Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 16 :: Toujours et encore Saeko!

Pubblicato: 05-02-09 - Ultimo aggiornamento: 05-02-09

Commenti: Bonjour HFC! Et bien voilà un nouveau chapitre que Usakisa et Tennad m'ont gentiment supplié de poster en avance. Et comme je suis extrêment gentille, voilà la troisième partie de cette première nuit avec ..bah..le réveil évidemment! Je tiens à signaler mes profondes excuses pour ce qui est du chap précédent et de la cicatrice de Kaori. Comme me l'ont signifié Bubu et Saoria j'ai fait une petite erreur d'appréciation et j'ai donc, par souci de conformité au manga, changé légèrement la fin de ce chap. Vous avez donc droit à une nouvelle fin de chap 15 et un long chap 16 pour me faire pardonner! Ce chap est le préférée de ma Toto pour l'instant. J'espère qu'il vous plaira également. Merci pour vos reviews, c'est énorme! 18 reviews! je suis franchement étonnée de ce succès! En plus au fur et à mesure je retrouve des anciennes comme Nestor ou Milkaly..et ben, comme dirait Lafesse: "pourvu que ça dure!". Bisous!

 


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Kaori se réveilla la première. Elle avait mal au dos. Sa nuit ne fut pas si agréable que ça car elle avait cru dormir, enfoncée sur un nuage bien trop mou à son goût. Encore maintenant, à son réveil, elle avait l'impression de peser une tonne et d'être écrasée par une apesanteur chargée de plomb.  

 

- Tu parles d'un lit confortable !, se disait-elle. Il dort sur du n'importe quoi !  

 

En pensant au matelas, son attention se mit à dévier sur son partenaire, se demandant s'il dormait toujours. Elle tourna la tête vers la gauche et ne vit pas Ryô.  

 

Il ne pouvait s'être levé sans elle, à cause des menottes....Où était-il ?... et ce poids contre elle, l'empêchant de bien respirer !  

 

Ses yeux s'écarquillèrent subitement devant l'association d'idées qui jaillit de son cerveau. Elle baissa lentement les yeux vers sa poitrine, n'osant imaginer ce qu'elle craignait.  

 

Une colère s'empara d'elle en voyant Ryô, endormi et bien calé sur ses seins, préalablement libéré du petit gilet qui les couvrait. Son sang ne fit qu'un tour quand au pervers qui allait se prendre la tannée du siècle pour avoir osé la déshabiller sans son accord, mais sa colère redescendit aussi vite lorsqu'elle le regarda de plus près.  

 

Il dormait à poings fermés, l'air complètement détendu, tel un enfant auprès de sa maman. Cette vision la toucha malgré elle. Hormis le fait qu'il ait déboutonné son gilet pour mieux placer sa tête entre les deux baleines de son soutien-gorge, il n'avait pas fait de gestes déplacés. Aucune main baladeuse, nichée dans un endroit interdit par ses soins. Aucun rictus montrant une tendance à la lubricité. Elle avait toujours tous ses vêtements sur elle... Non, il dormait gentiment sur elle, sans pensée déplacée.  

 

Elle se mit alors à sourire, heureuse de cette scène. Ces moments-là étaient si rares. Il voulait se faire câliner par sa partenaire sans prétention aucune. Elle ne voulait plus bouger, même si son dos la faisait souffrir. Elle ne voulait pas le déranger dans son sommeil pour une fois si lourd. Elle souhaitait nullement rompre ce câlin matinal si agréable pour elle aussi finalement. Pouvoir avoir son partenaire rien que pour elle, contre elle, sans attendre une vanne ou un prétexte à la noix était en soi invraisemblable. Mais ils étaient là dans ce lit, dans son lit à lui..... juste eux, rien que tous les deux. Cela suffisait pour la combler.  

 

Il était si beau, blotti contre elle. Elle bougea sa main droite libre pour la poser sur sa chevelure qu'elle caressa lentement. Elle prenait un soin particulier à passer ses doigts entre ses mèches noires, sans appuyer sur son crâne. Elle ne souhaitait pas le réveiller, juste se faire un plaisir qu'elle ne se permettait jamais mais qui pourtant lui faisait extrêmement du bien au moral.  

 

Au bout d'une minute, Ryô se mit à gémir. Il cala mieux sa tête un peu plus entre ses seins et esquissa un petit sourire de bonheur, comme s'il était heureux... de vivre. Il sentait qu'on le tirait vers la lumière du petit matin alors qu'il ne le souhaitait pas. Il ne s'avouerait pas vaincu; le sommeil serait plus fort que ce début de journée qui voulait le faire décaniller de son lit. Il serra Kaori un peu plus contre lui de son bras gauche, sans menotte. Ryô chercha quelque chose qui pourrait le bercer inconsciemment et faire disparaître cette sensation de gêne. Il fit le vide dans sa tête et se laissa aller par le rythme d'un bruit sourd mais si apaisant. Ne sachant ce que c'était, le nettoyeur écouta ce son avec attention. C'était à la fois entêtant mais reposant.  

 

Kaori stoppa son geste aussi vite en voyant qu'il remuait dans son sommeil. Elle commença à appréhender son réveil et son cœur se mit à battre un peu plus vite. Qu'allait-il encore lui dire pour la blesser et nier le fait qu'il était sur elle ?  

 

Ryô ne bougea plus, se laissant encore un peu plus porter par son sommeil. Kaori hésita un moment puis reposa finalement ses doigts dans ses cheveux. Elle était si bien avec lui, dans le lit, au petit matin. Elle se mit à imaginer une fois encore, quels seraient ses réveils matin s'ils étaient amants. Se réveiller dans ses bras, ou plutôt lui dans les siens semblaient si merveilleux. Ils se réveilleraient, se diraient bonjour après un sourire complice et se feraient un tendre baiser de début de journée, ou finirait par un gros câlin sous la couette afin de calmer son mokkori du matin !  

 

Elle regarda les lèvres de Ryô avec désir. Si seulement ce rêve pouvait se réaliser un jour. Ses doigts se crispèrent un peu plus sur le crâne de Ryô à l'idée de voir ce rêve disparaître dans des songes irréalisables. Comme si l'amertume avait gagné tout son corps et que seule la colère de la déception lui dictait ses gestes.  

 

Ryô, sous l'étreinte plus poussée de ses doigts, gémit une seconde fois. On voulait perturber son sommeil. Mais non il ne fléchirait pas alors qu’il était si bien. Seule sa berceuse pouvait le faire réagir. Il allait enfin retrouver la paix de l'esprit quand son instinct de nettoyeur lui fit savoir qu'il y avait un problème dans sa douce ballade .  

 

Kaori céda à la panique une seconde fois, se rendant compte de la gaffe qu'elle venait de faire. Ryô allait encore la sermonner sur son manque de délicatesse. Elle regarda son visage, scrutant le moindre détail affirmant son réveil brutal. Une grimace était apparue puis ses traits se détendirent pour laisser place à nouveau au calme et à la sérénité. Kaori souffla de soulagement, tout en fermant les yeux. Elle posa sa main sur la tête de son partenaire, comme si elle avait failli perdre son bien le plus précieux deux secondes plus tôt.  

 

Le rythme de sa berceuse venait de changer d'allure et son battement devint plus fort. Ce n‘était pas normal, sa berceuse devenait un grand n’importe quoi ! Toujours inconsciemment, Ryô chercha l'origine de ce changement qui le perturbait au plus haut point et c'est en se concentrant sur la rythmique qu'il comprit. Cela faisait « bouboum, bouboum », comme le battement d'un cœur. Etait-il en train de rêver ou ce battement avait-il un sens plus réaliste ? Cette évidence lui fit chercher alors l'identité du propriétaire du cœur et pourquoi il l'entendait si distinctement. Que faisait-il dernièrement et avec qui il était ? Ce fut soudain son propre cœur qui rata alors un battement, lorsqu'il réalisa qu'il était en train de dormir et qu'il était sans nul doute sur Kaori ! Il s'agissait des battements de cœur de Kaori !  

 

Cette déduction le fit totalement sortir de son sommeil. Sa première réaction fut de garder les yeux fermés et de tenter d'analyser la situation d'après ce qu'il savait. Il ne fallait surtout pas montrer un quelconque signe d'anxiété, de nervosité ou de plaisir sinon elle lui filerait la bastonnade de la mort à son réveil !  

 

Mais au fait ?! Etait-elle réveillée ? Non, sans doute que non, car ça ferait longtemps qu'elle l'aurait balancé à travers la pièce ! Il sentait qu'il était sur quelque chose de très confortable. Mais de là à savoir s'il s'agissait de Kaori, il lui fallait plus d'informations. Il huma alors un peu plus l'air ambiant et dut bien se rendre à l'évidence qu'il était contre sa partenaire. Il connaissait son parfum par cœur.  

 

Il tenta alors de faire un inventaire des parties libres de mouvement de son corps, afin de se défaire un peu de son étreinte sans la bousculer. Il se rendit vite compte que c'était peine perdue: il avait un bras attaché à celui de Kaori; l'autre bloqué sous son corps, l'entourant avec force; quand au reste, ses jambes étaient enlacées dans celles de sa partenaire et seul son mokkori affichait une ardeur à se mouvoir un peu plus contre sa promise, contre qui il souhaitait un peu plus qu’un rapprochement !  

 

S'il ne devait pas jouer les endormis, il aurait soupiré de désespoir : désespoir de se détacher d'elle ou désespoir de se lier encore plus à elle. Il ne savait plus trop. Il se sentait à fleur de peau depuis la veille et avait peur de trahir sa ligne de conduite en dévoilant ses désirs corporelles vis-à-vis de sa partenaire. Elle lui en faisait tellement voir depuis qu'ils étaient menottés qu'il ne savait plus trop quoi éprouver pour elle.  

 

Il était donc coincé. Il devait trouver vite une solution avant de se ramasser la punition divine et devoir justifier ses actes.  

 

Il se rappela alors de la sensation qu'il ressentit plus tôt dans ses cheveux et s'aperçut que Kaori avait sa main dessus. Celle-ci recommença à lui masser le crâne délicatement. Le nettoyeur était alors face à deux évidences : d'abord c'était que Kaori était réveillée et que c'était bientôt sa fin de vie pour lui ; ensuite, c'était que ce massage était terriblement agréable ! Il était partagé entre l'envie de se laisser dorloter encore un peu et celle de tout arrêter de suite. Mais en même temps, cela ne lui était pas donné tous les jours de se réveiller contre sa partenaire avec en prime de petites caresses tout à fait démentielles. Il ne comprenait pas pourquoi elle faisait ça, pourquoi elle était si douce. Mais à la limite, il s’en fichait. Pour rien au monde il aurait voulu qu'on interrompt ce merveilleux réveil matin. Il se laissa donc faire, heureux d'être ainsi cajolé par la femme qu'il aimait par dessus tout.  

 

Kaori le massa un bon quart d'heure. Elle ne se lassait pas de le toucher. Elle n'avait d'ailleurs jamais eu l'occasion de le toucher aussi longtemps. C'était en soi incroyable qu'il ne se soit pas réveillé, lui qui ne dormait d'ordinaire que d'un oeil. Elle n’en revenait pas.  

 

Elle le regardait avec affection et sans lassitude, déterminant avec précision chaque trait de son visage et de son corps afin de bien se l'imprégner dans la mémoire et de ne plus jamais oublier ce moment magique. Elle repensait à tout ce qu'ils avaient vécu depuis la veille, depuis qu'ils avaient ces foutues menottes aux poignets. Et finalement elle ne regretta pas son geste malencontreux car il lui avait permis de se rapprocher considérablement de son partenaire et de vivre des moments uniques avec lui.  

 

Ni l'un, ni l'autre ne voulaient que cela s'arrête. Ils appréciaient ce petit matin comme une faveur qu'on avait bien voulu leur accorder, une trêve pleine d'amour et de douceur.  

 

Kaori n'avait éludé aucun centimètre de son crâne et fut bientôt demandeuse de plus de territoire à parcourir. Elle hésita un instant et regarda le visage paisible de son partenaire. Elle l'aimait tellement. Même quand il ne disait rien et qu'il avait les yeux fermés, il était beau. Elle leva sa main au dessus de son visage et osa poser le revers de deux doigts sur sa joue pour le caresser.  

 

Ce fut le geste de trop pour Ryô qui sentit ses remparts tombés un à un devant le désir de l'avoir un peu plus contre lui. Il voulait tellement l'embrasser et lui dire qu'il adorait ce qu'elle lui faisait. Il fallait qu'il redescende sur terre avant de commettre l'irréparable. Il l'aimait tant.  

 

Il décida de bouger afin de montrer qu'il se réveillait. Mais il ne voulait pas tout arrêter aussi promptement; il voulait encore l'apprécier un peu. Il attrapa la main de Kaori et y déposa un doux baiser. Sa main était si douce. Pourquoi devoir la repousser alors qu’elle n’est que tentation ? Il remonta lentement, caressant de ses lèvres son poignet puis embrassa par petites touches son bras. Si seulement il pouvait la parsemer de petits baisers sur tout le reste du corps, il serait l'homme le plus comblé de la planète.  

 

Kaori se mit à rougir en voyant Ryô la couvrir de petits baisers. Elle ne pensait pas que son réveil serait aussi... tendre ! Elle se sentit gênée quand à l'issue de tout cela. Il quitta son nid douillet que lui offrait la poitrine de Kaori et alla se caler lentement dans son cou tout en continuant ses petits baisers. Kaori se crut défaillir devant tant de douceur et d'attention. Son cœur allait bientôt exploser; il l'embrassait ! Il serra son étreinte, puis déclara tout mielleux mais à la fois excité dans le creux de son oreille :  

 

- Saeko.... Ma Saeko chérie !  

 

Ryô savait que cela allait faire très mal mais il n'avait pas le choix. Rien que de poser ses lèvres sur sa peau lui gonflait son mokkori à bloc, alors continuer dans ce sens le mènerait à sa perte à coup sûr !  

 

Pourtant Kaori ne bougea pas. Cela en intrigua Ryô qui trouva le temps de réaction de Kaori un peu trop long à son goût . Elle garda sa main sur la tête de son partenaire sans émettre le moindre pic de colère… Pourquoi ne s’énervait-elle pas ? A quoi pensait-elle pour ne pas lui éclater la tête contre le lit, comme d’habitude ?  

 

Kaori était abasourdie par ce qu’il venait de lui dire dans l’oreille après tant de douceur. Alors qu'elle lui prodiguait de petites caresses, monsieur rêvait de Saeko ! Celle qu'il venait de couvrir de baisers était Saeko ! Celle contre qui il se lovait était Saeko ! Saeko, encore et toujours Saeko ! L'éternelle rivale, la plantureuse inspectrice qui sait se battre et séduire les hommes rien qu'en battant des cils était encore et toujours l'objet des fantasmes de Ryô…  

 

Kaori était démunie face à cette révélation. Elle était si loin de lui arriver à la cheville. Comment prétendre lui ressembler et espérer un geste tendre de son partenaire alors qu'elle n'avait rien d'aussi attirant que Saeko. Rien que de se dire dans sa tête son prénom lui donnait la nausée. Elle se maudissait presque de ne pas être et s'appeler Saeko. Elle ne ferait jamais le poids contre cette femme et Ryô ne détournerait jamais son regard de sa beauté quasi parfaite.  

 

La déception avait envahit tout son cœur. Ce n'était bien qu'un rêve qu'elle faisait finalement et le réveil avait été bien brutal. Comment avait-elle pu songer un instant que Ryô puisse manifester de l'intérêt pour elle. Elle en voulait plus à elle-même et à sa naïveté récurrente qu'à son partenaire.  

 

Ryô était inquiet. Ses mots n'avaient pas déclenché la tornade Kaori. Ce n'était pas normal. Mais en même temps rien n'était normal depuis hier... Leurs actes n’étaient plus autant réfléchis qu’avant… Mais tout de même ! Il avait été plus que blessant cette fois-ci et elle ne disait rien. Il fallait qu'il sache l'impact que ses paroles avaient eu sur elle. Il releva la tête, le regard anxieux et croisa celui de Kaori, qui brillait d’une étrange lueur. Elle finit par lui sourire et lui dit comme si de rien était :  

 

- Bonjour partenaire ! Bien dormi ?  

 

Kaori voulait se montrer détachée de ces mots cruels pour son cœur mais tout sonnait faux : son regard, son sourire, sa voix. Rien ne montrait qu'elle était heureuse. Elle avait été blessé, il en était certain mais pourquoi ne pas lui signifier comme d'habitude par un bon coup bien placé ? Il avait du mal à comprendre sa réaction.  

 

Quand à Kaori, elle ne souhaitait qu'une chose, c'était d'oublier cette nouvelle brisure de son cœur faite par son partenaire. Elle devait passer à autre chose avant de fondre en larmes.  

 

- Quand tu auras émergé et que tu auras vu que je ne suis pas Saeko, tu pourras peut-être te pousser loin de moi, qu'on puisse se lever et aller déjeuner ! lui dit-elle d'un ton mielleux. Désolée pour ta déception !  

 

Ryô la regarda d'un air désappointé. Elle continuait à lui sourire faussement, comme si sa vanne ne l'avait pas atteinte. Il aurait préféré mille fois son réveil matin avec la massue que cette fausse bonne humeur. Il se releva cependant et se décala sur le côté pour la laisser s'asseoir. Il ne la quittait pas des yeux, attendant une éventuelle crise de colère. Mais rien ne vint.  

 

- Bon alors ! Tu bouges tes fesses !, lui dit-elle avec son humeur de tous les jours. Je te rappelle qu'on a une visite à rendre chez ton copain, le fils du parrain de la Unryu !  

 

Ryô se leva du lit, ébahi par son attitude. Elle se reboutonnait le gilet devant lui sans émettre la moindre question sur le pourquoi du comment de son gilet ouvert. Il n'arrivait même pas à lui répondre.  

 

- Tu ne veux pas que je t'habille en plus !, lui rétorqua-t-elle, le regard en coin. Remarque, tu changeras ton pantalon au moins aujourd'hui !! …. Allez ! Bouge-toi !  

 

Ryô s'habilla en silence mais honteux de ce qu'il venait de lui faire malgré tout.  

 

- Si moi je change de pantalon, alors toi mais une jupe aujourd’hui ! Je ne veux pas être encore catalogué de pédale dans la rue !  

 

Kaori lui envoya le coussin du lit dans la figure, ne supportant plus ses paroles.  

 

- C’est comme ça que t’es douce avec moi !? Et bien il y a encore du travail !  

 

- Quoi ! L’oreiller était très moelleux alors tu l’as eu ta douceur !  

 

Et elle le tira vers la sortie après avoir enfilé une jupe, l’air toujours plus furax.  

 

 

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Ryô regardait Kaori manger ses corn flakes. Il essayait de comprendre ce qui pouvait lui passer par la tête pour avoir une telle attitude et finalement tourner en rond depuis deux heures.  

 

Il avait prononcé le prénom de Saeko ! C'était un sujet d'ordinaire délicat avec elle, surtout quand il parlait de ses dettes à réclamer et de son coup à tirer avec la magnifique inspectrice de son cœur.  

 

Kaori reposa son bol, le ventre rassasié tandis que Ryô en était toujours à sa première biscotte.  

 

- Ryô grouille-toi ! On n'a pas le temps de traîner !  

 

Ryô sortit de sa contemplation et cassa sa biscotte en morceaux entre ses doigts.  

 

- Avant de sortir, j'aimerais qu'on aille à la salle de tirs. J'aimerai vérifier deux ou trois choses.  

 

Kaori le dévisagea, l'air intrigué.  

 

- Alors en route !!  

 

Les deux nettoyeurs se retrouvèrent donc un quart d'heure plus tard à la salle de tirs. Ryô se posta devant le stand et sortit son magnum. Il leva son bras droit, obligeant Kaori à en faire de même à cause des menottes, puis tira une salve de balles. Il avait mis toutes ses balles dans la cible, sous le regard toujours aussi émerveillé de sa partenaire mais ses yeux se plissèrent de mécontentement.  

 

- Bravo, Ryô ! En plein dans le mille, comme d'hab !  

 

- Non pas comme d'hab..., lui dit-il d'un ton contrarié.  

 

- Mais elles sont toutes dans la cible, non ?  

 

- Elles sont toutes dans la cible mais pas à l'endroit où je souhaitais.  

 

Kaori scruta longuement la cible et ne comprit pas le caractère aussi pointilleux de Ryô. Elles étaient toutes à environ deux centimètres les unes des autres.  

 

Ryô chargea à nouveau son barillet de balles neuves et pointa son arme en y mettant une plus longue distance. Il tira.  

 

Kaori resta émerveillée par le talent du tireur tandis que celui-ci posa son arme avec fracas contre la tablette du stand, l'air agacé.  

 

- Bah quoi ? Tu n'as rien à te reprocher ?  

 

- C’est bien ce que je pensais. Ton bras me fait contre-poids et accentue légèrement la trajectoire que je veux donner à la balle.  

 

- L’essentiel, c’est que ce soit dans la cible, non ?  

 

- Idiote ! La distance accentue l’écart entre mon objectif et le résultat obtenu. C'est pas correct comme boulot. Il suffit d'un rien, un centimètre qui laisse en vie l’ennemi, pour que la contre-attaque fasse mouche contre nous et que le pire arrive ! Un pro ne peut se contenter d'un rien; ce doit être nickel !  

 

Kaori prit un air plus contrarié.  

 

- Ex...excuse-moi Ryô ! Je ne voulais pas.... Je ne pensais pas…. C'est de ma faute. Je vais faire plus attention dorénavant !  

 

- Ce n'est pas de ta faute. Il faut juste trouver une parade pour éviter ce contre-poids. C’est le but de cet entraînement.  

 

- Je vais lever un peu plus mon bras et ça ira mieux, tu verras!, lui dit-elle en se grattant la tête.  

 

- Non, justement ! Je veux que l'on fasse une séance de tirs où tu tires sur ton bras, comme si je n'étais pas là. Je veux voir à quel point cela peut m' handicaper. J’ai déjà fait des entraînements du genre mais pas avec un poids mobile comme ton bras.  

 

- Si tu veux....  

 

Ryô chargea et pointa son arme sur la cible.  

 

- Je vais enchaîner les coups. Donne des petits accoues quand tu voudras. Mais par pitié, reste raisonnable dans tes gestes, ne soit pas trop large dans tes mouvements….. s'il-te-plait !  

 

Une goutte coula sur la tempe de Ryô, connaissant l'emportement excessif de sa partenaire lorsqu'il s'agit de passer à l'action. Kaori loucha sur son visage, l'air vexée.  

 

- Non mais dis,…toi !  

 

- Prête ?, lui dit-il en souriant.  

 

Kaori hocha de la tête et Ryô balança la salve. Le nettoyeur tenta tant bien que mal de ramener son arme dans la ligne de mire tandis que Kaori admirait les prouesses de son partenaire, mais le résultat n'était pas à la hauteur de ses espérances .  

 

- Ça ne va pas !!, s'emporta le nettoyeur tout en tapant ses mains sur la tablette d'un geste sec. Je n’arrive pas à être aussi précis ! Il doit bien y avoir une solution.... Mais laquelle ?  

 

Kaori regardait avec attention Ryô. Pourquoi se rendait-il malade à ce point pour si peu ? Elle contempla les impacts de balles et ne voyait pas de grandes différences par rapport à d'habitude. Mais c'était lui l'expert. Donc s'il affirmait qu'il était mauvais, elle se devait de le croire. Ryô leva soudain la tête en regardant sa cible avec minutie.  

 

- Et si je.... Kaori ! Tu vas te positionner de profil, comme moi, mais dos contre dos, au lieu d’être dans mon prolongement ! Tu vas ainsi lever ton bras dans la même direction que moi. Mon bras sera normalement moins gêné par le poids !  

 

Kaori s'exécuta sans dire un mot, comme une fidèle servante obéissant à son maître. Elle se mit à rougir légèrement quand elle sentit les fesses de son partenaire à quasi hauteur des siennes. Décidément, il voulait la torturer encore un peu plus chaque minute ! Ryô se mit à sourire, voyant qu'il touchait au but.  

 

Il arma son chien et tira. La cible se rapprocha d'eux et Ryô examina les impacts avec rigueur. Voir son partenaire si concentré rendait Kaori admirative. Il n'était sérieux que lorsque cela avait un rapport avec son boulot et c'est ce qui le rendait aussi charismatique.  

 

- Alors ?, osa-t-elle demander comme une novice.  

 

- C'est beaucoup mieux mais ce n'est pas parfait. Il manque un détail qui ferait toute la différence. La trajectoire est meilleure mais on n'a pas nos deux bras à la bonne hauteur, ce qui me déséquilibre toujours. Comment faire ?.... Je vais essayer de me baisser un peu pour être à hauteur de ton bras.  

 

Ils se remirent en position, dos contre dos, le bras menotté vers l'avant. Ryô plia légèrement ses jambes, sa tête prenant appui sur celle de sa partenaire. Il tira. Les balles atteignirent encore une fois leur cible mais Ryô gardait toujours ce visage crispé par l'insatisfaction.  

 

- Ça ne va toujours pas !, s'énerva-t-il. Je n'ai pas d'équilibre tout court ! Mes jambes ne me permettent pas d'avoir une bonne stabilité et mon tir reste imprécis !  

 

Ryô posa son arme avec colère et fit un demi-tour sur lui-même pour calmer ses nerfs. C'était la première fois qu'elle voyait Ryô échouer dans son domaine de prédilection. Lui qui trouvait toujours une solution qui faisait mouche, séchait cette fois-ci sur cette intrigue de contre-poids. Si seulement elle pouvait se fondre en lui pour ne pas le déstabiliser et qu'il puisse tirer comme une seule et même personne.  

 

Kaori tiqua tout à coup. Une ampoule se matérialisa au-dessus de sa tête tandis qu'elle affichait un sourire malin.  

 

- Mais oui ! C'est ça !!  

 

Ryô tourna sa tête vers sa direction, se demandant ce qui lui arrivait.  

 

- J'ai trouvé, Ryô ! Je sais comment tu vas réussir à mettre ces fichues balles où tu le souhaites !  

 

Ryô la dévisagea, sceptique.  

 

Elle passa devant lui et se tourna. Elle se mit face à lui, de profil et leva sa main gauche menottée.  

 

- Dos contre dos, on a moins de stabilité...mais l'un dans les bras de l'autre, face à face, même les plus grands danseurs font des prouesses !  

 

Elle lui fit un clin d’œil tandis que Ryô lui sourit, épaté par sa présence d'esprit. Il devait admettre que c'était bien cette solution qui semblait la meilleure. Il s'approcha d'elle et l'attrapa par la taille. Kaori se mit à rougir subitement alors qu'il pressait un peu plus son étreinte. Il tourna la tête vers la cible et Kaori posa sa main sur la main de Ryô qui tenait la crosse du magnum pour avoir plus d’appui sur l’objectif visé. Il lui jeta un regard complice qu'elle lui rendit par un petit sourire et il tira.  

 

Le résultat fut nettement supérieur aux précédents. Ryô la félicita mais un petit détail le chagrinait encore et il l'exhorta à recommencer. Kaori ne comprenait pas pourquoi mais se remit en position.  

 

Cette fois-ci, Ryô se baissa légèrement et colla sa joue contre celle de Kaori. Kaori se sentit fondre comme neige au soleil en sachant qu'il n'y avait trois fois rien en distance entre eux. Il regarda fixement la cible et lui dit :  

 

- Partenaire, c'est le moment où jamais de ne faire qu'un ! Vise la cible avec moi, Kaori !  

 

Kaori regarda dans le viseur qu'ils avaient maintenant tous les deux à portée de regard et Ryô tira.  

 

La balle alla transpercer la cible dans un son qui fit sourire le nettoyeur. Ils avaient réussi. C'était la solution. Kaori était heureuse car elle avait l'impression d'être dans sa tête et de ressentir cette montée d'adrénaline propre au plaisir de tirer un chargeur pleine de balles. Elle vivait un peu en lui. Ressentir la satisfaction de faire mouche était excitant pour la nettoyeuse qui, d’habitude, faisait plus un gros n’importe quoi avec l’arme d’Hideyuki. Toujours joue contre joue, il lui dit :  

 

- Parfait, on recommence !  

 

Et il tira au plus grand bonheur de Kaori qui se sentait enfin une vraie pro. La balle alla se loger dans le même endroit que la première. Ryô détacha lentement sa joue de celle de sa partenaire avec un regard empli de satisfaction. Kaori le regarda avec intensité, partageant avec lui cette complicité sans égale et cette victoire à deux. Il posa alors son front contre le sien, savourant cette parfaite communion entre eux d'eux tandis que Kaori se remit à rougir alors qu'il la gardait toujours dans ses bras.  

 

- Tu me sors encore de la panade, Kaori !…. Heureusement que tu es là…..  

 

Il la fixa un instant avant d'approcher lentement ses lèvres près des siennes pour l'embrasser. Il se sentait tellement en phase avec elle, tellement bien... Une parfaite osmose.  

 

Quand soudain une voix retentit à l'entrée :  

 

- On pourrait presque croire à des amoureux en vous voyant !  

 

 


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