Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

» Scrivere una review

 

GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I sent an email, but I still can't get in the NC-17 section.

 

You have to send me an email using the link I put in the account management section. Also, the validation is done manually, so it takes time. If after a week, there's still ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 9 :: La guerre des nerfs.

Pubblicato: 30-11-08 - Ultimo aggiornamento: 30-11-08

Commenti: Bonjour et bon dimanche! Vu le froid de canard qu'il fait dehors, j'ose espérer que vous serez sur votre ordi pour lire toutes ces charmantes fics qui peuplent HFC. Voilà pourquoi je vous envoie la suite de nos deux menottés. J'ai pu voir à quel point vous avez apprécié le lien unique que les attache l'un à l'autre, bien au-delà des menottes et j'en suis ravie car c'est ce que je voulais montrer! On m'a parlé de flirt, de bisous, de sous-entendus et même de cerise dans vos reviews....Ma foi, vous êtes exigeants! Pour ce chapitre, je me suis tapée un petit trip avec mon clavier. ça m'a pris d'un coup et on peut dire qu'avec Ryô comme protagoniste , tout est possible! lol! J'espère que mon trip sera votre trip aussi!^^'

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

Ryô traînait des pieds vers le salon tandis que Kaori avançait d’un pas décidé et intransigeant. Finalement ce parcours du combattant avait été bien plus difficile pour Ryô que pour sa partenaire. Il pouvait compter les bleus et autres bosses qui lui étaient apparus depuis, et il fit une grimace fatiguée. Pourquoi fallait-il que ça se finisse toujours mal pour lui ? C'est vrai, il s'était décarcassé pour faire sortir Kaori de son appréhension et tout cela avec quels remerciements ? Des coups et encore des coups ! Sa grimace n’échappa à Kaori.  

 

- Arrêtes de tirer la tronche ! Je t’ai dit que j’allais faire à manger ! Ne sois pas si impatient ! Et puis cette fois-ci tu ne peux pas y échapper, tu vas m’aider si tu veux manger.  

 

Ryô ronchonna de plus belle, rien qu’à l’idée de devoir peler des pommes de terre ou faire autre chose de ce genre. Son calvaire n'avait donc plus de limites ?  

 

- Moi si j’étais toi, tu me laisserais là à te regarder faire la popotte ! Tu sais très bien, Kaori-chérie, que la cuisine et moi, ça fait deux !  

 

- Ça fait deux quand tu le veux bien ! Je suis sûr que dans ta jungle équatoriale, tu te faisais à bouffer tout seul ! Alors arrêtes de te plaindre et viens m’aider !  

 

Voyant que sa partenaire n'en démordrait pas, il se contenta de l'imiter en silence avec sa bouche tout en prenant un air agacé.  

 

La nettoyeuse décida de faire des boulettes de riz et du poisson frit. Avec les quelques restes qu'il y avait dans le frigo, ça suffirait pour nourrir l'estomac sur patte auquel elle était menottée.  

 

Arrivés dans la cuisine, elle lui tendit une assiette, les filets de poisson sortis tout droit du frigo, et de la farine.  

 

- Tout ce que je te demande, c’est que tu farines les filets de poisson pendant que je prépare le reste ! Tu peux même le faire d’une main, tu vois, c’est pas compliqué.  

 

Kaori prit un filet et lui montra le geste à effectuer.  

 

Ryô attrapa un filet du bout des doigts avec dégoût puis le laissa tomber avec nonchalance dans l’assiette de farine. Un petit nuage de farine enveloppa le dessus de l’assiette.  

 

- Fais attention , bon sang Ryô ! Tu vois bien que la farine est très légère et donc volatile ! Tu vas en mettre partout !  

 

- Je n'y peux rien moi ! Ça pue le poisson ! Moins je le touche et mieux mes doigts se portent ! Je le préfère cuit et dans mon ventre !, lui vociféra celui-ci pas content d’être puni ainsi.  

 

- Ce n’est pas la mer à boire, ce que je te demande quand même, chochotte ! , commença à s’énerver Kaori ! Tu as juste à les recouvrir ! Fais un effort, nom d’un chien !  

 

Ryô soupira désespérément et se remit à la tâche. Il prit son filet et le recouvrit de farine, puis le déposa sur la poêle prévue à cet effet. Kaori le regarda faire, rassurée de voir qu'il prenait enfin son devoir au sérieux, et se remit à sa tache. Le nettoyeur attrapa un autre filet puis recommença son travail comme pour le premier filet. Bientôt sa mine dégouttée s'accentua lorsqu'il commença à se débattre avec la farine qui lui collait aux doigts. Kaori se mit à sourire et lui dit :  

 

- Tu vois quand tu veux, tu peux ! C’est pas si terrible que ça de cuisiner ?!  

 

- Tu trouves ?!, lui demanda Ryô. C’est chiant, tu veux dire ! Je préférerai paner des gangsters ! Ce serait certainement plus drôle….tiens ça peut être une idée ça….  

 

Ryô leva les yeux en l’air, réfléchissant à un moyen de torture digne de celui des poules et de la nitro….Kaori soupira mais ne releva pas…  

 

Une ampoule se matérialisa au dessus de la tête du nettoyeur et son regard filou fit son apparition. Ryô attrapa un autre filet de poisson et commença à s’imaginer que ce filet était un yakuza.  

 

- Alors comme ça on se prend pour un requin, sale friture ! Tu vas voir ce que je vais faire de toi !….Pouf !  

 

Et il laissa tomber son filet de poisson dans l’assiette de farine d’une hauteur bien plus grande que pour la première fois et de la farine s’envola sur une partie de l’établi de travail, ce qui commença à agacer Kaori.  

 

- Tu arrêtes ton cinéma ! Regardes un peu ton travail ! Y’en a partout ! Tu es vraiment intenable !  

 

Ryô la regarda d’un air innocent, tout en se montrant du doigt, comme s’il ne savait pas de quoi elle voulait en retourner !  

 

- Moi, mais c’est pas moi, c’est ce fichu morceau de poisson le responsable ! Saleté de yakuza….euh….je veux dire de poisson ! Tu as tenté de me filer entre les doigts ! Grrr !Tu ne perds rien pour attendre...  

 

Ryô secoua alors ses mains pour se dépêtrer de cette fichue farine qui ressemblait désormais à du ciment. Des boulettes de farine vinrent alors atterrir sur le visage de Kaori qui ne s'y attendait pas pour le coup.  

 

- Ryô, ne jouse pas le malin avec moi…. , lui dit-elle finalement menaçante, tout en s'essuyant le visage avec un torchon. Ça va encore mal finir ! Concentres-toi sur ta tache au lieu de jouer comme un gamin !  

 

Ryô lui obéit mais avec regret et lui tirant la langue, comme pour lui faire comprendre qu'il ne pouvait jamais jouer avec une rabat-joie à côté de lui.  

 

Elle reprit l’élaboration de ses boulettes de riz, décidant de ne pas envenimer les choses, mais tout d’un coup un énorme nuage de farine vint lui troubler la vue.  

 

-Et voici le reste de la bande qui tente de venir sauver leur collègues du bain de farine…..Fschhh….Tiens prends ça et ça ! …Non pas moi ! Pitié ! …Plouf ! Attention, il va mourir asphyxié !!…. Non !!!….. Ta tada et voici le super requin qui vient mettre son grain de sel….  

 

Croa croa croa…..  

Un corbeau passa au-dessus de la tête de Kaori, blasé par le comportement de son débile de partenaire qui était en train de jouer à la guerre des gangs avec de simples filets de poisson.  

 

- Arrêtez ce cirque !, continua Ryô dans son délire, en prenant le gros filet de poisson sensé représenté le super requin. Je vais vous faire payer cette affront !, dit-il tout en prenant une voix plus grave. C'est moi le chef ici et s'il y en a un que ça dérange, je le bute !…Pipoupi…pipoupi !!..La police arrive ! Merde, on nous a balancé, nous sommes repéré ! Il nous faut tous disparaître !!  

 

Ryô attrapa une des boulettes de riz que venait de faire Kaori et la plongea dans l’assiette de farine pour alimenter sa charmante petite histoire.  

 

- C’est un CARNAGE !! Il y a des morts partouuuttt !!!, cria alors le nettoyeur tout en faisant une bouillie informe des filets de poissons et de la boulette de riz.  

 

Soudain Ryô prit un visage sombre, une goutte sur la tempe montrant que le moment était crucial.  

 

- Il va falloir tout nettoyer…., dit-il avec sérieux.  

 

Kaori, qui n’avait pas encore laissé exploser sa colère qu’elle avait de plus en plus de mal à retenir, le regarda perplexe. Ses derniers mots lui stoppèrent net son envie de meurtre. Il ne pouvait pas avoir la jujotte de nettoyer l’établi à présent ? Ce n’était pas possible pour un homme aussi fainéant que lui !  

 

Ryô attrapa l’assiette recouverte de son mélange et dit d’un ton victorieux mais toujours dans son trip :  

 

- Heureusement que le grand Ryô Saeba est le plus grand nettoyeur que le Japon est connu !  

 

Et il fonça vers l’évier, emportant Kaori qui fumait des narines et passa toute sa composition sous l’eau, sous le regard effaré de sa partenaire qui voyait son repas de ce soir partir à la poubelle.  

 

- Adieu, sales poissons puants !…Ffsshh….Que le fleuve des enfers vous purifie !, dit alors Ryô d’un ton mélodramatique, comme pour marquer la fin de sa pièce.  

Il regarda l’eau envahir son assiette et les grumeaux qui se formaient à présent comme s’il contemplait sa propre œuvre d’art.  

 

Il sortit de sa transe lorsqu’il sentit derrière lui une aura noire, une aura qu’il connaissait parfaitement : celle de Kaori. Il poussa alors le mitigeur du robinet lentement vers le bas pour arrêter l’eau qui se déversait dans son assiette et tourna doucement la tête vers sa mort. Un rire jaune marquant son angoisse se mit à sortir de sa bouche tandis que ses yeux tressautaient inconsciemment, redoutant les prochaines images qu’ils allaient devoir imprégner sur sa rétine.  

 

Kaori était à côté de lui, de la farine partout sur elle, agrémentée de petits grains de riz par ci, par là. Elle arborait son rictus de mécontentement qui fut suivi bientôt par un grognement venant du fond de sa gorge et qui devenait de plus en plus rauque et fort, au fur et à mesure que sa poitrine se soulevait pour respirer. Des flammes brûlaient dans ses yeux et bientôt on put entendre dans tout le quartier….  

 

- RYOOOOOOOO !!!!!!!!  

 

…suivi de bruit de vaisselles cassées et de « boums » en tout genre.  

 

Et c’est ainsi qu’une fois de plus, le traiteur reçut un appel de Ryô Saeba pour qu’il lui mitonne en quatrième vitesse un repas digne d’un roi et où les économies de Kaori, déjà presque inexistantes, se virent vraiment devenir une choses impossibles à garder et à faire fructifier pour la réparation de son chauffage cassé !  

 

Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx  

 

Une heure plus tard et un bon plat de sushis et de ramens aux crevettes engloutis devant la télévision, Ryô se curait les dents avec la pointe de son couteau tandis que Kaori n'avait pas desserré les dents depuis leur petite dispute dans la cuisine. Ryô souriait gentiment, amusé par son côté rancunier devant une histoire aussi légère que sa petite scène avec ses filets de poissons.  

 

En fait, Kaori avait toujours ses petits grains de riz dans les cheveux et tout deux faisaient pitié à voir entre la poussière de l'attaque de l'après midi sur leurs vêtements, leur entraînement qui les avaient fait un peu transpirer et la farine maintenant étalée sur leur visage. Il fallait reconnaître que leur situation était très agaçante certes, mais aussi assez cocasse. Et notre nettoyeur rigolait intérieurement car depuis ce matin, sa charmante partenaire avait aligné les situations embarrassantes.  

 

- Tu comptes encore ronchonner longtemps?, s'hasarda-t-il à lui demander avec son petit sourire en coin.  

 

- Ne me causes pas!, lui asséna Kaori avec reproches. Ne me regardes même pas ! Je ne veux plus avoir à faire avec un homme aussi crétin que toi !  

 

- Je t'avais prévenu : la cuisine et moi, ça fait deux ! Mais tu as voulu t'entêter! Voilà, ce qui devait arriver arriva !  

 

Kaori le fusilla du regard, agacée par les raisons qui ont fait que ce moment de préparation de repas tourne au fiasco. Ce n'était en rien du au fait qu'il ne sache pas cuisiner, mais plutôt parce que son partenaire était un véritable gamin !  

 

Elle se tourna donc sur le côté pour fermer le débat et tenta de croiser les bras mais elle emporta au passage le bras de son partenaire qui faillit perdre sa langue en sentant la pointe du couteau échapper à son contrôle.  

 

- Bon sang, fait attention Kaori !! J'ai failli partir à l'hôpital avec tes gestes brusques !  

 

- Au moins je ne t'aurai plus entendu dire tes stupidités!, lui rétorqua sèchement sa partenaire.  

 

- Tu ne vas pas me faire un scandale pour quelques bouts de poisson et trois grains de riz !  

 

- Ces bouts de poissons et ces grains de riz, monsieur, sont devenus de l'argent jeté par les fenêtres à cause de toi ! J'en ai marre de devoir me battre avec un panier percé comme toi pour économiser !  

 

Ryô la regarda toujours aussi amusé tandis que Kaori soupirait tout en tentant de se réchauffer en se frottant les bras.  

 

-Ryô, il devient urgent de faire réparer le chauffage. Notre budget est réparti de façon à répondre à tous nos besoins sans pour autant pouvoir se permettre d'extras comme d'appeler le traiteur et toi tu t'amuses avec la nourriture alors que notre compte n'est pas extensible....  

 

Kaori s'interrompit tout à coup. Ryô était en train de bâiller aux corneilles tout en se décrottant le nez avec son index, sans écouter le moindre mot moralisateur de la nettoyeuse. Elle sentit une nouvelle fois la colère monter.  

 

- Tu m'écoutes?!!, lui cria-t-elle agacée.  

 

- Mouais, mouais....J'ai compris....De toute façon tu me sors toujours la même rengaine donc à force je la connais par coeur !  

 

- A qui la faute ?!, s'indigna Kaori. C'est qui, qui dépense son argent dans Kabucki-Chô sans se demander si moi je me pèle à l'attendre dans cet appartement complètement glacial !  

 

Ryô se redressa alors du canapé et se tourna vers elle avec un regard sérieux.  

 

- Kaori.....Il faut que tu comprennes une chose...., lui dit-il alors avec gravité. Il est inutile de t'apitoyer sur ton sort, je t'ai déjà dit que je ne serai jamais ce fou qui viendra te réchauffer la nuit ! Si tu as si froid, t'as qu'à aller à Kabucki-Chô te trouver un gigolo, comme moi je me réchauffe dans les seins d'une miss mokkori ! Saches qu'il y a toujours une solution, bien que dans ton cas la recherche d'un homme voulant bien se sacrifier pour ton confort me semble quasi nulle, je te l'accorde ! Mais quand même !....  

 

Ryô prit son air dégoûté rien qu'en pensant à celui qui oserait faire des choses à Kaori. Kaori fronça les sourcils de rage contre Ryô qui tentait une nouvelle fois de la dénigrer.  

 

- Je ne serai jamais comme toi, Ryô: un pervers notoire ! De toute façon les hommes sont tous pareils; je préfère encore rester seule à me geler les fesses plutôt que de me faire tripoter par un de tes gigolos sans éducation !...Et puis je n'ai jamais dit que je voulais que tu me réchauffes !  

 

- Soit, alors gèles en silence et cesses de me casser les pieds avec ton chauffage !  

 

Kaori s'était remise à bouder contre son partenaire. Soudain le nettoyeur se leva d'un geste brusque du canapé.  

 

- Bah qu'est-ce que tu fais ?, lui demanda la nettoyeuse qui ne comprenait pas son sursaut soudain.  

 

- J'ai réfléchi.....Tu veux peut-être rester comme ça, c'est-à-dire dégoûtante mais moi je n'ai pas pris de douche depuis hier et j'en ai maintenant terriblement envie ! Je vais donc me doucher, ne t'en déplaise.  

 

Kaori se leva alors du canapé, paniquée par son projet.  

-Deux minutes, rigolo ! Tu oublies deux détails ! C'est qu'on est attaché d'une part donc tu ne pourras retirer tes affaires et d'autre part, c'est qu'il est hors de question que je me douche avec toi !  

 

Ryô la regarda avec défi.  

 

- Si tu crois que c'est toi qui vas m'arrêter ? Et puis tu devrais te douter que j'ai réfléchi à une solution qui peut nous convenir tous les deux, si tu me faisais réellement confiance pour une fois....  

 

La nettoyeuse écarquilla les yeux en entendant ses doutes sur la fiabilité de leur partenariat.  

 

- Pourquoi me dis-tu cela ? Tu sais très bien que je te fais confiance Ryô !, s'offusqua Kaori ! On a réussi l'entraînement, non? Tu n'as pas le droit d'en douter !  

 

- Vraiment?....J'émets pourtant des doutes par moments..., lui dit-il d'une voix sombre. Tu as confiance en moi, oui mais est-elle aveugle ? Sans faille ? Si tu n'es pas capable de me faire confiance dans notre intimité alors je ne préfère pas me demander ce que cela peut être pour le boulot.  

 

Kaori resta choquée par sa remarque. Ils avaient réussi pourtant l'entraînement et il devrait être rassuré. Pourtant cela ne semblait pas être totalement le cas. Alors, dans un élan de réconciliation, elle prit la décision d'être moins méfiante et de lui accorder le bénéfice du doute.  

 

- Et c'est quoi ta solution ?, lui demanda alors Kaori avec un regard confiant mais peu convaincu.  

 

Ryô vit que sa remarque avait fait mouche et se réjouit qu'elle s'ouvre un peu plus à lui après ses mots .  

 

- Suis-moi et tu verras....  

 

- Je n'irai nulle part sans explications !, lui répondit Kaori catégoriquement.  

 

- C'est bien ce que je disais....Tu te méfies de moi!  

 

- Non, je...., bredouilla-t-elle gênée par cette constatation. C'est pas ça le problème...  

 

Kaori se mit à rougir à l’extrême. Ryô la contempla un instant, tentant de comprendre son inquiétude.  

 

- Ah ! J'ai compris ! Tu as peur de découvrir que je suis un plus beau mâle que toi ! Ah ah ah !..... Allez, viens femmelette ! Je veux bien te porter une nouvelle fois par dessus mon épaule!  

 

- Ne me touches pas, dégénéré du slip ! Je sais parfaitement marcher et ce n'est pas toi qui va m'impressionner en quoi que ce soit ! Tiens-toi le pour dit !  

 

- Parfait !, dit alors Ryô. Alors en route, mademoiselle ne-me-touches-pas gros pervers dégoûtant !  

 

Kaori se résigna à le suivre, sachant qu'il mettrait son plan à exécution une nouvelle fois si elle n'obtempérait pas mais aussi et surtout parce qu'elle reconnaissait qu'il avait raison concernant sa confiance à propos de leur intimité.  

 

Ryô prit la direction de sa chambre, sous le regard curieux de Kaori qui cherchait à comprendre ce qu'il voulait faire. Il prit un caleçon puis la poussa vers la sortie et lui dit :  

 

- On ne peut pas enlever le haut mais on peut toujours changer le bas ! Tu ne veux pas te changer un minimum ?  

 

Kaori le détailla puis se détailla également et reconnut qu'il serait plus agréable de changer de vêtement, du moins au niveau de la ceinture pour se sentir plus propre.  

Ils se dirigèrent donc dans la chambre de Kaori et celle-ci ouvrit un tiroir de sa commode contenant sa lingerie. Ryô se mit à baver en voyant les bouts de tissus.  

 

- Ryô tournes ta tête ! Tu n'as pas besoin de savoir ce que je compte porter !  

 

Ryô la regarda dans les yeux et lui dit :  

 

- Pourquoi veux-tu me cacher ta lingerie ? Je la connais par coeur ! D'ailleurs j'ai pu voir la dernière fois un nouvel ensemble très charmant qui.....  

 

Ryô stoppa sa remarque quand il vit que sa partenaire affichait une mine très agacée et meurtrière.  

 

- Tu as encore fouillé dans mes affaires, sale pervers ?!!  

 

- Euh.....  

 

- Et tu veux que je te fasse confiance après!?!!  

 

Ryô recula d'un pas pour éviter d'attiser sa pulsion assassine et tenta de se faire tout petit.  

 

- Regardes, je ferme les yeux !! Tu peux faire ce que tu veux !! J'ai rien dit, j'ai rien fait ! Pas vu, pas pris ! Fais comme si je n'existais pas !  

 

Kaori le dévisagea, l'air soupçonneux. Même s'il craignait ses crises de furie, Ryô était malgré tout du genre à tenter le tout pour le tout lorsqu'il s'agissait de petites culottes et de soutien-gorge.  

 

- Oh non ! Ça ne marche pas avec moi! Je te connais Ryô ! Pour le plus grand malheur des femmes, tu existes bien !  

 

Elle ouvrit le tiroir du dessous et sortit un foulard en soie noir et le lui planta devant les yeux.  

 

- Tu veux que je mette à nouveau ton bout de tissu ?, lui demanda-t-il inquiet et râleur.  

 

- Sois content ! Cette fois-ci je t'offre du haut de gamme ! La soie n'irritera pas ton magnifique visage de pervers mokkori ! Et puis si tu veux que je te fasse confiance, prouves-moi que cela est possible déjà avec ça devant les yeux !  

 

Le beau brun accepta, ne pouvant trouver de répartie devant la vérité dite par Kaori. Elle lui attacha une nouvelle fois le foulard autour de la tête. Mais cette fois-ci il ne ressentit pas la même sensation que la dernière fois.  

 

Ce n'était plus le vulgaire torchon sentant le produit vaisselle. Le foulard portait l'odeur de Kaori mais aussi sa douceur. Il avait l'impression que Kaori l'entourait, qu'elle l'enveloppait. Une sensation étrange l'envahit. Ses autres sens se mirent en éveil et il pouvait sentir les doigts de Kaori se mêler à sa chevelure ébène. Il pouvait humer son parfum qui s'évaporait sous ses narines.  

 

Un souvenir vint soudain lui perturber l'esprit. Il se rappella la fois où il dut changer ses draps en quatrième vitesse pour ne pas que Kaori lui tombe dessus. Dans son rêve le plus caché, elle lui bandait les yeux afin de satisfaire ses pulsions érotiques à elle et ses fantasmes à lui... et son petit ami spongieux n'avait pas supporté le choc d'un tel rêve. Il s'était réveillé avec les draps mouillés rien qu'en rêvant de l'effet que cela pouvait lui faire sur son anatomie et sur son coeur de nettoyeur...  

 

Et voilà qu'aujourd'hui il se retrouvait les yeux bandés comme dans son rêve, de plus menotté, mais avec un détail qui hélas changeait la donne : il n'avait jamais imaginé se retrouver ainsi avec Kaori tout cela dans le but de pouvoir prendre une douche. Adieu le gros câlin coquin....Bonjour la grande épopée pour se nettoyer !  

 

Kaori prit alors ces affaires et lui prit la main.  

 

- Puisqu'on est censé se faire confiance, je te guide jusqu'à la salle de bain.  

 

Ryô n'émit aucune objection car il avait à vrai dire la tête ailleurs. Le contact de la main de Kaori dans la sienne le fit frissonner. Il avait l'impression d'être à sa merci et en même temps ça l'excitait. D'ordinaire, cette sensation de dépendre de quelqu'un lui était inconcevable mais ici, en cet instant, il se sentait capable d'obéir à ses moindres désirs. Il voulait lui concéder ses moindres envies, comme si secrètement il espérait revivre ce doux rêve qu'il avait fait il y a quelques temps.  

 

Kaori le tirait gentiment vers l'avant, prenant soin de ne pas aller trop vite. Quand soudain....  

 

-Bouuum!  

 

Une douleur l'assaillit au niveau du front alors que Kaori se mit à rire doucement. Elle l'avait mené tout droit contre la porte de la salle de bain.  

 

- Tu ne peux pas faire attention !, railla alors Ryô, pas content de s'être fait mal et tout ça à cause de sa partenaire.  

 

- Excuses-moi, Ryô..., continua de rire Kaori, mais c'était trop tentant ! Te voir me suivre et m'obéir au doigt et à l'oeil est tellement rare que je voulais vérifier si c'était vraiment possible ! Et je dois dire que tu m'épates ! Tu ne vois vraiment rien avec ce foulard devant les yeux !  

 

Ryô se frottait la tête tout en grommelant :  

 

- Ppfff....c'est à se tordre de rire... Bien sûr que je ne vois vraiment rien, à travers ce satané foulard !  

 

Kaori se rapprocha alors de lui alors qu'il continuait à râler. Ryô sentit la présence de sa partenaire se faire plus distincte. Il cessa subitement ses gémissements et ne bougea plus, cherchant à deviner ce qu'elle lui préparait encore comme vacherie.  

 

- Méfies-toi Kaori! Si tu continues dans cette voie taquine, je risque de ne plus être aussi conciliant !  

 

Kaori se mit à sourire, heureuse de pouvoir jouer avec ses nerfs.  

 

- Ah oui? Bouuuuh, le grand Ryô Saeba monte sur ses grands chevaux ! Je suis morte de peur !  

 

- Kaori....je ne plaisante pas.  

 

- Tu vas souffrir vilain bougre ! Je peux enfin tenir ma revanche ! Tu es enfin à ma merci !  

 

- Vas-y ma petite ! Fais et je te jure que ce foulard ne sera plus une gêne pour longtemps et que ta vie risque d'être écourtée rapidement !  

 

- Tu ne comptes tout de même pas t'en prendre à ta partenaire ?, lui demanda-t-elle faussement choquée par ses propos.  

 

- Tu veux parier, partenaire ?, lui répondit-il, le foulard cachant son regard vengeur, mais avec un ton sérieux.  

 

Kaori se mit à sourire avec défi. Elle adorait cette situation, elle adorait jouer avec lui. Elle se sentait plus coquine, plus joueuse, voire plus femme. Quand à Ryô, ce foulard lui permettait de dévoiler plus facilement des facettes de sa personnalité qu'il n'aurait jamais pu croire possible de révéler à Kaori. Il prenait finalement du plaisir à jouer avec elle sur ce terrain pleins d'allusions.  

 

Finalement, elle décida de répondre à son pari, mais à sa manière. Elle se leva sur la pointe des pieds et elle lui déposa un bisou sur la joue.  

 

Puis elle lui murmura à l'oreille :  

 

- Merci de me faire autant confiance, partenaire.... Une confiance aveugle, tu disais ?... Je vais te faire vivre les pires tortures ! Ce que tu as vécu jusqu’à présent n'est rien en comparaison de ce que je vais te faire subir….  

 

 

 

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de