Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 6 :: Les WC de la discorde!!

Pubblicato: 09-11-08 - Ultimo aggiornamento: 09-11-08

Commenti: Bonjour à tous! Non , je ne suis pas morte, je ne vous ai pas non plus claqué la porte au nez...c'est juste que j'ai des semaines bien remplies et que, par conséquent, je poste plus tardivement mes chapitres^^'! J'espère pouvoir me faire pardonner avec cet envoi et que finalement vous ne m'avez pas oublié. Indie, c'est pas bien de faire chanter les gens en les menaçant de boycotter tes fics! Pas bien du tout!( Je secoue mon index pour te réprimander, là, tu vois!). En plus,avec ma béta on a du recadré tout ça et finalement on arrive pas à savoir ce qui va le mieux...donc , après réflexion, le mieux c'est que vous me disiez ce que vous en pensez! On a aéré le chap un peu plus, mais ça le rend plus long! Et le problème, c'est: est-ce que vous préférez des chapitres tronqués ou des chapitres longs mais entiers? à vous de me le dire dans les reviews.....Vous êtes mes meilleurs critiques! bisous!

 


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Kaori et Ryo prirent la direction l’appartement sans dire un mot.  

 

Kaori était toujours remontée contre Mick et son baiser volé. Elle lui en voulait d’avoir profité de son inattention pour satisfaire son penchant pervers. Elle lui avait fait confiance et celui-ci ne s’était pas fait attendre pour la tromper. D’autant plus que son baiser n’avait été en rien payant, vu que l’américain n’avait pas fourni d’informations utiles et concrètes. Cela la faisait enrager de s’être fait avoir aussi facilement, elle, la partenaire de City Hunter !  

 

Quant à Ryô, il gardait un peu plus près de lui sa partenaire sous sa cape déchiquetée par la fusillade. Il avait ce besoin comme viscéral de se rassurer, de sentir que Kaori était toujours avec lui, n’importe où, n’importe quand.  

 

Le beau brun n’avait pas apprécié le comportement opportuniste de son ami. Il avait profité de la situation et il l’avait fait tout en sachant les répercussions que ce baiser pouvait engendrer chez le japonais. Le regard de Mick à son intention avait été clair : en embrassant Kaori, il voulait aussi faire passer un message à Ryô, message bien reçu par ce dernier.  

 

Oui, Mick lui avait fait comprendre que Kaori pouvait partir avec un autre…..C’était sa plus grande crainte au fond de lui, bien plus que celle de la mort ! L'éloigner de sa vie devenait de plus en plus difficile à envisager. Il n’avait pas aimé voir un autre homme que lui être aussi intime avec sa partenaire. De plus, sous ses yeux !!  

 

Il se demandait, comment avait-il pu rester là à les regarder sans réagir, lui le nettoyeur à l’affût du moindre danger ? Car il s’était bien senti en danger face à ce baiser, surtout que ce n’était pas le premier. Mick avait déjà manifesté son attirance pour Kaori lors de leur pseudo-partenariat. Et encore une fois il était resté là, sans rien faire, sans rien dire...  

 

Finalement, il s’en voulait bien plus qu’il n’en voulait à Mick. Il se sentait rongé par la jalousie et cela l’énervait franchement car il en devenait impuissant et c’était de plus en plus récurrent. Il ne parvenait plus à gérer les situations en rapport avec sa partenaire avec autant de détachement qu’auparavant. Il voulait être impliqué dans tous ses faits et gestes mais sans pour autant qu’elle s’en aperçoive.  

 

Kaibara et le baiser du nouvel an avaient changé la donne entre Kaori et lui. Il se savait de plus en plus attiré par sa partenaire et se sentait faible, malgré le fait que Kaori soit sa force. Cette faiblesse des sentiments devenait sa hantise. Tout nettoyeur ayant un minimum de professionnalisme et de rigueur dans son travail savait qu’aimer quelqu’un, pouvait être fatale à la fois pour elle et pour lui. Il était face à un sacré dilemme et ces menottes à leurs poignets n’allaient pas l’aider à jouer l’indifférence éternellement. Il tentait tant bien que mal de la repousser mais ces satanés anneaux ne faisaient qu’alimenter cette attirance. Plus il était près d’elle, plus il voulait se rapprocher, encore et toujours de son corps. Cela ne faisait même pas vingt-quatre heures qu’ils étaient liés mais déjà il savait que la tentation allait croître avec le temps.  

 

 

 

Il regarda Kaori qui continuait de rouspéter. Il fallait qu’il continue à jouer les enquiquineurs avec elle sinon il savait que d’ici peu il craquerait. La garder près de lui sous la cape lui plaisait énormément. La cape formait comme une bulle où ils étaient protégés de tout. Rien ne pouvait perturber cette sensation de bien-être, cette chaleur tendre qui n’appartenait qu’à eux.  

 

Il devait absolument arrêter cela, il ne fallait pas en prendre du plaisir car ce serait le mener à sa perte.  

 

Ils croisèrent alors une jeune femme vêtue d'une robe. Ryô eut alors une idée de génie  

qui se marqua par une lueur coquine dans ses yeux. Il se précipita derrière la jeune femme et « hop ! », il lui souleva la jupe. Kaori se sentit tiré sur le côté et entendit un cri strident venant de la personne qui se trouvait devant eux. La jeune femme se retourna, l’air furieuse.  

 

- Non mais ça ne va pas ! Je vais vous apprendre moi, à soulever ma jupe !, cria celle-ci tout en levant la main vers Ryô, prête à le gifler.  

 

- Attendez, attendez !, tenta alors de se défendre le nettoyeur. Ce n’est pas ce que vous croyez….Ce n'est pas moi qui ai fait ça, c’est mon petit frère, Kaoru !…Il est un peu simplet, il n’a pas voulu faire ça méchamment, vous savez !  

 

La jeune femme regarda alors Kaori, ce fameux petit frère idiot désigné par le grand brun, et resta perplexe. Kaori tremblait de colère. Une aura noire sortait de tout son être, rien ne laissait penser croire qu’il lui manquait une case.  

 

Ryô était reparti dans son délire de frangin….Cette fois-ci son petit frère n’était pas gay transexuel mais simple d’esprit !  

 

Kaori attrapa les menottes de son autre main et, grâce à la force herculéenne que la colère lui injectait à travers tout le corps, elle fit faire un tour sur elle-même au nettoyeur qui finit sa course sur le poteau d'un lampadaire.  

 

- Très cher frangin adoré à qui je dois tout, lui asséna-t-elle avec véracité, la prochaine fois, regardes devant toi au lieu de regarder sous les jupes des filles…ça te fera moins mal au nez ! Et après c’est moi que l’on traite d’idiot !…..Tu n’es même pas capable d’aligner deux pas sans percuter un poteau !  

 

La jeune femme regarda Kaori avec des yeux ronds. Elle fixa alternativement Ryô et Kaori puis se mit à sourire, comprenant que le petit frère en question était bien plus sincère et courtois que l’aîné. Elle s’approcha alors de Kaori et l’embrassa sur la bouche tout en lui disant :  

 

- Merci, jeune homme, pour cette action chevaleresque à mon égard.  

 

Elle s’éloigna de la nettoyeuse qui resta pétrifiée par le fait qu’elle se soit faite embrassée par une fille. Elle passa à côté de Ryô qui était toujours encastré dans le poteau et lui dit :  

 

- En tout cas votre petit frère est bien plus mignon et gentleman que vous, sale pervers !  

 

Puis elle reprit sa route sans attendre.  

 

Ryô se détacha avec difficulté du poteau. Kaori avait cogné tellement fort que son nez avait doublé de volume et était devenu aussi rouge que le nez d’un clown.  

 

- Non mais t’es cinglée !!, hurla le nettoyeur d'une voix nasillarde, tout en se tenant le nez. Tu as failli me casser le nez !  

 

Kaori n’avait toujours pas décroché. Elle était encore toute tétanisée par ce qu’elle venait de vivre. Ryô passa sa main devant ses yeux pour la reconnecter à la réalité mais elle ne bougea pas une paupière.  

 

- Kaori ? Je te cause!?!…Kaori ?  

 

Ryô la regarda perplexe, quand soudain….  

 

 

 

- KKKYYYYYAAAAHHHHH !  

 

Après avoir hurler de tout ses poumons Kaori s’effondra au sol, la larme à l’œil et le nez prêt à couler. Ryo étonné ne put s'empêcher de lui demander :  

 

- Ben quoi ? Tu es devenue folle de crier comme ça !!!  

 

- J’EN AI MARRE !!! Qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir m’embrasser aujourd’hui !!!  

 

Ryô ne comprenait pas sa partenaire et des points d’interrogations s’échappèrent de son esprit.  

 

- Bah quoi ? Tu ne vas pas faire un cinéma parce qu’elle t’a fait un baiser sur la joue ?  

 

Kaori se releva d’un bond, l’air furieuse.  

 

- Sur la joue ! Sur la joue ! Elle m’a embrassé sur la bouche sombre crétin ! Tu ne pouvais pas le voir, vu que tu faisais de l’œil au poteau !  

 

Ryô devint subitement plus pâle…..On y était ! Kaori avait plus de charme et de pouvoir séducteur auprès des femmes que lui.  

 

- Elle….elle t’a embrassé sur la bouche ?…SUR LA BOUCHE !!!  

 

Ce fut au tour de Ryô de tomber à genoux tout en gémissant des suppliques, tel un chien perdu sans son os. Il avait été battu par Kaori. Sa vie était foutue. Où qu’il aille désormais, Kaori lui ravirait le cœur innocent des belles miss mokkori qu’il rencontrerait.  

- C’est pas possible ! Pas elle !! Pas elle !! Pourquoi elle et pas moi !!!  

 

Kaori le regarda avec dépit, pourquoi avait il un tel comportement alors que c’était elle qui se coltinait les ennuis depuis ce matin !  

 

Ryô se releva quelques secondes après s’être rendu compte que ses jérémiades ne mèneraient à aucune consolation ou à aucune compassion. Puis il la fixa avec des yeux terribles.  

 

- J’en ai marre ! Tu me pourries la vie, c’est certain ! Il est hors de question que je reste une journée de plus avec toi à mon poignet ! Tu me foires mes coups en disant que je suis ton amant….ça m’énerve mais bon, je peux comprendre que tu veuilles aussi tenter ta chance….  

 

Kaori serra les dents devant son égocentrisme. Mais elle ne prononça pas un mot, tandis que Ryo ajouta :  

 

- …mais que tu deviennes l’objet de désir de ces femmes alors que je suis devant elles, alors là, je dis non ! Il est temps de changer la donne ! On rentre !  

 

Ryô tira alors sur le bras de Kaori d’un coup sec vers la direction de l’appartement tout en grommelant :  

 

- On va voir un peu qui est l’homme ici ! Je vais te faire subir un entraînement si intense que tu me supplieras d’arrêter, tellement tu ne supporteras pas la cadence, femme !  

 

Kaori se laissa porter par la fougue du nettoyeur vexé dans son amour propre, non sans marmonner :  

 

- Désespérant !….  

 

 

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Ils arrivèrent enfin à destination. Ryô posa la cape sur le canapé puis soupira, heureux d’être chez soi. Il regarda alors Kaori. Elle continuait à ressasser dans sa tête ses déboires entre Mick et la jeune femme du trottoir.  

 

- Tu vas ruminer combien de temps encore ? Moi, à ta place, je serai aux anges…Une femme comme ça…m’embrassant…  

 

Ryô perdit son regard sérieux pour faire place à sa mine des soirs bien animés des cabarets. Kaori donna un grand coup de menottes vers elle afin qu’il cesse ses pitreries qui l’agaçaient au plus haut point. Elle le tira vers le canapé tout en lui rétorquant :  

 

- C’est sûr que je ne pouvais pas compter sur toi pour les empêcher de m’embrasser !  

 

Ryô ne sut comment interpréter cette remarque. Devait-il comprendre qu’elle attendait une réaction quelconque de sa part ? De la colère ? De la jalousie ? Un mouvement protecteur ?  

 

Voulait-elle lui faire comprendre que sa réaction neutre et impassible lui avait déplu d’une quelconque manière ? Et pourquoi attendait-elle une réaction de sa part ? Pourquoi aurait-il du empêcher ces baisers ?  

 

Kaori vit que le cerveau de son partenaire fumait plus que de raison devant tous ce que pouvait sous-entendre ses paroles et elle-même commença à réaliser la portée de ses mots. Elle se mit à rougir subitement, comprenant bien qu’elle lui avait fait comprendre qu’elle souhaitait quelque chose de plus engagée de la part de son partenaire, chose inimaginable pour deux associés comme eux !  

 

Il est vrai que pour le baiser de Mick, Ryô avait été franchement énervé. S'il n’avait pas été son ami, il aurait pris une balle dans la bouche en guise de baiser ! C’est vrai aussi que pour la jeune femme, il aurait préféré ne pas savoir ce qui s’était passé, car là, l’étalon avait pris un sacré coup dans la croupe! Mais quand même, sa remarque demandait une explication. Mais Ryô savait également que cela revenait à s’aventurer dans un terrain dangereux avec sa partenaire. Alors il préféra la dérision.  

 

- Comment aurais-je pu deviner que cet idiot de Mick avait des penchants pour les hommes ?, s’offusqua alors le nettoyeur pour se défendre. Et puis tes histoires de lesbiennes ne me regardent pas !, finit-il par conclure, l’air sérieux et convaincu.  

 

Kaori ronchonna, déçue intérieurement qu’il n’ait pas plus de considération pour sa personne. Mais en même temps, à quoi pouvait-elle s’attendre de sa part ?  

 

Ryô abrégea la discussion pour reprendre le fil de leur mission.  

 

- Je te propose de commencer par l’entraînement, vu qu’il n’est pas encore trop tard, puis on mangera. Sinon tu risques de vomir ton repas avec ce que je te réserve !, lui dit-il avec un sourire complice.  

 

- D’accord…..Et que comptes-tu faire pour que l'on soit opérationnels ?  

 

Ryô lui sourit avec malice et la tira vers la salle de musculation.  

 

Ils passèrent par le couloir. Soudain Ryô s’arrêta net, le visage sévère et ennuyé.  

 

- Qu’y a-t-il ? Y’a un souci ?, demanda Kaori surprise de son arrêt impromptu.  

 

Ryô soupira profondément. Il la regarda avec gravité, droit dans les yeux. Kaori le regarda avec angoisse. Elle voyait qu'il y avait quelque chose de grave mais il hésitait à lui en faire part.  

 

- Tu sais que tu peux tout me dire Ryô…, lui dit-elle d’une petite voix gênée. On est partenaire et on a pas à se cacher les….  

 

- Il faut que « popol » prenne l’air !, la coupa alors Ryô d’un air solennel tandis que Kaori tomba à la renverse, écrasée par une grosse libellule.  

 

Elle s’attendait à tout sauf à ça !  

 

- Et c’est pour ça que tu tires une tronche pareille ?!!!, lui hurla-t-elle en pleine figure.  

 

– Oui Mademoiselle !!, lui répondit-il sur le même ton. Car je ne veux pas que tu mates mon petit soldat, même lorsqu’il fait sa vidange ! J’ai une certaine pudeur, moi !  

 

Cette fois-ci, ce fut au tour du corbeau de venir se poser sur l’épaule à moitié dénudée de Kaori, aussi démoralisée par la débilité de son partenaire que le volatile, au point d’en perdre son gilet rose pale.  

 

- Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !, se dit-elle pour elle-même tout en regardant le corbeau qui acquiesçait ses dires avec consternation.  

 

Puis elle dit plus franchement à son partenaire :  

 

- Comme si ça te gênait d’habitude… Monsieur est toujours en train de se pavaner à poil dans sa chambre ou dans la salle de bain !  

 

- Ce sont des endroits adéquates pour être à poil, très chère Kaori ! ….A condition que tu ne me déranges pas, comme à chaque fois !!, lui fit-il comprendre avec insistance pour que celle-ci se sente mal à l’aise.  

 

Il rapprocha son visage d’elle alors que celle-ci ne savait pas trop quoi lui répondre. Il était vrai qu’elle avait le chic pour le surprendre en tenue d’Adam…. Il fit bouger son index devant elle d’un air réprobateur et lui dit doucement, comme pour lui apprendre une leçon :  

 

- Kaori chérie, Il faut que tu comprennes que cette fois-ci, j’étouffe ! Tu es collée à mes basques et j’ai l’impression d’être empêtrer dans de la glue !  

 

- Merci…lui fit-elle avec mépris tout en louchant sur son visage avec scepticisme.  

 

- …Bref, tu comprendras que j’ai besoin d’un peu d’intimité !, lui dit-il enfin avec une attitude lui signifiant que c’était de l’ordre de la normalité.  

 

Kaori continua de le fixer avec consternation. Qu’il pouvait être bête parfois…..Elle n’avait pas envie de s’acharner à le contredire mais en même temps elle voulait lui faire fermer son clapet.  

 

- Oh ! Pardon ! Je t’en prie, ne te gênes pas pour moi ! Comme si te regarder pisser pouvait me plaire au point de te mater avec insistance…..J’ai d’autres chats à fouetter moi, tu m’excuseras !….Et puis zut ! Fais ce que tu veux….De toute façon, en vivant à côté de deux hommes comme Mick et toi, on a pas envie d’en savoir davantage !  

 

Ryô sentit ses paroles aussi piquantes que les pointes de ses Kompettos.  

 

- Tu dis ça parce que tu n’as pas passé une nuit avec l’Etalon de Shinjuku ! Après ça, tu ne pourrais pas décrocher ton regard de mon ami !, déclara-t-il alors avec une once de sarcasme dans la voix.…..Oups ! C’est vrai ! Suis-je bête ! Tu ne connaîtras jamais ce bonheur !, finit-il par dire tout en mettant sa main devant la bouche avec ironie pour feindre le lapsus.  

 

Ça en était trop ! En cet instant, Kaori ne souhaitait qu’une chose : effacer de son visage son sourire narquois et ses yeux espiègles. Elle se voyait déjà lui sauter dessus et frotter frénétiquement avec une gomme sa tête de vipère aux mimiques clownesques. Mais Ryô désamorça en toute hâte la bombe qui était sur le point d’exploser sous ses yeux en lui disant avec compassion :  

 

- Allez, va ! Je te fais une fleur ! Tu vois que je sais être gentil de temps en temps, je te laisse regarder…  

 

Ryô ouvrit la porte des toilettes. Kaori resta en retrait, à l’entrée. Ryô ne pouvait atteindre la cuvette des toilettes, alors il tira sur son bras pour faire entrer Kaori et qu’il puisse se positionner face à la cuvette.  

 

- Je ne veux pas voir ça !, lui rétorqua Kaori avec véhémence, afin de cacher sa gêne.  

 

- « Ça » comme tu dis n’est pas un vulgaire objet ! C’est ce que j’ai de plus précieux  

alors respectes-le !, lui répondit-il d’une voix catégorique. En plus, j’ai besoin de mes deux mains pour déboutonner mon jean !, lui dit-il plus calmement.  

 

Kaori était très mal à l’aise. Et son mal-être se caractérisait soit par de la gêne , soit par de la colère…Ici, sa gêne se transformait en impatience car elle était pressée de passer à autre chose. Or Ryô prenait tout son temps, ce qui provoqua en elle une montée de fureur.  

 

- Ne me dis pas qu’il te faut aussi tes deux mains pour te la tenir ?!!!  

 

Kaori réalisa que de tels mots sortant de sa bouche n’était pas très reluisant mais cette situation la mettait dans un grand inconfort et elle ne pouvait rester plus longtemps à l’attendre. Ryô, lui, la fusilla du regard devant sa remarque, une moue pas contente du tout.  

 

- Je pourrais pisser sans les mains si ça s’imposait !, lui rétorqua-t-il pour se défendre devant son accusation.  

 

- Vantard !! Tout ce que je veux c’est que tu vises bien le trou de la cuvette. Je ne veux pas nettoyer tes souillures après, c’est tout !  

 

- Je vise toujours bien les trous, Kaori !, s’emporta alors Ryô, vexé. Je ne manque jamais ma cible ! Cuvettes, silhouettes cartonnées, hommes ou femmes, je fais toujours mouche !, continua-t-il avec un regard fier et plein de séduction. Je te rappelle que je suis le grand Ryô Saeba ! Mais dans le doute, puisque tu as peur que je rate le trou, tu n’as qu’à me la tenir !….. Comme ça on sera certain de savoir qui est le responsable en cas d’échec !  

 

Kaori vira subitement au rouge écarlate, s’imaginant la scène : elle en train d'assister Ryô pendant qu’il affichait sa tête de pervers.  

 

Ryô éclata de rire quand il vit la honte envahir sa partenaire. Il adorait la taquiner et là, il était servi ! Ils venaient encore d’avoir une conversation très évocatrice et intimiste tous les deux et finalement, la tournure de la conversation finissait toujours plus vers l’humour que vers le malaise.  

 

Il se souvint de la conversation qu’il eut lors de leur mission pour Mama Saeba, lorsqu’ils étaient au poste d’entrée du camp de Fusanari Danno. Il l’avait taquiné sur le fait qu’il ne voulait pas qu’elle lui reluque ses fesses à l’air devant la caméra du poste et elle l’avait mouché en lui disant que son mokkori était aussi fin qu’un spaghetti.  

 

C’était dans ces moments-là qu’il appréciait le plus leur complicité finalement, car ils s’aimaient tous les deux et se le disaient par le biais de petites vannes coquines depuis quelques temps. Les massues ne leur suffisaient plus. Il semblait que leur complicité prenait un tournant bien plus proche qu’avant : les révélations de leurs sentiments à demi-mots, les baisers du bateau et du nouvel an et maintenant des conversations plus suggestives…  

 

Voyant la panique de Kaori envahir peu à peu tout son être, il n’en rajouta pas plus. Il la regarda d’un air interrogateur, afin de signifier qu’il ne pouvait plus attendre, que cela pressait à présent.  

 

- On est d’accord !! Tu me laisses faire ! Je peux maintenant ?  

 

Kaori fit une révérence de la main en signe de soumission, afin qu’il s’exécute. Elle ne voulait pas continuer cette conversation plutôt bizarre à son goût. Elle détourna la tête et Ryô déboutonna son pantalon pour se soulager.  

 

Aucun des deux ne prononça un mot. Le bruit du liquide tombant dans le trou de la cuvette les mettait finalement mal à l’aise. Tout deux étaient rouges de honte de vivre une telle situation avec l’autre. Pour se calmer et détendre l’atmosphère, Ryô amorça un petit sifflotement mélodieux provenant de sa bouche. Kaori n’osa pas tourner sa tête mais trouva cela si pathétique qu’elle en soupira…. Elle avait l’impression qu’il vidait toute l’eau qui composait les 90% de son corps, tellement l’action lui parut longue. Jamais ils n’auraient pensé vivre une telle situation ensemble. Ryô remballa finalement son attirail et reboutonna son jean, au grand soulagement de Kaori qui avait gardé sa main gauche fermée tout le temps, au cas où par inadvertance, elle aurait touché le fruit défendu. Il tira la chasse et déclara tout joyeux :  

 

- AAAAHH !! Bah ça fait du bien !!!  

 

- Epargnes-moi les commentaires !…  

 

Ils sortirent des toilettes et Ryô reprit la route de la salle de musculation. Mais son élan fut stoppé par Kaori, qui, les yeux baissés, campait toujours sur sa position.  

 

- Quoi encore ?, lui demanda Ryô impatient.  

 

- Euh….et bien….moi aussi…je….  

 

- Tu quoi ?!!! Arrêtes de te tortiller les doigts tout en gesticulant sur toi- même, et parles !  

 

Kaori fronça les sourcils devant le manque de tact de son partenaire.  

 

- Si je gesticule ainsi, c’est parce que ça fait deux heures que je me retiens !, lui cria-t-elle à bout. Et si j’attends encore deux minutes, je ne donne pas cher de ma petite culotte !  

 

La nettoyeuse fixa son partenaire avec persuasion, le rose aux joues. Celui-ci esquissa un petit sourire.  

 

- Et tu ne pouvais pas le dire plus tôt ?, lui demanda Ryô. Faire son petit pipi est quelque chose d’humain et de naturel !  

 

Kaori serra les points devant son air moqueur.  

 

- C’est toi qui me dit ça alors que tu ne voulais pas le faire devant moi !!  

 

- Bon et ben on y retourne !, râla alors le nettoyeur tout en repartant vers les WC en traînant des pieds.  

 

- Attends ! Je ne veux pas que tu me regardes !  

 

- Mais Kaori, je ne vois pas ce qu’il y a à cacher ? On a le même attribut de vidange, non ?, lui dit-il tout innocemment.  

 

Kaori lui donna un coup de coude dans le ventre. Il rigola jaune.  

 

- Tu n’as aucun humour !…..Je fermerai les yeux. Ça te va comme ça?, lui dit-il tout en plissant ses yeux à l’extrême  

 

- Non ! J’ai aucune confiance en toi !  

 

- Et tu proposes quoi ? Tant pis, tu retourneras vingt ans en arrière. Tiens voilà une couche pour bébé !  

 

Ryô lui colla la couche sur le visage. Kaori eut un mouvement de recul, surprise qu’il sorte cette couche d'on ne sait où.  

 

Puis elle refit l’analyse de ses propos et lui écrasa le pied pour se venger. Il hurla alors sous l’effet de la douleur et se mit à sauter à cloche pied, se tenant le pied endolori.  

 

- Ryô…je t’ai déjà dit que ce n’est pas parce que je ne peux pas me servir de mes massues que je ne peux pas riposter à tes vacheries !..... Attends, j’ai une idée. Suis-moi !  

 

Ryô et Kaori se rendirent à la cuisine. Kaori se saisit d’un torchon, sous le regard dubitatif de son partenaire. Ils retournèrent aux toilettes et Kaori lui tendit le torchon.  

 

- Kaori, je t’ai déjà dit que je visais bien ! C’est inutile de me faire essuyer la cuvette !  

 

- C’est pour te bander les yeux, grand nigaud ! Comme ça, je suis sûre que tu ne regarderas pas.  

 

Le beau brun regarda le torchon et sa propriétaire alternativement.  

 

- Tu plaisantes ? Je ne vais pas mettre ça sur mes yeux ?!!  

 

Kaori serra les poings de colère. Une aura meurtrière l’enveloppa bientôt ! Elle n’avait plus le temps de plaisanter, elle n’allait plus pouvoir se retenir bien longtemps.  

 

-J’ai d’autres idées de tortures, Ryô….! Es-tu sûr de ne pas vouloir mettre ce chiffon devant tes yeux et ainsi permettre à la vessie de ta partenaire de se soulager ?  

 

Kaori fit craquer ses doigts. Ryô posta sa main libre devant lui comme un bouclier.  

 

- Très bien Kaori chérie ! Je vais le mettre ! Je vais le mettre !  

 

Il n’attendit pas davantage pour se faire prier. Il attacha le torchon autour de sa tête, au grand soulagement de Kaori qui allait enfin se sentir plus légère. Elle passa une main devant les yeux bandés de Ryô pour s’assurer qu’il ne voyait rien, puis déboutonna son pantalon et retira sa culotte.  

 

Elle s’assit en quatrième vitesse sur la cuvette et s’empressa de faire sa petite commission. Elle ne détacha pas son regard de son partenaire, par peur d’une soudaine réaction inconvenante de sa part.  

 

Quand à Ryô, jamais il n’aurait pensé se faire bander les yeux pour une telle raison. Dans ses rêves les plus coquins, si Kaori lui bandait les yeux c’était pour lui faire des choses bien plus agréables que de l’entendre se soulager la vessie !  

 

Finalement elle se rhabilla très rapidement, Ryô ne lui créant aucune difficulté, à sa plus grande surprise.  

 

Elle se rapprocha de lui doucement, pendant que celui-ci restait là, à attendre sagement. Elle se mit sur la pointe des pieds et lui détacha le torchon des yeux.  

 

- C’est bon ?! Rassurée par mon comportement ?, lui dit-il légèrement rancunier.  

 

- Je te remercie Ryô…lui répondit-elle tout en y déposant un baiser sur la joue. Tu as été exemplaire !  

 

- Mais…pas de quoi…, lui répondit-il complètement chamboulé par cet élan de tendresse provenant de sa partenaire.  

 

Elle tira la chasse et déclara :  

 

- On peut y aller maintenant !!!  

 

- T'es sûre ? Je ne reviens pas dans cinq minutes pour que tu fasses la grosse commission !  

 

Il n'avait pas pu s'empêcher de sortir une de ses vannes, car il ne voulait pas qu'elle se rende compte à quel point son baiser l'avait bouleversé. Il s'attendait au châtiment divin de sa partenaire, mais la réponse de Kaori ne fut pas celle qu'il attendait.  

 

- Fallais le dire que t'avais envie, allez dépêche toi on ne va pas passer des heures ici quand même !  

 

- J'ai pas envie, je voulais juste....  

 

Mais Kaori ne lui laissa pas le loisir de finir sa phrase, elle le coupa dans ses explications en disant :  

 

- Bon alors dans ce cas on y va !  

 

 


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