Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: bindy5

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 32 capitoli

Pubblicato: 24-11-08

Ultimo aggiornamento: 27-02-09

 

Commenti: 196 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Quand une ancienne affaire sort du passé, bien décidée à chambouler le présent... et à faire disparaître City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter contre-attaque" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: City Hunter contre-attaque

 

Capitolo 31 :: Une nuit pour apprendre à vivre.. avec ou sans toi 1/2

Pubblicato: 24-02-09 - Ultimo aggiornamento: 27-02-09

Commenti: Bon, suite aux nombreux coups de massues, je me suis beaucoup tannée mais soit, je vous exauce: voici donc ZE dernier chapitre. Merci beaucoup pour toutes vos reviews, de m'avoir suivie et encouragée pour ma toute première fic et bonne lecture!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

Chantier en construction, 23h20  

 

- Je t’aime, Ryô !  

 

Les doigts de Kaori glissèrent sur la vitre lorsque la voiture se mit en route. À l’arrière du véhicule, elle crut discerner l’ombre de son partenaire se retourner vers elle jusqu’à la dernière seconde avant qu’il ne disparaisse. Puis, gyrophares agressifs et sirènes stridentes accompagnèrent le cortège qui arrachait Ryô loin d’elle. Elle ne bougea même pas lorsque les voitures la frôlèrent. Bientôt, leurs feux se mêlèrent à la circulation avant de se perdre parmi les méandres de ruelles.  

C’était fini.  

Soudain prise de tremblements incontrôlables, Kaori resserra ses mains sur ses avant-bras. Le cœur à vif, désemparée, abandonnée, ses sanglots reprirent de plus belle. Pourquoi n’avait-il pas fui lorsqu’il en avait encore le temps ?  

 

Une veste vint se poser sur ses épaules mais elle n’en ressentit pas la chaleur. Un bras la blottit avec douceur contre un large torse.  

 

- Viens, ma belle. Ne restons pas là.  

 

- Pourquoi a-t-il fait ça, Mick ?  

 

Sans brusquerie, Mick l’obligea à lui faire face :  

 

- Parce que Makimura t’a confiée à lui. Parce qu’il devait te protéger.  

 

Loin d’être apaisée, les pleurs de Kaori redoublèrent :  

 

- Il n’aurait pas dû ! Il n’a pas fait le bon choix !  

 

Mick la serra contre lui et elle l’étreignit fort, essuyant son visage ravagé de larmes sur la chemise de son ami.  

 

- Ryô ne te demande pas de comprendre ses choix. Du moins pas aujourd’hui ; demain, tu y verras plus clair. Tu n’accepteras pas – peut-être ne le feras-tu jamais – mais tu comprendras.  

 

- Je l’ai perdu, Mick ! Je l’ai perdu… cria-t-elle, au bord des nerfs.  

 

 

Debout devant le corps de Gôto que deux légistes embarquaient dans un sac noir, Azuki ne pouvait détacher son regard de la jeune femme. Il était sincèrement désolé pour elle mais il savait que toutes ses excuses ne lui ramèneraient pas son partenaire. À présent, le sort de Ryô Saeba ne lui appartenait plus. Gôto et l’Exécuteur morts, la pègre tokyoïte défaite, il aurait plutôt dû se réjouir de son imminente promotion ; devant son chagrin dont il était la cause, il culpabilisait.  

Un policier vint requérir ses ordres. Sortant de ses pensées, Azuki les lui donna sans beaucoup d’entrain. Et son regard tomba sur le petit groupe resté immobile malgré le remue-ménage des investigateurs autour d’eux. Lassé, l’agent d’Interpol soupira et prit son courage à deux mains. Affreusement mal à l’aise, il se planta devant Umibozû et les femmes. Seule l’inspectrice Nogami ne pleurait pas ; en revanche, ce visage fatigué ne lui ressemblait guère. Azuki ressentit immédiatement la froideur quasi insoutenable qui l’accueillit.  

 

- Vous… Vous feriez mieux de ne pas rester ici. Comme je l’ai promis à Saeba, vous ne serez inquiétés de rien : vos noms et vos faits seront effacés de nos dossiers. Alors, la règle est simple : nous n’avons jamais travaillé ensemble, nous ne nous sommes jamais rencontrés. Et nous ne le feront plus.  

 

Miki lui adressa un regard écœuré :  

 

- Je suppose que les félicitations sont de rigueur : bravo pour votre future promotion, agent Naoyuki !  

 

Azuki grimaça mais ne répondit rien. Ivre de colère, Miki continua :  

 

- Vous ne vous attendiez tout de même pas à des remerciements !  

 

Bien que navré par les évènements, Azuki répliqua en serrant les dents :  

 

- J’ai fait mon travail ! Ce n’est pas moi qui ai poussé Saeba dans ce monde alors ne me reprochez pas ce qui arrive ! Je suis un flic, un bon flic, et j’estime avoir accompli mon devoir ! Oui, mon devoir ! Alors foutez-moi la paix !  

 

Azuki tourna les talons et s’éloigna d’un pas vif. Il ne supportait plus leurs regards accusateurs, leur rancœur, leur peine…  

 

 

Umibozû retint sa femme qui n’en avait visiblement pas terminé.  

 

- Cela ne sert à rien, Miki.  

 

L’ex-mercenaire hésita puis abandonna. Falcon avait raison : le mal était fait. Le cœur lourd, elle se tourna en direction de Kaori qui pleurait toujours dans les bras de Mick.  

 

- Ce n’est pas ainsi que les choses devaient se terminer !  

 

- Il n’existe pas de manière pré-écrite. Tu le sais bien, Miki, il faut s’adapter. Vivre avec.  

 

À côté de Kasumi, Kazue intervint, la voix vide :  

 

- Ce n’est pas juste. On devrait être libre de choisir.  

 

- Choisir… répéta Saeko à voix basse.  

 

Tout à coup, la belle inspectrice quitta le groupe d’un pas énergique.  

 

 

Azuki ouvrait furieusement la portière de sa Mercedes quand une main le retint. Il se retrouva confronté aux yeux améthyste de l’inspectrice. De part et d’autre de la portière, Saeko et lui se jaugèrent.  

Soudain, Saeko lui tendit la main. Ébahi, le regard d’Azuki passait de la main ouverte au visage ferme de la belle inspectrice. Après une longue hésitation, Azuki se mordit les lèvres et accepta ce qu’elle lui offrait. Un léger sourire flotta sur les lèvres de Saeko :  

 

- Vous faites le bon choix, dit-elle enfin.  

 

 

Bien que les larmes de Kaori commençaient à se tarir, Mick la gardait encore contre lui, indifférents au monde autour d’eux. Les policiers s’activaient toujours sur le terrain.  

Le nettoyeur avait suivi de loin l’échange entre Azuki et Miki et bien qu’il lui démangeait ardemment de corriger cet arriviste de Naoyuki, il jugea préférable de demeurer auprès de Kaori.  

Enfin, Kaori sembla se calmer ; du moins n’avait-elle plus suffisamment de larmes pour pleurer. Elle leva son visage vers le sien et l’implora :  

 

- Je veux rentrer. Ramène-moi, Mick.  

 

- Tout ce que tu veux, ma douce.  

 

Conservant son bras autour de sa taille, il l’emmena. Ils quittèrent le chantier en ruine, quittèrent ces lieux à jamais synonymes de malheur. Ils gagnèrent la voiture de Mick garer dans une ruelle non loin.  

Des pas résonnèrent contre le bitume : Kazue courait pour les rejoindre ; en les voyant partir, elle avait pensé que son amie aurait certainement besoin de ses soins.  

Sans un mot, tous trois montèrent.  

Le trajet jusqu’à l’appartement se fit dans le silence. Kaori gardait la tête résolument tournée vers la vitre, essuyant de temps à autre ses yeux rougis. Il lui tardait de rentrer autant qu’elle appréhendait l’instant où elle devrait faire face à sa solitude.  

Vingt minutes plus tard, Mick se gara devant l’immeuble familier. Il coupa le contact. Maintenant qu’elle y était, Kaori n’avait plus envie de rentrer : cet appartement vide l’effrayait. Comprenant, Mick descendit et lui ouvrit la portière. Il la regarda dans les yeux en prenant sa main :  

 

- Tu peux dormir chez moi, si tu veux. Je te promets sur ma fierté que je ne tenterai aucune visite nocturne !  

 

Cette petite note d’humour ne fit apparaître aucun sourire sur le visage de la jeune femme mais la distraie l’espace de quelques secondes. Kazue ajouta :  

 

- Si tu préfères, je vais rester avec toi cette nuit.  

 

Kaori ne leur répondit pas. À la place, elle marcha d’un pas machinal jusqu’à la porte de l’immeuble, entra puis grimpa les étages lentement, la tête baissée, comme concentrée sur chacun de ses mouvements mécaniques. Mick et Kazue la suivirent de loin.  

La porte de l’appartement se dressa devant Kaori. Rassemblant tout son courage et sa volonté, elle osa tourner la poignée. Plongé dans le noir, ce salon pourtant si sécurisant ne lui inspirait plus qu’un vide. Elle franchit le seuil et resta plantée. Alors ce serait ça, sa vie, à présent ?  

La lampe s’alluma, vive et douloureuse : Mick venait d’appuyer sur l’interrupteur.  

Pénétrant d’une démarche assurée, il se dirigea aussitôt vers le mini-bar, fit sauter le bouchon d’une bouteille et se versa un verre qu’il avala d’un trait. Resservant une rasade, il le proposa à Kaori qui refusa en grimaçant devant l’odeur forte. En revanche, Kazue accepta. L’infirmière attendit que le liquide brûlant descende dans sa gorge avant de prendre la parole :  

 

- Je vais te faire couler un bain. Ensuite, tu prendras un somnifère et…  

 

- Non.  

 

Kaori fit face à ses deux amis. Elle tenta vainement de sourire :  

 

- Ne vous en faites pas pour moi, je vais me débrouiller.  

 

- Voyons, Kaori…  

 

- Je préfère… je préfère être seule. J’ai besoin d’être seule.  

 

Kazue ne paraissait pas de cet avis mais Mick lui coupa la parole.  

 

- Si c’est ce que tu souhaites.  

 

Il embrassa Kaori sur le front. La nettoyeuse le remercia silencieusement. Mick saisit le bras de Kazue et l’entraîna vers la sortie. Avant de fermer la porte, il dit :  

 

- Prends soin de toi, ma belle.  

 

Le claquement de la porte résonna dans le silence froid. Seule, Kaori resta de longues minutes debout, sans bouger. Ses jambes commencèrent à fatiguer et elle s’allongea sur le canapé, le regard braqué sur le plafond, la tête étrangement vide.  

Oui, c’est ce qu’elle était : vide.  

 

 

Kazue n’avait pas apprécié la décision de Mick. Prisonnière de sa main qui l’entraînait dans les escaliers, elle n’avait d’autre choix que de le suivre jusqu’à ce qu’elle se débatte enfin pour lui faire lâcher prise. Au milieu du second palier, elle s’écria :  

 

- On ne peut pas la laisser comme ça !  

 

- Ce dont Kaori a besoin, c’est d’avoir les idées claires. Nous ne l’aiderons pas en l’embrouillant par des paroles vaines.  

 

- Kaori ne fonctionne pas comme toi, Mick ! C’est un soutien qu’il lui faut !  

 

Agacé, Mick, se planta devant la jeune femme au point de rapprocher leur visage à quelques centimètres l’un de l’autre :  

 

- Fais-moi confiance. Je sais ce que je fais.  

 

Ses prunelles bleues ne mentaient pas. Vaincue, Kazue opina du chef. Aussi près, ils se dévisagèrent, le souffle soudain plus court. Leurs yeux se cherchèrent…  

Tout à coup, Mick se détacha et entreprit de continuer la descente des escaliers. Il n’avait pas descendu deux marches qu’il s’arrêta : Kazue ne le suivait pas, immobile sur le palier.  

 

- Kazue ?  

 

Mais l’infirmière ne fit pas un mouvement. Elle se mordait la lèvre inférieure. Presque timidement, elle avoua :  

 

- Moi, je ne fonctionne pas comme ça. J’ai besoin de quelqu’un. J’ai besoin… de toi, confessa-t-elle dans un souffle.  

 

Les secondes de silence qui suivirent parurent flotter longuement dans les airs. Kazue osa relever la tête, le cœur cognant furieusement dans sa poitrine. C’était le dernier appel qu’elle lui lançait, la dernière chance qu’elle lui offrait, ils en étaient conscients tous les deux.  

Enfin, réprimant à grande peine un franc sourire, Mick sortit une main gantée de sa poche et l’invita tendrement à la prendre :  

 

- Viens. Rentrons chez nous.  

 

 

Hôpital central de Shinjuku, minuit  

 

Un bouquet de roses en main, la silhouette féline arpentait le dédale de couloirs à l’odeur aseptisée. Enfin, elle s’arrêta devant une porte. La chambre était plongée dans l’obscurité. Seuls les voyants du motoring et les claustras donnant sur la ville offraient un semblant de luminosité. Un bip régulier sonnait comme une mélodie monotone.  

Plongeant les fleurs dans un vase sur la table de chevet, Saeko ramena ensuite un siège près du lit. Elle saisit la main froide et inerte qui reposait sur le lit. De l’autre, elle écarta affectueusement la frange de sa sœur. Sans tous ces tuyaux, Reika aurait pu paraître endormie.  

 

- Pardonne-moi de te déranger à cette heure, la salua Saeko. Et pardon de n’être pas venue avant. J’ai été retenue. Mais je ne viens pas les mains vides : j’ai un tas de choses à te raconter. Ah ! J’oubliais ! Tu préfères jouer ta feignante… Si tu ne te réveilles pas, tu ne sauras pas…  

 

Saeko attendit que sa manœuvre fonctionne : la curiosité naturelle de Reika était l’un de ses plus grands défauts. Mais non, seuls les bips incessants lui répondirent.  

Déçue, Saeko lui caressa la main :  

 

- Toujours aussi entêtée, n’est-ce pas ?  

 

Elle échappa un long soupir exagéré.  

 

- Ok, je m’incline ; tu gagnes cette fois-ci. Je te raconte tout… mais c’est la première et dernière fois que je me laisse avoir par ton numéro de la belle au bois dormant !  

 

Saeko se cala mieux dans le siège et entreprit de tout lui narrer. Dans son profond sommeil, Reika semblait l’écouter.  

 

 

Locaux du département japonais d’Interpol, 3h00  

 

Assis dans une petite salle d’interrogatoire depuis plusieurs heures, Ryô attendait sans être pressé ; il n’aurait plus jamais à l’être de toute manière. Les deux pieds sur la table métallique devant lui, la tête renversée en arrière, il savourait une cigarette qu’on lui avait autorisé à fumer. Si en apparence, il affichait une attitude nonchalante et un visage inexpressif, ses pensées baignaient dans le chaos.  

Comment en était-il arrivé là ? Qui aurait cru que le grand City Hunter terminerait ses jours non pas entre quatre planches, une balle en pleine tête, mais entre quatre murs, moisi par une trop longue attente ? En fait, cela en devenait risible. Il échappa un sourire en même temps qu’un nuage de fumée.  

Sourire, prendre la vie comme elle venait, ne se préoccuper que du présent, que de soi, vivre pleinement chaque jour comme le dernier… Ça, il l’avait fait. Mais qu’allait-il bien pouvoir faire ces prochaines décennies, enfermé entre des murs, sans sorties, sans plaisirs, sans alcool, sans femmes… sans elle.  

Ryô tint sa cigarette au bout de ses doigts devant lui, observant sans voir le bout incandescent consommer le bâtonnet.  

Sans elle…  

Pour chasser ses mauvaises pensées, il tira une nouvelle bouffée en pestant à voix haute :  

 

- Merde, je me suis fait plumer ; j’aurais jamais dû proposer ce marché à Naoyuki ! J’avais pas pensé que je serais privé de mokkori durant aussi longtemps ! Et Saeko qui me doit tous ces coups… Quelle connerie !  

 

Arrivé au bout de sa cigarette, il écrasa le mégot sous sa chaussure puis s’étira avant de croiser ses mains derrière sa nuque. Après de longues minutes de silence, Ryô maugréa :  

 

- Maudit Makimura ! Tu avais bien besoin de me coller cette folle à la massue dans les basques ! Tu sais qu’elle m’a pourri la vie avec sa jalousie compulsive et sa violence gratuite ? « Je te la confie »… Pff ! Poseur !  

 

Il fit craquer ses cervicales.  

 

- J’espère que ce crétin ne va pas en profiter ! grogna-t-il en pensant à Mick. J’aurais dû avertir l’éléphant de mer pour qu’il piège l’appartement… Si ça se trouve, ce salopard d’Américain s’est déjà approprié ma partenaire et le surnom de City Hunter ! Il en crève d’envie depuis qu’il a foutu les pieds au Japon ! Et mon titre du Loup d’un coup en prime…  

 

Ryô s’arrêta dans son monologue et se mit à rire :  

 

- Me voilà déjà en train de parler tout seul !  

 

La porte s’ouvrit, sortant le nettoyeur de sa torpeur rêveuse. Deux agents lui ordonnèrent de les suivre. Ryô obéit docilement, enfouissant ses mains dans ses poches. L’heure de son transfert venait de sonner. La prochaine fois qu’il verrait le ciel, ce serait pour se rendre à son procès, il le savait.  

Ses gardiens le conduisirent jusqu’au parking de l’agence. Un fourgon l’attendait. On lui demanda de présenter ses mains devant lui pour lui remettre les menottes mais une voix familière les retint :  

 

- À partir de là, c’est moi qui m’occupe du prisonnier.  

 

L’agent Naoyuki présenta un papier signé à ses collègues.  

 

- Ouvrez le passage, je vous suivrai, ordonna-t-il.  

 

- Bien, monsieur.  

 

Azuki fit signe à Ryô de monter dans sa Mercedes. Ryô s’exécuta tandis que l’agent s’installait au volant. Le fourgon et la Mercedes s’engagèrent dans la circulation.  

 

 

Depuis une dizaine de minutes, ils suivaient le fourgon à distance restreinte. Dans l’habitacle réduit, le silence pesant commençait à agacer Ryô. Inclinant son dossier, les mains nouées derrière la nuque, il choisit d’entretenir la conversation :  

 

- Vous êtes quelqu’un de très méticuleux, Naoyuki.  

 

- Je mène mon boulot jusqu’au bout, c’est tout.  

 

Ryô ébaucha un sourire :  

 

- Moi, le tueur n°1 du japon, dans la même voiture que vous et sans escorte, les mains libres… Je ne sais pas si c’est du bon boulot…  

 

- Vous ne vous échapperez pas. Si vous le faites, mes supérieurs reviendront sur notre part du marché et toute votre petite clique se retrouvera sous les verrous.  

 

- Vous les sous-estimez. D’accord, ils ne sont pas aussi bons que moi, cependant, ils savent se défendre. J’avoue qu’ils ne sont pas trop mauvais quand ils y mettent du leur...  

 

Azuki lui coula un rapide regard.  

 

- Vous vous considérez meilleur qu’eux ; pourtant, c’est vous que je tiens dans mes filets.  

 

Ryô rit franchement.  

 

- Je dirais : pas mal pour un agent d’Interpol médiocre. Vous irez loin, Naoyuki.  

 

L’agent ne répondit rien, en apparence concentré sur sa conduite mais excessivement crispé sur son volant. Les deux se turent  

Ryô ferma à moitié les yeux, laissant passer les lumières des réverbères, des phares et des enseignes. La monotonie du trajet le berçait presque.  

 

Soudain, Azuki s’écria, rageur :  

 

- Et merde !  

 

Il donna un brusque coup de volant et emprunta violemment une rue perpendiculaire. Ryô se redressa sur son siège, observant avec étonnement l’agent d’Interpol. Sa conduite se fit plus sportive, plus brusque.  

Tout à coup, il freina brutalement, immobilisa le véhicule au milieu d’une ruelle.  

Devant un immeuble familier.  

Les mains serrant fortement le volant, le front luisant de transpiration, la respiration saccadée et les yeux fermement braqués sur la route, Azuki luttait contre lui-même. Une longue minute s’écoula, Ryô tourné vers lui. Enfin, le nettoyeur ébaucha un sourire en coin :  

 

- Je retire ce que j’ai dit : vous resterez un agent médiocre, Naoyuki.  

 

Pour toute réponse, Azuki fouilla dans son veston et lui balança sur les genoux son Colt Python. Grimaçant, il lâcha au nettoyeur :  

 

- Descendez.  

 

 


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