Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 25 :: chapitre 25

Published: 01-09-20 - Last update: 01-09-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 25  

 

- Que se passe-t-il encore ?, fit le chauffeur en sortant avec son chargement du port de Tokyo.  

 

A sa droite, exactement dans la direction qu’il devait emprunter, une voiture de police était garée en travers de la route. Pestant, il descendit de sa cabine et se dirigea vers les deux agents en uniforme.  

 

- Je dois partir par là., indiqua l’homme.  

- C’est impossible, Monsieur. Un camion a perdu son chargement sur la route., lui indiqua la policière dont il apprécia la silhouette et la crinière de feu qui dépassait de la casquette.  

- Je le contournerai, ça ira., lui opposa le chauffeur.  

- C’est un chargement d’huile mélangé à une fuite de carburant. Non, c’est impossible, Monsieur. Vous allez devoir emprunter l’autre direction., lui soutint-elle.  

- Mais…, tenta-t-il une nouvelle fois.  

- Vous avez entendu ma collègue. C’est non. Vous prenez l’autre direction., lui ordonna son collègue.  

- Bien, Monsieur l’Agent., soupira le chauffeur qui recula de deux pas.  

- Je pourrais vous inviter à boire un verre ?, osa-t-il proposer à la jeune femme.  

- Ma femme a d’autres choses à faire de ses soirées., répondit le policier, lui lançant un regard noir.  

 

Le chauffeur regarda l’homme et ne s’aventura pas à insister. Il n’était pas de taille à lutter. Il retourna donc à son camion et prit la direction du centre-ville de Tokyo sous le regard attentif des deux policiers.  

 

- Jaloux…, lâcha Kaori, moqueuse, en retirant sa casquette.  

- Pour une fois qu’un homme m’invite, tu ne cherches même pas à me jeter dans ses bras., lui fit-elle remarquer, un sourire en coin.  

- C’est le monde à l’envers, non ? Tu n’as pas un petit grigri, quelques confettis ou autre à me lancer ?, insista-t-elle, le regard pétillant.  

- Pfff… Tu as d’autres choses à penser que de te laisser draguer., répliqua Ryo, pinçant les lèvres.  

- A toi par exemple ?, répondit-elle, lui piquant les clefs de la voiture.  

- C’est une bonne idée., admit-il.  

- Alors, sache que tu es déjà au centre de mes pensées., lui avoua-t-elle.  

 

Elle grimpa dans la voiture et mit le moteur en route. Ryo prit place à ses côtés et ils démarrèrent. Ils prirent la direction opposée du camion, dépassant toutes les limites de vitesse. Ils pouvaient remercier le père de Saeko d’avoir mis en maintenance sans le déclarer une voiture de patrouille et que ladite voiture se soit égarée avec justement deux tenues de policiers à son bord à cinq cent mètres de chez eux… Ils arrivèrent à leur poste suivant bien avant le camion, prenant le temps de remettre leurs vêtements civils. Ils étaient en bout de chaîne. Ils n’avaient plus qu’à attendre et laisser les membres de leur équipe faire.  

 

Le camion remonta les grands artères de Tokyo et s’apprêtait à bifurquer vers le nord de la ville par la voie désormais la plus rapide quand le chauffeur pila brusquement face à deux voitures embouties qui prenaient toute la largeur de la rue. Il klaxonna impatiemment pour pousser les deux conducteurs qui s’engueulaient à dégager leurs véhicules de là. Les deux hommes se tournèrent et dirigèrent vers lui avant de commencer à l’invectiver. L’homme tressaillit en voyant les armes coincées sous leurs vestes et ne demanda pas son reste. Il enclencha la marche arrière et se dégagea de là rapidement.  

 

- C’est un coup monté ou quoi ? C’est bien la première fois que j’ai autant de problèmes., soupira-t-il.  

 

Deux minutes plus tard, la voie était dégagée après une poignée de mains des deux hommes.  

 

Il dut attendre encore un bon kilomètre pour atteindre une nouvelle voie qui lui permettrait d’enfin prendre la direction qu’il souhaitait. Il patienta et manoeuvra prudemment l’engin à travers les rues bondées. Le moment tant attendu arriva et il mit son clignotant. Soudain, un homme surgit devant lui… enfin un homme déguisé en femme, un travesti quoi. Hésitant un moment, il finit par ouvrir la fenêtre.  

 

- Salut mon chou, tu voulais aller par là ?, l’interrogea Erika d’une voix suave.  

- Euh oui., répondit le chauffeur.  

- Je ne te le conseille pas. Il y a une choupette qui menace de se jeter du haut du treizième étage trois rues plus loin, d’où le bouchon… En parlant de bouchon mon chou, tu ne voudrais pas être le mien ?, lui demanda-t-elle, battant des cils.  

 

L’homme se sentit frémir de la tête aux pieds et déglutit aux images atroces qui lui venaient à l’esprit.  

 

- Je… euh… Je suis marié. Ma femme…, bredouilla-t-il.  

- Oh, quelle déception…, minauda le travesti.  

- Je dois y aller, Merci Mons…. Euh merci Madame., bafouilla-t-il précipitamment.  

- Si jamais tu regrettes, viens au bar d’Erika, mon chou !, le héla-t-elle, mouchoir en main.  

 

Elle revint sur le trottoir et fit signe à un jeune qui se mit à courir comme s’il suivait le camion sauf qu’il le dépassa. Au carrefour suivant, le chauffeur soupira en se disant qu’enfin il pourrait tourner et regagner sa direction. Il s’engageait quand un jeune garçon déboucha sur le passage piéton sans regarder, l’obligeant à virer brusquement.  

 

- Mais c’est pas vrai !, hurla-t-il, mort de trouille à l’idée de ce qui aurait pu se passer s’il ne l’avait pas vu à temps.  

 

Reprenant ses esprits à cause des coups de klaxon qui lui parvenaient de tous côtés, il remarqua la position de son camion et fut obligé de rester sur sa route, ratant une nouvelle occasion de corriger son problème de détour. Pour maintenant, il devrait poursuivre tout droit pour arriver de l’autre côté de la ville et rejoindre une des rocades qui la contournaient, soupira-t-il.  

 

- Quoi ! Mais je suis maudit, ma parole., dit-il alors qu’on l’obligeait à tourner comme il l’avait voulu depuis plusieurs kilomètres mais ne le voulait plus maintenant.  

 

Une dame d’un certain âge était allongée par terre inanimée. Avec un coup au cœur, il reconnut la restauratrice d’un petit établissement familial dans lequel il aimait bien aller avec sa femme. Il aurait voulu s’arrêter mais il avait des délais à tenir et il gênerait la circulation avec son camion. Il s’engagea donc dans la rue et se dit qu’il pourrait peut-être rattraper une des voies précédentes en prenant une rue à cinq pâtés de là. Le soulagement le gagna et ce fut avec le sourire qu’il remonta la rue. Le soulagement ne fut hélas que de courte durée pour lui quand il aperçut un panneau sens interdit fraîchement planté à l’entrée de la rue tant convoitée sur laquelle était appuyé un homme apparemment saoul.  

 

- On n’a même pas été prévenu. C’est tout le temps pareil… Nous sommes tout le temps sur le terrain et c’est nous qui allons devoir remonter l’information aux bureaux. C’est pas possible., maugréa-t-il, dépassant la voie.  

 

Il ne fit pas attention à l’homme qui, quelques instants plus tard, traversa la rue, un panneau sous le bras. Le camion poursuivit sa route dans le centre-ville de Tokyo, pestant contre la circulation dense, contre l’imprudence des piétons, contre le manque de chance qui jalonnait son parcours, et s’immobilisa face au commissariat de police de Shinjuku, pris dans un bouchon.  

 

- Il ne manquait plus que cela…, pesta le chauffeur, branchant la radio.  

- Je vais perdre mon job. Si on perd le contrat de la CMV, je vais perdre mon job., se lamenta l’homme, se souvenant de la joie de son boss en signant ce contrat qui servirait de test.  

 

Il rechercha des informations sur la situation du trafic de la ville, ne trouvant aucune explication à cet embouteillage. Il appuya sur le bouton de recherche encore et encore mais rien. Soudain, il vit de la fumée blanche sortir de son capot.  

 

- Maudit, je suis maudit. Il n’y a pas d’autres explications., maugréa-t-il.  

 

Il entendit soudain un bruit mat et vit dans son rétroviseur latéral que les portes de son container étaient ouvertes. Il pesta contre l’affréteur qui n’avait pas assuré la sécurité de son contenu et descendit pour voir comment il pouvait arranger les choses. Ca finirait vraiment par lui coûter son poste toute cette histoire…  

 

Après avoir dévissé le silencieux, Ryo rangea son magnum. Il avait laissé Kaori viser le radiateur et s’était chargé du cadenas qui fermait le container. Un yakuza qui prenait part à l’opération s’était faufilé et avait retiré l’objet brisé et débloqué l’ouverture des deux portes avant de s’en aller comme une ombre. Sentant sa partenaire arriver à ses côtés, le nettoyeur se tourna vers elle et lui sourit.  

 

- Beau tir…, apprécia-t-il.  

- Bon professeur., lui retourna-t-elle avec un léger sourire.  

- J’espère que je serai aussi bon dans tous les domaines., la taquina-t-il.  

 

Il la vit rougir et détourner les yeux et passa un bras autour de sa taille.  

 

- Remarque, peut-être que ce ne sera pas celui qu’on pense qui enseignera à l’autre., murmura-t-il à son oreille.  

- Peut-être qu’on apprendra tous les deux ensemble., répondit-elle, plongeant dans son regard.  

 

Ils s’observèrent un moment puis regardèrent la scène devant eux. Comme prévu, une dizaine de policiers intervinrent, proposant leur aide au chauffeur complètement désabusé. La donne changea quand des murmures horrifiés qui partirent rapidement en cris se firent entendre, provenant des passants. Ils virent des jeunes femmes sales et mal en point apparaître sur le seuil du container.  

 

- Comme on le pensait., murmura Ryo, le regard sombre.  

- Ryo, elles… elles ont des bébés dans les bras., constata Kaori d’une voix blanche.  

- C’était encore plus moche que ce qu’on pensait alors…, déclara-t-il.  

 

Les policiers approchèrent de la boîte en métal et vinrent rapidement aider les jeunes femmes à sortir, les faisant asseoir sur la chaussée, d’autres policiers courant à l’intérieur du commissariat chercher des couvertures.  

 

- Ils ont enlevé des mères et leurs enfants… mais pourquoi ?, bredouilla la rouquine, son esprit refusant d’admettre l’horrible évidence.  

- Pas par charité. Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse de mères et de leurs enfants. Je pense qu’ils ont juste profité du voyage pour avoir des baby-sitters., affirma-t-il d’une voix sombre.  

- Adoption clandestine. C’est abominable., souffla-t-elle.  

- On va mettre fin à tout cela. Aujourd’hui, on leur a mis une deuxième estocade. Après cela, ils ne pourront plus se servir du port de Tokyo pour s’approvisionner. Ils feront peut-être venir de la drogue par avion mais, pour les filles et les bébés, ça sera fini., lui déclara-t-il.  

- Tant mieux mais il faut qu’on retrouve les autres, Ryo. J’ai une promesse à tenir., dit-elle, caressant le bracelet qu’elle portait au poignet comme un emblème dans la bataille.  

- On va le faire, Kaori. Viens, ne restons pas là. Il y a trop de policiers et, même s’ils sont bien gardés…, dit-il, voyant le Préfet de Police surveiller l’opération.  

- Ils pourraient nous tomber dessus. Il ne pourrait pas nous protéger., acheva-t-il.  

 

Ils se retournèrent et s’éloignèrent de la zone. Ils firent de nombreux détours pour s’assurer de na pas avoir été suivis et se retrouvèrent finalement dans le Kabuki Cho au bar d’Erika.  

 

- Saké pour tout le monde., dit cette dernière en versant à boire à tous ceux qui avaient participé à l’opération.  

- Pas pour moi, Erika., lui opposa Kaori.  

- Ttt… Tu n’y échapperas pas. On trinque au saké au succès de la mission et il n’y a pas de mais. Quand on sait se servir d’un flingue, on sait encaisser les coups., répliqua Erika, lui versant même une double rasade.  

- Et avec l’Etalon de Shinju-coup, il vaut mieux savoir le faire., plaisanta un vieux gribou assis dans un coin.  

 

Tous se mirent à rire sauf la principale intéressée qui se mit à rougir.  

 

- Il ne faut pas lui en vouloir : d’habitude, c’est elle qui les met… les coups., pipa Ryo, un sourire ironique aux lèvres.  

- Je voudrais devenir une souris…, gémit Kaori, plus que gênée.  

- Tiens, bois un coup. Ca te fera du bien., la taquina-t-il un peu plus.  

 

La conversation continua bon train jusqu’à l’arrivée du Préfet de Police. Quand il entra dans le bar, le silence se fit et tous se tournèrent vers lui. Il avait hésité à venir et s’était finalement décidé après avoir confié la dernière victime à l’ambassade du Vietnam qui protégerait toutes les personnes kidnappées jusqu’à leur retour dans leur pays, autorisant la police japonaise à venir les interroger pour toute information utile. Relevant le menton, il avança posément jusqu’à Ryo et s’arrêta devant lui.  

 

Le nettoyeur regarda son homologue. Il était encore un peu anxieux en sa présence même s’il les avait aidés sur ce coup-là. Le Préfet était connu pour sa droiture et il ne serait qu’à moitié surpris de le voir sortir des menottes pour les embarquer. Par instinct de protection, il se mit un peu devant sa partenaire mais celle-ci le poussa sur le côté pour avoir sa place, lui lançant un regard d’avertissement.  

 

- Ne t’avise même pas., l’entendit-il murmurer.  

 

Ca le fit sourire légèrement et il se concentra sur le père de Saeko. Il sentait la tension qui les entourait, tous ces regards fixés sur eux qui attendaient de voir ce qui allait se passer. Le Préfet de Police le toisa du regard un instant puis tendit la main.  

 

- Je serais sensé vous passer les menottes., annonça-t-il, provoquant un mouvement instinctif de regroupement autour des nettoyeurs.  

- Mais je préfère vous serrer la main., lui affirma-t-il, soulageant tout le monde.  

- Je vous remercie, Monsieur le Préfet. Sans votre aide, le plan aurait été beaucoup plus compliqué., admit Ryo.  

- Remerciez Saeko parce que, sans elle, je ne vous aurais jamais fait confiance. J’ai maintenant compris ce qui l’avait poussée à vous suivre. Vous avez dorénavant mon soutien indéfectible dans la mesure de mes possibilités., lui assura-t-il.  

- J’ai compris que ce à quoi nous avions à faire était beaucoup plus important que ce que nous avions l’habitude d’affronter., admit-il.  

- Et je vois que vous avez su réunir du monde derrière vous., affirma-t-il, balayant du regard l’assemblée composée de personnages hétéroclites allant du fils de l’épicier et son père qui avait veillé à ce qu’il ne se fasse pas écraser, à une vieille restauratrice, en passant par des membres de divers clans qui, pour une fois, semblaient alliés.  

 

Erika servit un autre saké et tendit le verre au Préfet de Police.  

 

- Vous trinquerez bien avec nous, Monsieur le Préfet… et, si jamais vous avez envie de profiter des installations…, suggéra-t-elle d’une voix suave.  

- Je doute que ma femme soit d’accord., répliqua-t-il avec un grand sourire.  

- Mais j’y songerai si elle change d’avis., dit-il, trinquant avec la tenancière.  

- Si Saeko voyait ça…, pipa Ryo, surpris mais ravi de voir tout ce petit monde qui avait su travailler en parfaite collaboration.  

 

Kaori approuva puis posa la tête sur son épaule.  

 

- Fatiguée ?, l’interrogea-t-il, la regardant tendrement.  

- Un peu. La tension qui redescend certainement., admit-elle.  

- Je vais faire vite. Mesdames, Messieurs, maintenant que tout le monde est là., les interpela Ryo.  

 

Il attendit un instant le silence, prenant le temps de regarder encore une fois sa troupe éphémère.  

 

- Je voulais tous vous remercier de ce que vous avez fait aujourd’hui. Vous vous êtes tous montrés dignes de votre ville. A Tokyo !, dit-il, levant son verre.  

- A Tokyo !, dirent-ils tous en choeur.  

- Nous allons y aller, Erika. Merci pour l’aide et l’accueil. Monsieur le Préfet, je vous rends cela., fit Ryo, lui tendant les clefs de la voiture de patrouille qu’il leur avait prêtée.  

- Je vous emprunterai votre fille d’ici quelques temps si vous arrivez à la libérer de ses chaînes., lui annonça-t-il.  

- Saeko ?, lui demanda le Préfet.  

- Oui, Saeko., confirma le nettoyeur.  

- Dites donc, jeune homme. Vous avez des vues sur ma fille ?, lui demanda le père, les sourcils froncés.  

 

Ryo regarda l’homme, un instant abasourdi, avant de se reprendre.  

 

- Non… Non non…, répondit-il.  

- Parce que si vous voulez l’épouser, je vous donne sa main. Vous me plaisez bien !, lui affirma le Préfet avec un grand sourire.  

- Je suis sûr que vous saurez lui tenir tête.  

- Je… Ca aurait été avec plaisir., commença Ryo, prenant un air sérieux et contrit.  

- Mais je suis déjà marié., dit-il, enlaçant Kaori qui le fixa avec des yeux ronds.  

- Eh bien il était temps !, s’écria Erika, tapant dans les mains.  

- Une autre tournée générale !, annonça-t-elle.  

- Comment va Reika ?, demanda soudain Kaori.  

 

Le Préfet se rembrunit quelque peu en pensant à sa deuxième fille.  

 

- Elle ne va pas bien ? On n’a pas vraiment eu le temps de s’arrêter et penser dernièrement et… dites-moi qu’elle va bien. Je m’en veux de ne pas avoir pris de ses nouvelles avant., s’excusa-t-elle.  

 

Kaori observait anxieusement le père de Reika, attendant sa réponse. Elle sentit la main de Ryo prendre la sienne et la presser en soutien.  

 

- Pardon, Reika s’en est sortie. Elle est restée près de six semaines dans le coma mais elle en est sortie. La convalescence va néanmoins être encore longue et elle souffre d’une amnésie partielle… Bref, il faut de la patience., lui expliqua-t-il.  

 

La rouquine lâcha son partenaire et approcha du Préfet. Elle hésita un court instant puis l’enlaça.  

 

- Je suis sûre qu’elle guérira et redeviendra celle qu’elle était. Tout ira bien. Embrassez-la pour moi., lui demanda-t-elle.  

- Je… Je le ferai., lui promit-il.  

- Nous ferions mieux d’y aller maintenant., annonça Ryo.  

- J’en connais un qui a envie de profiter de sa petite femme., pipa Erika, goguenarde.  

- A qui le dis-tu…, répliqua le nettoyeur, lui lançant un clin d’oeil.  

 

Il entraîna Kaori dehors et ils commencèrent la route en silence.  

 

- Pourquoi tu as dit au Préfet que nous étions mariés, Ryo ? Devant tout le monde en plus…, lui demanda-t-elle, surprise.  

- C’est un peu vrai, non ? Ca le saura d’autant plus dans quelques temps., lui répondit-il posément.  

 

Elle s’était dit un moment qu’il éluderait, qu’il tournerait ce qu’il avait dit à la dérision mais elle devait admettre qu’il avait changé en ce qui les concernait, qu’elle devait s’y habituer et oublier tout ce qui s’était passé avant. Les choses allaient changer entre eux.  

 

- Oui, tu as raison. Il faut juste que je m’habitue à tout cela. C’est un peu compliqué de faire le tri dans tout cela entre l’enquête et nous., admit-elle.  

- Ca l’est pour moi aussi. Parfois, je me demande si je ne fais pas fausse route., lui répondit-il.  

- Je te regarde et ça me suffit. Je sais que j’ai fait le bon choix. J’ai mis des années à l’admettre mais, aujourd’hui, je sais. Alors ne t’inquiète pas de savoir si je vais changer d’avis ou pas. Je leur botte les fesses et je m’occupe des tiennes., lui promit-il d’une voix chaude.  

- Très sérieusement, je veux que ça marche sur tous les plans, professionnel et personnel., lui assura-t-il.  

- Moi aussi, je veux que ça fonctionne et je suis sûre qu’on y arrivera., lui affirma-t-elle.  

 

Il acquiesça et, profitant de l’abri que leur offraient les ruelles de Shinjuku, lui attrapa la main. Ils regagnèrent ainsi la mini et leur planque. Arrivés à l’entrepôt, ils se rendirent dans le bureau. Kaori alluma l’ordinateur et vérifia les dernières informations collectées via leur mouchard implanté au port.  

 

- La CMV est interdite de débarquement dans tout le Japon. Les containers qui sont déjà arrivés sont saisis., informa-t-elle Ryo.  

 

Elle le rejoignit et ils se postèrent côte à côte devant le tableau. Le nettoyeur sortit son couteau et coupa la ligne qui reliait la Mante Verte au trafic d’êtres humains.  

 

- Ca, c’est fini. Plus de casinos, plus de filles pour jouer les prostituées en dehors de celles qu’ils ont. Ils vont devoir remettre en place un nouveau réseau d’approvisionnement pour la drogue, ce qui nous laisse ce pan-là inactif pour quelques jours voire semaines., déclara-t-il.  

- Maintenant, s’ils veulent des filles, ce sera sur notre terrain qu’ils s’approvisionneront et nous allons pouvoir entrer en scène et, espérons-le, trouver leur planque.  

 

Elle regarda le tableau puis son partenaire.  

 

- On a démantelé trois de leurs cinq branches, bientôt une quatrième. C’est un bon résultat. Peut-être bien qu’on sera tous réunis pour nos anniversaires comme tu l’avais dit., soupira-t-elle, soulagée de cette éclaircie dans leur ciel.  

- Je t’en fais la promesse. On sera tous réunis au plus tard pour ton anniversaire., lui affirma-t-il, caressant son visage.  

- On finit d’élaguer les branches et on remonte jusqu’aux racines. Il nous reste six semaines pour décapiter la Mante Verte., lui annonça-t-il.  

- Plus que six semaines à attendre pour nous deux., acquiesça-t-elle avec un sourire plein d’espoir. 

 


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