Chapter 23 :: "Mésange" bat de l'aile...

Published: 22-07-04 - Last update: 22-07-04

Comments: Ca y est! Voilà enfin un peu d'action! Mais juste un peu alors! S'il vous plait, des reviews, des reviews! J'ai besoin d'être rassurée! J'ai l'impression que vous m'oubliez! Si vous n'aimez plus faut le dire... Et je remercie tous ceux qui me laisse des petits mots... Eh Cal', je pense très fort à toi!

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Kaori en avait enfin fini avec les devoirs de l’étudiante modèle. Elle était enfin libre de se concentrer pleinement sur l’affaire qui la liait à Ryô. Cela faisait deux jours qu’il tournait en rond comme un lion en cage. Depuis qu’il avait eu cette idée, il ne tenait plus en place. Il était nerveux. Heureusement pour lui, ils allaient pouvoir passer à l’attaque…  

Il était à peine 9h00 du matin, il attendait des nouvelles de l’équipe. Il avait finalement donné le numèro de téléphone de Kaori à Umi. Il savait qu’il pouvait lui faire confiance, que ce dernier ne chercherait pas à savoir à qui était ce numèro et qu’il ne le donnerait à personne non plus. Falcon lui avait promis de l’appeler aujourd’hui mais le temps semblait de plus en plus long pour lui et il avait de plus en plus de mal à se maîtriser. Il avait envie de mordre. Il faisait un effort surhumain pour ne pas offenser Kaori. Et puis, le téléphone sonna :  

« _Oui, décrocha t-il vivement.  

_J’ai trouvé « Mésange » Ryô, dit la voix grave de Falcon.  

_Et Alejandro ?  

_Rien pour le moment.  

_C’est un début… »  

Il y avait beaucoup de va-et-vient dans l’entrepôt. On entendait comme le bruit de moteurs de machines qui ronflaient, des bruits de pas aussi, le bruit d’objets que l’on manipulait. Et le bruit sourd de plusieurs conversations qu’il était difficile de saisir du fait de leur nombre. Mais, si on se concentrait bien, on pouvait quand même capter le sujet de ses conversations : tous ces hommes et femmes qui travaillaient là parlaient de leur patron. Plus le temps passait, et plus le personnel s’inquiètait. Le patron n’était plus aussi efficace qu’à peine deux semaines en arrière. Il y avait quelque chose qui le préoccupait bien plus que ses affaires. Et cela n’était vraiment pas bon, mais alors pas bon du tout pour le reste des opérations ! Plusieurs projets et commandes étaient en cours. S’il persistait à ne penser qu’à sa vengeance, il finirait par ne plus être efficace ! D’ailleurs, déjà aujourd’hui, il ne l’était plus réellement ! Et c’était incompréhensible !! Il avait le temps de mener sa vendetta à bien ! Ce n’est pas comme s’il prévoyait de quitter le Japon ou comme s’il était recherché par la police de ce pays !! Il pouvait très bien achever les projets en cours et après, et seulement après, poursuivre de sa haine ce City Hunter ! Là, tout ce qu’il risquait, c’était de tout ficher en l’air ! Depuis leur arrivée au Japon, le patron se montrait extrèmement prudent. Il allait jusqu’à obliger les hommes à changer de planque tous les 5/6 jours. Et cela faisait 10 jours maintenant que le matériel était à la même place ! Ils allaient finir par se faire avoir ! Et que resterait-il après si les opérations tombaient à l’eau ? Que se passerait-il ? Et bien, ils tomberaient tous !! Tous ? Non, le patron, lui, était bien planqué ! Personne ne savait où il se trouvait à part son bras droit. Que lui importait de sacrifier ses hommes ! La seule chose qui avait de la valeur à ses yeux, c’était ce City Hunter ! Que pouvait-il bien vouloir à ce type ? D’où provenait cette haine ? C’était un vrai mystère pour tout le monde. Bon, d’accord, il vrai que celui qui réussirait à éliminer C.H. serait garanti d’une réputation qui ferait frémir. Mais, ce n’était pas l’unique raison… Et tout le monde commençait à prendre peur car le patron se désintéressait complètement de ses affaires…  

« _Il est de plus en plus omnubilé par C.H. ! Mais que pouvons-nous faire ?  

_Tu es fou ! Si nous avons le malheur de nous monter contre lui, il nous éliminera tous, tu le sais aussi bien que moi ! Nous ne pouvons rien faire à part attendre et prier… »  

« _… D’accord, alors où se trouve le quartier général de l’organisation ?  

_En plein cœur se l’usine abandonnée à l’Ouest de la ville.  

_As-tu plus d’infos sur « Mésange » ? L’organisation est-elle puissante ?  

_Non, pas du tout ! Elle a des atouts, de l’argent mais pas de réels clients ou activités précises : armes, drogues et, mais je ne suis pas sûr, trafic d’organes.  

_Quoi ? Trafic d’organes ? Tu plaisantes !!  

_Non, c’est ce qu’on raconte…  

_Mince alors… OK ! Il est temps de passer à l’action ! Falcon, je ne veux pas te mêler à mes problèmes, tu le sais, mais, je vais avoir besoin d’aide pour détruire cette organisation. Même si on ne sait pas pour le moment où se cache A., cela le fera sortir de sa tanière. Il sera furieux que je détruise une fois de plus ses rêves ! Il serait incapable de réfléchir et d’agir rationnellement. En cet instant, je suis plus proche de lui que jamais… Nous allons aussi avoir besoin de Mick. J’appelle Saeko pour lui filer l’info et qu’elle vienne ramasser les morceaux. Va donc chez moi pour récupérer des armes. Je préviens Makimura et rejoignons-nous vers 23h à l’entrée est de l’usine. Elle est si éloignée qu’ils ne doivent pas la surveiller.  

_C’est aussi la moins praticable !  

_Oui, mais ça nous donnera l’avantage : l’effet de surprise sera garanti !  

_OK, ça marche, on fait comme ça !  

_A ce soir L’éléph ! »  

Ryô reposa le téléphone et garda la main posée dessus quelques secondes.  

« _Cette fois ça y est. Vous allez attaquer ?  

_Oui, c’est bien vous qui m’avez affirmé qu’il fallait garder l’effet de surprise ! Je crois qu’il n’y aura pas plus grande surprise ! Néanmoins ?…  

_Oui ?  

_Ce serait très gentil si vous me permettiez de rester ici encore deux ou trois nuits.  

_Pas de problème !  

_Et, je suis étonné que vous ne cherchiez pas à me dissuader !  

_Parce que je ne sens pas de dangers. Il ne vous arrivera rien. C’est A. qui me fait peur, c’est lui qui dirige la mort vers vous. « Mésange » ne m’inquiète pas. Soyez prudent… Mais, vous croyez que la présence de mon frère est nécessaire ? »  

Il observa la jeune femme quelques instants.  

« _Kaori, votre frère a choisi cette vie et les risques qu’elle comporte. Il a choisi de devenir mon partenaire : alors oui, sa présence est nécessaire… »  

Il reprit le téléphone.  

« _Salut Maki, ça y est, les choses sérieuses commencent !… »  

Il lui expliqua ce que Falcon lui avait appris ainsi que ses projets pour le soir. Hideyuki acquiesça. C’était une très bonne idée.  

« _Aucun problème, je serai là. D’après toi, combien de temps va t-il falloir pour éliminer l’organisation ?  

_Ce sera rapide.  

_Donc, Saeko doit intervenir vers quelle heure ?  

_Je ne sais pas, 23h30-45.  

_Parfait. Passes-moi ma sœur.  

_Bien sûr. A ce soir… Il veut vous parler… »  

Elle saisit l’appareil :  

« _Salut toi, alors, comment ça va ?  

_Bien, je t’assure. Surtout maintenant que les exams sont passés.  

_Et avec Ryô ?  

_Impeccable. Nous nous sommes accrochés parfois mais rien de bien méchant. Hide, je ne veux pas que tu ailles dans cette usine !  

_Kaori, c’est mon travail ! Aurais-tu par hasard des mauvaises ondes ?  

_Non, absolument pas. Je suis même persuadée que tout se passera bien. Mais…  

_Il n’y a pas de mais ! Fais-moi un peu confiance.  

_J’ai confiance mais je ne veux pas qu’il t’arrive malheur…  

_Ryô sera là ! Si j’ai été blessé la dernière fois, c’est parce que j’étais seul… Je suppose que Ryô quitte ton appartement ce soir ?  

_Non, il m’a demandé de rester deux ou trois nuits encore. Et je crois que ça vaut mieux. Alejandro sera fou furieux après ce que vous comptez faire cette nuit ! Ryô a besoin de rester en sécurité. Je ne connais toujours pas les intentions exactes de A. Mais, la situation va sans doute changer ce soir. Quand Ryô réapparaitra, A. réagira…  

_Bien…  

_Sois prudent, je t’en prie.  

_Ne t’inquiète pas petite sœur… »  

La nuit était tombée. Il n’y avait pas un seul souffle de vent. L’air était chaud et le ciel dégagé. Ryô arriva le premier. Il gara son austin le long du trottoir et poursuivit son chemin à pieds. C’était le seul moyen d’atteindre cette entrèe est. Il en profita pour étudier les lieux et la défense des hommes de « Mésange ». Il préparait son plan en somme. Mais ils n’étaient pas très nombreux. Ce serait vite fait de les coincer. Et ce serait tout aussi vite fait de détruire les installations d’Alejandro. Alejandro… Lorsqu’il y songeait, son cœur se serrait. Mais c’était le passé tout ça. Alejandro n’était plus qu’un monstre, une coquille vide sans foi ni loi. Cette fois-çi, il le détruirait une bonne fois pour toute.  

« Je ne me contenterai pas de te laisser pour mort… »  

Il entendit un bruit. Il se dissimula derrière un mûret. C’était Falcon qui arrivait.  

« _Toujours à l’heure, murmura Ryô.  

_La ponctualité est la qualité des rois. »  

Il fut suivi de Makimura et Mick qui arrivèrent ensemble.  

« _Parfait, tout le monde est là. Ce ne sera pas bien compliqué. Tenez, jugez par vous-même, fit-il en désignant l’endroit.  

_En effet, il est plutôt imprudent notre ami.  

_Je crois surtout que Kaori a raison : le fait de me chercher sans succès l’a un peu « perturbé » !  

_Qui est Kaori, interrogea Mick.  

_Kaori ? Et bien, c’est…  

_C’est personne, répondit vivement Hide. Nous en reparlerons plus tard !  

_Où est ta femme, poursuivit Ryô pour couper court aux questions des deux autres nettoyeurs.  

_Pas très loin. Elle attend la demie pour demander des renforts. Comme cela, le temps qu’ils arrivent, nous aurons filé !  

_C’est parfait… Vous êtes prêts ? Ok, alors, c’est parti… »  

Ils se partagèrent certaines armes : notamment les grenades et fusils mitrailleurs. Des cartouches et chacun partit vers un point cardinal…  

Les premières minutes, tout se fit en silence. Les quatre hommes progressaient rapidement et se contentaient de mettre hors d’état de nuire les hommes de mains, principalement en les assommant. Et puis, tout à coup, une grenade explosa ! Boom !! Et une petite annexe sauta ! Ryô sourit : il ne pouvait s’agir que de Falcon ! Ah, que ferait-il sans grenade lui !! Les premiers coups de feu fusèrent. Mais le but n’était pas de tuer le plus grand nombre de types ! Non, il fallait juste détruire les installations de l’organisation, juster toucher Alejandro dans sa fiertè. Ryô tira sur des gars mais les blessa uniquement. Bien sûr, il y eut quand même des morts, c’était inévitable. Mais ce ne fut pas une boucherie comme Alejandro en avait le secret ! Ce n’était qu’un simple nettoyage… Et le calme revint aussi rapidement que le vacarme était venu. Plus rien, il n’y avait plus que le bruit de la nuit. Les quatre hommes se rejoignirent près du bâtiment principal. Il y avait plusieurs hommes étendus. Certains avaient perdu connaissance, d’autres gémissaient. Ryô s’approcha de celui qui portait un costume. C’était le seul habillé ainsi, il avait fort à parier qu’il jouait un rôle important dans « Mésange ». C.H. le regarda, méprisant. Et on entendit au loin les sirènes des voitures de police. Alors Ryô jeta son téléphone portable au type, le mit en jout et lui ordonna :  

« _Composes-moi le numéro d’Alejandro ou je te tue ! »  

Ce dernier s’executa bien rapidement. Ryô reprit le téléphone. Il patienta à peine deux sonneries.  

« _Buenas noches Alejandro, Como esta usted ? Ca fait longtemps, n’est-ce pas ?  

_Saeba…  

_Euh, oui, j’espère que tu n’en voudras pas trop à ton homme de m’avoir communiqué ton numéro mais, comme tu t’en doutes, il n’a pas vraiment eu le choix ! En fait, je t’appelais juste pour te dire que la police arrive pour ramasser le reste de « Mésange » ! Oui, parce que, tout va sauter d’une minute à l’autre. Bon, et bien, passe une bonne soirée et, au plaisir de te revoir !… »  

Et il raccrocha, satisfait de son petit effet. Bien sûr, il n’était pas question de faire sauter quoi que ce soit. La police avait besoin de saisir les preuves…  

« _Parfait, tirons-nous maintenant avant de mettre Saeko dans l’embarras ! Il vaut mieux se séparer. On se retrouve demain chez Kaori ! Makimura vous donnera l’adresse !  

_Ryô, c’est hors de question !!  

_Tu ne peux plus la cacher Maki, c’est trop tard à présent, et tu le sais ! A demain, disons vers 10h ! »  

Et tous partirent d’un côté…  

Alejandro avait toujours le téléphone posé contre son oreille… Non, c’était impossible… Comment avait-il pu savoir pour « Mésange » ?… Et surtout, comment avait-il fait pour trouver l’emplacement ? Tout allait sauter ? C’est ce qu’il avait dit. Alors, cela signifiait qu’il avait recommencé, une fois encore, il était parvenu à lui barrer la route, à couper ses élans… C’était de sa faute à lui si sa vie avait été un échec cuisant ! Qui l’avait transformé en véritable légume ? A qui la faute s’il lui avait fallu des années pour se relever, se reconstruire ? Et voilà qu’il remettait ça ! Ah non alors, il ne se laisserait pas faire ! Pas cette fois ! Ryô Saeba alias City Hunter allait payer de sa vie tout le mal qu’il lui avait fait ! Il allait payer au centuple ! Maintenant qu’il pensait avoir l’avantage, il sortirait de sa tanière.  

« Je vais reposter des hommes devant le café, en bas de chez son partenaire et en bas de l’immeuble de son ami Angel. Je te débusquerai, je t’en fais la promesse… »  

Pauvre Alejandro, il était tellement pris par ses idées de meurtre qu’il avait ommis un petit détail. Décidément, lorsqu’il s’agissait de Ryô, il perdait sa concentration et son pragmatisme…  

Ryô était arrivé chez Kaori. Il gara sa voiture dans une ruelle pour ne pas la rendre trop voyante. Il était 0h06. Reika était de garde. Il composa un numéro sur son portable.  

« _Lieutenant Nagomi ?  

_Salut Reika, c’est moi.  

_Que veux-tu encore ?  

_Tout d’abord… Oh et puis non, je verrai cela plus tard (il pensait aux magazines, mais ce n’était pas le moment). Pour l’heure, il avait besoin d’aide. Peux-tu me dire à quoi correspond un muméro de téléphone, s’il te plait ? C’est important.  

_Donnes-le moi.  

_C’est le 56791420.  

_Un moment… C’est une ligne interne d’un grand hôtel : le Sunrise Hotel.  

_Sunrise hotel… Merci Reika.  

_C’est tout ce que tu voulais?  

_Non, il y a bien autre chose : je ne te pardonnerai jamais le tour de cochon que tu m’as joué !  

_De quoi tu parles, fit-elle, franchement surprise.  

_Je t’avais demandé de me faire une valise de vêtements, je ne t’ai jamais dit d’y glisser mes magazines !!! Je ne te dis pas ce que ça m’en a coûté !!  

_Je pensais te rendre service ! Tu ne t’en sépares jamais !!  

_Tu savais très bien que c’était une mauvaise idée ! Tu l’as fait exprès !! Je te connais assez, hurla t-il. »  

Reika jubilait. Bien sûr qu’elle l’avait fait exprès ! Qu’elle aurait aimé voir la scène ! Nul doute que sa petite amie du moment n’avait pas dû apprécier…  

« _Arrêtes de te plaindre ! Je te laisse, j’ai du travail. »  

Il pesta contre elle ! Il se vengerait, il ne savait pas encore comment, mais il se vengerait…  

Il pénétra dans l’appartement à pas de loup mais découvrit Kaori sur le canapé. Elle sursauta.  

« _Ryô, c’est toi, dit-elle à moitié endormie, le tutoyant. »  

Il fut surpris par ce tutoiement. Mais, d’un autre côté, il s’étonnait presque qu’il ne soit pas arrivé plus tôt. Après tout, ils vivaient ensemble deux longues semaines.  

« _Qui veux-tu que ce soit ? Vas donc te coucher dans ton lit, tout va bien.  

_Tout c’est bien passé alors, continua t-elle en allumant la lumière. »  

Elle pâlit quand elle vit Ryô. Il s’en étonna.  

« _Mais, que t-est-il arrivé ? »  

Il s’observa alors. Ses vêtements étaient sales. Il y avait même du sang. Mais ce n’était pas le sien.  

« _Ne t’inquiète pas, personne n’a été blessé. Du moins, du côté des gentils ! J’ai juste besoin d’une douche et de vêtements propres. Vas te coucher, on en reparlera demain. Ils viennent tous ici pour 10h.  

_Ils viennent tous ici ? Mais, et Hideyuki ?  

_Ton frère ne pourra pas te cacher éternellement. Ils se posent tous de nombreuses questions. Cela devait se produire un jour ou l’autre. Ton frère fait parti de mon monde, de celui de Falcon et Mick. C’était une utopie pour lui que de croire qu’il pourrait te préserver de notre univers. Demain, tu vas rencontrer toute la bande ! Je suis sûr que même les filles viendront, poussées par la curiosité ! Je vais me doucher. Toi, tu vas dormir. »  

Elle s’exécuta se demandant ce que le lendemain allait encore lui réserver…  

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