Chapter 28 :: La marche du Géant

Published: 09-08-04 - Last update: 09-08-04

Comments: Bien bien bien, pour une fois, je n'ai pas grand chose à dire dans mon commentaire sauf que tout les éléments se mettent petit à petit en place. Bon, et puis, puisque vous insistez, je ne dirais plus que j'ai de l'avance. Mais, juste une dernière chose : si je maj trop, ça risque de vous lasser ! Il faut un peu de suspens !! Bon, je sais que je vais me répéter mais, s'il vous plait, laissez-moi plein de reviews, moi j'aime les reviews comme tout bon auteur qui se restecte!! (J'ai ma tête qui vient de tripler de volume là! Si je n'y prends pas garde, je vais vraiment finir par avoir la grosse tête! Non non non, je suis une personne modeste... La vérité, c'est que j'ai besoin de vos commentaire pour voir si je dois ou non poursuivre les maj. J'ai peur de vous décevoir. Ah, le manque de confiance en soi est un vrai problème... Bonne lecture!!

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Un silence de mort s’installa. Et tous virent que Ryô sortait de sa léthargie. Quel que soit la chose qu’elle lui avait murmuré à l’oreille, ça avait marché. Lentement, il se dégagea de l’étreinte de la jeune femme. Il scruta son regard et il y vit la même chose que Mick quelques minutes auparavant : la détermination. Il se sentit lâche face à ce regard : que pouvait-il faire d’autre à part se plier à sa volonté. Sa conscience lui dictait qu’il n’en avait pas le droit mais il fallait croire que la volonté de Kaori avait la force d’un raz de marée. Voilà que qu’était cette femme : un raz de marée… Il se tourna vers Hideyuki, espérant y trouver un appui qui ferait renoncer la jeune fille. Mais tout ce que le nettoyeur vit était le reflet de sa propre lâcheté ! Il soupira : hélas, Makimura venait de décider pour lui… (NDA : Euh, à qui il veut faire croire ça lui ? Je commence à m’inquiéter pour notre Ryô là ! Je suis en train de le transformer en marshmallow !!!!!!)  

« _Bien, laissez-moi quelques instants pour rassembler mes esprits… »  

A son tour, il se dirigea vers l’armoire et se servit un verre de la liqueur que Kaori avait bu avant lui. La seule différence, c’est qu’il ne s’étouffa pas avec ! Il fut surpris d’entendre la voix de son partenaire.  

« _Sers-moi en un, s’il te plait. »  

Ryô s’exécuta. Ils s’observaient. Ryô décela chez son ami une pointe d’amertume et de colère : il lui en voulait même s’il savait très bien qu’il n’y était pour rien. Mais C.H. se sentit obligé de s’excuser. Tout doucement, pour que cette conversation reste entre eux, il lui murmura :  

« _Je suis désolé Maki. C’était le dernière chose que je souhaitais. Si j’avais pu me douter que les évènements prendraient cette tournure, jamais je ne me serais laissé embobiner par ta sœur. Jamais je ne me serais planqué chez elle (il avait failli dire réfugier mais il s’était retenu…). Même si c’était pour me faire tuer par Alejandro. Maintenant, je crains encore plus ce qui risque de se produire… »  

Il avait prononcé cette dernière phrase dans un souffle. Il s’agissait plus d’une pensée qui lui était destinée à lui plutôt qu’à Maki… Celui-ci inspira. Il savait qu’il en coûtait à Ryô de s’excuser. Mais cette fois ci, il n’y avait aucune raison qu’il s’excuse.  

« _Ce n’est pas ta faute Ryô. Bien que maintenant, tu comprennes pourquoi je ne voulais pas que Kaori s’approche de notre monde. Ce n’était pas uniquement à cause toi. Je craignais aussi, même je ne me le suis jamais avoué, qu’elle ne veuille se mêler de nos affaires. Le pire de mes cauchemars vient de se produire. Mais que pouvons-nous faire à part veiller sur elle ? Elle est décidée ! Et si nous ne la surveillons pas, elle serait capable de s’en prendre à lui sans nous ! Ce qui la conduirait directement au cimetière, nous le savons tous les deux ! »  

Ils se regardèrent droit dans les yeux. Leur professionnalisme ainsi que leur complicité refirent surface. Ils allaient tous devoir se serrer les coudes sur ce coup-là.  

Ils se tournèrent vers le groupe.  

« _OK, réfléchissons. Et bien ! On ne peut pas se permettre la moindre erreur ! Si on se plante ne serait-ce qu’un peu, c’est Kaori qui en paiera le prix ! Et c’est une idée totalement inconcevable ! Si tu allais au fond de ta pensée Mick ? Tu avais une idée précise lorsque tu as formulé cette stupidité ?  

_Stupidité, s’écria l’Américain en se jetant sur Ryô. Ils se retrouvèrent tous les deux allongés sur le sol tandis qu’une nuée de libellules faisait son apparition dans la pièce. Qui a dit que mon idée était stupide ? Elle était excellente ! Mais moi je ne pensais pas à la sœur de Maki !  

_Ah non ? Alors tu pensais à qui ? »  

Toujours par terre, Mick prit une tête d’ahuri ! La vérité, c’est qu’il n’avait pensé à personne à ce moment là ! Il faisait juste une suggestion !  

« _Et bien, c’est-à-dire que… Enfin… Mais j’en sais rien, finit-il par avouer, dépité. Je ne faisais qu’une suggestion moi ! Et voilà comment on me remercie ! Je suis un incompris, hurla t’il la larme à l’œil. »  

Et contre toute attente, Kaori se mit à rire. Un rire franc, simple, heureux. Ce rire surprit tout le monde par sa sincérité.  

« _Vous êtes complètement dingues ! L’heure est assez grave et vous trouvez encore le moyen de faire le pitre ! Deux gamins ! Vous me faites penser à deux mioches qui se battent pour un bonbon ! »  

Cette remarque fit blanchir les deux hommes. Des mioches qui se battent pour un bonbon ! Mais où était-elle allée chercher ça ? Elle se tourna vers les autres femmes. Elle savait qu’elles répondraient honnêtement à sa question :  

« _Dîtes, ils sont toujours comme ça où est-ce qu’ils essaient de m’impressionner ?  

_Les deux, répondirent-elles en chœur ! »  

Puis Kazue :  

« _Vous vous y ferez assez vite ! Nous, nous essayons de les remettre dans le droit chemin depuis des années ! La vérité, c’est qu’il y a longtemps que nous avons renoncé ! »  

Kaori secoua la tête en souriant. Cette bande de tueur était vraiment impressionnante ! Elle leur enviait ce sentiment d’unité. Jamais elle ne s’était sentie en phase avec quelqu’un alors les voir si soudés lui donnait presque envie de pleurer… Ryô s’aperçut de son trouble alors, il reprit son sérieux (NDA : si si, ça lui arrive parfois, je vous assure !!!)  

« _Bien, alors, quelqu’un aurait-il une idée géniale ?  

_Et bien, commença Falcon, il me semble déjà que nous sommes d’accord sur le fait que c’est Kaori qui fera l’intermédiaire. C’est un début.  

_Mais dans quelle mesure ? Quel sera son rôle, mon chéri, interrogea Miki. »  

Une fois de plus, l’armoire à glace devint rouge pivoine. Kaori eut alors un énorme élan d’affection envers Falcon. Ce dernier sentit (NDA ; bah oui, il peut pas le voir, il est aveugle !!!) ce sentiment s’insinuer dans ses veines. A ce moment, de la fumée sortit de ses oreilles ! Il était vraiment trop attendrissant ! Un nounours, il lui faisait penser à un gros nounours même si elle savait parfaitement qu’il était redoutable…  

« _Ca je ne sais pas ! Tu as une idée Ryô ?  

_Pas vraiment. Il faut que ce soit plausible aux yeux d’Alejandro : c’est la seule condition, en fait. Comment Kaori pourrait-elle le conduire à moi ?  

_Moi j’ai une idée, dit soudainement Saeko mais je suis sûre qu’elle ne va pas vous plaire. Mais je crois que c’est la seule qui fonctionnera.  

_Dis toujours, pria Hideyuki.  

_Faisons-la passer pour la petite amie du moment de Ryô !  

_Quoi ? Tu veux que nous fassions passer ma sœur pour la petite amie de cet obsédé notoire ?  

_Ce ne sera que pour un temps ! Et il suffit juste qu’Alejandro le croie ! »  

Ryô se sentit mal à l’aise d’un coup ! Lui qui se sentait attiré par Kaori, le fait d’entendre « petite amie » lui fit un drôle d’effet ! Il secoua la tête. Ah non, ce n’était pas le moment d’avoir des idées pareilles ! Il demanda à Saeko.  

« _Pourquoi penses-tu qu’il marchera ?  

_Je peux répondre à cette question, le coupa Kaori. C’est simple en fait : il sait que tu aimes un peu trop les femmes ! »  

Ryô se sentit devenir tout petit face à cette remarque. Ca ne lui plaisait pas qu’elle le voit ainsi…  

« _Et oui Ryô, je t’ai percé à jour, fit-elle, un brun malicieuse… Bref, il sait qu’un homme comme toi ne peut pas se passer de compagnie féminine. Alors si tu fais une réapparition à cause d’une femme, il ne trouvera pas cela bizarre. Je pense même qu’il espère que tu feras cette erreur. Et il y a une autre raison pour qu’il croie que je suis ta nouvelle conquête : il m’a vu à la fac ! Il sait que c’est moi qui t’ai prévenu du danger. Donc, il sait comment nous nous sommes rencontrés. Alors l’idée que tu m’aies « chaleureusement » remercié sera très bien acceptée par notre ami ! Le tout est de faire en sorte qu’il l’apprenne…  

_Là, c’est moi qui ai une idée, s’exclama Reika.  

_Nous t’écoutons petite sœur.  

_Vous allez commencer par faire quelques petites apparitions en ville. En vous débrouillant pour être vus par quelques indics. Umi doit savoir quels indics sont susceptibles d’être de mèches avec Alejandro, non ?  

_Oui, j’en connais deux ou trois…  

_Il faut juste que vous fréquentiez les mêmes endroits durant quelques jours.  

_Oui, rajouta Mick. De cette façon, il saura où vous trouver. Mais n’oubliez pas que le but, c’est que Kaori doit amener Alejandro à Ryô. Donc, il faudra qu’elle fréquente seule un endroit particulier pour que cette ordure sache comment et où l’approcher. Kaori, fit-il subitement, avez-vous conscience qu’il pourrait très bien parvenir à vous enlever ? »  

Curieusement, cette petite phrase fut un déclencheur. Et pour la première fois, les autres comprirent ce que voulait dire cet éclat métallique dans ses prunelles.  

Cet écho était assez précis. Elle voyait un hangar, des machines rouillées. Et, étrangement, pour la première fois, elle faisait partie de cet écho. Cela lui fit un drôle d’effet. Son don ne se manifestait jamais pour elle. Et voilà qu’elle pouvait se voir. Mais quelle vision : elle était attachée sur une chaise, les bras dans le dos. Elle avait très mal à la tête. Elle voyait un filet de sang sur son front. Elle comprit qu’elle avait été assommée. Cela ne devait pas se produire : si elle perdait connaissance, elle ne pourrait pas servir à grand chose. Ainsi, il allait réussir à la kidnapper malgré leurs précautions…Mais où était-elle ? Elle avait besoin de connaître l’emplacement exact de ce hangar afin que Ryô puisse venir la délivrer. Mais surtout, elle avait besoin de savoir ce que comptait faire ce fou furieux. Il voulait se servir d’elle pour l’attirer là mais il ne devait pas venir s’il ne parvenait pas à savoir quels étaient réellement ses plans… Et Alejandro apparut. Il se posta face à elle :  

« _Je dois reconnaître qu’il a plutôt bon goût ! Tu es une belle jeune femme ma poule ! Dommage que tu ne sois la copine de Saeba ! Tu es tellement jolie que ça me fendrait le cœur de te tuer ! Enfin, si j’avais un cœur bien sûr ! Pour le moment, j’ai besoin de toi. Mais après, je me ferais une joie de t’envoyer devant Saint Pierre ! C’est de ta faute après tout s’il s’en est sorti ! C’est toi qui l’as prévenu du danger ! Alors, rien que pour cela, tu mérites la mort !… »  

Elle vit là le moyen de le faire parler :  

« _Que comptez-vous lui faire ? Ne lui faites pas de mal, je vous en prie… »  

Il fallait qu’il croie sa peur, il devait croire qu’elle ne savait pas ce qui allait se passer…  

« _Comme c’est touchant, ricana t-il ! Une femme comme toi aurait dû rester loin d’un type qui sème la mort. Regardes où cela t’a conduit de tomber amoureuse d’un tueur… Ah l’amour, quelle bêtise ce sentiment !… Mais, tu ne peux rien faire pour lui ! Je vais enfin réussir à l’éliminer et ce, grâce à toi ! Ironie du sort, n’est-ce pas ? C’est toi qui vas conduire l’homme que tu aimes sur le billot ! Nul doute qu’il viendra. Il y a une armée qui l’attend dehors. Et si jamais il parvient à la passer, j’ai prévu de faire sauter le bâtiment ! Ce sera ma belle action : vous mourez ensemble ! Ah ah ah… »  

Son rire de fou résonna comme le glas dans le cœur de Kaori…  

Elle revint parmi eux.  

« _Qu’as-tu vu, demanda Hide naturellement, comme si c’était une évidence pour tous qu’elle avait des visions. Quoique, maintenant, ils étaient tous forcés d’y croire ! Au moins un peu…  

_Un hangar et des machines rouillées. Elle n’osait pas dire la suite.  

_Et ? Je vois bien que tu ne me dis pas tout ! Je te connais Kaori !  

_J’étais attachée sur une chaise. Et Alejandro me disant qu’une armée d’hommes attendait Ryô à l’extérieur et que si, par miracle, il parvenait quand même jusqu’à moi, il ferait sauter le hangar pour que l'on meure ensemble… »  

Le visage de Makimura se ferma en même temps que celui de C.H. .  

« _C’est pas vrai, marmonna Hide. Kaori, on ne peut pas…  

_Ah non, ça suffit avec cela ! Je suis prête à tout, même à être kidnappée par ce malade si c’est nécessaire ! Il faudrait simplement que je sache où se situe ce hangar !  

_Tu n’as rien remarqué de spécial dans ce hangar, demanda Saeko.  

_Je ne sais pas trop. Laissez-moi me concentrer une minute. »  

Elle ferma les yeux et se repassa le film de ce flash. Elle décrivit ce qu’elle voyait :  

« _Je ne vois pas très bien à travers les carreaux, ils sont trop sales. Je distingue comme une espèce de clocher d’église avec un coq assez gros de couleur or. C’est un très profond hangar. Je suis assise tout dans le fond, face à la porte. J’entends comme une sirène au loin… Les machines paraissent très vieilles. Ca ressemble à de vieilles tisseuses. Il y a une pancarte avec un nom mais le temps l’a presque complètement effacé : Blancart, Bloucart ou peut-être Bloucert. C’est tout, il n’y a rien d’autre…  

_C’est déjà pas si mal je trouve, s’exclama Reika. Je retourne au bureau faire des recherches Saeko. Je vais voir s’il n’y avait pas une ancienne usine de confection qui portait un nom dans ce genre. Avec un peu de chance, je trouverai ce clocher or !  

_Tiens-nous au courant, se contenta de dire Ryô avant que Reika ne quitte l’appartement.  

_Bien, et maintenant, s’interrogea Kazue.  

_Et bien, nous allons mettre en place la première phase du plan. Ce soir, je sors avec Kaori. Dis-moi l’éléph, où pouvons-nous nous rendre pour être, comment dire, surpris ?  

_Près du port, il y a une petite jetée discrète. Là, on pourrait très bien croire que tu cherches à te cacher. Mais, pas de bol, c’est là que se trouve Mosho. Un indic d’Alejandro. Tu peux ne pas le rater ! Il est reconnaissable à sa forme : c’est un mètre cube !  

_Je vois… Alors c’est d’accord ! Pour ce soir, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Il ne se passera rien. Ce sera juste le début de la rumeur qui dira que City Hunter sort enfin de son trou !  

_Soyez prudent surtout, pria Makimura… »  

Il s’approcha de Kaori et la serra dans ses bras.  

« _Ne t’inquiètes pas petite sœur. Tu ne risques rien avec Ryô… »  

C’est du moins ce dont Hide essayait de se convaincre…  

Ils quittèrent l’appartement, laissant seuls Kaori et Ryô. Ils avaient tous besoin de se détendre et de réfléchir un peu à tout ce qui venait de se produire dans leur vie. Le raz de marée Kaori venait encore de frapper…  

Ryô voyait Maki se diriger vers la sortie. Il serra les poings et pensa :  

« Ne t’en fais pas mon ami, je veillerai sur elle plus que sur ma propre vie… »  

Kaori, quant à elle, ne savait plus trop bien où elle en était. Elle venait d’assister à la mise en route de la machine, à l’amorçage de la marche du géant. Ils avaient réfléchi ensemble au problème, parlant d’une seule voix, à l’unisson… Et elle réalisa qu’elle faisait désormais partie de ce géant. Peu importait que Makimura ou Ryô ne soient pas d’accord. C’était trop tard. Et elle fit part de ce sentiment à Ryô. Il le fallait. Elle devait partager cela avec lui.  

« _Tu vois Ryô, j’ai finalement obtenu ma carte de membre. Je fais partie du club à présent… »  

Il le savait, mais ceci ne lui plaisait guère…  

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