Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prosa

 

Autore: bindy5

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 32 capitoli

Pubblicato: 24-11-08

Ultimo aggiornamento: 27-02-09

 

Commenti: 196 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Quand une ancienne affaire sort du passé, bien décidée à chambouler le présent... et à faire disparaître City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter contre-attaque" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: City Hunter contre-attaque

 

Capitolo 7 :: City Hunter met cartes sur table

Pubblicato: 02-12-08 - Ultimo aggiornamento: 27-12-08

Commenti: Un dernier chapitre de "calme" avant la tempête. Bonne lecture et encore merci pour vos reviews!

 


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Deux jours plus tard, port de Shinjuku, minuit  

 

L’importante rencontre avait été organisée sur un terrain neutre : les docks. De mémoire, on ne se rappelait pareil rassemblement ; aussi, des centaines de précautions avaient été prises, des règles imposées afin que la discussion se passe au mieux. Les différents clans de yakusas s’évaluaient, s’épiaient du coin de l’œil, la main dans la doublure de la veste, caressant la crosse des revolvers. La moindre échauffourée et tout cela se terminerait en bain de sang. Les Oyabun (chefs de clan) se réunirent, méfiants les uns envers les autres ; après tout, ils étaient ennemis.  

Un homme les accueillit :  

 

- Allons, pourquoi ces visages crispés ? Mon patron vous invite à une fête !  

 

- Que fêtons-nous ?  

 

- La renaissance d’une ère. Une ère dont vous êtes les rois !  

 

- Qui est ton patron ? Et toi, qui es-tu ?  

 

L’homme sourit.  

 

- Il est votre empereur. Quant à moi, je suis son exécuteur. Il vous invite à reprendre Shinjuku.  

 

Un des oyabun grimaça :  

 

- Je ne travaille pour personne !  

 

- Alors vous ne servez à rien.  

 

Avec une rapidité déconcertante, l’homme pointa une arme sur lui et tira. Les yakusas du clan réagirent mais c’était sans compter les réactions des clans rivaux qui se firent une joie de les exterminer. En se servant de leur haine les uns pour les autres, l’homme venait de révéler à chacun des oyabun présents le couteau qu’ils avaient sous la gorge. Préférant obtempérer, un d’eux exigea des précisions :  

 

- Qu’attend-on de nous ?  

 

- De bien faire votre boulot en remettant 10% de vos bénéfices à mon patron…  

 

- 10% !!! C’est une mauvaise blague !  

 

- Il n’y a pas de négociation possible. Sachez que mon patron a le bras long. Il est partout et nulle part à la fois. Désobéissez et vous mourrez, c’est aussi simple que cela. Des objections ?  

 

 

Quartier de Kabukicho, 3h35  

 

Entre les ruelles plongées dans les ténèbres, des pas affolés cherchaient désespérément un asile. Un des talons aiguilles cassa, entraînant violemment sa propriétaire à la rencontre du bitume. Poussant un cri de surprise et de douleur, la jeune femme s’étala de tout son long, s’égratignant les jambes et les paumes. Son serre-tête aux oreilles de lapin tomba, projetant ses longs cheveux en avant. Son cerveau l’obligeait à se relever le plus vite possible ; hélas, son corps fatigué ne désirait qu’une chose : en finir. Impuissante, les yeux noyés de larmes, la malheureuse vit fondre sur elle ses deux poursuivants. Elle traîna sa cheville blessée, se blottit contre un mur comme si elle voulait se fondre en lui, puis se laissa glisser à terre. Elle tremblait et le froid qui passait à travers son justaucorps échancré n’y était pour rien. Car elle était perdue.  

Deux paires de jambes se plantèrent devant elle, la prévenant de toute tentative de fuite. Elle pleurait sans retenue, cachant son visage outrageusement maquillée dans ses mains. Un mégot de cigarette atterrit sur le bout de sa chaussure. Un des deux hommes s’accroupit, lui attrapant le poignet.  

 

- Où croyais-tu aller comme ça ?  

 

- Laissez-moi… Je vous en supplie…  

 

- Non ma belle. Pas tant, que tu n’auras pas répondu.  

 

- Je vous ai déjà répondu ! Je ne sais rien ! Je ne sais pas ! Laissez-moi !  

 

- Réponse décevante, j’en ai peur, grinça l’homme en se relevant.  

 

Il sortit son paquet de cigarettes et en alluma une. Son complice, lui, sortit son revolver.  

 

- Tu n’es pas une très bonne indic, ma belle. Tu ne devais pas beaucoup lui servir. Comme tu nous sers à rien d’ailleurs.  

 

- Par pitié ! Attendez ! Ne me tuez p…  

 

Une détonation. Une balle abîma son beau visage déformer par la peur. Toujours de manière aussi désinvolte, le complice rangea son arme. Ils tournèrent les talons pour regagner les rues animées des cabarets. En chemin, le fumeur grogna :  

 

- Encore une voie sans issue. À croire que City Hunter a fait ses valises !  

 

- M’étonnerai.  

 

- Ça fait deux jours qu’on le traque ; pas un de ses anciens indics n’a su nous renseigner ! Non, la piste se refroidit…  

 

- Tu ne le connais pas, n’est-ce pas ?  

 

- De réputation.  

 

- Hum… Crois-moi sur parole, sa réputation n’est pas surfaite. Les pros de son envergure ne fuient pas.  

 

Au détour de la rue, les tueurs se fondirent dans la foule masculine amoncelée devant les cabarets. Une ombre s’arrêta au coin, ôta son bonnet mité pour se gratter la tête de ses doigts tremblants, les yeux dans le vague.  

 

- Bon sang ! La liste vient encore de s’allonger ! Saeba, je ne sais pas où tu es mais dépêche-toi de revenir ! Tu es en train de perdre Shinjuku !  

 

 

Maison de campagne d’Umibozû, 10h30  

 

Assise à la table de la cuisine, le regard porté sur la fenêtre, Kaori dégustait une bonne tasse de café dans le calme. Elle comprenait pourquoi Falcon avait choisi cet endroit isolé : la nature avait un véritable pouvoir revigorant. De plus, c’était la première fois que la jeune femme jouissait d’un moment de quiétude, seule. Mick, Kazue, Reïka et le couple Ijuin étaient retournés en ville tenir leur commerce et leurs activités habituelles. Ils les appelaient régulièrement pour leur donner les dernières évolutions en ville. À présent, ce n’était pas un contrat mais des centaines qui avaient été lancé sur City Hunter. Tous les yakusas de la ville voulaient leur peau.  

Des pas dans l’escalier l’avertirent. Deux secondes après, la porte de la cuisine s’ouvrit sur une femme magnifique. Pourtant, c’est la mine sombre que Saeko remercia Kaori pour la tasse qu’elle lui tendait ; l’inspectrice en fuite vivait difficilement son exil. Son beau visage était cerné, ses yeux toujours perdus dans ses pensées et elle affichait en permanence une petite moue contrariée.  

 

- Saeko ?  

 

- Hum… Oh ! Bonjour Kaori.  

 

Jamais Kaori n’avait vu l’inspectrice experte en manipulation se résigner ainsi. Elle l’observa différemment : elle n’avait pas la femme fatale et froide en face d’elle, plutôt une Saeko en prise avec ses sentiments. Elle apercevait la femme, la Saeko dans toute son intimité, sans carapace ; la femme que Hideyuki avait connue. Kaori se laissa aller à ses pensées : que ce serait-il passé si Hide n’était pas mort ? Partagerait-elle une tasse de café avec sa belle-sœur aujourd’hui ?  

 

- Kaori ?  

 

- Hein ?  

 

Kaori sortit de ses réflexions en rougissant. Puis cela lui échappa :  

 

- Est-ce qu’il t’arrive encore de penser à lui ?  

 

Saeko parut surprise. Elle reposa sa tasse sous le nez d’une Kaori rouge écrevisse.  

 

- Pardonne-moi… Je… Je n’ai pas le droit de te poser cette question personnelle…  

 

Mais Saeko avait la tête baissée, les mains sur les genoux, une vive lueur de tristesse dans ses yeux de biche. Elles n’avaient jamais vraiment abordé le sujet entre elles. Saeko n’était pas du genre à se laisser aller dans les confidences.  

 

- Oui, avoua-t-elle d’une petite voix.  

 

Un silence gêné alourdit l’ambiance. Finalement, elles n’étaient pas aussi différentes l’une de l’autre, pensa Kaori. Souriant, la jeune femme osa prendre la main de Saeko et la serra timidement. Bien qu’étonnée, Saeko lui rendit son étreinte tout en lui octroyant à son tour un petit sourire. Ces gestes étaient beaucoup plus parlants que les mots.  

Ce fut un brouhaha dans les escaliers qui interrompit ce moment. Les deux femmes se levèrent et observèrent Ryô, bagage en main.  

 

- Ryô ? Où vas-tu ?  

 

- Je rentre.  

 

- Quoi !?  

 

Sa partenaire savait que Ryô tournait comme un lion en cage, qu’il haïssait cette situation mais il ne lui restait plus qu’un jour à tenir ! Kaori lut dans ses yeux sombres qu’il avait pris sa décision et que rien ne le ferait changer d’avis. Et elle comprenait parfaitement ses raisons. Soupirant de résignation, elle monta en flèche les escaliers, entassa ses affaires dans son sac puis redescendit.  

 

- Kaori…  

 

- Je viens avec toi.  

 

- Non.  

 

Sa voix s’était faite dure. Elle fronça les sourcils en se plantant devant son coéquipier.  

 

- Comment ça non ?  

 

- Non. Tu restes avec Saeko. Shinjuku n’est plus celui qu’on connaît. On essaiera de nous descendre à chaque coin de rue et je ne veux pas… Je ne veux pas que tu me gênes. Je ne pourrai pas te protéger de tout.  

 

Un silence suivit. En retrait, Saeko assistait à leur confrontation sans rien dire. Ses deux amis se faisaient face, chacun campant sur ses positions. Soudain, Kaori contourna Ryô et posa la main sur la poignée de la porte. Commençant à s’énerver, Ryô lui attrapa le bras.  

 

- Kaori, j’ai dit non !  

 

- Lâche-moi, Ryô !  

 

- Tu vas rester ici de gré ou de force ! S’il faut que je t’attache aux pilotis de la terrasse, je n’hésiterai pas !  

 

Ils se défièrent une nouvelle fois du regard. Sans prévenir, une massue l’encastra dans le parquet.  

 

- Tu n’as pas à me dire ce que je dois faire ou pas, Ryô Saeba ! s’écria-t-elle.  

 

Ryô se releva, frottant son crâne douloureux. Aussi furieux qu’elle, il l’attrapa à bras-le-corps, faisant attention à ses brûlures, et la jeta sur son épaule tout en se dirigeant vers les escaliers. Kaori tenta de se débattre en tempêtant. Saeko hésitait entre intervenir et continuer à savourer le spectacle. Kaori parvint à s’agripper de toutes ses forces à la rambarde de l’escalier, stoppant la progression de Ryô et manquant de les faire basculer tous les deux en arrière.  

 

- Saeba ! Je t’ordonne de me poser immédiatement ! Repose-moi espèce de brute épaisse ! Lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi…  

 

N’en pouvant plus, il obéit. À présent une marche au-dessus de lui, la furie tentait de reprendre son souffle. La mâchoire serrée, Ryô lui bloquait toujours le passage.  

 

- Tu ne peux pas me séquestrer !  

 

- Kaori, si tu continues, je te jure que tu ne participeras même pas à l’opération de demain !  

 

Kaori prit la menace au sérieux ; Ryô ne faisait pas de promesse à tort et à travers.  

 

- Tu n’as certainement pas intérêt à me faire ce coup-là, sinon…  

 

- Sinon quoi ? Tu quittes notre partenariat ?  

 

Elle pointa son index furibond sur le large torse de son partenaire :  

 

- N’essaie pas encore de te débarrasser de moi ! Je te signale que les contrats sont sur nos deux têtes ! Il n’y a pas que toi qui sois mouillé jusqu’au cou ! Tu n’as qu’un seul choix, Saeba : soit tu acceptes que je vienne avec toi, soit on reste ici tous les deux !  

 

À la fin de sa tirade, Kaori reprit son souffle. De sa position surélevée, elle pouvait le regarder droit dans les yeux.  

 

- Il y a une autre solution, Kaori : tu disparais de la circulation, tu te fonds dans une nouvelle identité, dans une nouvelle vie et loin d’ic…  

 

Une claque magistrale l’interrompit. Comprenant que la situation prenait un tournant beaucoup plus personnel, Saeko s’effaça sans bruit, trouvant refuge dans la cuisine. Kaori était profondément blessée par les propos de son partenaire. Elle avait tapé fort : la joue de Ryô était écarlate et des fourmillements parcouraient les nerfs de sa main. Kaori regrettait sincèrement son geste. Elle hésitait entre lui hurler dessus et le prendre dans ses bras. Finalement, elle ne flancha pas, criant avec colère :  

 

- Que tu le veuilles ou non, j’ai choisi de faire partie de ton monde, de ce monde ! Indirectement puis directement, je lui ai toujours appartenu ! Mon père était policier, mon frère était inspecteur avant de devenir la moitié de City Hunter ; JE suis devenue la moitié de City Hunter ! Ose prétendre que je ne fais pas partie du Milieu ! Idiot ! J'y suis trempée depuis des années, que ce soit par ta faute, celle de mon père ou celle de Hide ! J'y suis, j'y reste, que tu l'acceptes ou pas, espèce de sale...  

 

Kaori ne put achever sa phrase : des lèvres venaient de capturer les siennes, figeant sa tirade et lui coupant le souffle. Deux larges mains emprisonnèrent ses joues pour garder leur contact. Le cœur de Kaori manqua un battement en comprenant ce qui se passait. Timidement, elle approfondit leur échange, fermant les yeux et nouant ses bras autour de la nuque de son partenaire. De part sa position en équilibre, elle manqua de tomber en avant mais Ryô la retint sans jamais interrompre leur baiser. Complètement déboussolée, Kaori se serra davantage contre son torse.  

Saeko n’entendait plus les cris. Inquiète, elle entrouvrit la porte de la cuisine qui lui offrit une vue imprenable sur les escaliers. De l’incrédulité, son cœur passa à une franche satisfaction pour ces deux-là. Elle souriait. Sans un bruit, elle referma la porte, les laissant à leur intimité.  

Ryô et Kaori se séparèrent à bout de souffle. Enivrée, une main agrippant la rambarde, Kaori n’osait plus le regarder. Elle était plus rouge que jamais.  

Ryô, lui était tout aussi chamboulé par son acte totalement improvisé mais ne savait pas s’il devait regretter ou hurler sa joie. Dans sa tête, ses pensées s’entrechoquaient, emmêlées : « ce n’était vraiment pas le bon moment », « son baiser a un goût de paradis », « comment vas-tu la convaincre maintenant ? », « pourquoi ne l’ai-je pas fait plus tôt ? », « que dois-faire ? recommencer ? la repousser ? »…  

Contre toute attente, ce fut Kaori qui mit fin à l’un de ses dilemmes en prenant son visage en coupe et en posant ses lèvres sur les siennes. En répondant avec autant d’ardeur, Ryô perdit pied. En fait, il perdit tout court. Ce baiser était plus brûlant que le premier, comme si leur vie en dépendait, comme s’ils voulaient récupérer ces huit années de frustration.  

Quand ils se détachèrent, Ryô chercha le regard de sa partenaire. Il déposa les armes en lui disant à voix basse :  

 

- J’accepte.  

 

- Qu’est-ce que tu acceptes ?  

 

- Tout ce que tu as dit, j’accepte. Et je choisis la seconde alternative : je reste ici jusqu’à demain, avec toi.  

 

- Ryô !  

 

Elle le serra fort contre elle, la gorge nouée par l’émotion. Ryô s’assit sur la marche, l’invitant d’un geste tendre à s’installer sur ses genoux. Elle se blottit au creux de son épaule, les bras de Ryô autour d’elle.  

Mue par la curiosité, Saeko se permit un autre coup d’œil discret : elle découvrit le couple étroitement enlacé comme un seul corps.  

« Hideyuki, tu n’as plus de soucis à te faire pour ta sœur » pensa la belle inspectrice en portant le poing à son cœur.  

 

 


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