Chapter 18 :: Petites scènes obligatoires pour la suite de l'histoire 2/3

Published: 04-07-04 - Last update: 04-07-04

Comments: Voilà un nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira. Je sais que l'histoire traine un peu en longueur parfois mais j'aime bien faire en sorte que tous les éléments soient bien placés. Il faut du temps et de la patience pour qu'un scénario tienne la route. Néhésitez pas à me dire si ça vous convient, s'il y a des choses qui ne vous plaisent pas. Et si vous avez des suggestions... Bisous et merci à tous mes reviewers.

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Kaori voyait bien qu’il était tendu. Elle ne savait pas quoi faire pour le détendre ! Si seulement elle réussissait à le percevoir un peu, elle saurait quoi faire ! Mais non, il n’y avait rien à faire, elle n’y arrivait pas. Elle avait fini de manger depuis quelques minutes déjà. Ryô, lui, dévorait encore ! Ca faisait plaisir de constater qu’il semblait aimer sa cuisine ! (NDA : c’est pas le contraire en fait ?… Mais nous sommes dans une fic alternative l’auteur ! Tu as déjà oublié ?… Ah oui, c’est vrai…) Il se redressa sur sa chaise.  

« _J’ai quelques coups de fil à passer. Je peux…  

_Mais oui allons ! Mon téléphone sera le vôtre le temps de votre « séjour » chez moi ! Je vous laisse pendant que vous passez vos appels.  

_Non, restez, dit-il malgrè lui. Vous êtes impliquée même si ça ne nous plait pas à votre frère et moi. Etant donné les choses, vous devez savoir ce que je m’apprête à faire. »  

Elle se réinstalla tandis qu’il s’emparait du téléphone.  

« _Allô ?  

_Salut Mick, c’est moi.  

_Tiens tiens, notre étalon !  

_C’est pas le moment Mick ! J’ai besoin de ton aide. »  

A ce moment, Ryô mit le haut-parleur afin que la jeune femme puisse suivre la conversation.  

« _C’est à propos d’Alejandro, je suppose ?  

_Tout à fait !  

_Racontes et je vais voir ce que je peux faire.  

_Voilà, je suis tombé dans un piège Mick… »  

Il lui expliqua comment il s’était retrouvé sur le campus. Il n’expliqua pas comment il avait su qu’il s’agissait d’un piège ce qui irrita un peu Kaori mais l’explication était assez claire pour que Mick comprenne la gravité du problème.  

« _Comme tu t’en doutes, je ne peux pas rendre visite à mon « ami » Yogota ! Ni Makimura, c’est trop hasardeux ! Mais…  

_… Tu as besoin de savoir ce que ce piège comporte comme clauses !  

_Et dans quelles mesures il est impliqué dans l’accident qui a failli tuer sa fille. Je veux tout savoir des relations qu’il entretient avec Alejandro. Tu peux faire cela pour moi ?  

_Aucun problème ! Ca me dégourdira un peu les jambes !  

_Sois prudent !  

_Mais oui, comme toujours. Où puis-je te trouver ?  

_Je préfère garder cette info pour moi pour le moment ! Plus pour vous protéger vous que pour moi ! Je te rappelle en fin d’après-midi.  

_D’accord. Toi aussi, reste prudent.  

_Tu me connais ?…  

_Oui, justement… »  

Et Mick raccrocha. Ryô perçut l’irritation de Kaori.  

« _Pourquoi faites-vous cette tête ?  

_Pourquoi ne pas avoir expliqué à votre ami « nettoyeur » que j’y suis pour beaucoup dans tout cela ? Je commence à en avoir assez d’être reléguée aux oubliettes !  

_Chaque chose en son temps ! C’est à Makimura de raconter cela aux autres, pas à moi !  

_Jusqu’à preuve du contraire, j’ai encore le libre-arbitre, non, marmonna t-elle, furieuse ! Je suis la seule à pouvoir décider de ce qui doit être dit au sujet de mon don ! Makimura n’a pas le droit de m’enfermer dans une tour d’ivoire ! Il s’en apercevra bien plus vite qu’il ne le pense ! Je lui réserve une sacrée surprise qui coupera tout net ses envies de me cacher !!! »  

Ryô n’aima pas cette petite phrase. Qu’avait-elle fait ? Ca voulait dire quoi au juste ? Il se promit d’y revenir…  

« _Kaori, vous avez pu constater ma réaction lorsque j’ai été mis au courant ! Imaginez que cette réaction se produise, en même temps, avec plusieurs personnes comme moi ! Que se passerait-il ?  

_Combien de membres compte exactement votre club ? Je crois qu’il est temps que je sache précisemment ce que fais mon frère et ce que vous êtes, vous. J’ai besoin de savoir que mon frère ne risque rien à votre contact. Quoique je sache que c’est en partie à cause de votre association qu’il a failli mourir il y a quelques mois. Je sais parfaitement que vous aviez des liens avec l’Union Teope ! Il est grand temps de jouer carte sur table ! »  

Son visage se ferma et elle planta ses yeux droit dans ceux de Ryô. En cet instant, leur expression n’avait rien de commode !  

« _Pffff, je ne sais pas si c’est à moi de vous parler de cela.  

_Hide s’y refuse, c’est vrai ! Alors vous, vous allez parler ! Même si je dois vous torturer ! »  

Cette remarque le fit sourire. « Quel sacré bout de femme, pensa t-il… »  

Oh, et puis, il était du même avis que Kaori. Il n’avait jamais compris que son partenaire cache autant de chose à sa sœur. La protéger, oui, mais la laisser dans l’ignorance totale, non, ce n’était pas la solution pour la rassurer. Preuve en était aujourd’hui ! Cela faisait des mois qu’elle essayait de percer son frère à jour ! Il lui dirait juste ce qu’elle avait besoin de savoir.  

« _Je compte les femmes ?  

_Pardon ?  

_Oui, les membres du club ? Je compte les femmes ?  

_Les femmes ?… Il y a des femmes ?…  

_Oui. Alors ?  

_Et bien, comptez tout le monde, fit-elle, absourdie.  

_Donc, il y a : Falcon et Miki, qui sont mariés, Mick et Kazue qui sont fiancés, Hideyuki et Saeko qui sont fiancés, Reika qui est la sœur de Saeko, le professeur qui soigne nos bobos et moi ! Donc, nous sommes 9 membres !  

_Je vois… Et vous êtes tous des net…  

_Pas exactement. Falcon, Miki et moi sommes des enfants de la guerilla qui faisait rage du côté de la Colombie. Nous sommes des… mercenaires. Mick, lui, est un pur produit du nettoyage américain ! Après la guérilla, je suis monté aux States. C’est là que je l’ai connu. Nous nous sommes associés un temps puis je suis rentré au Japon, mon pays natal. En ce qui concerne Saeko et Reika, elles étaient sur mes talons ! Je dois avouer que la police me recherche ! Mais, elles ont appris à me connaître et elles ont fini par me demandaient des coups de mains pour leurs enquêtes quand elles avaient, comment dire, les mains liées ! Je déblayais le terrain et elles venaient ramasser ce qui restait à ramasser ! J’ai travaillé seul quelques temps puis Saeko m’a présenté un policier qui en avait assez des lenteurs administratives et des lois qui empêchaient les policiers de faire leur travail. Ce policier, vous l’avez compris, c’est Hideyuki. Il a démissionné et nous nous sommes associés. Voilà, c’est tout !  

_Et en ce qui concerne le professeur et Kazue ? »  

Ryô pâlit un peu. Tiens ?…  

« _Là, c’est une autre histoire… Que je n’ai absolument pas l’intention de vous raconter. Tout ce que vous avez besoin de savoir, c’est que c’est un grand médecin. C’est lui qui nous soigne lors des « dérapages ». Kazue est son infirmière.  

_Ok. Je suis curieuse mais, je n’insiste pas. Et en quoi étiez-vous impliqué avec l’Union ? »  

Il tiqua une fois de plus… Ses doigts martelaient la table. Pas maintenant. A présent qu’ils s’étaient rencontrés, elle avait tout le temps pour découvrir son passé (et encore, ce qu’il voudrait bien lui dire…).  

« _Je vous en parlerai un jour, c’est promis. Mais pour le moment, il y a plus urgent.  

_Une dernière question : donc, vous êtes un mercennaire ?  

_Disons plutôt que j’étais un guerillos ! Mais c’est loin tout cela. Aujourd’hui, je suis City Hunter ! Et c’est bien différent ! »  

City Hunter ! Où avait-elle entendu ce nom ?… Oui, une conversation entre deux flics… Ils l’accusaient d’avoir était engagé comme tueur à gage pour éliminer un homme d’affaire ! Assassiner… Un assassin ?… Un tueur à gage ?… Son frère travaillait avec un tueur à gage ?… Mais, alors, comment expliquer sa réaction de la veille face à ses yeux si sombres et profonds ?…  

Il se rendit compte qu’il avait commis une erreur en lui donnant son nom de « métier ». Il fallait qu’il sache ce que son ange pensait.  

« _Qu’y a t-il ? Qu’ai-je dit de si surprenant ? »  

Elle ne savait pas ce qu’elle devait dire. Elle était bouleversée ! Et elle prit peur malgrè elle. Elle se leva et se plaqua contre le mur, les yeux écarquillés de terreur… Ryô vit cette terreur… Et il ne comprit pas.  

« _Je vous en prie, dîtes-moi ce qui se passe, fit-il en se levant à son tour mais en évitant de s’approcher d’elle. Il voyait bien qu’il la terrorisait. Et, sans bien comprendre pourquoi, cela lui fit très mal  

_Ne m’approchez pas ! Vous êtes un tueur à gage ! J’ai entendu un jour des collègues de Saeko parler de City Hunter !  

_Oh, c’est cela, souffla t-il soulagé… Il avait craint pire. C’est vrai, je ne le nie pas, cela m’est arrivé de jouer les tueurs à gage. Mais je ne tue jamais les innocents. Je ne tue pas gratuitement, sans réfléchir. Et il est vraiment très rare que j’accepte d’assassiner quelqu’un. N’ayez pas peur de moi, je vous en prie, je ne vous ferai jamais aucun mal, jamais. Vous êtes la sœur de mon ami. »  

Il lui tendit la main. Son regard devint doux. Malgré elle, elle s’approcha et glissa sa main dans la sienne tout en restant accrochée à ses prunelles si profondes. Et elle fut à nouveau saisie par cette torpeur si agréable qu’elle en frissonna. Elle ne se doutait pas que Ryô ressentait exactement la même chose… Les yeux dans les yeux, ils ne bougeaient plus. Le charme fut rompu par la sonnerie stridente du téléphone. Machinalement, c’est C.H. qui décrocha.  

« _Oui ?  

_C’est Makimura. Ca se passe comment ?  

_Tout va bien. Et toi, tu as des nouvelles ?  

_Oui, je viens du cat’s.  

_Alors ?  

_Impossible de débusquer Alejandro ! Il est prudent. Il change de planque tous les deux ou trois jours. Mais Falcon a mis un de ses meilleurs indics sur le coup. Par contre, il a appris une chose mais je m’en doutais déjà. Lorsque tu as parlé du piège et de Yogota et d’Alejandro, j’ai compris une chose essentielle que m’a confirmé, sans le savoir, L’éléph !  

_Quoi donc ?  

_ « Mésange », c’est Alejandro !  

_Je vois… J’ai envoyé Mick tirer cette affaire au clair ! Je dois le rappeler en fin de journée… Le petit enfoiré ! Comment a t-il fait pour que je ne me rende compte de rien ?! Il est tout de même revenu depuis 3 mois alors comment a t-il fait ?!! J’enrage !  

_Calme-toi ! On va s’en tirer, je te le promets ! Que fait-on maintenant ?  

_Rien, on attend des nouvelles de Mick. Rappelles-moi ce soir.  

_Ca marche. Comment va ma sœur ?  

_Très bien. Rassures-toi, je suis sage comme une image… »  

Et il raccrocha, sadique, pour laisser Makimura mijoter et se poser plein de questions… Pendant ce temps, Kaori débarrassa la table et entreprit de faire la vaisselle. La journée n’était pas vraiment avancée. Il leur faudrait attendre encore quelques heures avant d’avoir des nouvelles de Mick…  

Comment tuer le temps ? Il s’ennuyait déjà. Il observa à la dérobée Kaori. Elle tournait dans l’appartement, faisant un peu de rangement par-çi par-là qui n’était absolument pas nécessaire ! Il voulait vraiment en savoir plus à son sujet. Notamment cette histoire de grande sœur ! Il savait que Kaori était en fait la sœur adoptive de Makimura, alors, il ne comprenait plus. Et puis, il commençait à se sentir étouffer ! Et cela ne faisait pas 24 heures qu’il était coincé ! Il était en manque de compagnie féminine ! Pas que la présence de Kaori lui déplaise, bien au contraire, mais, avec elle, il ne pouvait rien tenter ni faire. Elle était la sœur de son meilleur ami et puis, il y avait cette sensation étrange qu’elle avait déclanchée au fond de son être qu’il ne parvenait pas à identifier et qui le bloquait (NDA : il est vraiment bête lui !! Il n’arrive pas à identifier ?!! Quel crétin !!). Ils partageraient leur vie durant au moins deux semaines. Il avait le droit d’en savoir un peu plus sur son … « don » ! Il avait du mal à parler de ce phénomène mais, s’il voulait se protéger un peu, il devait en savoir un peu plus long alors, il se lança en espérant qu’il n’aurait pas à la regretter…  

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