Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 8 :: Ouf!!! L'union fait la force!?!

Pubblicato: 23-11-08 - Ultimo aggiornamento: 23-11-08

Commenti: Bonjour et bon week-end à tous! Voilà je maje la suite des aventures de notre duo aujourd'hui car aujourd'hui est un jour spécial et je lui ai promis que je lui enverrai ce cadeau d'annif: Oui, c'est l'annif de RKever! Joyeux anniversaire!!...encore une fois!lol! J'espère que ce nouveau chap te plaira. Petite parenthèse refermé&e, revenons à nos moutons!....Franchement je suis trop contente de voir que vous me suivez toujours et vos reviews ne font que confirmer que je ne bosse pas pour rien alors merci à vous de me lire avec autant d'assiduité. En plus, pour le chapitre précédent j'ai eu la chance de retrouver ma petite puce Kaori4ever et Sirine! Sirine , je suis super heureuse d'avoir enfin de tes nouvelles...dans mes bras petite coquine...et ne te volatilise pas à nouveau!...Pour les autres, j'ai pu également constaté que cet entrainement vous à poser quelques inquiétudes que je vais tenter de commencer à dissiper....Ne vous faites pas de mouron comme ça, je ne suis pas si sadique que certaines...enfin je me comprends! Allez, je vous laisse à la lecture et vous dis à la prochaine!^^

 


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Mick stoppa immédiatement la machine, tandis que Kaori regardait Ryô, les yeux cachés sous ses cheveux noirs et se tenant la tête avec sa main gauche ensanglantée.  

 

- Ryô ? Tout va bien ?, s’enquit de demander Mick en voyant qu’il ne bougeait pas.  

 

- Ça va… ! C’est juste une petite égratignure…., dit alors Ryô d’une voix grave, tout en se relevant mais toujours le visage caché par ses mèches.  

 

Kaori n’avait pas bougé. Au grand étonnement de Mick, elle ne s’était pas précipitée sur Ryô pour le réconforter. Elle se tenait debout, interdite, le bras tiré vers le corps de son partenaire.  

 

- Je crois que vous devriez arrêter pour aujourd’hui…., leur préconisa avec inquiétude l’américain, tout en tendant à Ryô un mouchoir, qu’il avait dans la poche de son costume, pour éponger son sang.  

 

Ryô leva enfin la tête et regarda Mick droit dans les yeux. Il avait ce regard qui en disait long sur ses intentions. Ce regard, qui disait qu’il ne valait mieux pas insister, ce regard d’une détermination à toute épreuve : son regard froid et dur qu’il ne réservait qu’à ses ennemis.  

 

- Il en est hors de question !, lui répondit-il sèchement et d'un ton agacé.  

 

- Mais….tu as bien vu que Kaori n’a pas…  

 

Mick n’osa finir sa phrase, voyant que ses justifications étaient vaines face au comportement déterminé de son ami.  

 

Le nettoyeur lui prit le tissu des mains d’un geste rapide, le posa sur l’arrière du crâne, puis se dirigea avec énervement vers le début du parcours, tout en tirant Kaori qui dût sortir de sa léthargie.  

 

- Je n’ai jamais abandonné ! Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer ! Et encore moins à cause d’une trouillarde qui n’est pas capable d’éviter une barre de bois !  

Kaori n’osa pas regarder Ryô, qui lui, lui lançait un regard qui parlait pour lui sur ce qu’il ressentait en cet instant.  

 

Oui, il était en colère et elle savait que sa colère était justifiée. Ses paroles lui avait fait l’effet d’une douche glacée. Il avait été dur et sec. Le ton de sa voix montrait sa colère envers elle. Elle n’était pas à la hauteur de ses espérances. Elle avait échoué et à présent elle savait que leur confiance s’était brisée en même temps que son incapacité à réagir face à sa couardise.  

 

- Je suis désolée.., lui dit-elle d’une voix étranglée par l’émotion qui commençait à la submerger. Je te demande pardon…. Tu as raison, je suis trouillarde, timide, peu féminine… A quoi bon m’entêter de penser que je peux être une bonne partenaire, d’être la moitié de City Hunter ! L’évidence est là….. Je te promets de partir une fois cette mission terminée.  

 

Kaori laissa échapper une larme sur sa joue, tandis que Ryô et Mick la dévisageaient, assimilant mentalement ce qu’elle venait de leur dire.  

 

- Ne sois pas bête, Kaori !, s’empressa de lui répondre Mick. On n’a pas dit que tu n’étais pas digne d’être une nettoyeuse ! On a juste dit qu’il fallait que tu surpasses tes peurs !  

 

- Je suis désolée… Je ne peux pas. Je vous déçois, je le sais, mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas.  

 

Elle leva sa tête vers Ryô qui la scrutait avec dureté, et elle ajouta :  

 

- Je ne mérite pas d’être ta partenaire, Ryô. Tu avais raison, tu l’avais senti dès le début mais je ne voulais pas te croire et je voulais te montrer que je pouvais y arriver. Mais il est clair aujourd’hui que je ne suis pas aussi forte qu'Hideyuki….. Après cette histoire, on arrête tout. Je te laisserai tranquille, c’est le mieux pour nous deux.  

 

Ryô ne bougea pas. Aucun trait sur son visage ne se dessinait. Il la regardait avec profondeur, sans paraître inquiet par ses dires. En fait il y avait toujours cette détermination dans ses yeux. Elle ne l’avait pas quitté depuis que les moulins avaient été stoppés. Comme si toutes les paroles dites par Kaori ne lui étaient pas arrivées jusqu’à ses oreilles.  

 

Kaori perdit en assurance devant l’impassibilité de Ryô et ses larmes redoublèrent. Il ne semblait pas attristé par son prochain départ.  

 

- Je vois que ce que je te dis, te fait ni chaud, ni froid…Ce n’est rien. Je ne pouvais pas m’attendre à autre chose de ta part. Cela fait six ans que je n’ai eu autre chose de ta part que ton indifférence. Au moins, tu seras resté fidèle à tes convictions jusqu’au bout !, finit-elle par dire avec sarcasme et amertume.  

 

Mick fit un pas vers elle pour tenter de la consoler mais Ryô fut plus rapide que lui et la tira par les menottes pour qu’elle remonte sur le tapis.  

 

- Quand tu auras fini de dire des conneries plus grosses que toi et te lamenter sur ton sort, on pourra reprendre ?, lui déclara-t-il avec condescendance. Je ne t’ai pas formé à la poltronnerie !  

 

Kaori le regarda avec étonnement.  

 

- Mais Ryô….  

 

- Il n’y a pas de « mais » qui tienne ! Si je n’abandonne jamais, alors toi aussi ! On refera ce parcours toute la nuit s’il le faut, mais je te jure que tu vas le passer et en entier ! Même si je dois te tirer par les fesses, tu y arriveras ! City Hunter c’est toi et moi et c’est la seule vérité qu’il y ait jusqu’à présent !  

 

Kaori sentit son cœur défaillir. Ryô ne voulait pas lâcher l’affaire. Il ne voulait pas abandonner, il ne voulait pas l’abandonner. Rien qu’en quelques mots il lui avait regonflé son cœur et son moral à bloc. Il voulait qu’elle réussisse, pour eux deux.  

Elle le regarda alors tandis qu’il fixait un point sur le parcours avec combativité, pour ne pas afficher son mal être lorsqu’il s’agissait de parler de ce qu’il ressentait.  

 

Kaori ne put se contrôler et lui sauta dans ses bras. Ses larmes se transformèrent en longs sanglots qui trouvèrent leur fin dans la chemise du nettoyeur. Ryô tourna finalement la tête vers elle, surpris par son emportement. Il la serra alors de son bras libre, rapprocha sa tête de la chevelure de sa partenaire, respirant son doux parfum dans un soupir, puis ferma les yeux un instant, comme pour se rassurer qu’elle ne le quitterait jamais.  

 

Mick décrocha un petit sourire en voyant la scène qui se jouait sous ses yeux. Il était tellement rare de voir ses deux amis aussi proches et démonstratifs de leur considération réciproque, que cela l’émeut.  

 

Quand à Chisei, il fut étonné de voir le lien qui unissait Saeba à cette femme. Que lui, le grand nettoyeur implacable, fut aussi tendre avec une personne, lui semblait impossible. Il n’aurait pas cru qu’au delà de cette violence verbale et physique entre les deux partenaires, il puisse y être cacher autant d’amour. Car ça crevait les yeux qu’ils s’aimaient. Seuls eux ne pouvaient se l’avouer.  

 

 

Ryô releva le visage de Kaori enfoui dans sa chemise, lui fit une petite tape avec son poing sur la tête comme pour qu’elle imprègne bien ses mots, puis après un petit sourire, lui dit :  

 

- Maintenant que tout est dit, on peut y aller, pleurnicheuse ?  

 

Kaori s’essuya les yeux d’un revers de manche puis opina du chef avec un air décidé et un grand sourire.  

 

Les deux nettoyeurs se mirent en place. Ryô jeta le mouchoir en tissu de Mick puis lui fit signe d’y aller. L’américain lui fit un signe de tête et s’exécuta. Les moulins se remirent alors en marche et le tapis roula de nouveau vers les barres de bois. Kaori attrapa la main de Ryô et lança dans un murmure mal assuré :  

 

- Allons-y !  

 

Ryô la regarda, heureux de la voir lutter contre ses peurs. Le premier moulin arriva.  

 

- On se baisse puis on saute…compris Kaori ?  

 

- Oui !, fit-elle d’un ton plus courageux.  

 

Tous deux fixèrent le moulin avec attention, calculant par rapport à leur distance, le temps qu’ils leur restaient avant de faire leurs mouvements. Ryô sentit le moment arriver et cria :  

 

- MAINTENANT !  

 

Soudain, les deux nettoyeurs se baissèrent dans un premier temps puis sautèrent .  

Mick sourit voyant que pour l’instant tout allait bien. Mais il savait que le prochain moulin risquait d’être plus difficile, vu que c’était là qu’ils avaient chuté.  

 

Ryô et Kaori s’échangèrent un sourire complice puis scrutèrent le second moulin d’un air sérieux. La peur commença à se dessiner sur le visage de la nettoyeuse. Elle savait que c’était ici qu’elle avait échoué la première fois.  

 

- Kaori, tu peux le faire…..Dis-toi que…c’est comme un jeu !  

 

Kaori le regarda étonnée.  

 

- Un jeu ?  

 

- Dis-toi que tu es à ma place, que je dois éviter tes massues.  

 

Le second moulin s’approchait inexorablement vers eux. Ryô continua son explication, tout en ne quittant pas des yeux l’obstacle.  

 

- Comment ferais-tu ? Elles font terriblement mal tu sais ! Ttttssss ! Je n’aimerais pas m’en ramasser une ! Tu as plutôt intérêt à les éviter….  

 

La première barre arriva sur eux. Cette fois-ci, il fallait baisser la tête en premier, sauter puis se coucher.  

 

- Attentiooonnn…MAINTENANT !!!  

 

Kaori imagina ces fameuses massues à la place des barres de bois et se baissa avant Ryô, ce qui prouvait qu’elle avait appréhendé avec finesse et courage la première barre. Ryô la suivit dans son geste, puis ils sautèrent.  

 

La nettoyeuse réussit à franchir l’obstacle mais heureuse d’être passer sans encombres, elle en oublia d’excitation la troisième barre qui arrivait. Ce fut Ryô qui la rappela à l’ordre.  

 

- Kaori ! Couches-toi !  

 

Elle poussa un petit soupir de panique et, avec l’aide de Ryô qui la tira à terre , elle s’allongea juste à temps avant que la barre ne lui frôle la tête.  

 

 

Ryô posa son front à même le sol de dépit face à l’insouciance de sa partenaire par moment, puis ferma un instant les yeux, soulagé de voir qu’ils avaient enfin réussi à passer le second moulin. Après cette brève pause, il invita Kaori à se relever et à continuer.  

 

Mick poussa également un soupir de soulagement. Elle avait passé un cap. Mais le plus dur était encore à venir.  

 

Le troisième moulin arriva vers eux, ou plutôt le tapis les conduisit vers le troisième obstacle. Les barres étaient en diagonales. Ryô tenta de rassurer Kaori qui faisait des yeux de plus en plus grands à chaque centimètre les rapprochant du danger.  

 

- Regardes bien les barres. Elles sont en diagonales. Il faut épouser leur biais. Nos corps doivent prendre la même transversale.  

 

- Comment ?!, fit-elle d’une voix paniquée tandis qu’elle commençait à reculer.  

 

Ryô recula alors également pour rester à ses côtés et lui serra la main. Kaori le regarda un instant et il lui dit :  

 

- Tu fais de la gym non ? A toi de me montrer ta souplesse? C’est bien les femmes qui se disent souples ? Prouves-moi que tu es une femme !  

 

Kaori sentit la pique lui venir en pleine face. Elle fronça les sourcils de colère, ne supportant pas sa énième remarque insidieuse sur sa soi-disant féminité. De rage, elle en oubliait presque sa peur et ne souhaitait qu’une chose : lui clouer le bec !  

 

Ryô vit cette adorable lueur de colère dans ses yeux, cette fureur qui l’habitait à chaque fois qu’il la taquinait de manière sournoise et il s’en réjouit car il venait d’attirer son attention sur autre chose que son appréhension.  

 

Le moulin arriva sur eux. Kaori prit l’initiative de se tourner sur le côté. Ryô comprit où elle voulait en venir. Il se positionna à côté d’elle mais en seconde position de passage. Le moulin arriva sur eux assez rapidement. La première barre les obligeaient à se baisser. Kaori passa dans le trou triangulaire que formait la barre diagonale et le moulin. Ryô la suivit dans cette optique. Après tout, c’était une solution comme une autre et l’essentiel était de passer. La seconde barre arriva. Le triangle entre la barre et le moulin était bien trop petit cette fois-ci pour pouvoir y passer dedans et le hic était que la troisième barre suivait juste après. Kaori paniqua, ne savant comment négocier l’obstacle. Ce fut Ryô qui mit un terme à sa montée d’angoisse.  

 

- Sautes la barre !, lui cria celui-ci.  

 

Sous l’effet du stress, Kaori sauta mais s’accrocha le pied dans la barre, la déséquilibrant. Ryô arrivant juste après, lui retomba dessus et ils s’écroulèrent tous les deux sur le tapis. Ils se regardèrent un instant, tous les deux légèrement gênés par cet incident de parcours qui les mettait en contact rapproché.  

 

Mick fit un pas en avant, complètement absorbé par les péripéties de leurs amis. Il était à deux doigts de venir faire l’entraînement avec eux, rien que pour soutenir Kaori dans cette épreuve. Mais il se ravisa car Ryô était un pro et comme tout pro qui se respectait, il avait de la ressource. Aussi, lorsqu’il vit la troisième barre de bois se profilait devant eux Ryo attrapa les jambes de Kaori et replia ses genoux sur son ventre, tandis que lui se mit en position de carapace. La troisième barre les effleura et passa juste au niveau des pointes de pieds de Kaori qui n’osait plus bouger.  

 

Mick cria un « yes ! » de satisfaction! Ils avaient réussi le troisième moulin. Il n’en restait plus que deux !  

 

Les deux nettoyeurs se relevèrent. Ryô s’enquit de suite de l’état de Kaori auprès de celle-ci.  

 

- Je ne t’ai pas fait mal en retombant ?  

 

- Non…ça va…, lui dit-elle toute rouge.  

 

Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui tombe dessus. Mais ce fut avec une joie intérieure qu’elle regarda le quatrième moulin. Finalement, ces moulins avaient du bon. Si ça lui permettait de profiter un peu plus de son partenaire et de son contact alors elle était prête à franchir les prochaines étapes sans ronchonner !  

 

Le quatrième moulin se présentait à eux avec des barres en diagonales, mais de directions différentes.  

 

- On fait quoi là ?, demanda alors Kaori inquiète de ne pas trouver d’alternatives à ce moulin.  

 

- Rien de plus facile ! Tu me suis !  

 

Kaori le regarda avec inquiétude, pas du tout encline à le suivre comme il le souhaitait. Surtout qu’avec lui, on pouvait s’attendre à tout.  

 

- Non, je veux savoir avant ce que tu comptes faire !  

 

- Kaori, avant toute chose, je voulais te dire que…..finalement t’es pas si souple que ça ! Je dirai même qu’un hippopotame ferait mieux que toi !  

 

Kaori tiqua devant sa remarque. Ryô prit un air sérieux et convaincu.  

 

- Soyons réaliste ! Tes cours de gymnastique nous font perdre de l’argent inutilement. Tu n’arrives même pas à ramener tes genoux vers ton ventre sans que je t’aide ! Je pense que cet argent serait bien plus utile ailleurs….comme par exemple pour acheter le nouveau calendrier miss Japon de cette nouvelle année !  

 

Ryô se mit à baver tant et plus, rien qu’à s’imaginer effeuiller un à un chaque mois de l’année et découvrir sa miss mokkori nationale dans des tenues des plus affriolantes. Kaori allait l’étrangler cette fois ! Elle voulait lui prouver sa souplesse et sa féminité et au lieu de ça, elle s’était faite avoir comme une bleue ! Il allait lui payer son manque de tact et elle allait lui faire avaler sa face de pervers en même temps que son calendrier.  

 

- Tu voulais que je m’imagine des massues à la place de tes barres de bois ! Crois-moi c’est toi qui va te les imaginer !  

 

Kaori était devenue une autre personne. Une aura noire venait de monter en elle. Ryô décrocha un petit sourire et se dit mentalement « Bingo ! J’ai ferré mon poisson ! ». Il se tourna vers elle et lui tira la langue tout en lui grimaçant :  

 

- Viens me botter les fesses si tu le peux, je t’attends !  

 

Et il s’engagea dans le quatrième moulin. Attachée à lui, Kaori n’eut d’autre choix que de le suivre, même si au fond d’elle , elle ne souhaitait qu’une chose : lui faire mordre la poussière.  

 

- Reviens ici, sale crétin ! Tu vas voir ce que je vais en faire de ton calendrier et de toi ! Je vais te réduire en morceaux, te réduire en confettis !  

 

Ryô rigolait comme un fou tout en passant une à une les barres de bois, jetant un rapide coup d’œil vers sa partenaire pour voir si elle suivait. Sa colère l’aveuglait tant que Kaori passa les difficultés sans problème. Elle voulait juste sauter sur son partenaire pour l’étrangler…Et c’est ainsi que le quatrième moulin ne devint qu’un lointain souvenir.  

 

Mick et Chisei regardèrent la scène avec dépit. Un corbeau passa au-dessus de leur tête tandis que Kaori vociférait toutes les injures possibles sur le dos de Ryô qui s’arrêta pour prendre sa raclée, une fois le moulin passé.  

 

Oui, finalement ces deux-là étaient irrécupérables et ne s’entendaient et ne se faisaient confiance que lorsqu’ils se taquinaient.  

 

Ryô ressortit donc de ce quatrième obstacle avec des bleus, une bosse et un œil au beurre noir mais tout cela importait peu : il l’avait conduit où il voulait. Il devait à présent la calmer.  

 

- Kaori, arrêtes ! Je reconnais que tu es d’une souplesse à faire pâlir une acrobate !! Tu viens de me le prouver. Maintenant , je t’en supplie, ne me frappes plus !, lui dit alors Ryô tout en essayant de faire appel à l’infinie bonté de sa partenaire.  

 

Kaori le regarda un instant perplexe, puis se tourna pour regarder en arrière. Elle constata qu’elle avait passé le quatrième moulin sans problème, à son plus grand étonnement.  

 

- Je l’ai passé ! J’ai réussi !, dit-elle alors incrédule mais satisfaite d’elle-même.  

 

- Oui, tu l’as passé !, lui répondit Ryô tout en faisant un clin d’œil.  

 

- Tu l’as fait exprès ! Tu m’as énervé pour que je pense plus à ta punition qu’à ce fichu moulin !  

 

Ryô lui sourit et approcha son visage près du sien. Il lui murmura :  

 

- Je t’avais bien dit que tu me suivrais !  

 

Kaori resta scotchée. Il la connaissait par cœur. Il savait qu’elle réagirait au quart de tour et qu’elle ne verrait que la sanction de Ryô, peu importe les obstacles. Cela l’effraya un peu sur le moment qu’il sache si bien sa façon de penser mais en même temps ça la rassura.  

 

- C’est ce que tu appelles la confiance, je présume ?, lui dit-elle avec un regard taquin.  

 

- Et toi, tu me fais confiance autant que je te fais confiance pour ce cinquième moulin ?, lui demanda-t-il avec complicité.  

 

Kaori se mit à rougir car pour elle, la question de la confiance ne se posait pas.  

 

- Je te suivrai jusqu’au bout du monde s’il le faut…., finit-elle par dire doucement, tout en baissant les yeux car gênée par ses paroles si tendancieuses.  

 

Ryô sourit à ses mots et il lui déclara :  

 

- Parfait alors pour le dernier obstacle, on fonce dans le tas et on saute vers l’avant comme si on transperçait un mur.  

 

- Tu plaisantes j’espère !, lui dit la nettoyeuse pas du tout sûre de pouvoir faire une chose pareille.  

 

- Du tout !, lui fit-il d’un ton catégorique. Il suffit de bien calculer le moment opportun où toutes les barres forment un seul et unique passage, et là on plonge !  

 

- Je ne crois pas cela possible Ryô ! On ne passera jamais tous les deux !  

 

Ryô afficha alors un air malicieux, qui n’augurait rien de bon pour sa partenaire. Et effectivement, la petite boutade arriva :  

 

- Tu comprends pourquoi je te dis d’arrêter de manger des sucreries ! On voit le résultat maintenant ! Je te le dis : même un hippopotame passerait plus facilement ce parcours que toi !  

 

Kaori crispa ses poings de rage et de la fumée se mit à sortir de ses narines et de ses oreilles. Il n’en avait pas encore reçu assez, visiblement, ou bien il aimait s’en prendre plein la figure. Toujours est-il qu’il continuait à l’agacer ! Et dans une fumée noire, elle chanta d’une voix caverneuse et glaciale :  

 

- Ryôôô……  

 

Ryô jeta un rapide coup d’œil vers le cinquième moulin et lorsqu’il perçut le bon moment , il s’empara de sa partenaire, l’attrapa par la taille de son bras libre et fonça vers le passage qui se formait devant leurs yeux, leurs deux mains menottées vers l’avant, comme s’ils s’apprêtaient à danser un tango. Kaori perdit subitement toute sa colère, surprise par la réaction de Ryô. Elle se sentit soulevée par le bras musclé de celui-ci et regarda devant elle.  

 

- Ryô, on ne passera jamais !..Ryô ! Non ! Ryôôô !!!  

 

Ryô et Kaori plongèrent en avant, passant in extremis toutes les barres de bois qui s’entrecroisèrent juste après leur passage. Ils atterrirent dans les bras l’un de l’autre, Kaori sur Ryô qui s’était tourné de façon à amortir la chute avec son dos.  

 

Mick, après s’être mordu les lèvres jusqu’au sang d’angoisse, fit de grands yeux de satisfaction, heureux qu’ils soient enfin parvenus à finir cet entraînement. Chisei se mit à sourire, impressionné par la force de caractère de Saeba et par sa combativité.  

 

Kaori ouvrit enfin les yeux et sa première image fut les yeux de Ryô qui la regardaient. Il lui décrocha un sourire heureux et lui dit :  

 

- Bravo ! Miss trouillarde a finalement passé son examen avec succès !  

 

Kaori le regarda avec affection et lui répondit :  

 

- C’est grâce à mon formateur ! Un type très talentueux capable de cerner nos faiblesses pour en faire une force !  

 

Ryô fit une moue fière, flatté par ce compliment si évident.  

 

- Je suis peut-être talentueux…, lui dit-il enfin pour clore le sujet, mais ça n’empêche que je reste vulnérable et que mon hippopotame est en train de sérieusement m’écraser !, finit-il par dire avec difficulté, tout en tentant de se dépêtrer du corps de Kaori.  

 

- Hippopotame ! Tu continues de me traiter d’hippopotame ! Tu vas voir ce qu’il va te faire l'hippopotame !  

 

Et Kaori se mit à califourchon sur lui et lui sauta dessus avec insistance, histoire de bien l’écraser sous son poids exorbitant. Ryô poussa un cri de douleur à chaque coup porté sur son ventre et ses yeux sortirent de leurs orbites dès qu’il sentait son ventre être compressé.  

 

Chisei et Mick assistèrent à la fin du spectacle avec consternation. Pas de doute, ils étaient irrécupérables ! L’américain fit un signe à Chisei pour lui dire qu’il était temps pour eux de partir et qu’il valait mieux les laisser continuer à se chamailler. Chisei le suivit sans dire un mot mais tout de même impressionné par l’homme qu’était Ryô Saeba.  

 

 


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