Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 20 :: Chapitre 20

Published: 27-08-20 - Last update: 27-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 20  

 

Peu après dix-sept heures le même jour, Ryo quitta l’immeuble, laissant Kaori seule. Il prit la direction des quartiers résidentiels, s’arrêtant en route pour passer un appel, et s’arrêta une demi-heure plus tard face à une grande maison. Il s’y introduisit en silence et trouva une femme et ses deux enfants dans la cuisine. Quand ils le virent arriver, tous s’affolèrent.  

 

- Je ne vous veux aucun mal malgré les apparences. Votre mari rentre à quelle heure ?, lui demanda-t-il.  

- Il ne devrait pas tarder., bégaya-t-elle.  

- Très bien. Allez préparer quelques affaires pour vous quatre., lui ordonna-t-il.  

- Mais pourquoi ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Je n’ai pas le temps de vous expliquer. Je vais vous demander de me faire confiance., lui dit-il seulement.  

- Vous allez nous tuer ?, s’inquiéta-t-elle, provoquant des couinements des enfants.  

- Si je voulais vous tuer, je ne vous demanderais pas de préparer vos affaires., répliqua-t-il, amusé.  

 

Sa réponse sembla rassurer la femme qui monta après lui avoir donné son téléphone portable. Par précaution, il débrancha le téléphone fixe et attendit. Peu après, la porte d’entrée s’ouvrit et le directeur de la banque EETG apparut.  

 

- Qui êtes-vous ?, bredouilla-t-il, livide en voyant Ryo dans son hall d’entrée.  

- L’homme qui va mettre votre famille à l’abri. A vous de voir si vous la suivez ou non ?, lui répondit-il.  

- Mais pourquoi vous feriez cela ?, répliqua le banquier, tentant de paraître sûr de lui.  

- Parce que je suis celui qui vous a piqué près de trois cents millions de yens et donc celui qui a signé votre arrêt de mort., lui apprit Ryo.  

- Vous !, fit l’homme, se laissant tomber sur une chaise en s’épongeant le front.  

- Oui, moi. Alors Monsieur le Directeur, que décidez-vous : vivre ou mourir ?, lui demanda le nettoyeur.  

- Pourquoi vous m’aideriez ?, l’interrogea l’homme, le regard suspicieux.  

 

Ryo se retourna en entendant la femme du banquier redescendre deux sacs en main.  

 

- C’est simple : je veux que vous me donniez des informations en échange de votre protection et, le moment venu, que vous avouiez ce que vous savez à la police., répondit-il.  

- Pourquoi ne pas aller à la police maintenant ?, fit le banquier.  

- Ce serait signer votre arrêt de mort aussi sûrement que de vous rendre au rendez-vous de ce soir., lui affirma Ryo, le regard neutre.  

- Que décidez-vous ?  

 

Les deux époux s’observèrent et la femme acquiesça.  

 

- J’accepte de remettre notre sort entre vos mains., balbutia le banquier.  

- Alors nous partons. Je vous confierai en chemin à un ami., leur apprit-il.  

 

Ils grimpèrent à cinq dans la mini et se mirent en route.  

 

- Où et à quelle heure avez-vous rendez-vous ?, lui demanda Ryo.  

- A vingt-deux heures dans un entrepôt du port., répondit le banquier, visiblement anxieux.  

- Le nom de votre contact ?  

- Marchand. Antoine Marchand, c’est un français. Je pense que ce n’est qu’un sous-fifre mais je n’ai eu à faire qu’à lui., lui apprit-il.  

- Expliquez-moi la combine rapidement. Je sais que vous blanchissez l’argent d’une organisation appelée la Mante Verte., résuma le nettoyeur.  

- Tu fais quoi ?, s’indigna la femme du banquier.  

 

Ryo leva la main, la faisant taire.  

 

- Excusez-moi Madame mais vous réglerez vos comptes après. Je n’ai pas le temps pour cela., la coupa-t-il.  

- En fait, Marchand m’a fourni toute une liste d’identités existantes de personnes étrangères. J’ai fait ouvrir les comptes dans ma banque et j’y verse les sommes qu’il me ramène au compte-gouttes. Quand les comptes sont bien fournis, on effectue un virement vers un compte au Vietnam. L’argent circule légalement entre les deux pays.  

- Vous savez d’où provient tout ce fric ?, lui demanda Ryo, restant calme malgré tout.  

- Je sais que ce ne sont pas des activités légales mais j’ignore ce qu’il en est réellement., avoua l’homme.  

- Qu’y gagnez-vous ?  

- Une commission intéressante., balbutia le banquier.  

- D’autres personnes sont au courant dans votre agence ou ailleurs ?, l’interrogea encore le nettoyeur.  

- Non. Je suis le seul.  

 

Ils s’arrêtèrent soudain devant une autre maison où deux autres voitures étaient garées, leurs conducteurs adossés dessus.  

 

- Content de vous voir., les salua Ryo.  

- Nous aussi., affirma Falcon.  

- Où est… ?, demanda Miki, inquiète.  

- Elle bosse dans notre planque., répondit simplement le nettoyeur.  

 

La barmaid acquiesça, rassurée.  

 

- Voici le premier groupe., leur présenta-t-il.  

- Venez avec moi., fit Miki.  

- Vous pouvez lui faire confiance et, en aucun cas, ne sortez de votre planque quand vous y serez. Nous viendrons vous chercher quand le moment sera venu., leur ordonna Ryo.  

 

Toute la famille monta dans le véhicule de la jeune femme et ils ne tardèrent pas à s’en aller.  

 

- C’était vraiment inconscient de voler autant d’argent à la Mante Verte., fit remarquer Umibozu à son ami.  

- Il fallait obliger le rat à sortir du trou et cet argent ne sera pas inutile pour réparer les dégâts faits. Ca ne ramènera pas les vies qu’ils ont volées mais ça permettra aux autres de redémarrer., répondit Ryo, haussant les épaules.  

- Maintenant, ils vous recherchent et ils sont furieux., reprit le géant.  

- Ca tombe bien. C’est le moment où ils feront des erreurs., répliqua le nettoyeur.  

 

Il fit un signe de la main à son ami et se dirigea vers la maison devant laquelle ils étaient garés. Cette fois, il sonna et patienta.  

 

- Que voulez-vous ? Je ne suis pas intéressé., répondit l’homme brusquement, tentant de refermer la porte.  

 

Ryo passa son pied dans l’embrasure, l’en empêchant.  

 

- Je suis celui qui va vous sauver de la Faucheuse, qui vous permettra de voir grandir votre fille, Monsieur Sato., répliqua-t-il calmement, plongeant un regard déterminé dans le sien.  

- Que ? Quoi ?, fit l’homme, surpris.  

 

Profitant de cela, Ryo poussa la porte et pénétra chez eux.  

 

- Vous avez rendez-vous avec Marchand ce soir suite au vol de ce matin. Ne vous faites pas d’illusion, ils vont vous tuer pour ce manquement., lui asséna-t-il brutalement.  

- Dites-moi ce que vous savez sur le blanchiment d’argent que vous opérez dans votre banque, les informations que vous avez et je vous mets à l’abri avec votre femme et votre fille, le temps de pouvoir vous livrer en toute sécurité à la police., ajouta-t-il plus doucement.  

- Vous croyez vraiment qu’ils vont me tuer…, bredouilla l’homme.  

- Vous avez laissé sortir des centaines de millions de yens qui leur appartenaient. Bien sûr qu’ils vont vous tuer. Vous voulez vous en assurer ?, lui demanda Ryo, un sourcil levé.  

- Non, bien sûr que non !, réfuta l’homme, paniqué.  

- Alors dites à votre femme d’aller faire un sac. Pendant ce temps-là, vous me dites ce que vous savez., ordonna le nettoyeur.  

 

Le banquier s’exécuta et emmena Ryo dans le salon, s’asseyant et lui expliquant exactement la même chose que le banquier de la EETG à la différence près qu’on l’avait menacé pour qu’il accepte le contrat.  

 

- J’ai eu affaire à deux hommes. Un maigrichon avec une balafre en travers de la joue et un colosse avec une crête rouge. Ils m’ont menacé mais ils ont aussi dit qu’une fois débarrassés de moi, ils assureraient un travail à ma femme et ma fille, un travail où elles seraient honorées régulièrement., se souvint-il, des gouttes de sueur perlant à son front.  

 

Ryo serra les dents, surtout qu’au même moment, une jeune adolescente passa dans le salon.  

 

- Tes affaires sont prêtes, Miyuki ?, lui demanda son père.  

- Oui. Tu sais combien de temps nous serons partis ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

- Je… je ne sais pas., répondit-il.  

- Le moins longtemps possible, Miyuki. Tu ne verras peut-être pas la fin de cette année scolaire mais je ferai en sorte que tu sois là à la rentrée., lui assura Ryo.  

 

Malgré toutes ses prétentions, il n’avait jamais aimé voir un enfant souffrir. Quand la jeune fille lui sourit rassurée, il y répondit par un hochement de tête. Quelques minutes plus tard, la femme de Sato redescendit et ils sortirent de la maison. Les trois personnes furent effrayées devant la carrure imposante d’Umibozu mais acceptèrent tout de même de monter en voiture avec lui.  

 

- Vous pouvez lui faire confiance et, en aucun cas, ne sortez de votre planque quand vous y serez. Nous viendrons vous chercher quand le moment sera venu., leur assura Ryo, répétant les mêmes paroles qu’à la famille précédente.  

- D’accord. Merci Monsieur., fit le banquier.  

- Un maigrichon avec une balafre et un colosse à crête rouge, ça te parle ?, demanda Ryo à son ami.  

- Un balafré et un colosse mal coiffé dans le milieu ? C’est comme si tu me demandais de trouver un haricot vert clair parmi des haricots vert tendre., répliqua Umibozu d’un air pincé.  

- Tu fais dans la nuance de couleur toi maintenant ? C’est vrai que je demande ça à un non-voyant, à quoi je m’attendais ?, ironisa le nettoyeur.  

- Même sans te voir, je peux ratatiner ta petite gueule de dégénéré alors méfie-toi., le prévint le géant.  

- Pfff… Des paroles., lâcha son ami.  

 

Pour toute réponse, il reçut un poing sur le crâne.  

 

- Mais ça va pas la tête !, hurla Ryo.  

- C’était un avertissement. Je n’irai pas plus loin parce que la petite ne va pas vivre dans un taudis toute sa vie et que, bizarrement, je pense que tu peux l’aider à en sortir., répliqua Umibozu.  

- Tu acceptes enfin l’idée que je suis le meilleur ?, railla le nettoyeur.  

- Non, seulement le plus cinglé et c’est peut-être ce qui nous sauvera., répondit le géant avant de grimper en voiture.  

 

Umibozu démarra et Ryo reprit la mini, souriant. Ces retrouvailles, bien que rapides et temporaires, lui avait fait du bien. Maintenant, il devait se concentrer sur la fin de sa mission de la soirée. Il lui restait un homme à convaincre avant de se rendre au lieu de rendez-vous pour voir qui s’y pointerait. Il consulta sa montre et vit qu’il était déjà vingt heures trente. Il fila donc vers l’appartement du dernier banquier en espérant le trouver. Il grimpa jusqu’au dixième étage par les escaliers, ne souhaitant croiser personne, et trouva rapidement la porte concernée. Il crocheta la serrure et pénétra à l’intérieur. L’homme était sous la douche à en juger le bruit et il prit place dans le canapé, prêt à patienter après avoir farfouillé. Finalement dix minutes plus tard, son « hôte » pénétra dans le séjour et fut surpris de la présence intruse.  

 

- Ne cherchez pas à appeler la police. J’ai débranché le téléphone., le prévint Ryo, voyant l’homme se diriger vers l’appareil.  

- Je veux juste vous parler, Monsieur Katsuda, directeur de la DLGDL., ajouta-t-il.  

- De quoi voulez-vous parler ?, lui demanda-t-il, anxieux.  

- Des trois cents millions de yens que je vous ai volés ce matin et de la balle que vous allez prendre ce soir., répondit le nettoyeur nonchalamment.  

- Je ne vois pas de quoi vous parlez…, répliqua l’homme d’un ton acerbe.  

- De l’argent que vous avez placé sur le compte de Monsieur et Madame Tomoda que Madame a récupéré ce matin. C’est par pur souci de la clientèle que vous avez envoyé des gardes la chercher et lui tirer dessus ?, demanda Ryo.  

- Malgré le fait que vous auriez pu tuer ma femme, je suis ici et je vous propose d’avoir la vie sauve. C’est à vous de choisir quel doit être votre destin., ajouta-t-il.  

 

Katsuda le regarda, réfléchissant en même temps.  

 

- Ils ne me tueront pas. Ils ont besoin de moi. Sans moi, ils ne peuvent pas virer l’argent., affirma-t-il avec arrogance.  

- J’en conclus que votre réponse est non ?, lâcha Ryo, le regard dur.  

- Tout à fait. Je leur dirai où trouver l’argent et ils viendront vous le reprendre. Vous êtes un homme mort., le nargua le banquier fièrement, insistant sur le « vous ».  

- Oui, sauf que je le savais déjà., ironisa le nettoyeur, se levant.  

- Si vous croyez que j’ai été assez idiot pour vous donner mon vrai nom, vous êtes incroyablement naïf, Monsieur Katsuda. Si vous pensez avoir à faire à des enfants de choeur, ce n’est plus de la naïveté mais de la stupidité., le prévint-il.  

- Ils ont besoin de moi !, répéta Katsuda, voulant paraître sûr de son fait.  

- Qui essayez-vous de persuader ?, lui retourna Ryo, un sourcil levé et un sourire ironique aux lèvres.  

- Adieu, Monsieur Katsuda., le salua le nettoyeur avant de ressortir.  

 

Malgré son air détaché, Ryo n’était pas satisfait du résultat de cet entretien. Il ne ressentait pas de pitié pour cet homme qui visiblement avait adhéré aux actions de l’organisation et se croyait suffisamment fort pour lutter mais il n’avait pas envie de voir de nouvelles victimes de leurs actions, chose illusoire s’il en était car les victimes apparaissaient tous les jours, minant un peu plus son moral même s’il n’en montrait rien à sa partenaire.  

 

Il redescendit aussi discrètement qu’il était venu et prit place dans la mini. Il aurait aimé s’assurer que Kaori allait bien avant de devoir se rendre au port mais il ne le pouvait pas, le temps lui manquant, et, après tout, la priorité était de démanteler ce réseau : ce serait la meilleure façon de s’assurer de son bien-être, pensa-t-il.  

 

Une vingtaine de minutes plus tard, il vit la voiture de Katsuda sortir du garage, le banquier au volant. Il attendit une dizaine de secondes et s’engagea derrière lui. Il le suivit de loin et, sans grande surprise, ils arrivèrent dans le port au lieu de rendez-vous que lui avaient indiqué les deux autres banquiers. Ryo se gara un peu plus loin dans une allée sombre. Même s’il regrettait la couleur flamboyante de sa voiture, il devait avouer que le noir convenait mieux à la situation. Néanmoins, dès que toute cette histoire serait finie, la mini retrouverait sa couleur d’antan. En fait, tout devrait retrouver sa place sauf Kaori et lui…  

 

A l’heure prévue, deux autres voitures arrivèrent et une dizaine d’hommes en sortit. Parmi eux, un seul occidental se distinguait, Marchand à tous les coups. Katsuda sortit de son véhicule et approcha. Ryo en fit de même pour pouvoir épier la conversation et intervenir tout de même si nécessaire.  

 

- Vous m’avez beaucoup déçu, Monsieur Katsuda., fit son interlocuteur d’un ton sec.  

- Nous nous sommes faits avoir, Monsieur Marchand., répondit le banquier.  

- Un homme nous a séquestrés toute la matinée et sa complice s’est présentée à la banque pour solder le compte avec des faux papiers. Elle a filé au moment où j’arrivais. Nous avons failli la rattraper. Je peux même vous en faire une description., ajouta-t-il, nerveux.  

- Tu aurais dû accepter ma proposition, Katsuda., murmura Ryo pour lui-même.  

- C’est inutile, nous savons qui est derrière tout cela. Vous vous êtes faits infiltrer et nous avons perdu trois cents millions de yens par votre négligence., lui asséna Marchand.  

- Nous avons un principe dans notre organisation : pas de point faible., lui apprit-il, faisant un signe à un de ses hommes.  

 

Celui-ci leva son arme et la pointa sur Katsuda qui se mit à trembler et mit ses mains en opposition comme si ça pouvait le protéger du projectile. Soudain, un coup de feu résonna qui fit gémir le banquier qui tomba à terre alors que l’arme pointée sur lui volait dans les airs.  

 

- Vous avez aussi un autre principe dans votre organisation, Monsieur Marchand., intervint soudain Ryo.  

- Sans foi ni loi. Vous vous en prenez aux plus faibles, vous enlevez des femmes, vous vous terrez dans l’ombre pour attaquer… Vous parlez d’une organisation. Vous n’êtes qu’une bande de trouillards., les attaqua-t-il.  

- City Hunter., ricana Marchand.  

- C’est un honneur de te rencontrer., ajouta-t-il.  

- Ne parle pas d’honneur, tu ne sais pas ce que c’est., riposta Ryo, prenant un ton ennuyé.  

- Je te propose cependant de me conduire jusqu’à ton chef…, suggéra-t-il.  

- En échange de ?, s’amusa le français.  

- Ta vie., répondit froidement le nettoyeur.  

 

Son interlocuteur se mit à rire puis, soudain, ses traits se figèrent et il claqua des doigts. Tous les hommes dégainèrent leurs armes et se mirent à tirer pendant que Marchand reculait pour se protéger derrière l’écran humain. Ryo plongea sur le côté entraînant Katsuda avec lui, l’emmenant jusqu’à sa voiture pour le mettre à l’abri.  

 

- J’aurais dû vous écouter…, bredouilla-t-il.  

- En effet. Ne bougez pas de là., lui ordonna Ryo.  

 

Il ressortit de sa cachette, dirigeant le feu des balles dans une autre direction. Il sentait les projectiles passer au ras de lui, certains perçant sa veste préférée ou lui arrachant des cheveux, mais ne paniqua pas. Il était habitué à ce genre de situation. Lorsqu’il pressa enfin sur la détente, ajoutant le bruit de détonation du magnum à ceux des automatiques des autres hommes ainsi qu’à leurs cris, il sut qu’il allait faire mouche à tous les coups. Six coups, cinq blessés allongés par terre, se tenant la main. Il atterrit sur le dos, sortit un nouveau chargeur rapide tout en appuyant pour éjecter les douilles vides et, sa roulade terminée, il se releva tout en tirant de nouveau. Cinq coups, quatre blessés. Il avait de nouveau fait mouche à tous les coups. Il se redressa en visant Marchand de son arme, Marchand qui ne se démonta pas et applaudit avec un sourire ironique.  

 

- On ne nous avait presque pas menti sur tes capacités. On m’avait juste dit que tu ne ratais jamais ta cible. Or tu as usé deux balles à rien., se moqua-t-il.  

- C’est toujours mieux que tes hommes qui, à dix, ne m’ont pas touché une seule fois., répliqua Ryo, moqueur.  

 

Il vit le regard de Marchand s’assombrir de colère. Il tapa des mains et tous les hommes se relevèrent avec plus ou moins de difficultés. Profitant du mouvement, le français dégoupilla une grenade et la lança vers la voiture de Katsuda. Ryo se précipita vers lui et l’entraîna au loin. L’explosion les fit voler et donna le champ libre aux hommes de la Mante Verte pour filer.  

 

- Vous auriez dû vous occuper d’eux et pas de moi., murmura Katsuda.  

- J’aurais mérité de mourir pour ce que j’ai fait., ajouta-t-il, se sentant coupable.  

- Je ne vais pas dire que vous êtes blanc comme neige mais, la mort, c’était un peu trop quand même. Vous n’avez pas mis de femmes sur le trottoir, distribué de la drogue ou tué des hommes., lui opposa Ryo.  

- Que va-t-il se passer maintenant ?, lui demanda le banquier.  

- Je vais vous mettre en lieu sûr. Le moment venu, je vous demanderai de tout raconter à la police., lui expliqua le nettoyeur.  

- Je… Je ne sais pas si ça peut vous aider mais Marchand m’a emmené une fois dans un de leurs casinos. Il se situait à cette adresse., fit Katsuda, sortant un calepin et un crayon de sa poche.  

- Ca me sera utile en effet., admit-il, prenant le feuillet qu’il lui tendit.  

 

Il le mit dans sa poche et emmena le banquier jusqu’à la mini. Ils prirent la route et sortirent de Tokyo.  

 

- Vous m’avez impressionné. Vous aviez l’air si sûr de vous. Neuf balles sur onze dans le mille, c’est une sacrée performance., siffla Katsuda, se remettant doucement de ses émotions.  

- Les onze ont atteint leurs cibles., corrigea Ryo, un petit sourire satisfait aux lèvres.  

- Les onze mais Marchand…, s’étonna le banquier.  

 

Pour toute réponse, le sourire du nettoyeur s’accentua et Katsuda ne rajouta rien. Les deux balles manquantes étaient logées dans les voitures, prêtes à tracer leurs mouvements… Ils roulèrent pendant près d’une heure avant de s’arrêter devant une maison qui ne payait pas de mine.  

 

- Vous allez habiter ici quelques temps. Vous écoutez les personnes qui y sont et vous ne faites pas de vague. Vous serez en sécurité., lui apprit Ryo en toquant à la porte.  

- D’accord., acquiesça le banquier.  

 

La porte s’ouvrit au bout de deux minutes.  

 

- C’est pas une heure décente pour se pointer., grommela Mick, torse nu.  

- J’ai interrompu quelque chose ?, le taquina Ryo.  

- Tu peux le dire., répondit-il, lui lançant un regard noir avant de sourire.  

- Mais ça fait plaisir de te voir., ajouta l’américain.  

- Vous allez bien tous les trois ?, lui demanda le japonais.  

- Oui. On trépigne d’impatience., plaisanta Mick.  

 

Ryo poussa le banquier à entrer dans la maison.  

 

- Je vous le confie. Il a été dans le viseur de la Mante Verte., lui apprit Ryo.  

- J’aurais préféré que tu me ramènes ma rouquine adorée mais je m’en contenterai., plaisanta son ami.  

- Je suis sûr qu’elle aurait été contente de vous voir aussi. Dis au Professeur que sa clinique sera reconstruite grâce à de généreux donateurs. Et, si tu as besoin d’une nouvelle vie, on aura ce qu’il faut aussi…, l’informa le nettoyeur.  

- Je n’espère pas., murmura Mick, le regard sombre.  

- Moi non plus. On travaille en ce sens., lui assura Ryo.  

- Je sais. Je n’ai pas l’habitude de me faire défendre., objecta le blondinet.  

- C’est exceptionnel, Mick. On sera tous ensemble pour la dernière ligne droite. Quand tu verras le signal, tu comprendras., lui affirma son ami, s’éloignant.  

 

Il reprit la route et, après quelques détours et retours, arrêta la mini dans le hall de l’immeuble, à l’abri des regards. Il grimpa les dix étages et ce fut sans réelle surprise qu’il trouva sa partenaire debout près de l’une des fenêtres, abritée derrière le pilier qui la protégerait des balles au cas où, observant le ciel étoilé. Dès qu’elle l’entendit arriver, elle se tourna vers lui et se précipita dans ses bras. Il l’accueillit avec bonheur et la serra contre lui, sentant la tension qui habitait leurs corps redescendre.  

 

- Ca s’est passé comme tu voulais ?, lui demanda-t-elle sans le lâcher.  

- A peu près. J’ai eu du fil à retordre avec le dernier mais ils sont tous vivants et à l’abri avec leurs familles. J’ai même obtenu l’adresse d’un casino., lui apprit-il.  

- On va enfin avoir une piste de ce côté-là., soupira-t-elle de soulagement.  

- Oui. On avance, Kaori., lui affirma-t-il.  

- Au fait, à qui as-tu demandé de l’aide ?, l’interrogea-t-elle.  

- Aux seules personnes en qui j’ai confiance à part toi., répondit-il.  

- Umi ?, demanda-t-elle.  

- Oui et Miki. J’ai aussi vu Mick. Tu leur manques mais ils vont tous bien., lui assura-t-il.  

 

Triste de ne pas avoir pu les voir mais aussi soulagée du retour de Ryo, Kaori resserra les bras autour de lui. Elle avait eu peur même si c’était illogique. Elle connaissait son partenaire, ses capacités. Elle avait confiance en lui mais elle n’arrivait pas à s’ôter cette impression…  

 

- Kaori ?, s’inquiéta Ryo.  

- Je suis contente que tu sois de retour., murmura-t-elle simplement.  

- Moi aussi., affirma-t-il, la guidant vers l’endroit où ils dormaient.  

 

Ils s’allongèrent l’un contre l’autre comme ils en avaient pris l’habitude et discutèrent de la soirée, du déroulement des évènements pour Ryo, de ce qu’elle avait trouvé en plus qui lui semblait d’importance ou qui la tarabustait, puis le silence se fit pendant un moment avant qu’ils ne s’endormirent. 

 


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