Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Tamia62

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 39 chapters

Published: 05-06-04

Last update: 25-08-04

 

Comments: 176 reviews

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ActionRomance

 

Summary: J'ai planté le décor dans le prologue. Il faut le lire pour décider si ça vaut le coup de me lire...

 

Disclaimer: Les personnages de "Aussi pur que le crystal" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Aussi pur que le crystal...

 

Chapter 29 :: Un évènement inattendu...

Published: 11-08-04 - Last update: 11-08-04

Comments: Bon, je vous remet un petit chapitre qui a une grande mais alors très grande importance ! Je vais faire des heureux, j'en suis plus que certaine ! Si avec tout ça, je n'obtiens pas plein mais alors vraiment plein de reviews, c'est vous êtes difficles les amis !!! ^Mais je suis sûre de mon coup cette fois ! Je vois déjà les étincelles danser dans le fond de vos prunelles !!! Tiens, elle est pas mal cette phrase ! Il faudrait que je pense à la glisser dans une fic !!! Bonne lecture mes amours...

 


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Ryô et Kaori se tenaient toujours debout au milieu du salon. Ils ne savaient pas trop quoi dire, ils ne savaient plus trop comment réagir. Elle, elle avait peur. Elle n’avait aucune honte à l’admettre. Elle avait affirmé à Ryô qu’elle n’avait pas peur : et d’une certaine façon, c’était vrai. Elle avait confiance en lui. Mais elle savait qu’elle se ferait enlever par ce fou ! Bien sûr, cela pouvait peut-être être évité, mais rien n’était moins sûr. Si seulement elle pouvait savoir où et comment elle se ferait kidnapper, cela la rassurerait. Mais, son don semblait indécis : il ne se manifestait plus…  

« Pourvu que Reika découvre quelque chose, pensa t-elle… »  

 

Lui ne cessait de penser que c’était de la folie pure et que le danger se rapprochait de plus en plus. Cela valait-il la peine ? Bon, d’accord, elle ne lui avait pas trop laissé le choix. Et ce qu’elle lui avait murmurait à l’oreille l’avait vraiment secoué de l’intérieur. Mais c’était son corps pressé contre le sien qui l’avait fait réagir : il voulait ressentir à nouveau cette étrange sensation. S’il mourait ou si elle mourait, il n’aurait plus jamais cette chance…  

« Bon Dieu, qu’est-ce qui me prend d’avoir des idées pareilles !? Mais qu’est-ce qu’elle m’a fait ? Je ne me reconnais plus ! Je ne peux pas rester dans cet état là ou ça nous perdra ! Reprends-toi Saeba ! Ce n’est pas le moment ! D’ailleurs, ce ne sera jamais le moment car il s’agit de la sœur de Makimura ! Alors arrête un peu ton délire : Kaori, tu n’as pas le droit !!!!! »  

Il tentait de se raisonner, mais il ne savait pas si cela marchait…  

 

Kaori brisa le silence.  

« _Que dirais-tu d’un bon café ? Ou autre chose si tu préfères.  

_Oui, un café, je ne suis pas contre.  

_Je prépare ça et je reviens dans 5 minutes. »  

Et elle s’engouffra dans la cuisine. Elle revint 10 minutes plus tard. Elle posa le plateau sur la table de salon et prit place à côté du nettoyeur. Elle but une gorgée de café puis :  

« _Je voudrais bien savoir ce que tu as réellement dans la tête Ryô. Je n’ai jamais eu de mal à cerner les gens. Mais avec toi, c’est différent : je n’arrive pas à savoir. »  

Elle s’étonna elle-même de cet aveu. Un jour ou l’autre, elle savait que son don d’empathie se manifesterait mais, inconsciemment, elle espérait qu’il s’ouvrirait de lui-même. De son côté, Ryô fut prit au dépourvu. Il ne s’attendait pas à une telle question. Mais il ne savait pas parler de lui. Il ne savait pas et il n’aimait pas. Que pouvait-il répondre ?  

« _Que veux-tu que je te dise Kaori ? Tu sais tout ce que tu as besoin de savoir. Le reste, c’est du superflu. Tu n’y retirerais aucun intérêt.  

_Au contraire : ça me permettrait d’apprendre à te connaître vraiment.  

_Qui te dit que je souhaite que tu apprennes à me connaître ? »  

Cette petite phrase lui fit très mal. Avec tout ce qu’elle s’apprêtait à faire pour lui, c’était tout ce qu’il trouvait à lui dire ?…  

« _Très bien, fit-elle en déposant bruyamment sa tasse sur la table. Je vois que je perds mon temps ! Je pensais naïvement que ça te ferait du bien de te trouver face à une personne qui désire vraiment savoir qui tu es ! Je me disais que ça te changerait un peu de susciter l’intérêt ! Un intérêt qui serait différent de la crainte et la peur que tu peux inspirer autour de toi ! De te trouver face à un être humain quoi ! Un être humain qui s’intéresserait à Ryô Saeba et pas à City Hunter ! Mais c’est toi qui vois après tout ! »  

Elle ramassa les tasses, le plateau et se leva précipitamment. Elle regagna rapidement la cuisine, essoufflée et contrariée par ses paroles. Elle savait, ou plutôt elle sentait qu’il avait un esprit torturé. Elle ne savait pas encore ce qui avait causé cela. Mais, ses paroles avaient été cruelles. Et elle savait pertinemment qu’elle avait frappé là où ça faisait mal…  

 

Les mâchoires de Ryô tremblèrent. Ce qu’il lui avait dit était calculé : qu’il ne voulait pas qu’elle le connaisse. Elle avait des projets d’avenir, une vie normale et gaie qui s’ouvrait à elle. Il n’avait aucun droit de s’immiscer dans son existence. Il souhaitait que cette petite phrase lui fasse comprendre que tout s’arrêterait après leur affaire. Il voulait obtenir une réaction négative qui la ferait fuir. Et il pouvait être fier de lui ! Elle avait eu une réaction mais pas du tout celle qu’il escomptait! Elle savait frapper fort la petite ! Et rien qu’en utilisant des mots ! Il percevait des bruits de vaisselle. Il se leva et se posta devant la fenêtre, les mains dans les poches. Elle avait raison. Une petite voix lui soufflait qu’un de ses plus grands désirs était de se trouver face à une personne qui n’aurait pas peur de lui, qui n’hésiterait pas à lui dire des choses qui lui déplairaient. Qui n’aurait pas peur de l’affronter, qui le verrait comme un homme normal et pas comme une machine de guerre si bien huilée que rien que l’évocation de son nom fait frémir ! Et le pire, c’est qu’il venait de rencontrer cette personne : jusqu’à présent, Kaori était la seule à oser lui dire tout haut ce que les autres, et lui-même, pensaient tout bas. Et ceci avait un côté effrayant pour lui : c’était nouveau. Mais il ne pouvait pas lui parler de lui. Dieu seul sait ce qu’elle pourrait lire en lui s’il faisait ça ! Il n’osait imaginer ce qu’elle penserait de lui si elle venait à avoir des « échos » de la même envergure que ceux qu’elle avait eus d’Alejandro !… Pour l’heure, il ne supportait pas d’avoir des tensions avec elle. Et s’il voulait que leur plan soit plausible, il ne fallait pas d’animosité entre eux sinon, Mosho le sentirait et tout tomberait à l’eau. Une fois de plus, il se devait de rattraper le coup… Il entra dans la cuisine…  

 

Elle finissait de ranger sa petite vaisselle. Elle sut immédiatement qu’il était là. Elle ne se retourna pas. Elle en avait marre d’être celle qui faisait toujours le premier pas. Qu’il se débrouille ! Elle ne desserrerait pas les dents ! Elle l’entendit inspirer. Il ne savait pas comment s’excuser : il n’était pas très doué pour cela. (NDA : c’est à se demander pour quoi il est doué exactement ? Il est quand même bizarre ce type, non ?… Dis l’auteur, tu veux que je te frappe ?… Hein, mais qui me parle ?… C’est de ta faute si je suis comme ça ! C’est toi qui écris après tout !… Ryô ?… Oh la la… Pardonnez-moi Oh Grand City Hunter, je ne voulais pas vous froisser, cela ne se reproduira pas, je vous le promets… Bon, c’est bon pour cette fois !… Ouf, je l’ai échappé belle …)  

« _Je suis désolé Kaori. Je ne voulais pas me montrer désagréable. Mais ça ne me plait vraiment pas de te voir impliquer. Et il y a autre chose. Je te demande de me croire : moins tu en sauras sur mon compte, et mieux tu te porteras. Je ne suis pas un homme à qui il faut s’intéresser. »  

Il avait tort ! Plus que quiconque il avait besoin que quelqu’un s’inquiète de son sort. Elle devait sauver Ryô ! Elle avait entendu cet appel du tréfonds de son être. Elle répondrait à ce S.O.S. même si elle devait le faire malgré lui ! Mais elle comprenait ce qu’il voulait dire alors, pour le moment, elle décida de passer l’éponge. La mort avait à nouveau reculé. Elle n’était plus à côté de lui comme une heure auparavant alors, il ne fallait pas la laisser revenir.  

« _Je suis navrée moi aussi. Je n’avais pas le droit de te parler sur ce ton. Mais j’ai les nerfs à fleur de peau.  

_Je comprends. Tu as le droit d’avoir peur.  

_Je n’ai pas peur, je te l’ai dit tout à l’heure, mais je ne suis pas non plus complètement sereine.  

_Je vais te faire une promesse Kaori. Et sache que ma parole vaut le l’or : je te promets qu’il ne t’arrivera rien. Tant que je veillerais sur toi, il ne t’arrivera rien…  

_Oh Ryô… »  

Et sans lui laisser le temps de réagir, elle s’approcha de lui, passa les bras autour de son cou et se serra contre lui. Il fut complètement pris au dépourvu par cet élan d’affection mal contenu ! Que devait-il faire ? Et pourquoi lui faisait-elle ça ? Ca le rendait dingue cette proximité ! Mais il ne pouvait pas rester là sans bouger. Alors il leva les bras et encercla sa taille pour donner à cette étreinte son sens : pour la première fois de sa vie, il ressentit de la joie à serrer une femme contre son cœur pour la rassurer… Mais il ne fallait pas que ça dur trop. Il devait trouver un moyen de rétablir la situation.  

« _Kaori, il nous reste un problème à résoudre.  

_Lequel, murmura t-elle, totalement ailleurs.  

_Trouver le lieu où tu te rendras seule. »  

Kaori retrouva ses esprits. Le charme était rompu. Ryô venait de lui faire retoucher terre brutalement ! Elle rougit réalisant que cette étreinte avait une signification plus forte que ce qu’elle avait voulu faire au départ…  

 

Ils se séparèrent gauchement.  

« _Je ne sais pas Ryô. Quel serait le meilleur endroit pour toi ? Je suppose qu’il faudrait un lieu bien particulier ?  

_Il faudrait déjà un lieu où tu serais susceptible d’être repérée. Il devra être assez isolé pour éviter de faire des blessés. Et il devra être suffisamment pratique pour que je puisse te surveiller sans être vu, pour que nous puissions mettre la souricière au point. Ce qui m’inquiète, c’est qu’il ne faut pas qu’ils remontent jusque ton appartement. Il ne faut pas qu’ils découvrent où tu vis. Ca doit se passer dans un lieu neutre. Quel idiot je fais ! Seul Falcon sait où les indics d’Alejandro crèchent ! Je vais l’appeler. »  

 

Elle n’écouta pas la conversation. Elle avait autre chose en tête. Elle venait juste de réaliser qu’elle aimait être en « contact physique » avec Ryô ! Elle se sentait étrangement fébrile quand ses bras la serraient. Elle entendit une petite voix murmurer certaines mots au fin fond de son esprit. Son cœur essayant de résister à ces mots. Pourtant, elle sentait que son cerveau était en train de fusionner avec son cœur… Elle reconnaissait parfaitement cette sensation, elle savait ce qui était en train de se produire… Comment était-ce possible ?…  

 

« _Voilà, nous avons trouvé l’endroit parfait. »  

Kaori posa ses yeux sur le nettoyeur et fut une fois de plus troublée par le magnétisme qui se dégageait de lui. Elle n’avait jamais rencontré un aussi bel homme, un regard aussi profond. Et cette touche de mystère (qu’elle voulait néanmoins percer) ajoutait une part d’insondable à son âme ce qui le rendait encore plus attirant… Dieu, elle se sentait vulnérable face à lui… Et prenant conscience du regard qu’elle posait sur lui, elle devint écarlate et se détourna. Ryô vit et comprit tout de suite ce qui se passait. « Oh non, pensa t-il, il ne faut pas… » Alors il fit comme s’il n’avait rien vu.  

« _J’espère que tu aimes le sport !  

_Quoi ? Pourquoi ?  

_Parce que tu vas devoir fréquenter un terrain de sport ! Juste pour information : en pratiques-tu un ?  

_Euh, oui, gym tonique, natation, course à pieds et du judo.  

_Parfait ! Alors à partir de demain, tu feras ton jogging sur la piste d’un petit stade… »  

 

La journée s’était finalement écoulée dans une étrange atmosphère. Ils s’étaient soigneusement évités. Et vers 19h, Ryô lui avait suggéré de s’apprêter parce qu’il comptait arriver vers 20h30 sur le port. Il ne fallait pas manquer Mosho.  

Elle prit une douche ce qui lui remit les idées en place. Leur plan reposait en grande partie sur cette mise en scène. Elle devait être en pleine possession de ses moyens. Elle aurait peut-être besoin de son don. Elle devait être opérationnelle pour lui. Elle se posta devant sa garde robe. Comment devait-elle se vêtir ? Réfléchissons… Ryô ne fréquentait que de très belles femmes, ça, elle le savait. Elle se savait jolie et attirante. Il fallait en plus qu’elle soit sexy et qu’elle ait de la classe… Elle sortit une jupe rose et un chemisier blanc dignes du placard de sa belle-sœur !! Un soutien gorge Wonder braw (NDA : je suis plus sûre de l’orth !!) et un string assorti blancs. Elle enfila les vêtements et s’observa dans le miroir. La jupe lui arrivait au-dessus des genoux mais les fentes qui se découpaient sur les deux flans montaient presque jusqu’en haut des cuisses ce qui rehaussait sa fine taille. Le chemisier n’avait rien à envier à la jupe. Son décolleté pigeonnant expliquait le choix de sa lingerie et mettait en valeur sa poitrine généreuse. Habillée ainsi, Kaori était à couper le souffle ! Elle dénoua ses cheveux pour les laisser flotter librement, une note de maquillage et elle était prête ! Nul doute qu’elle allait attirer les regards ce soir… Elle rejoignit Ryô dans le salon…  

 

Il regarda l’heure pour l’énième fois. Ils ne seraient pas en retard, il le savait, mais il trouvait le temps long. Qu’est-ce qu’elle fabriquait ?… Et puis, elle se montra enfin. Et ce fut pour lui une véritable apparition… Dieu, qu’elle était belle !… Il sentit son corps se contracter et une sensation familière se fit sentir entre ses jambes… Non, il fallait qu’il respire profondément… Une fois, puis deux, puis trois… Son désir d’elle refit surface… Comment faire pour ne pas désirer une créature de rêve comme elle ?… Son épine dorsale vibra à nouveau comme lors de leur première rencontre… Il déglutit avec mal…  

 

Kaori sourit en constatant la réaction de l’homme. Elle avait choisi cette tenue exprès pour que la réputation de Ryô n’en prenne pas un coup !  

« _Je vois que j’ai bien choisi ma tenue ! Je voulais être digne de ta réputation !  

_Euh, oui… C’est parfait, marmonna t-il péniblement… Allons-y…»  

La vérité, c’est qu’elle n’avait pas la moindre idée du combat intérieur qu’il était en train de mener contre lui-même…  

 

Le trajet en voiture fut un véritable supplice pour lui. Ses yeux louchaient tantôt sur les cuisses de sa compagne, tantôt sur sa poitrine. Plus d’une fois il eut envie de glisser sa main sur le genou de Kaori et de remonter lentement sous le fin tissu de la jupe… Il ne pouvait plus nier l’évidence : il avait envie d’elle plus qu’il n’avait jamais eu envie d’aucune femme… Et il priait (lui qui ne croyait pourtant en rien ! Ou en tous cas à pas grand chose !) pour que cette journée s’achève au plus vite…  

Il gara la mini un peu à l’écart. Il descendit de la voiture, fit le tour pour ouvrir la portière à Kaori. Quand il eut verrouillé la voiture, il lui dit :  

« _C’est ici que commence le spectacle. Il va falloir jouer ton rôle de petite amie folle de moi ! »  

Elle sourit.  

« _Oh, ça ne devrait pas être trop dur, lui susurra t-elle d’une voix langoureuse. Et toi aussi n’oublies pas de te montrer attentionné… »  

Il lui encercla alors les épaules. Elle passa son bras autour de sa taille et posa sa tête sur son épaule. C’est ainsi qu’ils gagnèrent la jetée…  

 

Ils attendaient, serrés l’un contre l’autre, à côté d’un muret qui faisait croire qu’ils cherchaient un peu d’intimité. Ryô observait discrètement les alentours pour ne pas manquer Mosho. Mais une chose le préoccupait et la jeune femme le sentit.  

« _Qu’as-tu ? Je sens bien que quelque chose te gêne ?  

_Oui, une petite chose en fait.  

_Qui est ?  

_Et bien, je sentirai sa présence alors même qu’il sera à plusieurs mètres de nous. Il trouvera étrange que je ne le repère pas ! Je suis toujours alerte quelles que soient les circonstances.  

_Comment ça tu le sentiras ? Je ne comprends pas.  

_C’est un peu comme toi. Moi non plus je ne comprends pas comment tu fais pour « ressentir » les gens. Moi, je sais « ressentir » quand un danger s’approche, quand on m’épie, quand on veut tuer. Je sens la tension qui émane de mes ennemis.  

_Je vois… Alors comment sa fait-il que tu n’aies pas senti A. ? »  

Oups, que répondre ?…  

« _Je te l’ai dis : il agissait comme moi ce qui le rendait indétectable. (NDA : il est doué pour les pirouettes lui !!)  

_Ah oui, j’avais oublié… Oui, c’est un soucis ce que tu viens de me dire… N’y aurait-il pas un moyen pour qu’il croie que tu n’es pas totalement concentré ?  

_J’en sais rien… Oh, et puis, nous verrons bien… »  

Mais cela ennuyait Kaori. Il ne fallait pas que Mosho sente le piège… Et C.H. se crispa.  

« _Il arrive… »  

Elle regarda autour d’eux mais ne vit personne. C’est alors qu’il apparut 200m plus loin… Ah oui, effectivement, il sentait le danger !… Mais comment faire pour que ça paraisse plausible ?… C’est alors qu’elle vit deux ados s’embrasser. Et elle constata qu’ils semblaient couper du monde. Pendant ce temps, Mosho s’approchait… Elle se tourna vers Ryô :  

« _Embrasse-moi, lui dit-elle sans même réaliser ce qu’elle disait.  

_Quoi, fit-il désarçonné.  

_Embrasse-moi ! S’il croit que tu es concentré sur moi, il ne trouvera pas ton attitude bizarre ! Dépêches-toi, il arrive ! »  

Embrasser Kaori ? Mais c’était bien la dernière chose dont il avait besoin actuellement ! Et si Makimura l’apprenait, il le tuerait ! (NDA : à supposer que ce soit possible !!! lol) Il tentait de résister à l’appel de ses lèvres pulpeuses. Il ne fallait pas. Mais Mosho ne l’avait pas encore vu. Il devait agir. Ses yeux se posèrent sur la bouche de la jeune femme. Et puis, après tout, pourquoi pas ? Ce serait sans doute sa seule et unique chance de pouvoir embrasser cette déesse…  

Alors il la plaqua tendrement contre le mur et posa ses mains de chaque côté de sa tête. Lentement, sans la quitter du regard, il avança son visage vers le sien. Et ce n’est qu’à ce moment là qu’elle réalisa la portée de sa demande, lorsque le visage de Ryô se rapprocha dangereusement du sien. Son cœur se mit à battre la chamade, elle cessa de respirer. Elle ferma les yeux malgré elle avant de voir que C.H. en faisait autant. Et ses lèvres rencontrèrent la chaleur de celles de l’homme… Jamais elle n’avait ressenti autant d’émotions dans un simple baiser qui était en plus issu d’un jeu. Elle se sentit défaillir. Ses jambes ne la portaient plus… Ryô, quant à lui, se sentit fondre. Sa bouche était si douce, ses lèvres si tendres… D’un coup, il se retrouva totalement déconnecté du monde réel. Ses mains glissèrent sur ses joues et il accentua la pression de sa bouche. Peu lui importait que Mosho les observait, que le monde les observait. Aux vues de tous, ils étaient un couple d’amoureux qui offraient comme spectacle un vrai baiser : tendre et charnel à la fois… Kaori savourait ce baiser. Et pour mieux percevoir les sensations dues aux lèvres du nettoyeur, elle enfouit ses mains dans son épaisse chevelure brune. Elle entendit le gémissement de Ryô… Et leur baiser se fit plus profond, leurs langues se mêlèrent, se caressèrent… Jamais un baiser ne les avait autant bouleversés…  

 

Mosho arriva alors à leur hauteur. Mais, qu’est-ce qu’il voyait là-bas ?… Mais oui, c’est City Hunter ! Mais, qu’est-ce…  

« Ah toi alors ! Alors que tu sais qu’un type veut te faire la peau, tu ne peux pas résister à une jolie femme ! Ah ah, les femmes te perdront mon vieux ! Tu n’as même pas vu que j’étais là ! Décidément, tu vieillis… Mais il faut bien avouer qu’elle est bien roulée la demoiselle… Je crois qu’Alejandro va être ravi que tu sortes enfin de ton trou. Il ne me reste plus qu’à en savoir un peu plus sur elle… »  

 

Ryô retoucha brutalement la terre. Mosho les regardait. Il libéra les lèvres de Kaori, se posta devant elle pour la protéger du regard de l’indic et se tourna vers celui-ci. Le regard du nettoyeur était si foudroyant que Mosho en fut paralysé. Il eut néanmoins le temps de voir le visage de la jeune fille. Il en fut soufflé ! C’était une vraie beauté comme on n’en voyait plus ! Ryô lui murmura quelque chose à l’oreille et tous deux s’en allèrent.  

 

Lorsque Ryô quitta ses lèvres, Kaori garda les yeux fermés, tentant de reprendre ses esprits. Elle ne savait plus où elle était ni ce qu’elle faisait là. Elle sentait encore sa langue contre la sienne. Lentement, elle retira ses doigts de ses cheveux. Ryô avait eu toutes les peines du monde à se détacher d’elle, mais il avait perçut l’indic. Alors, son professionnalisme avait reprit le dessus avec peine.  

« _Il nous a vus. Nous pouvons partir, lui murmura t-il après avoir tuer du regard le pauvre type. »  

Elle ouvrit péniblement les paupières. Il encercla à nouveau ses épaules. Heureusement, car ses jambes étaient en coton ! Elle le suivit tel un automate… Quant à notre ami le nettoyeur, bien que rien ne transparaissait, bien qu’il donnait l’impression d’être calme et serein, il n’en était pourtant rien. Il tremblait de l’intérieur, les battements de son cœur étaient désordonnés.  

« Je suis perdu, pensa t-il, sans trop savoir pourquoi il avait cette soudaine pensée… »  

 

Kaori avait voulu donner l’illusion d’un baiser mais elle ne savait pas, et Ryô ne savait pas non plus, qu’ils venaient d’offrir aux passants un spectacle beaucoup plus grandiose. Ils ne savaient pas qu’ils avaient montré par ce baiser si profond un sentiment beaucoup plus fort, un sentiment qu’aucun d’eux ne voulaient affronter…  

 

La nuit tomba sur Tokyo. Une nuit douce et étoilée. Le marchant de sable commençait sa tournée mais, deux personnes, un homme et une femme, ne trouvèrent pas le repos dans les bras de Morphée…  

 

 

 

 


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