Chapter 14 :: Et Ryô ?...

Published: 22-06-04 - Last update: 22-06-04

Comments: Voilà un chapitre qui n'est pas très long. On découvre grâce à ce chapitre le pourquoi du titre de cette Fic... Bon, je vais répondre à une question: je sais que vous vous demandez comment réussir à faire faire le mort à Ryô... Ce ne sera pas si difficile que cela. N'oubliez pas que nous sommes dans une fic alternative, parfois notre Ryô n'a pas les réactions qu'on attend de lui... Vous verrez en lisant les prochains chapitres... Bonne lecture et, please, plein de reviews.............................

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Il s’était enfui comme un voleur, sans même dire bonsoir. Etre craint lui donnait certains privilèges. Notamment celui d’être grossier. Quoique, ses amis ne le craignaient pas ! Ils le laissaient faire parce qu’il était ainsi. Il ne changerait plus pour maintenant… (NDA : Hum… Ca, c’est pas sûr… Tais-toi l’auteur, ou tu vas donner des espoirs, peut-être vains, à tes lecteurs, non mais !!) La vérité, c’est qu’il avait ressenti le besoin irrépressible de fuir cet appartement. Il n’aurait pu y rester une minute de plus. La tension était trop palpable. Il vivait en plein délire ! Voilà tout ce qu’il pensait de cette situation : du pur délire ! C’est, du moins, ce dont il espérait se convaincre. Il voulait s’en convaincre car cela dépassait tout ce qu’il avait connu jusqu’à présent. Et tout ce qu’il avait imaginé aussi…  

Cela faisait une demi-heure qu’il marchait lentement, le regard un peu dans le vague, perdu dans ses étranges pensées. Ses pas l’avaient conduit tout naturellement devant chez lui. Doucement, il gravit les escaliers pour se retrouver sur le toit de l’immeuble. Il s’approcha de la balustrade et s’y appuya. Machinalement, il sortit son paquet de craven et alluma une cigarette. Plus par automatisme que nécessité. Il tira sur sa clope et expira lentement la fumée. Il faisait doux ce soir. Il y avait même une légère brise qui poussait les quelques nuages que l’on apercevait. Mais ce petit vent n’était pas assez fort pour chasser la brume qui obstruait son esprit. Il devait vraiment remettre de l’ordre dans ses pensées ! Cette perte de contrôle sur les évènements lui restait en travers de la gorge ! Il avait toujours tout contrôlé. Ou presque. Certains épisodes de sa vie n’avaient pas été sous son contrôle. Mais depuis qu’il s’était sorti de cet enfer, il s’était juré que jamais plus rien ni personne ne viendrait bousculer sa vie, ses convictions et que ce serait toujours lui qui tiendrait les commandes. Or, aujourd’hui, il avait vraiment lâché les manettes ! On les lui avait, en fait, enlevé de force.  

Kaori…  

Soudainement, tout ou partie de sa vie défila devant ses yeux. Il en avait vu des horreurs. Parfois, ses yeux ne voulaient pas se souvenir de tout ce qu’ils avaint pu voir. La violence, la bêtise humaine, la méchanceté de l’homme, les actes cruels et même barbares inutiles. Sa tête était remplie de souvenirs de ce genre. Douleur, cris, supplications, mort. Mais ces souvenirs-çi, ce n’était pas le plus grave. Il avait appris à vivre avec. Mais, il y avait les choses qu’il avait faites. Et là, c’était une autre affaire. Mais son cœur refusait d’ouvrir cette porte ce soir…  

Il avait survécu à tant de choses. Il pensait bien sûr à la poussière d’ange. Et s’il songeait à cela, c’est parce qu’il se demandait comment il survivrait à ce qui venait de se produire. Comment survivre lorsque l’on apprend qu’il y a des gens sur cette terre, de simples mortels, qui ont la capacité de voir ce que l’avenir réserve ? Comment devait-il réagir face à l’annonce de sa propre mort ? Parce que, c’est ce que Kaori avait vu : il allait mourir. Makimura ne lui avait-il pas dit qu’elle ne se trompait jamais ? Et c’est le bras d’Alejandro qui le conduirait dans le monde des âmes damnées…  

Kaori…  

Mais comment était-ce posible ? Comment faisait-elle pour ?… Il ne savait même pas comment l’exprimer. Elle avait vu avec tellement de précisions ce qui s’était produit entre Alejandro et lui. Il lui en voulait d’avoir raconter cela à Maki et Saeko ! Il était le seul à en avoir le droit ! Il avait mis tant de distance entre sa vie passée et celle qu’il avait aujourd’hui. Il ne voulait pas y revenir même s’il savait que c’était trop tard. Alejandro était de retour ! Immanquablement, un morceau de son passé allait refaire surface ! Il allait y faire face mais comment combattre ? Sa mort était programmée…  

Kaori…  

Son esprit dévia alors de ces noires pensées… La première fois qu’il l’avait vu, son épine dorsale avait curieusement réagi. Il ferma les yeux et se remémora leur rencontre. Sa grâce naturelle, ses cheveux volant délicatement au vent, son pas souple, son corps de déesse. Il se dégageait d’elle une aura indéfinissable. Son visage délicat, son sourire digne d’un ange. Sûr qu’elle devait apaiser toutes les peines rien que par la force de son sourire… Mais le plus étonnant était ses yeux. Elle avait les yeux bruns, rien de bien extraordinaire. Et pourtant, son regard était limpide comme une eau de source, brillant comme une étoile filante, pur… Il reflétait la profondeur de son esprit, la pureté de son âme, la délicatesse de son coeur. C’est ce qu’il avait ressenti au travers de ses yeux. Et il pensa à une chose folle. Il eut une pensée digne de l’homme le plus romantique du monde, ce qu’il n’était absolument pas ! Lui, le nettoyeur numéro 1 du japon, l’ange de la mort…  

« Kaori, tu es un ange avec un regard aussi pur que le crystal… »  

Qu’est-ce qui était en train de lui arriver ? Mais bon sang, qu’est-ce que c’était que ces pensées de midinette ?! Ce n’était absolument pas son genre de tenir de tels propos ! Elle lui avait jeté un sort ou quoi ?! Il ne voyait pas d’autre explication ! Il devait se reprendre ! Il avait des préoccupations plus sérieuses en ce moment ! Il pensait surtout à Yogota et Alejandro. Il se frappa la tête avec des deux poings et ferma les yeux, espérant ainsi retrouver un semblant de sang froid et de dignité. Bref, être digne de sa réputation d’étalon de Shinjuku !  

Yogota… « Oh toi, tu ne paies vraiment rien pour attendre ! Te servir de ta fille ! A peu de chose près, elle aurait été prise dans les tirs ! Quel genre de père es-tu, sale petite larve ?! Tu vas découvrir à tes dépens ce qu’il en coûte de se payer la tête de City Hunter !… J’ai besoin de me détendre un peu moi ! Bah, je vais au Cat’s eyes ! Taquiner un peu Falcon me fera le plus grand bien ! Et puis, il pourra sans doute m’aider : il a le meilleur réseau d’informateurs de tout le Japon… »  

Il se retourna, chassa au fond de son esprit torturé l’histoire Kaori, et partit en destination du petit café qui servait, en fait, de quartier général à un puissant groupe de nettoyeurs…  

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