Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contac ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 26 :: Qui perd gagne.

Pubblicato: 09-05-09 - Ultimo aggiornamento: 09-05-09

Commenti: Bonjour et bon week-end à tous! Je vous offre un peu de lecture pour ce samedi plutôt pas terrible pour ma part au niveau du temps. Certaines s'attendent à de l'action: la voilà! Et c'est pas fini! J'ai eu un petit souci au niveau du scénario que j'ai du un peu modifier pour que ce soit crédible mais il a été résolu! Les prochains chapitres vont vous offrir un beau bouquet final si tout va bien. d'ailleurs je remercie ma Toto pour son aide, même si finalement j'ai trouvé une autre idée... Il n'empêche, j'ai gardé ton titre de chap!lol! Je dédicace ce chap à ma petite Didinebis! T'es un amour avec tes compliments. Je ne sais pas si ce chapitre sera à tes yeux LE nouveau meilleur chap mais j'espère que ça te plaira toujours autant... Les scènes d'action sont toujours un vrai casse-tête! Sinon je suis contente car Zaza est vivante! ô miracle! J'ai eu de tes nouvelles!MDR! Cris, la phrase du chap précédent est modifié!^^Et je remercie celles qui ont pris le temps de me laisser un petit commentaire, ça fait toujours autant plaisir de voir que vous appréciez mon travail! Et je peux vous dire que j'ai encore pensé à vous pour la suite et que mes recherches vont encore vous plaire... autant que le Styx! Enfin, un petit coucou à ceux qui ont peu de temps en ce moment comme Bubu ou Rk, ainsi qu'aux lecteurs fantômes.... Ma curiosité ne sera jamais satisfaite je crois car je ne saurais jamais le nom de tout ceux qui peuvent me lire. C'est énervant mais ça entretient aussi une part de mystère!^^ Allez , je vous dis tchuss et bonne lecture!

 


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- Vous le connaissez ?, demanda Asatarô surpris de l'agressivité du borgne envers celui qu’il n’appréciait pas plus.  

 

- Et comment !, lui dit le mercenaire. Ce type est l’homme qui vous cause des problèmes ! Ryô Saeba ! Il s'agit de City Hunter !  

 

Un silence olympien emplit la salle du cabaret. Ryô fixait toujours l’homme qui le menaçait de son arme, sans broncher, ni même bouger. Tous les regards étaient posés sur eux. Après la cacophonie de Kaori, il aurait été difficile de passer inaperçus et c’est en voyant une arme braquée sur le couple que des chuchotements scandalisés se firent entendre dans la salle.  

 

- IL A UNE ARME !, retentit la voix d’une cliente complètement affolée.  

 

Un vent de panique s’empara alors de la clientèle qui se mit à pousser des cris hystériques et à se diriger vers les sorties les plus proches. En troupeaux désordonnés, les gens s’agglutinaient vers la porte où stationnait encore le bras droit du propriétaire avec ses deux videurs. Il se retrouva coincé entre les gens voulant encore entrer et ceux voulant absolument éviter une balle perdue et sortir. Les filles du cabaret prirent la direction des coulisses tandis que Junko, Kimiko et Hoshi se mirent à l'abri derrière le comptoir du bar, ne voulant rien rater du spectacle. Des bris de verres et des chaises cassées alimentèrent bientôt le décor de la salle et seuls le duo de nettoyeurs, le borgne, Asatarô et ses gardes du corps attablés restèrent à la même place.  

 

Voyant que les innocents à ce potentiel conflit étaient enfin partis et hors de danger, Ryô démarra la conversation :  

 

- Tu sais qui je suis…., dit-il au borgne d’un ton froid, le regard vif, alimenté par la poussée d’adrénaline qui précédait un affrontement. Donc tu dois savoir aussi que celui qui pointe son arme sur moi ne s'en sort pas vivant en général.  

 

Ryô posait toujours son regard dans celui de son ennemi, montrant ainsi qu’il n’était guère impressionné et que le borgne avait intérêt à bien réfléchir avant d’agir.  

Asatarô dévisagea le nettoyeur. Il comprenait mieux pourquoi lors de la réunion à la Unryu, son interlocuteur était si sûr de lui et nullement impressionné par ses menaces. Il lui avait donné son nom, lui avait dit qu’il était Ryô Saeba. Mais il n’avait pas pris le temps d'enquêter sur son cas, malgré sa colère. Et aujourd’hui, il avait eu sa réponse sur les recherches qu’il devait faire sur lui. Le borgne lui avait dit le nom de l'enquiquineur qui lui empêchait de récupérer les menottes et il n'avait pas fait le rapprochement sur le coup. Ryô Saeba, un même nom, un même homme pour deux histoires différentes : les menottes et la rixe à la Unryu-Kay. Cet homme était donc un tireur d’élite, un homme de l’ombre, un tueur. Il était un homme que les malfrats tenaient à l’œil et craignaient.  

 

C'est alors qu'il réalisa les paroles du borgne concernant le fait qu'il avait mis les menottes sur lui, qu'elles étaient difficile à approcher. Il baissa les yeux et vit l'objet de convoitise attaché aux poignets des deux personnes. Ses yeux s'écarquillèrent en se rendant compte qu'il avait été à deux mètres de distance d'elles lors de la réunion, sans le savoir. La femme qui était avec lui lors de sa première altercation était donc la même que celle qu'il avait devant les yeux. Pourquoi avait-elle changé de coiffure? Avaient-ils en tête de le piéger ? Etaient-ils au courant de son implication dans cette affaire? Impossible ! Il avait tout fait pour ne pas être mis en cause... De nombreux mystères à résoudre, tout comme de nombreuses questions élucidées.  

 

Il comprenait donc également maintenant l’attitude du parrain de la Unryu. Il l’avait traité de fou, lui, Nobuya Asatarô car il provoquait cet homme : City Hunter. Pourquoi le craignait-il ? Il était pourtant plus puissant que lui ! Même s'il était malin, ce Saeba n'avait rien d'aussi imposant et effrayant que le pouvoir d'un homme à réaliser n'importe quel souhait, tel le parrain de la Unryu ! Lui ne se laisserait pas manger par les attitudes supérieures de ce type. Il n’allait pas se faire avoir par lui ; c’était son honneur qui était en jeu, quelque soit les capacités à répondre de son ennemi. Il fit signe à ses hommes de se lever et de venir autour de lui pour le protéger et déclara au borgne :  

 

- Tuez-le ! C’est un ordre !  

 

Le borgne avait toujours son arme tendue vers Ryô. Il réfléchissait aux propos du nettoyeur. Tirer et se faire tuer par le légendaire City Hunter ou bien capituler et prendre la fuite ?  

 

- Bah alors ?! Tire !, fit le nettoyeur avec provocation, comme s'il voyait les doutes du mercenaire à travers ses yeux qui le fixaient aussi. Faut suivre les ordres du roquet, voyons !  

 

- Ro…roquet !? Je ne suis pas un roquet ! Je suis Nobuya Asatarô…  

 

- Oui, je sais, tu es puissant, tu peux m’écraser avec tes doigts et bla bla bla !, le coupa City Hunter, blasé par sa prétention et ses aboiements. Tu m’as déjà chanté ta chanson au bâtiment de la Unryu! Cesse d’aboyer ! Tu vas me donner un mal de crâne !  

 

Ryô posa sa main sur son front pour démontrer la fatigue que lui inspirait le petit japonais. Il jouait la nonchalance et ne semblait vraiment pas inquiet de l’arme pointée sur sa tête. Il n'avait même pas tenté de sortir son arme ou esquissé une attaque.  

 

- Tuez-le !, cria Asatarô complètement furibond, aveuglé par la colère de se faire à nouveau rabaisser par cet homme si irrespectueux de sa personne. Massacrez-le, je vous dis ! Zigouillez-le, découpez-le en morceaux, donnez-le aux crocodiles ! Je ne veux plus le voir ! Vous entendez !?, finit-il tout en sautant à pied joints comme s'il s'imaginait l'écraser de ses chaussures.  

 

Un corbeau passa entre le borgne et Ryô, dépités par l’attitude ridicule de l’homme à lunettes. On aurait cru un gamin pourri gâté à qui on refusait un jouet. Il ne se rendait vraiment pas compte de ce qui se jouait à ce moment-là. C’était pas un affrontement banal, mais un jeu de persuasion et de reddition réciproque. Le duel n’était pas physique pour le moment, mais bien psychologique. Un jeu fait simplement de mots et d'attitudes censés décontenancer l'ennemi. Qui céderait le premier ?  

 

- Alors, on écoute son patron ?!, fit Ryô d’un petit sourire sympathique, le sourcil levé. Méfie-toi ! Il pourrait te mordre, le petit roquet !  

 

- A vrai dire, j’hésite à savoir lequel des deux je vais faire taire en premier !, fit le mercenaire, autant excédé par le japonais surexcité que par le nettoyeur provocateur.  

 

- Co.. comment ?!!, fit Asatarô estomaqué par la réponse de son mercenaire. Me tuer ?!! Comment osez-vous parler de moi ainsi ! Je vous paie ! Vous devez exécuter mes ordres !  

 

- Je vous ai dit que je l’affronterais si vous m’augmentiez. Il ne faisait pas partie du contrat ! C'est cinq cents mille yens ou rien !  

 

- Vous osez dealer avec moi alors qu’il est à votre merci ! Exécutez votre contrat ! Même s'il faut le tuer pour y parvenir, un point c'est tout !  

 

- Ryô est loin d’être à sa merci !, intervint Kaori, fière et connaissant très bien son partenaire ainsi que son talent.  

 

Ryô jeta un coup d’œil à sa partenaire, le visage complice. Même menacés par une arme et entourés d'hommes louches, elle avait confiance en lui. Il lui fit un sourire tranquille pour répondre à son compliment.  

 

- Toi la pétasse décolorée, on t’a pas sonné !, hurla Asatarô qui aimait encore moins que les femmes se mêlent des histoires d’hommes.  

 

Ce fut l’appellation à éviter et Ryô, coupé en plein moment de complicité avec sa partenaire, fit des yeux ronds à l'entente des mots prononcés par l'homme d'affaire. Kaori eut son visage doux et tendre qui se transforma subitement en visage mécontent et haineux. La limite venait d’être franchie ; la tornade Kaori risquait de débarquer dans les secondes qui suivaient. Elle n'aimait déjà pas beaucoup l'homme qui leur faisait face, mais là, cela en était trop ! Ryô se tourna vers elle, paniqué par ce qui allait arriver s'il ne l'arrêtait pas, et lui dit tout mielleux:  

 

- Surtout ne l’écoute pas ! Il est juste un peu furax ! Tu n'es pas une …. fille vulgaire !, finit-il par dire pour enjoliver la remarque méchante de Asatarô. Rappelle moi où nous en étions, le borgne ?, continua-t-il avec le mercenaire pour étouffer l'affaire le plus vite possible.  

 

- Comment a-t-il osé m’appeler ?! Tu as entendu Ryo ! Je ne suis pas folle, j’ai bien entendu ?!, fit Kaori qui commençait à voir mentalement des massues défiler sur la tête du petit homme à lunettes.  

 

Le borgne qui voyait que son arme n’impressionnait personne, commença à voir sa colère monter aussi. Il était mercenaire. Il n’était pas n’importe qui ! Son nom «le borgne» était connu ! Ce n'était pas qu'un détail physique ; c'était aussi sa réputation. Il n’allait pas se faire ridiculiser par ces deux idiots qui l'ignoraient royalement depuis plusieurs minutes.  

 

Le mal était fait. Kaori serra les poings. Son aura noire augmenta au fur et à mesure que Ryô tentait de nouvelles excuses pour calmer la bête.  

 

- Il m’a traité de pétasse décolorée ! IL M’A TRAITE DE PETASSE DECOLOREE !!  

 

Les cheveux de Ryô partirent alors en arrière, poussés par le souffle destructeur de sa partenaire qui était enfin entrée en irruption telle un volcan. Asatarô et le borgne se regardèrent soudainement inquiets, sentant un nouveau danger poindre au bout de leur nez.  

 

Le nettoyeur tenta de faire barrage de son corps, pour ne pas que la furie déverse sa punition divine mais il savait par avance que c'était difficile de faire fléchir le roseau par ses paroles qui n'étaient que du vent.  

 

- Non Kaori chérie, il a juste dit ça à Keiko ! Ce n’est pas toi ! Tu t’en fous ! Je sais très bien que tu n'es pas ce qu'il vient de dire....! Faut être une femme pour être gratifiée de ce compliment et ce n'est pas ton cas ! Je t'en prie, oublie !  

 

Kaori, animée par une humeur massacrante après cette nouvelle boutade du dernier espoir de son partenaire, poussa alors Ryô d'un geste énergique malgré les menottes qui le liaient à elle et se posta devant Asatarô qui recula d’un pas, en voyant arriver la bombe à retardement. Le borgne regarda le couple perplexe, ne sachant plus qui il devait viser de son arme et de qui il devait se méfier réellement. Kaori retira sa perruque d’un geste vif et lui cria :  

 

- Alors, maintenant, c’est qui la pétasse décolorée ?! Tu vois, je ne suis pas blonde donc pas décolorée ! Maintenant parlons du terme pétasse que tu m'as si gentiment offert en compliment pour ma féminité !  

 

Elle jeta au passage un regard meurtrier à Ryô qui se fit oublier un instant. Elle lui réglerait son compte plus tard et il s'en doutait bien.  

 

- Sale macho de seconde zone ! C'est un homme d'affaires et ça n'a aucune classe ! Je vais t'apprendre moi à respecter les femmes et même les blondes ! Tu vas te rappeler de la pétasse, crois-moi !  

 

Kaori retroussa les manches de son gilet, le visage menaçant. Asatarô ne put gémir que des «Gni gni hiii!» de terreur et crier :  

 

- Tuez-la aussi ! C’est un ordre ! Je vous paierai même cent mille yens pourvu que vous me les tuiez ensemble !  

 

La somme énoncée par Asatarô eut raison des intentions du mercenaire. Il enclencha alors le chien de son arme d’un sourire vorace. Ryô comprit également au moment où Asatarô avait annoncé la somme proposée que leurs vies étaient maintenant en danger. Il attrapa Kaori par la taille et se jeta vers la première table couchée par le déménagement de la clientèle. Au même instant le borgne ouvrit le feu d’un rire machiavélique. Les trois strip-teaseuses poussèrent un cri d'effroi en entendant les tirs et se recroquevillèrent derrière le bar, les une collées aux autres.  

 

Des balles allèrent se loger dans le bois de la table qui se décomposait en morceaux.  

 

- Inutile de te cacher Saeba ! Tu vas mourir ! Je serai celui que tout le monde respectera car j'aurai fait couler ton sang ! Une victoire pour le milieu et la gloire pour moi ! Ah ah ah !  

 

- Rêve pas trop mon coco !, lui répondit le nettoyeur avec humour. Moi je dis que tu vas être mis hors circuit sans même comprendre pourquoi !  

 

Ryô sortit alors son arme et dit à Kaori :  

 

- Tu es prête à mettre notre entraînement à profit ?!  

 

Kaori le regarda et lui fit un signe affirmatif de la tête.  

 

- Alors on fonce à deux sur la table là-bas ! Un .... Deuuuxxx !  

 

D'un même geste, Kaori et Ryô sortirent de derrière leur bouclier de fortune et foncèrent vers une seconde table également couchée. Malheureusement, l'alcool avait encore des effets néfastes sur Kaori qui trébucha, sentant son équilibre lui jouer des tours. Le borgne tira et Ryô eut juste eu le temps de la coucher, avant de rouler sur eux-même et de s'éloigner de ses tirs. Il attrapa une chaise qui traînait par là et la jeta aussi vite de sa main gauche sur le mercenaire qui s'apprêtait à tirer à nouveau.  

 

La balle qu'il laissa échapper au contact de la chaise sur son arme alla faire exploser un spot qui plongea une partie de la salle dans la pénombre. Les deux nettoyeurs en profitèrent pour se poster derrière la seconde table.  

 

- Kaori, ça va ?!, demanda Ryô inquiet de sa personne, malgré le fait qu'il scrutait les environs, l'instinct du nettoyeur aux aguets.  

 

- C'est la dernière fois que je bois en service ! Je te le jure ! J'ai la tête qui tourne ! Toute cette agitation me tue ! Aïeeeeee !  

 

- Ouais bah tu feras un gros dodo plus tard ! Là, vu la distance, j'ai besoin de toi pour viser la main de cet idiot et lui ôter son arme.  

 

Le mercenaire rechargea son arme, tandis que Asatarô applaudissait, voyant que son homme exécutait son contrat à merveille. Il se mit à rire et dit :  

 

- Rendez-vous ! Donnez-moi ces menottes et alors mon cher ami essaiera de vous tuer en douceur.  

 

- Alors c'est bien vous qui l'avait engagé pour récupérer ces menottes !, fit Ryô en parlant par dessus la table, mais restant à couvert. Vous avouez ! Pourquoi vous intéressent-elles ?!  

 

- C'est très simple ! Mon frère est en prison et son transfert vers un autre centre pénitencier est pour bientôt. Si je me procure ces menottes et que je parviens à les lui faire mettre et à lui transmettre le code, il n'aura aucun mal à s'évader et à me retrouver.  

 

Ryô se mit à sourire d'un air blasé.  

 

- Evidemment.... Les liens familiaux....  

 

- Oui, rien n'est plus important que la famille !, lui répondit l'homme d'affaire fier de son appartenance, de ses origines.  

 

- Non, je ne pensais pas à ça ! Je me disais que souvent les membres d'une même famille sont toujours tous élevés de la même manière ! On a une crapule ici, il y en a d'autres pas loin !  

 

- Je vous interdis de m'insulter et d'insulter ma famille ! Tuez-le !, ordonna-t-il à nouveau au borgne, encore plus excédé contre le nettoyeur.  

 

Le borgne arma son chien et s'apprêta à tirer. Ryô regarda Kaori qui se mit en position contre lui.  

 

- Concentre-toi !, lui souffla-t-il pour l'encourager.  

 

- J'ai mal à la tête !, lui dit-elle doucement.  

 

- Tu ne vas pas le laisser nous insulter, nous, City Hunter ! On est les plus forts, non ?  

 

Kaori lui lança un sourire plein d'audace et de détermination. Ces mots avaient réveillé encore un peu de force en elle. Elle posa alors son visage contre le sien, sa main contre la sienne.  

 

Le borgne tira mais au même moment une voix se fit entendre dans les airs:  

 

- Les mains en l'air ! Personne ne bouge !  

 

- Maintenant !, cria le nettoyeur dans un même élan.  

 

Après avoir reçu le tir du borgne, Ryô et Kaori se levèrent d'un même geste et tirèrent, joue contre joue vers leur ennemi qui perdit son arme, surpris par l’intervention de la tierce personne, et fit deux pas en arrière.  

 

Un silence pesant tomba dans la salle tandis que des policiers investissaient déjà les lieux dans tous les recoins. Saeko était là, s'approchant de sa démarche chaloupée. Asatarô grogna de rage. La police était là ; ce n'était pas bon pour lui.  

 

- Le borgne ! Rendez-vous ! Vous êtes en état d'arrestation pour trafic de voitures et de pièces détachées, ainsi que pour tentative d'homicide sur les deux tenanciers du café Cat's eye dont vous avez été l'instigateur de l'attaque ! Dois-je continuer le reste de vos délits ?  

 

Le borgne leva les mains en signe de reddition. Asatarô et ses hommes qui l'entouraient restèrent immobiles, mais répondant aux questions des policiers qui les assaillaient. Kaori et Ryô, sentant le danger écarté, sortirent de leur planque et se dirigèrent discrètement vers l'inspectrice.  

 

- Mon inspectrice adorée !!! Quelle surprise ! Je ne t'avais pas invité à notre fiesta partie !  

 

- Heureusement que mes enquêteurs sont plus efficaces que ton téléphone. Si je devais attendre après toi, je serais encore stagiaire ! On a remonté la filière du 4x4 noir, sa vente, son revendeur, le trafic de voitures volées et voilà l'affaire ! On voulait le faire tomber et le hasard a fait qu'il y a eu une évacuation des clients de la grande soirée prévue ce soir à Kabukicho, ce qui nous a interpellé. Tu parles d'une coïncidence !..... Et toi, pourquoi tu es là ?...... Kaori, je suis étonnée que tu l'aies suivi jusqu'ici ? Dis-moi, tu as changé ta garde-robe ?  

 

Kaori se mit à rougir. Lui expliquer le pourquoi du comment l'obligerait à rentrer encore dans des détails qui la fatiguaient et lui donnaient encore plus mal à la tête. Ce fut Ryô qui entama les explications de leurs présences sur les lieux.  

 

- Le fils du parrain de la Unryu nous a vendu la mèche. Le borgne était son ordonnateur. On est donc remonté jusqu'ici avec Kaori pour l'arrêter.  

 

- Parfait !  

 

Saeko se rendit vers Asatarô et lui dit :  

 

- Monsieur Asatarô, vous n'êtes pas blessé, j'espère ?  

 

- Du tout !, fit-il d'abord surpris qu'on reste courtois après cette altercation, mais ensuite étonné de ne pas être impliqué dans l'affaire et enfin ravi d'être blanchi.  

 

Il rétablit d'un geste sec les pans de son costume de soirée et d'un air hautain, répondit :  

 

- Puis-je partir maintenant ?  

 

- Évidemment !, fit Saeko. Vous n'avez rien à voir dans cette histoire.  

 

L'inspectrice lui sourit poliment tandis que Kaori poussa un «mais !» de révolte. Ryô posa sa main devant sa bouche et lui dit doucement :  

 

- Ils n'ont pas de preuves et nous non plus mais t'inquiète, on va en avoir !  

 

Il lui fit un clin d’œil complice mais le borgne haussa la voix :  

 

- Pourquoi vous le laissez partir ! Asatarô ! Vous devez me sortir de là ! Vous ne pouvez pas me laisser croupir en prison !  

 

Asatarô jeta un regard en coin, d'un air méprisant, vers le borgne.  

 

- Je ne connais pas cet homme ! Veuillez m'excuser !  

 

Il prit alors le chemin de la sortie, toujours entouré de ces hommes, mais le borgne ne l'entendait pas ainsi :  

 

- Sale raclure ! Crève !  

 

Il se baissa et sortit de sa cheville un petit pistolet. Mais Saeko comprit ses intentions et fut plus rapide. Elle se posta devant lui en disant :  

 

- J'ai dit les mains en l'air ! Ne m'obligez pas à devenir méchante !  

 

Ryô regarda l'inspectrice de son cœur avec des étoiles dans les yeux, la bouche en avant.  

 

- Oh oui douce demoiselle, montrez-nous votre côté obscure ! J'adorerais être votre souffre-douleur ! Venez combler mes nuits ! Je suis votre client !  

 

Il sauta alors sur la belle brune mais ce fut sans penser à la colère de Kaori de ne pouvoir piéger Asatarô. Elle donna un geste sec de son bras menotté tout en esquissant un signe de douleur, et le ramena à ses pieds. Ryô, les fesses au sol, marmonna :  

 

-On va attendre demain, d'accord ! J'ai compris, Kaori chérie !  

 

Saeko se tourna vers Asatarô et lui dit :  

 

- Veuillez encore nous excuser pour ce désagrément. Il ne vous importunera plus.  

 

- Ce n'est pas grave ! Les crapules fourmillent dans cette ville !, fit l’homme d’affaire toujours aussi arrogant.  

 

Il jeta un regard noir au nettoyeur qui lui esquissa un sourire aussi malsain que sa remarque.  

 

- Je suis entièrement d'accord avec vous ! Il y a encore beaucoup d'hommes à faire enfermer !  

 

Asatarô se tourna d'un geste vif et prit la sortie. Les nettoyeurs et l'inspectrice se mirent à l'écart.  

 

- Qu'est-ce qui se passe avec Asatarô ?  

 

- Il se passe qu'il est dans le coup Saeko !, fit Kaori alarmante et inquiète de rester impuissante.  

 

- Il est le boss ayant engagé le borgne. Il veut les menottes pour faire libérer son frère de prison..., continua Ryô d'un ton sérieux.  

 

- Vraiment ? Intéressant...  

 

L'inspectrice posa sa main sur son menton, réfléchissant à d'autres affaires louches où son nom avait été mentionné.  

 

- Mais sans preuves..., fit Kaori en baissant les yeux d'un air déçu.  

 

- Il ne reste plus que cette nuit et demain pour qu'il lance une nouvelle attaque donc... ?, demanda Saeko comme si elle attendait une idée percutante de Ryô.  

 

- Effectivement. Le fait de lui avoir enlevé le borgne de ses plans va l'obliger à changer d'approches. Il ne lui reste plus que ses hommes. Il ne fera rien pendant la nuit à mon avis. C'est trop court pour échafauder un plan... Il est deux heures du matin.  

 

Les deux femmes l'écoutèrent avec attention. Saeko continua :  

 

- Mais demain, lors de la conférence....  

 

Tout trois acquiescèrent devant cette évidence.  

 

- On fait quoi alors ?, fit Kaori impatiente de savoir comment procéder à l'élaboration d'un piège.  

 

- On va simplement l'appâter !, coupa Ryô d'un air déterminé. Il veut les menottes ; on va les lui donner ! Il est puissant par son emprise sur les gens. Il les soudoie, les oblige à faire des trucs pas corrects... Il va donc recommencer. Il suffit juste de lui présenter la personne adéquate à corrompre et il est mort !  

 

- C'est pas bête ça comme idée ! Et tu penses à qui ?, lui dit l'inspectrice piquée par la curiosité.  

 

- J'ai une idée mais ça mérite discussion. Saeko, fais le tour de tes indics. Il va rechercher un autre pigeon pour l'exécution de son plan. Il faut qu'un seul nom lui vienne aux oreilles : Miki !  

 

- Miki !!, firent en chœur les deux femmes.  

 

- Oui ! Il lui faut un nom de scène et elle sera heureuse de se venger ; je lui dois bien ça.  

 

- Pourquoi Miki ?, fit Kaori encore étonnée.  

 

- Il ne la connaît pas. Elle est du milieu et elle va être le côté improbable de son affaire. Qui penserait à une femme pour faire le sale boulot ?! Ça va faire mouche dans sa tête.  

 

- C'est une bonne idée ! Il suffit qu'elle le rencontre, qu'elle lui fasse miroiter son potentiel et c'est gagné. Je la déguise en policier lors de la conférence et on le piège au moment où elle lui rend les menottes !  

 

- Exactement ! Tu te charges de tout Saeko ?, fit Ryô presque avec des yeux suppliants.  

 

- Je vois que je dois encore payer pour toi ! Tu enlèveras un coup pour mettre Miki au parfum, un autre pour le risque que je prends à voler la femme de Falcon pour cette mission, sans oublier le temps que je vais passer à tout mettre en œuvre….  

 

L’inspectrice se mit à réfléchir et lui annonce d’un air triomphal :  

 

- Cela te coûtera dix coups mokkori en moins !  

 

Ryô poussa un cri d’effroi devant le prix de ce service.  

 

- Dix coups ! Ma parole, t’es folle ! Il faut que Kaori … décuve pour qu’on soit opérationnel demain matin ! C’est pas de ma faute si…  

 

- Dix coups ! Un point c’est tout !, trancha Saeko vivement tandis que Kaori commençait à s’offusquer d’être légèrement pompette. Comme si c’était sa faute !  

 

Ryô soupira de dépit.  

 

- Toutes ces missions travaillées, tout ça pour les voir s’envoler aujourd’hui… La poisse continue de me poursuivre ! Je suis vraiment maudit !  

 

- Impeccable !, fit Saeko tout en tapant des mains de joie devant cette belle négociation. Asatarô ne fera plus parti des notables de la ville demain matin ! Et puis ne pleure pas ! Tu vas dormir encore une nuit avec Kaori, tu ne seras pas seul !  

 

Ryô regarda Kaori pas du tout convaincu par l’argument de Saeko.  

 

- On se voit demain donc ?, conclut l’inspectrice avec un grand sourire.  

 

- Youpi !!…..Vengeance ! Il va morfler le salaud!, fit Kaori, le regard haineux mais triomphant.  

 

Saeko regarda Ryô d'un air angoissé :  

 

- Elle est effrayante lorsqu'elle se conduit ainsi, notre chère petite Kaori !  

 

- C'est à moi que tu dis cela ?!!...., lui répondit Ryô blasé et fatigué par ce côté machiavélique de sa partenaire. 

 


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