Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: bindy5

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 32 capitoli

Pubblicato: 24-11-08

Ultimo aggiornamento: 27-02-09

 

Commenti: 196 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Quand une ancienne affaire sort du passé, bien décidée à chambouler le présent... et à faire disparaître City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter contre-attaque" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: City Hunter contre-attaque

 

Capitolo 23 :: Disputes et Mensonges

Pubblicato: 06-02-09 - Ultimo aggiornamento: 06-02-09

Commenti: TADAAMM!!! Me revoilà! Mille pardon pour ce loonng silence mais j'ai été coupée d'internet durant plus d'un mois. Alors j'ai beaucoup beaucoup de retard... Promis, je vais essayer de le rattraper. En tout cas, vous avez été visiblement très productives durant mon absence... Bon, j'ai du pain sur la planche. Bisous

 


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Des coups de klaxon furieux incendièrent la voiture qui grillait les feux rouges et qui zigzaguait parmi la circulation. Mais le conducteur fou avait d’autres soucis de préoccupation : jetant un regard dans le rétroviseur, il continuait à se plaindre auprès de son passager ballotté sur la banquette arrière, une main comprimant sa poitrine :  

 

- … et un de ces foutus chiens m’a arraché la moitié du pantalon ! Tu te rends compte ? Deux millimètres de plus et mon magnifique fessier comptait un bout de chair en moins ! Mais peut-être que c’était ça ton plan ?  

 

- Mick…  

 

- Tu es tellement jaloux de ma VÉRITABLE réputation d’Étalon de Shinjuku que tu as voulu abîmer ma plastique parfaite !  

 

- Mick, la ferme ! gronda Ryô d’une voix sifflante.  

 

Ces simples mots le laissèrent essoufflé. La balle avait creusé deux sillons douloureux dans sa peau, l’un à la poitrine, le second au bras, et il se sentait comme brûlé au fer rouge. Les deux chutes qui avaient suivi son évasion avaient déboîté sa clavicule gauche et une mauvaise douleur dans les côtes ne présageait rien de bon. Mais il était en vie. Et ce grâce à cet énergumène d’Américain râleur ! Ryô soupira en s’appuyant sur le siège de devant. Mick l’observa dans son rétroviseur.  

 

- Merci, dit-il enfin.  

 

- Bah, ça ne fait qu’une fois de plus, répliqua l’Américain.  

 

Le Japonais ne répondit pas à la provocation, plongé dans ses pensées. Il revivait la scène du balcon, se rejouant les détails. À voix haute, il échappa :  

 

- Je l’ai manqué ! J’étais à quelques mètres de lui, et je l’ai raté !  

 

- Tout s’est joué très vite, Ryô.  

 

- Je n’ai ressenti son aura qu’à la toute dernière seconde…  

 

- Moi aussi. Ce type est fort, très fort. Il a le profil du mec banal et pourtant, je n’ai jamais vu quelqu’un user de son aura de cette manière. On dirait… un fantôme.  

 

Ryô se moqua de son ami :  

 

- Un fantôme, hein ?  

 

Mick donna un brusque coup de volant et Ryô se cogna la tête contre le siège. Satisfait, Mick s’excusa faussement. Ryô maugréa entre ses dents qu’il ne perdait rien pour attendre.  

Bientôt, Mick gara la voiture devant la clinique du Doc. Sortant le premier, Mick aida son ami dont la démarche pliée l’inquiétait. Il le conduisit à l’intérieur en appelant Doc. Le vieillard se présenta à eux, les dévisagea de la tête aux pieds puis soupira longuement :  

 

- Quand cesseras-tu de jouer l’enfant borné, Baby Face ?  

 

- Quand cesserez-vous d’importuner vos infirmières, Doc ?  

 

- Tu n’es pas si mal en point que cela, grimaça le Professeur. Venez avec moi.  

 

Soutenant toujours Ryô par la taille, Mick suivit le vieux docteur à travers le couloir. En passant devant une chambre, les deux nettoyeurs ne purent s’empêcher de tourner la tête. La porte de ladite chambre s’ouvrit à cet instant, laissant passer Kazue et Azuki main dans la main. À cette vision, Mick lâcha Ryô sans s’en rendre compte, qui, brusquement privé de son soutien, embrassa le carrelage. Kazue et Mick se dévisagèrent bouche bée, étonnés et embarrassés de se retrouver face à face. Kazue et Azuki s’écartèrent, comme pris en faute. Kazue rougit, baissa la tête puis s’enfuit à moitié sans se retourner. Voyant rouge, Mick fixait l’agent d’Interpol, soucieux de connaître l’explication ; une aura furieuse, quasi explosive, envahit le couloir. Azuki préféra s’intéresser au malheureux blessé qui tentait de se relever en grognant.  

 

- Saeba, que vous est-il arrivé ?  

 

Mais Mick, fou de jalousie, lui envoya son poing en pleine mâchoire. Azuki fut projeté contre le mur.  

 

- Ne t’approche plus de ma fiancée ! rugit-il.  

 

Ryô s’interposa entre les deux, posant sa main sur l’épaule de son ami.  

 

- Il ne s’est rien passé, jura Azuki en frottant sa joue endolorie.  

 

Les quatre hommes se tournèrent vers la silhouette féminine qui s’était précipitée en entendant les éclats de voix. Le regard interdit de Kazue allait de Mick à Azuki. Ensuite, l’infirmière sembla reprendre contenance, une lueur rageuse dans les yeux. À présent plus en colère que peinée, elle marcha vers les hommes d’un pas furibond. Les joues de Mick pâlissaient au fur et à mesure que la distance entre eux s’amenuisait ; il se préparait mentalement à recevoir la plus grosse massue de sa vie. Mais la jeune femme ne s’intéressa pas à lui, ausculta le visage de l’agent avant de le prendre par le bras en lui disant de venir avec elle pour qu’elle le soigne. Misérable, Mick tenta de la retenir :  

 

- Kazue…  

 

Elle se retourna sèchement :  

 

- Je ne suis plus ta fiancée, Mick, alors ne te mêle plus de ma vie et fiche-moi la paix ! Tu as suffisamment fait de dégâts comme cela !  

 

Il chercha à rattraper son poignet. Elle l'esquiva en criant :  

 

- Chacun son tour ! Tu vois comme ça fait mal !  

 

Les larmes aux yeux, Kazue entraîna Azuki derrière elle et partit rapidement. Hébété, Mick garda le regard fixé sur l’endroit où les deux silhouettes venaient de disparaître, le cœur à vif. Passant une main lasse dans ses cheveux plaqués, il bredouilla quelque chose en anglais sur la fidélité. Ce à quoi, le Professeur lui décrocha un coup de canne dans le tibia ; le vieil homme défendit sa protégée :  

 

- Ne te plains pas, tu as provoqué ce qui t’arrive. Le seul fautif, c’est toi.  

 

Sur ce, Doc fit signe à Ryô de l’accompagner jusqu’à la salle de soins. Ce dernier avait assisté, muet, à la scène et plaignait sincèrement son ami. Comment ne pas imaginer Kaori au bras d’un autre maintenant qu’il l’avait sortie de sa vie ? Et cette vision faisait mal, horriblement mal. C’est tête basse que les deux nettoyeurs suivirent le vieux médecin.  

 

 

Quartier nord-est de Shinjuku, 10h00  

 

La Jeep se gara devant un vieil entrepôt. Les trois passagers descendirent en claquant les portières. Miki vérifia méticuleusement le chargeur de son arme tandis que Falcon, bras ballants, tenait une mitrailleuse. Beaucoup moins à l’aise que ses compagnons, Kaori compta pour la énième fois le nombre de grenades dans sa besace, le cœur battant à tout rompre et les mains tremblantes. Sous le gilet pare-balle, elle avait chaud. S’apercevant des gestes anxieux de son amie, Miki lui adressa un sourire réconfortant auquel Kaori répondit faiblement. La jeune femme se fustigea en silence : elle devait se montrer à la hauteur ! Normalement, c’était Reika qui aurait dû endosser ce rôle mais Reika était… Kaori inspira plusieurs grandes bouffées d’air pour régulariser son rythme cardiaque.  

Puis, tous trois se tournèrent vers la bâtisse dont l’entrée se trouvait à cinquante mètres de leur position. En ligne, Kaori au milieu des deux Ijùin, ils s’avancèrent d’un pas lent et régulier.  

 

- Un…deux…trois…quatre, compta Miki, la tête fixée sur l’entrée mais les yeux imperceptiblement rivés sur les fenêtres.  

 

- Cinq…six…sept, termina Falcon d’une voix sûre.  

 

Sept hommes guettaient leur progression. Kaori se focalisait de toutes ses forces sur leurs auras comme on le lui avait appris, mais si elle les ressentait, elle ne parvenait pas à les compter ni à les situer correctement. À cinq mètres de la porte, une voix s’éleva des fenêtres :  

 

- Arrêtez-vous !  

 

Ils obéirent.  

 

- Qu’est-ce que vous voulez ?  

 

- Discuter, répondit Umibozû.  

 

- Falcon ? s’étonna une nouvelle voix. Toi ici ? Tu sais que l’Exécuteur t’a mis sur sa liste noire et qu’il offre une sacrée prime pour ta tête ?  

 

- Tu seras mort avant de tenter quoique ce soit. Alors tu ferais mieux d’écouter avant de commettre un geste stupide qui te coûterait cher.  

 

Son interlocuteur partit dans un grand rire.  

 

- Toi, Falcon, tu veux négocier ?  

 

- Non, discuter, répéta Falcon.  

 

Il y eut un moment de silence pendant lequel la tension presque palpable rendait Kaori extrêmement nerveuse. Puis, la porte de l’entrepôt s’ouvrit, les invitant à entrer. Sans même un regard de concertation, Miki et Falcon s’avancèrent. Avec l’horrible impression de se jeter elle-même dans le précipice, Kaori se hâta de les rattraper.  

 

 

Maison du Doc, 12h00  

 

Lorsque la porte s’ouvrit, Kasumi se précipita vers les nouveaux arrivants : les Ijùin et Kaori rentraient. Elle sautilla autour d’eux, soulagée de les revoir sains et saufs. Ensuite, elle les attira à la cuisine où elle avait préparé le déjeuner. La table était prête et comptait sept couverts. Kaori déclina l’invitation ; elle n’avait pas faim. Miki comprit et n’insista pas.  

Kaori se rendit dans le salon désert. Profitant du calme, elle s’affala sur le canapé, un bras sur son front. L’adrénaline de la matinée retombait, la laissant effroyablement vide. Et froide. Elle frissonna. La fatigue mêlée à la lassitude et au chagrin l’accablait. Elle finit par s’allonger complètement et par fermer les yeux. Quelques instants plus tard, elle sombrait dans le sommeil.  

 

La silhouette adossée au chambranle de la porte attendit patiemment. Quand il fut certain que Kaori s’était endormie, l’homme s’approcha, les mains dans les poches. Faisant attention à ses blessures, il s’agenouilla précautionneusement devant la jeune femme. Du bout des doigts, il chassa quelques mèches qui lui tombaient sur le visage en prenant garde de ne pas l’éveiller. Sa peau était froide. Il remarqua qu’elle tremblait un peu. L’homme saisit le plaid d’un fauteuil et recouvrit le corps recroquevillé.  

Grâce à cette nouvelle chaleur, Kaori se détendit un peu. Ses joues recouvrèrent un peu de couleur. Elle bougea. Constatant qu’elle n’allait pas tarder à sortir du sommeil, l’intrus se releva. Des doigts glacés rattrapèrent son poignet. Ryô se retourna : Kaori avait toujours les yeux fermés mais ne dormait plus.  

 

- Reste un peu, le supplia-t-elle dans un murmure.  

 

Joignant le geste à la parole pour le faire céder, elle entremêla ses doigts aux siens. Incapable de lui refuser, Ryô s’assit au bord du canapé, près de la hanche de la jeune femme, sa main toujours prisonnière de la sienne. Ils restèrent sans bouger de longues minutes. Ryô se rendait bien compte qu’elle n’attendait qu’un geste de sa part mais il se fit violence pour ne pas répondre à sa demande muette. Au bout d’un moment, Ryô retira sa main pour se lever. Kaori ouvrit les yeux mais ne regarda pas son partenaire.  

 

- Repose-toi, tu en as besoin, recommanda-t-il.  

 

Elle se mordit les lèvres.  

 

- Tu seras encore là à mon réveil ?  

 

- Oui.  

 

Soulagée, elle referma les yeux, se calant un peu mieux.  

 

- Merci, dit-elle dans un souffle.  

 

Elle se rendormit, terrassée par l’épuisement. Ryô sortit du salon, navré de lui avoir menti.  

 

Ryô se rendit à la cuisine où se trouvaient les autres, hormis Kazue et le Doc. Mick se tenait à bonne distance d’Azuki et l’épiait du coin de l’œil. Sans un mot, Ryô s’installa et se servit dans les plats devant lui.  

 

- Comment va Kaori ? s’enquit Miki.  

 

- Elle dort. Alors, où en êtes-vous ? s’empressa-t-il d’ajouter pour ne pas s’aventurer sur ce sujet, en particulier avec Miki.  

 

- Nous avons fait notre part, répondit Falcon. J’ai fait lancer la rumeur par nos indics. Bientôt, la nouvelle se propagera dans toute la ville.  

 

- Bien. Naoyuki ? Vous irez avec Falcon et n’oubliez pas votre téléphone. Sans Saeko, vous êtes le seul à pouvoir entrer en liaison avec les forces de police. Mettez aussi Doc sur le coup ; ce vieux renard peut infiltrer n’importe quelle fréquence de police. Vous autres, occupez-vous du reste.  

 

- Et toi ? Que vas-tu faire ? interrogea Kasumi.  

 

- Ce que j’ai dit : je ramènerai Saeko, je tuerai Gôto et son chien de garde. Ensuite, je partirai.  

 

N’y tenant plus face au flegme qu’affichait le nettoyeur, Miki tapa furieusement du poing sur la table, renversant son bol de riz :  

 

- Mick nous a tout raconté pour ce matin !  

 

Ryô jeta un regard en coin à l’Américain qui cessa subitement de se goinfrer ; Mick haussa les épaules en guise d’excuse.  

 

- Tout seul, tu n’es pas de taille !  

 

- Ne t’inquiète pas pour ton bel étalon, Miki, je sais me débrouiller.  

 

- Tu n’es qu’un imbécile, Ryô Saeba ! rugit la barmaid en le foudroyant du regard.  

 

Ryô se leva de table.  

 

- Peut-être bien.  

 

- Oh que non ! Tu ne t’en sortiras pas comme ça ! continua Miki, furibonde. Tu as pensé à Kaori ?  

 

Ryô fronça les sourcils :  

 

- Il est grand temps qu’elle sache se débrouiller seule. Ce n’est plus une gamine.  

 

L’ex-mercenaire prit une mine révoltée :  

 

- Non mais tu viens de t’entendre ? Je ne pensais pas que le grand Saeba pouvait se montrer aussi lâche !  

 

- C’est tout ce que tu as à dire ? gronda Ryô.  

 

- Non, j’ai des milliers de choses à ajouter ! Sais-tu combien de fois elle a pleuré à cause de toi ? Sais-tu vraiment tout ce qu’elle a enduré pour toi ? Et toi, maintenant que tout est clair entre vous, tu l’abandonnes comme une de tes vulgaires filles de passe !  

 

Serrant les poings à s’enfoncer les ongles dans les paumes, Ryô encaissa.  

 

- Voilà tout ce que représente Kaori à tes yeux ? Maintenant que tu as eu ce que tu attendais d’elle, tu la laisses tomber, n’est-ce pas ? Tu me dégoûtes !  

 

- Miki… tenta timidement d’intervenir Kasumi.  

 

- Tu ne la mérites pas ! Va au diable, Saeba !  

 

- Miki, assieds-toi !  

 

Cet ordre lancé calmement mais suffisamment fort pour couvrir sa voix venait d’Umibozû. Atterrée que son mari ne la soutienne pas, Miki en resta bouche bée. Ryô prit sa veste qui traînait sur une chaise, la jeta sur son épaule et tourna les talons sans un mot. Il quitta la cuisine.  

 

- Merde ! Miki ! s’énerva Mick en bondissant.  

 

- Va le rejoindre, lâcha-t-elle, la voix enrouée. Vous faites bien la paire tous les deux ! Vous n’apportez que des malheurs !  

 

Mick blêmit. Hésitant entre répliquer et courir après Ryô, il choisit la seconde alternative, non sans lancer à Miki par-dessus son épaule :  

 

- Tu es contente de toi ?  

 

Mick partit en courant à la poursuite du nettoyeur. Là, Miki éclata en sanglots, la tête entre ses bras. Affreusement embarrassés, Kasumi et Azuki ne savaient quoi faire. Quant à Falcon, il restait fidèle à lui-même, impassible derrière ses lunettes noires. Il ne fit aucun geste ni envers les deux nettoyeurs, ni envers son épouse.  

 

- Oh Falcon ! pleurait Miki. Je suis allée trop loin ! J’ai parlé sous le coup de la colère ! Mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait ?  

 

C’est ce moment que choisit Kaori pour arriver, réveillée par les éclats de voix. En voyant les plats renversés et Miki en larmes, elle se précipita à ses côtés :  

 

- Miki !? Que se passe-t-il ?  

 

- Kaori, j’ai fait une grosse bêtise, avoua-t-elle.  

 

Mick réapparut, tête basse, mains dans les poches.  

 

- Trop tard, je ne suis pas parvenu à le rattraper.  

 

Les pleurs de Miki redoublèrent et elle se blottit contre l’épaule de son mari. Kaori blêmit : elle comprit qui l’Américain n’avait pu retenir. Elle dut s’asseoir sur une chaise pour ne pas tomber. Un cauchemar ! Cette effroyable journée n’était qu’un cauchemar ! Reika, Saeko, maintenant Ryô… Cela ne cesserait-il donc jamais ?  

Falcon tourna la tête vers Mick. Lui seul était capable de discernement ; Umibozû lisait aussi bien le repentir dans les larmes de son épouse, le désespoir dans les yeux de Kaori, le non-dit dans le silence d’Azuki que le mensonge dans l’attitude de Mick…  

 

Encore une fois, Umibozû ne se trompait pas :  

Mick avait couru après Ryô. Il l’avait rattrapé sur le perron de la luxurieuse demeure.  

 

- Ryô, attends ! Miki ne voulait pas dire ça ! Tu la connais, elle s’est emportée, voilà tout !  

 

- Je sais, avait marmonné Ryô. Donne-moi les clefs de ta bagnole : j’ai laissé la Mini près de chez Gôto.  

 

Mick s’était placé devant son ami.  

 

- Miki a raison sur un point : tu ne peux pas le faire seul. Laisse-moi t’accompagner.  

 

- Non.  

 

Ryô n’avait pas haussé le ton ; au contraire, il avait exprimé son refus presque à mi-voix. Mick avait sondé ses prunelles noires. Il faisait partie d’une des rares personnes à comprendre Ryô mieux que lui-même ; alors il devina tout, se traitant d’imbécile pour ne pas avoir su prévoir son jeu plus tôt. Enfin, il lui avait tendu ses clefs en soupirant :  

 

- Sais-tu que, niveau manipulation, tu deviens aussi doué que Saeko ? T’es vraiment un bon comédien ! J’ai marché en plein dedans !  

 

Ryô était monté dans la voiture de Mick. Il avait mis le contact. Son jumeau blond s’était appuyé sur le toit, penché au niveau de la vitre ouverte.  

 

- Fais tout de même attention : à jouer avec les sentiments des autres, on se trompe soi-même. Ne te brûle pas les ailes, vieux frère.  

 

Ryô lui avait adressé un petit salut militaire puis s’était engagé parmi la circulation. Mick avait fixé la voiture jusqu’à ce qu’elle disparaisse puis était retourné à l’intérieur de la maison.  

 

 


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