Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How to put images in a fanfiction?

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 5 :: Chapitre 5

Published: 12-08-20 - Last update: 12-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos reviews qui sont un plaisir à lire. j'espère que l'histoire vous plaira jusqu'au bout. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 5  

 

Arrivé à la clinique, Ryo s’arrêta dans un crissement de pneus qui fit gicler les graviers sur deux mètres et bondit hors de la mini. Cependant, la scène qui s’offrit à lui l’arrêta net dans sa course. Un champ de bataille, voilà à quoi il pensa en voyant l’état du bâtiment et du jardin. La clinique était criblée de balles et d’impacts de grenades. Aucune vitre n’avait survécu à l’attaque. De la fumée s’échappait encore d’un trou dans la toiture, témoin de l’incendie qui débutait dans l’entrée. Et le jardin… c’était indescriptible.  

 

- C’est pas vrai…, souffla Kaori, stupéfaite.  

- Kazue… Le Professeur…, fit-elle, partant en courant.  

- Restez ici, Livia. C’est plus sûr., lui ordonna Ryo.  

 

Il pénétra à la suite de sa partenaire qu’il aperçut plus loin, extincteur à la main. Il en trouva lui-même un autre et, à deux, ils éteignirent les flammes. Cela fait, ils avancèrent dans le couloir, ouvrant prudemment les portes une à une. Malgré son empressement à connaître le sort de leurs amis, Kaori faisait preuve de prudence, ce qui le soulageait.  

 

- Prends les portes de droite, je prends celles de gauche., lui dit-il, se gardant le côté plus touché.  

 

Ils avancèrent progressivement. Ils trouvèrent rapidement une première personne, un patient du Professeur.  

 

- Il a été assassiné, Ryo., murmura Kaori, réprimant un haut-le-cœur en voyant l’impact de balle sur son front.  

 

Intubé, l’homme n’était vraisemblablement pas un grand danger pour les assaillants. Ils poursuivirent leur chemin et trouvèrent d’autres patients, eux aussi exécutés. Entendant des gémissements et pleurs, ils progressèrent et Ryo dut défoncer la porte pour pouvoir entrer dans la pièce. Ils trouvèrent des membres de l’équipe soignante pour la plupart indemnes, les autres n’étant que légèrement blessés. Ils les firent sortir rapidement et poursuivirent leur exploration.  

 

Arrivés devant le bureau du Professeur, ils s’adressèrent un regard et Ryo passa devant sans un mot. Tout un pan de mur s’était effondré, ainsi qu’une partie du plafond.  

 

- Professeur…, appela le nettoyeur.  

- Ryo, regarde., l’interpela sa partenaire, désignant des doigts qui sortaient des décombres.  

- C’est Kazue., dit-elle, reconnaissant une bague que Mick lui avait offerte.  

 

Elle se précipita vers elle et commença doucement à retirer les gravats pour la dégager. Dès qu’elle le put, elle attrapa son poignet et chercha anxieusement son pouls.  

 

- Elle est vivante., s’écria-t-elle, soulagée.  

 

Ryo acquiesça et continua de déblayer de son côté. Au bout de quelques minutes, il découvrit le Professeur à moitié enseveli sous son bureau, une vilaine coupure à la tête.  

 

- Il est vivant aussi., lui apprit-il.  

 

Doucement, ils réussirent à dégager les deux victimes et Kaori alla chercher de l’aide pour les transporter à l’extérieur. Lorsque Kazue et le Professeur furent sortis de là, deux infirmières s’occupèrent d’eux.  

 

- Je vais prévenir Mick., murmura Kaori, regardant leurs amis.  

 

Elle s’éloigna de quelques pas et téléphona à leur ami.  

 

- Allô, j’espère que vous êtes une belle et ravissante jeune femme pour me tirer ainsi de mes songes., susurra-t-il en décrochant.  

- Mick, c’est Kaori.  

- Ma Kaori, tu es toute pardonnée. Tu voulais savoir si le champ était libre pour me rejoindre ? Viens, je réchauffe la place pour toi., lui dit-il d’une voix suave.  

- La clinique a été attaquée. Kazue et le Professeur sont blessés., lui apprit-elle, incapable de s’énerver.  

- J’arrive., souffla-t-il, raccrochant aussitôt.  

 

Quand elle revint près du groupe, elle fut soulagée de voir Kazue réveillée et le Professeur en meilleur état. Elle avait vu son visage maculé de sang et, bien que sachant que les plaies du crâne saignaient énormément même si elles n’étaient pas toujours dangereuses, elle avait été très inquiète.  

 

- Comment tu vas ?, interrogea-t-elle son amie, s’agenouillant à ses côtés.  

 

Kazue se mordit la lèvre mais ne put retenir les larmes d’angoisse qui surgirent. Kaori lui prit sa main non bandée et la tint, caressant son visage.  

 

- Mick va arriver. Le Professeur va bien. Tes collègues vont bien., lui assura-t-elle.  

- Les patients… Il y a des blessés ?, demanda la doctoresse.  

 

Kaori détourna les yeux, cherchant la force de rester calme pour elle.  

 

- Ils sont tous morts exécutés., lui apprit-elle.  

 

Elle entendit le sanglot de son amie et les cris horrifiés des autres soignants. Kaori tourna la tête en entendant des pas sur les graviers et vit Ryo approcher. Quand il fut à leurs côtés, il s’agenouilla et adressa un sourire rassurant à Kazue.  

 

- Je suis désolé de te demander cela mais tu peux me dire ce qui s’est passé ?, l’interrogea-t-il.  

- On venait de sortir de chirurgie, le Professeur et moi. On faisait le point dans son bureau quand les alarmes ont résonné dans le bâtiment., expliqua-t-elle, la voix tremblante.  

- On a vu une dizaine d’hommes armés dans le jardin et, sans attendre, ils ont commencé à mitrailler la façade., dit-elle, les sanglots lui brisant la voix.  

- Du calme, Kazue. Ils ne sont plus là. Ils ne peuvent plus rien vous faire., la rassura Kaori.  

- Que s’est-il passé ensuite ?, lui demanda le nettoyeur.  

- Il y a eu des explosions. Le mur du bureau s’est effondré et… après, c’est le trou noir., murmura-t-elle, baissant les yeux.  

- Quelqu’un peut nous expliquer ce qu’il s’est passé ensuite ?, fit Ryo à l’assemblée.  

 

Les membres de l’équipe se regardèrent et un homme avança vers lui.  

 

- Les hommes ont pénétré dans le bâtiment. Ils nous ont menacé d’une arme et ont fouillé toutes les chambres. Au fur et à mesure, ils emmenaient le personnel dans la pièce où vous nous avez trouvés. Quand je suis sorti de la chambre dans laquelle j’étais, j’ai entendu un coup de feu., lâcha-t-il, défait.  

- Je… Je n’ai rien pu faire…, bredouilla l’homme, se sentant coupable.  

- Si vous aviez cherché à vous interposer, vous seriez mort avec eux. Votre femme et vos enfants seraient restés seuls., lui opposa Ryo, posant une main sur son épaule.  

 

L’homme le regarda, surpris. Comment pouvait-il savoir cela alors qu’ils ne s’étaient pas adressés la parole en dehors des politesses d’usage ? Comment cet homme qu’il n’avait jamais vu qu’agir comme un dégénéré, harcelant les infirmières, volant leurs effets les plus personnels malgré les punitions douloureuses que lui infligeait la jeune femme qui l’accompagnait très souvent pouvait aujourd’hui montrer un tout autre visage, sérieux, concerné, humain ?  

 

- Oh ma tête…, entendirent-ils soudain.  

- Kazue, qu’est-ce que tu m’as encore fait ?  

 

Tous se retournèrent et virent le Professeur se réveiller, portant une main à son crâne. Soulagés, tous éclatèrent temporairement de rire avant de se reprendre.  

 

- Tout va bien, Professeur., lui dit Ryo, s’agenouillant à ses côtés.  

- Vous avez une vilaine bosse au crâne mas ça ne fera qu’ajouter à votre laideur., le taquina-t-il avec affection.  

 

Le vieil homme tâtonna à ses côtés puis tourna la tête.  

 

- Mais où est ma canne ?, se demanda-t-il, cherchant de quoi battre ce guignol qui se moquait de lui.  

- Qu’est-ce que vous faites tous dehors ?, s’interrogea-t-il.  

- Professeur, vous ne vous souvenez pas ?, s’inquiéta Kazue, se redressant avec l’aide de Kaori.  

- On a été attaqués., lui remémora-t-elle.  

 

Elle se releva et s’agenouilla près du vieil homme, une lampe stylo en main. Elle examina ses pupilles, lui posa diverses questions pour tester ses fonctions neurologiques.  

 

- Arrête ça tout de suite, jeune fille. J’ai encore toute ma tête même si je préférerais oublier qu’on a attaqué ma demeure., grogna-t-il.  

 

Malgré les protestations des personnes l’entourant, il se releva et, prenant appui sur le bras que Ryo lui tendit, se tourna vers sa clinique. Son air s’assombrit et sa lèvre inférieure trembla un moment avant qu’il ne se retourne et observe ses quelques employés.  

 

- Vous êtes vivants. C’est tout ce qui compte. Les patients ?  

- Ils ont été exécutés., lui apprit le nettoyeur.  

 

Il sentit les doigts du vieil homme serrer son bras fortement, si fortement qu’il aurait pu en grimacer de douleur mais n’en montra rien. Kaori observa leur ami et fut attristée par son regard. Son visage était sérieux mais ses yeux exprimaient toutes sa colère et sa douleur à cet acte sauvage.  

 

- Cet endroit est considéré par tous comme un lieu neutre. C’est comme un sanctuaire et tout le monde respectait cela même si, par moments, le ton montait. On intervenait, leur rappelait les règles et les choses se calmaient. Pourquoi Ryo ? Pourquoi s’attaquer à ce lieu ? Ce n’est une menace pour personne., dit-il.  

- C’est peut-être cela l’objectif : ne donner aucun lieu sûr à quiconque, bousculer les habitudes du milieu. Ou peut-être que c’était vous qui étiez visé., répondit le nettoyeur.  

- Pourquoi me laisser en vie alors ?, demanda-t-il.  

- Tout ça n’est que supposition mais vous avez peut-être eu de la chance en vous retrouvant enseveli sous ce mur…, suggéra Ryo.  

- Aviez-vous trouvé d’autres informations ?, l’interrogea-t-il.  

- Non. Et toi, que fais-tu ici ? Tu avais eu vent de l’attaque ?, s’enquit le vieillard.  

 

Le nettoyeur serra les dents. Sa question lui rappela qu’il avait un train de retard dans toute cette histoire, que personne n’avait eu vent de cette agression et que c’était un pur hasard s’il était là.  

 

- Non. J’étais venu vous voir pour des informations., avoua Ryo.  

- Si j’avais su ce qui se tramait, je ne vous aurais jamais laissé seuls., ajouta-t-il, jetant un regard vers Kazue et les employés.  

 

Ils entendirent soudain un bruit de moteur et Ryo se retourna vers le portail, calme.  

 

- Ne vous affolez pas., intima-t-il à toutes les personnes présentes dont la plupart s’était tournée terrifiée vers l’entrée, commençant à reculer.  

- C’est un ami qui arrive.  

 

Ils virent en effet entrer un 4x4 bien connu qui s’arrêta peu après suivi d’une jeep conduite par un géant. Mick sortit de son véhicule, les yeux écarquillés, en voyant l’état de la clinique. Tout aussi vite, il chercha sa compagne du regard et la rejoignit en courant, l’étreignant à l’étouffer.  

 

- Tu n’as rien ?, souffla-t-il.  

- Une entorse du poignet et quelques ecchymoses dans le dos., le rassura-t-elle.  

- Il fallait bien que je trouve une excuse pour que tu me fasses un massage., le taquina-t-elle.  

- Quel sens du sacrifice…, souffla-t-il, l’émotion audible dans sa voix.  

- Tu ne peux imaginer à quel point j’ai eu peur pour toi., lui avoua-t-il.  

- J’ai eu tellement peur de ne pas te revoir., lui confia Kazue.  

 

Mick s’écarta et encadra son visage de ses mains gantées avant de se pencher vers elle et de l’embrasser doucement.  

 

- Je t’aime, Kazue., lui murmura-t-il.  

- Moi aussi., répondit-elle.  

 

Kaori se détourna, les larmes aux yeux. Elle était ravie que ses deux amis n’aient pas été séparés par cette attaque. Elle ne pouvait imaginer le chagrin de Mick s’il avait perdu sa compagne car, malgré toutes ses simagrées, elle savait qu’il l’aimait. Brièvement, elle regarda Ryo et se demanda quelle aurait été sa réaction si ça avait été elle. Peut-être lui aurait-il dit quelque chose de gentil, un demi-aveu ou alors il aurait passé son chemin avec une boutade pour cacher ses sentiments réels. Elle soupira et se secoua. L’heure n’était pas à la réflexion.  

 

- Ceux qui ont fait ça n’ont vraiment aucune morale., lâcha Umibozu d’un ton bourru.  

- En effet et ils n’ont peur de rien. Ils ont tué tous les patients du Professeur. Combien y en avait-il exactement ?, demanda Ryo.  

- Six de six clans différents., répondit le vieil homme.  

- Cinq étaient des sous-fifres mais le sixième, c’était le fils de l’oyabun du dragon rouge., leur apprit-il.  

- Oh bon sang…, souffla Ryo.  

- Le dragon rouge… mais c’est l’un des clans les plus puissants de Tokyo., murmura Kaori qui s’était approchée.  

- Les plus puissants et surtout le plus incontrôlable., compléta le nettoyeur.  

 

Il passa nerveusement une main dans ses cheveux. Il avait mis des années et eu plusieurs confrontations directes avec l’oyabun pour réussir à lui faire comprendre qu’il était dans leur intérêt commun de coopérer et de cesser les guerres de rue. Cela risquait de mettre le feu aux poudres à tous les coups.  

 

- En plus, c’était son unique fils survivant. L’aîné était décédé de maladie il y a dix ans., ajouta-t-il.  

- Il devait donc reprendre la succession., conclut Mick, tenant Kazue par la taille.  

- Oui. Il n’a aucun autre héritier légitime, ce qui peut aussi signifier une guerre interne pour la succession. On n’avait pas besoin de cela en plus du reste., marmonna Ryo.  

- On va trouver une solution., affirma Kaori, posant une main sur son avant-bras.  

 

Il baissa le regard vers elle et acquiesça quelques instants après.  

 

- En attendant, il va falloir appeler chaque clan pour qu’il récupère son membre et vider les lieux. Je suppose qu’il y a quelques petites choses que vous voudriez mettre à l’abri, Professeur., déclara son protégé.  

- Oui, en effet. Mais je ne sais pas où je vais pouvoir stocker tout cela… ni où je vais vivre d’ailleurs., murmura le vieil homme, semblant soudain très abattu.  

- Je connais un jeune homme qui a trouvé refuge ici à son arrivée. Ce même jeune homme a aujourd’hui un endroit spacieux dans lequel vous pouvez trouver refuge à votre tour., affirma Ryo.  

- Merci Babyface, c’est très gentil de ta part… mais tu sais, tu n’es plus si jeune…, pipa le Professeur avec un petit sourire en coin.  

- Dis donc vieux schnock, tu pourrais avoir un peu de respect pour la main tendue., le fustigea le jeune homme, vexé.  

- J’aurais du respect pour ton assistante., ricana le vieil homme, un coucou faisant son apparition.  

- Vieux dégoûtant !, hurla Kaori, sortant une massue.  

- Non !, cria Kazue, la retenant.  

 

La rouquine s’immobilisa massue en main et lança un regard interrogateur à son amie.  

 

- Il l’a amplement méritée mais il a déjà subi un trauma crânien aujourd’hui…, s’excusa la doctoresse.  

- Ah oui, c’est vrai., se remémora Kaori.  

- Vous ne perdez rien pour attendre mais je vous préviens, ça ne marchera pas à tous les coups !, le menaça-t-elle, furieuse.  

 

Le Professeur se cacha derrière Ryo.  

 

- Promis, je ne referai plus., bredouilla-t-il.  

- Professeur… Ecartez-vous de moi., fit Ryo, sentant quelque chose de suspect contre lui.  

- Désolé. J’ai un truc avec les femmes dominantes., s’excusa le vieil homme.  

 

Le nettoyeur entendit au loin un corbeau croasser, mort de rire.  

 

- Elle n’est pas dominante. Elle est violente., rétorqua-t-il, sans se cacher.  

- Toi, tu n’as rien reçu sur la tête depuis ce matin. Pas de pitié !, répliqua Kaori, dégainant une massue.  

- Vous voyez…, bafouilla-t-il de sous la massue.  

- Bon, si vous avez fini vos politesses, on pourrait peut-être sortir ce qu’il faut de là-dessous et ensuite appeler les clans. Saeko voudra peut-être faire un tour avant qu’on détruise la scène., pipa Umibozu.  

- Oh, le petit Umi pense à tata Saeko… C’est trop mignon., ricana Ryo, se redressant d’un bond.  

 

Le géant attrapa son ami par le col et l’envoya valser vers les décombres.  

 

- Au boulot !, lui enjoignit-il avant de le suivre.  

 

A quatre, ils sortirent des décombres, plus ou moins endommagé, tout ce que leur indiqua le Professeur. Cela leur prit plus d’une heure. Ils virent passer Saeko qui examina la scène attentivement officieusement. Le lieu n’était pas connu des autorités et il ne servait à rien d’attirer l’attention inutilement. Chaque clan se débrouillerait avec son cadavre. Ce n’était pas très légal mais elle avait appris à jongler avec les règles quand cela lui permettait d’accomplir la justice.  

 

- Nous avons tout ce qu’il faut., conclut le Professeur au bout d’un moment.  

- Nous allons pouvoir appeler les chefs de clan. Ce serait mieux s’il n’y avait plus personne., pensa-t-il.  

- Nous allons ramener Kaori avec votre cliente., proposa Mick.  

- Tu n’as pas besoin de moi ici ?, demanda Kaori, se tournant vers son partenaire.  

- Non. J’ai besoin que tu fasses une place sécurisée pour notre invité. Il a du matériel sensible qui ne doit pas tomber entre toutes les mains., dit-il, regardant Livia.  

- Tu as des doutes sur Livia ?, s’inquiéta sa partenaire.  

- Non. Elle est plutôt inoffensive mais je voudrais que tu branches le système de brouillage et que tu en équipes le bureau, que tu bloques les fenêtres et que tu répares le verrou cassé sur la porte. On assure la sécurité du matériel et de l’homme., affirma-t-il.  

 

Kaori acquiesça, mémorisant tout ce qu’il venait de lui dire.  

 

- Il serait peut-être mieux dans ta chambre pour sa sécurité., affirma-t-elle.  

- Quoi ? Ca va pas la tête ! Je ne dors pas avec un mec, moi ! Hors de question !, éructa-t-il, outragé.  

- Ben quoi ? Tu as un canapé dans ta chambre…, pipa-t-elle.  

- Non ! Non, non, non et non !, s’indigna-t-il.  

- D’accord… Alors il serait peut-être mieux dans ma chambre. Tu seras plus près de lui au cas où., proposa-t-elle.  

- Toi, tu dormirais où ? Sur le lit d’appoint de ta chambre ?, lui demanda-t-il d’un ton neutre.  

 

L’idée ne l’enchantait guère mais que lui proposer d’autre ? Dormir dans sa chambre ? Il se retint de rire : autant se tirer une balle dans le pied, il ne dormirait pas à coup sûr.  

 

- Dormir dans la même chambre que ce pervers ? Ca va pas ou quoi ? Déjà que vous allez me mettre les nerfs en pelote alors si, en plus, je ne peux pas fermer l’oeil de la nuit…, maugréa-t-elle.  

- Je vais dormir dans le canapé. Ca ira très bien., dit-elle.  

- Kaori, je ne pouvais pas le laisser…, lui dit-il, culpabilisant.  

- Je sais. Tu as eu raison, Ryo. Je ne suis pas fâchée que tu l’aies invité à la maison. Je l’aurais fait sinon., lui assura-t-elle avec un petit sourire.  

- Tu penses qu’on a attaqué la clinique en tant que symbole ou qu’on en voulait au Professeur ?, lui demanda-t-elle.  

- Je pense qu’ils auraient bien fait d’une pierre deux coups mais je n’en suis pas sûr., admit-il.  

- En tous cas, ils déstabilisent le système en place dans ses moindres rouages car dis-toi bien que ce n’est pas fini, ce n’est que le début. Je ne peux pas te le prouver mais j’en ai l’intime conviction., lui confia-t-il à voix basse.  

 

Elle le regarda, surprise de sa confession. C’était rare qu’il montre son inquiétude.  

 

- Je le pense aussi. J’ai un mauvais pressentiment, Ryo. Peut-être… peut-être qu’on devrait confier l’affaire de Livia à Reika et se concentrer sur cette affaire., suggéra-t-elle.  

- C’est une idée. On la contactera dès qu’on aura fini d’installer le Professeur., admit-il.  

- C’est bien la première fois que je lâche une affaire. Ca ne me plaît pas., fit-il d’un ton pincé.  

- Je me doute et je partage ton sentiment mais il faut parfois savoir se retirer à temps., lui dit-elle, tentant d’alléger son malaise.  

- Ca, c’est l’une de mes grandes qualités., lâcha-t-il, amusé.  

- Idiot., lui répondit-elle après quelques secondes de stupeur.  

- Kaori, on doit y aller. Le premier clan va arriver dans quelques minutes d’après Umi., fit Mick qui était venu la chercher.  

 

Elle acquiesça et le suivit, rejoignant Livia dans la voiture. Mick démarra au pied levé et s’éloigna de la clinique, croisant une voiture noire peu après.  

 

- J’espère qu’il n’y aura pas de dérapage., lâcha-t-il.  

- Ryo va gérer., affirma Kaori, tentant de garder confiance.  

 

Leurs regards se croisèrent dans le rétroviseur, se rassurant mutuellement. Arrivés à Shinjuku, ils croisèrent Umi qui avait déjà vidé son coffre. Il les aida à vider celui de Mick et ils installèrent le tout dans le bureau. Ne sachant où mettre les mains, Livia les laissa et se rendit dans sa chambre, encore sous le choc de ce qu’elle avait vu.  

 

- J’ai revu et amélioré les pièges. C’était du bon boulot., déclara Umibozu.  

- Merci, Umi., fit Kaori, rougissant du compliment.  

- Umpf de rien. Bon courage avec les deux pervers., lui souhaita-t-il avant de s’en aller.  

- Tu as besoin de quelque chose ?, lui demanda Mick.  

- Tu peux rester quelques minutes ? Je dois aller chercher quelques petites choses au sous-sol., lui expliqua-t-elle.  

- Vas-y. Je peux attendre., lui assura-t-il.  

 

Elle remonta au bout de quelques minutes et il la laissa. En une heure, elle avait sécurisé la pièce puis était montée changer les draps de son lit et avait fait place nette pour le Professeur. Ryo et lui rentrèrent trois heures plus tard, visiblement tendus. Ils ne se détendirent que pendant le repas mais ne parlèrent pas de la confrontation avec les clans.  

 

Alors qu’elle faisait la vaisselle, le téléphone sonna et Kaori alla décrocher. Elle écouta sans dire un mot, blêmissant au fil de la conversation.  

 

- J’espère que tout ira bien., répondit-elle avant de raccrocher.  

- Qui était-ce ?, demanda Ryo en descendant.  

 

Kaori se retourna et lui lança un regard un peu perdu. Il approcha d’elle et posa la main sur son bras, la ramenant à la réalité.  

 

- C’était Saeko. Reika a été renversée par une voiture il y a deux heures. Elle est dans le coma., lui dit-elle.  

 

Ils se regardèrent tous deux, se demandant si cet accident en était un, si ce n’était pas une nouvelle affaire liée à la leur. 

 


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