Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 31 :: chapitre 31

Published: 07-09-20 - Last update: 07-09-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 31  

 

- Le Préfet de Police a tenu une conférence de presse ce jour suite au démantèlement d’un réseau de corruption remontant jusqu’aux plus hautes sphères. Une cinquantaine de policiers et dix membres du ministère de l’Intérieur ont été placés en garde à vue dans un lieu tenu secret suite à une opération surprise lancée hier après-midi. Le Ministre de l’Intérieur s’est dit outré de savoir à quel point l’arbre était gangrené et tient le Préfet de Police pour responsable de cet échec cuisant. Le Préfet a assuré que toute la lumière serait faite après une enquête minutieuse, enquête confiée au Lieutenant Nogami, blanchie des faits dont elle avait été inculpée il y a quelques semaines. Il s’avère que ce n’était qu’une couverture pour pouvoir faire la lumière sur ce problème…  

 

Ryo et Kaori se regardèrent en entendant l’annonce faite à la radio le lendemain soir.  

 

- Le Ministre de l’Intérieur ne doit plus en pouvoir…, déclara satisfait Ryo.  

- Il doit se demander d’où va venir le prochain coup mais on va les laisser mariner un peu. Il faut attendre le rappel des troupes pour continuer.  

- Monsieur le Maire a été dans l’incapacité d’expliquer l’origine des trois feux d’artifices tirés hier soir. Aucun dégât n’étant à déplorer, il ne lancera pas de poursuite. Il est cependant rappelé que l’usage de ces engins est réprouvé par la loi., annonça la journaliste.  

- Heureusement qu’une certaine journaliste se trouvait au bon endroit au bon moment sinon personne n’aurait eu l’occasion de le voir en dehors de Tokyo., lâcha Kaori, lançant un regard complice à son partenaire.  

- Maintenant, tu vas certainement m’expliquer comment ils vont savoir quand revenir et où nous retrouver., lui demanda-t-elle, un poing sous le menton.  

- Avec plaisir., acquiesça-t-il, se levant pour sortir de la pièce.  

- Euh… Ryo ?, l’interpela-t-elle.  

 

Il se retourna, fouillant ses poches, prenant un air innocent.  

 

- Oui ?  

- Me fais pas croire que tu vas en griller une parce que ça fait des semaines que tu n’as pas touché à une cigarette., lui fit-elle remarquer.  

- Et l’explication, je la veux bien maintenant., ajouta-t-elle, un sourire aux lèvres, signe u’elle avait vu à travers lui.  

- Oh… Ils arriveront le vingt, dans quatre jours., lui répondit-il.  

- Parce que ?, reprit-elle, d’un ton légèrement agacé.  

- Parce qu’il y avait cinq secondes entre chaque feu d’artifice., répliqua-t-il comme si c’était évident.  

- Suis-je bête ! Mais c’est bien sûr, cinq secondes entre chaque feu d’artifice… Pourquoi je n’y ai pas pensé ? C’est vrai que je me suis amusée à compter le nombre de secondes…, argua-t-elle.  

 

Il se mit à rire et s’approcha d’elle, lui ébouriffant les cheveux.  

 

- Ne sois pas en colère. C’est un truc entre nous comme les planques. En fait après l’affaire Kreutz, on avait décidé d’une dizaine de lieux où se planquer sur Tokyo si nécessaire et on les réévalue régulièrement., lui apprit-il.  

 

Kaori fut sidérée par cette nouvelle et son regard éberlué en attesta.  

 

- Eh bien… Finalement, Mick et toi êtes bien plus sérieux que vous en avez l’air., plaisanta-t-elle.  

- Surtout ne le dis à personne. J’ai une réputation à tenir., lui chuchota-t-il à l’oreille.  

- Je vais déjà la mettre à mal en me mettant en couple alors sauvons la mise autant que possible., ajouta-t-il.  

 

Elle se tourna vers lui, surprise, et l’observa un moment. Ryo se demanda ce qui lui valut un tel retour et se retint de se dédire.  

 

- J’ai dit quelque chose qu’il fallait pas ?, finit-il par lui demander.  

- Je… Non… C’est juste…, bredouilla-t-elle, encore étonnée.  

- En fait, je ne m’attendais pas à ce que tu veuilles en parler tout de suite… je veux dire pour nous., lui expliqua-t-elle.  

- Si, tout de suite., lui affirma-t-il.  

- Il n’y a pas de raison d’attendre plus longtemps… sauf si tu le veux., lui retourna-t-il.  

- Non, bien sûr que non. J’ai confiance en nous., lui assura-t-elle.  

- Moi aussi., lui assura-t-il.  

- Tu sais que je devrai toujours sortir régulièrement le soir, côtoyer les filles dans la rue et dans les cabarets ?  

 

Kaori acquiesça. Elle le savait : cela faisait partie de son monde, du monde qu’ils voulaient tous les deux protéger, c’était de là que provenaient une partie de ses informations. Elle se doutait qu’ils ne s’afficheraient pas, que leur vie à l’extérieur ne changerait probablement pas mais elle s’en fichait. Elle ne voulait pas de lui pour l’apparat. Elle le voulait pour l’aimer, pour être là pour lui comme il serait là pour elle, pour pouvoir sentir ses bras l’entourer. Elle voulait juste la chaleur confortable d’un amour partagé dans leur foyer.  

 

- Oui, je sais et ça ne m’inquiète pas., lui affirma-t-elle.  

- Tant mieux parce que tu n’auras aucune raison de le faire., lui assura-t-il, caressant sa joue.  

- Encore quinze jours, Kaori. Je sens qu’ils vont être très longs., murmura-t-il.  

- Pour moi aussi., lui répondit-elle, tournant le visage pour embrasser la paume de sa main.  

- Je vais aller faire le tour des planques et récupérer des armes. Tu restes ici et, si besoin, tu t’enfuis en moto., lui conseilla-t-il.  

- Tu me laisserais utiliser ta moto ?, plaisanta-t-elle.  

- Je te laisse bien utiliser la mini., répliqua-t-il, un sourire aux lèvres.  

- J’y crois pas… Bientôt tu vas me laisser utiliser ton magnum…, supposa-t-elle, malicieuse.  

 

Elle le vit rire à sa réplique et l’accompagna jusqu’à ce qu’il pose un regard lourd sur elle, tellement lourd de désir qu’elle en frémit de la tête aux pieds.  

 

- Tu as raison. Tu auras bientôt le droit d’utiliser ce que j’ai de plus précieux…, lâcha-t-il, mutin.  

 

Tel est prise…, se dit Kaori piquant un fard monumental. Elle n’avait pas pensé à cela mais Ryo lui avait le chic pour rebondir sur ce genre de sujet.  

 

- Après toi, bien sûr., ajouta-t-il, tapotant le bout de son nez.  

 

Il vit le rouge s’en aller, laissant juste une jolie teinte rosée sur ses joues, signe qu’il venait de lui faire un immense plaisir. Bon sang, il mourait d’envie de la faire sienne, là, maintenant… Quinze jours, se dit-il, peut-être moins… Il fallait maintenir le cap. Par prudence, il recula.  

 

- Je vais y aller… maintenant…, dit-il, se tournant vers la porte en la pointant du doigt.  

- J’ai hâte d’essayer., l’entendit-il dire derrière lui.  

 

Il grogna un coup de frustration. Comment pouvait-il tenir si elle s’y mettait aussi ? Elle était où sa Kaori timide et effacé sur les sujets liés au sexe ?  

 

- La moto bien évidemment., ajouta-t-elle avec un sourire.  

 

Il se retourna sur le pas de la porte et la regarda, voyant son regard pétillant et teinté de désir.  

 

- Menteuse., lâcha-t-il.  

- Coupable., souffla-t-elle.  

 

L’air se chargea d’électricité et ils restèrent un long moment plongés dans les yeux de l’autre.  

 

- Tu ferais bien…  

- Je devrais…, firent-ils en même temps.  

 

Ils acquiescèrent et Ryo partit. Les quatre jours suivants passèrent assez rapidement malgré leur inquiétude. Ils passèrent pas mal de temps à la marina pour observer les bateaux et tenter d’identifier celui de Veermans. Bien évidemment, il n’avait pas eu la prévenance d’installer une pancarte en disant « c’est mon bateau » ni de laisser un planning qui indiquerait quand et où le trouver. C’eut été trop beau. Ils interrogèrent quelques personnes en passant mais ne voulaient pas trop attirer l’attention sur eux donc ne multiplièrent pas les interrogatoires. Donc ils observaient, prenaient des photos et, rentrés à l’entrepôt, Kaori faisaient des recherches pendant que Ryo vérifiait le stock d’armes qu’il avait récupéré pour voir si elles n’avaient pas trop souffert des conditions de stockage.  

 

- Ce serait plus simple si on savait lequel est son bateau., soupira Kaori.  

- Encore faut-il qu’il soit toujours là., ajouta-t-elle, morose.  

 

C’était le soir du jour où leurs amis étaient sensés arriver. Elle avait un peu espéré les trouver là à leur retour mais l’entrepôt avait été aussi vide que lorsqu’ils étaient partis le matin. Elle avait confiance en eux mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que le message n’était pas passé, que le décompte avait été faussé par une manœuvre vidéo, qu’ils n’avaient peut-être pas la télé ou que l’information du feu d’artifice n’avait pas été relayée…  

 

- Si ça se trouve, il est déjà loin. Si ça se trouve, Veermans est parti, il a fui le pays pour tenter sa chance ailleurs…, se fâcha-t-elle.  

- Il est toujours là, Kaori. A minima, il a un compte à régler avec nous et neuf cent millions à retrouver. Il est toujours là., lui assura Ryo, posant les mains sur ses épaules.  

 

Elle sentit soudain sa tension l’entourer et il la força à se lever et à se cacher contre le mur derrière la porte. Il se posta de l’autre côté, arme en main, regard très sérieux. La poignée de la porte tourna et elle entendit des pas pénétrer dans la pièce, son estomac se nouant. Pas maintenant, pensa-t-elle.  

 

- Tu penses vraiment me dégommer avec ton jouet, minus ?, tonna la voix d’Umibozu dans la pièce.  

- J’arriverais bien à faire des sushis de poulpe avec elle., répliqua Ryo d’une voix égale.  

- Heureusement pour moi, la bête n’est pas venue sans la belle., souffla le nettoyeur, voyant Miki rentrer.  

- Bas les pattes, sale pervers. Je pensais que t’aurais du plomb dans le crâne depuis le temps., grogna-t-elle, le repoussant.  

- Pas une égratignure., se vanta-t-il.  

 

Miki avança et fouilla la pièce du regard.  

 

- Où est Kaori ? Ne me dis pas que tu l’as encore embarquée dans un plan foireux où elle se fait enlever !, se fâcha la barmaid, les poings sur les hanches.  

- Je suis là, Miki., balbutia Kaori, sortant de sa cachette.  

 

Elle n’avait pas été capable de bouger ni prononcer un mot pendant un moment, submergée par l’émotion de revoir ses amis après autant de temps. Elle avança et croisa le regard de Miki qui devint aussi humide que le sien.  

 

- Bon sang, ça fait du bien de te voir., lâcha l’ex-mercenaire, la prenant dans ses bras.  

- Moi aussi, Miki., balbutia Kaori qui ne put retenir les perles d’eau salée de couler sur ses joues.  

- Tu vas bien ?, lui demanda-t-elle, écartant la rouquine pour l’examiner de la tête aux pieds.  

- Tu as perdu du poids… Si ça continue, il ne restera plus rien de toi., s’inquiéta-t-elle.  

- Je vais bien, Miki. Ca a été précaire mais ça va. Ryo a été génial., lui assura son amie.  

- Ryo ? Ce Ryo ?, lui demanda la brune, pointant du doigt leur ami.  

- Oui, ce Ryo., lui affirma Kaori.  

- Hello everyone !, s’écria Mick en entrant dans la pièce, suivi par Kazue et le Professeur.  

 

Les quatre se tournèrent vers les nouveaux arrivants et les regards se braquèrent vers la doctoresse.  

 

- Kazue mais tu…, commença Miki, les yeux ronds.  

- Es enceinte. C’est merveilleux., s’extasia Kaori, observant la silhouette arrondie de leur amie.  

- Félicitations à vous deux., leur dit-elle, enlaçant leur amie, émue.  

- Ca fait plaisir de vous revoir., murmura Kazue, tendant le bras vers Miki.  

- Et dire que c’était mon rêve… sauf que j’étais au milieu…, soupira Mick.  

- Tu n’aurais peut-être pas dû revenir, Mick., lâcha Ryo, soucieux.  

- Tu plaisantes ? Et rater la fête ? Tu me prends pour qui ?, se moqua son ami.  

- Maintenant, j’ai d’autant plus de raisons de vouloir botter les fesses à ces salauds et de vouloir rentrer en vie., s’exclama-t-il, le regard très sérieux malgré son air idiot.  

 

Les deux hommes se fixèrent un moment du regard puis acquiescèrent.  

 

- Un bébé… c’est une sacrée aventure., pipa le nettoyeur japonais.  

- Ce n’était pas prévu. On a hésité à le garder dans les conditions actuelles mais on a pris le risque et, s’il nous faut fuir et nous cacher, on se débrouillera., répondit Mick, plus sombrement.  

- Vous n’aurez pas à le faire. Les accusations ont été levées., lui apprit Ryo.  

 

Il sentit le soulagement chez son ami et sa compagne et en fut ravi pour eux et leur future progéniture. Il rencontra le regard étonné de sa partenaire et leva un sourcil.  

 

- Depuis quand tu le sais ?, lui demanda-t-elle.  

- Depuis quelques jours… J’ai… J’ai oublié de t’en parler., s’excusa-t-il, se rendant compte de son omission.  

- C’est officiel depuis quatre jours, depuis que les ripoux ont été arrêtés, tout comme ton innocence dans le meurtre de Keiichi. Je suis désolé, Kaori. Avec tous les évènements, j’ai oublié., lui expliqua-t-il, approchant et la prenant dans ses bras en la sentant fébrile.  

- Ce n’est pas grave. Ça va aller. C’est une bonne nouvelle., lui répondit-elle après un moment, s’écartant.  

- C’est grâce à Saeko. Elle avait planqué tous les dossiers originaux pour ne pas qu’ils soient falsifiés. Elle ne pouvait rien faire pour l’informatique mais elle a pu sauver cela en attendant des jours meilleurs., leur apprit Ryo.  

- Et ils sont arrivés…, entendirent-ils derrière eux.  

- C’est un vrai moulin ici. Tu parles d’une planque., gronda Umibozu.  

- Bonjour à toi aussi, Falcon., répondit l’inspectrice.  

 

Saeko s’avança et, bien loin de ses habitudes, les prit un à un dans ses bras, heureuse de les retrouver.  

 

- La famille s’agrandit. Félicitations., murmura-t-elle à Kazue en voyant son ventre arrondi.  

- Merci Saeko. Merci d’avoir lavé Mick de tout soupçon., répondit la doctoresse, émue.  

- De rien. C’est normal de s’aider dans une famille., répliqua-t-elle avec un sourire chaleureux.  

 

Tous se regardèrent et ressentirent la même chose : Saeko venait de mettre un nom sur ce qu’ils ressentaient les uns pour les autres depuis longtemps déjà sans l’avoir vraiment identifié. Ils formaient une famille atypique sur la forme mais des plus typiques sur le fond. Ils feraient tout les uns pour les autres. Saeko s’arrêta face à Kaori, la petite sœur de son grand amour, et l’observa un moment.  

 

- Tu n’as rien à te reprocher, Kaori. Tu n’aurais rien pu faire pour empêcher la mort de Keiichi. Tu étais dans les vapes comme lui et on t’a manipulée pour faire croire que c’était toi. Alors c’étaient bien tes empreintes sur l’arme mais il y avait trop peu de poudre sur toi pour que ce soit toi qui ait tiré et la dispersion des traces montre que quelqu’un te tenait. Tu es complètement blanchie., lui affirma-t-elle.  

- C’est ton dossier qui m’a mis la puce à l’oreille. Sans cela, je n’aurais peut-être pas vu tout de suite que les affaires étaient faussées., ajouta-t-elle.  

- C’est quand même de ma faute si Livia est arrivée jusqu’à lui., murmura Kaori, baissant les yeux.  

- On s’est tous faits avoir, même moi., admit Ryo, posant une main sur son épaule.  

- Je doutais un peu de ses motivations mais je n’ai pas vu qu’elles étaient si noires.  

- Bon maintenant que nous sommes tous réunis, il nous faut établir un plan de choc. Professeur, nous allons avoir besoin de vos dons en informatique pour accélérer les recherches., commença le nettoyeur.  

 

Tous se dirigèrent naturellement vers le tableau où étaient épinglées toutes les connaissances acquises pendant ces semaines de recherche.  

 

- Miki, j’ai besoin que tu te plonges dans ces listes de bateaux et que tu détermines le ou lesquels seraient les plus adaptés pour un type comme Veermans. Il y a trop de mouvements sur le port de plaisance et impossible d’y pénétrer pour faire une inspection sans se faire repérer. Mick, Umi, je vous laisse analyser la situation et revenir avec un plan d’attaque. Je sais que ce ne sera pas évident sans savoir exactement où mais émettez plusieurs hypothèses parce que, le moment venu, ça ira vite, très vite., leur demanda-t-il.  

- Moi bosser avec ce guignol ?, grogna le géant.  

- Et moi donc… Tu manques tellement d’originalité., lui reprocha-t-il.  

- Je suis sûr qu’on va encore se retrouver avec un plan bazooka-grenades., le tanna l’américain.  

- C’est toujours mieux que de vouloir faire joujou avec un pistolet à eau., répondit calmement Umibozu.  

 

Ryo regarda ses deux amis s’enguirlander comme à leur habitude. Les retrouvailles se faisaient, pensa-t-il en remarquant le léger sourire qu’ils arboraient tous deux.  

 

- Et moi, je fais quoi ?, demanda Kazue, se plantant devant lui.  

- Tu soignes bébé ?, lui proposa Ryo.  

- Je suis enceinte, pas handicapée !, lui fit-elle remarquer, vexée.  

- Kazue, tu n’es pas… enfin, tu ne vas pas aller sur le terrain maintenant., lui dit-il, ayant peur de sa réaction.  

- Je peux peut-être prévoir le nécessaire pour les soins éventuels., lui proposa-t-elle, conciliante.  

 

Après tout, elle non plus n’envisageait pas d’aller se battre en étant enceinte mais elle avait vraiment besoin d’avoir participé à l’effort, même si c’était très peu. Il poussa un soupir imperceptible de soulagement qui n’échappa cependant pas à sa partenaire qui lui sourit, amusée.  

 

- Oui, ça serait bien et j’espère que ce sera inutile., répondit-il.  

- Avec vous ? Autant tout multiplier par deux., pipa-t-elle, malicieuse.  

- T’as intérêt à me ramener le père de mon enfant vivant., prévint-elle Ryo, très sérieusement.  

- T’inquiète, il s’accrochera encore pire qu’une moule à son rocher., plaisanta-t-il pour la rassurer.  

- Tu…, reprit Kazue.  

- Oui, je veillerai sur lui., lui promit-il.  

- Merci., lui murmura-t-elle, le prenant dans ses bras.  

 

Elle finit par le lâcher et rejoindre son compagnon, laissant les deux partenaires seuls. Ils restèrent un moment silencieux, regardant leur monde se retrouver, discuter, échanger et rire ensemble même. Malgré la tension, ils avaient le sourire parce qu’ils savaient que tous ensemble, ils étaient plus forts. Tous ensemble, ils pouvaient vaincre. Sans s’en apercevoir, ils s’étaient appuyés sur le bord de la table, bras croisés, si près l’un de l’autre que leurs coudes se touchaient. Ils n’avaient besoin de rien de plus, même pas un regard. Les choses semblaient soudain un peu plus simples, beaucoup plus abordables. Ils avaient fait le plus dur. Maintenant, ils allaient finir cette histoire en famille.  

 

Soudain, le silence se fit et tous se tournèrent vers eux comme un seul homme. Tous s’étaient retrouvés avec plaisir, comme si rien n’avait changé mais quelque chose avait évolué et ils s’en rendirent brusquement compte en regardant les deux partenaires.  

 

- Bon, nous avons tous nos tâches mais vous, vous faites quoi ?, finit par demander Mick.  

- On n’avait pas encore parlé du rôle de Saeko., éluda Ryo.  

- Je suppose un peu de surveillance et je me tiens prête à intervenir avec mes hommes pour attraper les méchants et les mettre sous les barreaux., supposa-t-elle.  

- Bon, ben, c’est fait., lâcha-t-il.  

- Donc Kaori et toi…, reprit Mick.  

- Nous continuons notre travail au grand jour. Ils doivent savoir qu’on les cherche donc ils ne seront pas surpris de nous apercevoir. Mais vous, vous devez rester dans l’ombre., leur dit-il.  

- On joue l’élément-surprise., s’enthousiasma Miki.  

- Tout à fait., approuva Kaori.  

- C’est quoi ce plan foireux…, gronda Umibozu.  

 

Tous sourirent et Ryo se redressa, tapant sur l’épaule de son ami en passant.  

 

- Oui, je sais Umichou. Moi aussi, ça m’a fait drôle de la jouer discrète mais, tu sais, le changement peut avoir du bon., philosopha Ryo, adressant un regard de connivence à sa partenaire.  

- Discret, Ryo ? Dans le genre, je fais exploser un immeuble, j’explose une borne-incendie et je lance un feu d’artifice dans le ciel de Tokyo ?, pipa Saeko, un sourcil levé.  

- La borne-incendie, c’était pas moi., se défendit-il.  

- Et si vous voulez tout savoir, je ne suis pas le seul à avoir évolué. Demandez à Spiderwoman., leur dit-il, un large sourire aux lèvres.  

- Lâche…, gronda Kaori, mal à l’aise de se retrouver au centre de l’attention.  

- Spiderwoman ? C’est quoi cette histoire, Kaori ?, demanda Miki.  

- Je… Rien. Enfin, c’était trois fois rien., bredouilla Kaori.  

- Bon, c’est l’heure d’aller dormir., annonça Ryo, attrapant sa partenaire par le coude.  

 

Il entraîna Kaori à l’extérieur de la pièce, la poussant à sortir en première. Tous paraissaient surpris sauf un vieil homme qui était resté discret mais avait vu bien des choses concernant son protégé, des choses qui lui plaisaient énormément.  

 

- Ryo, tu peux pas balancer un truc pareil sans nous expliquer !, lui reprocha Kazue.  

- Comment te dire ? Kaori, trente-et-unième étage d’un immeuble sur le point d’exploser, une vingtaine d’hommes armés à ses trousses, une chaîne en acier et un seul moyen de sortie au trentième. Il y a des pièces libres. Faites comme chez vous., résuma-t-il avant de sortir à son tour.  

 

Il entendit le silence pendant plusieurs secondes puis soudain.  

 

- Elle n’a quand même pas sauté ?, s’écria Miki.  

 

Il referma la porte de la pièce et rejoignit Kaori qui s’était déjà déchaussée et glissée dans le lit.  

 

- Ca fait du bien de les revoir., lui dit-elle, reconnaissante.  

- C’est un bon signe, n’est-ce pas ?, lui répondit-il, sentant sa tête se poser contre son épaule.  

- Oui, un excellent signe., admit-elle, fermant les yeux. 

 


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