Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 13 :: Le pacte de l'infirmière et de son patient.

Pubblicato: 15-01-09 - Ultimo aggiornamento: 15-01-09

Commenti: Bonjour à tous!!!! Que ça fait du bien de vous retrouver! Ne me jeter pas de tomates, je suis méga désolée pour mon retard mais j'ai eu un gros souci avec mon fournisseur d'accès à internet qui m'a coupé du monde en m'enlevant le web et le téléphone pendant quasiment trois semaines!!^^' Y'a des massues qui se perdent , je vous le dis. Alors tout d'abord je vous souhaite à toutes et tous une méga super giga bonne année et tout le tatouin qui suit! Je vous remercie pour vos mails our certaines et pour vos reviews pour d'autres. J'ai pu voir que le petit cadeau que Toto et moi avons fait pour ce début d'année vous a plu et je pense qu'on recommencera un autre truc du genre quand le temps nous le permettra. Ensuite je voulais vous remercie pour votre engouement concernant "inséparables". Je suis super flattée( les superlatifs montrent ma joie de retrouver mes petites habitudes du net!^^) de vos encouragements et compliments. Voilà pourquoi je ne tarde pas davantage et vous envoie la suite que certaines m'ont réclamé ardemment- merci notamment à Toure et Scrapinette pour vos reviews-... Il s'agit d'un chap de transition avant la première nuit de notre duo ensemble! La suite arrivera bientôt, dès que j'aurai lu toutes les fics et poster toutes mes reviews, et j'ai du boulot donc...Tchuss!

 


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Une fois sa chemise enfilée, Ryô ouvrit la boite à pharmacie pour la séance petits bobos. Kaori n’avait pas ouvert la bouche depuis, bien trop confuse par son côté voyeuriste découvert par son partenaire. Elle voulait se faire toute petite car elle savait qu’elle allait en entendre parler encore longtemps après cette histoire.  

 

Quand à Ryô, il était sur un petit nuage. Il l’avait eu contre lui quasi nue et n’avait pas craqué. Et en plus de cela, il avait pu constater que sa partenaire avait également profité de le mater, ce qui lui indiquait bien qu’elle n’était pas insensible à son charme, pour son plus grand bonheur.  

 

Une seule chose l'ennuyait un peu : elle l’avait vu faire mokkori, donc pourvu qu’elle ne croyait pas que c’est pour elle qu’il était si heureux, car cela impliquerait qu’il la désire plus que tout et il ne fallait pas qu’elle le pense. Ce serait bien trop difficile à vivre par la suite s’il devait justifier de cela.  

 

Il attrapa un tube de pommade contre les coups et hématomes et en dévissa le bouchon.  

 

- Montre-moi ton poignet…, lui demanda-t-il calmement.  

 

Kaori se rendit compte qu’il tenait parole et qu’il voulait se faire pardonner en lui passant la pommade, face aux blessures qu’il lui avait affligé.  

 

Il déposa un peu de crème sur son poignet et se mit à l’étaler doucement sous les yeux attendris de sa partenaire. Elle ne cessait de dévier son regard entre ses mains et son visage. Si elle s’était écouté, elle lui aurait sauté au cou et fondu sur ses lèvres. Tant de gentillesse à son égard était si rare… Elle n’en croyait pas ses yeux. Ryô prenait tout son temps et faisait son massage avec un grand sérieux. D’ordinaire il aurait bâclé cela ni une ni deux et puis se serait libéré d’un poids sur la conscience, mais là, en cet instant, il prenait sa tache avec tellement de sincérité, qu’elle en fut plus que surprise.  

 

- Ryô….  

 

- Mouaip !  

 

- J’aimerais que tu me rendes un service….  

 

- Qui est ?  

 

- J’aimerais que tu gardes pour toi ce qui s’est passé entre toi et moi pour la douche…Tu sais, l’accident….  

 

- Parce que tu crois que je pourrais m’en vanter ? Voyons Kaori chérie, je pourrais ternir toute ma réputation rien qu’à cause de cette maudite heure ! J’ suis pas fou !, lui répondit-il tout en lui faisant un clin d’œil complice.  

 

Kaori s’en contenta, malgré la petite vanne de Ryô. Son clin d’œil était bien plus sincère que ses paroles. Celui-ci ne souhaitait pas en parler non plus de toute façon. C’était bien trop important à ses yeux pour l’évoquer à quiconque. Un moment pareil était un trésor qu’il comptait bien gardé rien que pour lui.  

 

- Alors tu ne répèteras pas non plus que je t’ai…enfin…que mon foulard m’a permis de…enfin tu vois, quoi !  

 

Ryô rapprocha son visage d’elle, tandis que celle-ci se mit à rougir.  

 

- Je ne sais pas…Je pourrais te faire un sacré chantage là ! Il va falloir être très gentille avec moi pour que je ne dise rien !  

 

- Tu ne ferais pas un tel compromis ?!, s’offusqua la nettoyeuse.  

 

- Tu m’as dit que tu pouvais être délicate …Prouve-le ! Je veux un ange à mon poignet pendant 24 heures !  

 

- C’est une blague ! Tu as une tête à claques ! Comment tenir pendant 24 heures avec un homme comme toi attaché à moi ? T’as pas mes massues sur ton crâne de pervers, c’est déjà pas mal, non ?! Je veux bien être plus gentille, mais il va falloir que tu sois plus calme et moins versatile ! C'est donnant-donnant !  

 

Ryô fit une grimace peu convaincu, comme si la personne que sa partenaire décrivait n’était pas dans cette pièce.  

 

- Non, non, non ! C’est de toi qu’on parle ! Ne dévie pas le sujet sur moi et mes soit-disant défauts !! Je conçois que tu essaies de faire des efforts en ne sortant plus ta massue mais tu peux faire mieux, j’en suis certain ! Je ne veux plus souffrir inutilement !, lui dit-il catégorique, limite révolté. Plus de baffes, plus de paroles méchantes, plus de coups fourrés….que du miel ! C’est le sacrifice que tu dois faire pour acheter mon silence, un point c'est tout ! Tu peux ?  

 

Kaori se mit à sourire. Il voulait dealer avec elle. Et bien le deal serait le même aussi de son côté.  

 

- Tu ne veux pas te taire ? Ok ! Parle de ça à qui que ce soit et tu connaîtras ma douceur….  

 

Elle baissa les yeux vers son bas-ventre et lui dit avec machiavélisme :  

 

- Tsss…Pauvre petit bout de chair si fine et si fragile….  

 

Ryô baissa les yeux pour voir l'objet de son attention. Il se mit à loucher sur son mokkori tout en déglutissant, imaginant ce qui pouvait défiler dans l’esprit tordu de sa partenaire. Maintenant qu’elle l’avait eu le cran de le regarder sans gêne, il s’attendait à tout concernant tout ce qu’elle pourrait y faire avec. Et ce ne serait pas forcément que du bien !! Il la connaissait mieux que quiconque et savait toute l’ingéniosité qui pouvait germer en elle lorsqu’il s’agissait de le punir. Mais il se rappela d’un détail qui pouvait le sauver et lui faire oublier son moyen de pression sur son chantage : leur relation uniquement professionnelle.  

 

- Minute papillon ! N’essaie pas de m’embobiner, c’est moi qui pose les conditions du chantage !  

 

Il posa alors sa main libre sur ses bijoux de famille et lui dit :  

 

- Ça y est ! Maintenant que Mademoiselle l’a vu, elle se croit tout permis avec lui ?!! , lui dit-il avec reproches mais plaisir de la relancer dans sa timidité et sa gêne. Où est la Kaori si pudique et coincée que je connais !?? Surtout, vas-y ! Torture-le ! Ne te gêne pas !, lui dit-il en lui exposant son attribut du sexe caché par son caleçon en avançant son bas ventre vers elle. Non mais je rêve ! On est pas marié, Kaori. Tu ne feras jamais rien à mon pote du plaisir ! Jamais ! Tu ne seras jamais une de mes miss mokkori qui a le droit de jouer avec ! Que ce soit clair !  

 

Ryô la regarda avec sévérité. Plus il repensait à ce qu’il venait de dire, plus il avait l’impression de se le dire plus à lui-même qu’à sa partenaire, comme un rappel à l’ordre.  

La nettoyeuse avait réussi à le mener vers son deal….Et puis elle voyait bien que ça le gênait autant qu’elle, qu’elle ait vu sa partie la plus intime pendant de longues minutes. Il avait les pommettes qui rougissaient légèrement malgré son air agacé et s’efforcer tant bien que mal à mettre une distance sur leur intimité comme il le faisait à chaque fois qu’il ne se sentait plus capable de maîtriser leur attirance mutuelle. Mais elle en avait l’habitude.  

 

- Si tu crois qu’une femme comme moi puisse avoir envie de le toucher, ton machin ! Faut pas rêver !….Mais j’ai des idées de tortures très réalistes, par contre, digne d’une nettoyeuse sans pitié ! Tu voulais une super partenaire de boulot : et bien tu l’as ! Je vois bien certains de mes ustensiles de cuisine faire l’affaire d’ailleurs…Et puis c'est bien toi qui dit qu'il faut savoir s'adapter à toutes les situations !  

 

Kaori posa sa main sur son menton et se mit à réfléchir…. Ryô savait que Kaori pouvait être terrible quand il s’agissait de vengeance, surtout en tant que militante féministe contre la perversité masculine. Aussi il préféra cette fois-ci couper court à la discussion.  

 

- Très bien on oublie le chantage ! T’as gagné ! T’es contente ! Je ne dirais rien….  

 

- Ah non, non, non ! Tu te dégonfles ? Assume ta demande! Aurais-tu peur d’être gentil avec moi ?  

 

- Peur ? Tu m’as bien vu ? Je sais juste que tu n’arriveras pas à tenir cet accord, c’est tout ! Tu ne connais pas la gentillesse, surtout envers moi…. Y’a pas à chercher midi à quatorze heures !  

 

- Tu veux parier ? Je serais plus douce si tu es plus doux… ça va dans les deux sens ! On arrête notre guerre des nerfs et on fait la paix. On ne comptes plus les points. Chacun y met du sien et pour toi, y’a aussi un grand travail sur toi à faire, crois-moi ! Pas de paroles blessantes , pas de plan drague foireux, pas de face lubrique … un gentleman quoi !  

 

Ryô se redressa, le visage dédaigneux.  

 

- Gentleman ?! Mais c’est mon deuxième prénom ! Pas besoin de me confier cette tache. Ton compromis ne tient pas la route ! Tu sais très bien que tu vas perdre face à moi !  

 

- Ah oui ? J’aimerai bien voir ça car on ne peut pas dire que tu sois gentleman avec moi !  

 

- Normal ! T’es pas une miss mokkori ! Donc y’a pas à faire des ronds de jambes pour t’emballer !  

 

- Oui et bien j’aimerai voir tes ronds de jambes dédiés uniquement à ma personne pour changer !  

 

Ryô la regarda perplexe.  

 

- Tu veux que je te drague ??  

 

Kaori resta pétrifiée de honte devant sa question. Elle ne voulait pas qu’il en déduise cela et pourtant il fallait bien admettre qu’elle apprécierait grandement de remplacer ces lapines de cabaret juste une fois ! Mais il ne fallait rien montrer…  

 

- Certainement pas !, se mit à rougir la nettoyeuse. Je…je veux juste que tu sois un peu plus charmant avec moi comme tu peux l’être avec les autres femmes…, se mit-elle à balbutier, toute troublée. Mais juste de la gentillesse, pas un plan drague à deux balles !  

 

Elle le regarda dans les yeux tandis que celui-ci affichait un air intéressé et mutin. Il pensait à une gentillesse bien particulière à son égard, ce que Kaori tenta vite d’effacer de son esprit pervers.  

 

- Non mais qu’est-ce que tu vas t’imaginer ! …C’est bon, il m’a vu presque nue et il croit que c’est pour lui prouver mon amour que me suis retrouvée ainsi dans ses bras ! Redescends sur Terre, mon pauvre ! Ça n’arrivera jamais ! Tomber amoureuse d’un type comme toi, autant mourir !  

 

Ryô la regarda avec tendresse et complicité. Ils jouaient tous les deux sur ce qui était vrai mais non avouable et chacun le savait. Il avait en fait très envie d’arrêter le jeu du coupable et de son bourreau à la massue pour jouer à celui de deux personnes flirtant comme pour un premier rendez-vous.  

 

La draguer, il n’en avait pas le droit, mais lui montrer tout ce qu’elle pouvait représenter à ses yeux, de façon détournée, pourquoi pas ? Il en avait autant besoin qu’elle. Se prouver qu’ils étaient et seraient toujours à l’autre et rien qu’à l’autre, même dans l’adversité. C'était peut-être la seule occasion qu'il aurait d'être celui qu'elle aimerait voir.  

 

Il savait qu’il ne fallait pas rentrer dans ce compromis mais il accepta, comme pour répondre à un besoin vital. Il ne pouvait la toucher, la prendre dans ses bras, l’embrasser, lui dire ce qu’il ressentait…alors il la cajolerait l’espace de 24 heures. Une question vint pourtant le faire douter : en était-il réellement capable ? A force de trop la rabaisser, arriverait-il à être sincère et franc, doux et attentionné pendant 24 heures. Ce défi semblait perdu d’avance mais en même temps il fallait tenir tête à Kaori coûte que coûte ; son honneur était en jeu.  

 

- Très bien ! On marque une trêve de 24 heures des deux côtés !, finit-il par dire, le regard vif et confiant. Marché conclu ?  

 

- Marché conclu ! En six ans, je vais enfin avoir des vacances ! Je vais commencer donc par te soigner tes bleus et bosses avec douceur et délicatesse, monsieur !  

 

Ryô se lava les mains après sa séance massage, non sans une certaine appréhension. Il venait de vivre la pire des tortures en l’ayant nue dans ses bras, mais en même temps il savait que sa torture était malgré tout loin d’être achevée et pouvait être sans doute encore plus corsée !  

 

Aucun des deux n’avaient l’habitude d’un tel comportement envers l’autre…Tant de complicité entre eux deux n’avait jamais été aussi visible et apprécié des deux côtés que depuis ce matin. Mais surtout, ils se dévoilaient enfin un peu plus à l’autre, avec une méthode infaillible : les sous-entendus, les regards, les gestes. Ces menottes les avaient rapproché bien plus qu'ils ne l'auraient soupçonné. Tout étaient si différent de d’habitude et pourtant si familier. Même les mots étaient chargés de connotations tendres... Tout était tellement angoissant car inconnu et non vécu jusqu’à présent, mais tellement merveilleux pourtant.  

 

Kaori lui prit le tube de pommade et se posta devant lui pour lui en appliquer sur la bosse de sa tête. La nettoyeuse se concentra le plus possible sur sa bosse pour ne pas avoir à croiser le regard de son partenaire. Délicate avec lui ?!….Voilà une chose pas si simple à faire, surtout lorsqu’on est plus dans la violence devant un tel énergumène. Finalement, ce nouveau comportement n’allait pas de soi comme elle le pensait. Cela était difficile de garder tout son sérieux et tout son naturel devant lui. Etre enfin celle qu’elle désirait toujours être devant lui était finalement bien plus compliqué et gênant. Sa main tremblait presque, de peur de faire la gaffe qui gâcherait tout et le conforterait dans ses dires; de n'être qu'une furie à la main lourde. Elle prenait ce challenge avec application et rigueur. Il fallait profiter de l'occasion pour lui montrer quelle femme elle pouvait être en privé, en intimité avec un homme.  

 

S’il venait à lever les yeux vers elle, elle savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps et qu’elle se collerait à lui pour se lover dans ses bras. Il était si beau et la dernière heure lui avait donné une nouvelle motivation. Elle avait tellement envie d'être la seule à ses yeux…  

 

Il semblait cependant si sérieux. On aurait dit qu’il était ailleurs, dans ses pensées, car il ne bougeait pas et n’émettait aucune réaction lorsqu’elle appuyait sur sa bosse. Il fixait ses pieds, laissant à peine audible sa respiration. Sa délicatesse lui était-elle visible ? Appréciait-il ou ne disait-il rien pour ne pas la froisser ? Si seulement elle pouvait être dans sa tête. En fait elle voulait être partout à la fois, tant que c’était auprès de lui : dans ses bras, dans sa tête, dans son cœur…Si seulement il pouvait penser de même….  

 

 

Ryô était assis sur le rebord de la baignoire tandis que Kaori était restée debout devant lui. Lorsqu’elle s’approcha de lui pour lui toucher le visage, un nouveau frisson parcourra le nettoyeur. Il avait sa poitrine sous les yeux, cachée par son petit gilet rose pâle mais se l’imaginait très bien, surtout après avoir pu détailler chaque centimètre de son corps lorsqu’elle avait été nue dans ses bras.  

 

Il la regarda avec à la fois appréhension et désir. Il avait peur de ne pouvoir se contrôler encore une fois et de craquer finalement. Ces contacts rapprochés mais prolongés ne lui facilitaient pas la tâche. Plus il était proche d’elle, plus il avait envie de la serrer contre lui. Mais il devait faire preuve également d’un sacré sang froid, car il devait rester le partenaire toujours aussi détaché de ses sentiments. Le dilemme prenait de plus en plus effet dans sa tête. Il avait deux options : ou lever les yeux, regarder sa poitrine et se prendre la raclée de sa vie ; ou lever la tête, la regarder dans les yeux, et là, il était certain de fondre sur elle et de la dévorer toute crue. Il préféra donc regarder par terre ; c’était le mieux. Aussi, il se rappela de leur marché. Sa délicatesse contre sa gentillesse….Qu’il aimerait être gentil, très très très gentil avec elle….Quand à sa délicatesse, il adorait cette façon qu’elle avait de prendre soin de lui, de faire attention à son bien-être. Mais il fallait y mettre un terme... Ce marché serait bien difficile à respecter.  

 

Voyant qu'il ne disait rien, Kaori cessa son massage et s'éloigna de lui, puis se lava les mains. Ryô soupira, à la fois heureux qu'elle s'éloigne mais triste aussi d'être aussi nul.  

 

- Je vais te désinfecter ta plaie au crâne. Les barres de bois n'ont pas du te faire que du bien, vu le sang que tu as perdu.  

 

- C'est pas ça qui va me tuer, tu sais.  

 

- Peut-être mais c'est de ma faute, il est donc normal que je te soigne.  

 

Ryô était mal à l'aise. Il avait l'habitude du bon cœur de sa partenaire mais cette fois-ci, il savait que sa générosité était aussi alimentée par leur défi.  

 

- Ça cicatrisera tout seul, laisse tomber!  

 

- Certainement pas ! Surtout que j'ai aussi le pansement de ta jambe à changer ! Donc je vais faire les deux et c'est pas la peine de discuter.  

 

Ryô se leva en signe de désapprobation et tira les menottes vers lui pour qu'elle cesse son nouveau soin.  

 

- Je te remercie mais ça ira !, lui dit-il fermement. Tu n'est pas obligé de faire cela pour prouver ta douceur... Tu as d'autres moyens.  

 

Kaori le regarda avec une certaine déception dans les yeux, qui n'échappa pas au nettoyeur.  

 

- Ne te vexe pas, Kaori. Mais on a d'autres choses à faire.  

 

- Comme ?... Dis plutôt que je t'ai fait mal en te passant la pommade et que tu ne veux pas souffrir davantage entre les mains de la persécutrice que je suis ! Je faisais ça de bonne volonté et non pas pour te prouver quoique ce soit...mais visiblement un ours aurait été plus tendre avec toi !  

 

Ryô écarquilla les yeux de surprise devant le regard franc mais triste de sa partenaire. Comment pouvait-elle penser à une chose pareille ?!  

 

- Ne dis pas de bêtises !, lui répondit-il alors doucement. Ça n'a rien à voir avec ça. C'est que demain une journée difficile nous attends et que j'aimerais me coucher.  

 

Kaori baissa la tête, affligée de ne pas être à la hauteur de ses espoirs. Pourquoi fallait-il qu'elle soit si maladroite ?  

 

Elle rangea les affaires dans la trousse à pharmacie sans rien dire. Ryô voyait que ses mots l'avaient blessé et il aurait préféré une méga massue à son silence volontaire. Mais si cette séance bobo continuait, il ne savait pas comment elle finirait.  

 

- Kaori ? Tu ne vas pas te vexer parce que tu ne joues pas à l'infirmière avec moi quand même ?!  

 

Kaori se mit à rougir de nouveau devant sa question ? Etait-elle anodine ou pourvu encore de sous-entendus cette fois-ci ? Au moins elle avait eu le luxe de faire quitter un instant sa colère intérieure.  

 

Elle se retourna pour le regarder dans ses yeux et y trouver une réponse. Ryô comprit que sa question était encore équivoque et tenta d'y remédier. Et d'une petite voix hésitante et suppliante, il déclara :  

 

- L'infirmière de la bande qui soigne les grosses blessures, c'est Kazue, pas toi ! Eh, eh !  

 

Kaori fronça les sourcils puis fit volte-face, prenant la direction de la sortie. Elle tira un bon coup sec sur les menottes afin qu'il le suive. Ryô leva les yeux de soulagement, heureux d'avoir enfin quitté la salle de bain indemne.  

 

- Vas-y doucement avec les menottes, ma douce Kaori !, lui dit-il tout docile. Tu vas encore te plaindre après que tu as mal au poignet.  

 

- T'occupe ! Kazue, ...tu sais..., l'infirmière,....elle trouvera quelque chose pour calmer ma douleur !  

 

Ryô se mit à déglutir, réalisant que finalement rien n'était gagné et que la nuit allait être difficile, encore plus que la douche !  

 

Kaori se dirigea d'un pas décidé vers sa chambre, ce qui interpella le nettoyeur.  

 

- Mais ? Où tu vas comme ça ?  

 

- A ton avis ? Me coucher, puisque tu es fatigué !  

 

- Attends, attends !, dit-il en mettant des freins à ses pieds, ce qui arrêta net la nettoyeuse dans son élan. On ne va pas dormir dans ta chambre !!  

 

- Et pourquoi pas ? Ma chambre est bien plus propre et rangée que la tienne, il n'y a pas de magazines cochons qui traînent et j'y dors bien !  

 

- Il est hors de question que je dorme dans ton lit !, s'offusqua presque le nettoyeur. Ton lit est trop petit pour moi et si tu crois que je vais rester coller à toi toute la nuit, tu peux rêver ma petite !  

 

Des éclairs sortirent des yeux de Kaori, tellement son agacement atteignait son comble.  

Ryô sentit la situation lui échapper.  

 

- Souviens-toi que tu ne dois pas me frapper !, lui dit-il aussi vite, comme moyen de défense devant sa colère. Gentillesse, n’oublie pas !!  

 

- Très bien. Tu as raison !, lui répondit-elle avec calme mais frustration. On dort dans ton lit ! Comme ça, plus loin je serai de toi, mieux je me porterai, monsieur gentleman !  

 

Et elle prit la direction de la chambre du nettoyeur, qui la suivit en traînant des pieds, n'arrivant plus à suivre leur relation et leur degré de complicité.  

 

 


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