Capitolo 42 :: Cadeau

Pubblicato: 18-01-06 - Ultimo aggiornamento: 19-01-06

Commenti: J'avais dit que j'avais 2 choses à régler avec la confrontation alors je dois les régler... certes votre impatience me fait très plaisir et je me suis posée la question de savoir si, oui ou non je passais directement aux autres chapitres... Mais ceux là ne peuvent pas venir après..donc il sont là.(logique non??? Lol) Cependant, pour aller plus vite, je majerais le dernier chapitre avant l'affrontement Ryô/ Kaori la semaine prochaine... Là, il y a un autre truc que vous avez oublié... allez voir le chapitre 21 ^^. les fautes..si vous en voyez (ce qui est ici très problable, envoyez moi un petit mail, j'effectuerais les corrections (et puis vous pouvez m'envoyer un mail quelle que soit la raison ^^) Bien sur, tout commentaires est toujours le bienvenu.

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Le jour naissant de décembre entrait dans la pièce et éclairait de gris les meubles. Mais même la lumière pâle n'arrivait pas à ternir un paquet au papier cadeau flamboyant qui trônait sur le lit.  

Il ne put s'empêcher de sourire.  

" Petite cachottière ! C'était donc ça que tu faisais pendant que j'attendais dans la voiture."  

Il s'assit à coté du cadeau mais ne fit pas mine de l'ouvrir. Dans d'autres circonstances, il se serait rué dessus, arrachant le papier, trépignant d'impatience, toujours surpris que Kaori puisse lui faire un cadeau.  

" Mais, si tu avais su tout ce que je te ferais subir ce soir, m'aurais-tu fais ce présent ? Est-ce que je le mérite ?"  

Évidemment qu'il ne le méritait pas. Il avait sciemment transformé une soirée de réveillon de Noël en cauchemar. Il arrivait à transformer sa vie en une suite d'espoirs déçus…  

Mais, si on partait comme ça, il ne méritait rien ! Et surtout pas qu'elle reste auprès de lui.  

Et puis, merde, lui aussi avait besoin qu'on lui remonte le moral. Il avait besoin de savoir qu'elle faisait attention à lui. Il avait besoin de cette sensation d'être comme tout le monde, d'excitation de plaisirs simples. Il en avait encore plus besoin à cause de ce qu'il était et, ce soir, après cette plongée au plus profond de son obscurité, c'en était même vital.  

Et puis, quel cadeau avait-elle bien pu trouver pour un homme comme lui ? Qui n'était attaché à rien si ce n'est à son arme ? Pas même à sa vie.  

Il attrapa le cadeau et, fébrilement, déchira le papier comme un gamin et découvrit la boîte.  

Une boîte en carton…  

Le doute s'insinua dans son esprit. Elle n'avait quand même pas… ?  

Machinalement, il regarda ses pieds. Mais il portait les chaussures qui allaient de pair avec son smoking. Ce n'était pas ses chaussures habituelles… Mais quand même, ce genre d'achat comme cadeau de Noël ? Y avait mieux, non ?  

Il haussa les épaules devant son comportement puéril et souleva le couvercle.  

L'intérieur était constitué de deux parties égales séparées par une fine cloison en carton. Dans chacun des espaces, un objet était posé, enrobé de ce papier de soie utilisé pour protéger les objets fragiles.  

Incapable de savoir ce que c'était, intrigué et étonné que Kaori puisse lui offrir des babioles en verre, il se saisit du premier objet et le déballa précautionneusement.  

Le papier enlevé, il découvrit un mug fantaisie, avec, collé un post-it jaune où était écrit :" Le prochain à être cassé".  

Il ne put s'empêcher de sourire à ce petit mot qui faisait référence à une anecdote de leur vie.  

Malgré lui, malgré tout ce qui c'était passé, il n'évita pas une réminiscence de ce souvenir.  

Kaori avait eu l'effroyable projet de le lever à l'aube pour qu'il l'accompagne à la gare! Quelle idée stupide. Chacun son rôle non ? S'il allait à la gare, ce serait tout seul, histoire de : premièrement draguer, deuxièmement ne choisir que les clientes mokorriesques… Donc ce réveil trop matinal à 10h00 l'avait plus qu'irrité. Sans compter qu'il lui semblait avoir le début d'une gueule de bois ! Depuis quand ne résistait-il plus aux sorties avec Mick ?  

Bref, c'est affreusement grognon et craquant de partout qu'il s'était rendu à la cuisine, où, comble de torture, sa dynamique partenaire bougeait sans cesse et que la radio, branchée sur une station à la mode, égrenait des tubes de rock à un volume supérieur au démarrage d'un supersonique.  

Grâce à une force surhumaine, Ryô réussit à s'installer sur une chaise et à saisir la tasse de Kaori, posée sur la table. Un café et le monde reprendrait sa marche normale… La tasse était encore remplie… Il allait bientôt être délivré…  

Mais, Dieu, quelle musique ! Et ne pouvait-elle pas arrêter de bouger partout comme ça! Il n'était que 10h00 après tout!  

Bref, au lieu de s'en tenir à son plan initial : boire le café et APRES parler, il n'avait pu éviter une remarque sarcastique.  

« - Tu sais, Kaori, ce n'est pas en me réveillant de si bon matin que tu arriveras à exciter ma libido… celle-ci est toujours au maximum de sa forme… mais seulement devant des canons. »  

Lancé en si bon chemin, il n'avait aucune raison de se priver… Après tout, elle l'avait jeté hors de son lit!  

« - Mais, j'y pense, c'est parce que tu es en manque de sexe que tu gesticules autant ? Besoin d'activité ? Pitié! »  

Bien évidemment, il n'avait même pas encore terminé sa phrase qu'il sentit la colère de Kaori et aperçut l'ombre d'une massue qui grandissait trop vite pour qu'il y échappe. Il mit donc en bouclier, entre lui et son châtiment, la seule chose qu'il avait entre les mains : la tasse de café.  

Dérisoire! Une tasse de café à moitié remplie contre une massue 100% Kaori.  

La jeune femme voulut stopper la marche inévitable du projectile, mais emportée par son élan, elle ne put l'arrêter totalement. Dans un bruit cristallin la massue vint cogner délicatement son objectif.  

Pendant deux secondes, seul raisonna le tintement de la tasse, les deux partenaires restèrent silencieux… puis le mug explosa en 7 morceaux, dispersant son liquide marron essentiellement sur Ryô.  

Pourtant toujours pas totalement réveillé ce dernier ne fit qu'agiter sporadiquement les bras et remuer le torse, trempé et dégoulinant.  

Devant une telle image, la colère de Kaori disparut en un éclair, remplacée par un rire joyeux et sonore.  

« - Ça t'apprendra à te servir de nos tasses comme bouclier! Tu y réfléchiras à deux fois avant de ressortir une insulte pareille... »  

Ne s'avouant pas encore vaincu, Ryô gesticulant toujours, utilisa son ultime argument:  

« - C'était TA tasse, Kaori. »  

Mais celui-ci fit encore moins de mal qu'un pétard rouillé.  

« - Pas grave, je prendrais la tienne dorénavant…. »  

« - Et moi alors, dans quoi vais-je boire la boisson infecte que tu oses nommer café ? »  

« - Pauve, on désinfectera la mienne avec de la javel, si tu y tiens. Peut-être qu'ainsi tu préféreras le goût du café ? »  

Elle l'avait eu. Il avait été mouché. En plus, il avait été bien réveillé par cette douche chaude un peu spciale et n'avait pu couper à une sortie à la gare avec une Kaori pendue à son bras, tout autant pour l'empêcher de sauter sur tout jupon que par simple plaisir.  

Sortant de sa rêverie, Ryô revint à son présent, à cette journée de Noël où il avait tout détruit pour essayer de reconstruire. Il déposa le mug sur son bureau. C'était aussi ça la vie avec Kaori. C'était aussi ça d'être humain… C'était aussi ça tout ce qu'il avait raté et qu'il réapprenait peu à peu.. des détails insignifiants.. un souffle, un sourire…une anecdote. Trois fois rien… Des choses qu'on oublie dans la seconde…dérisoires et, en même temps importants. Il pouvait vivre sans... mais, une fois goûtés, cela faisait tellement de bien.  

Il se retourna vers la boîte en carton et sortit le deuxième cadeau de Kaori.  

Retirant là aussi le papier, il découvrit un cadre et une photo. Le cadre n'était là que pour protéger le contenu, il n'avait pas de pied ni d'attache pour lui permettre d'être exposé sur une table ou un mur. Un simple cadre pour un simple cliché.  

Mais il ne lui fallu qu'un coup d'œil pour le reconnaître.  

" Comment le grand père a-t-il réussi à prendre cette photo.. et pourquoi? Non seulement ce vieillard était un pervers déboussolé (il s'en prenait aux sous-vêtements de Kaori…. C'est pour vous dire !!! Peut-être l'âge ???) , mais en plus il prend des clichés à tort et à travers. J'aurais dû le fouiller ce petit vieux…."  

Il regarda attentivement la photo  

" Quel cadeau stupide! J'aurais préféré un hors série de "Fausses blondes / vraies brunes trouvez la vérité! "  

Pourtant un regard tendre démentait cette déclaration libidineuse.  

" Pouf maintenant que je l'ai, qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de ce truc ?"  

Légèrement embarrassé de tenir une telle photo dans ces mains, un cadeau qui n'avait d'importance que pour celui qui offrait et pour celui qui recevait et pour nul autre, il fit le tour de sa chambre des yeux, manipulant le cadre dans tous les sens.  

Pas question de le mettre en vue.  

" Voir Kaori tous les matins au réveil…. Non merci…"  

Soupirant de ne savoir que faire de cet encombrant cadeau, il le regarda de nouveau. Mais cette fois-ci ce fut l'arrière de la photo qu'il contemplait. Et, contrairement, à ce qu'il croyait, ce n'était pas le simple verso blanc d'un papier. Une note manuscrite y était inscrite. Il reconnut l'écriture de sa partenaire.  

Lentement, comme si c'était les derniers mots qu'il lirait d'elle, comme si toute sa personne était enfermée dans ces quelques lignes, il lut avec attention.  

Puis, il releva la tête, se dirigea vers sa bibliothèque et s'accroupit devant elle. Faisant jouer un mécanisme caché, il dégagea une ouverture secrète à la base du meuble. Cette cachette ne contenait qu'un seul autre objet : un vieux ballon de foot usé jusqu'à la corde d'avoir servi. Sans un seul regard pour aucun des deux objets, il glissa le cadre, la photo et son inscription à coté du ballon et remit la protection en place.  

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