Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 2 :: Une cohabitation difficile.

Pubblicato: 02-10-08 - Ultimo aggiornamento: 02-10-08

Commenti: Bonsoir à tous! J'ai tellement à vous dire que je ne sais pas par quoi commencer...D'abord un énorme merci pour vos reviews. 18 pour un premier chap, je crois que je bats un record! J'aurai jamais cru avoir autant de succès! J'en viens à mon deuxième point: merci à Sgue1, Zoe et mes nouveaux lecteurs, anciens fantômes de rentrer dans mon monde , dans mon Paty's fan club...Pour tout commentaires, ou réclamations, ou problèmes, s'adresser à la présidente, Kaori4ever....^^' En plus elle est de bonne humeur, j'ai posté mon second chap: t'es aux anges ma belle? Ensuite, vous avez sauté de joie quand aux diverses situations qui allaient découler de ce menottage...Et bien voilà la version douche made in Paty! Tokra voilà la fin, tu vas être contente, j'ai pas été trop longue! Gros poutoux baveux à toutes et tous. Bisous Paty

 


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Croa, croa, croa….. !  

Un corbeau passa dans le salon, tandis qu’un silence lourd planait….  

 

Le gros monsieur laissa tomber ses lunettes sur le bout de son nez pour vérifier si sa vision ne l’avait pas trahi. Il écarquilla ses yeux sur Ryô et Kaori . Il ne rêvait pas…..Il se frotta les paupières pour enlever l’excès de sueur qui perlait sur son front mais aucun doute…..Ce qu’il redoutait venait d’arriver. Il eut alors un spasme, suivi de forts tremblements . Il leva son index, le bras pétrifié par la crainte, et babultia :  

-Elle…..elle l’a fait !…  

Saeko demeura interdite. Le plafond venait de lui tomber dessus. Elle voyait déjà son père lui courir après, une massue en main, lui donnant le châtiment divin. L’apocalypse venait de se faire entendre par ce « clac ». Sa fin était imminente. Elle se liquéfia sur place, ne parvenant à prononcer un mot, une syllabe, un son.  

Quand à Ryô, …..Ryô resta prostré dans sa position, le bras tendu en arrière et le regard vers ces menottes. Son visage devint alors blanc, puis bleu. Il entendait encore ce « clac » résonnait dans son oreille , comme pouvait sonner le glas annonçant une mort.  

Kaori venait de signer sa fin ! Sa fin de célibataire, sa fin de liberté, sa fin de séducteur,….. sa fin de vie, quoi ! Il bloquait son regard encore et encore sur cet objet qui venait de les lier à tout jamais.  

Il devait vivre tous les jours avec elle , c’était un fait et c’était déjà dur…Mais là, devenir son ombre, être le prolongement de son corps….non , la vie était trop injuste ! Il était évident que cette journée ne se déroulait pas en sa faveur.  

 

 

Kaori était heureuse. Voyant la tête de son partenaire, elle savait qu’elle avait fait mouche. Elle croisa ses bras sur sa taille, ramenant au passage Ryô près d’elle, et déclara d’un ton victorieux.  

-Tu feras moins le malin à présent ! …Saeko, tu gardes les clés des menottes jusqu’à la fin de la mission. Tu nous les rendras avec la mallette d’argent !  

N’entendant aucune réponse de sa part, elle se tourna vers l’inspectrice qui la regardait, l’air absente, le teint blafard.  

-Saeko ?…Tu te sens mal ?, demanda la nettoyeuse en voyant la mine déconfite de la belle brune.  

Saeko n’avait pas pour habitude de laisser transparaître ses émotions mais cette fois-ci, ce fut plus fort qu’elle car une sacrée tuile venait de tomber du toit et c’était pour sa tête !Elle trouva néanmoins la force d’articuler une phrase pour lui répondre :  

-Il….il n’y a pas de clés….  

Kaori haussa un sourcil, ne comprenant pas où elle venait en venir.  

-Quoi ? Comment ça il n’y a pas de clés ?  

Elle n’avait pas la force de continuer . Ce fut l’ingénieur qui argumenta les propos de l’inspectrice, la voix mal assurée et légèrement mauvaise.  

-Il n’y a pas de clés car…ces menottes sont sans serrure. Elles fonctionnent par un code d’ouverture digital.  

Kaori se mit à sourire, ne voyant toujours pas la gravité de la situation et elle lui répondit ironiquement :  

-Et bien vous nous donnerez ce code quand tout sera fini, mon cher monsieur ! C’est tout ! On va pas en faire un fromage !  

Ryô sentait une colère immense monter en lui ; il bouillonnait de l’intérieur. Et de voir Kaori jouait les ignorantes et sûrs d’elles était en train de le faire sortir de ses gonds. Le rouge lui monta au visage tandis qu’il resserra ses poings de rage. Son corps se raidit et la bombe explosa.  

-IL NE PEUT PAS TE DONNER DE CODE PUISQU’IL N’EXISTE PAS !  

Kaori vit alors son partenaire dans une colère noire mais ne se laissa pas démonter. Elle savait qu’elle venait de l’emprisonner et que c’était un terrible châtiment pour lui. Il ne pourrait plus agir à sa guise et cela était finalement pas si mal. Elle avait l’habitude de ses colères et de ses gros yeux noirs. Aussi décida-t-elle de lui répondre gentiment et avec courtoisie :  

-Et bien monsieur le créera ! Et arrêtes de me faire tes gros yeux ! La prochaine fois tu ne t’enfuiras pas comme un voleur pour éviter une mission !  

Ryô ne pouvait plus attendre. Une fureur mal contenue brûlait dans ses yeux et les derniers mots de Kaori le fit craquer. Il lui sauta alors dessus, les mains sur le cou pour l’étrangler.  

Kaori eut un mouvement de recul face à l’emportement de son partenaire et trébucha sur le pied du canapé qui les fit tomber à la renverse, tandis que Ryô lui criait :  

-Je te deteste, Kaori, je vais te tuer !  

 

Kaori tentait de se défendre tant bien que mal en battant des pieds et des mains tandis que Ryô essayait de la bloquer de son corps pour pouvoir mieux serrer son étreinte. Saeko décida d’intervenir et de séparer les deux nettoyeurs, avant que sa mission ne se solde par une mare de sang.  

-Ça suffit tous les deux !!! On dirait deux enfants.  

Elle attrapa le bras de l’un et l’oreille de l’autre. Elle s’assit au milieu d’eux, ce qui calma la fureur de Ryô, ne voulant porter un mauvais coup sur la belle brune.  

-Non mais ça va pas la tête ! Ma parole, faut te faire soigner, Ryô ! Tu as tenté de m’étrangler….qu’est-ce qui te prends ?, lui lança apeurée et incrédule Kaori, tout en tentant de se rhabiller d’une main….. Tout ça pour de vulgaires menottes !  

Ryô à ses mots, eut une nouvelle poussée d’adrénaline et replongea sur Kaori, mais Saeko le repoussa.  

-Laisses-moi, Saeko, laisses-moi la trucider !!!  

-Calmes-toi Ryô, je t’en prie. Calmes-toi !  

-Que je me calme !!!! Tu rigoles j’espère !!!!  

Saeko lui lança un large sourire, révélant que finalement ce petit incident lui arrangeait bien ses affaires...  

-Mais quelle mouche l’a piqué, Saeko ? Ce ne sont que des menottes ! C’est pas comme si je me mariais avec lui !  

-Si un peu !…, lança succinctement l’inspectrice, tout en restant évasive.  

Ryô lui lança des éclairs dans les yeux, comme si elle venait de dire la pire des choses. Saeko lui tapota alors l’épaule pour lui faire comprendre que cette situation n’avait rien de si grave.  

-Quoi ? , fit Kaori surprise par sa réponse. Arrêtez un peu votre délire ! Je ne veux pas me marier avec le pervers mokkori, ni même être lier à vie avec lui ! Ce n’est que temporaire ces menottes !  

-Ça c’est toi qui le dit, andouille !, lui vociféra le nettoyeur.  

-Pourquoi dis-tu cela ? Tu comptes rester toute ta vie accroché à mon poignet ?, lui rétorqua Kaori, le rouge aux joues, un peu surprise qu’il envisage une telle perspective.  

-Saeko, retiens-moi, je vais l’égorger !, dit-il tout en s’écrasant sur l’inspectrice pour atteindre le cou de Kaori.  

Saeko soupira. Il fallait annoncer les choses en douceur.  

-Ryô , arrêtes!, s’énerva celle-ci…… Kaori, ces menottes sont l’objet de ma mission. Vous devez protéger Chisei et les menottes contre d’éventuels mauvaises personnes qui en voudraient à ce projet. Le code n’a pas encore été créé tout simplement parce que ces menottes sont un prototype dont Chisei n’a pas encore complètement fini l’élaboration. Autrement dit, on ne peut pas les retirer, ni les casser, ni les brûler, ni les geler….bref l’alliage dont elles sont faites est si costaud qu’on ne peut les enlever. Par conséquent tu risques de rester très, très,…. très longtemps avec ton cher partenaire au bras, si Chisei ne trouve pas un moyen d’ouvrir ces menottes !  

 

Kaori cligna des yeux, essayant de comprendre Saeko. Elle la regarda incrédule. Puis son regard bascula vers le visage très irrité de Ryô et là, son visage changea radicalement d’attitude. Sa réaction était maintenant plus compréhensible. Ses yeux sortirent de ses orbites et son teint devint blafard. Vivre toute sa vie avec l’obsédé de Shinjuku au bras…..C’était bon, elle finirait vieille fille jusqu’à ce qu’elle passe à trépas !  

Sa respiration se fit de plus en plus difficile et elle fut alors prise de panique. Elle se leva d’un bond, virant au passage Saeko du canapé et emportant le bras de Ryô vers le haut , et tenta de retirer désespérément ces fichus menottes…mais en vain.  

-C’est pas vrai ! Je vais les retirer moi, il suffit juste d’amincir ma main au maximum….  

Kaori tira sa main dans tous les sens, mais les menottes restèrent au poignet. Ryô la regarda faire, pas convaincu et distant. Devant l’entêtement de Kaori dont les mains devenaient rouges par les frottements forcés des deux cerceaux métalliques, Saeko décida de la jouer cool.  

-C’est inutile Kaori ! Elles ont été étudié pour ne pas que la personne qui les porte s’échappe.  

-Tu vas voir, je vais les enlever….Je sais !…… Avec du savon, ça devrait glisser tout seul !Vite ! Dans la cuisine !  

Saeko posa alors sa main sur la sienne, d’un geste tendre et amical.  

-Tu te blesses pour rien et tout ce que tu feras ne changera rien.. Je suis sûr que Chisei va trouver une solution rapide ! N’est-ce pas Chisei ?  

Le gros monsieur eut un sursaut.  

-Vous rigolez, là ! Si vous croyez que je vais pouvoir les libérer avant la conférence, donc si rapidement, , vous vous mettez le doigt dans l’œil ! Je ne suis pas non plus Einstein !  

 

Alors qu’il n’avait pas bronché depuis plusieurs minutes, Ryô perdit une nouvelle fois son calme et se précipita sur Saeko, afin de saisir son arme de service. Kaori se sentit pousser vers l’avant, sans pouvoir émettre la moindre résistance. Ryô dirigea le revolver de Saeko vers l’ingénieur et lui rétorqua froidement :  

-Tu vas le trouver ce moyen de nous libérer, sinon ce ne sont pas tes ennemis qui vont te mettre une balle entre tes deux yeux mais moi, compris ?  

Chisei déglutit devant la noirceur du visage de l’homme qui le braquait. Il put y lire une grande détermination dans ses propos, ce qui ne le rassura pas du tout sur ces possibilités d‘y réchapper. Il se rendit compte que l’homme dont Saeko avait décrit les compétences était bel et bien devant ses yeux. Il s’était aperçu de son professionnalisme et de son côté intraitable rien que par la rapidité avec laquelle il avait attrapé l’arme de Saeko. Il était clair que Ryô Saeba n’était pas un homme avec qui on pouvait plaisanter lorsqu’on ne rentrait pas dans ses bonnes grâces. L’ingénieur commença à comprendre à qui il avait affaire.  

Il se mit à trembler une nouvelle fois, tétanisé par la rudesse de Ryô, et bredouilla :  

-Très bien….Je vais faire ce que je peux pour que vous soyez libres dans deux jours…  

-Je crois que tu n’as pas compris, mon gros lourdaud! Je ne veux pas que tu fasses tout ton possible, j’ai dit que je voulais que ce soit fait d’ici deux jours ! Est-ce clair ?, insista le nettoyeur tout en rapprochant le canon de son arme vers son front.  

L’ingénieur secoua la tête affirmativement, sans émettre la moindre réflexion.  

 

Ryô descendit son arme de sa tête, la fit tourner du bout des doigts sur sa paume, avant de la rendre à Saeko. Celle-ci la rangea et déclara, finalement soulagée :  

-Bon alors je vois que tout le monde est d’accord pour travailler sérieusement jusqu’à cette conférence ! Sur ce, je vous laisse à vos occupations…Je repasserai plus tard,…..voir si vous ne vous êtes pas égorgé entre-temps !, finit-elle par un clin d’œil avant de quitter la pièce.  

Ryô soupira de désespoir. Kaori demanda alors :  

-C’est quoi encore cette histoire de conférence ?  

Elle ne put finir sa demande, qu’elle vit Ryô lui lançait un regard dévastateur, indiquant qu’elle ferait mieux de se faire toute petite.  

-Mes affaires sont en bas !, lança l’homme à lunettes d’un ton hautain. Si vous voulez être libres , il me faut mes affaires !  

Ryô serra les dents et lui rétorqua :  

-Je vais m’habiller et je ne veux plus t’entendre avant que tu es dit « Eureka »…..  

Kaori le regarda et fronça ses sourcils :  

-Vous allez attendre tous les deux, messieurs ! J’ai mes courses à ranger et le frais n’attends pas, il faut le mettre dans le frigo !  

Ryô se tourna vers elle et lui déclara :  

-Non mais tu rêves ma petite, je dois faire ma toilette !  

-Tu iras après !, lui cria la nettoyeuse tout en le tirant vers la cuisine.  

-Certainement pas !, lui répondit celui-ci tout en la ramenant vers lui d’un coup sec .  

Kaori respira un bon coup, ferma les yeux et lui hurla :  

-Si tu veux manger ce midi, t’as interet à faire profil bas et m’écouter !!  

Ryô fronça aussi les sourcils et rapprocha son visage du sien .  

-Tu te fous de moi ! S’il y a quelqu’un qui doit faire profil bas, c’est toi ! C’est de ta faute si on en est arrivé là !  

-Rectification, monsieur le lâche, c’est de ta faute !  

Ryô leva ses mains vers son coup pour l’étrangler à nouveau. Il se pinça la lèvre inférieur, la respiration plus forte. Voyant qu’il allait lui ressauter dessus, Kaori bomba sa poitrine et le défia du regard pour lui montrer qu’elle ne cèderai pas sous la menace. Il se ravisa alors et lui déclara :  

-De toute façon ta bouffe ne va pas tourner avec le froid de canard qu’il fait ici ! On est déjà dans un frigo ! Par conséquent….  

Ryô se mit à tirer les menottes vers lui et commença à monter les escaliers. Kaori, en voyant ce qu’il tentait de faire, tira de son côté, mais ce fut cause perdue. Le beau brun était bien plus fort qu’elle et elle s’avançait dangereusement vers les escaliers, les chaussures glissant sur le sol.  

-Je ne viendrai pas avec ….toi…., grosse brute !, lui marmonna Kaori , tout en se pliant le dos en deux vers l’arrière pour empêcher l’inévitable.  

-Ryô lâcha alors la pression et lui lança :  

-Ah oui ? C’est ce qu’on va voir !  

Il s’approcha d’elle, se baissant lui attrapa les jambes avec les bras, et la fit basculer par dessus son épaule. Il monta alors les escaliers tandis que Kaori lui martelait le dos, la tête à l’envers, tout en lui hurlant :  

-Tu vas me le payer, Ryô Saeba, tu vas me le payer !!!  

Chisei vit les deux énergumènes disparaître dans la salle de bain et se dit d’un ton affligé :  

-Bon bah je crois que je vais prendre mes affaires moi-même car je sens qu’avec ces deux-là, c’est pas gagné !  

 

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Arrivés dans la salle de bain, Ryô referma la porte et déposa sa partenaire au sol. Celle-ci fonça vers la porte, le visage énervé et déterminé. Mais Ryô fit un geste du bras qui fit voler la demoiselle vers lui.  

-Je te préviens Ryô, je ne trouve pas ça drôle !  

-Parce que j’ai l’air de rigoler avec ces maudites menottes et toi à mes basques ?  

-Je ne viendrai pas dans la douche avec toi, en plus moi, je suis déjà propre donc….  

-Et bien moi on ne m’en a pas laissé le temps donc….  

Les deux nettoyeurs se fixaient du regard, montrant à l’autre qu’il n’avait pas l’intention de céder.  

-Tu as peur de me voir tout nu, Kaori chérie ?, lui demanda-t-il soudain, sourire aux lèvres.  

La belle se mit à rougir et lui déclara en croisant ses bras et se détournant de lui légèrement:  

-Comme si c’était la première fois….  

Ryô ramena son bras à une distance plus correcte pour les deux et lui dit :  

-Très bien, donc viens avec moi dans la douche !  

Ryô jubilait intérieurement. Il était heureux car il se vengeait un peu de l’erreur qu’avait commise Kaori et en plus il en profitait.  

-T’emballes pas l’étalon !, lui rétorqua la nettoyeuse. J’ai une petite question pour toi : Comment comptes-tu retirer ta chemise ?  

Ryô se détailla et une libellule passa au dessus de lui.  

-……  

-C’est bien ce que je pensais….gros mokkori…enfin c’est vite dit,…mais petit cerveau !A moins que tu découpes ta chemise et que tu te balades frigorifié, en caleçon pendant deux jours, tu es obligé de rester ….  

Elle fit un mouvement de recul avec le visage, tout en exprimant un air de dégoût .  

-…Sale !  

Ryô tituba et finalement s’assit sur le bord de la baignoire. Il avait beau analysé le problème dans tous les sens, elle avait raison. Il ne pouvait pas retirer sa chemise et donc pas prendre un bon bain chaud. Il serra les poings et hurla :  

-MAUDITE JOURNEE !!!!!!  

Kaori était fière d’elle. Elle venait de calmer ces ardeurs en le ramenant à sa triste réalité et en plus elle avait de quoi en rajouter une couche :  

-Par contre, rien ne t’empêche de te raser et de te laver les dents….Aies pitié pour moi, je suis tellement proche de toi que….  

Elle fit un geste de sa main devant son nez pour lui signifier que ça devenait urgent !  

Ryô fit des yeux rouges de colère, et lui déclara , hirsute :  

-Tu ne perds rien pour attendre…. Kaori !  

Il s’empara de sa brosse à dent et de son dentifrice et s’exécuta. Kaori s’installa à côté de lui et le regarda faire avec un grand sourire.  

-Moi aussi je t’adore cher partenaire !!!!  

Qu’il était beau…… Elle aimait le voir se regarder dans la petite glace du lavabo. Ryô avait beaucoup de mal à exécuter ses gestes car Kaori avait collé sa menotte à sa main droite, le pénalisant au passage dans la précision de ses mouvements, tandis qu’elle, était attaché à sa main gauche, donc moins problématique pour ses taches quotidiennes.  

 

Il attaqua ensuite son rasage. Il se barbouilla le visage de gel moussant tout en jetant des coups d’œil vers sa partenaire qui le regardait faire.  

-Arrêtes de me regarder comme ça, ça m’énerve !, lui lança-t-il tout en s’emparant de son rasoir.  

-Il faudra t’y faire mon pote ! On est obligé de se supporter pendant que le client bosse sur ce code . On a pas le choix…mais je veux bien faire l’effort de tourner la tête pour que monsieur puisse avoir droit à son moment d’intimité !  

Ryô soupira de soulagement . Il n’avait pas l’habitude que sa partenaire le regarde comme ça, à la loupe et ça le gênait fortement. Peut-être par peur qu’elle y découvre un vis caché dans la magnifique personne qu’il était à ses yeux ? Toujours est-il qu’il se sentait très mal à l’aise de faire sa toilette quotidienne sous ses yeux. Et après avoir passer trois fois le rasoir sur ses joues, un « Aie » se fit entendre dans la pièce.  

Kaori tourna alors son regard vers son partenaire qui jeta de rage le rasoir dans le lavabo.  

-C’est pas vrai ! Voilà que je me suis coupé !  

Kaori se mit à sourire gentiment, attendrie par la maladresse de Ryô.  

-J’arrive même pas à me raser avec ces fichues menottes ! En plus j’ai le poids de ton poignet à supporter !, s’énerva celui-ci.  

Kaori se décala légèrement et attrapa le rasoir. Elle le fit tremper dans l’eau chaude et lui dit d’un ton généreux :  

-Laisses ! Je vais t’aider, je vais le faire…..  

Ryô eut un mouvement de recul. Que Kaori le rase, il y avait pensé...mais dans ses rêves ! Son cœur se mit à battre en s’imaginant la scène. C’était le genre de scène qu’on voyait dans les films romantiques où les personnages sont en couples ! Mais eux, ils n’étaient que partenaires.  

-Tu…tu es folle ! Je vais ressortir balafrer si tu me touches avec ça !…Déjà qu’avec une arme tu casses la baraque, alors avec un rasoir…..Tu vas me charcuter !  

Kaori serra les dents de rage. Il avait encore fallu qu’il soit médisant alors qu’elle voulait simplement lui rendre service.  

-Très bien ! fit-elle la gorge nouée par la colère et la tristesse. Débrouilles-toi tout seul !  

Elle posa le rasoir sur le lavabo et retourna se positionner à côté de lui, sans lui adresser le moindre regard, la mine boudeuse.  

-Mais c’est ce que je vais faire !, lui répondit-il sous le coup de l’ultimatum.  

Il se saisit à nouveau du rasoir puis se regarda dans la glace, la joue en sang.  

Après tout, il ne s’agit juste que d’un coup de main….c’est pas comme s’ ils allaient s’embrasser ensuite et faire l’amour sous la douche comme dans les films….  

Il regarda alors Kaori, la tête toujours tournée vers la baignoire et il se résigna :  

-Kaori…..  

-Quoi ?, lui lança-t-elle mauvaise.  

-Je….Tu….Finalement je veux bien que tu m’aides…., finit-il par avouer à demi-mot, honteux et confus.  

Kaori le regarda alors et put lire sa gêne. Elle fit une mine affligée en le voyant et lui prit d’un geste vif le rasoir des mains. Elle l’attrapa par le bras pour qu’il se mette face à elle et lui leva le visage pour qu’elle puisse passer le rasoir au niveau de son cou.  

Ryô sentait son cœur faire des boums énormes dans sa poitrine. Il l’aurait bien pris par la taille. Leurs yeux se fixaient, tandis qu’elle prenait soin de ne pas le blesser. Il se régalait de se perdre dans ses yeux noisettes. Il pouvait la regarder à volonté. Elle était à quelques centimètres de lui, son corps presque contre le sien et son souffle chaud se déposant à l’aube de son cou refroidi par la mousse à raser.  

Elle s’appliquait à chaque passage à le raser avec douceur. Elle tirait même la langue par malice pour effectuer son travail avec minutie dans les endroits les plus difficiles et sensibles.  

Cette langue humidifiant ses lèvres fit sourire Ryô, ce qui n’échappa pas à Kaori.  

-Pourquoi tu souris ?, lui demanda-t-elle tout en nettoyant la lame sous l’eau chaude à nouveau.  

-Tu me fais rire ! C’est tout…On dirait qu’on t’a confié un job de haute importance !  

-Mais c’est le cas ! Te raser, c’est aussi difficile que de faire mouche avec un revolver ! T’as l’habitude, toi,…… tandis que, moi, c’est ma première fois….  

Elle reprit alors le visage de Ryô entre ses longs doigts fins et lui fit tourner la tête sur le côté alors que celui-ci sourit de plus belle à ses dernières paroles.  

-Et ……ça te fait quel effet…cette première fois ?  

Kaori se stoppa dans son geste et se mit à rougir, comprenant l’allusion de Ryô et son sourire coquin. Elle s’arrêta dans son geste et le regarda droit dans les yeux et dans un souffle lui répondit, avec appréhension :  

-Périlleux…..comme tout ce que je fais avec toi !  

Ryô fut tellement surpris par sa réponse qu’il en bougea par inadvertance son visage et une deuxième coupure apparut.  

-Bah voilà, c’est malin !, s’agaça Kaori, comme si elle s’en voulait d’avoir raté sa mission du moment. Tu saignes une deuxième fois. Heureusement que j’ai fini, car je n’aurai pas donné cher de ta peau !  

Elle nettoya le rasoir tout en ajoutant :  

-J’aurai pas cru que t’aies une peau si sensible, une peau de bébé quoi !  

Ryô la regarda abasourdi non pas par le fait qu’il est une peau de bébé, bien que c’est le genre de choses qu’il aurait eu du mal à admettre, mais plutôt par le qualificatif qu’elle utilisa pour décrire la situation…  

-Périlleux ? Tu juges cette première fois périlleuse ?, lui dit-il en insistant sur le qualificatif pour être sûr qu’il avait bien compris.  

-Bah oui, tu espérais quoi comme mot ?  

-Je ne sais pas…charmant, plaisant , agréable……à tomber par terre même ! Pas « périlleux » !  

-Tu crois pas que tu exagères un peu ?, lui demanda-t-elle à la fois surprise et peu convaincue.  

-Pas du tout !, lui répondit-il vexé. Tu as affaire avec l’étalon de Shinjuku donc cela doit être l’extase !  

-L’extase ?!!!!  

Kaori se mit à rire.  

-Tu es sûr que l’on parle de la même chose ?  

-Et de quoi je parle à ton avis ?, lui demanda-t-il susceptible.  

-Je vais tout de même pas te dire que c’est l’extase de te raser ?!!! Tu veux pas aussi que je gémisse !  

Kaori se mit soudain la main devant la bouche, comme pour remettre ses propos dans le fond de sa gorge, loin des oreilles de Ryô, qui lui lança un :  

-Pardon ?!.  

Celui-ci fit des yeux de merlan frit, tout en gardant un air dubitatif mais conquis par sa dernière phrase. Son regard était si profond et révélateur de sous-entendus que Kaori en devint écarlate.  

-Rien !…Rien du tout !… Dépêches-toi de te rincer le visage , mes courses attendent le frigo !!  

Elle détourna son regard, et s’affaira, mal à l’aise et tremblante sur la pharmacie pour lui trouver des pansements pour son visage.  

Ryô resta deux secondes immobile à la contempler. Il n’en revenait pas de la discussion qu’il venait d’avoir avec sa partenaire, d’ordinaire si timide et prude. Il sourit un instant puis se tourna vers le lavabo pour se rincer, une fois cette dernière ayant en main les pansements….  

 

 

 

 


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