Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: bindy5

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 32 capitoli

Pubblicato: 24-11-08

Ultimo aggiornamento: 27-02-09

 

Commenti: 196 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Quand une ancienne affaire sort du passé, bien décidée à chambouler le présent... et à faire disparaître City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter contre-attaque" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rate ...

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   Fanfiction :: City Hunter contre-attaque

 

Capitolo 27 :: Echauffourée devant le Ministère

Pubblicato: 15-02-09 - Ultimo aggiornamento: 15-02-09

Commenti: Bonjour HFC! Wahou, merci pour vos reviews, je suis contente que le chapitre précédent vous ait plu. Bon, il semblerait que nous approchions doucement de la fin. Dans ce chapitre, retour à l'action garanti après cette petite pause bien méritée pour nos héros. Bonne lecture!

 


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Maison du Doc, 17h30  

 

Les portes de la maison claquèrent avec fracas. Ce fut un Azuki essoufflé qui entra précipitamment dans le salon, un bras toujours en écharpe. Il y trouva les Ijùin, Kasumi et Mick qui l’accueillit avec froideur ; même s’il savait que rien ne s’était produit entre l’agent et Kazue, Mick ne pouvait s’empêcher de faire de lui son bouc-émissaire pour ses malheurs personnels.  

L’agent tenait un dossier sous le bras.  

 

- Je l’ai ! cria-t-il, excité. Je le tiens !  

 

Azuki jeta le dossier sur la table basse en s’affalant sur le canapé pour reprendre son souffle. Il passa une main fébrile dans ses cheveux.  

 

- La preuve irréfutable, celle que même le meilleur des avocats ne peut casser, je l’ai !  

 

Alertée par le soudain tumulte que l’agent provoquait, Kaori apparut, les cheveux en bataille, des petits yeux ensommeillés, les joues rosies et les vêtements froissés :  

 

- Que se passe-t-il ?  

 

- Kaori ? Où étais-tu ? demanda Miki. Je t’ai cherchée mais tu n’étais pas dans ta chambre.  

 

- Oh… euh… j’étais… bredouilla-t-elle en rougissant.  

 

À cet instant, Ryô entra à son tour :  

 

- C’est quoi tout ce raffut ? grogna-t-il en baillant à s’en décrocher la mâchoire.  

 

- Saeba, vous êtes là aussi ! Parfait, ça va vous intéresser, commenta Azuki.  

 

C’était bien la première fois qu’ils voyaient l’agent d’Interpol aussi enjoué. Azuki ouvrit le dossier, dévoilant la photo d’un homme dans la cinquantaine, maigrelet, bien habillé, lunettes et sourire qui se voulait sérieux mais qui inspirait davantage l’hypocrisie.  

 

- Kinoto Genjî, secrétaire du porte-parole attaché au ministère de l’Intérieur.  

 

- Ce guignol est censé nous dire quelque chose ? demanda Mick.  

 

- Ce « guignol » – comme vous dites – aurait très bien pu demeurer un anonyme, mais le fait est que ce type nous offre Gôto sur un plateau d’argent !  

 

Là, tous regardèrent la photographie avec une attention et un étonnement non feints.  

 

- Kinoto a appelé les services d’Interpol il y a moins d’une heure, en jurant qu’il avait en sa possession une intéressante cassette audio, copie d’une conversation téléphonique de Gôto à un interlocuteur mystérieux. Sur cette bande, Gôto passerait l’ordre de l’attentat à la gare de Shinjuku en plus de l’assassinat de Tashio Higomi dans sa cellule.  

 

L’agent avait débité rapidement sans reprendre sa respiration, les yeux pétillants. Ryô secoua la tête :  

 

- C’est trop simple. Un enregistrement téléphonique ? Gôto aurait pris ses précautions.  

 

Azuki sourit :  

 

- Les plus grands mafiosi sont tombés pour des broutilles, pour des détails auxquels ils n’avaient pas songé.  

 

Il reprit :  

 

- Kinoto est encore dans les bureaux du ministère où je lui ai dit de ne pas bouger pour n’éveiller aucun soupçon. Il m’attend pour me remettre la bande en mains propres. J’ai besoin de vous pour assurer sa protection. Hors de question que celle-ci soit assurée par les services de l’ordre ! Gôto nous a montré qu’il possédait une entrée sur les prisons et les forces de police. Je ne veux courir aucun risque. Il sera mieux avec vous.  

 

- Eh bien ! Pour quelqu’un qui refusait les méthodes de hors-la-loi comme nous, ironisa Ryô.  

 

Les deux hommes se défièrent du regard. Enfin, Azuki répondit :  

 

- Mes convictions n’ont pas changé. Cependant, vous m’avez… convaincu.  

 

Azuki tourna furtivement la tête vers Kaori qui sentit son cœur battre plus vite : aurait-il renoncé à son projet d’arrêter Ryô ?  

 

- De plus, je dois racheter mon incompétence : je n’ai pas su empêcher ce qui est arrivé à Reika et à Saeko, ajouta-t-il plus sombrement.  

 

- Saeko est ici, l’avertit Umibozû.  

 

L’agent se figea à cette nouvelle.  

 

- Vraiment ? Comment va-t-elle ? Vous avez trouvé la planque de l’Exécuteur ?  

 

- Notre inspectrice de choc se repose. Elle s’est enfuie ce matin, expliqua Ryô.  

 

Azuki sourit :  

 

- On dirait que la roue est en train de tourner ! Bon, ce n’est pas le tout : nous avons une preuve à récupérer ! Alors tout le monde en route !  

 

- Moi aussi, je suis de la partie, intervint une voix féminine sur un ton qui refusait toute discussion.  

 

 

Ministère de l’Intérieur, 18h00  

 

Toutes les dix secondes, Genjî Kinoto jetait des regards nerveux à sa montre. Le dos en sueur, la main crispée sur sa veste à hauteur de sa poche intérieure, il haletait comme s’il venait de courir un cent mètres. Une collègue qui occupait le bureau face au sien levait régulièrement des yeux inquiets de son ordinateur. Cette surveillance le rendait d’autant plus nerveux : peut-être était-elle de mèche avec Gôto ? Oui, c’est pour ça qu’elle ne cessait de l’épier ! Elle allait le dénoncer !  

 

- Monsieur Kinoto ?  

 

Le petit fonctionnaire sursauta violemment, à la limite de la crise cardiaque.  

 

- Monsieur Kinoto, vous vous sentez bien ? Vous êtes pâle. Peut-être feriez-vous mieux de prendre l’air…  

 

Souriant maladroitement, il s’épongea le front à l’aide d’un mouchoir :  

 

- Non non, tout va bien.  

 

Le porte-parole du ministère appela sa collègue dans son bureau. Seul, Genjî plongea son visage dans ses mains tremblantes. Mais dans quel pétrin s’était-il fourré ? Pourquoi fallait-il que cela tombe sur lui ? Si seulement il n’avait pas fouillé dans ces maudites cassettes pour ce stupide pari ! Et que faisait l’agent Naoyuki ? Il regarda son portable désespérément silencieux.  

 

- Kinoto ?  

 

Pour la énième fois depuis qu’il avait découvert le contenu de la cassette, Genjî sursauta violemment. Il lâcha son portable qui tomba sur la moquette avec une pile de dossiers. Une femme magnifique se tenait devant lui. Une beauté froide et arrogante.  

 

- Mad… Mademoiselle Inomata ?! s’affola-t-il.  

 

Jamais encore la secrétaire particulière du ministre ne s’était rendu à son bureau personnel ! D’ordinaire, il s’agissait toujours du contraire. Genjî se mit à transpirer à grosses gouttes ; ses lunettes glissèrent sur son nez. Sayaka savait, elle devait certainement faire partie des combines de Gôto ! Après tout, elle était sa maîtresse !  

 

- Que… puis-je pour vous être utile, mademoiselle ? bredouilla-t-il.  

 

- Je trouvais étrange que vous ne répondiez pas à mes appels. N’avez-vous donc pas vu le voyant ?  

 

Genjî posa les yeux sur son téléphone dont une lumière rouge clignotait avec insistance en face du nom de Sayaka. Il s’inclina plusieurs fois :  

 

- Toutes mes excuses, mademoiselle ! Cela ne se reproduira plus !  

 

Sayaka s’agenouilla, rassemblant les feuillets d’un dossier qu’elle était venue chercher. Le portable toujours sur la moquette sonna. Genjî se crispa.  

 

- Vous ne répondez pas ?  

 

Sayaka ramassa l’appareil. Par inadvertance, elle appuya sur le bouton d’appel. Aussitôt, une voix masculine résonna :  

 

- Monsieur Kinoto ? Ici l’agent Naoyuki. Je vous attends devant le ministère. Monsieur Kinoto ? Allô, vous m’entendez ?  

 

Foudroyé, Genjî arracha le téléphone des mains de la secrétaire et dut répondre devant elle d’une voix enrouée :  

 

- Je… J’arrive.  

 

- Sortez naturellement, dans le calme. Au bout de la rue, empruntez la ruelle perpendiculaire. Ne vous arrêtez sous aucun prétexte. Montez dans une Mini Cooper rouge. Je vous suivrai en Mercedes Coupé gris. Ne vous inquiétez de rien, le périmètre est bouclé par des hommes à moi. Vous m’avez bien compris ?  

 

- Oui.  

 

L’agent d’Interpol raccrocha. Genjî en fit autant, les mains tremblantes face à Sayaka qui gardait son regard fixé sur lui.  

 

- Un problème ?  

 

- Non aucun. Je… Je ne me sens pas très bien, veuillez m’excuser, mademoiselle…  

 

Ne prenant pas la peine de s’encombrer de son manteau ni de sa sacoche, Genjî contourna rapidement la secrétaire. Les couloirs du ministère lui parurent affreusement longs. Le cœur proche de l’implosion, il hâta le pas jusqu’à se retrouver dans le hall principal du ministère. Là, il s’arrêta net : deux hommes en costume semblaient l’attendre. Il remarqua leur plaque à la ceinture et devina leur arme sous le veston. Genjî paniqua. Nauséeux, il les vit s’avancer vers lui.  

 

- Monsieur Kinoto, agents Otoka et Miyusishi, police des polices. Veuillez nous suivre, s’il vous plaît.  

 

- Pourquoi ? Que se passe-t-il ? cria-t-il, attirant l’attention des réceptionnistes sur lui.  

 

Le plus imposant des deux lui saisit le bras et lui glissa à l’oreille :  

 

- Je vous suggère de ne pas faire d’histoire. Dans votre intérêt. Suivez-nous sans bruit.  

 

Tremblant de tous ses membres, Genjî n’eut d’autre choix que d’obtempérer. Les policiers lui firent signe d’avancer vers une porte qui menait à une salle de conférence. Le malheureux sut qu’il était perdu. Il se mit à sangloter.  

C’est alors que les portes vitrées du hall s’ouvrirent sur un couple. Sans passer par les réceptionnistes, l’homme et la femme se dirigèrent directement vers le trio. Ils s’approchèrent suffisamment près, comme des personnes se réunissant tranquillement pour discuter. L’homme eut un sourire en coin :  

 

- Agent Otoka et agent Miyusishi si je ne m’abuse.  

 

Les deux ripoux dévisagèrent avec hébétement le drôle de couple. Ils pointèrent le doigt sur la femme :  

 

- Nogami ?! Vous… Vous devriez être…  

 

- J’étais mais je suis de retour, répondit la femme d’une voix moqueuse. J’ai été rétablie dans mes fonctions. Oh ! Vous n’étiez pas au courant ?  

 

Genjî dévisageait les nouveaux arrivants avec une lueur d’espoir dans les yeux : étaient-ce ses sauveurs ?  

 

- Messieurs, veuillez nous remettre monsieur Kinoto. Vous savez qu’en tant qu’agent d’Interpol, mon grade est supérieur au vôtre.  

 

- Vous ne l’aurez pas ! s’énerva Otoka.  

 

Soudain, quelque chose le piqua au niveau du ventre : Saeko pointait sur lui un petit couteau à la lame effilée. Elle se tenait assez près de lui pour que son geste demeure invisible aux caméras de sécurité qui balayaient le hall.  

 

- Vous ne pouvez pas faire une chose pareille, Nogami, pas ici !  

 

- Cela ne vous tuera pas, renchérit-elle. En revanche, cela nous laissera suffisamment de temps pour partir.  

 

Un vigile, qui regardait le manège de loin, décida de s’approcher :  

 

- Un problème, messieurs dame ?  

 

Quatre voix lui répondirent en même temps :  

 

- Police des Polices.  

- Police.  

- Interpol.  

 

Devant une telle énumération, le vigile préféra demeurer à sa place. Azuki avait profité de cette interruption pour saisir Genjî et l’entraîner vers la porte. Bloqués, les deux pourris les suivirent : ils allaient régler leurs comptes à l’extérieur du ministère. Une fois dans la rue, ils se contentèrent de marcher avec précipitation pour ne pas attirer davantage l’attention sur eux. Ils arrivèrent dans une ruelle moins fréquentée. Là, Azuki cria à Genjî :  

 

- Courez jusqu’à la voiture !  

 

Puis, Saeko et lui se retournèrent pour faire face aux deux ripoux, l’un dégainant son arme, la deuxième attrapant plusieurs couteaux à sa jarretière. Otoka et Miyusishi se planquèrent à l’abri. Pour mieux les prendre à revers, Azuki proposa à Saeko de se séparer et ils partirent chacun de leur côté.  

 

 

Sans se retourner, Genjî courait à perdre haleine. Il passa devant la cabine téléphonique et, prit d’une peur panique, il s’engouffra à l’intérieur pour s’agenouiller, les mains sur la tête, plaqué contre les parois en verre comme s’il voulait se fondre en elles.  

 

 

Quelque part sur un toit, un sniper en main, Miki l’observait faire dans sa lunette.  

 

- Quel crétin ! Que fait-il au lieu de fuir ? jura-t-elle.  

 

L’ex-mercenaire pointa le canon de son arme vers l’autre bout de la rue : un groupe d’hommes, certainement ceux de Gôto, arrivait en masse pour prendre Azuki et Saeko à revers. Miki épaula son arme d’une main experte et tira : la balle se logea dans le bras de sa cible qui fut projetée sur le béton. La bande ennemie commit l’erreur de s’arrêter net à la vue de leur compagnon à terre. Aussi ne virent-ils pas un géant en combinaison kaki sortir de nulle part, attraper deux d’entre eux pour les percuter violemment. Ensuite, Falcon prit un plaisir évident à cogner les autres.  

Miki se contenta de surveiller la cabine téléphonique en attendant que Ryô arrive au volant de sa Mini. C’est alors que quelqu’un hurla :  

 

- Miki, à genoux !  

 

Son instinct obéit pour elle et elle se jeta à terre tandis qu’une balle venait se loger là où se trouvait sa tête une fraction de seconde plus tôt. Miki roula et se dissimula derrière une cheminée. Elle entendit un Desert Eagle faire feu quatre fois de suite. La pro osa jeter un regard : elle ne le voyait pas mais Mick tirait sur quelqu’un non loin d’elle sur les toits. Une seule détonation lui répondit et Mick poussa un cri.  

 

- Mick ! hurla Miki.  

 

C’est alors qu’elle vit un corps dégringolé sur le pan d’un toit en ardoises. La peur au ventre, elle reconnut la chevelure blonde de l’Américain. Bien que morte d’inquiétude pour son ami, Miki comprit qui jouait à cache-cache avec eux sur les toits : l’Exécuteur.  

 

 

Mick glissait sans pouvoir s’arrêter : l’Exécuteur ne l’avait pas touché directement mais son tir avait ricoché sur l’ardoise qui supportait le pied du nettoyeur. L’ardoise avait cédé, l’entraînant vers le sol sept mètres plus bas. Une manœuvre voulue par son adversaire, une mort beaucoup plus douloureuse. Arrivé en bout de toit, Mick parvint à s’agripper, évitant une chute mortelle. Mais il n’était pas sorti d’affaire pour autant.  

Tout à coup, des pneus crissèrent et s’arrêtèrent juste sous lui. Grimaçant à l’avance pour la douleur qui ne manquerait pas de suivre, il lâcha et atterrit sur le capot de la Mini avant de rebondir sur le bitume, le dos en compote. Un peu sonné et déboussolé, il se mit difficilement à genoux et peina à se relever.  

Ce fut Kaori qui, sortant de la voiture, l’attrapa sous les aisselles, abaissa le siège passager et tenta d’engouffrer son pesant ami dans le véhicule. Avec difficultés, elle fut elle-même obligée de se glisser sur la banquette arrière pour le tirer à elle.  

 

- Crétin, t’aurais pas pu tomber sur le toit en tissu ? maugréa-t-elle. Bon sang ! Il pèse son poids, l’animal ! Je comprends mieux pourquoi Kazue l’avait mis au régime !  

 

Elle parvint à le faire entrer entièrement dans l’habitacle mais se retrouva dans une situation plutôt gênante : à demi dans les vapes, Mick ne réagissait pas, affalé de tout son long sur Kaori, le nez entre ses seins.  

 

- Mick, réveille-toi ! brailla-t-elle en essayant de lui soulever le menton pour maintenir un maximum de distance avec sa poitrine.  

 

Les yeux de l’Américain papillonnèrent puis s’ouvrirent ronds comme des soucoupes, plongés dans la vue offerte par le débardeur moulant.  

 

- Je suis mort et je suis au paradis, commenta-t-il, des étoiles pleins les yeux.  

 

- Mick ! rugit Kaori.  

 

 

Pendant que Kaori se débattait avec Mick, Ryô était lui aussi sorti de la Mini pour se précipiter vers la cabine téléphonique. Il ouvrit la porte en verre, attrapa Genjî par le col et le traîna sans ménagement hors de son piètre refuge.  

 

- Venez !  

 

Mais complètement apeuré, Genjî s’était enfoncé dans un état second. Crispé, replié sur lui-même, le petit homme sanglotait, ses lunettes de travers. N’ayant pas de temps à perdre, le nettoyeur le remit debout par les pans de la veste. Il sentit un objet dans la poche intérieure. Sans attendre, Ryô se saisit de la cassette et la glissa dans une poche de son blouson.  

 

- Allez, mon p’tit vieux ! Faut te bouger et vite !  

 

Genjî réagit enfin et sembla vouloir suivre Ryô. Une soudaine tension meurtrière envahit les sens aiguisés du nettoyeur et il poussa le petit fonctionnaire à terre, son Colt Python en main. Il dirigea aussitôt son canon vers les toits. Ryô repéra l’Exécuteur et tira. L’Exécuteur aussi, par deux fois. Puis, l’Exécuteur sauta sur un toit voisin et s’enfuit.  

 

- Pas possible ! s’exclama Ryô, sidéré. Je l’ai encore manqué !  

 

Lui qui était justement redouté pour faire un carton à chaque tir, le meilleur pro du Japon et certainement aussi au-delà des frontières nipponnes, avait raté l’Exécuteur par deux fois. Et il comprit pourquoi l’Exécuteur s’était enfui et pourquoi lui-même n’avait pas été touché par les tirs du tueur ; car l’Exécuteur, lui, avait bel et bien atteint sa cible : Genjî gisait sur le ventre dans une mare de sang, une balle en plein cœur, une autre au milieu du front. Un carton parfait.  

 

- Merde ! cria Ryô en donnant un coup de pied rageur dans la porte de la cabine qui vola en éclats.  

 

Azuki et Saeko le rejoignirent ; ils avaient eu du mal à maîtriser les deux agents fourvoyés, l’un gêné par sa blessure à l’épaule et l’autre par ses doigts brisés qui l’empêchaient de se servir d’une arme à feu. Umibozû réceptionnait sa femme qui descendait des toits, son sniper en bandoulière. Ayant calmé les ardeurs de Mick par un coup de pied bien placé, Kaori put s’extraire de la Mini pour se rapprocher, suivie par l’Américain à la démarche pliée en deux à cause de sa chute et les jambes écartées à la manière d’un cow-boy.  

Azuki s’agenouilla près du corps, le visage sombre :  

 

- Comment l’Exécuteur a-t-il su pour Kinoto ?  

 

Ryô sortit la cassette de sa poche :  

 

- Il ne le savait pas. Il croyait que Kinoto était un témoin, pas le porteur d’une preuve. L’éliminer constituait la solution la plus simple et la plus efficace.  

 

- Au moins, nos soupçons sont confirmés : quand il n’est pas en mission, l’Exécuteur ne se trouve jamais loin de Gôto, intervint Umibozû.  

 

- Je conseille de faire le ménage et vite, suggéra Saeko en désignant tant le corps que les hommes assommés par Falcon et les deux ripoux en caleçon menottés à un réverbère. Naoyuki ?  

 

- Je m’en charge. Partez d’ici.  

 

Ils se séparèrent : Ryô, Kaori et Saeko montèrent dans la Mini, tandis que les Ijùin et Mick se dirigeaient vers la Jeep de Falcon à quelques pas de là.  

À peine installée sur la banquette arrière, Saeko s’endormit, épuisée. La mâchoire crispée, le regard concentré sur la conduite, Ryô ne disait mot. Au bout d’un moment, Kaori posa sa main sur sa cuisse.  

 

- Ce n’est pas ta faute, Ryô.  

 

- Je l’ai manqué. Deux fois. La première fois, nous étions à peine à dix mètres, aujourd’hui à moins de cinquante.  

 

- Un jour ou l’autre, ça devait arriver. Tu ne resteras pas éternellement le meilleur…  

 

Ryô lui jeta un regard en coin.  

 

- Ce n’est pas ça, Kaori. Je sais qui il est. Je sais qui est l’Exécuteur…  

 

 


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