Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How to put images in a fanfiction?

 

It’s simple. Just send the images to me and tell me where the images should be in the text. I’ll take care of the rest. Please log in to send me these images and use the ema ...

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 15 :: Confidences sur l'oreiller - Les cicatrices du passé

Pubblicato: 30-01-09 - Ultimo aggiornamento: 01-02-09

Commenti: Bonjour à tous! Tout d'abord, je tiens à vous signaler pour ceux qui ne le savent pas, que j'ai écrit le chap trois de la RRS de Tokra! N'hésitez pas à aller dans la section littéraire et jeter un coup d'oeil à sa RRS, ça vaut le détour! Pour ceux qui veulent rire un peu, vous serez servis!^^....Ensuite je tenais à vous remercier encore une fois: 17 reviews pour le chap précédent, c'est énorme! Je suis ravie de voir que ma fic suscite autant d'interêt au point de voir à chaque fois un nouveau lecteur se ralliait à ma fic. Merci. Vive les lecteurs fantômes! lol! Je vous envoie donc ce chapitre annonçant la suite de cette première nuit à deux. J'ai pu constater que cette histoire de cicatrices vous intrigue... et bien j'espère que ça va vous plaire! Ryô se dévoile! Je vous embrasse et vous dis bonne lecture! Au fait je vais laisser maintenant un message sur le forum de HFC, allez toujours voir si le coeur vous en dit!^^

 


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- D’accord, t’as gagné ! Je te dis si tu me dis !  

 

Une lueur de satisfaction apparut dans les yeux de Kaori. Elle se tourna à nouveau vers lui et lui déclara sans en démordre :  

 

- Je te connais, Ryô ! Je vais te montrer ma cicatrice et toi tu vas esquiver l'origine de la tienne par un tour de passe-passe ! Non. Je ne céderai pas ! Vas-y, je t'écoute d'abord.  

 

Il la regarda sérieusement. Il désirait tout savoir sur sa cicatrice mais pas tout lui dire sur la sienne. Elle le connaissait bien, elle connaissait bien son attitude pour ce qui est de son passé et de son silence dessus. Elle ne voulait pas lâcher le morceau et tenait absolument à savoir pour sa cicatrice. Il devait trouver une parade et soudain eut un déclic : lui mentir semblait être une bonne solution. Il prit un air grave et lui déclara dans un seul souffle :  

 

- J'ai failli me faire bouffer quand j’étais dans la jungle par un énorme jaguar qui m'a blessé au torse avant que je ne le tue ! Voilà !  

 

Kaori louchait sur le visage de Ryô de façon peu convaincue.  

 

- Je veux la vérité Ryô ! Pas un gros bobard ! Je ne suis pas née de la dernière pluie ! Un jaguar !  

 

- Mais c'est pas un bobard ! Les jaguars existent vraiment dans la jungle équatoriale ! Pourquoi je te mentirai ! Regarde dans les encyclopédies !  

 

Ryô soupira, l'air navré. Kaori ne lui prêtait pas la moindre once de vérité dans ses paroles et elle avait raison.  

 

- Je ne suis peut être pas une experte de la jungle mais cette cicatrice ressemble plus à une marque faite par un objet tranchant que par des dents aiguisés d’une grosse bête !!  

 

- Mais ça a des griffes ces gros matous, Kaori chérie !Je t'assure !  

 

- Ne te moques pas de moi, Ryô ! C'est si dur que ça que de me confier un de tes secrets ? Je ne suis donc pas suffisamment digne de confiance pour être ta confidente ?  

 

- C'est pas ça , tu sais bien mais.....  

 

- Ce que tu as fait avant ne change en rien à ce que tu es maintenant. Tu es différent. La confiance ultime dont tu m'as fait l'éloge à l'entraînement comprend aussi l'échange de confidences, non ? Alors tu n'as aucune honte ou peur à avoir vis-à-vis de moi !  

 

Ryô la regarda intensément. Elle avait encore raison. Mais se confier ne faisait pas partie de ses prérogatives d'ordinaire. Mais il s'y soumit toutefois, n'ayant plus le choix. Kaori se vexerait vraiment s'il continuait à lui mentir. Et c'est d'une voix mal assurée qu'il commença son récit.  

 

- Ne m'en veut pas Kaori, mais je n'ai pas eu une éducation me permettant de confier mes sentiments et mes douleurs.  

 

Kaori voulut lui assurer qu'il pouvait tout faire avec elle mais il posa son index sur sa bouche afin qu'elle se taise et qu'elle l'écoute.  

 

- Quand j'étais dans la jungle, je n'avais pas d'amis. Les hommes étaient tous plus âgés que moi d'une part et tout le monde se méfiait de tout le monde d'autre part. Hormis Kaibara, ma confiance était nulle. Les forces gouvernementales en place nous mettaient une pression énorme pour que l'on capitule et n'hésitaient pas en corrompre certains pour nous infiltrer de l'intérieur. Voilà pourquoi nous étions tous plus des compagnons d'armes, des compagnons de galère, que des amis.... Je devais avoir peut-être quinze, voir seize ou dix-sept ans quand cette blessure m'est arrivée...  

 

Ryô fit une pause dans son récit afin de remettre ses souvenirs en place, puis il reprit :  

 

- Il y avait cependant un guérillero que j'appréciais. Il m'a été sympathique car il n'était pas plus âgé que moi et fut recueilli par notre troupe tout comme moi quelques années avant. Il était le seul rescapé d'un village que les troupes ennemies avaient décimé au nom de la patrie soit-disant. Mon père avait décidé de l'enrôler dans notre milice car il disait que les hommes manquaient toujours au combat. Il ne voyait pas que c'était encore un enfant; pour lui, c'était des pieds et des mains prêts à tirer sur l'ennemi, c'était tout.  

 

Ryô fixait un point dans le vide se rappelant avec amertume cette époque difficile et si dure à raconter. Kaori vit bien que ces efforts à lui révéler une partie de lui encore jamais dévoilée était une vraie torture. Elle lui caressa le bras pour l'encourager à continuer.  

 

-Kaibara m'exhorta à lui apprendre les gestes de bases pour le combat quand lui ne pouvait le faire. Nous passions ainsi beaucoup de temps ensemble. On s'entraînait à mains nues ou avec un bâton, nous chassions avec une fronde ou un couteau.... Certains disaient que nous jouions bien ensemble; ce devait être vrai, encore fallait-il connaître le sens du mot « jouer ».....  

 

Ryô laissa échapper un petit rire ironique. Puis il continua :  

 

- Une fois, nous avions eu l'ordre de ramener à manger pour mon père. Nous étions donc partis en chasse dans l'intention de ramener du gibier. Malheureusement pour nous, nous nous sommes retrouvés pris dans un guet-apens où la riposte fut impossible. Les troupes ennemies firent rapidement de nous leurs prisonniers. Kaibara s'aperçut rapidement de notre absence trop prolongée et s'activa à partir à notre recherche avec d'autres vaillants guérilleros. Pendant ce temps, un des chefs des forces gouvernementales prit alors la décision de nous faire parler pour que l'on révèle la position de notre camp. Ils décidèrent de.....  

 

Ryô s'attrapa les cheveux, cherchant ses mots au fond de sa mémoire. Kaori regardait ses lèvres, attendant la suite qu'elle se doutait, des plus pénibles. Jusqu'à présent, elle imaginait difficilement ce qu'il avait vécu car elle n'avait pas connu la guerre et Ryô ne lui en avait jamais parlé. Mais ce soir-là, elle se rendit compte que l'enfance et l'adolescence de Ryô était loin d'être une sinécure. Elle avait l'impression de souffrir avec lui à chaque mot qu'il prononçait, comme si les images de cette époque tragique lui apparaissaient sous les yeux et qu'elle ne pouvait tourner la tête pour éviter de voir ces atrocités. Elle se mit à compatir, s'imaginant les douleurs que Ryô avait du endurer en silence pendant toutes ces années de guerre.  

 

Le nettoyeur chercha un brin de réconfort dans les yeux de Kaori et ne put y lire que de la pitié. Il détestait cela. La pitié était pour les faibles et il ne l'était pas. On ne lui avait pas appris à le devenir. Il voulait tout de la part de sa partenaire mais pas de la compassion. Malgré tout, il savait que sa vie ne pouvait qu'être pitié et compassion pour une personne comme Kaori, si pure et si fragile, ayant vécu dans un monde loin de tout conflit. Comment lui en vouloir ? Elle n'aspirait qu'à la paix et au bonheur des autres. Il chercha alors la force de continuer au fond de son cœur, comme si c'était le seul moyen de venir à bout de cette thérapie.  

 

-...Ils décidèrent donc de s'en prendre à mon compagnon d'infortune. C'était le plus jeune donc le plus facilement influençable et faible devant la torture...  

 

Kaori écarquilla les yeux devant l'image insoutenable que lui signifiait le mot « torture ». Elle s'imaginait tout et en même temps se doutait bien que les pires tortures ne pourraient lui être suggérées par son esprit, étaient à mille lieux de tout cela. Mais Ryô continua, sans y prêter plus d'attention, car il savait que s'il s'arrêtait devant les vives émotions de Kaori, il ne pourrait achever son récit.  

 

- Le chef des ennemis commença à le frapper, histoire de le mettre en condition. Je me souviendrai toujours de ce sale type. Il tenait une petite machette, extrêmement coupante, qu'il agitait comme un vulgaire roseau. Il adorait faire du zèle avec cette satanée machette, comme s'il détenait le pouvoir suprême avec cet instrument de mort. J'étais à deux mètres de mon camarade, les mains et les pieds liés sur une chaise. J'assistais bien malgré moi à son passage à tabac, impuissant tandis que le petit pleurait toutes les larmes de son corps. Il passa un bon quart d'heure à lui faire subir tous les vices les plus sadiques afin qu'il parle....jusqu'à ce qu'il craque.  

 

Les pupilles de Kaori gigotaient dans leurs orbites comme si elle assistait à une scène des plus traumatisantes. Les yeux de son partenaire parlaient pour lui. Des larmes vinrent humidifier ses pupilles qui ne pouvaient en imaginer davantage. Elle voulait fermer les yeux pour ne pas voir cette scène atroce se dessiner dans son esprit mais son cœur voulait connaître le fin mot de l'histoire; aussi continua-t-elle à regarder son partenaire avec intérêt.  

 

- Il révéla la position du camp. Ses mots avaient du mal à s'enchaîner dans sa bouche tant le sang et la douleur l'imprégnait sur tout le corps. Ils allaient l'achever lorsqu'une attaque mit fin à l'interrogatoire. Mon père avait retrouvé notre trace et était passé à la contre-attaque. Ce fut l'élément perturbateur me permettant d'agir. Je trouva un moyen pour desserrer mes liens et mettre hors d'état de nuire le soldat qui me tenait en joue, pris dans la confusion de l'attaque surprise de mon père. Le chef ennemi voulut achever mon frère d'arme avant que Kaibara ne fasse irruption mais je me suis interposé entre son bourreau et lui. Le bout de sa machette alla trancher mon torse, éclaboussant ainsi son visage de mon sang. Il se trouva aveuglé un instant, instant de trop pour lui qui lui fut fatal. Je pris un plaisir énorme à lui briser le cou. Mon père arriva sur ces entre faits et nous rentrâmes au camp, blessés mais heureux d'être vivants. La blessure mit du temps à cicatriser mais l’essentiel était que nous étions debout alors que les autres étaient morts.  

 

Kaori n'arrivait pas à prononcer le moindre mot, malgré le fait que le récit de Ryô soit terminé. Ses mots si durs et son regard si froid lui glacèrent le corps. Il était redevenu l'homme sauvage d'avant rien qu'en évoquant la vie de guérillero qui le berçait depuis son enfance.  

 

Elle était non pas choquée mais abasourdie par l'ampleur de la violence quotidienne que Ryô partageait avec ses compagnons d'armes au quotidien. Il ne s'agissait pas de savoir qui avait raison ou tort dans leur guerre mais bien de penser à leur souffrance de vivre dans un climat aussi hostile. Il fallait avoir une force de caractère énorme pour supporter toute cette haine et cette aura de mort ambiante durant des années entières. Ryô avait survécu, mais à quel prix ? Kaori comprenait à présent son silence sur cette période de sa vie. Quel plaisir pouvait-on trouver à se remémorer cette tranche de vie si pénible ? Comment ne pas ressortir indemne de cette guérilla sans fin et sans but que celui de survivre ? Comment ne pas devenir fou devant tant de sang et de tristesse ? Comment ne pas avoir une âme noire et antipathique après tant d'épreuves si terribles ?  

 

Les larmes de Kaori coulaient contre son gré. C'était plus fort qu'elle. Elle était triste pour lui. Vivre une vie comme celle-ci ne peut être permise si vraiment un Dieu existait. C'était inconcevable. Il ne méritait pas cela. Quel intérêt a-t-on de vivre si ce n'est que pour ne connaître que haine, trahison et violence ? Elle commença alors à comprendre davantage le comportement de Ryô pour te ce qui concerne les choses futiles telles que l'alcool et les femmes. Un moyen d'oublier la dure réalité. Pourquoi vivre alors que la vie peut nous détruire lentement ? Tant de pêchés pouvant le mener vers un autre enfer….  

 

Ryô la regarda à la fois gêné de lui faire de la peine et gêné de lui avoir raconté ce qu'il jugeait comme de la culpabilité : la torture de ce compagnon d'arme. Lui qui a toujours été là pour elle n'avait rien pu faire pour lui. Il ne voulait pas la choquer par son histoire mais comment ne pas l’être lorsqu’il s’agit de dire une telle vérité ?  

 

La nettoyeuse déglutit et lui dit dans un soupir :  

 

- Et il s'appelait comment ton ami ?  

 

Ryô baissa les yeux, déçu.  

 

- Je ne lui ai jamais demandé. Nous ne nous appelions jamais par nos prénoms. C'était des surnoms comme « petit » , « gamin »,ou encore « le mioche ». Les prénoms étaient signe d'affection et donc de faiblesse pour un potentiel traître. Pourtant, c'était sans doute mon premier véritable ami... Depuis je ne m'autorise plus a en avoir.  

 

- C'était...? Pourquoi emploies-tu le passé ?  

 

- Il est mort une semaine après, explosé par une mine anti-personnelle. Mon intervention n'avait finalement pas servi à grand chose, si ce n'est à prolonger de quelques jours sa souffrance de vivre encore et toujours. Sa mort aura été un salut pour lui.  

 

Kaori fut surprise de la dureté du ton employé par Ryô. Comment pouvait-on souhaiter la mort de quelqu'un alors que c'était son ami ? Il aurait préféré le laisser se faire tuer plutôt que de lui laisser un répit d'une semaine. Elle avait face à elle un Ryô qu'elle ne connaissait finalement pas. Un homme solitaire, un homme meurtri dans son âme et dans sa chair, un homme blasé par la vie. Etait-ce cela la guerre ? Elle ne voulait le croire.  

 

- Et toi ?, s'hasarda-t-elle à lui demander. Pourquoi n'as-tu rien tenté pour mettre fin à tes jours si ce n'est pas la joie d'être en vie, si la mort est un salut ?  

 

Ryô la regarda d'un air dubitatif face à sa question. Leur conversation était pour le moins bizarre et il est vrai qu'il avait pensé se donner la mort à maintes reprises mais il ne le fit jamais. Pourquoi ? Il se posait souvent la question et la seule réponse qu'il trouva au final fut celle qu'il lui donna :  

 

- Sans doute parce que j'arrivais à me convaincre que la vie serait plus agréable un jour prochain.  

 

Kaori se mit à sourire et se redressa fièrement. Elle lui tapa sur le crâne et lui dit de façon enjouée, histoire de dédramatiser la situation :  

 

- Intelligente pensée que tu as eu !… Ta vie est bien plus belle maintenant puisque je suis là pour te faire à manger, nettoyer ton linge, faire le ménage, les courses, préparer le bain de monsieur et j'en passe des meilleures !, finit-elle par dire en énumérant de ses doigts toutes ses taches quotidiennes.  

 

Ryô lui sourit tendrement et lui répondit :  

 

- Si agréable que je me prend des massues tous les jours depuis !  

 

Kaori lui rétorqua d'un air renfrogné :  

 

- Si tu prends des massues sur la tête , c'est que tu l'as cherché ! Mais.....  

 

Elle se colla à nouveau dans ses bras et caressa sa cicatrice avec douceur. Puis continua sa phrase :  

 

-.... je te promets cependant de tout faire pour que tu sois toutefois heureux de vivre. Tu verras que tu auras encore tout plein d'amis grâce à moi !  

 

Ryô se mit à rougir de nouveau devant l'attitude câline de sa partenaire. Elle avait déjà tant fait pour lui redonner le goût de vivre. Il lui répondit malgré tout :  

 

- Si ma vie n'avait pas été ce qu'elle est aujourd'hui, on ne se serait sans doute jamais rencontré. Alors je suis quand même heureux de ma vie….. Et puis, si on m’a mis sur Terre, c’est bien pour combler toutes les miss mokkori du monde, non ?  

 

Kaori lui donna une tape sur sa cicatrice de mécontentement puis se mit à rougir finalement elle aussi devant ce compliment déguisé dit juste avant. Il était heureux de l'avoir rencontré. Elle releva sa tête pour sortir de son cou et lui déposa un petit baiser au coin de la lèvre et lui dit doucement :  

 

- Merci Ryô pour tout ... Bonne nuit.  

 

Ryô ne s’attendait pas à cette tendre attention, surtout aussi près de ses lèvres. Il hésita à tourner légèrement la tête pour poser sa bouche sur la sienne mais ne fit rien.  

 

-Bonne nuit, Kaori…, lui dit-il enfin, ne souhaitant ne plus penser à rien qu’à part d’être auprès d’elle.  

 

Il s'apprêtait à fermer les yeux, le cœur chaud, mais un détail le fit revenir sur sa décision.  

 

- Minute Kaori ! Tu n'aurais pas oublié quelque chose ?  

 

Kaori sortit de son demi-sommeil et lui répondit :  

 

- Ma couverture ?..... non ça ira. Tu as raison , tu es une vraie bouillotte !  

 

Ryô sentit son visage devenir plus chaud, attisé par la gêne.  

 

- Kaori... Il ne s'agit pas de la couverture mais plutôt de ce qu'elle cache !  

 

Kaori le regarda, tentant de lire dans ses yeux, une réponse. Une goutte apparut sur sa tempe en comprenant de quoi il voulait parler.  

 

- Sale pervers !!! Voilà à quoi pense monsieur dès qu'on est gentille avec lui !  

 

- Je parle de ta cicatrice, idiote ! Si tu crois qu'il y a quelque chose d'autre à voir là-dessous, tu te goures !  

 

- Oh!...Ça !....  

 

- Montre-la-moi !!! On a fait un pacte !  

 

Résignée, elle poussa la couverture à ses pieds et posa ses mains sur l'élastique de son pantalon. Ryô ouvrit bien grand ses yeux lorsqu'il vit les mains de sa partenaire se diriger vers une partie bien intime de son corps. Il eut encore plus chaud qu'avant. Elle n'aurait quand même pas le cran de lui montrer ce qu'il y a sous sa culotte ? Tous les films possibles et inimaginables défilèrent dans sa tête.  

 

- Ne me dis pas que ta cicatrice se trouve au niveau de ta culotte !!, lui dit-il à moitié paniqué.  

 

Kaori vit que Ryô paraissait troublé par cette cicatrice et sa position. Elle en rajouta une couche, aimant le mener en bateau.  

 

- Si si ! Pourquoi ? Ça te fait peur ?  

 

Elle joua avec l'élastique de son pantalon de pyjama en le faisant monter et descendre alternativement sur sa hanche. Ryô put entrevoir sa petite culotte. Il en déglutit de plus belle. Il ne pouvait croire qu'elle allait le faire. Certes ils s'étaient rapprochés ostensiblement mais de là à se mettre entièrement à nu devant lui, c'était trop pour son petit cœur. C’était quoi cette cicatrice et surtout à un tel endroit ?!  

 

Kaori glissa son pouce de sa main droite sous l'élastique de sa culotte. Elle mit alors à nue le haut de son aine et lui déclara :  

 

- Tadaaaa !  

 

Le nettoyeur cligna des yeux plusieurs fois tout en scrutant dans la semi-obscurité le coin de peau découvert. Il put y voir effectivement une toute petite cicatrice d'environ un centimètre et demi, fine et propre.  

 

-Ta cicatrice…. c’est celle de ton appendicite !!  

 

Ryô clignait toujours des yeux, incrédule devant la grande révélation de la soirée. Il tenta de toucher la minuscule balafre mais Kaori remonta son pantalon. Ryô prit très mal sa petite blague.  

 

-Tu te fous de moi ! Je la connais cette cicatrice !  

 

-Tu ne l’as jamais vu… je t’ai révélé un secret ! Alors arrête de râler.  

 

-Mais j’ai de quoi ! Je te confie une partie de moi et toi , en échange, tu me montres un truc que je sais déjà ! Tu as trahi ma confiance ! Tu m’as dit : « une cicatrice dont j’ignorais l’existence », or celle-ci je la connais !  

 

-Ne sois pas aussi exigent ! J’ai pas fait la guerre moi ! Je ne suis pas balafrée de partout ! Comment veux-tu que je te rivalise à ce niveau ! …Et puis… La seule autre que j’ai , tu ne peux pas la voir…  

 

-Et pourquoi ça ?  

 

-Parce qu’elle est cachée tout simplement !  

 

-Arrête de te jouer de moi ! C’est fini ! Je ne te dirai plus rien sur moi ! Finito ! Rien , que chi, nada !  

 

Kaori soupira et se mit à ouvrir grand la bouche. Un « aahhhh » résonnait du fond de sa gorge tandis que Ryô se demandait ce qui lui prenait. Voyant qu’il ne percutait toujours pas elle lui montra du doigt l’intérieur de sa bouche. Ryô approcha son visage, scrutant minutieusement sa gorge.  

 

-Qu’est-ce qu’il y a ? T’as une carie ? Je t’avais dit qu’en plus des kilos, les sucreries pouvaient te donner des caries, mais tu ne m’écoutes jamais ! Maintenant t’as plus aucune chance de te trouver un petit mari avec de telles chicos !  

 

Kaori referma sa bouche ,une goutte sur sa tempe, puis se mit à crier :  

 

-Idiot !!! Je me suis faite enlevée les amygdales à quatorze ans ! Mon frangin ne m’a pas lâché la semelle pendant un mois au moins, suite à ça !  

 

Ryô resta bouche bée, puis se remit à râler de plus belle.  

 

- Comment as-tu pu occulter un détail qui a toute son importance !! C'est inadmissible !, lui dit-il presque outré.  

 

- Pardon ? Je ne vois pas en quoi c'est grave que je ne te l'ai jamais dit ?  

 

- Mais ça a son importance si tu es blessée ! Si tu dois te faire opérer, que je puisse dire qu'on te l'a déjà coupé !!  

 

Une libellule passa dans la chambre. Kaori ne croyait pas ce qu'elle entendait.  

 

-Dis plutôt que ça t'agace que tu ne saches pas encore tout de moi ! Mais j'ai encore plein de secrets mon cher partenaire ! Et ne crois pas que je vais tout te dire ce soir ! Il faudra être très sage pour que je parle !!  

 

-De toute façon, tes secrets ne valent en rien les miens ! Je préfère les garder et toi tu gardes les tiens ! D’autant plus que le coup de tes amygdales, je ne peux le vérifier sans une loupe ou un certificat médical ! Donc je ne me ferai plus avoir !  

 

-Tu n’es jamais content ! Tu devrais être heureux d’avoir une oreille attentive à tes petits problèmes mais non, monsieur, préfère quantifier la valeur de ses secrets par rapport aux miens ! Sur ce , bonne nuit !  

 

Elle se réinstalla confortablement dans les bras de son partenaire tandis que celui-ci continuait à assimiler ses paroles. Il est vrai que sa réaction était un peu exagéré mais il n’aimait pas être trompé et encore moins par celle en qui il avait le plus confiance. Il la regarda puis sa colère retomba car elle était toutefois dans ses bras. Finalement, Kaori aussi avait eu une vie avant lui; sans doute moins dangereuse mais tout aussi intrigante ! Les amygdales ! Que pouvait-elle encore lui cachait comme surprises ?  

 

Ils s'endormirent ainsi, se laissant aller chacun à leur suppositions sur les nombreux secrets encore cachés de l'autre et ne demandant qu'à être découverts.  

 

 


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