Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 31 :: Quand la vérité est dévoilée... (2ème partie)

Pubblicato: 02-07-09 - Ultimo aggiornamento: 02-07-09

Commenti: BONJOUUURRRR!!!! Désolée pour l'attente mais de une, les soldes m'ont épuisé et ne m'ont pas permis de travailler insep, et de deux je ne savais pas encore si je postais tout mon récit aujourd'hui ou je rajoutais une troisième partie. La perfection a fait le choix pour moi et avec ma béta, on a préféré scinder en deux pour un résultat encore mieux! Donc voici la seconde partie! La troisième devrait venir dans la foulée je pense, vu comme on me harcèle pour savoir la fin. Merci pour vos coms sur ma partie dramatique. Je suis heureuse devous avoir mener en bateau d'un bout à l'autre de ce chap. Le doute a subsisté dans vos esprits et c'est bien pour faire les montagnes russes des émotions comme dit ma Tenten! Bonne lecture!!

 


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Ryô s’était assis dans un sursaut de vitalité, le regard dans le vague, la bouche grande ouverte, cherchant à reprendre ses esprits et à se reconnecter à la réalité. Il avait la respiration difficile. Il happait de grandes bouffées d’oxygène, afin de rétablir l’harmonie entre son corps et son esprit, déréglés par le poison, tout en fixant un point dans le vide. Tout semblait si désordonné dans sa tête. Où est-il ? Que s’était-il passé ?  

 

Les deux femmes n’avaient pas bougé, comme si le temps s’était arrêté pour elles. Même leurs larmes s’étaient soudainement stoppées. Il était assis, là, devant elles, en vie !  

 

Saeko n’avait même plus la force de parler, ni même de réagir. Elle ressassait les dernières minutes, essayant de comprendre ce qui avait pu être la cause réelle de son réveil soudain. En y réfléchissant, le massage cardiaque avait du remplacer le cœur qui régulait la bonne circulation du sang dans les veines, et donc du poison dans le corps ; quant au coup de poing, ce fut l’élément déclencheur qui avait du faire repartir définitivement le cœur de Ryô. Elle ne voyait pas d’autres explications.  

 

Kaori, elle, était restée allongée sur le côté, fixant son partenaire avec ébahissement. Elle ne rêvait pas, il était bien là, respirant à plein poumon. Elles avaient réussi, elle avait réussi ! La nettoyeuse regarda sa main un instant. Ce poing qui avait été si percutant au point que la machine ait pu enfin redémarrer. Qui l’aurait cru ? C’était incroyable ; un vrai miracle en soi après toutes ces tentatives infructueuses. Elle était si surprise mais si émue de voir qu’il allait bien qu’elle ne put lui dire quoique ce soit. Même pas un « bienvenue parmi nous ! ».  

 

Ryô avala suffisamment de salive pour retrouver une gorge moins sèche et tourna la tête vers les deux femmes, tout en se tenant encore le cou, meurtri par la marque du fil de Belladone. Son regard avait une expression vide. Il commençait à rassembler enfin les pièces du puzzle.  

 

Saeko s’attendait maintenant au pire avec les reproches possibles de Ryô. Cela allait être sa fête maintenant. Kaori jeta un coup d’œil à l’inspectrice, comprenant bien que certaines explications sur ce qu’il venait de se passer allaient avoir lieu dans les instants à venir. Toutes deux regardèrent donc Ryô, attentives à ses moindres gestes ou sursauts dans le regard.  

 

Le nettoyeur ferma à présent sa bouche, sa respiration étant redescendue à son rythme normal. Il fixa alors les deux femmes d’un air sérieux, comme si ce qu’il allait dire était de la plus haute importance, que le glas allait vraiment sonner maintenant.  

 

Chacune le scrutait avec attention mais appréhension. Il avait retrouvé son teint normal et arborait à présent son regard vif, plein de mystères mais aussi d’inquiétudes. Ryô ouvrit à nouveau la bouche et sa voix résonna comme un terrible aveu.  

 

- Si vous voyez vos têtes, les filles ! On dirait que vous avez vu un mort vivant !  

 

Les deux femmes tombèrent à la renverse, surprises par cette attitude insouciante du nettoyeur au regard si grave juste avant. Kaori se leva et de rage sortit sa massue, prête à lui faire comprendre que le mort-vivant n’avait pas été loin d’être plus mort que vivant et que sa plaisanterie était de très mauvais goût à ce stade de l’histoire.  

 

- Espèce de crétin fini ! Tu oses te jouer de nous après ce qu’on vient de vivre !, hurla la nettoyeuse qui plongea sur Ryô.  

 

Celui-ci fit alors une grimace de détresse, ne comprenant pas ce qu’il avait encore dit ou fait pour l’avoir agacé encore de la sorte. Ce fut Saeko qui vint à son aide et qui attrapa fermement Kaori par la taille afin de l’empêcher de le tuer définitivement.  

 

- Kaori, calme-toi ! Ne me le tue pas une seconde fois ! S’il te plait !  

 

Kaori se calma, obligée de capituler face à la force de Saeko qui faisait pression sur sa taille. Elle la regarda un instant et toutes deux se comprirent en un regard. Elles avaient échappé de peu à la mort de celui qu’elles estimaient le plus et cela avait été aussi éprouvant pour l’une comme pour l’autre mais à des stades d’émotions différentes. C’était pas le moment de se battre mais plutôt de savourer les retrouvailles.  

 

Ryô regarda cette scène à moitié curieux et à moitié désappointé. Il tenta de se lever mais perdit l’équilibre. Kaori accourut à son encontre pour le relever. Elle passa son bras sous le sien pour le maintenir debout. Il fallut quelques secondes de réadaptation au nettoyeur pour retrouver ses aises.  

 

Il vit alors les yeux rougis de Kaori qui avait pleuré. C’est alors qu’il se rappela les circonstances de sa mort. Elle ne pouvait qu’imaginer ce qu’il s’était passé. Rien de pire que l’imagination pour croire que la pire des choses soit possible. Il le savait suffisamment à en croire ses nombreux ennemis qu’il avait pu tromper rien qu’en vivant ses mensonges.  

 

Il lui sourit presque inconsciemment alors, comme pour lui faire effacer ses terribles pensées à son sujet, la rassurer. Il se rappela que la dernière chose qu’il avait vu était son visage. Et voilà que maintenant la première chose qu’il voyait à son retour parmi les vivants était encore le visage de sa partenaire. Elle était là, toujours là, quoiqu’il arrive. Et ces larmes sur ses joues lui prouvaient que sa courte absence loin d’elle avait du être la pire des choses qu’elle ait pu vivre. Il lui embrassa alors le front, comme il l’avait fait une fois pour la remercier de le rendre plus vivant que jamais, cette fois où elle lui avait donné vie en lui donnant une date de naissance, et lui dit doucement :  

 

- Pardon Kaori. Je ne voulais pas t’inquiéter.  

 

Kaori se figea sous ses lèvres posées sur son front. Mais très vite sa torpeur fit place à son émotion de le retrouver auprès d’elle et elle ne put s’empêcher de se plaquer contre lui et de le serrer fort contre elle. Ryô lui caressa les cheveux, comprenant que sa douleur avait du être grande en le voyant gisant au sol. Lui-même ne savait comment il réagirait si elle venait un jour à…. Rien que le mot « mourir », quand il s’agissait de Kaori, lui était inconcevable.  

 

Il regarda alors Saeko, l’instigatrice de toute cette manigance. Il ressentait de la rancœur envers elle car le piège était vraiment machiavélique pour sa part. Digne d’un professionnel du milieu. Comment avait-elle pu lui faire un coup pareil ? Pourtant sa rancœur fit vite place à la stupéfaction. Il se détacha des bras de Kaori, qui ne comprenait pas pourquoi il ne voulait plus d’elle, et il se dirigea vers l’inspectrice le regard malicieux.  

 

- Je rêve inspectrice de mon cœur où ce que tu as sur ton joli visage est une petite larme ? Serait-ce pour moi un élan de tristesse et de regret alors que tu as voulu me tuer délibérément et sans pitié ?!  

 

Il caressa du bout du doigt la goutte qui luisait sur sa joue et lui posa sur le bout de son nez. Saeko qui dans un premier temps, vit les reproches arriver, se figea tout en louchant sur sa larme posée sur son nez. Elle réalisa que l’air taquin qu’arborait Ryô était loin d’être innocent. Il venait de voir qu’elle avait pleuré pour lui. Elle s’était trahie sur les éventuels sentiments qu’elle éprouvait pour lui. D’un geste nonchalant elle posa sa chevelure brune sur son épaule, et tout en tentant de reprendre sa classique indifférence, elle déclara :  

 

- Ne rêve pas Ryô ! L’humidité nous rend tous moites ! Je savais parfaitement que tu survivrais !  

 

Ryô loucha sur elle, pas dupe de sa réelle tristesse quelques minutes plus tôt. Ses yeux étaient tout aussi rougis que ceux de Kaori. Pourtant il ne lâcha pas l’affaire.  

 

- Pas de larmes pour moi ?! Vraiment ?! Tu me tues et tu n’éprouves pas de remords !?  

 

Saeko haussa les épaules en levant la tête de côté pour tenter de garder un semblant de crédibilité dans ses propos et nier l’évidence. Il ne devait surtout pas se réjouir de son hypothétique élan d’amour pour sa personne sinon il ne la lâcherait pas d’une semelle. Voyant que Saeko niait tout en bloc, Ryô laissa un sourire encore plus grand fendre son visage.  

 

- Très bien, inspectrice adorée ! Dans ce cas, ça va te coûter cher cette affaire, Saeko ! Très cher !…  

 

Il se mit alors à compter sur ces doigts de façon si concentrée que les femmes comprirent son raisonnement sans hésitation.  

 

- Tu m’as empoisonné, tu ne m’as pas prévenu, tu m’as tué, ensuite tu as fait des dommages collatéraux….  

 

Il montra alors Kaori du doigt comme pour appuyer sa thèse, tout en regardant fixement tous ses autres doigts de l’autre main levés après décompte de ses malheurs. Il se tourna alors vers Saeko et d’un air sérieux déclara :  

 

- Ça te coûtera par conséquent cent coups !!! Cent ! Pas moins ! Ma vie vaut bien cent coups ! Et encore je suis d’humeur clémente car normalement c’est à vie les coups ! Mais comme Miki doit aussi se faire pardonner pour ce qu’elle a osé me faire, ce sera cents coups pour elle aussi ! Et avec ou sans l’accord de Falcon !  

 

Une libellule passa au-dessus du bâtiment. Tout était rentré dans l’ordre. Ryô Saeba était de retour dans ce monde…. avec toute sa perversité et sa légèreté !  

 

Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx  

 

Asatarô contemplait ses menottes posées sur son bureau. Belladone le regardait avec indifférence. La cupidité de cet homme allait de paire avec son physique d’homme peu scrupuleux. Il louchait sur les menottes tout en se frottant les mains par de petits demi-cercles sur le dessus et souriait de sa victoire avec arrogance.  

 

- Enfin je peux respirer ! Mon frère pourra enfin être libre. L’information que j’ai eu à propos de ses menottes était bonne. Ce petit bijou est parfait pour mon plan d’évasion à sa sortie de prison lors de son transfert. Belladone, je suis très heureux de cette collaboration. Que diriez-vous de prolonger notre entente vers des choses plus sérieuses ?!  

Miki dévisagea Asatarô ne sachant comment prendre cette demande. Lui faisait-il des avances ou attendait-il d’elle une autre mission à accomplir ?  

 

Elle tenta de lui répondre tout en ne s’étendant pas davantage sur ce qu’elle pouvait y comprendre.  

 

- Je n’ai pas pour habitude de faire équipe. La mort agit seule, pas de traître, ni de surprises comme ça. J’en ai fini avec vous. Je peux partir maintenant que le travail est fait…., lui répondit-elle tout aussi méprisante que l’homme d’affaire l'était.  

 

Asatarô n’apprécia pas beaucoup sa remarque. Il n’était pas un homme objet que l'on traitait comme une formalité, et encore moins un homme dont on ignorait ses désirs. Quand il demandait, d’ordinaire, cela sous-entendait sans objection possible. Belladone devait devenir son bras droit avec ou sans son accord. Il se leva alors et lui déclara d’un air plus sournois que préventif :  

 

- La mort peut venir sonner à la porte de n’importe qui, même à la vôtre, vous savez ?! Méfiez-vous en sortant de ce que vous pourriez rencontrer. Ma valise pleine d’argent pour cette mission n’est rien en comparaison de ce que je vous offre. Je vous offre la sécurité de l'emploi et de beaux jours dans une villa tout aussi luxueuse que celle-ci. Vous ne manquerez de rien. Vous oseriez tourner le dos au bonheur ?  

 

- Serait-ce une menace ?, fit Miki perplexe et soudainement la voix plus grave face aux allusions cette fois-ci plus que douteuses de Asatarô. On ne m’achète pas avec des menaces. Je suis solitaire et encore moins corrompue par l’argent. Je n'ai pas besoin de vous. Vos actes ne regardent que vous. Vous avez vos menottes, vous avez City Hunter mort, vous êtes lavé de tout soupçon, que vous faut-il de plus qui vous pousse à acheter mes services définitivement ?  

 

Asatarô se mit à sourire avec une lueur brillante dans les yeux, lueur qui indiquait toute l'ignominie qui germait dans son esprit. Il répondit d'une voix lugubre :  

 

- Le pouvoir !! Si vous croyez que le rôle d’administrateur de la Unryu me suffit ! Je gère les comptes du siège, je peux magouiller en investissant où bon me semble… mais tant que je n’aurai pas le pouvoir, rien ne me sera définitivement acquis. Il sera toujours là pour me donner des ordres et me mettre en échec ! Je veux devenir le patron de la Unryu ! Prendre la place du Parrain ! Je veux faire de ma famille, un nom craint dans tout le milieu ! Je veux devenir la puissance japonaise par excellence ! Avec vous à mes côtés, ce ne sera qu’une formalité ! Vous avez eu City Hunter, maintenant je peux asseoir ma réputation de nouveau ponte du milieu avec vous comme main de la mort dans tout Tokyo !  

 

- Le pouvoir vous perdra ! Il a fait tomber même les plus grands : Jules César, Alexandre…Tous les mégalomanes rois ou guerriers sont tombés à cause de leur aveuglement ! Vous allez tomber Asatarô et je jubilerais car vous n’êtes qu’un idiot !  

 

Asatarô serra les dents après avoir poussé un soupir, offusqué par l’impertinence de la femme qui osait lui tenir tête.  

 

- Comment osez-vous !!? Je peux vous faire tuer pour avoir oser dire des choses pareilles ! Un claquement de doigts et mes hommes vous trouent votre combinaison de cuir !  

 

- Pour cela, il faudrait qu’ils se réveillent !, interrompit alors une voix masculine qui venait de l'entrée du bureau d'Asatarô.  

 

Belladone et Asatarô tournèrent alors simultanément la tête vers l’intrus qui avait osé s’immiscer dans leur discussion de plus en plus houleuse. Miki se mit à sourire tandis que Asatarô fit des yeux ronds à la vue de la personne appuyée sur le pas de la porte.  

 

- V…vous !!!, osa à peine prononcer Asatarô, comme s’il venait de voir un fantôme.  

 

Ryô esquissa un léger sourire et soudain fit :  

 

- Bouuuuhhhoouu ! Je suis l’esprit frappeur de City Hunter venu vous persécuter !!!  

 

Le nettoyeur afficha alors une mine blafarde, la bouche tombante et les doigts des mains légèrement recroquevillés, montrant un stade de rigidité cadavérique avancé, tout en s’avançant vers Asatarô d'un pas lourd et difficile. Il se mit à gémir tel un mort-vivant sortant un bruit d’horreur. L’homme d’affaire fit deux pas en arrière, complètement stupéfait par cette apparition d’outre-tombe. Comment était-ce possible ? Il n’avait plus de pouls ! Il l’avait vérifié ! C’était un cauchemar ! Il allait se réveiller ! Saeba ne pouvait avoir survécu à sa protégée !  

 

- Comment est-ce possible ?, finit-il par bredouiller tout en le montrant du doigt.  

 

Ryô se mit à réfléchir et fixa Asatarô d’un regard noir qui le transperça. Puis d’une voix grave il déclara simplement :  

 

- Je mène toujours mes missions à terme ! On ne me tue pas comme ça !  

 

City Hunter afficha un sourire sournois et regarda alors la baie vitrée. Asatarô hoqueta et tourna la tête vers l’endroit où Ryô regardait à présent. Kaori, caméra en main, se trouvait avec Saeko à l’extérieur du bureau, derrière la fenêtre.  

 

- Tu as tout filmé Kaori, c’est bon ?!, fit alors Ryô tout enjoué.  

 

Kaori leva son pouce avec un grand sourire aux lèvres tandis que des sirènes au loin se firent entendre. Belladone ouvrit alors la baie vitrée aux deux femmes sous le regard médusé d’Asatarô qui comprenait qu’il s’était fait avoir en beauté. Asatarô dévisagea alors Belladone qui put enfin s’expliquer.  

 

- Je suis la gérante du café que vos intentions malhonnêtes ont décimé en une fusillade. J’ai ma vengeance. Vous avez parlé. Le meurtre de City Hunter était un piège pour mieux vous coincer. Vous venez d'avouer vos desseins machiavéliques à l'instant et tout est dans cette boite que tient Kaori. Quant à la mort de Ryô, un petit breuvage à base de belladone allié à d’autres plantes et salives animales lui a ralenti son système nerveux tel un poison et mon baiser a permis de lui faire glisser mon antidote. La belladone est une plante qui dilate les pupilles, assèche les muqueuses, amplifie l’effet de tachycardie, engendre des faiblesses musculaires et donne des hallucinations. Ce fut durant la Renaissance un poison mortel mais aussi un médicament très efficace à bonne dose contre la douleur. Elle permet donc de faire croire à une belle mort ! Nous vous avons donc piégé Asatarô ! Vous êtes fini ! Rendez-vous !  

 

Asatarô serrait les dents de rage de s'être fait coincer tandis que Saeko lui passait les menottes. Elle lui déclara :  

 

- Vous vouliez des menottes et bien les voilà ! Vous allez même pouvoir les partager avec votre frère, si vous voulez !  

 

Elle le tira alors vers la sortie tandis que ce dernier lui lâcha un grognement insatisfait. Il jeta un regard haineux à Ryô qui se fit un plaisir de répondre par un doigt d’honneur franc et direct lui montrant que sa haine, il s’en contrefichait et qu’il pouvait se gratter les fesses avec !  

Il regarda ensuite Miki qui affichait un petit sourire de soulagement. Elle se sentit regarder par Ryô. Elle ne savait trop quoi lui dire, alors elle adopta la plaisanterie.  

 

- Mince, j’ai raté une occasion de me débarrasser de toi !, lui dit-elle en lui tirant la langue.  

 

Ryô s'approcha d'elle le regard sombre. Miki n'aimait pas ce regard noir, qui disait « tu vas me le payer cher pour ce que tu m’as fait! ». Le nettoyeur ne semblait pas ouvert à la plaisanterie. Il se rapprocha alors d'elle à quelques centimètres de son visage et dit :  

 

- Tu regrettes tant que ça de ne pas m'avoir tué définitivement ? Si tu veux, on peut recommencer ?!  

 

Miki ne savait plus quoi dire. Elle se doutait que cette fois-ci Ryô serait bien moins coopératif. Il semblait si énervé contre elle. Elle lui avait menti. Elle ne lui avait rien dit. Elle avait tenté de le tuer malgré tout. Elle tenta alors de lui rappeler que tout pouvait être encore possible entre eux deux, histoire de mieux étouffer sa colère dans l’œuf. Elle usa donc de ses charmes comme seconde approche pour le radoucir. Elle lui tapota alors du bout de l'index son torse, tout en lui faisant son air mutin et lui dit suavement :  

 

- Tu n'as pas peur de souffrir entre mes mains, je vois... Tu en redemandes, petit coquin !  

 

Le nettoyeur posa alors ses bras sur les épaules de la belle au grain de beauté près de la bouche. Son regard était moins sombre, mais plus perçant. Et tout en la fixant droit dans les yeux, il déclara :  

 

- Il y a certains gestes que j'ai pas bien assimilé ! Il faudrait recommencer, je pense. Notre chorégraphie manquait de ... passion !  

 

Miki sourit car Ryô semblait oublier progressivement sa colère d'avoir été tué par son amie. Mais son sourire disparut soudainement lorsqu'elle vit celui-ci enlever sa veste, son t-shirt et son jean et crier :  

 

- Tu as dit « baiser » !!! Refaisons la scène du baiser ma Miki, je ne peux me résoudre à ne pas me souvenir d’un truc pareil. Comment as-tu pu oublier de me prévenir ?! On doit refaire cette scène ! J’étais pas prêt ! Je dois immortaliser l’événement !  

 

Il se tourna alors vers Kaori et lui ordonna, les sourcils froncés et le doigt pointé vers elle :  

 

- Kaori, mets la caméra en route ! Moteur… action !….Et passionné cette fois le baiser Miki !Passionné !  

 

Le nettoyeur mit sa bouche en avant pour l'embrasser, tout en insistant bien pour la ramener vers lui avec la force de ses bras. Miki recula d'un pas, effrayée par ce revirement de situation et se faufila sur le côté pour échapper à son emprise. Puis elle alla l'aplatir d'un revers du pied contre la baie vitrée qui se brisa en mille morceaux.  

 

Kaori qui au départ grinçait des dents pour avoir été cataloguée involontairement complice de sa perversion, se mit à rire de la situation tandis que l'ex-mercenaire se frottait les mains. Ryô se rhabilla et se mit à pleurer.  

 

- C’est bien fait pour toi !, lui déclara Kaori en riant. T’es qu’un pervers obsédé indécrottable ! En plus t’as pas besoin de te mettre à poil pour un simple baiser ! Même mourir ne t’a pas fait prendre conscience de tes défauts, je vois…  

 

Le nettoyeur s’assit et prit alors un air sérieux.  

 

- Tu as raison Kaori….Pourquoi !! Pourquoi je n'étais pas conscient ! Ma conscience m’a trahi ! Le seul et unique baiser de ma Miki d'amour et voilà ! Pffut ! Envolé sans même avoir eu le temps de m'en rassasier.  

 

Miki se pencha alors vers lui et lui dit :  

 

- Ce ne fut pas un baiser pour moi, mais juste un moyen de réussir ma mission. Et encore Falcon voulait te laisser sur le carreau ! C’est moi qui ai eu le dernier mot avec lui pour ta survie !  

 

- Falcon ?!, fit Kaori surprise de sa participation malgré ses graves blessures.  

 

- Je ne pouvais cacher ma sortie nocturne à un professionnel comme Nounours et encore moins arrêter un homme de sa carrure avec mes tout petits muscles ! J’ai donc du négocier ferme avec lui pour qu’il me laisse endosser le rôle de Belladone. Je lui ai raconté notre plan et évidemment, il était hors de question pour lui de te laisser m'embrasser sans sourciller. Il a voulu être de la partie et se venger à sa façon de ce baiser obligatoire pour le bon fonctionnement de notre mission !! C'est donc lui qui a insisté pour poser les pièges de l'arbre afin que tu ne puisses répondre à mon passage d'antidote. Il s’est régalé de pouvoir te faire souffrir rien quand imaginant le résultat du piège sur toi, m’a-t-il dit ! Puis il est allé retourner se coucher ; je ne voulais pas qu'il s'épuise non plus, après ce qu'il venait de subir. Il est si fragile en ce moment !  

 

Miki afficha un grand sourire tandis que Ryô grommela dans sa barbe à l'attention du géant aux lunettes fumées.  

 

- Fragile !!!! L’armoire à glace !! Mieux vaut être sourd que d’entendre cela ! Une grosse brute ouais ! Un baiser de ma Miki et il nous fait un 40 de fièvre tellement il est en panique ! Pour ça, là oui, c’est une mauviette pas capable d’assumer ! Il ne la mérite pas ! Alors que moi, c'est évident, mes baisers, c'est un nirvana pour les femmes. Elles en redemande et je suis tout à fait apte à ...  

 

Kaori commença à voir rouge. Ryô s'était assis en indien et cogitait tout seul sur sa condition d'homme incompris. Il ruminait sans cesse contre la laideur du grand chauve face au charme ensorceleur qui émanait de sa personne. La nettoyeuse attrapa le col de la veste de son partenaire, le tira vers la sortie et lui dit :  

 

- Cesse de râler! Tu as eu enfin ton baiser de Miki alors cesse tes jérémiades. Tu n'es jamais content de ce que tu as ! Il t'en faut toujours plus !  

 

Ryô lui jeta un coup d’œil avec un petit sourire sans que Kaori ne s'en rende compte et se laissa traîner gentiment jusqu'à la sortie. Il était très largement satisfait de ce qu'il avait eu. Il ne se rappelait pas du baiser de Miki, mais cela lui importait peu car le seul baiser qu'il aurait voulu se souvenir pour le reste de sa vie était maintenant gravé à jamais sur ses lèvres et dans sa mémoire et cela le contentait largement. C’était celui qu'il avait échangé avec sa partenaire !  

 

Ils arrivèrent tous deux à la mini et s’installèrent à l’intérieur.  

 

- Franchement Ryô, je ne comprends pas ton attitude… Tu ne leur en veux pas pour ce qu’elles t’ont fait ? Elles ont vraiment failli te tuer ! Il s’en est fallu de peu pour que tu …..  

 

Kaori ne put finir sa phrase, repensant à l’horrible douleur ressentie dans son cœur lorsqu’elle avait été à cours de solutions pour le ramener à la vie. Elle rapprocha alors son poing contre sa poitrine. Ce poing salvateur…. Elle avait bien failli le perdre et lui, il restait le même, sans amertume ni rancœur contre Miki et Saeko. Pourquoi réagissait-il ainsi ? Elle-même ne savait comment réagir. Elle s’était sentie trompée. Elles avaient failli lui enlever la seule chose importante dans sa vie. Elles… Ses deux amies qui savaient parfaitement ce qu’elle ressentait pour son partenaire.  

 

Ryô inséra la clé dans la serrure pour démarrer la mini. Il voyait bien que cette histoire avait remué sa partenaire. Il ne fallait pas qu’elle y repense ; il devait lui faire penser à eux deux maintenant, dans la voiture et non à eux deux, l’un pleurant devant la dépouille de l’autre. Eux deux …c’était à la vie, pas à la mort ! Alors il déclara d’un air blasé, histoire de lui faire passer un message, sans pour autant jouer la franchise :  

 

- Oui … que veux-tu, je suis trop bon ! Je ne me reconnais plus. C’est vrai que je suis homme à me venger d’ordinaire. Je devrais peut-être changer de partenaire. Je suis devenu trop gentil depuis que je suis avec toi.  

 

Kaori écarquilla les yeux, surprise par cet aveu qui ressemblait à un compliment. Il venait de lui dire qu’elle l’avait adouci par sa présence, qu’il était moins un homme menaçant et mauvais qu’avant. Elle le dévisagea un instant puis se mit à rougir. Il est vrai que Ryô avait changé en sept ans. Il était moins froid et intransigeant qu’avant. Il réagissait de plus en plus avec son cœur. C’est sans doute pour cela qu’il optait aujourd’hui plutôt pour la profonde amitié qu’il a envers Saeko et Miki que la rancœur et la colère. Oui il était plus docile et réfléchi, plus bienveillant et familier qu’avant.  

 

Familier…. Elle repensa alors au baiser échangé plus tôt dans la matinée et commença à se dire qu’il était peut-être temps d’en parler. Elle se tritura alors ses doigts afin de trouver la bonne tournure pour amorcer le sujet.  

 

- Ryô….  

 

Ryô lui jeta un coup d’œil tandis qu’il attachait sa ceinture de sécurité et vit le visage ému et troublé de la jeune femme. Il se mit à sourire en comprenant à quoi elle pensait en voyant ses joues rougir outrageusement et préféra coupé court à ses idées, maintenant qu’elle ne pensait plus à sa mort. Il lui rétorqua :  

 

- Bah oui, depuis que je suis avec toi, je passe pour une fillette à côté du dinosaure à la massue ! L’homme dans le partenariat, c’est devenu toi ! Tu es bien plus terrifiante que moi aux yeux des autres ! Je te le dis, mon appellation de travelo est prouvée ! Je devrais changer de partenaire ! Bientôt , plus aucune femme ne voudra de moi !  

 

Kaori se figea alors. Son sentiment heureux et tendre envers son partenaire disparut aussi vite qu’il était venu et fit place à nouveau à une rage qui commença d’abord par se traduire par un regard noir, puis une massue au manche grandissant dans ses mains. Comment pouvait-elle espérer quoique ce soit avec ce type ; c’était impossible tant il l’énervait !  

 

La voiture se mit alors à gigoter dans tous les sens alors que des boums et des cris d’horreur sortait de la bouche du nettoyeur qui ne pouvait plus fuir de la voiture, à cause de sa ceinture.  

 

 

Kaori reprit alors sa place dans son siège, une fois la vague destructrice passée. Ryô était tuméfié au visage. Elle croisa les bras et déclara alors bougonne :  

 

- C’est sûr que pour Miki ou Saeko, tu es prêt à tout, même à mourir si en échange elles tirent un coup avec toi ! Mais si ça avait été moi qui t’avais fait ce coup-là, tu m’aurais fait payer cela par des mesquineries te connaissant.  

 

Ryô la regarda un instant puis se redressa sur son siège. Il prit appui sur le volant en y posant son coude, se pencha sur Kaori et lui dit d’une voix grave :  

 

- Pourquoi ? Tu aurais voulu que je réagisse comment ? Tu aurais préféré tirer un coup avec moi toi aussi pour te faire pardonner ? Depuis quand ton pervers de partenaire est-il suffisamment bien pour mademoiselle ?  

Kaori se mit à rougir excessivement devant l’insinuation de Ryô . . Le nettoyeur la fixa intensément, avec ce léger sourire qui disait que tout cela n’était pas pour lui déplaire finalement. Elle s’était piégée toute seule et était si mal à l’aise à présent. Elle devait nier en bloc. C’était trop pour son petit cœur d’imaginer elle et lui dans une position si….Non ! Même si elle y avait déjà pensé plus d’une fois, les conditions n’étaient pas adéquates pour parler de choses si intimes entre eux deux alors qu’ils étaient seulement aux prémices de quelque chose qu’elle-même n’avait pas vraiment réussi à définir.  

 

- Il est hors de question que je tire un coup avec toi !!!!, hurla-t-elle prise de panique et de confusion.  

 

C’est à ce moment que Miki, Saeko et l’ingénieur arrivèrent et entendirent Kaori crier. Miki s’appuya alors sur la voiture et baissa sa tête vers la fenêtre où siégeait Kaori. Elle demanda alors :  

 

- Qui doit tirer un coup avec qui ?  

 

Les deux nettoyeurs sursautèrent en même temps, pris en flagrant délit. Ils se mirent à rire jaune, Ryô le rouge aux joues, persuadé qu’elle avait très bien entendu, et Kaori se triturant les doigts à nouveau. Elle lui répondit du tac au tac, pour dévier le réel problème :  

 

- Bah Ryô avec vous deux ! Je lui disais qu’il pouvait encore y croire longtemps ! Hé hé !  

 

Ryô fixa alors droit devant lui un point à l’horizon et posa les mains sur son volant en acquiesçant les propos de Kaori, une goutte sur la tempe. Il fut étonné de voir que ces exactions avec la gente féminine deviendrait l’excuse pour éviter leur véritable conversation, surtout sortant de la bouche de sa partenaire. Miki ne crut pas beaucoup à cette réponse au vu de l’air gêné des deux nettoyeurs qui ne semblaient pas vouloir s’étaler sur le sujet, mais n’insista pas car ils n’en diraient pas plus. Saeko profita donc de ce silence pesant pour dire :  

 

- Monsieur Akébono, on vous dépose à votre conférence ? Je crois que notre mission avec vous est finie !  

 

Saeko lui sourit tandis que Ryô mit le contact.  

 

- Au fait Ryô, tiens, c’est pour ton chauffage !  

 

Saeko lui jeta la mallette que Asatarô avait laissé à Belladone pour le travail rendu.  

 

- Mais tu ne peux pas te servir comme ça Saeko ?!, lui dit un peu révoltée Kaori. On ne peut prendre l’argent d’autrui sans son accord !  

 

- Parce que tu crois qu’en prison il va en avoir usage ?, lui répondit Saeko. Tu voulais que je te paies ? Et bien voilà la garantie d’un nouveau chauffage chez toi !  

 

Kaori posa ses mains sur ses joues tout en chantonnant :  

 

- Enfin un chez soi bien chaud et douillet !  

 

 


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