Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

» Write a review

 

GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How to put images in a fanfiction?

 

It’s simple. Just send the images to me and tell me where the images should be in the text. I’ll take care of the rest. Please log in to send me these images and use the email you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 3 :: Chapitre 3

Published: 10-08-20 - Last update: 10-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Alors ce que je vous réserve pour le menu du jour, Ryo nous montrant quelques-uns de ses pires et meilleurs côtés, un peu d'info sur cette nouvelle organisation, un peu de tendresse et d'humour… C'est la maison qui offre. Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 3  

 

- Qui est-ce ?  

 

Saeko ne se retourna même pas à la voix qui surgit derrière elle comme venue des ténèbres de la ruelle.  

 

- L’homme en charge du réseau de drogue du Lotus d’Or., répondit-elle.  

 

L’un de ses hommes lui jeta un œil alors qu’il passait non loin.  

 

- Vous me parliez, Inspecteur ?, lui demanda-t-il.  

- Non, je réfléchis à voix haute. Allez aider vos collègues à relever les empreintes., lui ordonna-t-elle.  

- Vous ne voulez pas que j’inspecte la ruelle ?, l’interrogea-t-il, pointant du doigt la venelle derrière elle.  

- Non, je m’en charge. Allez-y, dépêchez-vous., lui dit-elle d’une voix autoritaire.  

- Bien, Inspecteur., répondit-il en s’éloignant.  

 

Surveillant les hommes aux alentours, elle sortit sa lampe-torche et s’engagea dans la ruelle, prenant soin de n’éclairer qu’un côté.  

 

- C’est moche. Il a été torturé longuement, éviscéré et, comme si ce n’était pas suffisamment, décapité., lui expliqua-t-elle.  

 

Ryo observa son amie. Derrière son masque de froideur, il savait reconnaître les signes infimes de son trouble, ses doigts crispés sur le manche de la torche, le petit pli amer au coin de ses lèvres, le léger étranglement de sa voix.  

 

- C’est un message d’avertissement pour tout le milieu., déclara-t-il.  

- Je ne sais pas qui est derrière tout cela mais il faudra s’attendre à ce que ça se multiplie. Ce meurtre nous apprend au moins déjà quelque chose., ajouta-t-il.  

 

Pour lui, même s’il ne pouvait en être sûr pour le moment, cela ne pouvait être que la nouvelle organisation.  

 

- Laquelle ?, lui demanda Saeko.  

- Ils donnent dans le trafic de drogue., répondit-il.  

- Tu penses que c’est cette nouvelle organisation ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je pense mais je ne négligerai aucune piste tant qu’on n’en est pas sûrs. Je dois m’en aller., dit-il, tournant le regard vers l’entrée de l’allée, entendant des bruits de pas approchant.  

 

Saeko tourna la lumière vers l’entrée de la ruelle vers les hommes qui arrivaient, les aveuglant, ce qui laissa le temps à Ryo de quitter les lieux sans être repéré. Quelques minutes plus tard, il retrouvait le centre de Shinjuku et passait l’arche d’entrée du Kabuki Cho. L’ambiance était légère et animée. Il entendait les rires fuser de toute part, les cris des bunnies qui hélaient les passants, les hommes qui regardaient avec envie mais s’enfuyaient souvent dès qu’une jeune femme approchait… Rapidement, il fut entouré de plusieurs bunnies qui tentaient de l’attirer vers leurs cabarets respectifs.  

 

- Du calme, les filles. J’ai toute la soirée devant moi. J’aurai le temps de toutes venir vous voir., leur assura-t-il.  

- Et avec laquelle, tu vas repartir ?, minauda l’une d’elles.  

- Ah ah, ce sera la surprise, mes belles. Pour le moment, ce sera toi, ma chérie., dit-il, enlaçant l’une d’elles.  

 

Il se laissa guider dans le cabaret et s’installa sur un canapé. En moins de deux minutes, il avait un verre de whisky devant lui et la jeune femme sur les genoux, son décolleté sous le nez. C’était une nouvelle venue et il en profita pour lui soutirer des informations sur elle, innocemment. C’était ce qu’il faisait avec toutes les filles. Il arrivait ainsi à trouver leurs points forts et faibles, leurs centres d’intérêt. Il savait ce qui pouvait les obliger à faire des choses contre leur gré, bien souvent des enfants, un petit-ami ou un autre parent proche. Il ne s’en servait pas pour lui mais il savait qui protéger si une menace apparaissait. Au fil de l’eau, il nouait une relation de confiance entre elles et lui, ce qui lui permettait d’obtenir d’elles des informations que nul autre ne pouvait avoir.  

 

Après avoir passé une demi-heure à discuter avec la demoiselle, il décida de partir. Il avait fait le nécessaire pour un début mais il devait maintenant aller trouver des informations et, pour cela, elle ne lui serait pas utile.  

 

- Tu t’en vas déjà ? Je pensais…, susurra-t-elle, déçue.  

- Tu es mignonne, Kimiko, mais d’autres m’attendent. Ne t’inquiète pas, je reviendrai., lui dit-il d’une voix charmeuse.  

 

Elle acquiesça et se pendit à son cou. Au dernier moment, il tourna la tête pour lui offrir sa joue.  

 

- Pas si vite, jeune fille., s’amusa-t-il avant de donner une pichenette sur son nez et de s’en aller.  

 

Nonchalamment, il sortit et se fit abordé par une autre bunny. Il se laissa emmené et passa un moment agréable mais infructueux avec elle comme avec la suivante. Il ressortit donc de son troisième cabaret passé minuit et se dirigea vers un autre cabaret où il pourrait certainement rencontrer une habituée. Il pénétra dans le lieu de plaisir et alla s’installer sur un sofa dans un coin reculé. Il sortit une cigarette et l’alluma, attendant de voir la jeune femme qu’il cherchait arriver.  

 

- Salut mon chou, je me demandais quand tu allais te pointer., lui fit une jolie brune, arrivant en se déhanchant.  

- On m’a appris à toujours garder le meilleur pour la fin., répondit-il.  

- Je suis flattée. Cela signifie que nous allons finir la nuit ensemble ?, lui demanda-t-elle, approchant et se mettant à califourchon sur ses genoux.  

 

Il posa les mains sur ses hanches et les caressa sensuellement, imaginant une autre peau sous ses doigts.  

 

- Pourquoi tu es là, Ryo ? Besoin d’information ou d’oublier ?, l’interrogea-t-elle, lui mordillant l’oreille.  

- Je ne sais pas comment tu arrives à me parler en faisant cela, Tami., la taquina-t-il.  

- Je suis une femme. Je peux faire beaucoup de choses en parlant., répondit-elle, continuant à l’aguicher.  

 

Il sentit sa main descendre le long de son ventre et le caresser intimement. Il la laissa faire quelques secondes avant de prendre son poignet.  

 

- Pas ce soir., murmura-t-il, embrassant ses doigts et les posant sur son épaules.  

- Dommage, j’avais envie que tu m’envoies au septième ciel., lui murmura-t-elle à l’oreille.  

- Ca, ça peut s’arranger., lui répondit-il, avec un sourire mutin.  

 

Doucement, il glissa les mains dans son dos puis dans ses longs cheveux qu’il rassembla et retint d’une main, amenant son visage jusqu’au sien. Il l’embrassa, glissant rapidement sa langue entre ses lèvres assez sauvagement. Il savait comment faire pour rapidement induire le plaisir et y parvint une nouvelle fois. Sa main libre glissa de l’épaule vers la poitrine de la jeune femme, la caressant rapidement avant de se saisir de la pointe et de la faire rouler entre son pouce et son index l’entendant gémir. Un peu sauvagement, il écarta le visage de la bunny et la regarda avec satisfaction devenir la proie du désir. Sa main quitta la colline au sommet érigé et descendit vers le sud. Il trouva son intimité dont il sentait la chaleur et l’humidité à travers le tissu de son mini-short.  

 

- Vas-y, Ryo., gémit-elle.  

 

Il la caressa un long moment à travers le tissu, la sentant onduler sur ses genoux. Sans prévenir, il passa sous le short et glissa dans les abysses, allant et venant rapidement alors que son pouce caressait l’autre zone sensible de son intimité. Au bout de quelques minutes, elle s’arqua contre lui et ses muscles emprisonnèrent ses doigts momentanément.  

 

- Alors ?, lui demanda-t-il.  

- Toujours aussi doué., lui répondit-elle, prenant sa main qui venait de quitter son short et portant chacun de ses doigts à sa bouche, les suçotant sensuellement.  

- Je pourrais te rendre la pareille, tu sais., l’aguicha-t-elle.  

- Je connais l’étendue de tes compétences mais, ce soir, ce n’est pas cela qui m’intéresse., lui répondit-il, la laissant faire malgré tout.  

 

Il ne voulait pas penser aux images qu’il voyait devant ses yeux depuis quelques minutes, des images qui incluaient une toute autre personne… Ne pas penser, ne pas rêver…  

 

- Que veux-tu alors ?, lui demanda-t-elle, s’asseyant sur ses genoux, la main de Ryo se posant sur sa hanche.  

- Les deux filles qui ont disparu…, répondit-il, lui lançant un sourire ensorcelant alors que le directeur du cabaret observait son employée.  

- Ami et Sara… Elles font partie de deux cabarets différents. Elles devaient venir travailler hier soir et elles ne sont pas venues., lui dit-elle.  

- Pourquoi tu ne m’as pas appelé ?, l’interrogea-t-il.  

- Pas eu l’occasion. La soirée a été très chargée hier et aujourd’hui, j’avais cours., s’excusa-t-elle.  

- T’inquiète. Autre chose à me dire ?  

- Ce qui est bizarre, c’est que leurs appartements ont été vidés comme si elles étaient parties., lui apprit-elle.  

- Et pourquoi ne seraient-elles pas parties, Tami ?, fit-il.  

 

Tami se pencha et l’embrassa dans le cou. La sentant insistante, il l’attrapa par les cheveux et l’écarta.  

 

- Evite de laisser des traces., la taquina-t-il.  

- Pourquoi ? Tu as une régulière maintenant ?, répliqua-t-elle, un sourcil levé.  

- Oui en bois et elle pèse cent tonnes., répondit-il.  

 

La bunny le regarda sans comprendre, les yeux écarquillés.  

 

- Tu disais donc que leurs appartements étaient vidés… Pourquoi n’auraient-elles pas déménagé ?, lui dit-il.  

- Sara devait passer un casting pour faire partie d’un défilé. Elle attendait cela avec impatience et ça a lieu après-demain., l’informa-t-elle.  

- Et Ami ?  

- Je la connaissais moins. Elle fait partie du cabaret « les petites lapines ». Elle était mignonne mais assez hautaine. Tout ce que je sais, c’est qu’elle avait beaucoup de succès parmi les clients., répliqua-t-elle.  

- Ami… C’est la blonde ?, demanda Ryo.  

- Oui. Tu la connais ?  

 

Le nettoyeur la regarda, un petit sourire en coin.  

 

- On croirait presque que tu es jalouse…, la taquina-t-il.  

- Moi, jalouse ? Pourquoi je le serais ?, s’offusqua-t-elle.  

- Tu as raison. Pourquoi tu le serais ? Toi et moi, c’est pour le plaisir, non ?, lui dit-il, plus en guise d’avertissement que pour l’embêter.  

- Tu n’as toujours pas envie de te poser ?, lui demanda-t-elle.  

 

Doucement, il la saisit par le menton et tourna son visage vers elle.  

 

- N’oublie pas que c’est moi qui pose les questions, Tami., lui dit-il sans méchanceté ni dureté.  

- Le roi de l’esquive., murmura-t-elle, amusée.  

 

Il sourit, également amusé, en réponse avant de se lever et partir en lui laissant un généreux pourboire. Sans attendre, il se dirigea vers le cabaret des « bunnies en folie » où travaillait Sara. Il prit de nouveau place dans un fauteuil et une bunny vint le voir. Il joua avec elle aussi au jeu de la séduction et lui posa des questions sur les derniers clients de Sara. Rien ne lui sembla anormal et il prit la direction du cabaret des « petites lapines » une heure plus tard. Il préféra éviter de compter le nombre de verres qu’il avait ingurgités, même s’il était resté raisonnable, ni le nombre de filles qui l’avaient tripoté et qu’il avait tripotées de manière plus ou moins intime. Il y posa les mêmes questions qu’au cabaret précédent avant d’en ressortir pas plus avancé qu’avant.  

 

Avisant l’heure, il s’enfonça vers les rues moins glamour du Kabuki Cho et se mêla aux filles de la rue. Entraînant l’une d’elles dans une ruelle plus sombre, il l’interrogea sur d’éventuelles disparitions de filles ou de nouvelles venant de leur front. Ayant fait le tour de ses questions, il remercia la jeune femme et se tourna pour partir.  

 

- Tu ne veux rien d’autre, mon chou ? Je t’ai connu plus demandeur., susurra-t-elle.  

- Allez, viens, cadeau de la maison., lui offrit-elle.  

 

La tentation était grande d’accepter, très grande même. Ca aurait certainement calmé ses nerfs, apaisé une partie de la tension qui l’habitait mais il s’y refusa.  

 

- Non, j’ai encore à faire., lui opposa-t-il.  

- Dommage.  

 

Il la salua et prit le chemin du retour. Il évacua sa frustration en fumant, rallumant une cigarette en arrivant à l’immeuble, cigarette qu’il alla terminer sur le toit, observant Tokyo by night un long moment avant de redescendre. Alors qu’il traversait le palier pour aller à sa chambre, il entraperçut une forme sur le canapé.  

 

- Tu n’apprendras donc jamais…, murmura-t-il, descendant les escaliers.  

 

Machinalement, il consulta sa montre. Quatre heures du matin… Combien de temps avait-elle attendu avant de s’endormir ? A quel point s’était-elle inquiétée pour lui ? Que s’était-elle imaginée de sa soirée ? Certainement, les pires horreurs… enfin les pires horreurs pour une femme amoureuse dont l’amour n’était pas retourné, à savoir s’il avait couché avec une ou plusieurs autres femmes même, ce qui aurait été plausible avec sa réputation, s’il s’était amouraché de l’une d’elles, et plus communément vu leur monde, s’il avait été tué.  

 

- Un jour, tu n’auras peut-être plus à te poser ces questions…, dit-il à voix basse.  

 

Il ne chercha même pas le sens de ces mots qui venaient de sortir de sa bouche sans réfléchir. Doucement, il la prit dans ses bras et la souleva. Pendant quelques instants, il ne bougea pas, appréciant juste ce moment de douceur, de sentir sa chaleur contre lui, son odeur lui chatouiller les narines, le plaisir de la tenir contre lui sans faux-semblant, sans avoir besoin de fuir… L’entendant soupirer et marmonner, il revint à la réalité et se décida à monter.  

 

- Dors., murmura-t-il, la sentant s’agiter.  

 

Il ne voulait pas croiser son regard, il ne voulait pas s’expliquer. Il voulait juste profiter du moment. Doucement, il monta les escaliers et ouvrit la porte de sa chambre.  

 

- Tu es rentré ?, entendit-il soudain.  

 

Il baissa les yeux et croisa son regard noisette ensommeillé.  

 

- Tu rêves, Kaori. Tu peux te rendormir. Je dors dans ma chambre., lui dit-il doucement.  

 

Elle ne répondit pas et il sentit juste sa tête se reposer contre lui. Avec un peu de chance, elle ne se souviendrait de rien le lendemain matin. Il la déposa dans son lit et la recouvrit avec des gestes prudents pour ne pas la réveiller. Il l’observa encore un court instant avant de sortir de là et de se rendre dans sa chambre. Il se déshabilla rapidement et se glissa dans ses draps. Il ferma les yeux et se laissa dériver. Il repensa aux images qui avaient dansé devant ses yeux pendant qu’il était avec Tami, un autre visage se parant des traits de l’extase, un visage qu’il venait de visionner si paisible. C’était désormais un autre parfum qui l’enveloppait, plus léger, plus envoûtant, plus apaisant aussi, une autre voix qui réagissait à ses caresses, un autre regard qui le fixait légèrement voilé. L’effet ne se fit pas attendre.  

 

- Eh merde…, grogna-t-il.  

 

Il se leva et, sans prendre la peine de se rhabiller, sortit de sa chambre pour aller dans la salle de bains. Il se glissa sous le jet d’eau glacé, retenant un juron à la morsure. Il devait garder les idées froides, aussi froides que l’onde qui le frappait sans état d’âme. Il sentait tout son corps tendu par les derniers évènements et il ne pensait pas au simple fait d’avoir tenu Kaori dans ses bras. Cette tension-là, il s’y était habitué au fil des ans. Il pensait à la filature qu’ils avaient tous subie qui s’était interrompue abruptement, à ce message au tableau qui avait ébranlé sa partenaire même si elle ne le montrait pas, à la mort de ce yakuza horriblement massacré, à la disparition de ces deux filles, cette nouvelle organisation qui cherchait à s’implanter. Rien ne semblait les lier et, pourtant, il savait au plus profond de lui-même que l’ensemble ne formait qu’un tout. Il espérait cependant se tromper.  

 

Sentant son corps enfin calmé, il coupa l’eau et sortit de la cabine de douche, se séchant rapidement et ceignant ses hanches de la serviette machinalement. Il se prit à sourire en pensant que, sept ans auparavant, il aurait simplement jeté l’éponge n’importe où et serait retourné à sa chambre aussi nu que lorsqu’il en était sorti. L’habitude avait pris à coups de massue et de hurlements même s’il s’avouait volontairement que, parfois, ça lui arrivait d’oublier, surtout quand il la savait non loin, rien que pour le plaisir de voir son regard le détailler rapidement avant de la voir s’empourprer.  

 

Sortant de la salle d’eau, il tomba nez-à-nez avec Livia qui l’observa d’un œil appréciateur.  

 

- Que faites-vous ici ?, lui demanda-t-il.  

- Je cherchais les toilettes., lui répondit-elle, détournant le regard.  

 

Il laissa un sourire charmeur étirer ses lèvres et approcha d’elle.  

 

- Avouez plutôt que vous avez entendu la douche et n’avez pas résisté à l’envie de me voir nu., lui dit-il d’une voix sensuelle.  

 

Elle releva les yeux vers lui, légèrement surprise mais aussi attisée. Ses pommettes prirent une joie teinte rosée.  

 

- Je… non… je ne me permettrais pas…, balbutia-t-elle.  

- Si je ne vous attire pas, tant mieux., lâcha-t-il, dédaigneux, la dépassant.  

- Non ! Euh… je veux dire…, fit-elle, se mordillant la lèvre.  

 

Ryo s’arrêta et revint vers elle, se plaçant dans son dos.  

 

- Je vous intéresse ou non ?, lui demanda-t-il d’une voix profonde.  

- Vous êtes plutôt séduisant…, admit Livia.  

- Bien, alors allons tirer un coup !, lui proposa-t-il, virant en mode pervers.  

 

Il jeta la serviette et souleva la jeune femme avant de partir vers sa chambre. Il avait à peine franchi la porte de la salle de bains qu’il fut intercepté par une massue cent tonnes.  

 

- Tu croyais vraiment pouvoir faire une visite nocturne sans que je m’en aperçoive ?, lui demanda Kaori, furieuse.  

- Techniquement, ce n’était pas une visite nocturne., répliqua Ryo, levant l’index de dessous la massue.  

- M’en fiche ! Non seulement tu rentres à pas d’heure mais, en plus, tu voulais coucher avec la cliente., rétorqua-t-elle, furieuse.  

- C’est pas vrai… Livia, dites-lui que ce n’est pas vrai, que je ne faisais que vous reconduire galamment à votre chambre., l’implora Ryo.  

- Je…, hésita Livia.  

- Ne prenez même pas la peine de répondre., la prévint Kaori.  

- Tu la raccompagnais galamment à sa chambre à poil, le poireau dressé ? Tu me prends pour une quiche ou quoi ?, hurla la rouquine.  

- Si tu mets des poireaux dans une quiche, ça fait une tourte., pipa Ryo.  

 

Les deux jeunes femmes tombèrent à la renverse, entourées d’une nuée de corbeaux. Kaori se releva d’un bond, effrayant les pauvres volatiles.  

 

- Et tu sais ce que ça fait un Ryo dans un futon ? Un sushi qui joue au balancier., répliqua-t-elle, le soulevant sur son épaule.  

- Oh non, Kaori ! Pitié, pas le futon, pas la corde, pas la nuit dehors !, l’implora-t-il, gesticulant dans tous les sens.  

- Remarque, dans ton malheur, tu as de la chance. Il est cinq heures du matin. Dans trois heures, le soleil sera levé et tu auras plus chaud., lui apprit-elle.  

- Kaori, on est en octobre…, chouina-t-il.  

- M’en fous ! Ce serait en décembre, tu aurais plus froid. Sois reconnaissant., répliqua-t-elle.  

 

Ryo laissa sa tête tomber, se résignant à son sort. Livia regarda le couple s’en aller, des libellules volant autour d’elle de manière désordonnée. C’était quoi ce garde du corps, ce détective privé à la réputation de gros dur qui se laissait manipuler par une femme qui pesait deux fois moins que lui ? C’était à se demander qui portait la culotte dans l’appartement. Elle finit par hausser les épaules et retourner se coucher. Elle entendit Ryo hurler quelques minutes avant de s’endormir profondément.  

 

Quand elle descendit quelques heures plus tard à la cuisine pour petit-déjeuner, elle vit Ryo passer devant la fenêtre, paisiblement endormi, alors que Kaori cuisinait.  

 

- Vous comptez le remonter comment ?, l’interrogea-t-elle.  

- D’habitude, je coupe la corde., répondit Kaori, lui tendant une tasse de café.  

- Vraiment ? Mais ça fait une sacrée chute, non ?, s’étonna la cliente.  

- Oh… il est habitué., éluda la rouquine.  

- Donc aujourd’hui, vous ne comptez pas couper la corde…, soupçonna Livia, sentant un corbeau se poser sur son épaule rien qu’en réalisant ce qu’elle disait.  

- Non, en effet. Je ne peux le laisser se montrer complètement nu alors que c’est l’heure de passage des écoliers., répondit la nettoyeuse.  

 

Kaori baissa les yeux vers son café, légèrement honteuse de son mensonge. Elle se souvenait vaguement de cette nuit, de Ryo la prenant dans ses bras pour l’emmener dans son lit. Elle n’avait pas le cœur à être si dure avec lui ce matin malgré sa colère.  

 

- Ah… Ben oui, c’est… logique., murmura la blonde, entendant le corbeau croasser dans ses oreilles.  

 

Elle termina son petit-déjeuner, entrapercevant par moment le balancier humain, avant d’aller se doucher. 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de