Capitolo 9 :: Problématique (enfin !)

Pubblicato: 22-11-04 - Ultimo aggiornamento: 22-11-04

Commenti: Et hop, chose promise (enfin à moi-même), chose due, un autre chapitre… bah, le 8 est court et va avec le 9, non : La problématique (que tout le monde avait comprise… mais bon….)… Que dire des reviews? Je suis avec les reviews comme Ryô avec Kaori ^^… je sais qu'elles ne devraient pas m'être si importantes, si déterminantes pour majer ou pas.. mais, si j'ai le cafard quand je maje, le fait d'en avoir me donne envie de continuer, si je n'en ai pas, je suis à la limite de tout laisse tomber..ce qui est stupide puisque les chapitres sont écrits…… Est-ce ça le poids de la critique? Est-ce ça le narcissisme?… Est-ce un peu d'envie? (alors là, je peux répondre: sans aucun doute…)… Voilà une partie de ce que Kaori lui a appris… N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce Ryô.... (parce que il continue sur cette pente encore un peu....)

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Cette bague… Il l’avait acheté comme cadeau de Noël pour Kaori ! Un coup de tête stupide ? ou un acte longuement réfléchi ? Il restait silencieux sur l’acte d’achat en soi…  

Mais maintenant qu’il ne s’agissait plus d’une idée en l’air, qu’il tenait réellement entre ses doigts ce bout de métal rempli de tant de signification, il devait décider si oui ou non il lui donnerait.  

"T’offrir cette bague… A qui pourrais-je faire croire qu’il ne s’agit que d’un simple cadeau ?… un parfait présent innocent… entre partenaires d’infortune, compagnons de voyage. Offrir une bague à une femme, c’est lui dire quelque chose, même moi je le sais… Ce n’est pas tant l’objet que son symbolisme profond, ce que les gens y associent…  

Et j’y associe exactement la même chose…  

Te la donner, c’est clairement te transmettre un message.  

Après, je pourrais feinter, t’agacer, te rendre folle… ou même t’ignorer, cette bague sera bien réelle, elle nous reliera et t’affirmera ce que j’ai toujours tu."  

L’anneau était tout simple. En or certes, mais sans ce pimpant actuellement à la mode. La pierre n'était pas grosse, mais même à la lumière de la lune il pouvait y voir des reflets. Un étrange caillou pour une étrange personne. En fait, la pierre était coupée en deux : moitié saphir, moitié grenat. Le saphir, selon son inclinaison passait, par vagues, du bleu foncé presque noir opaque au bleu turquoise. Le grenat gardait toujours ce rouge chaud, presque velours. C’était une bague pour une femme, sans aucune équivoque possible. Il l’a fit jouer entre ses doigts, passant de l’un à l’autre comme une vulgaire pièce de monnaie.  

"Peut-être est-ce un bon moyen tout compte fait ?  

Je n’ai jamais su parler… Je n’ai jamais su te parler. Tous ces non-dits, ces silences entre nous, ces phrases à double sens…je les ai provoqués et chéris…  

Et toi qui ne comprends pas…ou qui fait semblant de ne pas comprendre, peut-être pour me préserver ? Peut-être par timidité ? Peut-être parce que tu n’es pas sure…. Feignant le détachement pour répondre à ma propre indifférence… même si ça te fait mal.  

Comment fais-tu pour accepter cette douleur ? Moi qui l’ai si longtemps ignorée, elle me brûle, à présent, comme un soleil. J’ai connu les pires tortures, physiques et mentales. On m’a appris à m’endurcir pour survivre, à ne compter que sur moi-même, à refuser ce dont les hommes faibles ont besoin : la confiance, l’amitié, la solidarité, l’amour. J’ai longtemps accepté ce fait. Les forts n’avaient pas besoin de ça pour exister. Ce n’étaient que des mots pour cacher les déficiences d’un monde en régression.  

Et puis, je vous ai rencontré, ton frère et toi… Ma perception des événements avait déjà évolué… A croire qu’il y a de l’humanité en chacun de nous… Je n’ignorais pas qu’il y avait des idéaux plus hauts que vaincre et dominer. Que certaines choses justes devaient être faites en usant de moyens répréhensibles…Que le "bien" ne triomphait pas toujours et rarement dans mon milieu. Des âmes, pas toujours innocentes, mais sûrement pas totalement coupables avaient sombré dans mon monde et étaient complètement démunies… et à la merci de scélérats à la noirceur irrécupérable. J’étais un tueur. J’utilisais le "mal" contre le "mal". Certaines choses ne peuvent que se résoudre dans la violence… et il fallait bien des hommes comme moi, qui connaissaient parfaitement l’obscurité du milieu et la férocité de leur cœur pour combattre… Parce que je ne savais rien faire d’autre…et parce que j’aimais ça…  

Je ne réfléchissais pas aux explications, aux justifications… Il fallait que quelqu’un le fasse…  

Ces idéaux je ne les connaissais pas, personne ne pouvait me les inculquer…je les frôlais de temps à autre… Un seul avait été gravé dans ma mémoire : la loyauté… Pourtant, j’avais rompu même ce serment vis à vis de mon père… peut-être pour de bonnes raisons, mais qu’importe…  

Et puis vous m’avez ouvert les yeux sur des notions qui auparavant ne m’avaient effleuré que de très loin … en particulier votre foi en l’être humain.. Hideyuki, malgré sa rébellion contre le système judiciaire avait encore la foi… Grâce à lui, j’ai appris que ce qu’on m’avait défini comme étant des faiblesses étaient, au contraire, les plus grandes forces que l’on pouvait posséder… Grâce à elles, on peut accomplir des miracles, par sa propre volonté…des choses impossibles si non librement consenties….  

Et toi, tu m’as appris que ces plus grandes forces étaient aussi les plus douloureuses… Quelles sont source de vie et source de mort…"  

Des images d’Hideyuki et de lui venaient confirmer ses pensées…suivi par des images de Kaori pendue à son bras…lui offrant ce magnifique sourire radieux… qui éclairait son âme et assombrissait son cœur.  

"Maintenant que je les connais, je me demande encore s’il s’agit d’une bénédiction ou d’une malédiction…sans doute n’aurais-je jamais la réponse à cette question…"  

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