Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 27 :: Quand il faut passer à l'action....

Pubblicato: 16-05-09 - Ultimo aggiornamento: 23-05-09

Commenti: Bonjour et bon week-end! Allez je prends deux minutes pour vous poster mon nouveau chap! Merci à celles qui ne m'ont pas oublié... On arrive au moment fatidique de la cerise à ma Toto...Toto!!! Le prochain je te le dédicace!lol! Pro-mis!MDR!! Régalez-vous bien!

 


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Les premiers pas vers l’escalier de l’appartement furent les plus terribles. Kaori avait beaucoup de mal à tenir debout. Ryô la supportait tant bien que mal.  

 

- Tu te sens si mal que ça ?, lui demanda-t-il inquiet.  

 

- Je suis fatiguée ! Ne t’inquiète pas ! Je pense que j’ai besoin de sommeil. Ces deux derniers jours ont été éprouvants.  

 

- Tu as raison. L’alcool peut avoir des effets soit euphoriques, soit assommants. Tu as atteint la seconde phase ; il faut te reposer !  

 

Ryô fit tourner la clé dans la serrure et ouvrit la porte de l’appartement. Il faisait sombre mais il voyait plutôt bien, comme il savait que la lumière accentuerait son mal de tête, il laissa la pénombre dans le salon pour soulager Kaori.  

 

- Tu as envie de quelque chose ?, lui demanda-t-il d’un ton si prévenant que cela en surprit Kaori.  

 

- Euh ..à vrai dire non !, lui répondit-elle hésitante et perturbée par son regard protecteur.  

 

- Alors allons nous coucher !  

 

Ils prirent la direction de sa chambre lorsque le téléphone sonna. Kaori poussa un grognement de mécontentement, car la sonnerie lui martelait le crâne. Ryô l’aida à venir avec lui jusqu’à l’appareil et décrocha, en se demandant toutefois qui pouvait bien les déranger à une heure si tardive. Kaori se posta contre lui, la tête sur son torse comme pour l’aider à trouver son équilibre et sa sérénité. Elle ferma les yeux pour se laisser bercer par le soulèvement de sa poitrine. Ryô la regarda un instant, le visage détendu. Il aimait ce rapprochement. Elle semblait plus tranquille, moins tourmentée par ses maux de tête. Il caressa sa tête doucement puis déclara :  

 

- Saeba, j’écoute.  

 

- Ryô ? C’est Mick !  

 

- Mick ? Mais t’as vu l’heure qu’il est ?  

 

- Tu vas me faire croire que tu dormais !  

 

- Euh…non mais c’est pas une raison pour déranger les gens à cette heure-ci!  

 

- J’ai une bonne raison ! Je viens sauver ma Kaori de tes mains vicieuses ! Le gros a enfin le code pour vous libérer ! Vous venez chez moi ?!  

 

Ryô regarda sa partenaire. Elle n’entendait apparemment pas la conversation car elle n’avait émis aucun geste de satisfaction, ni même de soulagement. Pourtant au fond de lui, une certaine déception lui martelait le cœur. Il ne l’aurait sans doute plus contre lui aussi longtemps s’ils se rendaient immédiatement chez Mick.  

 

Ces deux jours n’avaient été en fait que pur bonheur. La douche, leurs confidences, leurs vérités révélées sous couvert d’une tierce personne… Ils avaient partagé bien plus en deux jours qu’en une année et c’était tellement réconfortant et bon à vivre. Il ne voulait pas la quitter si rapidement. Il ne s’était pas préparé psychologiquement à ce qu’elle se sépare de lui. Il aimait la sentir aussi proche, pouvoir partager chaque instant de la journée avec elle. Il vivait avec, mais il n’avait jamais fait attention à certains détails de son comportement. Il adorait cela. Elle l’avait rasé, l’avait regardé sous la douche, ils avaient vécu tant de choses… leur pari d’être gentil l’un envers l’autre… il voulait encore l’être, toujours plus.  

 

- Ryô tu m’entends ! ? Allo ? La lune, ici la Terre !  

 

Ryô soupira. Passer encore une nuit contre elle et se laisser aller à apprécier ce moment si rare et sans doute le dernier, ou opter pour la voix de la raison et ne pas tomber dans les plaisirs de l’attirance qu’il éprouvait encore et plus pour elle…  

 

Kaori repositionna alors un peu mieux sa tête contre lui et laissa échapper le souffle de sa respiration dans son cou, puis elle poussa un léger gémissement de fatigue. Il voulait l’avoir dans ses bras ce soir. Il n’avait plus de doutes. Il serait égoïste et ne lui dirait rien. Il garderait cela pour lui et lui dirait le lendemain… et tant pis si elle lui en voulait par la suite de ne lui avoir rien dit à propos du code enfin trouvé. Tout ce qui comptait, c’est qu’il puisse encore en profiter un peu.  

 

- Je suis là !, lui dit-il alors. On ne viendra pas ce soir. On n'est plus à cela près ! On vient de passer deux jours collés ensemble et Kaori est morte de fatigue. Garde-le au chaud pour demain.  

 

Un silence s’installa dans la conversation. Mick fut étonné mais pas en même temps comprenait son ami. Il criait depuis deux jours qu’il ne voulait plus l’avoir auprès de lui mais comment ne pas craquer lorsqu’il s’agit de Kaori.  

 

- Très bien…, lui dit-il posément.  

 

Ryô tenta de justifier ses dires pour ne pas paraître suspect.  

 

- Demain on coince le gars qui en a après les menottes et…  

 

- Ne te fatigue pas en explications. Tu veux Kaori pour toi tout seul encore une nuit et je te comprends ! Et puis j’ai vu Hoshi, Junko et Kimiko qui m’ont expliqué votre soirée…  

 

- Tu les as vu ?!  

 

- Tu ne crois tout de même pas que j’allais passer à côté d’une occasion si rare de les revoir. En fait, le gros et moi étions partis pour faire une petite tournée dans Kabukicho quand on a vu le « Little Rabbit » être évacué en grande pompe. Après renseignements, j’ai décidé d’attendre et j’ai vu mes trois chéries qui m’ont raconté l’histoire, suivies de Saeko…  

 

- Bien…, lui dit alors Ryô d’un ton sec. Alors à demain.  

 

Mick fut surpris du ton si incisif du nettoyeur voulant clôturer la conversation, mais il comprit le nettoyeur : il ne fallait perdre aucune minute lorsque celles passées auprès de sa belle étaient comptées. Il sourit et envia son ami.  

 

- A demain mon pote et…. Profites-en bien !  

 

- Profiter de quoi, Mick !Mick ?  

 

Il n’eut le temps de continuer que son ami avait raccroché. Il regarda le combiné avec agacement mais finalement il sourit car il s’agissait bien d’apprécier ce dernier moment à deux dès maintenant. Il posa le combiné et caressa la joue de Kaori avec délicatesse. Elle était si belle. Il ne pouvait la porter en glissant ses bras sous ses jambes à cause des menottes, alors il lui dit doucement dans l’oreille :  

 

- Sugar, je vais te porter pour aller jusqu’à la chambre mais à cause des menottes , je suis obligé de le faire par devant, tes jambes autour de ma taille. Tu accrocheras ton bras droit libre autour de mon cou et…  

 

-D’accord !, le coupa-t-elle rapidement d’une voix à moitié endormie et ne voulant pas chercher à réfléchir sur ses explications.  

 

Il posa alors son bras droit sur son cou et lui dit :  

 

- T’es prête, je te porte.  

 

Il la souleva tandis que celle-ci passa ses jambes autour de sa taille. La jupe se releva et laissa ses cuisses à découvert. Elle posa sa tête contre son épaule tandis que lui posa ses mains sur les fesses de sa partenaire pour ne pas la lâcher. Il monta alors les escaliers lentement. Il voulait profiter de ce semblant de câlin au maximum. Il la serra suffisamment fort pour sentir sa poitrine contre son torse et ses lèvres posées sur son cou. D’un coup de pied il envoya la porte sur le côté et entra. Il l’allongea lentement, ôta ses chaussures et les siennes, son pantalon et se glissa sous les draps, auprès de sa partenaire.  

 

Il resta un moment à la regarder dormir. Il était heureux de pouvoir partager une autre nuit avec elle. Il posa alors son bras gauche sur sa taille et colla son visage contre le sien, puis ferma les yeux, l’esprit tranquille et en harmonie avec celui de Kaori.  

 

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Pendant ce temps dans une grand demeure du siècle dernier…..  

 

- Monsieur …Elle est là !  

 

- Faîtes-là entrer.  

 

Asatarô se tenait assis dans son fauteuil, un verre de scotch à la main, simplement vêtu d’un peignoir.  

 

- Entrez , ne vous faîtes pas prier !, dit-il à la personne qui fit irruption sur le pas de la porte. Voici la fameuse Belladone !  

 

- Cela ne vous plait pas ?, fit une voix féminine mais très sèche et distante.  

 

Asatarô déshabilla du regard la jeune femme qui se trouvait devant lui. Miki était méconnaissable. Les cheveux tirés en arrière, en chignon, lui amincissaient le visage. Elle avait fait des efforts en portant une combinaison tout en cuir noir pour aller avec son personnage. Ses yeux étaient maquillés de noir faisant ressortir son regard glacial envers son ennemi et un rouge à lèvres bordeaux afin de rendre son teint plus pâle, plus livide. Elle avait des talons aiguilles lui affinant encore plus sa silhouette. Sa combinaison était parsemée de petite étoiles d‘un noir plus mat lui donnant un effet mystérieux. Elle tenait dans sa main une fleur brune en forme de cloche avec des feuille ovales et pointues. Elle posa une main sur sa taille afin de faire valoir ses hanches bien aguicheuses et ne pas perdre la face devant Asatarô.  

 

- Et bien si, vous êtes très belle….. A voir si vous êtes aussi efficace qu’intrigante !  

 

- Vous ne connaissez pas ma réputation ?, lui dit-elle tout en caressant sa fleur d’un air sombre. Vous ne connaissez donc pas la belladone ? Une fleur si belle… si envoûtante…  

 

Elle s’approcha de manière féline et passa derrière lui tout en faisant glisser sa fleur sur son épaule. L’homme d’affaire eut un frisson dans le cou mais cela lui plut car elle était à la fois fascinante et inquiétante.  

 

- On m’a dit que vous étiez une tueuse hors pair ! Belladone, une légende toute aussi mystique que vous.  

 

Miki se mit à sourire. Son effet sur lui prenait consistance. Elle devait lui laisser aucun doute possible sur ces capacités. Elle devait l’impressionner, non pas par ses gestes mais par ce qu’elle était aux yeux des autres. Elle avait eu un parfait exemple avec City Hunter. Plus qu’un nom, Saeba était une réputation. Il fallait qu’elle joue dans cette cours-là pour qu’Asatarô morde à l’hameçon. Elle devait être inquiétante seulement par ce qu’on savait d’elle et non pas par des actes à prouver.  

 

Saeko avait réussi à la faire infiltrer au sein de ses indics pour que l’info circule ; il lui restait plus qu’à mettre au point sa vengeance contre celui qui avait osé s’en prendre à son nounours et à son café.  

 

Elle lui attrapa le verre de whisky qu’il tenait à sa main et s’amusa avec le rebord du verre et sa fleur. Elle regarda le verre avec sensualité mais aussi avec un air lugubre.  

 

- Saviez-vous que la belladone est une fleur qui représentait une des trois Parques, ces trois femmes qui tissaient le destin avec le fil de la vie dans l’Antiquité. Il y avait Clotho, qui tenait le fil… Elle était celle qui donnait la vie aux hommes…. La seconde était Lachésis. Elle mettait le fil sur le fuseau et ainsi décidait de la longueur du fil et donc de la vie de l’homme…. Et enfin Atropos, la dernière était celle qui coupait le fil, qui décidait de la mort de l’homme…. A votre avis, la belladone était appropriée à laquelle des trois femmes ?  

 

Asatarô se mit à sourire d’un air machiavélique. Un ange démoniaque avait frappé à sa porte. Elle allait couper le fil du destin de cet enquiquineur de Saeba. Elle allait le faire plier à sa volonté et poser après coup sa fleur sur sa dépouille, comme elle le faisait après chaque cadavre qu’elle laissait sur son passage. Cette femme était sa bénédiction. Une créature divine, bien loin de la vieille sorcière décrite dans la mythologie mais bien plus impressionnante de par son charisme. La dernière des Parques était rigide, impitoyable, inflexible… Belladone était tout cela dans son attitude, sa voix, son regard. Asatarô allait éliminer Saeba d’une façon bien terrible : le regard d’une femme aussi noire que son costume allait se poser sur sa lubricité exacerbée.  

 

- Vous savez quelle est votre mission ?, lui dit-il en croisant ses doigts, les coudes posés sur le rebord du fauteuil. Vous serez largement payé pour ce boulot.  

 

- Récupérer les menottes… et tuer City Hunter…. Hé hé ! Je vais lui donner du fil à retordre ! Croyez-moi ! Aucun homme ne m’a résisté ! Le destin, c’est moi !  

 

Elle plongea son regard énigmatique sur Asatarô, tout en se penchant finalement sur lui pour lui faire comprendre qu’elle était intraitable avec ces ennemis. Son patron la regarda avec fierté mais également avec une pointe d’angoisse, s’imaginant comment pouvait se sentir son ennemi face à cette femme.  

 

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Ce fut Kaori qui se réveilla la première. Elle avait l’impression d’avoir dormi pendant des jours. L’alcool lui donnait encore un peu de mauvaises sensations mais elle se sentait mieux que la veille. Malgré toute attente, ce n’était pas sa tête qu’elle trouvait lourde. Elle se sentait oppressée au niveau du thorax, comme la veille…  

 

Un déclic vint percuter son esprit et elle baissa les yeux. Comme la veille, Ryô avait posé sa tête contre sa poitrine. Comme la veille, il avait déboutonné son gilet afin qu’il n’ait pas de traces de boutons sur son visage. Kaori se mit à sourire. Cette fois-ci le top d’Eriko lui sauvait la mise ; il ne pouvait avoir accès à son soutien-gorge.  

 

Elle se frotta la tête essayant de se remémorer les évènements de la veille et ce fut une grimace peu satisfaite qui en résulta de son visage. Elle avait des blancs sur sa fin de soirée et cela ne lui plaisait guère de ne pas avoir été maîtresse d’elle-même. Mais elle savait qu’il était toujours là, auprès d’elle, donc finalement elle se sentit rassurée.  

Contrairement à la veille, elle ne fut pas autant gênée de le voir blotti contre sa poitrine. S’il s’était mis ainsi, c’est que finalement ses seins étaient vraiment confortables et donc qu’elle n’était pas si plate à ses yeux. Elle était d’humeur plutôt détendue. Elle posa alors sa main sur son crâne, et tout comme la veille, et elle commença à caresser ses cheveux. Si seulement tous les matins étaient pareils, elle ne voudrait jamais quitter ces menottes.  

 

Aujourd’hui était le jour fatidique. Le jour où elle allait se détacher de lui, ne plus pouvoir sentir son odeur près d’elle, ne plus pouvoir partager son intimité, ne plus pouvoir le garder pour elle seule… Elle se mit à soupirer. Elle repensa alors à leur réveil précédent, aux petits baisers qu’il avait parsemé sur sa main, son bras et son cou… Si furtifs mais si chauds. Ils avaient éveillé en elle tant de chamboulements. Puis elle repensa au nom qu’il avait prononcé ce premier matin à deux : Saeko. Si elle refaisait les mêmes gestes ce matin, qui allait-il appeler ? Miki? Reika? Kasumi ? Un nouveau soupir sortit de ses narines. Elle était si bien avec lui mais si triste qu’il ne le soit pas également.  

 

Ryô était également réveillé. Mais comme la veille, il ne voulait ouvrir les yeux. Il voulait profiter des derniers instants avec elle. Ses longs soupirs l’avaient tiré du sommeil. Il se mit à chercher pourquoi elle soupirait si gravement. Elle ne devait pas apprécier qu’il soit encore sur sa poitrine et elle devait être à deux doigts de l’étrangler. Il n’y avait pas d’autres explications.  

 

Malgré tout, il sentait ses doigts graciles s’emmêler dans sa chevelure et il adorait toujours autant. Tout était comme la veille, blotti contre sa poitrine, les yeux fermés à apprécier les battements de son cœur et ses caresses sur la tête. Il resterait ainsi des heures s’il le pouvait.  

 

 

Vingt bonnes minutes s’écoulèrent sans qu’aucun bruit ne vint distraire le duo. Chacun était dans sa rêverie et espérait au fond du cœur encore un peu plus. Kaori ne quittait pas du regard le visage de son partenaire endormi. Elle fit alors le geste qu’elle avait fait la veille : elle lui caressa la joue. Au fond d’elle-même, elle espérait qu’il reparte à l’attaque de sa main, son bras, son cou.  

 

Ryô ne tenait plus. Tout comme la veille, il n’espérait qu’une chose, la sentir encore plus contre lui, effleurer de ses lèvres sa peau si douce. Il devait réagir, ne pas se laisser distraire par ses pulsions. Mais ses intentions furent coupées par une caresse, la même caresse que la veille sur sa joue. Son cœur se mit à battre. Ils étaient en train de reproduire la même scène et c’était à lui de donner la réplique. Allait-il continuer à jouer le jeu et à la couvrir de baisers ? Non, il ne fallait pas craquer !! Pourtant, il ne voulait pas la quitter aussi rapidement. Ils avaient encore un peu de temps. Que faire ? Il fallait agir, mais comment. ?  

 

Kaori attendit le geste qui aurait fait d’elle une femme heureuse. Elle n’attendait rien d’autres que ce petit baiser sur la main, comme la veille. Même si cela aboutirait à l’annonce d’un prénom autre que le sien, elle voulait toutefois avoir encore un peu de part de bonheur avec lui. Juste pouvoir sentir ses lèvres sur sa main. Voilà déjà quelques secondes qu’elle l’avait touché mais rien. Il n’avait pas bougé. Elle poussa un léger soupir de tristesse. Peut-être ne l’avait-il pas senti ? Peut-être fallait-il qu’elle recommence ?  

 

Ryô ne savait pas quoi faire. Il devait trouver une excuse. Se faufiler par la porte de secours, comme d’habitude. Trouver une boutade pour renverser la tendance et ne pas se laisser aller. Il était en proie avec ses doutes. Fallait-il vraiment fuir encore une fois ? Ne pouvait-il pas s’accorder une trêve dans son objectif de ne jamais craquer pour la petite sœur de Maki ? Il sentit alors un troisième soulèvement de poitrine de Kaori, suivi d’un souffle chaud sur sa tête, montrant un soupir. Encore ! Il ne la faisait que soupirer. Il n’était donc capable que de cela avec elle ? Pourquoi soupirait-elle ainsi ? Attendait-elle, elle aussi, un geste tendre de sa part ? Il ne le fallait pas… Elle ne devait jamais rêver de cette hypothétique situation. Il n’était pas fait pour elle. Pourtant sa main douce vint le caresser une seconde fois, sans prévenir, et rabaisser une nouvelle fois ses convictions sur ce qui était de l’ordre du raisonnable. Il adorait sentir le bout de ses doigts contourner sa joue pour venir finir vers son menton… Il se voyait partir…  

 

Kaori avait décidé de ne pas lâcher l’affaire ! Après tout, tant qu’il ne bougeait pas, tout était permis ! C’était une occasion de plus de profiter de lui, sans qu’il râle à dire qu’un travelo l’avait touché ! Elle accentua cette fois-ci sa caresse et la prolongea jusqu’à son menton, affichant une barbe naissante. Il était si beau ! Son cœur battait de manière irraisonnée. A chaque instant elle redoutait sa réaction tout comme elle la languissait. Il la faisait vraiment devenir chèvre. Même endormi, il avait un pouvoir déstabilisant sur elle.  

 

Il ne réagissait toujours pas pourtant. Cela commença à l’agacer ! Ce n’était pas possible qu’il dorme autant, lui qui avait toujours un œil ouvert d’ordinaire. Il avait du la sentir, sa main sur lui ! Elle la leva à nouveau pour recommencer cette fois par le front avec la ferme détermination d’éveiller un quelconque geste de sa part mais elle n’en n’eut pas le temps, car Ryô décolla sa tête de sa poitrine et alla planter son visage dans son cou, les yeux toujours fermés. Il glissa sa main libre sous son gilet, le cœur battant en se voyant faire ce geste si intime et en craignant les retombées sur sa personne. Il posa sa main sur son dos, plus particulièrement dans le creux de sa colonne et se mit à le caresser doucement de son pouce. Tous ces doigts étaient en alerte, comme si la peau de Kaori lui laissait une empreinte tactile sur le bout de ses doigts. Une chaleur qui lui brûlait et qui l’obligeait à visiter une parcelle de peau encore fraîche de tout contact.  

 

Kaori se crispa en voyant Ryô enfin bouger. Il se retirait d’elle! Non, pas déjà, c’était encore trop tôt. Elle se mit alors à regretter son geste. Il se réveillait vraiment et la sentence serait funeste pour son petit cœur. Mais tandis que son cœur s’était arrêté, elle le vit se repositionner tout contre elle et plus particulièrement tout contre son corps, sa tête nichée dans son cou. Il l’avait enlacé comme la veille. Il n’y avait pas de bisous, pas de mots, juste un geste tendre, inhabituel de la part de son partenaire. C’était énorme pour son petit cœur de femme. Il la tenait comme un homme tenait son amante contre lui. Elle sentit ses lèvres sur son cou et se mit à rougir. Allait-il l’embrasser encore, comme la dernière fois ? Elle ne put s’en empêcher et reposa sa main sur ses cheveux et ferma les yeux.  

 

Chacun appréciait les petites caresses de l’autre. C’était une situation idyllique pour les deux. Ryô avait du mal à bouger sa main du point du dos qu’il effleurait. Il voulait en toucher davantage, mais avait peur de faire le geste de trop. Quand à Kaori, elle laissa glisser sa main sur sa nuque et tourna plus la tête vers son visage caché. Ryô sentit le visage de Kaori se coller au sien. Son cœur ne cessait de battre comme un fou et il n’arrivait pas à se contrôler. C’était plus fort que lui. Il appréhendait chaque nouveau geste à la fois comme une fin d’un rêve et un début de quelque chose d’encore plus fort. Il ne pouvait plus attendre et déclara doucement :  

 

- J’ai pas encore eu mon baiser petite Kei-ko !  

 

Kaori stoppa son geste sur sa nuque, ne s’attendant pas à cette remarque. Il avait parlé. Il était bel et bien réveillé. Et il avait demandé un baiser ! A elle ! Keiko, c’était elle ! Pas une autre ! Pas Saeko, pas Miki ! Keiko ! Oui mais Keiko, c’était sa pseudo-fiancée… Il rêvait peut-être de cette femme qu’elle n’était pas en réalité. Ce n’était pas Kaori…. Un voile de tristesse s’empara d’elle. Voulait-il vraiment un baiser d’elle ou de Keiko ?  

 

Ryô attendait sa réponse, le cœur battant toujours la chamade. Il n’osait bouger, ni ouvrir les yeux. Il s’imaginait toutes les attitudes sur le visage de sa partenaire. Elle l’avait entendu, il en était sûr car elle avait arrêté ses caresses. Mais qu’allait-elle dire ou faire maintenant ? Il était pendu à son cou, impuissant, attendant le couperet fatal. Elle soupira encore. Ce fut le couteau qui s’enfonça dans son cœur. Ce nouveau soupir avait eu raison de lui. Il était le symbole de la fin de ce doux rêve. Il signifiait qu’elle ne l’embrasserait pas car sa demande l’avait déplu. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait pas eu le courage de dire Kaori au lieu de Keiko ? Il le voulait mais il ne savait pas comment aborder cette envie de toucher ses lèvres. Keiko était une excuse toute trouvée. Mais elle ne l’avait pas perçu dans ce sens-là ! Une déception immense submergea son cœur avide d’elle. C’est alors qu’elle prononça :  

 

- Ryô, réveille-toi ! Arrête de rêver !  

 

C’était donc bien ça ! Elle était vexée qu’il ne l’appelle pas par son prénom. L’alchimie venait de s’estomper. Tout venait de s’éteindre. Elle le rappelait à la réalité alors qu’il était prêt à s’accorder un peu de magie avec elle. Il se décolla légèrement d’elle et se posta sur le côté, les yeux fermés. Il fallait qu’il oublie, qu’il fasse le vide avant de croiser son regard. Kaori sentit une grosse déception l’envahir lorsqu’il se retira. Il l’avait entendu. Il était donc bien réveillé. Sa poitrine fut libéré de son poids mais une tristesse incommensurable vint remplacer le corps de Ryô sur elle. Elle l’avait ramené à la réalité. Elle osa un regard vers lui. Il avait toujours les yeux fermés. Elle repensa alors aux strip-teaseuses et à ce qu’elle avait révélé à propos de ses soirées arrosées….  

 

« Vous savez, Kaori, c'est la plus belle femme au monde!…. Moi j'ai une chance inouïe de l'avoir auprès de moi, même si je ne la mérite pas! C'est mon alcool préféré! On en boirait tout le temps, pour garder l’ivresse qu’elle me procure ! »  

 

Elle lui procurait de l’ivresse. Elle était celle qui lui donnait un état d’exaltation comme l’alcool était une passion forte.  

 

Elle regarda un instant ses lèvres. Les mots de Hoshi lui revinrent en mémoire.  

 

« Un conseil ! Fonces ! Il t'aime ! Il nous l'a dit et crois-moi, cet amour, on n'est pas arrivé à lui faire enlever de la tête ! »  

 

Elle s’approcha alors de lui afin de combler la distance qu’il venait de mettre volontairement. Ryô sentit sa belle se mouvoir contre lui et n’osait jeter un œil. Elle allait faire quoi encore ? Kaori posa ses mains sur son torse, regardant un instant les menottes, instigatrices de ces deux jours incroyables. Elle leva son visage vers celui de son partenaire et, d’une pression sur le torse, prit appui et posa ses lèvres sur celles de celui qui ne l’avait pas quitté d’une semelle depuis deux jours. 

 


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