Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Tamia62

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 39 chapters

Published: 05-06-04

Last update: 25-08-04

 

Comments: 176 reviews

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ActionRomance

 

Summary: J'ai planté le décor dans le prologue. Il faut le lire pour décider si ça vaut le coup de me lire...

 

Disclaimer: Les personnages de "Aussi pur que le crystal" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Aussi pur que le crystal...

 

Chapter 34 :: Le second visage de Ryô

Published: 21-08-04 - Last update: 21-08-04

Comments: Bon, je n'allais pas laisser cette pauvre Kaori en si mauvaise posture tout le week end quand même !!! Elle en a assez vu la malheureuse, ne trouvez-vous pas ? Il serait bon de la laisser un peu souffler... Bon, moi, je pars en we ! Alors, à mon retour lundi matin, j'espère que vous aurez fait péter les reviews !! J'en veux j'en veux !!! On n'en a jamais assez des reviews !!! C'est la nourriture spirituelle de tout auteur qui se respecte... Bonne lecture !!!!

 


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Alejandro pestait contre sa malchance ! Il ne pouvait même pas s’enfuir comme il le voudrait ! Avec toutes ces retombées ! Il n’avait pas pensé à ce détail lorsqu’il avait actionné le bouton du détonateur ! Quel imbécile ! (NDA : il fait des progrès ! Maintenant il sait qu’il est bête !!!! LOL). Et la morue qui n’avançait pas… Il devrait peut-être s’en débarrasser tout de suite ? Non, il avait encore besoin d’elle…  

Et il ne remarqua pas que Ryô était derrière lui. Il faut dire que notre Ryô savait parfaitement dissimuler sa présence…  

 

Ils atteignirent un terrain vague. Ce n’était pas un bon chemin. Il ne pouvait pas se mettre à couvert ! Si « l’autre » les rattrapait, il ne pourrait pas se protéger. Il avait toujours la fille mais, elle ne lui servirait pas longtemps dans un tel cas de figure ! Quelle poisse ! Le sort s’acharnait… Il s’éloigna très vite de ce terrain pour rejoindre une autre partie du vieux port encore plus sinistre que celle d’où ils venaient. Mais au moins, là, il n’était pas une cible parfaite !  

 

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de C.H.. Voilà l’endroit parfait pour mettre un terme à cette histoire ! Il connaissait cette partie du vieux port par cœur ! Il y avait passé plusieurs jours il y avait environ 4 mois pour une affaire. Mais il y avait Kaori. Il se servirait d’elle comme d’un bouclier, c’était évident. Comment prévoir ses réactions ? Et il se souvint de ce qu’avait dit son ange. Que le destin risquait de changer quand il se rendrait compte qu’il connaissait ses plans et que ce serait à ce moment là qu’il devrait prouver qu’il est un vrai professionnel et ainsi la tirer de ce mauvais pas. Oui, il se devait de lui prouver qu’il était à la hauteur de sa réputation.  

« Ne te fais pas de soucis Mon Ange, je suis là, près de toi… »  

 

Alejandro s’arrêta près d’une vieille citerne rouillée. Il se cacha derrière pour reprendre quelque peu ses esprits. Il devait réfléchir et vite ! Saeba ne lui donnerait pas beaucoup de répit, il le savait. Kaori, elle, ne savait pas quoi faire. Elle ne savait même pas si Ryô était là. Peut-être qu’elle était seule face à ce fou et que sa fin était proche. Elle venait de modifier le destin, de changer le cours des choses. Elle avait sauvé la vie de Ryô mais, en faisant cela, elle s’était peut-être condamnée. Une vie pour une vie. Non, elle ne pouvait pas croire une chose pareille. Son destin n’était pas de mourir ainsi, elle le savait. Elle aurait une longue vie durant laquelle elle accomplirait de grandes choses. Mais Alejandro pouvait lui en faire voir de toutes les couleurs avant que quelqu’un vienne à son secours. Que pouvait-elle faire pour gagner du temps ?…  

« Oh Ryô, je t’en prie, viens me chercher… Je ne pense pas que mes notions de judo puissent faire quelque chose contre lui… »  

Elle devait réagir.  

« _Que comptez-vous faire maintenant ? Où allez-vous m’emmener ? J’ai bien l’impression que vous ne savez même pas où vous êtes ! »  

Elle avait soudainement constaté ce fait en voyant qu’il regardait tout autour de lui comme pour trouver un chemin pour se faufiler. Incroyable ce gars ! Lui qui se prenait pour un génie, voilà qu’il ne savait plus quoi faire pour s’échapper ! Il n’avait prévu aucun plan de secours tellement sûr qu’il parviendrait à abattre Ryô ! C’était vraiment pathétique ! Tellement pathétique…  

« _Je n’en reviens pas, murmura Kaori. Vous ne savez plus quoi faire ma parole, dit-elle d’un ton moqueur. Vous avez fait le pari de tuer City Hunter et vous n’avez prévu aucun plan de secours ! Alors le grand Alejandro, le si fort Alejandro ne sait plus comment s’en sortir ! C’est pathétique ! Vous me faîtes pitié ! Comment peut-on être suffisamment stupide pour s’attaquer à un homme comme Ryô Saeba sans prendre de précautions ? Il faut croire que vous êtes suicidaire ! Savez-vous que Ryô n’a qu’une seule envie : vous tuer. Et vous, tout ce que vous trouvez à faire, c’est me faire visiter le coin le plus hideux du port de Tokyo ! Il est beau le patron de « Mésange » ! Enfin, feue « Mésange » ! »  

 

Elle le vit blanchir. Elle avait osé l’attaquer sur son point faible : sa reconnaissance en tant que professionnel ! Elle commençait vraiment à lui taper sur les nerfs celle-là ! Une rage froide monta en lui. En avait-il encore vraiment besoin ? C’est vrai qu’elle pourrait lui servir si Saeba montrait son nez mais, en ce moment précis, il n’avait qu’une envie : s’en débarrasser ! De toutes façons, elle le ralentissait. Mais, avant de la larguer, il voulait lui montrer ce qu’il savait faire, il voulait lui prouver que Ryô n’était pas aussi doué que lui pour donner du plaisir aux demoiselles…  

 

Lorsqu’elle croisa son regard de fou, elle eut peur qu’il ne la frappe à nouveau et puis, c’est rempli d’effroi, qu’elle comprit qu’il avait une autre idée en tête.  

« Oh non… Ryô, où es-tu ?… »  

Elle recula et se retrouva collée au mûr.  

« _Allons ma belle, ne crains rien… Tu pourras nous comparer ainsi. Qui sait, tu en redemanderas peut-être ? Que dis-je ? Tu en redemanderas sans doute. Quand on goûte à Alejandro, on ne peut plus s’en passer.  

_Ne m’approchez pas espèce de monstre ! Jamais vous n’arriverez à sa hauteur. Comment pouvez-vous imaginer ne serait-ce qu’une seule minute que vous me procurerez un sentiment plus fort ? Il faudrait pour cela qu’il y ait un lien entre vous et moi. Et personne n’égalera jamais le lien qui nous uni Ryô et moi ! Ce qu’il y a entre nous, c’est magique… »  

Alejandro resta bête. Et Kaori aussi d’ailleurs parce que c’était la première fois qu’elle réalisait qu’il y avait un lien particulier entre elle et lui. Elle osait lui dire des choses que personne n’osait lui dire. Elle savait l’affronter sans crainte. Elle l’avait frappé avec une massue sans crainte des représailles. Elle n’avait pas peur de lui. Et lui, il se laissait plus ou moins faire alors qu’il pourrait très bien se défendre contre elle. Alors oui, incontestablement, il y avait un lien sans nom entre eux… (NDA : sans nom ?… Pas si sûre moi…) Alejandro sourit alors.  

« _Oh, et puis, peu importe que tu aimes ou non ! Le principal, c’est que moi, j’aime ! L’idée de posséder la femme de Saeba vaut tous les vilains mots que tu viens de prononcer à mon égard… »  

 

Ryô ne manqua pas une seule parole de Kaori. Il entendit tout ce qu’elle venait de dire à ce maniaque. Et malgré la colère qu’il ressentait face aux mots d’Alejandro, son cerveau eut le temps d’analyser les dires de son ange. Elle avait raison. Dès le départ il y avait eu un lien indéfinissable entre eux. Il suffisait de se remémorer leur rencontre. Et cette sensation de sérénité qu’il ressentait près d’elle, de quiétude même. Et ce désir qu’il réprimait mais qui était pourtant bien là. Mais, ce désir était différent de ceux qu’il avait déjà éprouvé. Oh oui, plus de doute à avoir : un lien les unissait. Il ne laisserait pas cet enfant de salaud souiller la pureté de cette femme. Personne, personne sur cette planète n’avait le droit de la toucher. Et une toute petite voix se fit entendre au fond de lui mais, comme toujours, il se boucha les oreilles pour ne pas l’entendre : « à part moi… »  

A ce moment, il vit Alejandro se jeter sur Kaori et poser ses lèvres sur les siennes, sauvagement ce qui lui arracha un cri. D’un coup sec, il tira sur le haut du survêtement qui se déchira.  

« _Laissez-moi, hurla t-elle en le repoussant de toutes ses forces. »  

Et elle perçut un sentiment de haine, de hargne et de rage se propager tout autour d’elle. Mais elle reconnut également une source de chaleur. Un seul homme lui avait fait ressentir cette émotion. Il était là. Il les avait retrouvés. Mais ce sentiment de haine était tellement intense qu’elle en suffoqua. Elle cessa de se défendre ce qui surprit A. Allons bon ! Pourquoi ne disait-elle plus rien cette furie ? Elle avait finalement compris que ça ne servait à rien ! A la bonne heure ! Il était tellement impatient de violer Kaori qu’il n’avait même pas remarqué la présence pas très loin d’eux. Il finit de déchirer le vêtement lorsqu’une voix s’éleva et brisa le silence malsain du vieux port.  

 

« _Lâches-la immédiatement… »  

 

Alejandro se figea. C’était la première fois qu’il entendait cette intonation dans sa voix. Il connaissait Ryô par cœur, mais c’était la première fois que le ton de sa voix était si calme et si coupant à la fois. Pas d’émotion à part une dureté sans nom. Cette fille devait vraiment être d’une importance vitale pour lui… Son sang se glaça… Il devinait la colère froide en lui…  

Rapidement, il se retourna et plaqua Kaori devant lui, s’en servant comme bouclier. Il devait vite trouver une solution…  

 

Kaori était toujours sans réaction. Son regard… Son regard si chaleureux était devenu impitoyable. C’était comme si ses yeux n’étaient plus que deux billes de verre étincelantes mais complètement inanimées, sans vie, sans émotion, sans rien… C’était les yeux d… C’était les yeux d’un tueur… Le numéro un de Japon ? Le professionnel le plus craint, c’est ce qu’on lui avait dit… Mais elle réalisait seulement maintenant que cette phrase avait un autre sens : Ryô était un tueur professionnel, un tueur… Ce n’est que maintenant qu’elle prit réellement conscience de ce fait. Malgré ses visions, malgré ce que lui avait dit Hide, malgré le propre aveu de Ryô, elle n’avait pas mesuré, jusqu’alors, les véritables implications. Mais à présent, cette découverte était inscrite dans sa chair : il était un homme froid, dur et implacable. Elle se sentait transie. Son visage était si fermé… Mon Dieu, qu’allait-il faire ?…  

Elle sentait le canon de l’arme posé sur sa tempe mais cela ne semblait pas inquiéter C.H. Qu’attendait-il pour faire quelque chose ?…  

« Calme-toi Kaori, c’est un professionnel, il sait ce qu’il fait. Tu as confiance en lui, alors, laisse-le faire… »  

Oui, car malgré tout, elle lui portait une confiance aveugle. Peu importait qui il était vraiment. Elle savait que jamais il ne lui ferait de mal et qu’il la sortirait de se mauvais pas…  

 

Alejandro était plaqué contre le mur. Ils étaient légèrement dissimulés par la vieille citerne. Il voyait bien Ryô. Il n’avait pas son arme au poing. Cela le déstabilisa : cela voulait dire qu’il n’était pas inquiet, qu’il savait ce qu’il faisait. Il le connaissait trop bien.  

« _Je ne pensais pas que tu avais survécu à l’explosion ! Tu es pire qu’un chat ! Combien de vies as-tu ? Et tes amis ? Ils vont bien ?  

_Arrête ce petit jeu, veux-tu ? Depuis quand t’intéresse-tu à autre chose qu’à toi-même ? Mais, pour ton information, mes amis vont très bien. Ils finissent ce qu’il y a à finir de l’autre côté du port. Si on cessait cette mascarade. Laisses-la partir et nous réglerons cela entre nous, en souvenir du bon vieux temps, railla t-il dans un demi-sourire qui s’arrêtait à ses lèvres.  

_Tu veux que je lâche mon passeport vers la liberté ? Me prendrais-tu pour un imbécile ? Elle est ma monnaie d’échange… Tant qu’elle est avec moi, toi, tu ne peux rien faire ! Te voir si impuissant est fort réjouissant pour moi ! Mais tu es arrivé un peu trop tôt ! J’avais dans l’idée de la faire taire ta sorcière ! Ta, comment elle dit déjà ?… Ah oui, ta médium !  

_Ne l’appelles pas ainsi, c’est insultant pour elle, murmura t-il calmement, ce qui troubla A.. Tu te surestime et tu me sous-estime. Penses-tu vraiment que ça va m’arrêter ? Quand je vois dans quel état tu as mis ses vêtements, tu crois sincèrement que te cacher derrière elle va te sauver ? Tu as commis ta dernière erreur en posant tes mains sur elle. »  

Alejandro prit peur sans comprendre pourquoi. Une peur effroyable le foudroya lorsqu’il croisa les yeux de son ancien ami. Il réalisa qu’il disait vrai, qu’en s’attaquant à cette fille, il avait signé son arrêt de mort… Non, il ne se laisserait pas descendre par Saeba ! Jamais ! Il arma le chien de son arme.  

« _Approches d’un pas et je la tue ! Tu sais parfaitement que je n’hésiterais pas ! »  

A reculons, il gagna la porte du bâtiment contre lequel il était appuyé. Il traînait Kaori qui n’avait même pas remarqué que son sweet déchiré laissait entrevoir son soutien-gorge. Elle avait peur, bien trop peur de ce qui allait se produire car elle savait parfaitement qu’il y aurait un mort ce soir. Mais elle ne savait pas qui mourait. La mort était encore présente près de Ryô même si son aura était moins puissante. La mort se tenait aussi droite à côté d’Alejandro. Elle était incapable de prédire la fin de cette scène. Elle se sentait totalement impuissante… Elle ne voulait pas le voir mourir… Si Alejandro réussissait à l’abattre, c’est elle qui le tuerait pour le venger… Pour venger ce qu’ils ne pourraient partager par sa faute…  

Ryô ne bougea pas d’un pouce. Il ne voulait pas prendre le risque de trop l’énerver. Du moins, tant que son ange serait sous son emprise. Il voyait les lambeaux de son sweetshirt et à nouveau cette colère envahit tout son être… Mais il sentait que le dénouement était proche. Quoi qu’il advienne, Kaori serait saine et sauve, il l’avait promis à Makimura. Il en était là de ses pensées lorsque les deux autres protagonistes pénétrèrent dans le vieux bâtiment à demie en ruine. C.H. sourit : il venait de signer son arrêt de mort sans le savoir. Il venait d’entrer dans son territoire…  

 

Alejandro respirait fort. La lumière de la lune filtrait à travers les vitres cassées si bien qu’on y voyait presque comme en plein jour. L’inéluctable était finalement arrivé ! Il avait tout fait pour éviter ce duel et il avait lamentablement échoué ! Il aurait lieu et, malgré sa dextérité au tir, l’issue était plus qu’incertaine car Saeba était excellent dans le maniement des armes. Il n’avait jamais perdu un combat à la loyale ! Mais, cette fois-ci, le combat ne serait pas loyal… Il attendait, aux aguets, que son adversaire se montre. Mais il n’arrivait pas. Pourquoi ? Où était-il ? Où était ce fourbe ?…  

 

Kaori n’entendait que les battements effrénés de son cœur qui semblait vouloir exploser de désarroi. Depuis combien de temps attendaient-ils l’arrivée de Ryô ?…  

 

Et il apparut, juste derrière eux. Il était entré en silence par une issue de l’autre côté, signe manifeste qu’il connaissait bien les lieux. Alejandro s’était laissé enfermé dans le territoire de City Hunter… Il donna un violent coup dans le dos d’Alejandro qui s’écroula après avoir lâché son otage de surprise. Aussitôt, Ryô poussa Kaori qui se retrouva protéger par une pile de vieilles caisses en bois. De là, elle assistait, impuissante, au drame…  

 

Alejandro se leva très vite et fit face à son ennemi. Les yeux dans les yeux, ils se défiaient. Mais aucun n’était disposé à céder à l’autre.  

« _Tu es pitoyable mon cher ! Tu vieillis ! Tu ne te laissais pas surprendre ainsi jadis ! Certainement la blessure que je t’ai infligé qui t’a ramolli le cerveau et diminué tes réflexes ! Tu aurais du changer de voie et quitter le métier, tant que tu le pouvais encore ! Aujourd’hui, tu vas mourir. Tu as gâché ta dernière chance en t’en prenant à moi…  

_Je ne suis pas encore mort que je sache ! Et comment peux-tu être si sûr de remporter cette bataille ?  

_Pas cette bataille, la guerre ! Ce soir, je vais gagner la guerre parce que tu t’en es pris à Elle. Cette femme est devenue ton arrêt de mort…  

_Qui est-elle pour susciter pareil émoi chez toi ? Je t’ai connu moins sentimental ! C’était pas ton fort les sentiments avant ! Qu’est-il arrivé au grand Saeba ?  

_J’ai découvert des choses dont tu ne soupçonne même pas l’existence grâce à une personne. Mais, assez parlé de moi. Je ne me contenterai pas de t’abattre comme ça. Tu vas payer ce que tu lui as fait ! »  

Et sans crier gare, il décocha un coup de poing en plein sur son visage. Alejandro fut déséquilibré, son arme roula loin de lui et il tomba à la renverse. Ryô était enragé comme jamais et son ennemi se rendit compte qu’il n’avait pas le dessus et qu’il ne l’aurait pas non plus. La colère de Ryô était tant et si forte qu’il ne ressentait plus rien mis à part cette haine destructrice. Tout son passé avec Alejandro lui traversait la mémoire. Sa trahison lui sauta à la gorge avec fureur. Et il vit Kaori entre ses mains, il vit son vêtement se déchirer et il entendit le cri de détresse de son ange… Rien d’autre ne comptait. Il avait même oublié qu’elle était là et qu’elle assistait à cette horreur. Qu’elle le voyait sous un jour détestable. Un jour qui faisait pourtant partie de lui…  

 

Elle était tétanisée. Cette facette de Ryô était bien plus horrible que ce qu’elle avait vu dans ses échos. Il était enragé. Plus rien ne comptait. Il voulait le détruire… Mais d’où provenait cette haine sans borne ?… Elle ne parvenait pas à croire à ce qu’elle voyait. Ce ne pouvait pas être lui… Il y avait trop de bon en lui… Pourtant… Pourtant, en cet instant, il était redevenu l’homme qu’il était dans la jungle. Un être sanguinaire poussé par l’appel du sang de son ennemi…  

« Oh Ryô… Arrêtes… J’ai vu trop de cruauté ces derniers jours… »  

 

Alejandro suffoquait de douleur. Les rares coups qu’il parvenait à asséner à Ryô ne semblaient pas l’atteindre, ou si peu. Sa seule chance était de récupérer son arme. Alors, dans un sursaut de volonté, il déséquilibra Saeba d’un croche-pied. Ce dernier tomba au sol et l’autre en profita pour ramasser son arme. Mais C.H. avait senti le coup venir. Il se redressa, dégaina son python et au moment où Alejandro visait, il tira.  

 

Un seul tir résonna… De la fumée s’échappa du canon du python 357. Kaori hurla et ferma les yeux. Elle avait peur de découvrir l’identité de vainqueur. Le silence revint, plus pesant encore. Il ne se passait plus rien. Elle devait regarder. Il fallait qu’elle sache. Lentement elle leva la tête. Il était encore en position de tir. Il semblait ailleurs comme si la réalité reprenait petit à petit son emprise sur lui. Alejandro gisait sur le sol dans un marre de sang qui s’écoulait de sa gorge. Il n’était pas mort. Pas encore. Il se vidait de son sang, lentement. Cette image d’horreur provoqua une montée de nausées chez Kaori. Elle regardait l’homme qui avait failli tuer Ryô, l’homme qui avait failli la violer. Elle ressentait une telle angoisse au souvenir des derniers évènements… Jamais elle n’aurait cru Ryô capable d’une telle cruauté. Pourquoi ne pas l’avoir simplement tué ?… Et, là, elle l’entendit murmurer comme s’il avait entendu sa question pourtant muette.  

« _Tu ne méritais pas une mort rapide… Pas après avoir posé tes mains sur elle… »  

C’est à ce moment qu’il prit conscience de la présence de Kaori. Seigneur, il était tellement poussé par sa pulsion meurtrière qu’il avait oublié sa présence. Alors, maintenant elle savait ce qu’il valait vraiment. Elle savait qui il était. Elle savait qu’il était capable de tuer de sang froid avec cruauté et sans remords. Ca lui lacéra le cœur. Mais c’était trop tard… Trop tard… Il rengaina son arme et se tourna lentement vers elle. Elle était à genoux sur le sol et ses yeux le regardaient avec effroi et incompréhension. Ce regard lui fit mal mais il ne bougea pas. Il avait honte d’avoir fait ça devant elle. Mais elle était en vie et c’était tout ce qui comptait…  

 

De son côté, Kaori réalisa que sans lui, elle aurait été violée, battue sans doute à mort. Et elle réalisa aussi que la mort était définitivement partie. Toute la peur qu’elle avait ressentie afflua comme un volcan en pleine éruption. Elle avait tant besoin de sentir sa chaleur pour s’assurer qu’il était bien vivant. Elle avait tellement besoin de réconfort. Alors, elle se leva et les larmes sortirent de ses yeux avec force. Elle se précipita vers lui en criant son nom.  

« _Oh Ryô, j’ai eu si peur, Mon Dieu, je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie ! J’ai cru que nous allions mourir !… »  

Elle se serra contre lui et passa ses bras autour de son cou tout en enfouissant sa tête dans le creux de son épaule. Les sanglots l’assaillirent de plus belle. Il était complètement désarçonné par cette réaction. Il ne s’attendait pas à cela. Alors il fit la seule chose qu’il pouvait faire. Il l’encercla de ses bras puissants et rassura son ange qui se serra d’avantage contre lui, vidant son cœur de tout son chagrin.  

« _Je suis désolé Kaori de ce que tu viens de vivre. C’est fini maintenant, il ne te fera plus jamais de mal, murmura t-il avec une tendresse qu’il ne se connaissait pas… »  

 

Ils ne savaient pas à ce moment là qu’Alejandro n’était pas encore mort. Il vit Kaori se jeter dans les bras de son assassin. Mais ce qui le frappa fut l’expression sur le visage de son vieux frère : la sérénité. Il comprit alors que Ryô avait trouvé une sorte de paix grâce à cette femme. Une paix que jamais il ne connaîtrait. Il expira sur cette pensée…  

 

C’est ce moment que choisirent les autres pour faire leur apparition. Ils avaient entendu le coup de feu. Le spectacle qu’ils découvrirent les laissa perplexes.  

Le corps d’Alejandro gisait au sol dans une marre de sang. Mais ce qui attira leur attention, fut l’image de ce couple enlacé qui se découpait dans la lumière de la lune…  

 

Hideyuki remercia le ciel d’avoir épargné, physiquement du moins, sa sœur. Mais l’image qui se dessinait devant ses yeux, il ne savait pas comment l’interpréter… Le visage de sa sœur dans le cou de Ryô, le visage de Ryô dans le cou de sa sœur, cette étreinte tellement emplie de sentiments… Il se dégageait un sentiment si intense de cette étreinte qu’il en eut le souffle coupé…  

« Non, c’est impossible… »  

 

Mais Mick, lui, savait que c’était possible. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il avait compris depuis un moment déjà, depuis le jour de sa rencontre avec la jeune femme, depuis qu’il avait croisé le regard assassin de Ryô lorsqu’il avait tenté de s’approcher d’un peu trop près de la sœur de Maki. Il semblait bien que l’étalon fougueux de Shinjuku venait de trouver son maître…  

 

 

 


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