Chapter 8 :: Une menace pour Ryô

Published: 09-06-04 - Last update: 09-06-04

Comments: Bon, voilà un chapitre qui a son importance pour la suite de l'intrigue. Mais ce n'est pas tout. Aujourd'hui, je me sens généreuse: je vous offre deux chapitres! Dont celui que vous attendez tous...

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Une fois n’est pas coutûme, Ryô se leva tôt. (NDA : Ryô vit seul ! Il faut bien qu’il s’auto discipline non ?) L’homme qu’il devait voir ne se montrait jamais qu’aux aurores ! Il estimait que la nuit, c’était beaucoup trop dangereux pour jouer les indics. La pègre, ça vit la nuit. Sur le petit matin, elle est bien endormie car, à l’heure où elle se couche, lui, il se lève ! C’est ce qui l’avait maintenu en vie jusqu’à présent… Mais City Hunter savait parfaitement où le trouver et à quelle heure. Aussi, notre étalon se retrouva, à 6h30 du matin, sur les bords du quai 17. Il s’était dissimulé entre deux tas de palettes et attendait que Hoshi passe près de lui pour le hâper. Et il n'attendit pas trop longtemps. Son indic pointa son nez 5 minutes plus tard.  

Hoshi marchait lentement en sifflotant. Ses vieilles jambes avaient de plus en plus de mal à le porter. Il savourait le calme quand, passant près d’une pile de pallettes, il sentit quelque chose l’attraper et le coller contre le mur sans beaucoup de ménagement.  

« _Salut Hoshi. Alors, quoi de neuf vieille branche, lança Ryô gaiement.  

_City Hunter, ça fait un bail, déglutit-il avec difficulté.  

_Oui, c’est vrai. Dis, si je me souviens bien, tu me dois un petit service, non ?  

_Euh, oui, tout à fait. Que puis-je faire pour t’être agréable Saeba ?  

_Je voudrais savoir si tu sais quelque chose au sujet de Yogota ?  

_A part le fait qu’il se soit fait pigeonner par un gros bonnet ? Non, je ne sais rien.  

_Est-ce que, par le plus grand des hasards, tu ne saureais pas quelle organisation est venue avec son fric ? Qui a injecté cet argent dans la firme ?  

_Et bien… »  

City Hunter voyait bien l’hésitation de Hoshi, mais il lui fallait cette information tout de suite.  

« _Alors, s’impatienta t-il. Je n'ai pas toute la journée !  

_Tout ce que je sais, c’est qu’elle se fait appeler « Mésange ». Je ne sais pas pourquoi ni qui se cache sous cette organisation au nom vraiment nul !  

_Je n’ai jamais entendu parler de « mésange » !  

_C’est vraiment tout récent. 2 ou 3 mois, tout au plus.  

_Elle est puissante cette organisation ?  

_Pas tout a fait, elle n’est pas encore au point.Un bruit court que le dirigeant cherche ses marques pour l’instant. Il paraît qu’il ne sait pas encore trop dans quel domaine il voudrait exceller, si tu vois ce que je veux dire.  

_Oui, je vois parfaitement… Mais ça ne m’en apprend pas davantage… »  

Ryô relâcha l’homme et frotta une poussière imaginaire sur son bras.  

« _Merci. Nous sommes quittes, du moins, jusque la prochaine fois… »  

Et il fit mine de repartir.  

« _Attends une minute Ryô. »  

Il se retourna, interrogateur. Hoshi l’appelait rarement par son prénom.  

« _J’ai autre chose pour toi. Honnêtement, je ne voulais pas t’en parler lorsque je l’ai su. Je ne suis pas un ange ! Parfois, l’idée de te savoir mort me réjouit ! Et ça fait maintenant un bon mois que je le sais, mais, maintenant que nous nous sommes revus, ça me désolerais qu’il t’arrive quelque chose ! Tu es dur, mais je t’aime bien mon gars, fit le vieil homme, un sourire aux lèvres.  

_Je suis flatté, ironisa Ryô. Et c’est quoi cette nouvelle ?  

_Et bien, il semblerait qu’une de tes anciennes connaissances soit dans le coin et préparerait une petite vengeance contre toi !  

_Ce ne sera pas la première fois !  

_Oui, mais cette fois, tu auras à faire à forte partie.  

_Ok, alors, qui est revenu au Japon spécialement pour me saluer ?  

_Si je te dis : Alejandro ? »  

Le visage de Ryô se ferma et il blêmit.  

« _Alejandro, murmura t-il.  

_C’est un nom qui sort d’outre tombe, n’est-ce pas ?  

_Es-tu sûr ?  

_Oh oui, pas de doute.  

_Merci. C’est moi qui aie une dette envers toi maintenant… »  

Puis il quitta résolumment les quais.  

Les mains dans les poches, il prit le chemin de son appartement. Il était venu en taxi mais là, il ressentait le besoin de marcher pour réfléchir un peu.  

Alejandro… Ce nom ne lui rappelait que des mauvais souvenirs… Il en garderait toujours une trace sur la poitrine, l’empêchant ainsi d’oublier. Mais il était bien la dernière personne qu’il s’attendait à retrouver sur son chemin. Alors, le présentiment qui le tenait depuis des jours n’avait rien à voir avec les Yogota mais avec lui ! Yogota, c’était une affaire à part, en plus de ce qu’il venait d’apprendre…  

Alejandro… Lorsqu’il songeait qu’ils avaient pourtant étaient amis de si nombreuses années, il se demandait pourquoi la vie faisait que les meilleurs amis au monde deviennent des ennemis jurés ? C’était simple à expliquer en fait : la drogue. Avec l’expérience qu’il avait endurée à cause de la poussière d’ange, il ne pouvait tolérer le trafic de drogue. Et lorsqu’il avait découvert qu’Alejandro s’était jeté dans le commerce de la poussière d’ange, il avait vu rouge. Et leur amitiè n’avait pu résister à cela ! Il avait vu la drogue et l’appel de l’argent détruire Alejandro, comme ils avaient détruit son père. Ils s’étaient combattus, Ryô avait été blessé mais il avait aussi gravement blessé Alejandro. Et, sincèrement, il ne pensait plus jamais entendre parler de lui. Il savait qu’il n’était pas mort, mais des bruits courraient, du style que sa blessure l’avait transformé en légume ! Ryô n’avait jamais pensé remettre en cause cette vérité. Et voilà que…  

« Alejandro, alors tu es revenu pour me faire la peau ?… Pourquoi n’es-tu pas resté en Colombie ? Les choses sont différentes ici. Je suis différent. Je suis encore meilleur qu’auparavent. Tu ne pourras rien contre moi, même si tu as mis des années à peaufiner ton plan d’attaque. Je suis City Hunter, toi, ici, tu n’es rien… Et cette fois-ci, je ne te laisserais aucune chance et je m’assurerais personnellement que tu es bien mort… Il faut que je mette au courant Makimura. Il est hors de question qu’il se mêle de cette affaire. Pas maintenant qu’il est avec Saeko. Et puis, cette fois, c’est personnel… »  

Il retrouva Makimura sur le campus.  

« _Alors, tu as appris quelque chose ? »  

Ryô lui relâta ce qu’il avait appris concernant « Mésange ». Hide lui dit qu’il demanderait à Saeko de se renseigner discrètement. Ils avancaient, doucement, mais sûrement.  

« _Ce n’est pas tout Makimura. J’ai su autre chose. Mais ça ne te concerne pas.  

_Hein, fit-il en levant un sourcil.  

_Alejandro est à Tokyo.  

_Alejandro ? Tu veux dire, cet Alejandro ?  

_Oui. C’est pour moi qu’il est revenu au Japon. Il faut que tu restes en dehors de ça. C’est personnel. Je ne veux pas que t’en mêle, tu comprends ? Pas maintenant que tu as Saeko.  

_Qu’est-ce qui t’arrive mon vieux ? Tu es bien sentimental ces derniers temps ! Tu ne dragues même plus les filles ! C’est quoi ton problème ? »  

Ryô fit mine de réfléchir. Puis, il lança :  

« _C’est simple, en fait, je crois que je suis gay ! »  

Hide en tomba à la renverse et un corbeau de dépit passa derrière lui.  

Hide se releva péniblement et regarda son partenaire.  

« _Tu ne sais jamais être sérieux quand il le faut !  

_Si, au contraire, je suis très sérieux. Ne te mêles pas de ça, est-ce clair ?  

_Tu sais très bien que je ne peux pas te faire ce genre de promesses… Bon, tu prends le relais ?  

_Oui, tu peux y aller. »  

Hide se retourna sur son coéquipier. Que se passait-il dans sa tête ? Une fois de plus, il se surprit à penser que Kaori pourrait sans doute l’aider à mieux comprendre Ryô et peut-être même qu’elle serait capable d’aider Ryô à combattre ses démons... Il ne voulait pas mêler sa sœur à la vie de Ryô mais, il se surprenait de plus en plus à penser que ce serait, en fin de compte, peut-être bénéfique pour lui. Mais serait-elle capable de faire face à tout ce qu’elle lirait dans le cœur de son ami ? Serait-elle assez forte pour faire face à cette vague de violence qui risquait de déferler en elle tel un raz de marée ? Non, il n’avait pas le droit d’exposer Kaori à cela même s’il savait parfaitement qu’elle, elle le voulait. Mais elle le voulait parce qu’elle n’avait pas toutes les données en main, parce qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’avait été la vie de Ryô…  

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