Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: bindy5

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 32 capitoli

Pubblicato: 24-11-08

Ultimo aggiornamento: 27-02-09

 

Commenti: 196 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Quand une ancienne affaire sort du passé, bien décidée à chambouler le présent... et à faire disparaître City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter contre-attaque" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rate ...

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   Fanfiction :: City Hunter contre-attaque

 

Capitolo 28 :: Derniers Chassés-croisés

Pubblicato: 18-02-09 - Ultimo aggiornamento: 18-02-09

Commenti: Bonjour à tous! Tout d'abord, un grand merci pour vos reviews. Elles m'ont beaucoup touché (oui même celles avec les coups de massue); elles preouvent que j'ai atteint mon but: vous faire tourner en bourrique (hi hi hi)! Voici le dernier chapitre de calme avant la tempête; autrement dit, il ne restera plus que deux chapitres après celui-ci qui vous apporteront les clefs du dénouement et les réponses à vos questions (les paris osnt ouverts). Merci de continuer à me suivre!

 


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Deux jours plus tard, maison du ministre de l’Intérieur, 18h00 :  

 

- Mesdames et messieurs, bonsoir, salua le présentateur du journal télévisé d’une voix solennelle. Un point sur la criminalité tokyoïte qui connaît ses jours-ci d’importants rebondissements. Rappelons que, depuis l’attentat à la gare de Shinjuku toujours non revendiqué, une vague importante de criminalité sévissait dans la capitale et inquiétait les forces de l’ordre ainsi que le gouvernement. Jusqu’à ces derniers jours, les mesures prises s’étaient révélées inefficaces face à ce qui semblerait être devenu une guerre des gangs. Véritable coup de théâtre, la police se livre quotidiennement à d’importantes arrestations et confiscations de marchandises illégales. On estime le nombre de chefs d’accusations à 673 dont les principaux sont : vol, recèle, chantage, meurtre, contrebande, trafic de stupéfiants, jeux illégaux, prostitution, racket…  

 

- LA FERME !!!  

 

Une bouteille de Martini éclata contre l’écran géant qui grésilla avant de rendre l’âme. L’odeur de l’alcool se dispersa à travers l’immense salon du ministre. Affalée dans le canapé, Sayaka n’osait plus bouger ni regarder Gôto qui haletait sous l’effet de la colère.  

La porte s’ouvrit précipitamment sur plusieurs domestiques, alertés par le bruit. Gôto les congédia furieusement. Sayaka sut qu’elle devait faire quelque chose. Merveilleusement belle dans une robe de soirée à fourreau grenat, longs gants assortis, la magnifique secrétaire se planta devant son amant et entreprit de rajuster son smoking et son nœud papillon.  

 

- Allons, tu sais que c’est mauvais pour ta tension artérielle de te mettre dans un état pareil. Là, cesse de bouger.  

 

Il passa une main nerveuse dans ses cheveux lissés en arrière.  

 

- Tu ne comprends donc rien ? Ce n’est qu’une question de jours avant qu’on ne remonte jusqu’à moi !  

 

- Qu’est-ce que tu racontes ? La piste les mènera à l’Exécuteur, pas à toi.  

 

Elle se colla à lui mais Gôto la repoussa :  

 

- Idiote ! Interpol et cette teigne de Nogami ne lâcheront pas le morceau !  

 

Sayaka attrapa le col de l’homme tout en se plaquant contre lui, le regard aguicheur :  

 

- Dans ce cas, laisse l’Exécuteur se charger d’eux, minauda-t-elle. Mais oublie tout ça pour quelques heures. Ce soir, tu vas devoir livrer bataille parmi les politiques.  

 

Gôto grimaça :  

 

- Je hais ces soirées mondaines ! Un opéra en l’honneur d’une association caritative, quelle idée stupide ! Ils ne savent plus quoi inventer pour mettre en avant leur soit-disant charité !  

 

Cédant en grimaçant, il laissa Sayaka l’entraîner vers le hall. Des domestiques leur remirent leur manteau en leur souhaitant une bonne soirée. Ensuite, le couple monta dans la limousine en direction de l’opéra de Tokyo.  

 

 

Maison du Doc, 18h00  

 

- … On estime le nombre de chefs d’accusation à 673 dont les principaux sont…  

 

Azuki éteint la télévision à l’aide de la télécommande. Assis sur la table basse du salon, torse nu, il laissait Kazue bander son épaule blessée ; ce soir, il aurait besoin d’un maximum de liberté de mouvement.  

 

- Pourvu que tous les chefs d’accusation se transforment en chefs d’inculpation, commenta l’agent.  

 

- Vous prenez cette affaire très à cœur, répondit Kazue en terminant le bandage.  

 

Dans l’ombre, Saeko se détacha de la fenêtre, les bras croisés sur sa poitrine.  

 

- En fait, je pensais la même chose que Kazue. Je me posais des questions sur la raison d’un tel investissement.  

 

Azuki fronça les sourcils en fixant l’inspectrice.  

 

- Qu’insinuez-vous, inspecteur Nogami ?  

 

- À vous de me le dire.  

 

Azuki se releva, saisit brusquement sa chemise que l’infirmière lui tendait. Bien que très curieuse, Kazue se sentit un peu étrangère à la conversation et préféra ramasser en hâte ses instruments pour les laisser seuls, claquant la porte derrière elle. Reboutonnant sa chemise, l’agent d’Interpol fit face à la jeune femme.  

 

- Qu’est-ce que vous me reprochez exactement ?  

 

- De vous servir des personnes ici présentes avant de les jeter aux loups.  

 

- Je ne nie pas qu’il s’agissait de mes intentions. Mais la donne a changé.  

 

- Qu’est-ce qui a changé ?  

 

Azuki détourna le regard ; il ne supportait plus ces yeux améthyste qui le sondaient sans pudeur.  

 

- Vous ne serez pas inquiétée, ni vous, ni vos amis.  

 

Elle se planta devant lui en insistant :  

 

- Lesquels ne seront pas inquiétés ?  

 

Énervé, il lui tint tête, pointant son doigt sur elle :  

 

- Vous et moi, nous sommes pareils. Vous aussi vous vous servez d’eux !  

 

- Ne comparez pas !  

 

- Pourquoi ? Parce que vous, vous le faites en toute amitié ? ironisa-t-il.  

 

Saeko s’avança, menaçante :  

 

- Votre boulot se limite à Gôto et uniquement à lui. Sommes-nous bien d’accord ? Renoncez au reste. Une fois la mission achevée, oubliez leurs noms, oubliez cet endroit, oubliez les détails de cette affaire.  

 

Azuki tourna les talons. Avant de sortir du salon, il lança par-dessus son épaule :  

 

- Navré, j’ai déjà un accord avec un autre que vous.  

 

L’agent sortit. Saeko s’affala dans un fauteuil.  

 

- Abruti en mal de gloire ! le qualifia-t-elle entre ses dents.  

Saeko jura aussi après ce crétin de Ryô qui jouait les héros. Il fallait qu’elle l’empêche de commettre une bêtise ; à ce petit jeu, c’était la prison à perpétuité. Si elle n’essayait pas de l’en dissuader, Kaori ne lui pardonnerait jamais ; elle-même ne se pardonnerait pas. Et Makimura ? Que penserait-il d’elle ?  

 

- Hideyuki… que ferais-tu à ma place ? demanda-t-elle d’une voix presque suppliante.  

 

Seul le silence lui répondit.  

 

 

Son nécessaire à pansements en main, Kazue était sortie du salon en laissant seuls Azuki et Saeko. Vue la tension naissante, la jolie infirmière ne doutait pas que la discussion tournerait en dispute. S’interrogeant sur la cause d’une telle discorde, elle resta concentrée sur le matériel qu’elle portait sans prendre garde à la personne qui venait dans le sens contraire et qui s’était figée dans le couloir. Elle buta dedans, échappa son kit sous le choc et se sentit partir à la renverse avant qu’un bras fort ne lui évite une chute.  

 

- Par.. pardon, balbutia-t-elle.  

 

Puis elle découvrit le visage de son sauveur. Aussitôt, elle se tortilla pour lui faire lâcher prise. Mick s’exécuta dans un soupir avant de s’agenouiller pour ramasser ciseaux, bouteilles et compresses éparpillés sur le sol.  

 

- Je ne t’ai pas fait mal ? s’enquit-il, un peu gêné par la situation.  

 

Kazue lui arracha ses outils des mains en le foudroyant du regard :  

 

- Si mais ça, tu t’en fiches !  

 

- Ne dis pas n’importe quoi… grimaça-t-il.  

 

S’ils s’étaient évités durant ces derniers jours pour éviter une confrontation directe, ils ne pouvaient plus y échapper ; Kazue n’en pouvait plus de se taire. Voilà pourquoi les mots sortirent pour crier sa colère et sa peine :  

 

- Tu m’as fait beaucoup de mal, Mick ! J’ai aimé plusieurs hommes dans ma vie, mais notre histoire m’a été aussi douloureuse que la mort de mon premier fiancé ! Tu m’as rejetée et ce devant tout le monde !  

 

Des larmes roulèrent sur ses joues. Elle n’y prit pas garde et continua :  

 

- Tu n’imagines pas à quel point je me suis sentie misérable ; j’ai pensé que je n’étais pas digne de toi, pas digne de côtoyer le même cercle d’amis parce que je n’appartiens pas au même monde que vous… Tu m’as humiliée ! Je te déteste, Mick Angel !  

 

Kazue éclata en sanglots. Sans réfléchir, Mick lui enleva son nécessaire des mains et la pressa contre lui. Elle se débattit mais Mick tint bon, resserrant son étreinte. Puis, vaincue autant que lasse, elle pleura et se laissa aller en l’enlaçant fort à son tour.  

Discrètement, Mick retira un de ses gants. Il caressa son dos du bout des doigts, les passa dans ses longs cheveux soyeux en s’imprégnant de leur odeur. Incapable de résister, l’ex-amant trouva sa nuque, suivit la ligne du cou, remonta le long de son visage. Fasciné, il contempla les yeux rougis et larmoyants de Kazue qui semblaient l’implorer, ses joues rosées, sa bouche entrouverte... Qu’elle était belle en cet instant ! Mick se pencha pour répondre à l’appel de ses lèvres. Bon sang, ce qu’elle lui avait manqué ! Vivre si près d’elle sans la toucher, l’observer en secret, la faire souffrir par son indifférence et ses silences... Non, il ne la méritait pas. Et pourtant, il ne parvenait pas à briser cet échange. Le goût de ses larmes mêlé à celui de sa bouche offerte lui faisaient perdre toute notion.  

Kazue se blottit davantage pour prolonger leur étreinte, attrapant son visage à deux mains pour en accentuer le contact. Mick la portait à moitié, reculant jusqu’au mur sans lâcher ses lèvres une seule seconde. Soudain, Kazue interrompit leur baiser fiévreux en se détacha un peu.  

 

- Ne va pas plus loin si tu ne comptes pas me garder, dit-elle faiblement.  

 

Mick se figea, incapable de réagir intelligemment. La garder près de lui ? Il en crevait d’envie ! La vision de Reika couverte de sang dans les escaliers le frappa de plein fouet ; non, décidément, quelque chose s’était brisé en lui cette nuit-là. Mick regarda ses deux mains, l’une gantée, l’autre nue. Il ne pouvait pas la protéger comme elle le méritait.  

Kazue interpréta son long silence ; à nouveau, ses sanglots menacèrent de l’envahir. Alors, elle le repoussa et s’enfuit, cherchant à mettre autant de distance que possible entre elle et ce briseur de cœur. Hébété, Mick ne la retint pas. Ça valait peut-être mieux ainsi ; peut-être que, de toute façon, les choses se seraient terminées de cette manière.  

Mick porta ses doigts à ses lèvres et ferma les yeux comme pour en retenir le goût le plus longtemps possible.  

 

 

Miki s’apprêtait à rejoindre Umibozû à l’armurerie du Doc quand elle fut bousculée par une Kazue en larmes qui lui fila entre les doigts. Miki aurait voulu la retenir, lui venir en aide, mais une main immense l’arrêta. La voix grave et familière de son époux s’éleva :  

 

- Laisse-la. Elle a besoin de solitude.  

 

- Ce crétin de Mick, gronda Miki. Je vais aller lui en toucher deux mots !  

 

Mais là encore, sa moitié l’empêcha de bouger.  

 

- Ne fais rien. Ça ne ferait qu’envenimer les choses.  

 

Vaincue, Miki renonça à son projet, triste pour ses amis. Puis, elle attrapa le bras de Falcon pour se blottir tout contre. Une jolie couleur vermeille farda les joues et le crâne lisse d’Umibozû.  

 

- Tu peux nier autant que tu veux, tu as le cœur tendre.  

 

- Humpf !  

 

Miki rit de sa réaction. Malicieuse, elle se rapprocha encore plus près :  

 

- Monsieur Hayato Ijùin, il nous reste un peu de temps avant de partir au front. On pourrait peut-être en disposer intelligemment…  

 

À cette allusion, le teint du géant vira carrément à l’écarlate. C’est alors qu’une « chose » vint se frotter contre son autre bras, des étoiles pleins les yeux :  

 

- Oui, mon gros nounours, allons faire des choses ensemble, minauda une petite voix aguicheuse.  

 

- Rryyôôô !!! s’égosilla Umibozû en s’écartant d’un bond.  

 

Le géant empoigna la « chose » mais ne récolta qu’une perruque aux longs cheveux platine. Ryô courut se réfugier derrière Miki en l’empoignant plus haut que la taille, les mains sur ses deux rondeurs. La barmaid cria. L’ex-mercenaire voulut lui faire une prise dont elle avait le secret mais l’animal les esquiva, elle et son mari qui le chargeait. C’est alors qu’Umibozû eut une idée :  

 

- Oh, Kaori, tu es là !  

 

Aussitôt, Ryô se retourna et se prosterna jusqu’à terre :  

 

- Je n’ai rien fait ! Je suis une âme innocente !  

 

Ne voyant aucune massue se profiler dans son champ de vision, il releva la tête avec méfiance et surprise. Umibozû éclata d’un rire terrifiant. Ryô se redressa d’un bond rageur :  

 

- Sale menteur ! Tortionnaire !  

 

- Fichu étalon ! Animal en rut !  

 

- Tête de poupe ! Infâme tortue de…  

 

SBLAM !!!  

Une massue l’empêcha de terminer. Blasée, Kaori posa ses mains sur ses hanches :  

 

- Tu es dans une clinique, crétin. Mets-là en veilleuse.  

 

Miki reprit le bras d’Umibozû pour l’emmener tandis que Kaori faisait de même en traînant la masse inerte par le col de son t-shirt dans la direction opposée. Umibozû suivit Miki, satisfait de la punition de Kaori mais frustré de ne pas avoir pu lui donner une correction lui-même.  

Soudain, un discret « Miaou ! » retentit dans le couloir. Falcon se figea, une goutte de sueur perlant à sa tempe, la respiration coupée. Un deuxième miaulement et Umibozû perdit son sang-froid : poussant un cri paralysant, il se mit à piétiner le sol sans raison à la manière d’un numéro de claquettes :  

 

- Un chat ! Un chat ! Y a un chat !  

 

Il cessa quand il entendit Ryô, toujours traîné par Kaori, se tordre de rire, le doigt pointé vers lui.  

 

- JE VAIS LE TUER ! rugit Falcon.  

 

Il fallut toute la force de persuasion de Miki pour qu’Umibozû abandonne son projet de l’écarteler ; elle y parvint en lui murmurant quelques mots à l’oreille qui rendirent son colosse de mari rouge tomate, le crâne fumant comme une cocotte minute.  

 

 

Kaori traînait son partenaire qui riait bruyamment de la réaction d’Umibozû. Fatiguée, Kaori abandonna son paquet devant l’armurerie et s’y engouffra seule. Ryô se releva, épousseta ses vêtements et ouvrit la porte à son tour. Il observa un instant Kaori rassembler des munitions pour l’affrontement de ce soir. Accoudé contre une armoire, il contempla sa mine indécise devant un bazooka et un lance-grenades, comme si elle hésitait entre deux marques de lessive. Ayant choisi l’arme la plus lourde, elle entreprit de faire le plein de grenades en supplément. Ryô rompit le silence :  

 

- Tu es inquiète ?  

 

- Pourquoi je le serais ? répondit-elle en haussant les épaules, les mains toujours occupées à leur tâche. On a fait pire, notamment contre l’Union Teope.  

 

Non convaincu, Ryô acquiesça quand même de la tête. Kaori bourra le tout dans une besace.  

 

- Alors qu’est-ce qui t’effraie ?  

 

- Rien du tout, pourquoi ? J’ai l’air d’avoir peur ?  

 

- Tu te montres bien trop désinvolte. C’est le signe…  

 

- Le signe de quoi ? s’énerva-t-elle, les poings sur les hanches. Tu cherches quoi au juste ? Savoir si j’ai peur ? Eh bien non. Si je suis angoissée ? Oui, et ce n’est pas la même chose ! Si j’ai des doutes ? Évidemment ! J’ai des doutes sur la fin à tout ça, j’ai des doutes sur tes motivations, des doutes sur ton comportement face à l’Exécuteur…  

 

- Quoi !? Tu doutes de moi !? Tu remets en cause mes capacités !? s’injuria Ryô, blessé dans sa fierté de professionnel.  

 

Elle le regarda droit dans les yeux avec une lueur de défi :  

 

- Oui.  

 

Interloqué, il resta bouche bée quelques secondes.  

 

- Comment tu peux me sortir ça après toutes ces années de collaboration !?  

 

- Ben, je le dis, répondit Kaori en croisant les bras. L’Exécuteur n’est pas un adversaire comme un autre, tu le sais mieux que quiconque. Et si tu veux que j’aille au fond de ma pensée, j’ajouterai même que je crois Umibozû plus apte à le battre que toi.  

 

 

La mâchoire pendante, Ryô couina :  

 

- T’es dure là ! Tu pourrais me manifester un semblant de confiance !  

 

- Je t’ai toujours témoigné une confiance aveugle, et ce dès notre première rencontre ; je ne serais pas une partenaire digne de ce nom dans le cas contraire.  

 

Se décidant, Ryô combla la distance entre eux et attrapa son menton avec tendresse.  

 

- Alors de quoi as-tu peur ? répéta-t-il.  

 

- Tu le sais très bien : je ne veux plus jamais perdre un proche. Et surtout pas toi. Alors tu vas me promettre.  

 

- Te promettre quoi ?  

 

- De ne pas aller au bout du projet d'Azuki, même si tu dois fuir pour cela…  

 

- Eh ! C’est moi ! Le grand Saeba Ryô, le n°1 du Japon ! se vanta-t-il en bombant fièrement le torse, son pouce pointé vers lui.  

 

Contrariée de ne pas obtenir gain de cause, Kaori se détacha pour retourner aux étagères. Hésitante, elle choisit d’autres grenades. Ryô lui enleva des mains pour les ranger à leur place :  

 

- Tu as l’intention de raser le Japon ou quoi ?  

 

À la place, il lui remit dans les bras son sac déjà plein à craquer.  

 

- Il y a bien assez là-dedans pour décimer une petite armée.  

 

- Je voulais juste être parée face à toute situation, bougonna-t-elle.  

 

En son for intérieur, elle admit avoir eu la main un peu lourde. Kaori reposa le sac à côté du lance-roquettes et de la mitraillette qu’elle s’était préparée puis se frotta les mains en considérant une dernière fois ses bagages.  

Non dupe, Ryô posa sa main sur son épaule.  

 

- Ce soir, cette affaire sera enfin terminée. Bientôt, tout ceci ne sera plus qu’un mauvais souvenir.  

 

Kaori se retourna pour le regarder dans les yeux, essayant de sourire pour le rassurer autant lui qu’elle-même :  

 

- Tout n’aura pas été néfaste dans cette affaire. Elle aura permis à monsieur Saeba de se décider…  

 

- Ouais, ben maintenant, je vais être obligé de m’expliquer devant Makimura. Le jour venu, ça va être ma fête…  

 

Kaori noua ses bras autour de sa taille et se blottit contre son torse en fermant les yeux.  

 

- Tu as des années pour préparer ta défense avant ce fameux jour. De longues années… de nombreuses années… Je t’aiderai à préparer ton plaidoyer si tu veux. Nous avons le temps, nous ne sommes pas pressés.  

 

Ryô lui rendit son étreinte, une main dans le creux de ses reins, l’autre sur sa nuque.  

Ils restèrent longuement enlacés en essayant de ne penser à rien d’autre qu’à la présence de l’autre, chacun reconnaissant l’illusion d’un avenir à deux mais le promettant quand même.  

 

 

D’un pas énervé, Kasumi se dirigeait vers l’armurerie, certaine d’y trouver le coupable du vol de sa fameuse tenue de voleuse.  

 

- Si j’étais vous, je n’entrerais pas maintenant, l’interrompit la voix un peu chevrotante du vieux professeur.  

 

Perplexe, Kasumi obéit au Doc qui lui faisait signe de le suivre. Doc lui proposa une tasse de thé à la cuisine qu’elle accepta. Lorsqu’ils furent installés, une bouilloire sur le feu, Doc engagea la conversation :  

 

- Vous ne semblez pas anxieuse pour ce soir.  

 

- Nous avons étudié le plan de Saeba sous tous les angles, nous nous sommes préparés. J’ai confiance en lui.  

 

Pensant à son justaucorps disparu, la jeune femme leva les yeux au ciel :  

 

- Il n’y a bien que dans ce domaine d’ailleurs.  

 

La bouilloire siffla. Doc se leva en s’appuyant sur sa canne. S’occupant de verser le thé, il dit :  

 

- Tout sera terminé ce soir. Mais rien ne sera jamais oublié : trop de choses ont eu lieu, trop de bouleversements qui ont secoué le Milieu, qui ont effondré les fondements des clans.  

 

- Les clans se reformeront, répondit Kasumi.  

 

- Avec une nouvelle génération de yakusas, une nouvelle génération plus immature, moins respectueuse des anciennes lois du Milieu ; une génération plus impulsive et donc plus violente.  

 

- Que voulez-vous dire, Doc ? Que rien n’aurait dû changer ? De hautes personnalités du banditisme nippon sont tombées au cours de ces derniers jours, des figures qui auraient dû se trouver sous les verrous depuis longtemps.  

 

- Je dis que City Hunter ne va pas se retrouver au chômage ces prochaines années.  

 

Le professeur tendit une tasse à la jeune femme. Ils sirotèrent leur thé en silence. Soudain, Kasumi échappa un cri en pointant la blouse du Doc, et plus particulièrement vers le bout de tissu qui dépassait d’une poche :  

 

- DOC !!! hurla-t-elle furieusement.  

 

 


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