Chapter 16 :: Kaori prend les commandes

Published: 27-06-04 - Last update: 27-06-04

Comments: Et encore un petit chapitre pour faire plaisir à mes fans !! Dans ce chapitre, je répond à la question que vous vous posez tous : comment garder Ryô au calme durant deux longues semaines !!! A vrai dire, c'est dans le chapitre suivant que notre Kaori va "refroidir" ses ardeurs... Vous verrez bien... Merci de me laisser plein plein de reviews !!!!

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Il était 7h00 lorsqu’il arriva en bas de l’immeuble de Makimura. Il appela l’ascenseur qui tardait à venir. Il n’avait pas le temps ! Plus vite ! Enfin les portes s’ouvrirent. Il s’y engouffra et appuya sur le 6. Arrivé à destination, il se précipita vers la porte 24. Il voulut sonner, mais il était tôt. Il ne voulait pas réveiller tout l’étage. Ce n’était pas le moment de se faire remarquer ! Il frappa alors, espérant que Makimura entendrait. Après tout, aujourd’hui, c’était samedi, il avait le droit de faire une petite grâce matinée ! Mais la serrure fit du bruit. Quelle ne fut pa sa surprise de découvrir Kaori derrière la porte ! Elle portait encore ses vêtements de nuit : un charmant petit déshabillé mauve qui lui fit de l’effet ! Mais la situation était grave. Il n’avait pas le temps de penser à cela même si… Ouah… (NDA : il est bizarre mon Ryô alternatif, non ?)  

« _Ryô ? Entrez, je vous en prie.  

_Maki est là ?  

_Il dort encore. C’est souvent moi qui suis levée la première ! Je suis une lève-tôt !  

_Il faut absolument que je lui parle, c’est urgent. Je vais le réveiller !  

_Pas si vite ! Je vous signale qu’il n’est pas seul dans sa chambre ! Asseyez-vous ou servez-vous un café. Je vais le réveiller ! »  

Elle se dirigea vers la porte de leur chambre et frappa doucement en appelant son frère :  

« _Hide ! Hide, je peux entrer ? »  

Elle entendit alors un faible oui. Elle poussa la porte. Elle venait de réveiller son frère, à ne pas douter ! Il avait les yeux tout ensommeillés ! Saeko lui tournait le dos. Puis, elle ouvrit les yeux et avisa Kaori.  

« _Je suis désolée de vous réveiller, mais Ryô vient d’arriver. Et, vu sa tête, il se passe une chose importante. Tu ferais mieux de venir.  

_Ok, j’arrive, répondit-il en mettant ses lunettes. »  

Et elle rejoignit Ryô dans le salon.  

Il regardait par la fenêtre, tendu. Que se passait-il ? Pourquoi était-il venu si tôt ? Hide et Saeko se montrèrent. Ils avaient enfilé un peignoir. Ryô leur fit face. Ses yeux étaient noirs, profondemment noirs et furieux. Kaori était stupéfaite de voir toutes les différentes nuances de son regard ! C’était vraiment un homme multifacettes ! Et elle reçut « un échos ». Ryô n’eut pas le temps de parler :  

« _Oh non, murmura Kaori. Je savais qu’il réfléchissait vite, mais là, il fait vraiment fort ! Comment allez-vous faire pour le piège ? »  

Hide regarda sa sœur. Ryô la dévisagea.  

« _Que viens-tu de dire, soeurette ? Ai-je bien entendu ?  

_Oui, tu as bien entendu.  

_Ouh la ! C’est quoi encore que cette histoire ? Oh et puis, je m’en moque ! Ce n’est pas le plus important pour l’instant !  

_Il a encore frappé, c’est cela, ajouta Maki sans se démonter. Il réfléchit vraiment vite !  

_Comment le sais-tu ?  

_Kaori, répondit-il, fataliste ! Hier, elle m’a dit que nous devions nous presser. Que pour le moment, Alejandro ne savait pas quoi faire mais qu’il réfléchissait vite ! Apparemment, il a trouvé un plan B ! »  

Ryô posa son attention sur la jeune femme qui le regardait avec tant d’inquiètude qu’il en fut saisi au plus profond de son cœur. Jamais personne ne lui avait témoigné autant d’inquiètude, jamais. Et cela l’effraya. Qu’avait-elle vu pour le regarder avec tant de peur ? Et là, pour la première fois, Kaori sentit le trouble de C.H. Elle se détourna…  

« _Je ne suis pas rentré cette nuit. Heureusement d’ailleurs. Lorsque je me suis décidé à rentrer au bercail, « ils » étaient en bas de chez moi ! Armés jusqu’aux oreilles ! Mon appartement n’est absolument plus sûr ! Il a toujours un temps d’avance sur moi ! S’il conserve cette avance… »  

Il capta un regard de conivence entre Makimura et Kaori.  

« _Bien, alors, tu vas t’installer ici le temps de trouver une solution. Tu as prévenu les autres ?  

_Oui, hier soir. Falcon doit déjà être en marche !  

_Les autres ? Quels autres, s’inquiéta Kaori. »  

Elle fixait Hide, cherchant à le scruter. Quand elle faisait cela, il n’arrivait pas à détacher ses yeux. Il vit l’éclat métallique.  

« _Ah, je vois… Vous êtes une véritable armée ! Comment suis-je sensée réagir en découvrant que je suis entourée de nettoyeurs !… »  

Elle ouvrit la bouche de saisissement.  

« _Qu’est-ce que je viens de dire ? Nettoyeurs ?… Dieu du ciel… »  

Elle regarda à nouveau Ryô. Elle comprit alors ce qu’il était vraiment et donc, pourquoi Hide voulait la tenir éloignée. Ca lui causa un sacré choc ! Mais elle s’en fichait. Elle avait une mission à accomplir.  

C.H. reprit son discours pour couper court à ses réflexions.  

« _Je ne peux pas rester ici ! Visiblement, il sait tout de moi ! C’est ici qu’il viendra en second pour me chercher. Je ne suis passé qu’en coup de vent pour t’avertir ! Si un homme du gaz ou du téléphone vient alors que ce n’était pas prévu, laissez-le entrer afin qu’il constate que je ne suis pas là ! Ou il s’en prendra à vous ce que je ne veux pas ! Je vais me trouver un endroit tranquille en attendant !  

_Ryô, tu sais bien que tu ne seras pas en sécurité ! Il faut faire plus que cela ! Tu dois faire le mort quelque temps ! (Maki avait sauté sur le cheval pour tenter de suivre les consignes de sa sœur).  

_Et attendre sans broncher qu’il me tombe dessus ! Non, il faut que je passe à l’action ! »  

Kaori n’avait pas vraiment écouté la conversation. Elle savait qu’il devait se tenir à carreau au moins le temps qu’elle puisse s’occuper à plein temps de son cas. Il avait raison : il ne pouvait pas rester chez son frère. Ils seraient tous en danger sinon. Alors, son esprit calculateur et précis se mit à travailler à vitesse maxi ! Elle n’avait jamais mis les pieds chez Hide avant hier. Si cela faisait deux ou trois mois que Ryô était épié alors Alejandro ignorait que Maki avait une sœur étant donné qu’elle vivait seule depuis six mois. C’était un bon point pour eux. Par conséquent, il ne savait pas où la trouver. Donc, elle, elle connaissait un endroit parfait pour le cacher et garder un œil sur lui par la même occasion. Et quand elle entendit qu’il voulait passer à l’action, son sang ne fit qu’un tour et elle se souvint qu’elle devait le sauver, à tout prix ! Alors, elle prit les commandes devant les mines ahuries des trois autres protagonistes de cette scène.  

« _Ca suffit ! Taisez-vous un peu !  

_Ne vous mêlez pas de cela Kaori ! On ne vous à rien demandé !  

_La ferme, cria t-elle en affrontant le regard de Ryô. »  

Implacables, les yeux de son ange avaient pris un éclat implacable ! Il en fut choqué. Un silence de mort s’installa. Elle reprit alors la parole :  

« _Vous n’avez plus le choix Ryô, vous allez devoir accepter le fait que j’en sais bien plus que vous ne le voulez ! Vous allez devoir accepter que je ne sois pas comme les autres femmes que vous connaissez ! Et vous allez devoir apprendre à me faire confiance ! Je ne vais pas tourner autour du pot ! Je crois que vous êtes homme à vouloir que l’on soit honnête avec vous, je me trompe ?  

_Non, en effet. Je déteste plus que tout les hypocrites !  

_Parfait ! Parce que Hide vous dira que je n’ai aucun tact ! Pas vrai ?  

_Oui, elle ne sait pas ce que c’est !  

_Vous allez mourir Ryô, lâcha t-elle plus durement qu’elle ne l’avait voulu. »  

Mais là, tout de même, elle y allait un peu fort !  

« _Je vous demande pardon, s’entendit-il bafouiller.  

_Je n’arrive pas à m’enlever cette idée de la tête. Et je suis la seule à pouvoir vous aider. Voyez-vous, il est vraiment très stupide de croire que le destin est tout tracé et qu’on ne peut rien faire pour inverser la tendance. C’est faux ! Les gens comme moi en sont la preuve. Je me sers de mes capacités pour changer le cours de la destinée. Le chemin que prennent nos vies dépend des choix que nous faisons. Si nous faisons le mauvais choix : on se perd, on se plante et on peut en mourir. Mais si nous agissons judicieusement, alors là, la vie ne se montre pas cruelle mais nous remercie des efforts que l’on fait pour elle. Si vous poursuivez sur votre lancée, vous y perdrez la vie car c’est le mauvais chemin ! Le hasard n’est en rien responsable de notre rencontre ! Rien n’est jamais dû au hasard pour les gens comme moi. Ayez confiance en moi et je vous ménerais sur la bonne route pour vaincre Alejandro. Je vous en prie, écoutez-moi, entendez ce que j’ai à vous dire… »  

Elle le suppliait. Son joli visage était si fermé et les larmes embuèrent ses prunelles si limpides…  

« _Makimura, implora Ryô qui se sentait dépassé… »  

Saeko était en larmes derrière eux. La trajédie qui se jouait était vaiment boulversante. Elle ne pouvait qu’être spectatrice…  

« _ Ryô, c’est fou, je le sais. Mais, écoutes-là. Quand tu la connaitras mieux, tu réaliseras tout ce qui t’échappe pour le moment…  

_D’accord, souffla t-il sans même intégrer ce qui se déroulait. C’était comme si c’était un autre que lui qui assistait à cette conversation.  

_Bien, poursuivit Kaori. Hide, tu vas enlever toutes les photos de moi de ton appartement ! Ils ne doivent pas savoir que tu as une sœur. C’est l’effet de surprise qu’Alejandro ne doit pas découvrir. Et pour la planque, j’en connais une parfaite et qui me permettra, en plus, de m’assurer qu’il fera bien le mort le temps de mes examens !  

_Tu penses à quoi ?  

_A mon appartement ! »  

Silence glacial…  

« _Quoi, hurla Makimura. Ryô avec toi dans ton appartement ? Mais c’est absolument hors de question, vociféra t-il comme un enragé ! »  

L’image libidineuse de son partenaire fit son apparition dans une bulle au-dessus de la tête de Hide qui imaginait déjà ce qu’il serait capable de faire à sa petite sœur.  

Un corbeau avec une langue baveuse dansa dans la pièce <………………………..>  

Kaori ne comprenait rien à ce refus catégorique.  

« _Mais, frérot, ce n’est que provisoire ! Et c’est la meilleure idée qu’on puisse avoir ! Qui aurait l’idée de le chercher là ?  

_Mais tu ne comprends pas ! Je ne peux pas te laisser seule avec ce pervers insatisfait !  

_Quoi, déglutit-elle avec difficulté alors qu’elle se concentrait sur C.H., ne comprenant pas l’allusion (NDA : n’oubliez pas qu’elle n’a encore rien vu car elle est focalisée sur sa mort. Mais, ne vous inquiétez pas, cela viendra, sinon, ce ne serait plus C.H….)  

_Maki, c’est ta sœur, dit ce dernier avec lassitude. »  

Il se laissa tomber dans le fauteuil. Comment pouvait-il se laisser manipuler de la sorte ? Il connaissait la réponse à cette question : il voulait en savoir plus sur Kaori. Il était bien plus qu’intrigué qu'il ne le laissait paraitre. Quoi de mieux que de se renseigner à la source ?…  

Cette simple petite phrase calma derechef Hideyuki qui, après réflexion, dut bien admettre que le plan de sa sœur était brillant.  

« _OK, Ok, je suis navré. Et après ? Tu as une idée ?  

_Oui, bien sûr ! Mais il faut laisser passer ma période d’examens ! Alejandro sera fou de ne pas le trouver ! Il commettra des erreurs ! J’en suis intimement convaincue ! Vous êtes d’accord Ryô ?  

_Je crois qu’oui. Je ne sais pas vraiment ce que je suis en train de faire, mais, pour le moment, je suis d’accord…  

_Préparez-vous psychologiquement à rester enfermé chez moi durant deux semaines ! On ne doit ABSOLUMENT pas vous voir ! Nulle part !  

_Rester enfermé ?… »  

Et ses petites hôtesses alors ?…  

« _Tu as bien compris Ryô ! Pas de frasques ! Rien, nothing, nichts… Tu piges ? »  

Il baissa la tête, un corbeau pleurant à chaudes larmes et poursuivant une serveuse passa derrière lui. La mort dans l’âme, il acquiesça.  

« _Alors, il faut faire vite ! Saeko, enlève les photos ! Kaori, va vite de doucher et t’habiller !  

_Pas le temps de me doucher, ils se rapprochent ! Je me change et on filera en douce !  

_Bien. Je t’appellerai dans la journée.  

_D’une cabine Maki, précisa Ryô.  

_Je sais.  

_Il faudra que tu ailles te renseigner auprès de L’éleph !  

_On verra cela tout à l’heure. Partez maintenant, dit-il quand Kaori revint habillée. »  

Ils s’enfuirent presque. Ils venaient juste de tourner dans une ruelle parallèle que les hommes d’Alejandro se garaient. Et comme l’avait prévu Ryô, se fut un employé du gaz qui se montra. Saeko et Makimura le laissèrent faire. C’est ainsi qu’ils repartirent bredouille…  

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