Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 23 :: Le show peut commencer!

Pubblicato: 11-04-09 - Ultimo aggiornamento: 11-04-09

Commenti: Bonsoir! Merveilleuse journée qui aura été celle-ci vu que j'ai été gâté pour mon anniversaire! Par conséquent pour vous remercier de votre amitié je vous poste la suite d'insep avec l'arrivée au cabaret...... C'est la mise en bouche on va dire!^^ Je vous embrasse toutes et tous très fort! Merci pour votre fidélité et pour vos cadeaux, pour vos reviews et vos clins d'oeil. Bonne lecture et à bientôt.

 


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L'effervescence était à son comble ! Le Little Rabbit était l'un des cabarets les plus branchés de Kabucki-Cho et exceptionnellement, deux fois dans l'année, son entrée était limitée aux personnes distinguées pour des représentations spéciales.  

Une queue d'une cinquantaine de personnes stagnait déjà devant l'entrée du cabaret. Les personnes sans pass pour rentrer, râlaient d'attendre dans le froid alors que les personnes VIP détenant le sésame donnant accès au spectacle, passaient devant eux sans se poser de question, l'air satisfait et supérieur. On pouvait entendre la musique résonner au dehors tandis que l'ambiance était déjà chaude à l'intérieur. Des agents de sécurité faisaient face à la populace qui s'agglutinait encore et encore et un bras droit du patron du cabaret faisait la sélection entre ceux qui auraient la chance d'assister au spectacle et ceux qui resteraient dehors toute la soirée.  

 

Ryô était tout heureux, faisant le fier au bras de Kaori. Il se dandinait presque, faisant un pied de nez au passage à la file qui grandissait à vue d’œil. Il sortit ses deux tickets magiques, les agitant ostensiblement à l'assemblée. Les hommes le fusillaient du regard, n'ayant pas l'accès officiel et enviant donc son statut privilégié devant les femmes. Les femmes se trouvant dans la file, elles, appelèrent le charmant jeune homme afin de l'agripper pour pouvoir rentrer avec. Clin d’œil, déhanchés sexy, surnoms affectifs : le rentre dedans y allait à son aise tant et si bien que Kaori faisait des yeux noirs aux greluches pour qu'elles comprennent que Ryô était son homme, et que le second ticket était définitivement pour elle.  

 

L'homme qui gérait les entrées fit une grimace en voyant arriver la star qui posait devant ses groupies. Ryô s'éclatait à faire monter les enchères pour sa personne. Il jouait avec aise de son physique par des postures et des sourires ravageurs pour appâter la plus mokkori des miss mokkori se trouvant devant lui. Des cris hystériques retentissaient à chaque pas qu'il foulait. Le comble fut atteint lorsqu'il commença à jouer avec ses vêtements pour faire deviner ce qu’il y avait dessous. Kaori posa une main sur son front de dépit. Une femme feint l'évanouissement pour le faire venir vers elle mais Kaori veilla au grain et poussa son partenaire vers l'entrée afin qu'il oublie les effets notoires qu'il provoquait.  

 

- Kaori, avoue que t'es fière d'être à mon bras !  

 

- Ce n'est pas le terme que j'emploierai... Je dirai plutôt « obligée » d'être à ton bras !  

 

- Mais regarde un peu la chance qu'on a ! On passe devant tous ces envieux ! On est des stars ! On fait partie de la jet set ! Mick a vraiment assuré sur ce coup-là !  

 

Ryô sautillait comme un cabri, tellement il était ravi de son effet. Des étoiles dans les yeux, il se posta devant les vigiles et tendit ses deux tickets au gérant.  

 

- Deux places pour vous et la demoiselle ?, lui demanda le type qui se la jouait aussi beau gosse que lui, chemise blanche et lunettes fumées roses.  

 

- Oui, hélas, j'aurai bien aimé faire rentrer une autre femme...., lui dit Ryô chagriné,....  

 

Il lança un autre sourire ravageur à son fan club féminin. Elles se mirent toutes à soupirer, comme si elles venaient de voir un dieu vivant. Chacune désespérait d'être celle qui pourrait être cette autre femme.  

 

- Mais celle-ci m'agrippe et je ne peux m'en défaire !  

 

Kaori pinça la fesse de Ryô discrètement pour le faire taire. Il fallait contre-attaquer.  

 

- Moi je serais bien rentrée avec vous monsieur, mais cet homme ne veut pas me laisser filer avec un autre ! Il ne peut pas se passer de moi ! Il est jaloux si vous saviez ! Et pour prouver cela, regardez ! Il va même jusqu’à dire que c’est moi qui ne cesse d’être derrière lui afin d’avoir la part belle ! Regardez ! Il m’a même menotté !  

 

Elle lui fit un grand sourire tandis que Ryô se figea, gêné par cette remarque le rabaissant à l'état de « larbin de Kaori » devant ses supportrices. Le gérant répondit au sourire de la belle blonde, acquiesçant son désarroi devant le pauvre type qu’elle devait se coltinait et lui déclara :  

 

- Je comprends qu’il veuille vous garder. Si ça n'avait été que moi, j'aurai été comblé de passer la soirée avec une aussi charmante demoiselle ! J’adore les blondes ! Dommage que vous soyez si mal accompagnée ! On se serait éclaté tous les deux !  

 

Kaori fut surprise de la réponse du gérant qui répondait expressément à son invitation alors qu’elle voulait surtout faire taire son partenaire.  

 

C’est là qu’elle comprit. Ce n’était pas Kaori qu’il draguait mais la belle blonde qui était en surface. Kaori, la timide, se serait mise à rougir, mais Keiko, la belle blonde…  

 

Elle voulait faire comprendre à Ryô qu’il n’y avait pas que lui qui pouvait avoir du succès et qu’elle avait aussi son ticket avec qui elle voulait. Elle rétorqua alors comme un défi lancé à Ryô mais aussi à elle-même, pour se donner contenance et assumer son nouveau personnage :  

 

- Qui sait... Peut-être un jour nous aurons cette chance ! J’adore m’amuser !.  

 

Puis elle entra dans le cabaret la première.  

 

- Quand vous voulez ! Je serais ravi d’être ce chanceux !, lui répondit celui-ci tout en regardant son derrière au passage, l'air séduit.  

 

Kaori se mit à rougir tout en avançant dans le cabaret. Elle n’en revenait pas ! Elle avait répondu à un plan drague ! Ryô fit une grimace de mécontentement. Kaori venait de draguer cet homme devant ses yeux et celui-ci n'avait pas été insensible à son charme. Elle avait osé faire du charme, elle, la fille si timide d’ordinaire. Il se mit à suivre Kaori sans dire un mot mais n'oublia pas de jeter discrètement au passage une bille de pachinko dans les parties génitales du beau gosse.  

Un cri strident se fit entendre derrière eux. Ryô se mit alors à marmonner :  

 

- Dragueur de pacotille... C'est moi l'Etalon de ses dames !... « Quand vous voulez ! »... Viens ! Mon magnum t'attend, pauvre type !  

 

Il n'eut pas le temps de finir ses remontrances que Kaori se stoppa net, très mal à l'aise. Ryô lui rentra dedans et ses yeux s'illuminèrent en voyant ce qui s'offrait à lui. De la bave vint alors s'écouler au coin de ses lèvres.  

 

Des bunnies se baladaient, les seins à l'air, entre les tables pour faire le service. Elles étaient vêtues d’un simple body rouge avec une queue de lapin aux fesses. Leur buste était nu ; seules les fines bretelles du body venaient cacher discrètement la partie de leurs seins où se trouvait le téton. Elles étaient toutes très mokkori et avaient toutes des jambes interminables que leurs bas résilles ne faisaient qu’accentuer. Une piste de danse immense se trouvait non loin où d’autres entamaient un strip-tease.  

Ryô connaissait cet établissement par cœur mais il savait que ce soir, c'était un soir spécial. Kimiko, Junko et Hoshi faisaient leur spectacle et ça en valait la chandelle. Il les connaissait depuis très longtemps mais Kaori l’ignorait. Déjà lorsqu'elles passaient en Amérique , il ne ratait pas leur passage. C'était sans nulle doute le client le plus fidèle qu'elles avaient. Et leur escale sur Tokyo était devenue une habitude à ne surtout pas manquer pour lui, encore fallait-il pouvoir se payer ce spectacle.  

 

Kaori devint pâle puis eut subitement très chaud, honteuse de voir toutes ses femmes quasiment nues. Elle fit un pas à reculons et se figea encore plus, sentant l'anatomie de son partenaire en éveil contre ses fesses. Elle esquissa un coup d’œil vers lui et baissa la tête de désespoir en voyant sa face lubrique.  

 

- Pourquoi ai-je accepté ? Pourquoiiiii ?!!!! Miki, je te retiens de me mettre des idées pareilles dans la tête !  

 

Elle souffla, peu rassurée, et dit à son partenaire :  

 

- Tu restes près de moi , hein ?  

 

Ryô regarda l'air quasi suppliant de Kaori qui se colla à son bras, complètement perdue au milieu de cette surenchère de plaisir charnel. Le spectacle pour elle n’était pas le même que pour Ryô. Des mains d'hommes se baladaient un peu partout, des femmes d'une légèreté significative étaient sur les genoux de leurs hommes à rire de leurs blagues vaseuses. Des bunnies abreuvaient les hommes célibataires en exhibant leurs plus beaux atouts pour vendre du plaisir.  

 

Kaori déglutit mais Ryô lui prit la main, comprenant que sa partenaire prenait vraiment sur elle. Il lui souffla :  

 

- N'oublie pas que ce soir , tu es Keiko, ... et non Kaori ! Et je sais que tu peux être une très bonne comédienne, alors laisse Kaori de côté et rentre dans ton rôle de belle blonde comme tu viens de le faire avec l’autre tache de l’entrée ! Ok ? On va voir si tu peux encore me surprendre !  

 

Il lui fit un clin d’œil pour lui redonner courage et la guida vers une petite table de libre. Kaori n'osait lever les yeux face à cette débauche désopilante. Ses chaussures étaient bien plus belles ! Des bureaucrates de renoms étaient là à se délecter , la bave à la bouche, des charmes des filles du cabaret se trémoussant sur scène. Comment pouvait-on être si distingués dehors et être si dépravés ici ? Une conclusion s'offrit à Kaori : les hommes sont tous des porcs !  

 

Et elle en eut confirmation lorsqu’elle sentit une main malaxant ses fesses. Elle stoppa sa marche encore une fois, pétrifiée par ce ressentiment d’infériorité qui émanait de ce lieu très viril et macho. Ryô se tourna pour voir pourquoi Kaori ne le suivait plus. Il vit un homme assis à une table peloter sa partenaire, le sourire salace.  

 

Kaori sentit un malaise monter en elle lorsqu’elle regarda le propriétaire de la main en question. Un tremblement de répugnance la saisit des fesses jusqu’aux épaules. Ses mains commencèrent à la démanger et elle s’apprêta à sortir la plus lourde de ses massues lorsque Ryô intervint et déclara à l’homme :  

 

- Moi aussi, tu veux toucher ! Touche ! C’est du lourd ! Vas-y !  

 

Il lui montra son derrière tout en le trémoussant devant son visage, jouant les pédales de service tout content d’avoir trouver un partenaire de jeu. Kaori regarda Ryô avec perplexité, étonné de son comportement si efféminé. L’homme fit une mine si dégoûté qu’il lâcha un grognement d’horreur et quitta la table pour se diriger vers les toilettes. Ryô se redressa, l’air satisfait, et regarda Kaori.  

 

- Bah quoi ?! J’allais pas te laisser gâcher la soirée avec tes massues destructrices !  

 

Kaori esquissa un petit sourire. Il l’avait vengé, un peu à sa manière finalement, il ne l’avait pas abandonné.  

 

Il s’assirent alors à leur table. Une bunny s'approcha du couple, un plateau à la main.  

 

- Bonjour ! Bienvenue chez nous, messieurs dame ! Vous désirez un de nos cocktails maison ?  

 

Kaori lui déclara gentiment :  

 

- Non merc...  

 

- Oui s'il vous plait ! Deux !, la coupa Ryô d'un air ravi.  

 

La jeune femme se dirigea alors vers le bar alors que Ryô avait la tête baissée, regardant se trémousser sur ses fesses son petit nuage de coton formant la queue du lapin.  

 

Kaori lui donna un grand coup de coude, histoire de le recadrer sur leurs objectifs.  

 

- Ryô, pourquoi tu as dit oui !? Je croyais qu'on ne devait pas boire en service !?  

 

- Il faut passer inaperçus. Si tu demandes une grenadine, on ne va pas gober que tu es une femme de la nuit. D'ailleurs, ne baisse pas les yeux. Tu es censée être habituée à ce milieu. Regarde chaque personne avec assurance, même les hommes ! Si tu soutiens leur regard, ils ne te feront pas grand chose. Regarde bien, ce sont les bunnies qui mènent la danse, et non les clients !  

 

Kaori regarda autour d'eux et se rendit compte que Ryô avait raison. Les stripteaseuses étaient bien plus habiles que sottes. Elles arrivaient à faire boire n'importe quoi aux clients qu'elles servaient, rien qu'en se baissant légèrement pour qu'ils voient leurs seins de plus près. Une goutte apparut sur la tempe de la nettoyeuse : les hommes sont vraiment des crétins finis, en plus d'être des porcs ! Un sein et c'est l'hécatombe dans leur slip !  

 

La boisson était à la hauteur du portefeuille du client : champagne et alcool cher sur toutes les tables. Quelques petits amuse-gueules, histoire de renforcer l'attirance des mâles pour la gente féminine qui faisait rouler la nourriture sur le bout de leurs doigts fins jusqu'à la bouche du client quémandant un baiser. C'était tellement pathétique que Kaori lâcha un petit rire ironique. Ryô la regarda et sourit en voyant qu'elle avait compris que tout cela n'était qu'artifice et mensonge. Le profit était toujours là, mais là, on se servait du sexe pour l'atteindre et à ce jeu, les femmes étaient les plus fortes.  

 

- Alors toi aussi Ryô, tu es le dernier des crétins en allant à ses soirées ! Tu sais que tu te fais embobiner et tu te laisses faire et gaspille tout l’argent ?!, lui dit-elle à la fois amusée et agacée.  

 

- Mais c’est là tout le jeu Kaori ! Faire n’importe quoi pour pouvoir avoir le droit de toucher un peu ! Et crois-moi, quand on est doué, on touche ! Hi hi hi !  

 

Ryô se mit à gigoter ses doigts avec frénésie rien qu’en imaginant ce qu’il avait déjà touché. Kaori le dévisagea, les yeux plissés par la jalousie.  

 

- Prends des leçons Kaori-chérie ! Regarde comment on amadoue un homme ! Qui sait, ça pourrait te servir un jour, pour alpaguer ton futur mari !  

 

- Lâche-moi avec mon futur mari ! Tu veux que je te quitte, c’est ça ! Rêve pas ! Ça n’arrivera pas tant que je serai sur Terre !  

 

Kaori lui pinça la joue pour lui faire ravaler sa langue au fond de sa bouche agrandie par ses soins.  

 

- Aïeee ! Pourquoi tu me pinces ! Ça ne va pas ! Tu me fais mal !  

 

- Bah quoi, Ryô-chéri ? Je te montre toute mon affection ! Ça ne te plait pas ?,lui dit-elle sur un ton enjoué. Pourtant la fille là-bas c'est ce qu'elle a fait à l'autre porc et ça a marché ; il s'est mis à glousser et à allonger un billet ! Je suis ton conseil et j'observe ! En plus toi aussi tu aimes ça !  

 

- Ouais bah compte pas sur moi pour allonger quoique ce soit ! Pourquoi tu prends tout au pied de la lettre ?  

 

La demoiselle revint alors avec ses verres et les déposa devant eux. Ryô ne lâcha pas du regard la demoiselle, une lueur séductrice dans les yeux qui fit rougir la bunny. Elle était nouvelle et il le savait. Il les connaissait toutes mais voulut feindre l’ignorance.  

 

- Merci !, lui dit-il posément. Si les autres filles sont aussi belles que vous, alors ma soirée va être inoubliable !  

 

- Votre compagne est aussi belle que moi alors toutes vos soirées sont forcément inoubliables !  

 

Elle fit un clin d’œil à Kaori qui se rabaissa un peu dans son siège malgré le fait que la jeune femme ait pris sa défense.  

 

Ryô parut surpris au premier abord, puis déclara :  

 

- Elle l'est ! Si vous saviez comme j’aime ses fesses ! Le verdict est sans appel quand elle ondule son derrière : elle condamnerait tous les hommes à l'idolâtrer ! Elle a un cul à tomber par terre ! Elle est danseuse de charme, comme vous. Regardez ! Son visage ne vous dit rien ?  

 

Kaori allait rougir sous le compliment de Ryô, ne sachant pas s’il était vraiment sérieux à propos de ses fesses, mais son visage n’eut pas le temps de le montrer que la main de son partenaire vint se poser sur son menton et ses joues pour lui faire faire une grimace affreuse. Elle se retrouva la bouche en cul de poule, les pommettes remontées et les yeux ronds comme des soucoupes à cause du geste inattendu de Ryô. Kaori le repoussa d’un geste vif en râlant et se remit la mâchoire en place, sous le regard amusé de la serveuse.  

 

- Non je ne la connais pas mais je suis sûr que vous devez avoir beaucoup de succès mademoiselle ! Un jour qui sait, je serais comme vous !  

 

Elle repartit et laissa Kaori pantoise. Elle, un exemple ! Enfin Keiko ! C’était le monde à l’envers. Comment pouvait-on envier une strip-teaseuse ? C’était vraiment un autre monde. Son monde à lui ! Celui qu’il ne voulait partager avec elle. Et pour cause : elle en était vraiment étrangère. Tout lui semblait irréel alors que lui nageait en plein bonheur et semblait être dans une seconde maison.  

 

Elle se pencha sur son verre et regarda son cocktail, soucieuse. Il fallait bien avouer qu’un fossé les séparait tout les deux à ce niveau. Elle ne sera jamais Keiko…., ni sa petite amie donc. Pourtant, elle n’avait jamais été aussi proche de lui. Elle se mit à touiller son cocktail machinalement. Combien d’alcool contenait ce verre aussi coloré que mystérieux par son contenu ? Ryô l’avait déjà attaqué de moitié et elle, elle restait scotchée devant sa paille. Elle jeta un regard panoramique sur la salle et puis se dit :  

 

- A la guerre comme à la guerre !  

 

Et elle but plusieurs gorgées du liquide coloré. Ryô jeta un coup d’œil dans sa direction et sortit ses orbites de ses yeux quand il vit la vertigineuse descente de sa partenaire. Il allait lui dire de calmer ses ardeurs avec le cocktail qui lui semblait maintenant délicieux mais les lumières s’éteignirent et le show commença. Tout deux regardèrent la scène et un grand sourire se dessina sur le visage du nettoyeur qui se mit à siffler comme un fou lorsqu’il reconnut les trois silhouettes élancées sur la scène.  

 

Elles étaient là et il allait bien leur faire voir que lui aussi était là. Il se mit à hurler tel un loup appelant sa louve et tapa du pied et du poing. Des hommes se retournèrent vers lui pour voir d’où venait ce chambardement. Kaori se recroquevilla un peu plus dans son fauteuil tandis que Ryô faisait de grands gestes pour attirer leur attention.  

 

Les trois danseuses commencèrent à faire leur show. Elles étaient très professionnelles et synchronisées. Kaori se cacha à moitié les yeux pour ne pas voir l’effeuillage des filles et passer pour une perverse se délectant de voir des strip-tease féminins. Ryô était plus que fou. Il sautillait sur place, ne cessant de les appeler et de les siffler. Puis vint le passage où l’une d’entre elle enleva son soutien gorge. Elle était rousse et très sensuelle. Elle fit demi-tour comme si elle partait, cachant sa poitrine de son bras, et jeta son soutien gorge à la salle. Elle envoya enfin un baiser, tout en regardant droit dans les yeux Ryô.  

 

Kaori se redressa instantanément de son siège, piquée par la jalousie, en voyant ce geste loin d’être anodin. Il avait obtenu l’attention de l’une d’entre elle. Puis vint au tour des deux autres ; l’une avait les cheveux bleus et l’autre les cheveux noirs. Chacune des deux traversa un côté de la salle et toutes deux se retrouvèrent devant Ryô, un grand sourire au visage, et elles enlevèrent leur soutien gorge comme la première.  

 

Ryô, aux premières loges, tomba pantalon et mâchoire simultanément, pris dans l’euphorie du show. Les deux jeunes femmes vinrent se frotter à lui, faisant augmenter la température dans la salle : de rage pour les autres hommes qui auraient voulu être à la place de Ryô, de colère pour Kaori qui passait pour la dernière des andouilles devant le pire pervers au monde, d’excitation pour Ryô qui sentait une nouvelle vigueur parcourir tout son corps au contact de la peau nue des deux demoiselles.  

 

La première fille étant restée sur scène retira son porte-jarretelle et se retrouva en string devant la gente masculine en ébullition. Une atmosphère moite envahit un peu la salle, sous l’exaltation des corps et des cœurs. Ryô aurait voulu danser un peu plus contre les deux demoiselles mais, d’une part les menottes l’empêchaient d’être habile de ses mains et de son corps, d’autre part un halo lugubre émanait de Kaori qui faisait ses yeux démoniaques, et enfin les deux bunnies le quittèrent à ce moment-là pour retrouver leur collègue sur scène. Elles finirent leur show en apothéose. La musique monta crescendo, annonçant la fin et au moment où elles retirèrent toutes les trois le bas, les laissant entièrement nues, la musique se stoppa dans un tonnerre fracassant et la lumière s’éteignit.  

 

Un silence bluffant envahit la salle qui, au bout de quelques secondes, explosa en applaudissements, sifflements et autres cris des hommes en redemandant encore et toujours plus. Ryô retomba sur son siège, comme vidé de cette magnifique expérience. Il avait un sourire béat sur son visage, comme s’il avait vu la Vierge et qu’elle avait exaucé son vœu.  

 

Kaori but cul sec le reste de son cocktail, complètement choquée par cette vague de testostérone en effervescence. C’était vraiment trop indécent pour son petit cœur et ses yeux. Elle attrapa la main d’une serveuse qui passait par là et lui en demanda un autre pour épancher son malheur avec ce délicieux nectar qui commençait à lui donner chaud mais qui réconfortait son innocence bafouée. Ryô gardait les yeux fermés, photographiant chaque geste des trois danseuses au fond de sa mémoire pour pouvoir les ressortir dans ses moments de solitude.  

 

Plusieurs minutes s’écoulèrent, le temps de laisser les esprits surexcités se calmer. Puis vint à nouveau un strip-tease plus soft, avec une danseuse du cabaret.  

Le deuxième cocktail fut posée sur leur table et Kaori replongea sur sa paille tandis que Ryô s’offrait quelques gorgées pour désaltérer sa soif de sexe inassouvi. Il jeta un coup d’œil à Kaori et lui dit :  

 

- Vas-y mollo avec le cocktail tout de même, c’est pas du petit lait ! Tu vas te faire avoir !  

 

Kaori quitta sa paille et lui déclara :  

 

- Regarde tes bunnies et fiche-moi…  

 

Elle se stoppa net dans son discours, complètement choquée par ce qui avait attiré alors son attention. Elle bredouilla un « lui !! » avant de montrer du doigt une personne dans un coin de la salle. Ryô ne comprit pas sur le coup son changement d’humeur et regarda ce qu’elle montrait et il fit aussi des yeux ronds.  

 

- C’est bien lui ?, fit-elle effarée. C’est bien le type de la Unryu ! Celui qui a dit qu’il te ferait la peau ?  

 

- Ah oui !, fit Ryô tout enjoué. C’est bien notre japonais petit et sec qui ne voulait pas que je parle à notre Parrain ! Comment il s’appelait déjà ?  

 

- Humm.. Asa… Asatarô, c’est ça !  

 

- Et bien, le monde est petit ! S’il me voit, il va vouloir me montrer sa puissance de terminator ! Hé hé ! Quel blaireau ! Regarde-moi le avec ces femmes ! Il ressemble vraiment à rien. Je lui donnerais bien une leçon de séduction… Tu crois qu’il se vexerait encore ?  

 

- C’est pas le moment, Ryô ! En attendant, j’aimerais bien voir notre ami borgne moi !, fit Kaori d’un ton las. Je ne veux pas passer ma nuit ici ! C’est pour lui que je suis là ! Pas pour l’autre !  

 

- Tu t’ennuies, Kaori chérie ? Voyons ! Je te fais ton éducation sexuelle en t’emmenant ici et tu rouspètes ! T’es pas très reconnaissante…  

 

- Ggggrrrr ! Je n’ai pas besoin de toi pour savoir comment aborder un homme ! C’est juste que…  

 

Elle se tortura ses doigts à se les plier en quatre.  

 

-… c’est juste que les hommes sont tous des méchants qui comprennent rien aux filles et ça m ‘énerve ! Ils ne peuvent s’empêcher de penser avec leur bas-ventre !  

 

Kaori sentit alors une ombre arriver derrière elle et entendit une voix sensuelle lui dire :  

 

- C’est pour cela que les femmes auront toujours le pouvoir sur les hommes !  

 

Kaori se retourna pour trouver l’origine de cette remarque. Elle fit une tête ahurie lorsqu’elle vit les trois demoiselles du show devant elle, lui sourire. 

 


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