Chapter 17 :: Petites scenes obligatoires pour la suite de l'histoire 1/3

Published: 30-06-04 - Last update: 30-06-04

Comments: Bon voilà encore un chapitre! Je pensais que c'était dans celui-ci que Kaori ferait sa loi mais en fait, c'est un peu plus tard! Désolée de vous avoir donné de faux espoirs mais ne désespérez pas, ça viendra!! J'espère que cela vous plait toujours autant. J'étais bloquée sur le chap 25 mais je viens de retrouver mon inspiration. Alors, tout va bien. Mais j'ai besoin de plein plein d'encouragement et de reviews! Ca me donne le moral de savoir que ce que j'écris n'est pas complètement nul!! Bisous je vous aime tous!!!!!!!!!!!!!!!

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Kaori poussa la porte et entra suivie de Ryô. Il détailla rapidement l’appartement de la jeune femme. Simple mais élégant, bien rangé, brillant de propreté. Elle semblait aussi maniaque que Makimura ! Mais, il ne savait pas comment agir ! Bon sang, pourquoi avait-il accepté de rester chez elle ? Ok, il voulait en savoir plus sur cet ange mais ce n’était pas une raison. Instinctivement, il avait su que c’était la planque idéale comme elle l’avait elle-même souligné. Et d’un autre côté, sans réellement se l’expliquer, il se sentait plus en danger ici que dans la rue. Quant à Kaori, elle était plus que troublée de cette présence masculine chez elle. Et quelle présence ! Ryô ! Ryô comment déjà ? Ah oui, Saeba… Un nettoyeur… Devait-elle en avoir peur ? Elle le regarda. Non, elle n’avait pas peur. Elle se souvenait de leur rencontre, de ses yeux chauds qui l’avaient fait trembler. Un homme mauvais ne pouvait pas dégager autant de chaleur… Aucun d’eux ne parlait. C’était vraiment une situation trop étrange. Kaori rompit la glace.  

« _Je sais que ce ne sera pas facile de rester ici deux longues semaines. Et s’il n’y avait pas mes partiels, je vous assure que ça se passerait autrement. Mais je ne peux pas râter mes examens ! Mon avenir en dépend. Et il m’est impossible de me consacrer à part égale sur deux choses ! Parce que, ce qui vous arrive est plus important que mes études. Je ne veux prendre aucun risque !  

_Je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai accepté de vous écouter Makimura et vous ! Je suis homme à résoudre mes problèmes seul, sans impliquer personne ! Je ne peux pas impliquer votre sécurité. Je dois agir seul ! C’est bien trop dangereux pour vous ! »  

Il amorça alors un mouvement pour quitter cet endroit. Il se devait de redevenir le professionnel qu’il était et écouter son instinct ! Le problème, c’est que son instinct ne savait plus quoi lui dire ! Il était complètement déboussolé ! Mais elle lui barra la route.  

« _Ryo, vous savez parfaitement que, si vous sortez, vous n’en réchapperez pas ! Nous le savons tous les deux, dit-elle d’une voix douce. Si vous n’êtes pas hônnete envers moi, soyez-le au moins envers vous. Ce n’est pas une punition. Je veux vous aider à rester en vie. S’il vous plait… »  

Une fois de plus, il perçut cette inquiétude dans ses yeux et dans le fond de sa gorge. Il avala sa salive. Un ange qui voulait risquer sa vie pour celle d’un nettoyeur qui ne méritait pas un tel dévouement… Elle posa sa main sur son bras. Un choc électrique le transperça. Il rendit les armes devant tant d’abnégation…  

« _Bien… Je vais prendre une douche et puis, je préparerai le petit-déjeuner. »  

Il entendit bientôt l’eau couler. Il inspira et fit le tour de l’appartement. Une petite cuisine équipée, un salon-salle à manger, sa chambre et la salle de bain à part. Pas très grand mais pas petit non plus. Dans la cuisine, il entreprit de préparer du café. Il s’installa sur une chaise et, fermant les yeux, renversa la tête en arrière. Il y avait plein de choses qui se bousculaient dans son esprit. Mais il était épuisé par sa nuit blanche et il ne parvenait plus à réfléchir. La seule pensée cohérente qu’il eut fut : « Décidément, la vie ne m’épargne pas… » C’est à ce moment que Kaori refit apparition, fraîche et vêtue d’un pantacourt vichy rose et d’un petit haut en soie couleur vieux rose. Elle avait relevé ses cheveux en chignon, révèlant ainsi toute la finesse de son visage. Ryô était subjugait en cet instant : comme elle était belle… Stop ! « C’est la sœur de Makimura … » Ces deux semaines promettaient d’être hardues…  

« _Oh, vous avez préparé le café ! Comme c’est gentil ! Alors il ne me reste plus qu’à préparer le petit déj. Puis-je vous faire une suggestion ?  

_Bien sûr.  

_Allez prendre une douche aussi. Ca vous fera du bien. Je vous ai préparé une serviette. Il faudra envoyer quelqu’un chez vous pour qu’il vous apporte des vêtements. Vous allez devoir garder les votres en attendant. »  

Il passa une main sur son visage et sentit sa barbe déjà bien avancée. Il n’aimait pas. Il mettait toujours un point d’honneur à se raser.  

« _Vous auriez un rasoir ?  

_Un rasoir ? »  

Elle constata que ses doigts couraient sur son visage. Ah…  

« _Euh, oui mais rien qui ne ressemble à de la mousse à raser.  

_C’est pas le problème.  

_Les rasoirs neufs sont dans le premier tiroir de la colonne.  

_Merci. »  

Et se fut son tour de s’engouffrer sous le flux de l’eau. Et se fut son tour à elle de s’imaginer qu’il y avait un homme nu sous sa douche. Et cette idée lui causa une bouffée de chaleur. Elle ne s’était jamais sentie aussi tendue !  

Kaori atrappa le téléphone et composa un numéro à l’étranger et le coinça entre son épaule et sa joue afin d’avoir les mains libres pour préparer le déjeuner. Il y eut deux sonneries.  

« _Allô ?  

_Bonjour Sayuri, c’est moi.  

_Eh, salut toi ! Je suis heureuse d’entendre ta voix ! Quelles nouvelles petite sœur ?  

_Si tu savais tout ce qui m’arrive grande sœur ! Tu risques d’en avoir froid dans le dos, mais, il faut que je te raconte, j’en ai besoin pour ma tranquillité d’esprit. Je sais que tu seras furieuse si tu l’apprends par une autre personne.  

_Oh, tu m’inquiètes là… »  

Et Kaori raconta tout à sa sœur qui faillit en avoir une apoplexie !  

« _Kaori, mais tu es folle ! Tu ne peux pas garder ce type chez toi !  

_Je sais ce que je fais. Je ne peux pas faire autrement. C’est inscrit en moi. Toi qui as connu notre mère, comment aurait-elle réagi, elle ?  

_De la même manière que toi, je dois bien l’admettre. Kaori, je t’en prie, ne prends pas de risques inconsidérés.  

_Mais non voyons. Je te promets que tout se déroulera bien. Je le sens. Il faut que je te laisse. Ryô va bientôt sortir de la douche. Je n’ai pas encore fini de préparer le petit déj. Je te rappelle bientôt, c’est promis.  

_D’accord. Je t’embrasse ma douce.  

_Moi aussi je t’embrasse. Au revoir grande sœur. »  

Sur ces mots, elle raccrocha.  

Pendant ce temps, sous la douche…  

L’eau ruisselait sur son corps parcouru de fatigue. Ce doux massage lui faisait du bien. Il soupira. Il devait absolument se reprendre. Il n’était absolument plus dans son état normal depuis sa rencontre avec Kaori. Il fallait pourtant qu’il retrouve son efficacité. Il ne voulait pas être responsable de la mort de cet ange. Il connaissait suffisamment Alejandro pour savoir qu’il n’hésiterait pas une seule seconde à la tuer si elle le gênait. Et elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour lui mettre les bâtons dans les roues !  

« Ryô, respires un grand coup et réfléchis… Bon, Yogota est son complice. Le tout, c’est de savoir pourquoi. Il faut que nous sachions tout de ce piège. Mais, hélas, je ne peux pas m’y rendre. Et Hideyuki non plus. Alejandro ne sait pas que nous avons des soupçons mais il va le faire surveiller dans l’espoir que nous nous y rendions. Ce sera sa première faute. Je sais à qui je vais m’adresser pour cette besogne. Je sais qui s’occupera de son interrogatoire… c’est la même chose pour mes vêtements. Ni Hide ni Saeko ne peuvent s’y rendre. Peut-être Kazue … Non, pas elle. Reika ! Ils ne la connaissent pas. Kaori pourra ensuite aller les chercher au cat’s ! On mettra au point une petite mise en scène au cas où le café serait surveillé. Elle doit vraiment rester incognito. Mais il nous reste le problème de « Mésange »… Il n’y a que Falcon qui puisse faire quelque chose là… Je vais lui en parler… »  

La progression de sa pensée l’avait conduit devant le miroir. Il saisit le rasoir et, après l’avoir trempé dans l’eau, commença son rasage. Régulièrement, pour ne pas trop échauffer sa peau, il replongeait le rasoir dans l’eau fraîche. Il se sentit mieux avec le visage frais qui, cependant, lui brûlait un peu. Il trouva dans l’armoire de toilette une bouteille d’eau de cologne. Il en passa un peu sur sa figure. Voilà, c’est mieux comme ça. Il se rhabilla. Bouark, il aurait bien aimé avoir des vêtements propres ! Il sortit de la salle d’eau et entendit que la jeune femme parlait. Sans doute au téléphone. Il n’intercepta que la fin de la communication : « …petit déj. Je te rappelle bientôt c’est promis… Moi aussi je t’embrasse. Au revoir garnde sœur… »  

Il leva un sourcil interrogateur : « grande sœur » ?  

Il entra dans la cuisine. Elle reconnut alors un parfum. Elle sourit en humant les senteurs de chèvrefeuille. Il s’en était probablement servi pour calmer le feu du rasoir.  

« _Installez-vous. C’est presque prêt.  

_Fallait pas vous donner tout ce mal.  

_Mais non ! Ca me fait plaisir. Je cuisinais pour Hide avant. Ca me manque un peu. Pour une fois que je peux préparer le petit déjeuner pour une personne autre que moi-même ! Dîtes-moi, comment allez-vous faire maintenant pour en savoir plus sur le piège ?  

_Tiens, Mademoiselle je-sais-tout n’en a pas idée ?  

_Ne vous moquez pas ! Je ne fonctionne pas ainsi ! Je n’ai pas la science infuse ! Ca, c’est votre travail !  

_J’ai mon idée là-dessus. Mangeons et vous verrez bien par vous-même.  

_Ca me convient. »  

Et, dans un silence loin d’être hostile, ils mangèrent…  

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