Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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How to put images in a fanfiction?

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 24 :: Des vérités difficiles à dire ou à entendre...

Pubblicato: 13-04-09 - Ultimo aggiornamento: 21-04-09

Commenti: ça y est !! fini et bien présent ci-dessous!^^ Voici enfin la suite. Merci à ma béta pour sa super correction ultra-rapide! Je fais un petit clind'oeil à Kitty: on pense à toi. Comme promis ce chap est pour toi! Enfin je souhaite avec un jour d'avance un joyeux annif à Usakisa! Voici ton gâteau! Pour les autres, merci pour vos reviews et vos harcèlement.... Cris, j'espère qu'aucune phrase ne te gênera cette fois-ci!lol! Bisous et bonne lecture!

 


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Des étoiles apparurent dans les yeux de Ryô, tout émoustillé qu’elles soient là , devant lui.  

 

- Enfin vous voilà les filles !, s’écria-t-il ! Je commençais à m’impatienter !  

 

- Désolée Ryô mais on a pris une douche avant de revenir !, lui fit la rousse.  

 

- Vous avez intérêt à vite vous faire pardonner mes chéries !, leur répondit le nettoyeur d’un air enjôleur, tandis qu’il tenta de caresser une cuisse de sa main gauche.  

 

Kaori regarda successivement les filles et Ryô, comme si elle se sentait exclue de leur conversation. Elle attrapa la main de Ryô et lui déclara d'un air semi-convaincu :  

 

- Ne me dis pas que tu les connais personnellement, Ryô !?  

 

- Bien sûr que je les connais ! La rousse c’est Hoshi, la petite dernière du groupe ; la brune, c’est Junko et la dernière, les cheveux bleus, c’est Kimiko !, fit-il fièrement, tout heureux de les avoir rien que pour lui. Les filles, voici Kao…. Keiko !  

 

Ryô se mordit la langue. Il avait failli se trahir.  

 

- Enchantées Keiko !, firent les trois filles en choeur.  

 

- Bonjour…, répondit d’un ton neutre Kaori, alors qu’elle grinçait des dents contre le pouvoir séducteur de son partenaire sur ces strip-teaseuses.  

 

- C’est ta petite amie, Ryô ?, fit Hoshi innocemment.  

 

Kaori ne laissa pas échapper l’occasion de se faire remarquer et de montrer sa rivalité envers ces allumeuses. Elle sauta alors presque au cou de son partenaire en laissant échapper un « ouiiiii !! » libérateur, comme s’il sortait de ses entrailles. Ryô aurait bien voulu s’en passer et fit une grimace très gênée. Avoir une petite amie était loin d’être dans son tempérament et surtout lorsqu’il y avait ses trois chéries devant lui. Il se contenta de se gratter la tête avec un sourire niais. Il n’avait pas le choix.  

 

- Et bien tu as changé depuis notre dernière rencontre ! On se serait casé ?, fit Junko souriante et un brin taquin.  

 

- Euh … et bien ….  

 

- Oui ! On est fous amoureux l’un de l’autre !, renchérit Kaori qui n’avait pas l’intention de se faire prendre son bifteck par ces hyènes !  

 

Elle lui frotta alors ses cheveux de façon possessive, pour affirmer son ascendant sur lui. Et elle sourit ensuite aux trois demoiselles pour leur montrer leur bonheur à deux. Ryô ne savait plus où se mettre et ne répondit à cette affirmation que par des morceaux de mots et des soupirs.  

 

- Ah ! Vous avez réussi à lui mettre le grappin dessus ! Il est tellement versatile que ça a du être une véritable aventure de le calmer ! Vous avez été forte Keiko ! Chapeau !, fit Junko impressionnée.  

 

- Vous devez le faire souvent pour apaiser la bête !, fit alors Hoshi tout en désignant son mokkori.  

 

La nettoyeuse se mit à rougir et s’exclama tout en agitant ses mains devant elle :  

 

- Non, pensez-vous ! Une fois, et il est épuisé après !, se mit-elle à rire de façon gênée alors que Ryô faisait des yeux ronds.  

 

Ryô fut choqué. Elle avait parlé de ses performances sexuelles avec lui ! Elle était devenue dingue ! Il ne savait ce qui le perturbait le plus : que Kaori s’affiche aussi crûment avec lui ou qu’elle ait rabaissé sa masculinité en le discréditant sur ses aptitudes sexuelles.  

 

Pourtant, ce ne fut pas la réponse de Keiko qui interloquèrent le plus les filles mais ce qui tenait le poignet gauche de la belle blonde. Les menottes scintillaient sous les effets des strass et des boules à facettes du cabaret, ce qui amenèrent les trois strip-teaseuse à un drôle de cheminement de la pensée.  

 

- Vous êtes menottés !!, fit Junko, ébahie par la fougue de la belle blonde. Waouh !! Vous êtes tellement accros l’un à l’autre que vous ne pouvez plus vous détacher l’un de l’autre ! Deux fous de sexes comme vous, maintenant je comprends ! Vous étiez faits pour être ensemble !  

 

- Que veux-tu, ma belle, fit Ryô jouant les tombeurs, tout fier. Il faut bien qu’elle me fatigue en une seule fois ! Elle n’a pas dit que c’était facile non plus ! Et en plus il y aura toujours de l’énergie en moi pour un petit coup à la sauvette !  

 

Ryô se redressa fièrement pour montrer sa virilité doublée de son endurance en toute circonstance.  

 

- Mouais ! C’est clair que ce type est loin d’être rassasié !, fit Hoshi totalement convaincue.  

 

- Je t’admire Keiko ! Je peux te tutoyer au fait ?, demanda Kimiko, avec convivialité mais aussi très curieuse de connaître cette nouvelle poulette au bras de son étalon.  

 

Kaori lui sourit pour paraître polie mais sentait très mal la suite de cette entrevue. Elle savait que Ryô allait intervenir tôt ou tard, le mokkori en l’air devant leur petite queue de lapin pour prouver ses dires et qu'elle allait paraître comme la petite amie bien nunuche qui se fait piquer son homme sous son nez.  

 

- Oui…. Vous pouvez me tutoyer..., leur dit-elle pour ne pas paraître distante malgré la tension qui naissait en elle. Comment vous vous êtes rencontrés ?, leur demanda-t-elle ensuite, voulant tout savoir sur ses trois ennemies.  

 

Hoshi attrapa la joue de Ryô et la lui pinça gentiment tout en disant :  

 

- Comme tous les hommes, il était à une représentation et puis il s’est fait remarqué. Cet homme est loin de passer inaperçu !, fit-elle le visage complètement conquis par ce bel étalon.  

 

Kaori fit une grimace peu satisfaite par cette réponse. C'était qui ces filles si familières avec lui ?  

 

- Ensuite on a discuté… et il nous a sauvé…, finit Kimiko.  

 

Junko argumenta alors :  

 

- Nous travaillons à l’époque Kimiko et moi aux States. Notre patron était un peu proxénète et nous obligeait à faire certaines choses peu correctes en dehors de nos représentations. Heureusement que nous avons rencontré Ryô à cette époque. Il était avec son partenaire Mick. Ils nous ont sorti du pétrin en faisant plonger notre boss pour possession de drogue au sein de son établissement. C’était un coup de maître digne d’un pro, je dois dire. Depuis, Hoshi a rejoint notre duo et nous arpentons le globe toutes les trois pour des représentations spéciales, comme trois sœurs !  

 

- Et Ryô ne nous a jamais oublié !, continua Kimiko. Il a toujours répondu présent !  

 

Hoshi se pencha brusquement vers les filles, inquiète, et leur chuchota :  

 

- Les filles ! Taisez-vous ! Keiko ignore peut-être les activités de Ryô !  

 

- Ne vous inquiétez pas ! Je suis au courant..., fit la nettoyeuse n'aimant pas être prise pour une idiote. Ryô est un héros pour beaucoup de femmes….  

 

Kaori se laissa retomber sur son fauteuil, meurtrie par l’évidence du succès de Ryô auprès des femmes. Ryô, lui, se gratta encore et encore la tête, confus par cette reconnaissance. Il en rougissait presque.  

 

- C’est normal, les filles, que je vienne à chaque fois !, leur dit-il plus sérieusement. Je ne raterais pas vos popotins pour rien au monde ! Vous êtes mes tigresses du plaisir !  

 

Ryô les sonda une à une, pour leur faire voir qu’il était toujours aussi charmeur qu’à l’accoutumé, malgré son pot de colle à côté qui lui servait de fiancée de la soirée.  

 

- On peut s’asseoir ?!, fit Hoshi, qui n’attendit pas la réponse à sa question et prit une chaise pour se placer juste à côté du nettoyeur, ravie de le revoir et voulant encore discuter un peu...  

 

Kaori plissa ses yeux, voyant que l’ennemi tentait de grignoter du territoire. Junko attrapa elle aussi une chaise venant d’une table à côté et Kimiko resta embarrassée, ne trouvant pas de place. Ryô voulut se saisir de l’occasion pour pouvoir assouvir son envie de la tripoter.  

 

- Viens Kimiko ! Mes genoux sont très confortables !  

 

Kimiko lui sourit et lui répondit :  

 

- Ohhh mais je le sais Ryô-chou, et y’a pas que tes genoux d’ailleurs ! Ton torse l'est tout autant mon chéri !  

 

Kimiko fit alors un clin d’œil coquin tout en promenant lentement sa langue sur ses lèvres afin d'émoustiller l'appétit de son grand tombeur. L’imaginer avec des menottes avait aiguisé sa curiosité de femme séductrice. L'attitude de Kimiko eut l’effet d’une vague dévastatrice sur Kaori. Ces sous-entendus ne lui plaisait guère et elle sauta sur les genoux de Ryô en disant :  

 

- Tiens Kimiko prend ma place ! Après tout, je peux bien me mettre sur les genoux de mon homme ! Hé hé !  

 

Kaori lui fit un grand sourire tandis que Ryô resta paralysé par ce qu’il se jouait devant lui. Kaori sur ses genoux… c’était….. impossible à imaginer ! Elle s’était assise de côté, lui laissant libre vue sur son top sans bretelles et son décolleté affriolant. L’embarras prit place sur son visage, ne sachant où placer ses mains et son regard.  

 

Kimiko s’installa en la remerciant, toutefois déçue. Elle sentait bien la jalousie de Keiko et elle la comprenait. Ryô était un beau parti et devant des strip-teaseuses, toutes les filles avaient ce réflexe de défense envers leur conjoint. Malgré tout, elle avait le sentiment que Ryô lui cachait quelque chose. Elle voulait en avoir le cœur net et elle allait vite les faire parler tous les deux.  

 

- Amiyo !!! Apporte-nous du champagne, pour nos amis et nous !, cria-t-elle à une des serveuses du bar.  

 

La bouteille arriva rapidement et les verres se remplirent aussi vite.  

 

- Santé !!!, lança Kimiko d'un ton enjoué.  

 

Kaori hésita un instant à boire son verre. Elle avait déjà descendu deux cocktails. Ryô vit son inquiétude sur son visage et ne savait pas trop comment parer à cette trinquée. Il les connaissait. Cette bouteille n'augurait rien de bon. Kimiko attendait quelque chose. Kaori regarda les filles et se laissa aller à boire le liquide pétillant, l’air combatif.  

 

Le nettoyeur se sentit emprisonné par le poids de Kaori sur lui. Il ne pouvait pas draguer à son aise et cela l’énerva. Il ne devait pas perdre la face devant ses trois bombes préférées. Il devait prévoir sa prochaine rencontre avec elle, et cette fois-ci en célibataire. Mais Kaori avait plus d’une corde à son arc et elle ne lâchait pas le morceau face aux trois déesses de l’extase et ça lui plaisait aussi. Elle tenait tête à ses trois femmes charmantes en entrant dans leur domaine de prédilection : la séduction, l’alcool et le sexe. Un comble venant de la pure Kaori qui d’ordinaire se cachait les yeux et se bouchait les oreilles pour ne rien savoir sur tout cela. Il avait une petite amie très directe et très sexy. Il voulut s’en amuser un peu pour voir jusqu’à quel point elle jouerait son rôle de petite amie. A vrai dire, il attendait cela depuis le début de la soirée. Cela l’intriguait. Kaori et lui ensemble. Qu’est-ce que cela pourrait donner ?  

 

Il se régalait de la sentir contre lui. Son parfum lui chatouillait les narines et il se sentait bien. Finalement le poids de Kaori sur lui était le cadet de ses soucis. Il aimait l’avoir contre lui tout simplement.  

 

- Et vous alors, vous vous êtes rencontrés comment ?, demanda Hoshi un peu plus à l’aise maintenant que tout le monde s'était présenté.  

 

Kaori et Ryô se regardèrent, gênés. Ils n’avaient pas prévu ce genre de question. Ce fut Kaori qui lança le sujet.  

 

- Comme vous ! Il a trouvé mon popotin à son goût et voilà !, leur dit-elle en montrant ses fesses assises sur lui, en les bombant un maximum histoire de passer pour une vraie miss mokkori.  

 

- Quoi!!!, fit Ryô à nouveau surpris, comme si c'était faux... enfin presque.  

 

- Oui! Tu l'as encore dit tout à l'heure !, argumenta Keiko pour se donner bonne conscience sur cet argument de poids.  

 

Ryô la regarda d’un air incrédule puis se mit à sourire. C'était vrai, il l'avait dit à la serveuse. Un popotin à tomber raide dingue… Il baissa les yeux vers ce popotin. Il aurait donné n’importe quoi pour… Et si c’était l’occasion ? L’occasion de faire des choses qu’il n’aurait jamais fait d’ordinaire ? L’occasion de ne pas se prendre la massue pour avoir effleurer ses courbes parfaites ? La jupe de Kaori lui donnait un fessier divin, c’était clair, et le seul réflexe qui vint à lui, fut de lui donner une autre petite claque dessus.  

 

- Bon, j'avoue...., j’adore tes fesses ma chérie !, lui dit-il l'air contrit par l'évidence, mais le regard vif, grisé par le plaisir de l’avoir fait.  

 

Il la fixa alors de son regard de braise comme s'il lui avouait une vérité jamais révélée auparavant. Kaori le regarda bêtement, ne réalisant pas qu’il disait ces choses-là à elle.  

 

Voyant son attitude interdite, il amplifia son argumentation. Il fallait qu'elle le croit, qu’elle comprenne que cette fois-ci c’était sérieux même si c’était au milieu d’une énorme mascarade.  

 

Il lui déposa un baiser sur la joue qui la fit se liquéfier sur place. Elle se mit à rougir sous le regard attendri des trois demoiselles qui l’enviaient. Elle ne savait plus quoi dire devant cet élan de tendresse affirmé de la part de son partenaire. Il jouait le jeu lui aussi ou était-il vraiment sincère ? Elle ne savait plus quoi penser mais elle était toutefois heureuse. Elle était contre lui et il venait de lui dire des mots doux. Cela lui suffisait. Fallait-il continuer dans ce sens ou changer de sujet ?… Après tout, pourquoi ne pas lui dire ses quatre vérités sous couvert d’une autre identité ?  

 

Elle se ressaisit alors, prenant une grande inspiration, et le regarda à nouveau dans les yeux. Elle posa son bras autour du cou et lui murmura avec un petit sourire taquin, non dénué de gêne :  

 

- Moi aussi j’adore tes fesses mon chéri !  

 

Ryô eut un frisson en sentant son souffle chaud lui murmurer cette attention toute particulière. Il se mit à sourire. Kaori pouvait être si séductrice quand elle s'en donnait les moyens. Elle avait tellement de pouvoir sur son pauvre petit cœur. Il s’imaginait déjà les mains de sa belle lui masser les fesses avec envie. En plus le terme « mon chéri » lui avait procuré une vague de chaleur au fond de son cœur, comme s’il avait attendu depuis des lustres ce mot, comme si cette simple appellation venant de la bouche de sa partenaire était la seule qui lui convienne vraiment.  

 

Ce jeu devenait très intéressant. Elle s’immergeait totalement dans son rôle de Keiko. Il en était plus que ravi. Il posa alors sa main gauche sur sa taille, ce qui grisa Kaori dans son choix de continuer son petit jeu.  

 

- Vous avez l’air de plus que bien vous entendre tous les deux !, fit Junko totalement envieuse du couple sous ses yeux.  

 

Cette phrase les interrompit dans leur bulle de confidences. Les deux nettoyeurs ne savaient pas quoi répondre. Ils auraient dû sourire mais tout deux étaient gênés comme s’ils venaient d’être pris en flagrant délit d’intimité.  

 

- C’est parce qu’on se connaît depuis longtemps que ça donne cette impression ! Ha ha !, répondit Ryô tout confus.  

 

- Ah oui ? Depuis combien temps ?, demanda alors Hoshi jouant encore plus la curieuse.  

 

Ryô se mordit la langue en se rendant compte de la bourde qu’il venait de dire. Il fallait qu’il fasse gaffe à ne pas se confondre et faire tomber sa couverture.  

 

- Ohhh ! Je ne sais plus ! A force, on compte plus ! On subit !  

 

Kaori tourna sa tête, outrée par ses propos . Elle lui donna un coup de coude qui lui fit remonter ses boyaux. Il se plia en deux tandis qu’elle lui siffla :  

 

- Dis que ça t’agace d’être avec moi ! Désolée si tu subis ! Si je ne fais pas l’affaire ! Maintenant je risque de ne plus faire l'affaire du tout, si tu vois ce que je veux dire !  

 

Kaori fixa son entre-jambe d'un air fâché, puis détourna sa tête de lui en signe de désintérêt. Elle soupira de tristesse pour lui prouver que ces vannes n'iraient pas bien loin avec Keiko. Elle aurait pu l'étrangler, lui renverser son verre sur la tête ou un autre truc du genre mais elle voulut faire la femme voulant se faire désirer. Alors elle bouda, lui montrant qu'elle n'était pas du genre à se laisser manger par son homme.  

 

Ryô la regarda complètement abasourdi. Elle jouait avec ses désirs sexuels maintenant ! C'était de l'inédit ! D'ordinaire, il lui aurait été facile de dire un truc du genre : « pas grave vu que mon mokkori ne ressent rien pour toi! », mais là, il était son fiancé et cette phrase n'aurait pas été crédible devant les filles. Alors il opta pour la contre-attaque au lieu de la fuite habituelle. Après tout, ce soir, tout était différent. Il l’attrapa à nouveau par la taille, la rapprochant un peu plus de lui et lui dit derrière sa tête afin de ne pas croiser son regard cette fois-ci :  

 

- Voyons ! Que vas-tu croire ! C'est avec toi que je suis le plus heureux. Je ne peux plus me passer de toi, Sugar…  

 

La colère de Kaori retomba aussi sec. Elle se précipita sur son verre de champagne d’un coup, pour faire descendre la fièvre qui montait en elle. Il la serrait contre lui. Il l’avait appelé Sugar ! Pas Keiko, ni Kaori, mais Sugar ! Son nom spécialement prononcé pour des moments privilégiés. Il lui avait dit qu’il ne pouvait se passer d’elle, qu'il était heureux avec elle. Elle n’osa pas se retourner et voir s’il y avait de la sincérité ou pas dans son regard. Si elle se retournait, elle savait qu’il casserait tout par une boutade sur son mokkori ou un truc du genre. Elle voulait y croire jusqu’au bout. Il avait dit Sugar ! C’était à son attention, pas à Keiko.  

 

Ryô se cachait derrière la tête de Kaori. Il n’en revenait pas de ce qu’il avait dit. Pourquoi avait-il dit Sugar ? Il voulait jouer avec elle mais il se brûlait les ailes en même temps. Il était très mal à l'aise mais en même temps avait l'impression d'être libéré d'un poids. Il lui avait dit ce qu'il n'avait jamais osé lui dire. Il posa son menton sur son épaule et respira son gilet.  

 

Kaori n’osait faire le moindre mouvement, ne voulant casser ce moment de tendresse. Pourtant elle voulait y répondre, car c'était une des ces rares fois où elle pouvait largement croire que ce qu'il disait, était vrai. Elle posa alors la main sur la sienne et glissa ses doigts dans les siens.  

 

Ryô sentit ses doigts contre les siens. Elle voulait lui tenir la main, geste qu'il ne s'autorisait jamais à faire d'ordinaire. Il lui donnait le bras mais pas la main. Il resserra alors ses doigts, comme si son cœur ne voulait plus écouter sa raison. Il lui serra ses doigts avec force, pour lui marquer qu'il ne la lâcherait jamais. Kaori se mit à rougir. Il était si doux. Il répondait à ses désirs cachés depuis si longtemps. C'était merveilleux. Elle rêvait éveillée. Elle ne savait plus où elle était. Etait-ce l’alcool ou tout ce cinéma de fiancés qui lui faisait voir des étoiles partout ? Elle était si heureuse !  

 

- Et bien, Ryô, ça fait vraiment bizarre de te voir avec une femme, aussi amoureux. Ta partenaire est au courant ? Tu ne me disais pas qu'elle était affreusement jalouse ?!, demanda Kimiko toujours aussi intriguée par ce couple si spécial.  

 

Kaori se figea soudainement. Jalouse ? Elle ? Il avait parlé d'elle à ces filles ? Pourquoi ? A quelle occasion ? Ryô se planqua un peu plus derrière le dos de Kaori. Cette conversation avec les filles ne lui disait finalement rien de bon. Kimiko cherchait bien quelque chose pour oser parler de sa partenaire devant sa prétendue petite amie. Kaori allait tout faire pour savoir ce qu'il avait dit sur elle et ça allait être sa fête.  

 

- Sa partenaire ? Elle est partie !, fit Kaori d'un air conquérant. C'était une pauvre fille qui ne faisait que subir les pitreries de son partenaire, espérant un geste gentil de sa part. Il était évident que cela ne pouvait durer éternellement ! Elle se voilait la face.  

 

Ryô eut la gorge nouée. Etait-elle sérieuse en disant cela sur elle ? En parlant de son comportement vis-à-vis d'elle ? Cela ne lui plut pas du tout car il la respectait plus que quiconque même s'il devait reconnaître qu'il lui menait la vie dure.  

 

- Qu'est-ce que tu racontes ! Kaori a toujours été heureuse avec moi !, lui fit-il pas du tout satisfait de ses propos.  

 

- Kaoriii !! Oui ! C'est ça ! C'est Kaori, son prénom !, coupa Junko en hochant la tête.  

 

- Bah au moins elle n'a plus à ramasser tes caleçons éparpillés un peu partout dans la chambre !, lui dit-elle agacée, sentant son humeur changer en pensant à ce qu’elle endurait chaque jour.  

 

- Mes caleçons ?!, fit Ryô qui ne comprenait pas pourquoi elle parlait de ses caleçons.  

 

- Ses caleçons ! Baahhh !, firent en cœur les trois demoiselles, écœurées par le manque de sex appeal de Ryô, comme si le dieu était devenu monstre.  

 

- Oui ses caleçons !, confirma Keiko catégorique, tout en tapant du poing sur la table. Mais vous savez quoi !? Ce n'est pas ça le pire les filles !  

 

- Ah bon ?!, continuèrent les strip-teaseuses, à l’entière écoute de la belle blonde.  

 

- Il reste la journée dans le salon en train d'attendre que le temps passe en reluquant les voisines de l'immeuble d'en face, se grattant l'entrejambe, comme un gros pervers !  

 

- C’est pas vrai !, s’exclamèrent Junko, Kimiko et Hoshi dans un même souffle, complètement ahuries par cette révélation cassant l’image du beau gosse qu’était Ryô  

 

- Ah c'est sûr que c'est loin du mec classe qui vous a sauvé la vie !, conclut Keiko, satisfaite de sa tirade.  

 

Kaori se délectait de ce moment. Elle dénigrait son partenaire devant ses chéries et cela sans se forcer.  

 

- Remarque, ça ne m'étonne pas !, fit Junko. Je l'ai vu une fois se décrotter le nez et jeter sa boulette sur un type à côté de lui !  

 

- Beurkkkk !, firent les filles et Kaori en chœur.  

 

- Quoi ! C'est pas vrai !, s’offusqua le nettoyeur qui voyait le terrible complot contre lui prendre forme sous ses yeux.  

 

- Ryô ! Tu es vraiment dégoûtant !, fit Hoshi d’un geste de repoussement.  

 

- Comment se fait-il que tu restes avec lui alors Keiko ?, fit Kimiko qui continuait à mener son enquête.  

 

Kaori ne se laissa pas perturber pour autant. Elle se sentait légère. Elle avait l’impression que les mots venaient d’eux-mêmes, que la répartie était facile et sa pudeur envolée. Elle voulait se lâcher et cette nouvelle identité était parfaite.  

Ryô, lui, ne la reconnaissait pas. Il n’y avait qu’une seule raison à ce changement de comportement ; c’était l’alcool qui lui était monté à la tête. Il fallait qu’il la calme avant qu’elle ne gaffe devant les filles. Mais comment ? Kaori en état d’ébriété, c’était vouloir calmer un buffle dans un village ! C’était suicidaire ! Les massues pouvaient tout casser à tout moment !  

 

- Et bien, j'ai fait une promesse à Kaori avant son départ !, fit Kaori d’un air sombre, en complète harmonie avec son rôle de Keiko. La pauvre ! Elle m'a fait pitié. Elle semblait si triste de le quitter. Elle avait le cœur sur la main cette petite. Elle m'a fait promettre de le rendre heureux et de toujours rester auprès de lui car Ryô est finalement un garçon qui a besoin de se sentir guidé sur le droit chemin....  

 

Les filles le regardèrent compatissantes. Ryô n’en pouvait plus de ses mensonges, surtout qu’elle le faisait passer pour la pire ordure aux yeux de sa partenaire donc d’elle. Et cela s’était au-dessus de ses capacités de contrôle.  

 

- Keiko, arrête de dire n’importe quoi ! L’alcool te fait dire des inepties !, lui dit-il moins heureux de ce jeu qu’au début.  

 

- Je ne dis pas des inepties !, cria Kaori qui se leva d’un bond de ses genoux. Kaori n’est qu’une pauvre idiote qui espère une chose qu’elle n’aura jamais et tu sais parfaitement ce que c’est !  

 

Kaori dévisagea Ryô, le fixant au plus profond de son âme. Ses sourcils froncés montraient qu’elle était loin de la plaisanterie et qu’elle venait de dire une vérité lourde à supporter. Ryô ne décrocha pas son regard du sien, comprenant de quoi il était question. Elle voulait son amour. Elle l’avait mais il ne pouvait lui donner directement, matériellement.  

 

- Tu as fini ?, lui dit-il le plus sévèrement possible, afin de lui montrer que le sujet était clos et que c’était pas le moment.  

 

- Non ! Je ne fais que commencer !, dit fièrement Kaori alors qu’elle sentait son équilibre la quitter à cause des effets néfastes de l’alcool.  

 

- J’ai dit : « Ça suffit ! », insista le nettoyeur.  

 

- Ne me dis pas ce que j’ai à faire !, lui vociféra Kaori mécontente de son aptitude à vouloir la rabaisser encore et encore.  

 

Ryô se leva d’un geste sec, ne trouvant plus du tout ce jeu marrant et, tout en la fixant intensément dans les yeux, il lui ordonna :  

 

- Sur mes genoux, Kaori, de suite !, tout en montrant ses cuisses de son index.  

 

Les filles qui n’avaient pas bronché depuis plusieurs minutes, observant cette querelle d’amoureux avec enthousiasme, se figèrent instantanément devant cet ordre et elles dirent en chœur :  

 

- Kaoriiii ??!! Tu as dit Kaoriiii ?!! 

 


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