Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 28 :: Entre envie et déception.

Pubblicato: 23-05-09 - Ultimo aggiornamento: 23-05-09

Commenti: Bonjour HFC! Ahhhhh! Ce qu'il y a de bien quand on arrive vers la fin Mai, c'est qu'on peut se faire chavirer nos papilles. Un petit fruit craquant et juteux, à la chair ferme acidulée mais néanmoins sucrée illumine nos étalages. Ce fruit petit et rouge passion qui nous régale, c'est la cerise! Oui la cerise, ce petit bonheur qui illumine nos yeux et qui nous parcourent le corps... ahhh la cerise! toto je te dédicace donc ce chap, ta cerise... Tu l'as bien mérité avec tout ce travail. Quand aux autres je vous dirais bien de fermer les yeux pour savourer, mais vous ne pourriez pas lire! lol Donc tout ce que je peux dire c'est que moi, je me suis imaginée un instant être Kaori! Un conseil, relisez le chap d'avant pour encore mieux apprécier!^^ Bon appétit!

 


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"Un conseil ! Fonces ! Il t'aime ! Il nous l'a dit et crois-moi, cet amour, on n'ait pas arrivé à lui faire enlever de la tête."  

 

Kaori s’approcha alors de lui afin de combler la distance qu’il venait de mettre volontairement entre eux. Ryô sentit sa belle se mouvoir contre lui et il n’osait jeter un œil. Elle allait faire quoi encore ?  

 

Kaori posa ses mains sur son torse, regardant un instant les menottes, instigatrices de ces deux jours incroyables. Elle leva son visage vers celui de son partenaire et, d’une pression sur le torse, prit appui et posa ses lèvres sur celles de celui qui ne l’avait pas quitté d’une semelle depuis deux jours.  

 

Ryô ouvrit subitement les yeux. Kaori, elle, les avait gardé fermés, ne voulant voir sa réaction qui allait être terrible. Il fallait juste savourer. Juste sentir le temps d’un instant cette effervescence au contact de ces lèvres, si difficiles à effleurer en temps ordinaire et si uniques.  

 

Elle l’avait fait. Leur premier baiser au nouvel an avait été à la fois effrayant, hésitant mais tellement bon. Celui-ci était plus doux, plus intime, plus contrôlé. Kaori ne pouvait s’empêcher de trembler légèrement. Elle venait à peine de lui déposer le baiser qu’elle savait que cela avait fait réagir Ryô qui avait tressailli. Il devait la regarder avec des yeux effarés par ce geste si inattendu. Pourtant il ne se décollait pas d’elle. Pourquoi ? Qu’attendait-il ?  

 

Le nettoyeur scruta sa belle qui gardait les yeux fermés. Il la sentait fébrile, ses mains contre son torse, n’osant faire un geste de plus. Elle l’embrassait. Elle avait répondu contre toute attente à son appel. Elle avait balayé sa timidité pour déposer ce baiser.  

Ce n’était pas la première fois qu’elle mettait de côté sa timidité. Son partenariat avec Mick l’avait rendu plus courageuse face à certaines situations relevant de son implication personnelle. Le coup de draguer le soldat dans le camp de Fusanari Danno en était la preuve. Elle devait énormément prendre sur elle pour oser faire ce qu’ils s’interdisaient : elle avait placé ses lèvres sur les siennes.  

 

Il pouvait sentir ce doux frémissement partir de ses lèvres et aller jusqu’à son cœur qui se remplit d’une nouvelle ardeur. Ce même ressentiment que la première fois, sous le gui. Cette envie de percevoir d’elle bien plus que ses lèvres, de la connaître dans ses moindres détails. Il voulait plus ! Il ne leur restait plus beaucoup de temps. Il s’apprêtait à intensifier ce baiser en la serrant bien plus contre lui mais Kaori ouvrit les yeux.  

 

Elle les avait ouverts. Elle voulait savoir pourquoi ce baiser qui aurait du durer une seconde, au maximum deux, subsistait encore. Pourquoi ne l’avait-il pas repoussé ? Ils se retrouvèrent tout deux, les yeux dans les yeux, leurs bouches toujours collées l’une à l’autre. Leurs regards dévoilaient tant d’émotions à la fois qu’ils scintillaient. Elle, était scotchée à sa réaction, à la fois suppliante qu’il ne soit pas trop dur mais aussi si attendrie par cet échange pour le moins privé. Lui, se laissait happer par ce regard si quémandeur de plus et si inquiet de ce qui pourrait se produire s’ils venaient à se détacher. Tant d’attentes et d’interrogations dans le regard de l’autre que cela en devenait insoutenable.  

 

Bientôt leurs doutes et interrogations sur la réaction de l’autre firent place au trouble de cette situation. Qu’est-ce qu’ils leur prenaient ? Un baiser ? Avec lui ? Avec elle ?  

Kaori se détacha de lui d’un geste vif, rouge comme une tomate. Ryô fut surpris d’avoir été en l’espace de quelques secondes embrassé puis repoussé. Tout allait trop vite pour lui. Son cœur ne cessait de cogner sa poitrine et sa respiration s’emballait alors qu’il n’y avait aucune raison, aucun effort physique étant fait. Pourquoi sentir son être tout entier si bouleversé par un simple baiser ? Cela faisait deux fois et deux fois avec Kaori ? Etait-ce cela l’amour ? Il connaissait tout sur les femmes mais rien de cette femme qui venait de lui faire découvrir tant de sentiments si différents mais si intenses. Un baiser d’elle et le voilà à sa merci. Il adorait cela mais était effrayé par ses possibles attitudes à venir. Il voulait encore et toujours plus percer son mystère mais à quel prix ?  

 

Un silence s’installa entre eux, ne sachant quoi dire devant ce baiser si déroutant. Ce fut Kaori qui prit la parole en premier, le rose toujours aux joues et le regard planté sur un point imaginaire sur ses doigts.  

 

- Je te demande pardon, Ryô. Je … je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Peut-être encore l’alcool ?…  

 

Kaori se détesta subitement. Croire qu’après un bon sommeil, l’alcool lui faisait encore de l’effet ; quelle excuse bidon ! Autant convaincre un nettoyeur qu’il ne tuera jamais. Ryô était le pro de la gestion de l’alcool dans le sang. Lui sortir une telle ânerie pareille était digne d’elle !  

 

Elle osa jeter un regard sur son partenaire qui n’était toujours pas sorti de son immobilisme contemplatif. Il avait la bouche entrouverte et la fixait sans réellement laisser transparaître une quelconque émotion à part de l’étonnement. Son absence lui fit comprendre que son geste n’avait été que pure folie et qu’il ne voulait pas l’embrasser elle , mais bien Keiko, son personnage… Toujours une autre, mais pas elle….  

 

Elle se défit alors des draps d’un geste à la fois agacé, voulant oublier sa bévue, et triste car il lui en voulait. Ryô vit son trouble et sa tristesse et décida de lui parler. Elle ne devait pas s’échapper.  

 

Elle tenta de se relever pour s’asseoir et mettre plus de distance entre eux mais Ryô sortit de sa léthargie et se releva en même temps. Les menottes leur firent perdre un peu l’équilibre dans leur emportement et ils se cognèrent la tête au niveau du front. Le choc les obligea inconsciemment à s’enquérir de la santé de l’autre et ils s’échangèrent un nouveau regard.  

 

Un nouveau malaise arriva et tout deux rougirent sans vraiment comprendre pourquoi. Ryô ne la quittait pas des yeux, s’infiltrant dans les méandres de ses pupilles qui vacillaient par le stress et l’émotion. Il ne savait pas pourquoi mais il voulait la regarder, ne pas l’éviter comme à chaque fois. Il voulait détailler chacune de ses réactions. Il se sentait à la fois gêné de dévoiler son envie d’en savoir plus sur ses pensées et en même temps confiant de ses actes. Il était littéralement épinglé à ses yeux noisettes, hypnotisé par une éventuelle réaction de sa partenaire lui intimant le fait qu’elle en voulait elle aussi plus.  

 

Kaori se mit à déglutir, se sentant passer aux rayons X par son partenaire qui ne décrochait rien. Elle se mit alors à rougir, malgré la panique due à son silence. Il ne disait rien mais était si énigmatique dans son attitude. Elle était à la fois gênée et heureuse qu’il lui porte cette attention que d’ordinaire, il n’aurait pas cherché à éveiller en lui. Il fallait qu’elle se défasse pourtant de son emprise psychologique qui l’ébranlait. Alors elle baissa les yeux et lui dit timidement :  

 

- Excuse-moi ! Il doit y avoir quelque chose dans l’air… Décidément, je fais tout de travers ce matin !  

 

Elle se frotta le front et Ryô se mit alors à sourire, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de Kaori. Il fallait encore qu’elle s’excuse... alors qu’il ne le souhaitait pas. Au contraire. Elle faisait tout comme il fallait. Elle était la perfection faite femme. Il aurait voulu continuer encore un peu. Il l’adorait, rien qu’à la voir se rabaisser pour paraître bien à ses yeux alors qu’elle n’en avait nul besoin. Elle était parfaite quoi qu’elle fasse. Il était heureux car il la sentait confuse et c’était le signe qui lui disait que quoi qu’il fasse , elle ne lui en voudrait pas.  

 

- Je peux savoir ce qui te fait sourire ?, demanda alors la nettoyeuse qui sentait son agacement prendre le dessus sur sa gêne et sa tristesse, face au sourire mystérieux de son partenaire et à son silence toujours éloquent.  

 

Ryô la fixa encore plus intensément, ce qui fit perdre davantage les moyens à Kaori. Elle ne savait plus quoi faire. Etre gentille, agacée, en colère, triste ? Tout se mélangeait dans sa tête et plus il la fixait, plus elle se sentait mal à l’aise. Elle tenta de reformuler sa question en ordre :  

 

- Arrête de me regarder comme ça ! J’ai dit pardon, je m’excuse !…. Donc si tu pouvais oublier ce qu’il vient de se passer, ça m’arrangerait !  

 

Elle fronça alors ses sourcils pour mettre plus de poids à son ordre mais Ryô approcha son visage du sien et lui chuchota en penchant sa tête sous son nez :  

 

- En plus du fait que tu m’aies maté !? , reprit-il juste après sa demande, le regard vif et ce sourire toujours coquin. Tout oublier va être très dur !  

 

Kaori se crispa et elle démarra au quart de tour :  

 

- Tu ne vas pas remettre ça sur le tapis ! Tu n’as pas le droit de me faire chanter ! Tu… tu…  

 

Plus elle s’évertuait à nier les faits et à l’obliger d’y mettre un terme, plus son attitude sûre et intransigeante perdait en contenance. Ryô approchait de plus en plus sa tête de la sienne avec ce même regard inquisiteur mais filou. Il manigançait quelque chose mais quoi !?  

 

- Ryô… je n’aime pas cette façon de te comporter ! Dis-moi quelque chose, même méchant, au lieu de me scruter dans le blanc des yeux !  

 

- Tu veux que je te dise quoi…? Tu sais bien que chez moi, c’est l’action avant tout.  

 

Il approcha sa tête à quelques centimètres de la sienne tandis que Kaori était perdue dans la multitude de réactions qu’elle était sensée avoir envers lui. Du coup elle resta idiote devant lui, à le voir se rapprocher d’elle. Elle tenta de bredouiller un mot, louchant sur les lèvres de son partenaire qui prenait un chemin douteux :  

 

- L’action… ?  

 

- Oui, lui dit-il de façon posée et le regard toujours pénétrant. De l’action !  

 

Et il s’empara de ses lèvres d’un geste rapide, ne demandant qu’à terminer ce qui avait été entamé plus tôt. Kaori resta prostrée dans sa position, voyant les lèvres de son partenaire se poser à nouveau sur elle. Ce n’était pas elle cette fois-ci mais bien lui ! Lui !! Il l’embrassait !! Pourquoi ? Il n’était pas question de Keiko ou de rêve ? Pourquoi l’embrassait-il ?  

 

Ryô la fit basculer à nouveau sur le lit afin de se coller entièrement à elle. Il passa à nouveau sa main libre sous son gilet et recommença à lui caresser le dos. Il avait fermé les yeux pour pouvoir goûter à fond ce vrai baiser. Il voulait un baiser à la hauteur du tout premier, sous le gui mais en encore mieux. Mais quelque chose lui retint l'attention : la réaction de Kaori.  

 

Il décolla ses lèvres un instant pour voir sa partenaire qui était en pleine crise de tétanie. Elle ne bougeait pas, le fixant avec ahurissement. Il sourit et lui effleura à nouveau sa bouche de ses lèvres avant de lui souffler dans l’oreille :  

 

- Oser m'embrasser! Je vous jure!T’as intérêt à bien t’excuser pour cet affront, Kaori chérie ! Sinon .....  

 

Il glissa alors ses lèvres sur sa joue et caressa à nouveau ses lèvres. Kaori sentait son cœur battre à tout rompre. Elle devait rêver. Quel chantage inespéré! Elle était prête à céder sans se battre. Elle ferma les yeux et se laissa aller à cette tendresse inattendue. Ryô amplifia cet échange et glissa sa langue en elle.  

 

Mieux… Encore mieux que la première fois ! Plus tendre, plus posé, plus passionné. Il prenait son temps à rouler autour de sa langue, à en savourer son goût exquis, à sentir les moindres millimètres de ses papilles. Elle était sous lui, il était maître de la danse. Il pouvait guider ses envies comme bon lui semblait. Elle était à sa merci.  

 

Kaori se sentait pousser des ailes. Il voulait qu'elle s'excuse en l'embrassant ; ce n'était pas pour lui déplaire finalement. Un tel chantage, on ne peut y résister ! Elle posa sa main sur sa nuque pour s’assurer qu’il était bien là et commença à y mettre également du sien.  

 

Ryô ne tenait plus. Il voulait l’embrasser toujours, tant et plus. Plus le baiser durait, plus leur désir inavoué prenait forme dans l’ardeur qu’ils y mettaient à ce qu’il soit merveilleux. Leurs langues se livraient un combat des plus entreprenants si bien que chacun ne voulait céder une part de territoire à l’autre. Ryô fut surpris comme heureux de voir Kaori si enjouée à répondre à ses assauts.  

 

Un coup, lui, se reculait pour vérifier qu’il ne rêvait pas et c’est Kaori qui refonçait sur ses lèvres ; un autre coup, c’était elle qui voulait respirer et analyser la situation et c’était lui qui ne lui en laissait pas le loisir. Le jeu du chat et de la souris se continuait même dans ce baiser.  

 

Ryô jeta un regard tendre sur sa partenaire ; il n’avait jamais été aussi près de ses yeux. Elle le regardait tout aussi calmement que lui, malgré tout ce qu’ils ressentaient à ce moment même: une explosion d'impressions folles.  

 

Quelques millimètres de son regard. Il pouvait se voir dans le reflet de ses pupilles. Il ne put s’empêcher de sourire malgré son baiser. Kaori vit cette nouvelle réaction et sans décoller non plus ses lèvres des siennes mais tout en ne quittant pas son regard, elle y répondit par un sourire tout aussi radieux.  

 

Ils étaient enfin sur la même longueur d’ondes. Si proches, enfin ! Si unis ! Nul besoin de menottes maintenant qu’ils étaient l’un contre l’autre. Cette envie profonde de ressentir l’essence de l’autre à travers chaque centimètre de sa peau, ce besoin si vital de capturer une émotion de l’autre, émotion si belle, si merveilleuse qu’elle vous remplit encore plus le cœur de bonheur. Rien ne pouvait perturber cela. Il retira alors sa main de son dos et attrapa celle de Kaori. Il glissa ses doigts dans les siens et rapprocha leurs deux mains contre sa poitrine tout en gardant son regard dans le sien, ses lèvres dans les siennes.  

 

Kaori ouvrit un peu plus les yeux en le sentant faire ce geste. Que voulait-il faire avec sa main ? Elle sentit les doigts de son partenaire s’emmêler aux siens avant qu’il ne termine son geste sur sa poitrine. Il plaqua alors sa main gracile entre sa main robuste et son cœur et Kaori put sentir les battements du cœur de Ryô, battements réfrénés et rapides. Pourquoi ce geste ? Lui disait-il que… ?  

 

Ryô était pendu à sa réaction. Il lui faisait une déclaration ouverte avec ce geste. Allait-elle le percevoir comme tel ? Il devait lui faire part de ce qui les uniraient toujours tous les deux, quelque soit leur avenir et l’impossibilité d’une réelle relation ensemble. Elle devait savoir, bien plus que ce qu’il avait dit devant le général Kreutz : qu’il l’aimait. Il devait lui dire à travers ce geste. Face à face. Pas par la participation de quelqu’un. Elle devait l’apprendre de lui et savoir.  

 

Kaori n’osait y croire. Son cœur se calait au rythme de celui qu’elle sentait dans la paume de sa main. Il la regardait toujours si intensément et semblait vouloir être si sincère . Ryô ne faisait jamais les choses de façon anodine. Ce geste avait un sens pour lui. Elle était dans son cœur. Nul doute sur sa signification. Elle l’habitait, elle y vivait toute entière. Sa main recouvrait son cœur comme son amour. Elle bougea alors ses doigts et caressa son cœur.  

 

Ryô se sentit soulagé. Elle semblait comprendre son élan de tendresse. Bientôt il sentit sa main être enveloppée de celle de sa partenaire et se retirer de son cœur. Le doute l’envahit. Pourquoi quittait-elle son cœur ? Elle ne s’y plaisait pas ? Elle ne l’aimait pas…. ?  

 

Kaori vit son doute à travers ses yeux et toujours ses lèvres sur les siennes, elle sourit et posa la main de son partenaire entre la sienne et son cœur. Ryô se mit à rougir car elle avait placé sa main dans un endroit très tentant mais finalement , il n’en retint que ce que cachait son sein : son cœur. Elle lui avait rendu son geste. Elle y avait répondu de la même manière. Elle l’aimait comme lui il l’aimait, quelque soit les dangers. Il sentait à présent le cœur de sa partenaire battre aussi fort que le sien et ferma les yeux, heureux de partager ce geste qui voulait tant dire. Pas de mots. Il l’avait dit : de l’action.  

 

Ryô caressa de ses lèvres la bouche de Kaori qui sentait son souffle chaud l’envahir d’un nouveau désir. Elle amplifia ce frôlement en le rendant plus volontaire et Ryô ne put répondre négativement une nouvelle fois à sa fougue. Il se laissa aller sur le côté, attrapant la cuisse de Kaori au passage et la posant sur sa taille. Il caressa celle-ci, dénudée à cause de sa jupe qui remontait, de haut en bas, et se laissa inonder par sa frustration enfin libérée.  

 

Kaori se colla encore plus contre lui, calant ses reins contre ceux de son partenaire qui ne mit pas longtemps à exprimer son désir le plus ardent. Il colla son bas ventre contre elle d’un geste vif et lâcha un léger gémissement de plaisir à la sentir contre son anatomie. Il y avait encore les barrières vestimentaires qui entachaient son désir d’elle mais il était déjà l’homme le plus comblé de la Terre car il lui montrait qu’il pouvait se montrer très affamé d’elle s’il le voulait. La sentir contre lui dans cette position, éveillait en lui une passion qui lui brûlait le cœur et le corps. C’était pour elle qu’il était le plus doux, le plus aimant, le plus docile. Il n’y avait qu’elle qui faisait naître en lui tant d’exaltation. Un contact physique avec elle et il était transporté ailleurs.  

 

Kaori se figea, surprise par ce qu’elle venait de sentir non loin de sa petite culotte. Il...? Non, incroyable ! Et pourtant, c'était bien ce qu'elle sentait contre elle !  

 

Que faisaient-ils ? N’allaient-ils pas trop loin ? Il s’aventurait vers des chemins qu’elle ignorait et qui la faisait paniquer. Etait-ce vraiment la bonne option à choisir ? Elle retira sa bouche de la sienne, le trouble dans sa gorge. Ryô fut surpris dans sa félicité et regarda Kaori qui avait maintenant son regard dans le vague. Il ne mit que peu de temps avant de comprendre ce qui pouvait la tourmenter. Il allait lui dire quelque chose mais le téléphone sonna.  

 

Chacun allait dire quelque chose sur les attentes de l’autre, sur ce qui pouvait déranger ou agacer, mais il fallait encore qu’ils soient dérangés. Aucun des deux ne voulaient interrompre cette situation si unique. Ils devaient parler sur ce qu’il venait de se passer. Mais le téléphone sonnait. Ryô était partagé entre savoir pourquoi Kaori semblait inquiète et l’envie de répondre au téléphone. Il allait lui parler, faire le choix d’ignorer l’appel mais Kaori lui dit :  

 

- Tu devrais répondre, vu comme ça insiste. C’est sans doute urgent.  

 

Ryô laissa partir un soupir, triste d’être obligé de couper court à ces minutes si merveilleuses passées en sa compagnie, puis lui sourit. Elle lui sourit également, ce qui le soulagea car elle ne lui en voulait pas. Il se tourna alors vers sa table de chevet et décrocha.  

 

- Saeba !, dit-il d’un ton froid.  

 

- Et bien tu n’es pas un matinal toi !, lui fit son interlocuteur surpris par sa tonalité distante.  

 

- Saeko ? Qu’est-ce que tu me veux ?, lui demanda-t-il surpris par son appel.  

 

- Tiens !? Il n’y a pas de « mon inspectrice adorée, que je suis content que tu m’appelles ?! » .  

 

Kaori fit une grimace agacée. Saeko avait encore frappé ! Toujours là quand il faut pas ! Un jour, elle la tuerait de ses propres mains. Elle en était de plus en plus persuadée.  

 

- Tu as tout mis en place ?, lui demanda le nettoyeur d’un ton sérieux.  

 

- Je te rappelle qu’il ne reste plus qu’à vous retirer les menottes… on vous attend ! A moins que je dérange monsieur, avec celle avec qui il est attaché, dans un moment intime ?…  

 

Ryô poussa un halètement avant de se reprendre et de lui dire :  

 

- Voyons, toutes mes nuits, je les passe avec toi, inspectrice de mon cœur ! Nous nous aimons même jusqu'à l'infini !  

 

Il jeta un regard en coin à Kaori qui regardait un point de la chambre, le regard triste. Ce qu’il venait de dire n’avait pas du lui plaire, il le savait et le comprenait. Mais avait-il vraiment le choix ?  

 

- Ah oui ?, fit Saeko peu convaincue. Dis-moi Ryô, par amour pour moi, tu es prêt à me faire confiance jusqu’à quel point ?  

 

Ryô fut surpris de cette question plutôt bizarre venant de son amie. Pourquoi lui demandait-elle cela et maintenant ? Qu’est-ce qui lui prenait ? Avait-elle un doute pour Kaori et lui à l'instant ? Avait-elle besoin d’être rassurée sur leur jeu amoureux ? Le terme amour était-il vraiment adéquate entre eux deux ? Ou avait-elle autre chose en tête qui allait mettre en péril leur amitié?  

 

Il ne lui demanda pas les raisons de cette question car il le saurait tôt ou tard, la connaissant. Elle devait lui réserver encore un coup à sa manière et il allait vite le savoir. Il se contenta donc de lui répondre :  

 

- Pour toi, je suis prêt à tout, tant qu’il s’agit de tirer mon coup !  

 

- Je m'en doutais bien ! Je prends ça pour argent comptant ! Tu as une heure pour rappliquer !  

 

Il n’eut pas le temps de dire quoique ce soit qu’elle raccrocha. Ryô regarda le combiné d'un air plus qu'intrigué par ce qu'elle venait de lui dire. Il posa le téléphone sur la table de chevet et sentit l'aura noire de Kaori dans son dos. Elle n'était vraiment pas contente et ce qu'il avait dit au téléphone en était certainement la cause. Il osa se tourner vers elle et ce qu'il vit le fit déglutir. Ses yeux si tendres et complices avaient maintenant une forme ovale, empli d'une lueur orange, tel un robot terminator. Ses cheveux étaient en pétard et ses grognements ne faisaient que confirmer sa nouvelle humeur. Il n'eut pas le choix et tenta une justification avant de creuser sa tombe.  

 

- Kaori chérie, ce que tu as entendu , c'était pour faire la conversat...  

 

Kaori lui envoya son coussin dans la figure. Ryô, poussé par la force du coup, perdit l'équilibre et se rallongea. La nettoyeuse en profita alors pour monter sur lui, les genoux en premier sur son anatomie, puis descendit du lit. Son partenaire poussa un cri de tous les diables face à la douleur de son membre écrabouillé. Elle tira alors sur les menottes avec l'autre main posée dessus pour ne pas souffrir d'une part et pour gagner en force d'autre part, et lui déclara :  

 

- Ne me fais pas croire que tu as eu mal ! T'es un homme INSENSIBLE à n'importe quelle situation ! Debout, crétin ! Je veux me débarrasser de toi ... et vite !  

 

Ryô se rassit sous la force de Kaori à le relever, les mains faisant toujours coquille sur ses parties génitales, et lui répondit :  

 

- A vos ordres, divine Kaori ! Je suis prêt à tout, moi le sombre crétin, pour rattraper ma bêtise !  

 

Il se leva avec la larme à l’œil à cause de la douleur et marcha, ses genoux s'entrechoquant à chaque pas et ses mains croisées sur son entrejambe, vers la porte. Kaori le regarda, l'air surpris. Il était prêt à tout ?! Voulait-il se faire pardonner ?  

 

- On y va ?, lui dit-il tout penaud, essayant d'afficher une forme quasi rétablie malgré ses grimaces de douleur.  

 

Kaori n'osa lui répondre, ne sachant comment réagir. Elle était en colère contre lui mais en même temps, il lui attirait de la sympathie pour une fois. Il ne l'avait pas chambré ou même tenté d’ignorer leur petite permission câline. Elle voulait lui dire quelque chose mais quoi ? Sa colère était encore vive. Elle ouvrit la bouche mais rien ne sortait. Il la regarda dans les yeux et d'un ton bien trop sérieux pour elle, il déclara :  

 

- Kaori, je te demande pardon. Je ne voulais pas t'agacer, te chagriner ou te blesser. Ce qu'il vient de se passer, ce n'était pas...  

 

La nettoyeuse ferma les yeux au moment où il commença à parler. Il allait encore lui sortir une vacherie et ce n’était pas le moment ; son cœur était trop à vif à l’instant. Elle décida donc de l’interrompre et de ne pas s’infliger plus de souffrances.  

 

- Ne te justifie pas. Je ne veux rien savoir !, lui dit-elle d'un air faussement détaché.  

 

Ryô fut surpris par sa réaction de distance. D'ordinaire, c'était lui qui reculait. Cette fois-ci, c'était elle. Mais pourquoi ? Elle détourna son regard et se dirigea vers la sortie sans un regard de plus. Ryô eut un pincement au cœur car elle mettait volontairement un terme à leur petit partage de bonnes attentions. Il décida de la suivre, navré par cette fin si éloignée de ses souhaits, mais ne put s'empêcher de poser sa main sur ses fesses qui lui faisaient à présent face. Encore un geste, juste un pour marquer le coup ! Pour terminer le tout en beauté, pour satisfaire une dernière envie, un dernier moment de bonheur!  

 

Kaori sursauta en sentant des doigts l'agripper fermement. Elle jeta un regard hésitant vers son partenaire qui levait les yeux en l'air et lâcha immédiatement sa prise, en lui disant :  

 

- Il doit véritablement y avoir quelque chose dans l'air ce matin ! Moi aussi, je fais tout de travers ! Héhé !  

 

Kaori bloqua un instant sur ses paroles, puis se mit à sourire car il venait de lui dire qu'il ne regrettait rien. Il avait repris la même excuse bidon qu'elle. C'était sa façon à lui de lui dire qu'il avait apprécié, sous couvert d'une excuse idiote sur l’atmosphère de cette nouvelle journée, d'être contre elle, de la toucher. Et qu'il voulait aussi se faire pardonner de sa discussion avec Saeko.  

 

Ryô fut alors tout aussi soulagé de voir qu'elle avait compris son allusion et lui sourit également. Puis tous deux, sans rien ajouter de plus, décidèrent de se préparer pour la conférence.  

 

 

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Une heure plus tard, le couple de nettoyeurs se rendit au bâtiment où avait lieu la conférence. Il y avait déjà tout le monde : Mick, Chisei et Saeko qui attendaient dans le hall. Saeko tapa du pied en les voyant arriver.  

 

- Heureusement que tu arrives ! J'ai cru que tu ne savais pas lire l'heure !  

 

- Ohé ! On se calme ! Moi, à sept heures du matin, je pionce d'habitude !, lui dit le nettoyeur tout en baillant.  

 

- La conférence a lieu à onze heures alors faut qu'on se grouille !, s’empressa alors l’inspectrice, non soucieuse de la vie quotidienne de son ami.  

 

Elle décida d'emmener tout le petit groupe dans une salle, à l'abri des regards. Ils pénétrèrent tous en silence et se mirent autour d'une table. Chisei y déposa une mallette contenant son ordinateur portable. Kaori osa poser la question qui la turlupinait :  

 

-Saeko ? Où est Miki ?  

 

Saeko lui sourit et déclara :  

 

- Pas bien loin je présume !  

 

Chisei se mit à taper sur sa machine avec frénésie. Ryô et Kaori se rapprochèrent de lui, voulant voir ce que contenait comme informations l'écran mais Chisei les fit sursauter en déclarant :  

 

- Mettez-vous ici, je vous prie.  

 

Ryô et Kaori obéirent sans pouvoir voir le contenu de l'écran. Ils se positionnèrent derrière l’écran et attendirent. L’ingénieur brancha un boîtier à son ordinateur et composa un algorithme de chiffres et de lettres. Tous se penchèrent sur le boîtier qui se trouvait à proximité des deux nettoyeurs quand soudain, un « clic » vint stopper leurs interrogations.  

 

Ryô regarda alors les menottes qui se débloquèrent instantanément. Chisei se mit à sourire et Kaori attrapa la paire de menottes du bout des doigts d'un air intrigué et les retira de ses poignets de façon tout aussi incrédule. Ryô se frotta les poignets d'un air sombre et silencieux. Tous attendaient une réaction de joie de la part de City Hunter mais rien ne vint, à part un profond silence.  

 

Ils étaient enfin détachés. Ils devraient être soulagés mais finalement ils avaient tout deux l'impression d'avoir perdu une moitié de soi, comme s’ils avaient été délesté d’une partie d’eux-même. Ils avaient vécu pendant deux jours en faisant les mêmes gestes, en partageant la même eau, le même lit, les mêmes inquiétudes et désirs.  

 

En cet instant, Ryô et Kaori se sentaient démunis, abandonnés, livrés à eux-même. Chacun jeta un regard vers l'autre pour voir comment son partenaire appréhendait la libération mais rien ne put se lire dans le regard de l'autre à part ce doute, ce mystère sur ce qui aurait pu advenir s'ils avaient dû garder ces menottes plus longtemps. Cette libération mettait un terme à leur rêves les plus profonds, à leurs envies les plus intenses: celles d'être encore plus avec l'autre.  

 

Saeko coupa leur trouble en proposant des verres à ses invités et en disant :  

 

- Fêtons votre libération ! Je vais enfin pouvoir récupérer mes menottes !, dit-elle en s’appropriant son matériel et en le mettant dans une autre mallette.  

 

- Oui Saeko ! Tu as raison !, approuva Mick. Je vais enfin pouvoir récupérer ma Kaori ! Ça se fête ! Ma douce, et si nous allions dans un love motel. Je vais te réconforter de la gente masculine ! Vivre avec l'autre a du être un véritable calvaire !  

 

Kaori était encore toute à ses pensées mais Ryô ne le voyait pas de cet œil.  

 

- Tu permets ! La mission est loin d’être finie ! J’ai encore besoin de Kaori !, lui dit-il froidement.  

 

- Toujours possessif celui-là !, râla l’américain en se saisissant d’un verre.  

 

Saeko versa le champagne et leva son verre en disant :  

 

-A votre santé !  

 

Et elle fixa longuement Ryô qui ne comprenait pas pourquoi Saeko faisait autant de mystère avec ce nouvel échange… 

 


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