Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 11 :: L'homme qui saura tout de toi.

Pubblicato: 14-12-08 - Ultimo aggiornamento: 14-12-08

Commenti: Bonsoir HFC! A peine rentrée du boulot que me voilà déjà en train de vous envoyer ma nouvelle maje! Je constate que mon premier chocolat du calendrier de l'avent vous a plu alors on continue sur la lancée avec le deuxième chocolat pour le second dimanche de décembre. Vous avez été ravi de les voir enfin à la douche, au point même de réveiller la plus feignasse de mes lectrices qui m'a presque engueulé car j'avais fait un chap trop court! Sirine, il est plus long cette fois, donc plus bon!^^ Merci à Zoe, Yuna, RK, Indie, Saoria, Sirine, Anne, Tennad, Didinebis, kaori62, Clo, Dydine, Bulma, Sgue1 et Bindy5 pour vos reviews. Cela me fait plaisir de recevoir vos encouragements. Vous êtes adorables! Autre chose: Je voulais dédier mon chap à deux personnes: La première est Yuna, car elle a enfin pris le temps de me lire et de me donner son avis. Ce chap est un cadeau en échange de "rire sous l'effet de la première fois " que j'ai eu en exclu!^^... La seconde personne à qui je dédie ce chap est ma petite puce Indie. Je voulais te dire juste une chose: écoute "toi + moi" de Grégoire. Cette chanson reflète bien notre état d'âme d'auteur. Nos fics ne paient pas de mine, comme cette chanson, mais elles ont le privilège de faire sourire certaines personnes et d'en inciter d'autres à rentrer dans notre ronde! Et c'est tout ce qui compte. On ne peut plaire à tous, mais sache qu'il y a quand même 99% de tes lecteurs qui attendent avec impatience ta prochaine maje alors ne nous déçoit pas, ou sinon je vais encore devoir te harceler par mail! ^^ Tu en doute: regarde le nombre de reviews laissées par rapport aux nombres de chap postés! Pour le harcèlement, tu peux pas en douter, tu sais très bien que Toto et moi on est coriace!...Sur ce, gros poutoux enneigés et bonne lecture. A dimanche prochain!

 


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Ryô, dans un mouvement de panique, tenta de tenir Kaori dans ses bras par ce qu’il pouvait, et se saisit donc du seul objet à proximité : sa serviette de bain ! Celle-ci glissa alors malencontreusement du corps nu de Kaori et vint finir sa course, pendue dans la main de Ryô qui pouvait à présent se rendre compte avec délice et angoisse que sa partenaire était entièrement nue dans ses bras.  

 

Les pupilles de Ryô tremblaient à la vue magnifique de ce spectacle, du moins de ce qu’il pouvait en voir. Kaori était contre lui un bras autour de son cou tandis que l’autre, menotté, pendait le long de son corps avec ses habits. Elle avait sa tête nichée dans son cou et n’osait bouger. En fait elle était pétrifiée rien qu’à l’idée de croiser le regard de son partenaire ou juste par le fait de bouger quoique ce soit qui pouvait permettre à Ryô d’en voir davantage.  

 

Aucun des deux n’osaient dire ou faire quoique ce soit. Le nettoyeur pouvait agréablement sentir la poitrine de Kaori contre lui, ainsi que son cœur battant la chamade. Il ne savait pas pourquoi, mais de savoir que son cœur battait aussi vite, ça lui faisait plaisir car c’était à cause de lui. Ça le rendait tout chose qu’elle éprouve quelque chose à être collée ainsi contre son corps.  

 

Ryô restait immobile, tiraillé entre l’envie de la contempler toujours un peu plus et celle de rester, comme à son habitude, son partenaire indifférent et froid devant sa beauté, pour masquer ses sentiments. Pourtant c’était plus fort que lui, l’appel était bien trop grand. Il ne pouvait s’empêcher de baisser les yeux afin de voir le dos de sa partenaire, le creux de ses reins et enfin, ses fesses si fermes et rebondies qu’il se damnerait pour les toucher.  

 

Des gouttes d’eau tombaient des cheveux mouillés de Kaori . Elles s’écrasaient sur ses épaules, puis empruntaient la route que dessinait sa colonne vertébrale pour finir dans le sillage de ses fesses. Ryô regardait ces fameuses gouttes avec envie. Il rêvait presque d’être l’une d’entre elles, de pouvoir visiter chaque courbe de son corps, d’en savourer la douceur de sa peau, d’en caresser les moindres petits détails avec minutie.  

 

Il lâcha alors inconsciemment la serviette de sa main, la fit tomber par terre, et d’un geste irraisonné, il posa sa main sur le dos de Kaori. Ce qu’il avait sous les yeux étaient bien au-delà de ses fantasmes et donc le mot résistance à ce stade de la tentation était un mot impensable.  

 

Kaori se crispa en sentant la main de Ryô sur elle et laissa tomber le foulard qui lui était resté dans les mains après sa glissade. Ses yeux s’écarquillèrent malgré le fait qu’elle ne bougea pas d’un cil, son visage collé dans son cou. Il venait de poser sa main sur elle, sur son corps nu ! Elle ne savait trop comment réagir : devait-elle le repousser, au risque de se montrer à lui entièrement dévêtue aussi devant, et lui donner une punition magistrale digne d’un tsunami ? Ou devait-elle rester encore un peu ainsi et voir ce qu’il comptait faire de sa main ou dire pour briser la glace entre eux deux ?  

 

Mais toutes ses interrogations ne servirent pas à grand chose car Ryô se chargea de répondre à sa place. Il posa alors son pouce au milieu du haut de son dos. Ses yeux pétillaient de bonheur. Il était comme transporté, rien qu’à l’idée qu’elle soit nue dans ses bras, qu’elle réponde involontairement à un de ses fantasmes. Il approcha alors sa tête de la sienne et respira le shampooing enivrant que dégageait sa chevelure mouillée.  

 

Kaori sentit sa volonté au début de le repousser s’amenuiser lorsqu’elle sentit le visage de son partenaire se frotter à ses cheveux, comme pour lui faire un tendre câlin.  

 

C’est alors que de façon non réfléchi, il ferma les yeux et se laissa emporter dans cette vague de bonheur. Il fit glisser tout doucement son pouce le long de sa colonne, suivant le chemin que les gouttes avaient emprunté plus tôt.  

Sa main tremblait tout en descendant. Etait-ce le simple fait d’être aussi impatient de la caresser ou tout simplement parce qu’il était moins adroit de la main gauche, sa main libre, pour satisfaire ses désirs les plus chers ? Mais toujours était-il qu’il n’arrivait pas à contrôler ce tremblement incessant. Pourquoi fallait-il qu’il soit menotté ? Tout aurait été encore mieux avec deux mains…Sa main droite était là, inerte, le long de leurs deux corps, alors qu’elle aurait pu la serrer encore plus près de lui et partir elle aussi à la recherche du désir de sa partenaire.  

Il pouvait toutefois enfin sentir la douceur de son grain de peau, apprécier ce bien-être unique d’être contre celle qu’il a toujours voulu aimé passionnément. Il ne l'avait pas dans ses bras mais l'avait contre lui. Elle le tenait fermement par le cou et le fait qu'elle soit pendue à son cou était déjà en soi merveilleux.  

 

Kaori se mit à frissonner lorsqu’elle sentit la main de Ryô parcourir son dos à la verticale. Elle était complètement désarmée. Elle oscillait entre le bonheur d’être enfin considérée par Ryô comme une femme potentiellement désirable et le fait d’être la femme la plus timide et la plus coincée du monde.  

 

La main de Ryô arriva bientôt au bout de son chemin ; elle était au siège de ses deux magnifiques dunes. Ryô hésita un instant à poser sa main sur ses fesses ou à bifurquer vers sa taille. Sa décision était d’autant plus difficile que Kaori ne manifestait aucune réaction. Aimait-elle ce qu’il osait faire ou était-elle tellement crispée de panique qu’elle en était incapable de réagir par la violence ? Dans un sens, son immobilisme l’arrangeait un peu car, en ne lui concédant aucune réaction, il pouvait savourer pleinement ce rêve éveillé. S’il venait à croiser un instant son regard, son magnifique songe s’évaporerait et la réalité serait encore plus dure à vivre. En même temps, s’il ne mettait pas un terme à cette tendre caresse, il ne donnait pas longtemps à Kaori pour devenir une femme conquise ! Il fallait qu’il soit raisonnable. Il n’avait pas tenu pratiquement sept ans pour flancher ainsi maintenant ! Mais son corps était tellement subjuguant. Il pouvait le regarder encore des heures s'il le fallait, sans lassitude.  

 

Il avait pu constater un petit détail qu’il ignorait mais dont il était le plus heureux des hommes à le savoir. Elle avait un tout petit grain de beauté sur la fesse droite. Petit détail que seul un homme pourrait savoir, et cet homme, c’était lui… Le seul, l’unique, le premier à en faire la découverte. Il se mit à sourire en fixant ce grain de beauté lui faisant de l’œil et, comme pour le faire cesser de se tenir malicieusement dans cet endroit si privé et dont seul lui pouvait prétendre y avoir accès, il posa finalement son doigt dessus pour le faire disparaître.  

 

Sa pudeur atteignant son paroxysme, Kaori devint aussi rouge qu’une écrevisse lorsqu’elle sentit la main de Ryô sur sa fesse. Elle sortit subitement sa tête du cou de son partenaire , tout en attrapant la main menottée de Ryô avec la sienne pour lui signifier qu’il arrête. C’est alors que leurs regards se croisèrent avec à la fois trouble, gêne et pourtant bonheur d’être contre l’autre.  

 

Ryô comprit que son dernier geste était sans doute celui de trop et ne savait comment se faire pardonner. Il avait conscience que peut-être Kaori n’accepterait pas un geste déplacé mais il en avait perdu l’idée au moment où il voulut toucher ce grain de beauté. Et dans la minute qui suivit, il en fit les frais. Il pouvait lire dans ses yeux détresse et bonheur à la fois.  

Il tenta alors d’apaiser ce malaise mais il ne savait pas trop quoi dire ou faire. C’est alors qu’il baissa la tête vers sa main menottée, cette main qui était tenue par celle de Kaori. Celle-ci baissa alors les yeux aussi, sans dire un mot, essayant de comprendre ce qu’il allait faire à présent.  

 

Lentement, Ryô détacha sa main de celle de Kaori en la faisant passer à côté de celle-ci tout en contournant son gilet et son soutien-gorge qui y étaient accrochés, puis la replaça correctement dans la sienne, en y faisant glisser chaque doigt entre ceux de Kaori.  

 

Kaori regarda sa main avec surprise et bonheur. Ses yeux brillaient d’une lueur emplie de larmes et d’incrédulité. Que faisait-il ? Pourquoi lui tenait-il la main ainsi ?  

 

Elle sentit les doigts de son partenaire lui serrait un peu plus sa main tandis qu’il réorienta son regard sur son visage pour y lire une quelconque réaction. Il la fixait intensément, la bouche légèrement entrouverte, à la fois apeuré par son rejet éventuel et plein de désir par ce contact si intime et révélateur entre eux deux. Lui-même ne savait où tout cela allait les mener mais il ne voulait pas rompre le charme de ce moment magique.  

 

Kaori avait toujours son autre bras autour de son cou et le regardait sans trop savoir quoi faire. Ryô voyait très bien que cette situation perturbait sa partenaire. Il était vrai que les occasions d’être si proche d’elle étaient plus que rares et que lui-même ne les créait jamais, par peur de craquer un jour.  

 

Mais cette fois-ci, il avait saisi la perche au vol et malgré sa force de caractère il avait peine à lutter contre ses désirs. Il décida de briser ce silence bien trop long à présent et de rétablir un réel contact avec sa partenaire. Il avait du mal à parler, l’émotion d’une telle situation l’envahissant. Et d’une voix à la fois timide et pourtant posée, il lui dit :  

 

- C’était donc ainsi que tu comptais me torturer ?  

 

Kaori recula un peu sa tête, surprise par les premiers mots sortant de sa bouche après plusieurs minutes de silence. Elle s’attendait à tout sauf à cette question. Une remontrance, une vanne, un changement de comportement, une déviation de sujet....tout mais pas cette question à laquelle elle ne savait que répondre.  

 

En fait, elle hésitait à lui répondre franchement, de peur de recevoir l’équivalent d’une massue sur la tête en entendant ce qu’il dirait en fonction de sa réponse. Mais quitte à jouer la nudité, autant se mettre à nue jusqu’au bout. Alors elle lui répondit franchement, mais néanmoins avec appréhension :  

 

- Non, ce n’était pas prévu au programme…. Mais pourquoi tu me poses cette question ? Tu vis cela comme une torture, que je sois nue devant toi, dans tes bras ?, finit-elle par demander d’une voix étouffée par la gêne et la peur d’être une nouvelle fois rabaisser.  

 

Elle savait qu’elle allait directement au bûcher avec ce genre de question. Elle y allait à pieds joints et toute seule, mais elle espérait au fond d’elle que cette angoisse serait fausse et qu’il lui dise autre chose que : « Oh oui ! Quelle torture ! Tu es le pire homme que j’ai serré dans mes bras ! ».  

 

Elle regarda alors Ryô droit dans les yeux avec cette appréhension, comme si sa survie en dépendait.  

 

Ryô put lire dans son regard cette crainte. Sa réponse était à double-tranchant. Elle était nue, elle lui avait fait confiance, elle lui avait laissé découvrir une partie d’elle, secrète du reste du monde ; il devait être prudent quand aux répercussions que pourrait avoir sa réponse.  

 

Il soupira puis finalement avec un léger sourire, il posa sa main libre sur sa taille. Kaori jeta un rapide coup d’œil le côté, pour s’assurer que ce qu’elle sentait était bien sa main.  

 

Il lui dit doucement :  

 

- Tu avais raison, Kaori chérie ! C’est la pire des tortures que j’ai vécu ! Jouer sur mon penchant pervers pour me frustrer…. Je dois avouer que tu es bien la pire des tortionnaires ! Tu me fais presque peur !  

 

Il prit alors un sourire carnassier et ajouta :  

 

- Je me demanderai presque comment tu aurais pu être au pieu avec un homme ! Je n’ose imaginer ce dont tu serais capable pour arriver à tes fins! Pauvre gars !  

 

Puis il baissa les yeux pour tenter d’en voir plus mais Kaori se vexa qu’il essaie d’en profiter et lui cria, très fâchée :  

 

- Je t’interdis de me mater ! Fermes les yeux , gros pervers !  

 

Ryô se mit à rire tout en tentant de garder les yeux fermés. C’était plus fort que lui mais la timidité de sa partenaire le faisait fondre.  

 

- Bah quoi ! J’ai rien dit de méchant ! J’ai pas dit que t’étais un travelo ! Et pourtant j’aurai pu le sortir sans problème mais cette fois-ci, tu.....  

 

- Qu’est-ce que t’insinues ? Que je n’ai pas d’atouts suffisamment féminins pour que cette nuit soit suffisamment douce et agréable aux yeux de mon futur amant? Pourquoi tu emploies le futur antérieur en disant « comment tu aurais pu être » d’abord ? L’homme avec qui j’aurai une relation, et j’en aurais une quoique tu en penses, sera le plus heureux des hommes et non un gars martyrisé, violenté ! Et puis d'abord, ce que je ferai avec lui ne te regarde en rien, vu que ce ne sera pas toi !  

 

- Ok, ok ! On se calme, t’as gagné ! Tu as raison, cet homme aura une chance merveilleuse d'avoir une femme comme toi rien que pour lui ! Maintenant arrêtes de gigoter comme ça, sinon je pourrais ouvrir mes yeux malencontreusement et ça risque de mal finir. Je pourrais voir quelque chose que tu ne souhaiterais pas me montrer.  

 

Kaori se calma subitement, tentant de déchiffrer ses mots, plus que par peur qu’il en voie davantage.  

 

- Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ?, lui dit-elle d’une voix émue tout en fixant ses yeux fermés.  

 

Ryô finit par ouvrir les yeux et la regarda avec surprise.  

 

- De quoi ? Que tu es une femme ? Bah oui, tes gros doudous contre mon torse ne peuvent pas mentir. Je ne peux pas le nier cette fois-ci. C'est ce que j'essayais de te dire avant que tu ne me coupes la parole et que tu t'énerves pour un rien !  

 

- Ryôôô ! Je ne parle pas de ça ! Et arrêtes de ne penser qu’à ça d’ailleurs !, lui dit-elle , le rose aux joues, tout en vérifiant une nouvelle fois que de là où il était, il ne voyait pas ses seins. Non, je veux parler de la chance que pourrait avoir l’homme avec qui j’accepterai de faire …. Enfin tu vois quoi !  

 

- Aah…ça ! Euh….  

 

- D’habitude, tu dis le contraire. Que je ne peux combler un homme, et notamment à cause de mon physique…, finit-elle par déclarer, le timbre tremblant de tristesse.  

 

Il regarda son visage. Elle était magnifique. Des gouttes continuaient de tomber de ses cheveux humides et ébouriffés. Elle n’était que candeur et fragilité telle une enfant, mais aussi femme par son charme et son envoûtement. Si elle savait l'effet qu'elle pouvait provoquer chez le sexe opposé !  

 

Les joues de Ryô se mirent à rosir en pensant à l’éventualité qu’elle le fasse avec un homme, surtout si c’était lui l’heureux élu. Il n’avait qu’une envie : l’embrasser et devenir le seul et unique homme qui découvrirait ses secrets jalousement gardés. Et il lui dit le plus sincèrement du monde :  

 

- Évidemment que je le pense, Kaori…… Tu….Tu es une femme exceptionnelle….  

 

Kaori loucha sur ses lèvres pour être sûr que ces paroles venaient bien de Ryô . Elle se mit à rougir plus intensément, n’ayant pas l’habitude d’avoir un tel compliment de la part de son partenaire. Elle avait beaucoup de mal à le croire.  

 

- Tu te fiches de moi ? Depuis quand tu te la joues gentil avec moi ?  

 

Ryô la dévisagea, l’air surpris. Mais il préféra en sourire car sa réaction était justifiée.  

 

- Ça ne te plait pas que je sois sincère ? Ok ! Alors je vais te dire autre chose…La pire des tortures qu’il puisse y avoir c’est que tu sois née pour faire chier la gente masculine qui ne demande qu’à mater, sans avoir derrière elle une massue de la taille d’un Airbus comme épée de Damoclès ! La pire des tortures, c’est ta bouffe, ton réveil matin, tes crises d’hystérie lorsque je suis en compagnie d’une femme et ta jalousie qui se traduit par une humeur massacrante le reste de la journée ! Tu veux que je continue ?  

 

Kaori cligna des yeux, ne s’attendant pas à ce qu’il passe du coq à l’âne aussi facilement. Puis elle sentit l’agacement monter en elle et elle lui cria :  

 

- Je savais que tu ne pouvais être sincère avec moi ! Tu n’es qu’un pauvre type, qui ne mérite même pas qu’on soit nue devant toi ! J’en ai assez de tes moqueries !  

 

Devant la rage de sa partenaire et ses yeux noirs, Ryô lâcha sa taille d’un geste vif, comme pour tenter d’atténuer l’ampleur de ses mots. Sa colère venait de lui exploser en plein visage. Kaori tentait tant bien que mal de reprendre son souffle, les nerfs la faisant avoir une respiration saccadée.  

 

- Tu vas fermer tes yeux de pervers stupide et je vais vite m’habiller afin de ne plus être collée à un homme aussi crétin que toi !  

 

Le beau brun ne chercha pas à la contredire. Il voyait bien que quoiqu'il dise, elle ne prendrait jamais ses paroles pour ce qu'elles doivent être. Il ferma les yeux aussi sec, les plissant à l’extrême comme par peur de représailles douloureuses.  

 

- Je te préviens que si tu tentes quoi que ce soit, t’es un homme mort !  

 

- Je ne bouge pas ! Promis !, lui dit-il tout suppliant. Je ne veux pas augmenter la fureur de mon monstre à la peau de soie !, lui dit-il avec un petit sourire.  

 

Kaori le dévisagea, ne sachant comme prendre cette appellation. Sa colère retomba légèrement, voyant qu’il cherchait plus à la taquiner qu’à être vraiment méchant avec elle.  

 

- Très bien. Attention, je me détache de toi !, lui dit-elle avec précaution, tout en gardant un oeil menaçant vers son partenaire.  

 

- Ooohhh, quel dommage ! Je me serais senti presque bien contre toi !, lui répondit-il avec une grande ironie.  

 

Pourtant Ryô, en disant cela, était vraiment sincère. Il regrettait déjà de ne plus la tenir par la taille, alors l’idée qu’elle se sépare de lui était inadmissible.  

 

Kaori retira son bras de son cou doucement, tout en épiant le moindre effet de sourcil indicateur du passage au mode pervers de son partenaire. Puis elle se décolla de lui, avec cependant une pointe de regret au fond du cœur, comme si cela était la dernière fois qu’elle vivait une telle expérience avec lui.  

 

Ryô sentit la poitrine de Kaori se séparer de la sienne. Il avait l'impression qu'on lui avait retiré une partie de lui et un frisson lui parcourra le torse, subitement exposé au froid de l'air ambiant. Les traits de son visage tombèrent, affecté malgré lui par la fin de ce rapprochement si intime entre eux deux. Sa tête penchait vers l'avant, vers un point du sol de la salle de bain. C'était comme si on lui avait appris une terrible nouvelle.  

 

Kaori attrapa sa nouvelle culotte rapidement et l'enfila. Elle se saisit de son soutien-gorge accroché à leurs poignets et essaya de le mettre mais elle n'y arriva pas. Elle regarda un instant son partenaire, qui restait immobile dans son coin, dans l'idée de lui demander son aide.  

 

- Ryô...  

 

- Quoi, j'ai pas ouvert les yeux !  

 

- Je sais ! C'est pas une remontrance que je voulais te faire...En fait, je n'arrive pas à attacher mon soutien-gorge et je m'étais dit que....  

 

- Et tu crois qu'en ayant les yeux fermés, je vais y arriver?  

 

- Pour l'étalon de Shinjuku, il est clair que cette épreuve ne peut ternir sa réputation !  

 

Ryô se mit à sourire. Et il se tourna vers elle. Elle lui montra son dos avec son soutien-gorge posée contre sa poitrine.  

 

- Amènes ta main derrière ton dos que je puisse utiliser tout de même mes deux mains, même si je n'ai pas mes yeux pour m'aider. Enlever un soutif d'une main c'est facile, mais en mettre un, j'en ai moins l'habitude, si tu vois ce que je veux dire....  

 

- Epargne-moi la liste de tes conquêtes, j'ai compris !  

 

Kaori passa sa main derrière son dos et Ryô agrafa le soutien-gorge.  

 

- Je te le mets à quel cran?  

 

Kaori fut surprise de sa question mais lui répondit:  

 

- Euh.... , au milieu.  

 

Ryô passa le crochet au deuxième cran puis hésita un instant et laissa tout de même glisser lentement son index une dernière fois le long de sa colonne vertébrale jusqu'à sa culotte, avant de lui dire :  

 

- Voilà mademoiselle ! A mon tour de me doucher !  

 

Kaori se mit à sourire en voyant que son partenaire ne pouvait s'empêcher d'avoir une petite attention de pervers vis-à-vis d'elle, bien qu'il n'ait pas affiché une seule fois sa face lubrique ou que son petit soldat n'ait montré signe de vitalité.  

 

Elle savait qu'elle pouvait être une femme désirable, rien que par le fait qu'il l'ai caressé à deux reprises sur le dos et cela lui suffisait pour être heureuse.  

 

Elle mit son gilet rapidement puis lui indiqua qu'il pouvait enfin ouvrir les yeux une fois son pantalon de pyjama enfilé. Ryô afficha un sourire ravi, rien qu'à l'idée que ce soit son tour. Il se baissa pour ramasser le foulard noir et lui dit avec sournoiserie :  

 

- A ton tour Kaori ! Tu ne crois pas que tu vas me mater tout nu !  

 

Kaori s'offusqua par ses propos et se mit à rougir. Mais dans son emportement elle lui dit :  

 

- Comme si toi, tu t'étais gêné !.... Et puis je te rappelle que je t'ai déjà vu plus d'une fois à poil !  

 

Un sourire séducteur se dessina sur le visage du nettoyeur.  

 

- Et tu crois que ça te donne le droit de me regarder centimètre par centimètre ? Finalement le pervers n'est pas forcément celui que l'on croit, petite coquine ! Mine de rien, tu fais ta mijaurée mais t'es vraiment une obsédée du mokkori ! Regarde-moi ça ! Elle serait prête à mordre pour avoir son morceau de beefsteak.  

 

Kaori vira au rouge carmin devant sa remarque. Elle lui prit le foulard d'un geste sec et lui cria :  

 

- Idiot ! Le jour où te voir à poil sera un plaisir, les poules auront des dents !  

 

 


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