Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prosa

 

Autore: bindy5

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 32 capitoli

Pubblicato: 24-11-08

Ultimo aggiornamento: 27-02-09

 

Commenti: 196 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Quand une ancienne affaire sort du passé, bien décidée à chambouler le présent... et à faire disparaître City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter contre-attaque" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: City Hunter contre-attaque

 

Capitolo 3 :: Retour sur une vieille affaire

Pubblicato: 26-11-08 - Ultimo aggiornamento: 27-12-08

Commenti: Un chapitre qui commence dans une atmosphère assez sombre... Encore merci pour vos reviews!

 


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Quartier de Kabukicho, 2h00  

 

Le quartier qui s’éveillait lorsque les autres s’endormaient. Le quartier-théâtre d’un monde de l’ombre. Le quartier qui lui appartenait. Le nettoyeur en connaissait chaque ruelle, chaque enseigne, chaque recoin ; il en connaissait chaque malfrat, chaque patron, chaque mendiant. Depuis des années, rien que l’évocation de City Hunter inspirait la crainte et le respect, parfois la haine, souvent la protection.  

Déambulant d’un pas sûr parmi les pavés les plus mal éclairés, les mains dans les poches, une cigarette en coin des lèvres, Ryô Saeba rompait avec son habituel parcours des cabarets pour marcher derrière les bâtisses. Là, de l’autre côté des entrées outrageusement illuminées et animées, devant les portes des cuisines et les sorties de secours se jouait le véritable spectacle. Ryô aimait cette atmosphère : ici, tout semblait plus vrai par rapport à la superficialité des devantures, et pourtant, il n’existait rien de plus caché. Oui, un monde de l’ombre. Son monde.  

Impassible, Ryô s’arrêta à côté d’une benne croulante, sous un réverbère dont l’ampoule faiblie peinait à éclairer une portion de la ruelle étroite. Un chat s’enfuit dans un miaulement mécontent. Le nettoyeur tira une bouffée tout en frappant deux coups à la porte métallique encastrée dans un bâtiment crasseux. Il attendit patiemment. Une poignée de seconde plus tard, un personnage ventripotent, au tablier sale, se planta devant lui, une horrible odeur de friture lui collant à la peau.  

 

- Saeba ! dit-il dans un souffle, les yeux écarquillés.  

 

Même s’il le connaissait, la réputation du nettoyeur l’effrayait. Et là, devant lui, il paraissait encore plus impressionnant avec le reflet de sa cigarette incandescente dans ses prunelles noires. Vite, il referma la porte grinçante puis essuya ses mains sur son tablier dégoûtant comme pour se donner contenance.  

 

- Salut Kanji. Tu as quelque chose pour moi ?  

 

Mal à l’aise, le ventripotent personnage recula d’un pas en se frottant le crâne. Il ricana nerveusement.  

 

- Non, rien de rien ! Pas une seule fuite !  

 

Ryô tira une dernière bouffée avant de jeter son mégot.  

 

- C’est étrange. Tu es le troisième à me dire ça ce soir.  

 

Là, Kanji sentit ses genoux s’entrechoquer. Il se mit à suer.  

 

- Coïncidence sûrement, ironisa le nettoyeur. Apparemment, mes indics sont devenus subitement muets. Ce n’est pas bon pour mes affaires… ni pour les leurs. Ça voudrait dire que je ne peux plus avoir confiance en eux…  

 

Kanji se retrouva acculé contre la porte alors que son interlocuteur n’avait pas bougé d’un pouce.  

 

- Va voir cet ivrogne de Khân. Il en saura peut-être plus…  

 

- Si je m’adresse à toi, ce n’est pas pour rien, Kanji. Dis-moi tout.  

 

Le cerveau terrorisé de l’indic essayait d’évaluer ses chances le plus rapidement possible. Au pied du mur, il avoua, tremblant :  

 

- C’est pas ma faute ! J’y suis pour rien ! Mais la consigne est passée !  

 

Saeba écoutait attentivement sans lever un sourcil. On l’aurait dit de marbre, une statue de marbre qui dégageait une aura grondante. Kanji choisit de tout déballer en pleurnichant :  

 

- Écoute, cinq de tes indics ont disparu dans l’après-midi ! On a retrouvé Tomao dans une benne et Nao au coin de la quatrième ! Égorgés, tous les deux ! À présent, te filer des infos revient à se faire trouer la peau ! Tomao et Nao étaient des pros question discrétion, des types prudents et quasi intraçables ! Pourtant, ils se sont fait prendre ! Je… Pardonne-moi, Ryô ! J’ai trop peur !  

 

Ryô gardait la tête baissée et les yeux à demi-clos. Sans un mot, il tourna les talons, s’enfonçant dans la nuit. Avant qu’il ne disparaisse complètement, Kanji lui lança :  

 

- Je ne sais pas qui t’en veut. Mais une chose est certaine : ce type veut ta mort, quitte à déclarer la guerre à Shinjuku !  

 

- Justement. J’aurais cru que Shinjuku se serait défendu avec ses armes, répliqua froidement le nettoyeur sans se retourner.  

 

Kanji se hâta de rentrer comme s’il craignait qu’une main vengeresse l’attrape par le col.  

 

 

Immeuble de City Hunter, 4h00  

 

Un verre de whisky dans la main, Ryô réfléchissait là-haut sur le toi, observant les lumières de la ville. Dans la soirée, Reïka avait frappé à sa porte, un vieux dossier en main. Efficace, la détective avait fait vite, non sans lui avoir arraché la promesse d’un dîner aux chandelles en retour. Le dossier en question retraçait une ancienne enquête menée par l’inspectrice Nogami. En relisant les détails de l’affaire, Ryô s’était laissé submergé par les souvenirs en se demandant comment il avait pu l’oublier. Une de leurs plus grandes réussite avec Makimura !  

 

- Makimura… murmura-t-il.  

 

Maintenant, il se rappelait. Cette affaire survenait au milieu de leur collaboration. City Hunter n’avait jamais connu un tel succès ; Ryô pouvait chaque soir vider ses poches sur le comptoir d’un bar ou dans le décolleté d’une bunny. Saeko avait fait appel à leurs services pour un cas épineux : il s’agissait d’accumuler des preuves contre un gros bonnet de la banque qui trempait autant dans la politique que dans les milieux mafieux, Tashio Higomi. En fait, plus les coéquipiers remontaient le filon, plus ils ferraient un gros poisson. Finalement, c’est tout un pan de la mafia tokyoïte dont les comptes douteux furent révélés. L’affaire ne s’arrêta pas là : Interpol put suivre la piste des trafics qui en résultaient un peu partout en Asie.  

Ryô eut un sourire en coin en revoyant le sourire radieux de Saeko devant une file de prisonniers montant dans les fourgons. Il avala une gorgée du liquide brûlant.  

Hélas, les rouages de la justice faillirent une fois de plus. Car si les petites mains tombèrent, le plus gros du filet s’échappa entre les mailles. Oui, la mafia avait le bras long. Et elle avait fui le pays pour des sites paradisiaques protégés d’extradition. Makimura en était tombé malade de colère. Seule consolation : Tashio Higomi pourrissait encore en prison.  

Le nettoyeur finit son verre puis entreprit de redescendre de son refuge. En passant devant la chambre de sa partenaire, il s’arrêta. Il entra. Il traversa la pièce puis s’assit sur le lit. Ryô prit la photo siégeant sur la table de chevet. Maki et Kaori.  

 

- Pourquoi un attentat à la gare ? Hein, Hide ? Tu le sais, toi ?  

 

La photo resta muette. N’insistant pas, Ryô la reposa à sa place. Se sentant un peu comme un intrus dans le repère de son ange, il referma la porte pour regagner son antre. Quelques heures de sommeil ne lui feraient pas de mal.  

Le lendemain arriva beaucoup trop tôt à son goût. Impossible de traîner au lit plus longtemps ; il y avait beaucoup trop à faire ! Dès son réveil, quelque chose le choqua : il n’aimait pas le silence anormal qui régnait dans l’appartement. Pas d’ange à la massue, pas de bonnes odeurs provenant de la cuisine, pas de mouvements… Cela lui manquait affreusement. Tout en se glissant sous la douche, Ryô s’étonna encore une fois de son accoutumance à ces petits riens du quotidien qu’il partageait avec Kaori. Indéniablement, Kaori mettait de la couleur dans sa vie noire. Tous les remparts qu’il avait dressé entre eux se trouvaient tantôt renforcés, tantôt désuets : l’explosion avait affermi ses convictions, ce vide glacial causé par son absence les ébranlait. Ryô ne savait vraiment plus sur quel pied danser. Et encore moins lorsqu’elle lui offrait son sourire !  

Ryô avala un petit-déjeuner en quatrième de vitesse, remplit un sac de quelques affaires de rechange et de toilette pour sa partenaire puis se rendit au garage. Dans l’escalier, il croisa Mick qui décida de l’accompagner à l’hôpital. Durant le trajet dans la Mini, Ryô lui résuma les découvertes de Reïka et le résultat de son vagabondage de la nuit.  

 

- Vengeance de la mafia, conclut Mick.  

 

- Plus que cela : guerre des rues. En faisant tomber leurs trafics, Maki et moi avons consolidé notre pouvoir sur le quartier. Lors de l’enquête, pour remonter jusqu’à la source, j’ai dû faire preuve de conviction auprès des sous-fifres, renforçant la réputation de City Hunter. Plus je me débarrassais de leur emprise, plus j’assurais la mienne. Voilà ce qu’ils veulent récupérer.  

 

- En nous privant de nos aides, ils jouent un coup de maître.  

 

- Oui mais ils ont commis deux erreurs : ils s’en sont pris à Kaori et ils s’en sont attaqués à ma ville. Et ça, je ne le laisserai pas passer.  

 

- Ils s’attendent aux représailles. Trouvons qui se cachent derrière ce « ils ». Ensuite, tapons là où c’est douloureux : l’argent.  

 

- Et ce avant qu’ils ne mènent plus loin les attaques. L’explosion du tableau de XYZ devant ma partenaire, c’était le premier message. D’autres suivront, termina Ryô sombrement.  

 

Mick posa ses mains gantées derrière sa nuque, prenant une pause détendue. Dans un sourire, il ajouta :  

 

- Malheureusement pour eux, ils ont mal jugé leurs adversaires. S’ils veulent du répondant, ils vont être servis.  

 

 

Hôpital de Shinjuku, 10h30  

 

Kaori avait mal dormi du fait qu’elle ne pouvait bouger à sa guise. Le médecin l’avait rassurée sur l’état de ses brûlures plus impressionnantes que graves. Elle aurait du mal à supporter ses vêtements durant une semaine et il lui indiqua quels soins appliqués dessus. Sur ce, il lui annonça qu’elle pourrait partir le lendemain. En fait, ce pilier dans la gare l’avait protégée de dégâts beaucoup plus importants. À cette idée, elle frissonna malgré sa peau cuisante. En revanche, elle porterait les stigmates de cette mésaventure.  

Est-ce que Ryô n’allait pas la forcer à quitter le Milieu suite à cela ? Son cœur se pinça. Certainement allait-il lui rappeler ce qui ne manquerait pas d’arriver s’il la gardait avec lui ! Pourtant, la veille, il n’en avait pas fait allusion. Kaori pria pour qu’il n’en fasse rien car son argumentation deviendrait difficile à plaider.  

Justement, la porte de sa chambre s’ouvrit. La silhouette familière – et ô combien aimée – de son partenaire apparut, vite bousculée par une fusée aux cheveux blonds.  

 

- Kaaoorrii ma…  

 

L’Américain ne put achever sa phrase, la jeune femme ayant gardé une massue à portée de main.  

 

- Bonjour à toi aussi, Mick ! Je suis heureuse de te voir !  

 

- En tout cas, t’as rien perdu de tes réflexes, lui répondit une voix chevrotante sous la massue.  

 

- Hello, partenaire ! lança joyeusement Ryô, le sac à la main.  

Kaori sentit le rouge lui monter aux joues devant son sourire.  

 

- Comment vas-tu ?  

Kaori lui répéta ce que lui avait dit le médecin, non sans administrer un coup de mini-massue à Mick qui tentait de regarder sous sa chemise.  

 

- À présent, racontez-moi tout, voulut-elle savoir.  

 

Les garçons se lancèrent dans les explications. Au fur et à mesure, le visage de Kaori s’assombrissait. Une vague de colère lui serra la poitrine.  

 

- Ils n’ont pas le droit de faire ça ! S’en prendre ainsi à des innocents ! Shinjuku n’est pas un champ de bataille ! s’écria-t-elle, dégouttée. Ryô, il faut les stopper au plus vite où la situation va dégénérer !  

 

- On y travaille, ma belle, la réconforta Mick.  

Kaori posa sa main sur le poignet de son partenaire en le regardant droit dans les yeux :  

 

- L’idée même que Shinjuku tombe entre leurs mains… Hideyuki ne le permettrait jamais !  

 

- Moi non plus, je te le promets.  

 

Il brillait une lueur de détermination dans les yeux de Ryô ; et jamais ses yeux ne l’avaient trompée. Kaori avait confiance.  

 

 


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