Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: bindy5

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 32 capitoli

Pubblicato: 24-11-08

Ultimo aggiornamento: 27-02-09

 

Commenti: 196 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Quand une ancienne affaire sort du passé, bien décidée à chambouler le présent... et à faire disparaître City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter contre-attaque" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: City Hunter contre-attaque

 

Capitolo 25 :: Le Retour de la Tour Blanche

Pubblicato: 08-02-09 - Ultimo aggiornamento: 08-02-09

Commenti: Hello les gens ! Tout d'abord, un grand merci pour vos reviews sur mes chapitres précédents. Ensuite, je crois que celui-ci va éclaircir certains points (et m'éviter quelques massues que je sens planer au-dessus de ma tête). Alors bonne lecture!

 


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« Depuis combien de temps ? »  

« Encore combien de temps ? »  

« Est-ce que les funérailles de Reika se sont bien déroulées ? Reika… J’aimerais tellement te voir… »  

 

Saeko resserra ses bras autour de ses jambes nues ramenées contre sa poitrine. Elle portait toujours sa nuisette déchirée et une veste d’un de ses kidnappeurs que l’Exécuteur avait eu « l’obligeance » de lui laisser. Saeko ne se souvenait pas du trajet en voiture qui l’avait conduite à cette cellule exiguë et complètement plongée dans le noir ; son cerveau s’était arrêté à la vision de sa sœur en sang dans les escaliers. Le reste avait été occulté ; plus rien n’avait eu d’importance. Quand, enfin, elle était sortie de l’inconscience, elle se trouvait déjà entre ces quatre murs étroits.  

À tâtons, elle en avait fait le tour, repéré la porte métallique percée d’une trappe coulissante qu’on ouvrait une à deux fois par jour pour lui glisser à boire et à manger, un tas de couvertures et une lunette de toilettes. Pas de lumière. C’était tout. Saeko ne savait pas depuis quand elle était là, elle ne savait pas s’il faisait jour ou nuit, si c’était la réalité ou bien un horrible cauchemar… Saeko s’était perdue : très loin de l’image de la redoutable policière à la beauté foudroyante, elle n’était plus qu’une femme faible, abandonnée et usée.  

 

« Peut-être l’enterrement n’a-t-il pas encore eu lieu ? Peut-être pourrais-je encore y assister ? Lui dire au revoir… une dernière fois… »  

 

Elle puisa dans cette idée le fantôme d’une combativité qu’elle croyait à jamais éteinte. Lui dire au revoir une dernière fois… Oui, elle le lui devait ! Pour Reika… Chaque fibre de son corps se rattacha à cette pensée.  

 

« Lui dire au revoir. »  

 

L’esprit clair, libéré de ses entraves, Saeko se redressa. La veste glissa de ses épaules pour rejoindre le sol. Oubliant la faiblesse de son corps, elle noua deux couvertures bout à bout.  

 

« Lui dire au revoir. »  

 

Elle en attacha une extrémité à un crochet en hauteur qui, normalement, devait soutenir une camera ici absente, avant de glisser sa tête entre le nœud coulant à l’autre bout. Elle inspira longuement. Les battements de son cœur s’intensifièrent.  

 

« Lui dire au revoir. »  

 

Saeko se laissa tomber brutalement. Un cri étouffé résonna dans la cellule. Son pied projeta un pichet d’eau en plastique contre la porte métallique. Ses poumons cherchèrent désespérément de l’air tandis que sa corde improvisée marquait son cou gracile. Les battements de son cœur s’accéléraient comme une étrange mélodie :  

 

« Lui dire au revoir. Lui dire au revoir. »  

 

Avertis par le pichet qui avait ricoché contre la porte ainsi que par son cri sourd, des pas se précipitèrent. Deux tours de verrou et la porte s’ouvrit sur ses gonds grinçants, inondant la prison d’une lumière artificielle qui brûla les yeux de l’inspectrice restée trop longtemps dans l’obscurité. Jurant face à ce spectacle, le gardien se précipita pour l’arrêter. Il chercha à défaire le nœud coulant mais eut un mouvement d’arrêt en constatant que le nœud était faux.  

 

- Qu’est-ce que…  

 

Soudain, il se plia sous le coup de genou qu’il reçut dans l’estomac. L’instant d’après, ses mains se retrouvaient prisonnières du nœud. Saeko cogna sa tête de toutes ses forces contre le mur. Une violente lumière éclata devant ses yeux avant qu’il ne s’affale sur le sol, inconscient. Reprenant son souffle, Saeko emprunta la matraque qu’il portait à la ceinture ; elle devrait s’en contenter. L’inspectrice lui prit également son tee-shirt mais renonça aux chaussures qui, beaucoup trop grandes, constitueraient davantage une gêne. Fin prête, elle se tourna vers la porte ouverte :  

 

- Attends-moi, Reika !  

 

 

Clinique du Doc, 9h00  

 

Poussant devant elle un chariot contenant draps propres et médicaments, Kazue procédait à la visite quotidienne des chambres dont elle avait la charge. Si elle offrait des sourires aux patients, dès qu’elle sortait des chambres, son beau visage redevenait proie à la tristesse.  

Sans qu’elle s’en aperçoive, une ombre suivait du regard le moindre de ses gestes, tapie derrière le pan d’un mur au fond du couloir. Ce petit manège durait depuis quatre matins déjà.  

 

- Tu comptes te décider un jour ou tu préfères rester à regarder son dos jusqu’à ce que tu comprennes enfin que tu n’es qu’un crétin ? s’éleva une voix caverneuse à côté du voyeur.  

 

- Bah, il faut admettre que j’apprécie beaucoup cet angle, répondit Mick, les yeux braqués sur les fesses moulées par l’uniforme.  

 

- Humpf ! renchérit Umibozû. Reste un amerloque médiocre et malheureux jusqu’à la fin de tes jours !  

 

Falcon s’éloigna à grands pas. Mick s’appuya contre le mur, les mains dans les poches.  

 

- Voilà que Tête de Poulpe se transforme lui aussi en conseiller conjugal… Eh bien ! Le mariage vous change un homme !  

 

Soudain, une voix masculine se mit à hurler dans le vestibule de la clinique :  

 

- Un médecin ! Vite !  

 

Kazue et Mick s’élancèrent en même temps. Un homme déposait sur un brancard un corps à demi dénudé et à peine conscient. Ils reconnurent Shou, le tenancier du « Gazelle Café » et fidèle indic. Déjà sur place, le professeur auscultait la victime. Kazue poussa un cri en se précipitant, les yeux inondés de larmes. Elle serra aussitôt la main affaiblie dans la sienne tout en aidant à pousser le brancard. En passant devant un Mick tétanisé, elle lui hurla :  

 

- Ne reste pas planté, pauvre idiot ! Rends-toi utile ! Va prévenir les autres !  

 

Recouvrant l’usage de ses jambes, Mick attrapa le bras de Shou :  

 

- Raconte-moi tout !  

 

 

Kasumi, Miki et Kaori couraient dans les couloirs de la clinique, se moquant éperdument du remue-ménage qu’elles produisaient. Arrivées devant une salle de soins, Miki et Kaori se jetèrent respectivement sur Falcon et Mick en s’écriant en même temps :  

 

- C’est bien vrai ? C’est bien Saeko ?  

 

- Comment va-t-elle ? Quelles nouvelles ?  

 

- Doc et Kazue l’examinent en ce moment. Nous n’en savons pas plus, répondit Mick en retirant la main de Kaori qui serrait un peu trop fort son avant-bras.  

 

- Comment…  

 

- Saeko s’est enfuie, entreprit de narrer Umibozû. Elle a erré dans les venelles du quartier sud. C’est là que Tetsû l’a trouvée. Une chance que ce soit lui ! Il l’a amenée à Shou.  

 

Le silence retomba. Mille questions silencieuses martelaient leur cerveau, hélas, sans réponse pour l’instant. Finalement, Umibozû, pragmatique, préconisa de s’asseoir dans la salle d’attente au lieu d’encombrer inutilement le couloir et Kasumi se proposa pour ramener du café.  

Une heure plus tard, Kazue sortit enfin de la salle de soins. Ils se levèrent à son entrée.  

 

- Physiquement, Saeko ne souffre pas trop de mauvais traitements hormis sa main droite, une légère sous-nutrition et déshydratation, annonça Kazue d’une voix professionnelle. Nerveusement, elle est épuisée et en état de choc. Nous l’avons placée sous perfusion et nous lui avons administré un sédatif. Elle ne se réveillera pas avant un petit moment.  

 

Mi-soulagée mi-anxieuse, la bande se rassit, plongée dans ses réflexions. Les poings serrés sur ses genoux, Kaori osa demander :  

 

- A-t-elle demandé… pour Reika ?  

 

Kazue se mordit les lèvres.  

 

- Oui. Doc a jugé que ce n’était pas le bon moment pour lui répondre ; il préfère attendre qu’elle recouvre un peu de ses forces. Elle n’a rien dit d’autre.  

 

Chacun prit le temps de faire le point. Instinctivement, les regards de Mick et de Kazue se croisèrent ; détournant aussitôt la tête, l’infirmière annonça qu’elle allait prévenir le préfet Nogami. Une voix grave dans son dos refusa catégoriquement :  

 

- Non. Pas avant que je ne me sois entretenu avec elle.  

 

- Ryô ??? s’écrièrent cinq voix.  

 

Seule une personne n’avait pas bronché : Kaori, bien trop bouleversée pour prononcer le moindre mot. En effet, Ryô se tenait dans le chambranle de la porte, les mains dans les poches.  

Le Ryô qui venait d’apparaître était loin de son image de séducteur : l’allure négligée, les traits effroyablement tirés, les yeux injectés de sang et cernés, les joues mal rasées…  

À la surprise générale, ce ne fut pas Kaori mais Miki qui se précipita ; l’ex-mercenaire se jeta au cou du nettoyeur en sanglotant :  

 

- Saeba, je suis désolée ! Tellement désolée ! Pardon !  

 

- Et bien, Miki chérie, Umi-chou ne te satisfait déjà plus ? Je savais que tôt ou tard, tu me tomberais dans les bras !  

 

Gênée mais délivrée, Miki recula en s’essuyant les yeux, un triste sourire aux lèvres. Devant les regards interrogateurs, Ryô s’expliqua :  

 

- Tetsû m’a fait passer le message. Je suis venu dès que j’ai su.  

 

Il posa les yeux sur Kaori qui n’avait toujours pas bougé de sa chaise. Lentement, la jeune femme se leva. Les autres attendirent la suite en retenant leur souffle.  

Soudain, une gigantesque massue apparut dans ses mains, sa massue des mauvais jours. Poussant un cri autant de surprise que d’effroi, Ryô chercha à reculer mais, bloqué contre le mur, il ne put que projeter ses mains en avant.  

 

- Non, Kaori, par pitié, ATTENDS !!  

 

SBLAM !!!  

Sans un mot ni un regard, Kaori passa, tête haute, devant l’énorme masse profondément enfoncée dans le mur et s’éloigna d’un pas vif. Penchés à la porte, le reste de la troupe la regardait disparaître à l’autre bout du couloir en clignant des yeux.  

 

- Ouch ! Elle a repris du poil de la bête ! commenta Mick.  

 

Kasumi chercha à regarder s’il restait quelque chose du nettoyeur derrière la massue.  

 

- Vous croyez qu’il est encore en vie ?  

 

- Pour ça, il est increvable, renchérit Umibozû qui trouvait cette punition tout à fait justifiée, surtout après la réflexion de Ryô à sa femme.  

 

 

Perché sur le toit-terrasse de la clinique, Ryô s’étira longuement, sentant ses vertèbres craquées. Puis, suivant le modèle de Mick, il s’accouda au garde-fou, le regard porté sur l’horizon.  

 

- Elle n’y est pas allée de main-morte cette fois-ci ! marmonna Ryô en frottant son cou endolori.  

 

- Tu l’avais bien cherché, commenta Mick.  

 

- Merci pour ton soutien, maugréa son jumeau Japonais entre ses dents.  

 

- Sa réaction me rassure, se justifia l’Américain en lui proposant une cigarette. Je préfère cent fois une Kaori colérique qu’une Kaori abattue.  

 

Ryô ne put qu’approuver les propos de son ami.  

 

- Alors, où as-tu vagabondé ces derniers jours pendant que moi je jouais les baby-sitters ?  

 

- Je travaillais.  

 

Mick se tourna vers lui, la mine suspicieuse. Soudain, il pointa son doigt accusateur vers son ancien partenaire :  

 

- Non, ne me dis pas que tu as…  

 

Devant la mine niaise du Japonais, Mick l’agrippa par le col de sa veste pour le secouer comme un prunier :  

 

- J’y crois pas ! T’as fait la tournée des cabarets pendant que moi j’étais coincé ici à me farcir Tête de Poulpe !  

 

- C’était à titre purement professionnel ! se défendit le coupable.  

 

Comme Mick boudait, Ryô entreprit de lui résumer ces trois derniers jours.  

Car, pendant que ses amis se démenaient pour contrecarrer les plans de Gôto et affoler le Milieu, Ryô renforçait la réputation de City Hunter en effrayant les oyabuns affaiblis ou vaincus afin d’obtenir des renseignements sur l’Exécuteur et sur l’endroit où Saeko pouvait être retenue. Chaque nouvelle piste l’avait conduit soit à des traquenards soit à des voies sans issue. Il avait également pas mal collaboré avec l’agent Naoyuki pour établir le plan d’arrestation massive sur les quais. Mick lui demanda ce qu’il avait appris sur l’Exécuteur. Le visage de Ryô se ferma.  

 

- Tu le sauras le moment venu.  

 

- Je vois…  

 

Mick le titilla, moqueur :  

 

- Avoue, tu n’as rien appris de nouveau, c’est ça ?  

 

- …  

 

Mick partit dans un fou rire :  

 

- Ha ha ha ! Elle était belle ta croisade !  

 

- La ferme, le blondinet ! s’énerva Ryô, touché dans son orgueil.  

 

Ryô allait fondre sur l’Américain pour le faire taire quand la porte du toit s’ouvrit. Kazue apparut brièvement. Elle rougit en s’apercevant de la présence de Mick et délivra rapidement son message :  

 

- Saeko est réveillée.  

 

L’infirmière claqua la porte derrière elle. Stoppés, les deux nettoyeurs restèrent immobiles quelques secondes avant que la tête de Mick retombe sur sa poitrine dans un soupir à fendre l’âme.  

 

- Hum… Pas d’amélioration à ce que je vois, commenta Ryô.  

 

- Ce n’est pas toi qui va me donner des leçons ! Quant tu auras réglé tes problèmes avec Kaori, là on pourra parler !  

 

- Chatouilleux… Bah, tu as sûrement raison : je ne suis pas le mieux placé pour en discuter. Mais, Mick, si j’ai un seul conseil à te donner, ce serait celui-ci : arrête de toujours calquer ton comportement sur le mien. T’aurais pu éviter de commettre les mêmes erreurs que moi.  

 

Ryô se dirigea vers la porte du toit. Il s’arrêta, la main sur la poignée, quand il entendit Mick prononcer comme une sentence, tête basse, le regard perdu dans la contemplation du sol :  

 

- Kazue est quelqu’un de bien… Après l'avoir chassée de ma vie, je l’offenserais si je lui demandais d’y revenir.  

 

Dans un mouvement brusque, Mick retourna s’accouder au garde-fou. Ryô le laissa.  

 

 

Le nettoyeur frappa doucement à la porte de la chambre puis entra. Il trouva Kazue qui prenait le pouls de l’inspectrice. Après l’avoir noté, elle sortit de la pièce, prévenant Saeko qu’elle repasserait bientôt et interdisant à Ryô de rester plus de cinq minutes. Seuls, Ryô enfourcha une chaise à l’envers. Il prit la main de Saeko.  

 

- Bonjour, inspectrice de mon cœur, salua-t-il d’une voix douce.  

 

Saeko essaya de sourire mais abandonna l’idée. Cet état de faiblesse, cette pâleur lui correspondaient si peu que l’espace d’un instant, Ryô se demanda s’il s’agissait bien la même femme.  

 

- Comment te sens-tu ?  

 

- Je ne sais pas, lui répondit une petite voix enrouée. J’ai les idées embrouillées.  

 

- Ce sont les effets du sédatif. Prends ton temps.  

 

Le visage de Saeko s’obscurcit. Le regard braqué au plafond, elle demanda d’un ton un peu plus ferme :  

 

- Dis-moi la vérité sur Reika.  

 

- Je te l’ai, dit, nous avons le temps…  

 

- S’il te plaît.  

 

Inspirant profondément, il serra davantage la main de Saeko en cherchant ses mots :  

 

- Saeko, Reika… Reika n’est pas morte.  

 

 


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