Chapitre 6 :: Un réveil plus en douceur

Publiée: 29-03-06 - Mise à jour: 29-03-06

Commentaires: J'espère que ce chapitre vous plaira autant que moi, j'ai pris à l'écrire et qu'il suscitera votre intérêt pour continuer à me lire. Merci pour les reviews. Contiunez à m'écrire, cela me fait super plaisir.

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Dans la nuit, un cauchemar envahit de nouveau les songes de Kaori qui se réveilla en sursaut tout en criant ; Ryô, sur le pied de guerre, bondit de son lit,  

- Encore un cauchemar ! murmura-t-il en soupirant.  

Il s’apprêtait à la rejoindre quand il entendit la porte de la chambre voisine s’ouvrir ; Kaori descendit silencieusement les quelques marches pour aller boire un grand verre d’eau.  

Tout en avalant une gorgée d’eau fraîche, elle s'appuya contre la table et soupira en posant une main sur son front,  

- Ce n’est qu’un mauvais rêve, idiote. Ressaisis toi ! se reprocha-t-elle.  

Elle secoua la tête comme pour remettre les choses en place mais son cœur n’étai pas apaisé ; les visions de son cauchemar, au fil des jours, étaient de plus en plus nettes.  

Ryô perdait la vie et elle restait impuissante devant son corps sans vie.  

Elle posa énergiquement le verre dans l'évier, tout en finissant par se reprendre quelque peu puis remonta sur la pointe des pieds.  

Ryô assit sur le bord de son lit, attendait son retour pour s’allonger de nouveau ; lorsqu’il entendit les pas de Kaori dans les escaliers, il soupira de soulagement.  

Kaori hésitante, stoppa son avancée devant la chambre de Ryô et tourna lentement la poignée de la porte ; remarquant cela, il s’étendit hâtivement sur son lit, donnant ainsi l'illusion qu’il dormait.  

Dans la peine ombre de la chambre, un liseré lunaire se faufilant entre les lames des stores, laissait entrevoir une silhouette imposante ; Kaori sentit son cœur se déchirer,  

- Que vais-je faire si tu meurs ! sanglota-t-elle.  

Ryô entendit son murmure et remua comme s’il bougeait dans son sommeil pour lui montrer qu'il était bien vivant.  

Kaori s’approcha silencieusement et s’assit sur le lit puis caressa le visage détendu de l’endormi,  

- Je t’aime tant, je ne pourrais plus vivre s’il t’arrivait quelque chose…  

- Moi, non plus !  

Ryô ouvrit les yeux subitement ; il braqua son regard sur elle, de petits scintillements s'écoulaient des yeux de sa partenaire.  

Surprise, elle allait se lever pour fuir mais il la retint par le poignet,  

- Ne crains rien Kaori, je ne compte pas disparaître maintenant.  

Il s’appuya sur ses coudes et se redressa tout en lui caressant la joue,  

- Je ne me suis pas donner la peine de t’avouer mes sentiments pour mourir ensuite !  

- Ne parle pas de mort, je t’en supplie ! sanglota-t-elle de nouveau.  

Elle se jeta brusquement contre lui et enfouit son visage dans son cou ; ses pleurs reprirent de plus belle.  

Il s’assit convenablement dans son lit et l’entoura de ses bras forts et protecteurs tout en lui caressant les cheveux,  

- Calme toi, tout ira bien.  

Sa voix douce et rassurante, finit par l’apaiser ; elle s’écarta lentement et tout en essuyant ses yeux,  

- Je peux dormir avec toi, s’il te plait ! demanda-t-elle d’une voix tremblante.  

Un sourire rassurant se dessina sur ses lèvres et il écarta ses draps puis elle vient s'allonger timidement.  

Lui tournant le dos, elle se positionna sur le bord du lit par peur, par gêne, quelque peu recroquevillée sur elle-même.  

La jeune femme tremblotait encore lorsqu'un un bras puissant l'attira à lui,  

- Si tu dors avec moi, c'est pour être avec moi ! dit-il tendrement.  

Kaori sentit alors ses bras autour de sa taille et ses mains se poser sur son ventre ; son buste accueillant et chaleureux contre son dos, son souffle sur sa nuque, la détendirent.  

Peu à peu, ses paupières devinrent lourdes et sa respiration se ralentit, devenant régulière ; elle s'endormit.  

Ryô, tenant entre ses bras, ce corps, cette femme qu'il désirait tant, caressa machinalement le ventre de Kaori.  

Il sentait la jambe de la jeune femme contre sa cuisse ; sa peau était si douce, si parfumée...  

Cela devenait une torture pour lui... Il en voulait plus...  

Il commença à embrasser la chevelure impatiemment en descendant, pour que ses lèvres viennent en contact avec le cou de la soumise.  

Il resserra son étreinte et se colla envieusement contre elle ; elle n'attendait que son amour, pensa-t-il.  

Un gémissement endormi le stoppa,  

- Je ne peux pas faire ça ! se renfrogna-t-il.  

Il se leva lentement pour ne pas la réveiller puis se dirigea hâtivement dans la salle de bain où une bonne douche froide l'attendait.  

De retour dans la chambre, il resta planté de tout son long, à admirer la silhouette désirable qui dormait ; il soupira de nouveau puis retourna s'allonger en se blottissant contre elle.  

Le lendemain matin, le soleil filtrant à travers les rideaux, emplissait la pièce d'une douce chaleur ; Kaori s'éveilla en sentant la lumière apaisante sur son visage, elle était tellement bien.  

Remuant pour se lever mais son évolution fut stoppée par un piège musclé ; les bras de Ryô n'avaient cessé de l'enlacer la tenant fermement contre lui.  

Elle se retourna affectueusement vers lui et lui murmura,  

- Ryô, laisse moi me lever...  

- Hum, restes encore un peu... grommela-t-il.  

- Il faut que je prépare le petit déjeuner, il est presque neuf heures !  

Il relâcha lentement son étreinte,  

- Embrasses moi avant... Saeko !  

- Quoi !!!!!!!  

La jeune femme se releva précipitamment, son souffle haletant et rageur s'empara d'elle.  

Une colère incommensurable crispa tous ses membres ; elle remonta ses manches et une massue gigantesque apparut dans ses mains,  

- Comment peux tu penser à une autre femme alors que... !  

Ryô bondit du lit en évitant la lourde sentence et il se mit à rire à gorge déployée en se tenant le torse,  

- Décidément, ça marche à tous les coups !  

Abasourdie, des tas de points d'interrogation apparurent autour de la tête de Kaori.  

Un corbeau, qui avait fait son apparition, se posa sur l'épaule de la jeune femme et ils se regardèrent de concert avec des yeux ronds,  

- Tu ne marches pas, tu cours, ma pauvre Kaori !  

Ryô reprenant son calme petit à petit,  

- Comment peux tu croire que je pouvais penser à une autre femme alors que tu étais dans mes bras toute la nuit !  

Rouge de confusion et quelque peu fâchée, une autre massue "on se moque pas impunément de moi " apparut dans les mains de la jeune femme,  

- Alors comme ça, tu te joues de moi ! dit-elle d'un regard sérieux et taquin à la fois, en avançant lentement vers lui avec sa massue menaçante.  

Lorsqu'elle s'envola pour infliger la punition, Ryô l'attrapa au vol ; déstabilisée, Kaori échappa sa massue. Il la serra contre lui et l'embrassa,  

- Je veux et j'exige à partir d'aujourd'hui, un réveil plus en douceur ! ajouta-t-il d'un sourire qui la fit fondre littéralement.  

Leurs lèvres se joignirent de nouveau, elle s'écarta lentement puis prit la direction de la porte,  

- Je suis sûre que ma massue finira par te manquer ! dit-elle d'un ton enjoué.  

- Ca se voit bien que ce n'est pas toi, qui te la reçoit sur le crâne... ajouta-il en pointant du doigt sa tête.  

Elle sourit tendrement,  

- D'accord, mais fais attention... car la massue veille ! ajouta-t-elle d'un oeil faussement intimidant.  

Elle referma la porte sur ses dernières paroles.  

Ryô ravit, s'étira et prit la direction de la salle de bain tout en se grattant le derrière.  

(Voyons Ryô, ça ne se fait pas ! Y'a des gens ici !!! Oh, Ryô, j'te parle !!!)  

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