Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Sophie

Beta-reader(s): Ayumi, Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 15-09-04

Ultimo aggiornamento: 23-03-06

 

Commenti: 436 reviews

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RomanceGeneral

 

Riassunto: Attention ! Je préfère prévenir tout de suite, avant même que vous ne cliquiez (si vous en aviez envie)… il y a peu d’action dans le sens de "pas d'affaire"…mais ça ne veut pas dire qu'il ne se passe STRICTEMENT rien... Ma prochaine fic reviendra dans le normal… le chapitre 1 tente d’expliquer mieux…

 

Disclaimer: Les personnages de "Un Noël décisif" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un Noël décisif

 

Capitolo 31 :: Ce que j’ai dans le cœur…[1/2] Une question de vérité

Pubblicato: 24-06-05 - Ultimo aggiornamento: 24-06-05

Commenti: Bonjour à tous! Le jour où je voulais faire ma maj (hier) plus de site! Signe du destin??? Hum, ça serait me donner trop d'importance, non? Lol. En tout cas, voici le premier des deux chapitres dont je fais la promo depuis…. au moins 3 semaines… Quand je les ai écrits, je considérais que c'était les plus "durs" que j'ai imaginés jusqu'à maintenant… mais à force des les relire, forcément ils deviennent beaucoup moins forts que ce que j'espérais…finalement, ce sont juste..des chapitres d'une fic…. Cependant, ils restent les chapitres centraux de celle-ci… Pendant un moment, ces chapitres devaient même être les chapitres finaux de la fic…mais bon, je suis revenue la dessus… J'ai hâte de savoir ce que vous en pensez…(reviews, mails, texto, lettres recommandées…^^) Si vous voulez savoir pourquoi, je répondrais à toutes vos interrogations (enfin j'essaierais…) Ah, je sais que ça va paraître un peu prétentieux..mais ya un truc qu j'ai toujours voulu écrire dans un commentaire (vu dans les fics américaines, les premières que j'ai lu): Enjoy ^^

 


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Ryô suivait la trace de Kaori. Le chasseur suivait-il sa proie ?… Indéniablement, il y avait une part de vérité dans cette image.  

Après avoir parcouru, pendant une dizaine de minutes, le dédale des venelles sombres de Shinjuku, il arriva sur une petite place, carrefour entre quatre minuscules ruelles.  

Les empreintes de pas se recouvraient déjà d'une nouvelle couche de neige immaculée.  

Il s’arrêta au centre, immobile, droit, en attente.  

Le silence l’entourait. Avait-il perdu la piste de la jeune femme ?  

Son profil se dessinait sous la lune. Impassible et impénétrable.  

 

Quelques secondes passèrent, silencieuses et tranquilles.  

 

« - Montre-toi ! » Ce n’était pas un ordre, plutôt une évidence.  

Seul le bruit du vent lui répondit.  

« - Montre-toi ! ! ! » La voix était plus forte, plus grave aussi, porteuse d’une menace sous-jacente.  

Alors, un léger bruit se fit entendre. D’une porte cochère, plongée dans l’obscurité, une ombre se matérialisa et avança lentement dans la pâle clarté de la nuit. Les formes d’une jeune femme en robe de soirée se dessinèrent puis s’affirmèrent.  

Ryô connaissait assez Kaori pour savoir que ces yeux lançaient d’étranges éclairs.  

« - Evidemment, le grand Ryô Saeba sait tout, voit tout ! Le nettoyeur aux multiples qualités ! Tu voulais t’assurer qu’il n’arriverait rien à ta partenaire ? » Ce ton sarcastique, presque hargneux mais terriblement détaché, si peu habituel chez elle le décontenança, mais il ne le montra pas.  

« - J’ai les clés et la voiture se trouve de l’autre coté… La nuit est sombre… »  

Dans son empressement à s’éloigner de Ryô, Kaori avait directement pris la direction de leur appartement. Sa veste légère ne la protégeait toujours pas du froid mordant de décembre, mais sa colère lui tenait chaud...  

« - Je ne suis pas avec toi ! Je ne risque donc rien, non ? »  

Elle lui cracha son mépris sans vraiment sans rendre compte. Elle n'avait pas réussi à cacher longtemps sa fureur. Elle explosait dans toute son ampleur et son ressentiment.  

La jeune femme le défia du regard.  

« Tu voulais prouver quoi, dis moi ? Que je n’étais qu’une simple partenaire ? Sacrifiable ? N’as-tu donc rien compris ? Es-tu si enfermé dans ton monde égocentrique ? Si par ma mort, je peux t’assurer une chance de survie, même infime, je l’accepte en souriant…Ne l'ai-je pas déjà dit d'ailleurs ? »  

Il la dévisagea, imperturbable. Il haussa même les épaules devant de telles absurdités.  

« - La mort reste la mort, personne ne l’accepte en souriant… Arrête donc ce discours absurde. Tu n’es plus une gamine, comporte toi en adulte ! Ce n’était qu’une photo !»  

« - Une gamine ? C’est tout ce que tu trouves à dire ? Que je me comporte comme une gamine ? Je dis simplement que je comprends ! »  

« - Non, tu ne fais que ruminer ! Tu fais un énorme foin de trois fois rien. Ce n’était qu’une stupide photo… Ma vie se résume à tuer pour rester en vie et tu me fais une crise parce que j’ai tiré sur une photo ? Tu t'es enfuie comme un môme… »  

« - Tu me prends vraiment pour une idiote ? »  

Il sembla peser le pour et le contre de cette semi-question. Un court silence les sépara. Devant la façon qu’il avait de biaiser, d’éviter sciemment de parler du vrai problème, la colère de Kaori monta d’un cran. La douleur ressentie devant son acte se retrancha momentanément derrière la rage de le voir se défiler avec un tel aplomb et une telle indifférence. Elle eut subitement envie de le frapper, physiquement, de lui dire combien il avait été lâche de faire ça, que jamais elle ne l’aurait cru capable d’une telle ignominie… Une folle envie d'agir…Mais, paradoxalement, une voix profondément enfouie lui criait de ne pas l'écouter, de se boucher les oreilles et de partir, de s'éloigner, encore plus loin, encore et toujours…. Mais elle l'avait affirmé, elle n'était plus une enfant. Elle devait l'affronter. Même si elle sentait qu’il pourrait être encore plus blessant, pour une raison obscure qui semblait voiler son cœur et que pire, il pourrait l’amener à dire cette chose qu’elle refusait de prononcer à haute voix.  

Elle savait qu'elle avait fui et qu'elle n'aurait pas dû. Mais comment lui expliquer l'impérieux besoin qui s'était emparé d'elle ?… Qu'elle avait, avant tout, fui pour ne pas le perdre ?  

Rien n'arrivait à franchir la barrière de ses lèvres… Elle avait tant à dire et, pourtant, en était incapable.  

 

Il darda ses yeux dans les siens, retrouvant une nouvelle détermination.  

« - As-tu vraiment pensé que je pourrais t’envoyer une balle en pleine tête ? »  

Elle se détourna de lui, impuissante. Mais il ne lâcha pas.  

« - Réponds ! As-tu cru que je tirerais dans la tête ? »  

Elle lui opposa un silence pincé et une colère douloureuse presque palpable.  

«- Si tu l’as cru, ne serait-ce qu’un instant, tu fais une piètre partenaire. La confiance que tu as en moi n’est pas sans faille comme tu te plais à l'affirmer.»  

Tête toujours baissée, elle recula sous l’affront.  

Comment pouvait-il lui dire ça alors qu'il savait combien elle doutait de ses propres compétences. Aussi froidement. Aussi dénué de chaleur.  

Retrouvant soudainement le courage de le regarder, la jeune femme leva enfin la tête et le dévisagea, cherchant dans ces yeux sombres un désaveu à ces paroles mensongères.  

" Oh, non, pas ça Ryô… Je peux bien croire que tu ne m’aimes pas…. Mais oser douter de la confiance que j’ai en toi…"  

Mais cette fois-ci, il refusa ce contact. Son regard glissa sur le sien, comme s'il ne la voyait pas et vint se fixer sur un point, derrière l'épaule de la jeune femme.  

« - Voilà la signification de ta gifle. C’était plus tourné contre toi que contre moi. Une façon peu professionnelle de gérer tes propres problèmes!! »  

 

C'en était trop! Comment osait-il détourner la conversation sur sa gifle. Ne l’avait-il pas mérité ? Il avait tiré sur sa photo comme s’il ne s’était s’agit que d’une vulgaire cible de papier !!! Et voilà maintenant qu’il affirmait que ce n’était que pour prouver qu’elle n’était pas digne d’être sa partenaire. Qu’elle n’avait pas foi en lui… Qu’elle l’avait giflé parce qu’elle s’en voulait d’avoir osé douter de lui. Mais ce n’était que des mensonges ! ! ! Une façon fallacieuse d’interpréter son acte ! Une manière qui l’arrangeait sans doute bien, lui ! ! !  

Elle serra les poings plus forts et sentit ses ongles s’enfoncer dans sa paume ! Jamais elle ne l’aurait cru capable de tomber aussi bas ! Il mentait ! Il mentait ! Et il le savait ! A quoi cela rimait-il ? Où voulait-il en venir ?  

Instantanément, la douleur fut complètement remplacée par une sourde colère. Une façon de se protéger, une façon d'avoir moins mal, d'empêcher ces paroles blessantes de la toucher. Elle se ferma aux attaques verbales de son partenaire. Elle ne devait pas chercher à comprendre les raisons de telles paroles! Son plaisir du soir était peut-être de s'acharner ainsi sur elle, même si elle ne savait pas pourquoi! Mais, elle ne se laisserait certainement pas faire! Pour qui se prenait-il pour oser lui sortir de telles perfidies ?  

Se laissant totalement envahir par son courroux, elle s'avança vers lui et l'attrapa par le col de la chemise. Cependant, elle avait beau être grande et avoir assez de force pour manipuler des massues de plus de 300 tonnes sans effort apparent, elle n'arriva pas à le faire bouger d'un pouce. Dans d'autres circonstances elle se serait rendue compte du ridicule de la situation! Elle essayait de faire plier un homme de plus de 80 kilos, à la musculature bien développée. Il daigna baisser un tout petit peu la tête vers elle!  

Kaori frémissait, mais ce n'était pas de froid. C'était de fureur…  

« - Quoi ! Tu oses détourner ainsi la conversation ! Tu crois vraiment t’en sortir comme ça ? Oser comparer ma gifle à ce que tu as fait ! »  

« - Je ne compare rien ! J’ai tiré sur ta photo en toute connaissance de cause ! Par contre, ta gifle était la réaction d’une hystérique qui ne sait pas se tenir ! Qu’est ce que tu veux répondre à ça ? » Son regard ne s'attarda pas sur elle, pourtant elle cherchait à l'accrocher.  

« - Rien, tu as raison ! Tu tires sur ma photo comme s’il s’agissait d’un simple morceau de journal ! Et pour prouver quoi ? Que tu es meilleur tireur que Mick ? Meilleur professionnel ? Pour qu’on s’extasie sur tes prouesses ? C’est ça ? »  

« - Non, simplement pour prouver que je suis meilleur tueur que lui. » Il avait décroché cette affirmation avec sa voix de professionnel, cette voix froide qui ne laissait planer aucun doute possible… « Je .. suis…un…tueur… ». La jeune femme plissa les yeux devant une telle déclaration. Malgré la dureté d’une telle phrase, elle sembla sentir une sorte de…regret. Mais n’avait-elle pas rêvé ? Pourtant sa colère diminua d'un cran… remplacée par un sentiment plus diffus... La tristesse? La compassion? L'empathie? En tout cas, ce fut d'un ton légèrement moins fort qu'elle le questionna :  

« - Il n’y a qu’à ça que tu espères ? Etre le meilleur nettoyeur de la ville ? »  

« - Que veux-tu que j’espère d’autre ? » Il ricana. « Mes autres désirs comme courir après les filles, prendre du bon temps dans les bars, tu prends un malin plaisir à m'empêcher de les réaliser. »  

« - Evidemment, on en revient toujours là ! Tu tires sur ma photo par simple caprice, et c’est ma faute… parce que je ne te laisse pas sortir le soir ! Totalement logique ! »  

« - Arrêtes donc de me parler de cette photo ! Je ne vois pas la raison de cette stupide colère… sauf si, comme je l’ai déjà dit, elle a plus rapport avec ton comportement vis-à-vis de moi… ». Contrairement à elle, l'homme semblait parfaitement maîtrisé. La distance de son ton montrait combien il gardait son sang froid, combien chacun de ses mots révélaient ses pensées profondes.  

 

Il continua de l'accabler usant de ce ton si impitoyable, si plein de distance.  

« Tu te sens tellement sotte de ne pas avoir eu confiance en moi, la voilà l’unique vérité de la soirée… et non pas l’illusion d’un repas entre amis ! Quelle partenaire dites-moi ! » Le ton persifleur ne pouvait pas échapper à Kaori. « Retournée par une simple photo, méfiante envers son coéquipier… et "ça" espère survivre dans le milieu ? »  

Elle ne comprenait pas pourquoi elle ne réagissait pas plus violemment à ces attaques, pourquoi elle ne réussissait pas à le lâcher et à matérialiser une massue géante, proportionnelle au mal qu'il lui infligeait. Dieu sait pourtant qu’elle n’avait jamais été si en colère contre lui.  

Mais, étrangement, elle ne pouvait pas le lâcher. Elle avait besoin de ce contact avec Ryô, de sa main qui lui tenait le col. Comme si cette proximité physique pouvait combler le gouffre qui apparaissait entre eux. Car il n'y avait pas que la colère et la douleur… Il y avait aussi le doute. Ce doute qui ne partait jamais, tapi en elle comme une ombre toujours à la limite de sa vision, toujours fuyante mais toujours présente…. Pour Kaori, ce doute rebondissait sans cesse dans sa tête, plus fort à chaque passage : " Et si c’était vrai…"  

Elle le tenait toujours par le col, mais elle n’en s’en rendait pas compte. Les mots qu’il lui avait dit occupaient toute la place dans les pensées de la jeune femme. Cependant, malgré les doutes, malgré tout, elle savait qu’elle parlait à Ryô, à la personne qui partageait sa vie depuis 8 ans, avec qui elle avait affronté bien des risques, surmonté bien des difficultés.  

 

Elle entendait chacun des mots qu'il prononçait, mais elle ne voulait pas le croire, elle avait besoin d’un minuscule indice pour se persuader qu’il mentait, même si elle en ignorait encore la raison. Elle avait besoin de se raccrocher à un espoir même infime, même illusoire.  

Il ne faisait qu’éviter son regard, elle crut qu’elle pourrait y trouver cette petite flamme dont elle avait tant besoin… juste pour croire. Elle le lâcha subitement ; réalisant que de toute façon elle n’arriverait à rien ainsi, et lui cria presque !  

« - Regarde moi au moins quand tu me parles ! Oses me traiter de "ça" encore une fois, yeux dans les yeux. »  

Lentement, le regard de Ryô se déplaça vers celui de sa partenaire et rencontra ses yeux. Mais elle n’y trouva pas ce qu’elle y recherchait, espérait, aucune étincelle. Seulement un regard sombre et dur, une certaine vérité et une volonté de ne faire aucune concession, de dire ce qui devait être dit…. Il plongea dans le regard de Kaori et l’impact de ce regard fit autant de mal à la jeune femme que les mots qu’il prononça :  

« - Si au moins tu compensais en étant belle et désirable, je n’aurais pas tout perdu. » Il lui décocha un regard noir. A entendre ces paroles au ton méprisant, la jeune femme eut un haut le cœur. Elle ne pouvait en croire ces oreilles… Pourquoi tout d’un coup sortait-il ses insultes ? Pourquoi usait-il d’autant de cruauté ? Pourquoi lui disait-il ce qu’elle craignait tellement d’entendre ? Elle avait beau tout supporter de lui, il dépassait les limites…. Il les explosait et ce qui faisait le plus de mal c’est…. qu’il avait raison….  

 

Il détruisait un à un tous les points d’ancrage de la jeune femme… Sa confiance en lui tout d’abord, puis, maintenant, il remettait en cause sa place à ses cotés. Il semblait vouloir briser tous les liens qui les unissaient. Et Kaori n’était pas en mesure de comprendre. Comment une soirée qui avait commencé si simplement, si naturellement, virait au cauchemar ?  

Ce n’était pas un fou qui la prenait en otage, ce n’était pas une affaire qui tournait mal, c’était pire que ça… c’était Ryô, l’homme qui représentait la partie le plus importante de son existence, celui qu'elle avait choisi, qui s’évertuait à anéantir tous ses espoirs, tout ce à quoi elle croyait.  

Une partie d'elle même comprenait parfaitement qu'elle avait toujours su qu'il avait raison. Qu'un jour ou l'autre tout réapparaîtrait. Elle n'était pas une bonne partenaire pour lui. Combien de fois avait-il failli mourir pour venir la chercher? Combien de fois n'avait-elle pas réagi en professionnelle? Trop nombreuses….  

" Si au moins tu étais belle et désirable…" Là aussi il avait raison. Elle n'était pas jolie… Elle n'était pas féminine.  

 

Mais elle était persuadée qu’entre eux il y avait autre chose ! Était-elle trop idiote ? N’était-il que ce qu’il disait être : un pervers qui ne pensait qu’à sauter sur toutes les jolies femmes ? Avait-elle mal interprété toutes ces marques de tendresse ? « Nous passerons nos anniversaires ensemble ? » Fadaises? Foutaises ? Mots creux?  

Fallait-il que tout se termine en un soir ? En ce soir ?  

Pourquoi prenait-il cette décision là en ce jour de Noël ? Pourquoi pas après tout ? Il devait bien la prendre un jour ou l’autre, puisqu’elle préférait fermer les yeux !  

Les questions tourbillonnaient dans son cerveau, fusant en une fraction de seconde, mais aucune n'était suivie de réponse, seulement de nouvelles interrogations, de blessures plus profondes.  

 

Elle sentit sa propre respiration, son cœur se soulever à chaque bouffée d’air qu’elle aspirait. Elle avait une conscience aiguë d’elle-même et de lui, à quelques mètres.  

Le reste de l’univers lui importait peu. Ryô était en train de détruire tout ce sur quoi reposait sa vie.  

 

Mais tout compte fait même ces évidences ne faisaient aucun poids face à ce qu'elle ressentait pour cet homme… C’était l’amour ! Stupide et aveugle ! Ce n’était pas la première fois qu’il la rejetait… même si cela n’avait jamais été fait avec autant de froideur, de distance et de mépris. Ce n’était pas la première fois qu’il était blessant. Elle le connaissait par cœur. Elle n’avait pas vu d’amour dans ces yeux, et alors ? Après tout, on ne voyait rien dans les yeux d’un autre… Miroir de l’âme, pouff…. Simples organes…  

Elle ne devait surtout pas se reposer sur ce qu'elle lisait en lui à cet instant, mais plutôt à tous leurs moments passés ensemble, à toute leur vie…  

Ce n’était pas inconnu qu’elle avait en face d’elle ! C’était Ryô… la personne qu’elle aimait mais surtout celle qu’elle connaissait le mieux… Il était son partenaire… Il était son…ami…  

Elle devait lui dire ce qu'il était pour elle, lui faire comprendre…. Elle ne devait pas accepter cette sournoise conversation qui tiraillait son cœur, menaçant d'être pulvérisé à chacune des paroles de Ryô… Même si c'était difficile pour elle de parler, d'avouer une pareille chose, de se découvrir dans de pareilles circonstances.  

 

Il l'éloignait.  

 

 


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