Capitolo 10 :: L'objet de tous mes fantasmes.

Pubblicato: 07-12-08 - Ultimo aggiornamento: 07-12-08

Commenti: Salut la compagnie!! Et bien, et bien, nous revoilà pour une nouvelle maje! Je suis rassurée de voir que mon trip n'a pas été que dans un seul sens, que vous avez adhéré à mon sens inné de la dérision....enfin façon de parler!^^' Dès fois je me fais peur quand même. Je dois avoir une case en moins. Bref!! chapitre suivant! LA DOUCHE!!!!! Oui je sais, vous l'attendiez depuis belle lurette et le voilà. Ce qui est drôle c'est que vous vous attendez à tout sur cette scène là!! Mais qu'a-t-elle bien pu écrire cette Patoche? Que nous réserve-t-elle? Moi je vais vous dire... C'est le mois de décembre, il reste 3 dimanches avant Noël et je me sens l'âme généreuse. Un peu comme le calendrier de l'avent! Y'en a marre de ces Stan, de ces Mateo nimbus, de ces Jake et autres gugusses qui viennent pourrir l'existence de notre charmant petit duo! Moi au moins je vous offre un tête à tête!!! Et quel tête à tête! Hum hum! Je crois que ma béta ne s'en remet toujours pas car finalement la douche que j'ai rajouté sur ma fic ne fait pas un chap mais deux , trois et pitêtre même quatre, enfin ça va dépendre de la longueur de mes chap comme d'hab! Bref, un mois de décembre plein de tentations et de désirs...-soupir lascif-.....faut bien se faire plaisir de temps en temps, non? Allez je vous laisse voir cette première partie un tout petit peu plus courte que les autres! Bisous!

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-Merci de me faire autant confiance, partenaire……Une confiance aveugle, tu disais ?… Je vais te faire vivre les pires tortures. Ce que tu as vécu jusqu’à présent n’est rien en comparaison de ce que je vais te faire subir….  

Kaori reprit place tout doucement devant lui tandis que Ryô se mit à déglutir. La nettoyeuse était heureuse car ses paroles avaient eu l'effet escompté sur son partenaire. Il se tenait devant elle, la tête toujours penchée vers elle, les yeux bloquant dans le vide et la bouche entre-ouverte. Il ne disait pas un mot. Elle aurait tellement aimé être dans sa petite tête pour savoir à quoi il pensait. Car il fallait le reconnaître, ses mots étaient des plus allusifs et venant d'elle, il était clair que c'était vraiment aussi inattendu qu'une météorite qui déchirait le ciel et qui s'écrase sur lui !!  

Finalement un petit sourire s'esquissa de son visage et il lui dit :  

- Toi, me torturer ? Mais Kaori-chérie, vivre tous les jours avec toi est déjà une véritable torture !  

Kaori fit un pas en arrière lorsqu'elle entendit sa réponse, les sourcils redressés de surprise. Une foule de questions lui traversa l'esprit : à quoi jouait-il là ? Est-il sérieux ? De quelle torture parlait-il réellement ? Se pourrait-il qu'il veuille lui faire passer un message ? Mais quel message ? Celui qu'il n'en pouvait plus de ses massues ou celui qu'il n'en pouvait plus d'être son partenaire? Mais alors que voulait-il ? Voulait-il arrêter de travailler avec elle ou vivre avec elle d'une autre manière ? Et de quelle manière ? En tant qu'amis ou....amants ?  

Ryô comprit que sa phrase avait perturbé l'assurance de sa partenaire qu'elle arborait il y a encore quelques instants. Son silence en était la preuve. Il ne voulait pas être aussi ambigu dans ses paroles mais ce foulard lui facilitait en fait les choses. Il arrivait à se détacher plus facilement de ses craintes et avouer ses sentiments car il ne pouvait voir son visage et ses réactions.  

C'était une hantise chez lui de voir la réaction de Kaori le jour où il lui dirait ce que son cœur éprouvait pour elle. Il appréhendait peut-être le fait de ne pas être compris à juste titre le jour où cela arriverait.  

C'était également dur pour lui de lui révéler la vérité car il n'arrivait jamais à garder son sérieux devant elle. C'était plus fort que lui, il fallait toujours qu'il termine ses actes par un geste, une attitude ou une phrase débile qui gâche tout. Il finissait toujours par tout tourner en dérision. Aussi ce foulard annihilait tous ces petits doutes, ces petites peurs qu'il avait au fond de lui et qui l'empêchaient de s'ouvrir entièrement à sa partenaire et de garder un semblant de sérieux et de sincérité.  

Voyant que ce petit jeu avait finalement jeté un petit malaise entre eux deux, au vu du silence qui venait de s'installer, Ryô brisa la glace et changea la tournure de la conversation.  

- On y va ! J'ai hâte de prendre ma douche, moi !  

Kaori se mit à sourire et finalement le guida jusqu'à l'intérieur de la salle de bain.  

- Nous y sommes...et maintenant, tu comptes faire comment pour qu’on puisse se laver sans mouiller nos vêtements ?, lui demanda la nettoyeuse toujours aussi sceptique.  

- Très simple. Pour le bas, pas de problème. Pour le haut on enlève notre vêtement et on le fait glisser le long de notre bras attaché. Comme ça l'autre le tient au niveau des menottes et on évite ainsi de le mouiller. On ne sera peut-être pas très propre au niveau du vêtement mais en dessous on fera peau neuve! Et à nous la bonne douche !  

- Ça implique que l'autre reste à côté de la baignoire pendant que l'on se douche dedans.  

- Tu as tout compris. A toi de jouer maintenant !  

Kaori se mit à sourire car elle allait enfin pouvoir se doucher, mais c'était sans compter sur sa pudeur maladive. Elle fit la grimace lorsqu'elle percuta que pour atteindre son plaisir, il fallait qu'elle se déshabille entièrement devant Ryô, et ça, c'était inconcevable, même s’il avait les yeux bandés.  

- Euh...Ryô...  

- Quoi ?! Dépêches-toi ! On ne va pas y passer la nuit ! Moi aussi je veux me doucher!  

-Tu as raison, Ryô!, lui dit-elle toute enjouée. Alors à toi l'honneur! Je te laisse passer en premier, tu l'as plus mérité que moi!  

Ryô fut surpris par sa générosité soudaine. Il se mit à réfléchir sur ce que cela pouvait encore caché puis comprit mais feint tout de même l’ignorance.  

-Allons Kaori, que tu passes avant ou après ne changera rien au fait que tu devras y passer. Alors vas-y ! En plus je suis déjà aveuglé par ce foulard, donc je suis prêt à attendre.  

Kaori se mit à rougir. Elle ne se voyait pas se déshabiller et se laver sous son nez. Son côté pervers allait obligatoirement ressortir au moment où elle ôterait ses vêtements.  

- Ryô....Tu me promets que tu ne feras rien pendant que je me déshabille et que je prends ma douche ?  

- Comme si je pouvais être intéressé par un travelo ! Arrêtes de délirer, dépêches-toi ! Je ne veux pas moisir ici !  

- Ryô ! Je suis très sérieuse ! C'est le moment où je dois avoir le plus confiance en toi... Est-ce que tu crois pouvoir être calme et sérieux pendant ce laps de temps ? Je te le demande comme une faveur.  

Ryô ne répondit rien. Il devait reconnaître que lui promettre une telle chose lui paraissait difficile déjà pour lui-même. Elle allait être là, nue, à quelques centimètres de lui, se mouvant sous l'eau et le savon, sans qu'il ne puisse faire un geste en sa direction. Il savait que cela impliquait un terrible effort de sa part mais d'une voix étranglée il lui dit tout de même :  

- Je te le promets Kaori.  

Kaori le regarda un moment, cherchant l'instant où son sérieux allait flancher une nouvelle fois. Mais lorsqu'elle s'aperçut que Ryô restait calme, assis sur le rebord de la baignoire, elle lui dit :  

- Bon j'y vais alors! Mais je te préviens, je ne veux pas voir un geste, ni entendre un mot!  

-Les fourmis commencent à me monter aux jambes Kaori !  

Elle soupira et commença à déboutonner son pantalon qui glissa jusqu'à ses chevilles.  

Dès le premier bruit venant de sa partenaire, Ryô eut son ouïe en ébullition. Bientôt des images vinrent se coller aux bruitages dans sa tête. Il pouvait l'entendre retirer son pantalon, déboutonner son gilet lentement. Il s'imaginait la scène et se mit à déglutir à nouveau. Il s'imaginait voir Kaori devant lui, s'offrant à lui, s'effeuillant au fur et à mesure sous ses yeux avec cette pointe de désir qui lui indiquait qu'elle était prête à tout pour lui plaire.  

Kaori ne quittait pas des yeux le bel étalon. Si elle s'était imaginée un seul instant devoir se déshabiller ainsi devant son partenaire, elle ne l'aurait jamais cru possible. Et pourtant, elle le regardait intensément tandis qu'elle enlevait un à un les boutons de son gilet rose pâle et qu'elle le faisait glisser ensuite le long de ses épaules. Elle regarda son visage, cherchant à déceler la moindre réaction lui disant qu'il voulait la toucher, qu'il la désirait. Elle s'était mise finalement face à lui, comme si elle voulait réaliser un rêve qu'elle ne voulait s'avouer mais qui pourtant la pourchasser sans cesse depuis quelques temps : celui d'être aimé de lui. Si seulement il pouvait faire cette incartade pour lui prouver qu'elle pouvait être une de ces femmes qui attisent son désir....  

C'était une scène irréelle qui se jouait sous leurs yeux. Chacun avait terriblement désiré cet instant mais en même temps aucun des deux ne voulait y croire et s’y laisser prendre. Chacun avait envie de toucher et être touché par l'autre mais tout deux savaient que cette idée était prohibée.  

Kaori fit glisser comme convenu son gilet le long de son bras et le déposa au niveau des menottes. Le contact du gilet sur sa main donna à Ryô une sueur froide. Elle l'avait ôté ! Elle était devant lui, presque nue et il ne pouvait rien voir. Il sentit monter en lui une grande frustration.  

Voyant que son partenaire faisait toujours bonne figure devant elle, elle passa ses mains derrière son dos et dégrafa son soutien-gorge. Puis, tout comme le gilet , le fit passer le long de son bras pour le déposer dans les mains de Ryô qui commençait à avoir maintenant très chaud. Sa timidité oblige , elle garda cependant son bras libre devant sa poitrine afin de la cacher au cas où.... Ryô, lui, devait faire face à un sacré self-contrôle pour ne pas craquer et se jeter sur elle, mais aussi pour ne pas montrer une expression pouvant montrer son désir d'elle et donc le trahir.  

Le silence qui régnait dans la salle de bain était pesant. Chacun des deux avait des idées très suggestives en tête mais n'osait vouloir continuer à y penser, car il était évident que leur collaboration en serait entachée.  

Ryô tenait le gilet et le soutien-gorge de Kaori dans ses mains fermement. Il tenta de deviner quel soutien-gorge elle portait en le tâtant. Kaori le regarda faire et eut un petit sourire. Elle ne put s'empêcher de lui en faire la remarque.  

- Chercherais-tu à savoir quel soutif je portais, monsieur le pervers mokkori ?  

Ryô posa instinctivement les vêtements sur ses genoux comme s'il voulait prouver qu'il n'avait rien fait mais les vêtements restèrent accrochés au niveau des menottes.  

Il se mit à tousser subitement puis dit avec sérieux :  

- Je vérifiais juste si tu l'avais bien plié et remis à l'endroit.  

Kaori comprit que cet argument n'était pas très probant. Comme si un soutien-gorge pouvait être retourné et mis à l'envers comme son gilet !  

- Tu n'essayais pas plutôt de t'informer sur le genre de soutif que cela pouvait être ?  

- Je ne vois pas de quoi tu parles...., lui dit le nettoyeur d'un air détaché.  

- Je ne sais pas moi...Peut-être cherchais-tu un certain soutien-gorge ayant un petit Ryô sur le côté gauche et une petite Kaori qui le poursuit sur le côté droit ?  

Des gouttes de sueur apparurent sur le front de Ryô. Elle voulait le torturer et elle y arrivait. Il manquait plus que cet élément pour enrichir son puzzle du désir et il avait fallu qu'elle le lui rappelle.  

Il décida de feindre l'innocence. Il ne devait surtout pas continuer dans cette voix où sinon il ne donnerait pas cher de sa peau s’il craquait.  

- Aaah....Tu pensais à celui que je t'ai offert pour Noël !....J'y pensais déjà plus ! Il est comment déjà ?  

Kaori fit une moue boudeuse mais décida de ne pas lâcher l'affaire.  

- Pourtant si tu veux tout savoir, c'est bien celui-là que je portais !! Dommage que tu ne t'en souviennes pas....Alzeimer te guettes mon ami ! Tu me l'as offert il n'y a même pas un mois !  

Ryô avait très très chaud à présent. Elle voulait vraiment le piéger. Mais en même temps lutter devenait de plus en plus difficile et sa volonté s'amenuisait doucement à chaque tentative de Kaori pour le faire plonger. Aussi il décida de lui laisser gagner un peu de terrain, le temps de se remettre les idées en place. Donc comme tout bon pervers qui se respectait, un détail le chiffonnait et il le lui en fit part :  

- C'est bizarre mais il ne me semblait pas que cet ensemble comportait un bout de dentelle ?  

Kaori se mit à sourire béatement. Il s'en souvenait finalement !  

- Et bien tu vois que tu t'en rappelles ! En attendant tu t'es trahi, tu essayais bien de savoir ce que je portais ! De toute façon, je t'ai dit que je ne le mettrais jamais ...alors n'espères pas !  

Ryô lui sourit gentiment et lui dit :  

- Kaori-chérie, aucune lingerie ne peut tromper mon instinct ! Je peux en reconnaître chaque morceau, jusqu'à sa finition, son parfum, sa couleur ! Rien n'échappe à l'Etalon de Shinjuku ! Si tu en veux la preuve, tu portais ton soutif violet parme avec une petite dentelle sur le dessus du bonnet et comportant un petit cœur rose au centre !  

Kaori le dévisagea, bluffée par son expertise.  

- Je ne sais pas si je dois être en colère ou épatée là !  

Ryô prit une stature fière et lui déclara :  

- Tu veux encore jouer aux devinettes avec moi ? Je présume que ta culotte est celle qui va avec cette ensemble, la petite parme en coton avec la dentelle sur le devant et le petit cœur au milieu ! Et je peux même te dire que la nouvelle petite culotte que tu vas mettre doit certainement être la culotte rose pale qui a un petit cœur violet parme au milieu, histoire de faire un raccord avec ce soutien-gorge ! En général, tu ne négliges pas la concordance des couleurs donc c'est cette culotte qui va le mieux avec ce haut !  

Une libellule vint s'écraser sur la tête de Kaori qui ne se doutait pas d'être aussi surveillée et être aussi prévisible. Il la connaissait vraiment par cœur.  

Malgré tout, elle était satisfaite de voir qu'il la regardait quand même, même s'il le niait constamment. Devant cette connaissance aveugle qu'il avait d'elle, elle retira finalement sa culotte. Ryô s’en douta et serra un peu plus ses vêtements dans ses mains, rageant intérieurement de ne pas pouvoir voir ne serait ce qu’un tout petit morceau de peau de sa partenaire. Kaori le fixa un instant, rouge pivoine d’être nue devant lui, puis fonça dans la baignoire pour ne pas attiser certaines tentations.  

Ryô commençait à avoir de grosses bouffées de chaleur rien qu'en entendant le bruit du pommeau de douche faire subitement jaillir l'eau chaude dans la baignoire.  

A cet instant, il sut qu'elle était complètement nue devant lui et cette perspective le mettait dans un état de frustration sans égal.  

Kaori passa l'eau sous sa tête et soupira d'aise. Ce petit soupir accentuait chez Ryô son envie de la regarder se doucher. Il n'en pouvait plus de s'imaginer des images d'elle dans des postures toutes plus sexy les unes que les autres. D'agacement et de frustration, il commença à taper du pied, espérant que sa torture allait bientôt se finir. Mais c'était sans compter sur Kaori qui, au fur et à mesure prenait confiance en lui et en elle et qui rallongeait le plaisir de la douche.  

Elle jetait de temps en temps de petits coups d’œil furtifs, alliant à la fois surprise et bonheur de voir qu'il restait aussi sage et concentré. Elle n'aurait jamais cru son partenaire capable de tant de sérénité alors qu'une femme prenait sa douche à côté de lui.  

C'est alors qu'une profonde tristesse envahit tout son être : à quoi pouvait-elle s'attendre ? Elle n'était pas une miss mokkori à ses yeux. Elle était juste sa partenaire, son petit frère, le travelo sans charme, donc il n'y avait aucune chance qu'il lui saute dessus ! A moins qu'il soit vraiment sérieux au point d'accepter de tenir sa promesse....  

Le doute envahit l'esprit de Kaori. Et à chaque interrogation portant sur Ryô, elle le scrutait, essayant d'y trouver sa réponse mais en vain. Pourquoi était-il aussi impassible devant elle ? Elle avait accepté de se mettre nue devant lui, ce n'était pas rien ! Elle avait du faire un effort considérable pour lutter contre sa timidité et pour voir quoi ? Une indifférence totale ?!!  

Mais pourquoi se plaignait-elle en même temps ? Elle lui avait fait promettre de se tenir à carreau ! Alors....elle devrait être contente que pour une fois il lui obéissait ! Et pourtant elle ne pensait qu’à une chose : qu'il lui saute dessus !  

Kaori pensait et repensait sous la douche. L'eau chaude lui faisait un bien fou. Elle y serait restée des heures si elle n'avait pas son bras menotté tendu vers Ryô qui lui maintenait ses affaires au sec.  

Ryô, pendant ce temps, était sur le point de craquer. Chaque seconde était pour lui des minutes de tortures, de souffrances. Il en était arrivé au point de s'imaginer toutes les façons qu'il trouvait de lui faire l'amour sous la douche.  

Il se faisait différents films en commençant par une mise en situation maladroite ou humoristique, voir sincère, où il pouvait attirer sa curiosité. Puis vint le moment de vérité où tous les deux acceptaient de se dire la vérité sur leurs sentiments, et enfin yeux dans les yeux, ils se contemplaient amoureusement jusqu'à ne plus pouvoir tenir et sauter sur l'autre pour lui prouver que son cœur ne vit que pour l'autre. Il la plaquait une première fois sur le mur qui jouxte le baignoire, il la souleva une deuxième fois pour qu’elle soit à sa hauteur, il la couchait carrément dans la baignoire une troisième fois..... Bref, il initiait une nouvelle histoire et une nouvelle position à chaque fois et avec encore plus d'envie et de désir que la fois précédente.  

Ce fut le bruit de l'eau coupée par Kaori qui le fit sortir de ses fantasmes. Kaori attrapa sa serviette de bain et l'enroula autour de son corps et lui dit :  

- Si tu savais comme ça fait du bien !!  

Ryô se mit à déglutir de plus belle et lui dit d'une voix étranglée par la force de ses pensées coquines :  

- Je ne peux que me l'imaginer !  

Kaori s'essora les cheveux et voulut passer une jambe par dessus la baignoire pour rejoindre Ryô quand celui-ci le devina et se leva pour l'aider dans son geste afin qu'elle ne tombe pas. Il leva sa main menottée pour qu'elle s'en saisisse et qu'elle prenne appui dessus.  

La nettoyeuse se mit à sourire devant la gentillesse et le prévenance rare de son partenaire et lui dit :  

- Merci Ryô de tenir ta promesse.... Tu es un amour !  

Ryô sursauta en entendant sa dernière phrase. Il était peut-être aveugle mais pas sourd et il avait bien entendu qu'elle avait dit qu'il était un amour !  

Voilà qu'elle se mettait à le complimenter avec douceur. Décidément sa torture ne prendrait donc jamais fin ! Il tourna sept fois sa langue dans sa bouche pour ne pas lui dire une phrase du genre :  

- Tu vas voir à quel point je peux être un amour !  

Et ensuite il l’aurait prise dans ses bras et l'aurait embrassée follement.  

Kaori vit que sa remarque avait troublé son partenaire qu'elle trouvait bien trop silencieux depuis quelque temps et tenta de rectifier ses propos afin qu'il ne se croit pas être un super mec.  

- Enfin, c'est façon de parler ! Je veux dire que ton attitude a été exemplaire et je t'en remercie.  

Ryô se retint de ne pas montrer sur son visage ses pensées. Il fallait qu'il fasse une nouvelle fois diversion. Il lui rétorqua :  

- Ne te rattrapes pas dans tes mots, je le sais. Toutes les femmes qui ont connu les joies d’être dans mes bras et dans mon lit m’ont dit que j’étais un amour, un modèle d’homme parfait ! Toi, c’est différent dans le sens où il n’y aura jamais rien entre nous. Je peux comprendre que le simple fait de t’être mise devant moi toute nue te fasse un tel effet et que tu veuilles me remercier de ce geste en m’appelant ainsi. C’est comme si tu avais franchi le pas avec un homme, sauf….que tu ne le franchiras jamais !  

Kaori fronça les sourcils devant l’arrogance de Ryô. Comment pouvait-il se vanter de la sorte et la rabaisser autant en même temps ?!  

Elle tenta alors de passer par dessus la baignoire pour en sortir et lui montrer le genre d’homme qu’il allait devenir dans quelques minutes après avoir reçu une correction digne d’un cent tonnes, mais son pied glissa dans la baignoire. Emportée par sa fougue dévastatrice et vengeresse, elle en perdit l’équilibre.  

Ryô attendait sagement sa divine punition. Il savait qu’elle allait lui faire passer un sale quart d’heure, mais cela devenait vital pour lui de passer de cette situation fantasmatique à une situation de dispute. Il en oublierait ainsi ses penchants engagés pour sa partenaire et passerait à autre chose.  

Aussi il sentit la main de Kaori lui serrer la sienne pour descendre de la baignoire et le punir dignement mais un bruit bizarre arriva à ses oreilles, suivi d’un soupir de surprise de sa partenaire qui lui signifiait qu’elle venait encore de jouer les maladroites.  

Alors d’instinct, il mit ses bras en avant pour la rattraper.  

Kaori se vit partir en avant. Elle put s’apercevoir que Ryô tentait de la rattraper avec ses bras. Elle tendit donc les siens pour s’agripper à lui, mais elle emporta au passage son foulard, qui se détacha du visage du nettoyeur.  

Ryô, dans un mouvement de panique, tenta de tenir Kaori dans ses bras par ce qu’il pouvait, et se saisit donc du seul objet à proximité : sa serviette de bain ! Celle-ci glissa alors malencontreusement du corps nu de Kaori et vint finir sa course, pendue dans la main de Ryô qui pouvait à présent se rendre compte avec délice et angoisse que sa partenaire était entièrement nue dans ses bras.  

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