Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 37 chapitres

Publiée: 27-03-06

Mise à jour: 17-08-06

 

Commentaires: 220 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Un lien probable entre les histoires de City Hunter et d'Angel Heart... Et si Kaori n'était pas morte !Est-ce que l'amour peut franchir toutes les barrières ? **** Ne tenez pas compte de l'histoire originale d'Hojo, la mienne se repose sur la sienne vis-à-vis des personnages et pour le contexte. Vous comprendrez le dénouement qui se dévoile au fil de l'histoire. **** C'est ma première fics et j'espère que cela vous plaira !

 

Disclaimer: Les personnages de "Une présence si familière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une présence si familière

 

Chapitre 24 :: Les liens du cœur (2ème partie)

Publiée: 10-05-06 - Mise à jour: 16-05-06

Commentaires: Bonjour à toutes, je tenais à vous remercier encore une fois de toutes vos reviews (^_^), ça fait chaud au cœur d’être si assidûment suivie. Ce chapitre est dédié à Laeti (pardonne moi de malmené ton petit Mick), s'il y a un problème, plaignez vous à mon garde du corps, Nanou. Pardonnez moi pour avoir tarder de majer et pour la longueur de ces chapitres (plus c’est long, plus c’est bon... pardon, je m’égare !) mais plusieurs points étaient indispensables. Je tenais à vous préciser aussi que pour respecter l’œuvre d’Hojo, Kaori ne sait pas réellement que Sayuri est sa sœur bien qu’elle l’ait deviné. Autre chose... Désolez les filles... (vous comprendrez en lisant) La partie Angel Heart traitée dans ce chapitre est tiré de l'oeuvre originale d'Hojo cf Angel Heart tome 10.

 


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Kaori accourut près du lit et tenta de faire lâcher prise à Ryô mais en vain, il le cramponnait fermement,  

- Ryô ! Lâche le ! supplia-t-elle.  

Comme obéissant, ses doigts s’écartèrent laissant la liberté à la main qu’il était entrain de broyer ; Mick s’écarta en massant sa main endolorie. Kaori regardait désespéramment son amour ; son regard, assombri par la tristesse puis la colère, se posa sur l’Américain,  

- Que lui as-tu fait pour qu’il réagisse ainsi ?! fulmina la jeune femme.  

Mick aperçut le trouble dans les yeux de son interlocutrice et pour essayer de détendre l’atmosphère, il déclara,  

- Je plaisantais tout simplement en lui disant que s’il ne se réveillait pas au plus vite, je serais te consoler...  

Sa phrase, à peine, finit qu’il reçut une raclée monumentale,  

- Pourquoi vas-tu lui raconter des âneries pareilles ?! ragea-t-elle les larmes au bord des yeux.  

Mick sentit la colère et la souffrance l’envahirent à son tour ; il saisit la jeune femme, par les poignets alors qu’elle allait le gifler de nouveau, emportée par la peine,  

- Kaori ! Depuis que Ryô est dans le coma, tu ne vis plus pour toi mais seulement pour lui ! Et ne vois pas cela comme de la jalousie de ma part mais j’exprime, tout simplement, l’inquiétude que tous tes amis se font pour toi. Si tu continues comme ça, Kaori, tu vas tomber malade et à quoi cela lui servira-t-il ? ajouta-t-il en désignant son acolyte du menton.  

Kaori posa un regard protecteur sur son partenaire avant de fondre en larmes dans les bras de l’Américain,  

- Pardonne moi, Mick ! sanglota-t-elle.  

- Chut, ce n’est rien ! dit-il sur un ton adoucis en caressant les cheveux d’un corps secouer par le chagrin.  

 

Tomo attirée par les éclats de voix, s’avança silencieusement auprès du Nettoyeur inconscient, tout en vérifiant ses constantes vitales,  

- Alors Tomo ? bredouilla Kaori du bout des lèvres, d’une voix tremblante en essayant de reprendre contenance.  

L’infirmière n’osait répondre à cette question ; comment devait elle faire pour lui annoncer une telle nouvelle et ainsi faire s’évanouir à nouveaux ses espoirs...  

 

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Cramponnant rageusement les draps, Ryô sursauta dans son lit,  

- Pourquoi je me mets à entendre Mick maintenant ? dit-il en soupirant tout en se grattant la tête.  

Il fixa sa main qui semblait s’être refermé sur quelque chose de pourtant bien réel.  

Il ressentit un étrange sentiment de la colère, une rage incommensurable presque de la jalousie ; il secoua la tête d’un signe de négation pour reprendre ses esprits. Il jeta un regard circulaire autour de lui, sa chambre plongée dans l’obscurité révélait l’heure matinale de la journée ; il regarda son réveil,  

- Quatre heures ! souffla-t-il.  

Il s’allongea de nouveau dans son lit,  

- Ce n’est pas une heure pour réfléchir ! soupira-t-il.  

Il s’allongea de nouveau et s’endormit sans tarder...  

 

Le lendemain matin, Ryô semblait de plus en plus perturbé par les « voix » qu’il entendait. La douce litanie de Kaori remplissait son cœur de joie mais il s’en suivait une irrémédiable tristesse, un manque, un abandon qui le déstabilisait profondément. C’est dans cet état d’esprit qu’il se rendit au Cat’s eyes et vint s’asseoir seul au comptoir ; Miki s’étonna de cette attitude beaucoup trop calme à son goût,  

- Où est passé l’envol pervers à son encontre, le bisou enflammé qu’il demandait à peine entrer dans le café ? pensa-t-elle.  

Sa mine lasse et cet air absent montrait le trouble de Nettoyeur, Miki ne pouvait le laisser ainsi dans ce silence pesant,  

- Bonjour Ryô ! entonna-t-elle.  

- Bonjour ! marmonna-t-il entre ses dents tout en fixant le comptoir.  

- Ca n’a pas l’air d’aller aujourd’hui ! s’inquiéta-t-elle.  

- Si, si... tout va bien...  

Ryô n’eut le temps d’ajouter d’autres paroles que son homologue américain franchissait la porte et dans une envolée pervers pour atteindre la jeune femme, il se retrouva la tête encastrée dans un plat en inox par les bons soins d’Umibozu,  

- Si c’est comme ça que tu accueilles les clients, pas étonnant que tout le monde fuit ! ajouta le Blondinet en se réajustant.  

A cette réflexion, les yeux rivés sur la tasse que Miki venait de lui servir, Ryô eut un large sourire tout en continuant de touiller son café ; Miki s’en aperçut et ajouta,  

- Ah ça fait plaisir de te voir sourire ! avoua-t-elle joyeusement.  

Mick jeta sur le Japonais un regard inquiet,  

- Il y a quelque chose qui ne va, Ryô ? T’as vraiment une sale tête, tu sais !  

D’un ton faussement réprobateur, Ryô ajouta sans même le regarder,  

- Si tu crois que c’est facile, toi, de bien dormir lorsque tu entends la voix d’un homme dans tes rêves et en plus de ça, si c’est la tienne... dit-il en désignant l’Américain. Je crois qu’il y a de quoi faire des cauchemars. acheva-il d’un ton enjoué tout en grimaçant un sourire à l’Américain.  

Mick, la mine grimaçante, faussement touché par cette déclaration, se fit à pleurer,  

- Tu m’aimes à ce point pour m’avoir jusque dans tes pensées les plus intimes !  

Une nuée de corbeaux vola dans tout le café,  

- Ca n’va pas la tête ! cria-t-il en frappant énergiquement du poing sur le pauvre comptoir. Je n’ai jamais dit ça !  

- Allons ne sois pas timide ! charia Mick en se dandinant dans sa direction, la bouche en cœur. Nous avons été très proche à une époque ! clama-t-il des étoiles plein les yeux.  

- Arrêtes tes délires ! Que vont penser les autres après des allusions pareilles !  

- Moi, ce que j’en pense ! lâcha indifféremment Falcon.  

- Ah c’est comme ça ! fulmina Ryô.  

Ses yeux s’assombrirent et sa main se posa sur son Python,  

- Mick, tu as osé mettre en doute la virilité de l’Etalon de Shinjuku ! Tu vas tâter de mon magnum...  

- C’est une proposition ? demanda Mick d’un ton efféminé.  

Ryô, ainsi que tous les occupants du café, tombèrent à la renverse,  

- Je vais te tuer Angel !  

L’Américain partit aux pas de course, poursuivit d’un Ryô fou de rage, l’arme au poing...  

 

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- Simples réflexes musculaires.... j’en suis désolée, Kaori ! répondit Tomo tristement.  

La jeune femme se détacha de l’étreinte amicale de l’Américain ; du bout des doigts, il essuya les larmes qui sillonnaient ses joues,  

- Allez, va te coucher ! sourit-il de compassion. Je reste pour veiller sur lui ; peut-être que d’ici là, je lui aurais tellement tapé sur les nerfs qu’il se réveillera pour me refaire le portrait. Sourit-il en lui faisant un clin d’œil complice.  

Kaori s’avança lentement et l’embrassa sur la joue meurtrie,  

- Merci Mick ! Tu es vraiment un ami ! ajouta-t-elle d’un sourire plus grimaçant que rayonnant.  

Elle s’apprêtait à s’agenouiller pour nettoyer le désordre provoqué par le café éparpillé mais Tomo l’en dissuada et la somma d’aller se coucher. Elle la remercia d’un léger sourire puis commença à déambuler dans les couloirs en baissant la tête en traînant lascivement des pieds,  

- Pourtant la coïncidence liée aux paroles de Mick est trop grande pour ne pas être réelle... Aïe !  

Tout à sa réflexion, elle percuta de plein fouet, une masse colossale de muscles. Kaori se frotta le front en grimaçant (Je voudrais vous y voir vous, foncer dans une montagne !) puis releva lentement la tête vers le visage aux traits impressionnants,  

- Pardonne moi Falcon, je ne regardais pas où j’allais !  

- Ce n’est rien... Moi, non plus je ne faisait pas attention... dit-il en rougissant de confusion.  

Elle se tritura les doigts et baissa à nouveau la tête en se mordant la lèvre inférieure,  

- J’ai oublié de te remercier aussi de ton aide pour Ryô ! bafouilla-t-elle en rosissant.  

Puis elle se hissa sur la pointe des pieds pour embrasser le Géant qui devint rouge pivoine et la fumée sortit de ses oreilles,  

- Il n’y a pas de quoi !  

Elle reprit sa marche lente,  

- Attends Kaori !  

- Oui ? dit-elle étonnée.  

- Tu rentres chez toi ?  

- En effet !  

- Attends moi... je vais saluer Mick et Ryô puis j’arrive !  

Kaori fixa attendrie, la masse imposante qui s’éloigna d’un pas précipité,  

- Merci à tous d’être là pour nous ! murmura-t-elle.  

Quelques minutes plus tard, Falcon réapparut et suivit Kaori dans la petite Fiat.  

(Pauvre Umi, il n’allait pas rentrer à pied puisque c’est Mick qui est venu le chercher en voiture suite au coup de téléphone du Doc. Ils ont fait un crochet par la clinique pour prendre l’ambulance et ensuite les rejoindre à l’hôpital de Shinjuku. Voilà, comme ça vous saurez à qui il téléphonait avant de rentrer dans le bureau du Professeur Takamoto.)  

 

Umibozu prit le volant ; Kaori, perdue dans ses pensées, le front appuyé sur la vitre de la portière, fixait les lumières de la ville qui s’allumaient à tour de rôle. Un silence reposant régnait dans l’habitacle.  

 

A leur arrivée, Falcon ressentit une présence ; la gentillesse et la douceur, qui émanaient de cette personne ne représentait aucune hostilité mais ce qui le troubla, c’était la similitude avec l’aura de Kaori. Cette silhouette d’apparence féminine aux cheveux courts, assise sur sa valise, attendait patiemment le retour de la jeune nettoyeuse ; était-ce une nouvelle cliente ?  

Falcon eut un sourire en coin et en conclut,  

- Mademoiselle Tachiki est revenue ! (Trop fort quand même Umibozu)  

Kaori descendit de la voiture et Falcon alla la garer dans le parking souterrain pour laisser un peu d’intimité aux deux femmes ; lorsque Sayuri aperçut sa sœur, elle se leva hésitante puis se mit à courir et se jeta dans les bras de la jeune femme tout en la serrant fortement contre sa poitrine,  

- Pardonnez moi Kaori de ne pas avoir été là plus tôt ! sanglota-t-elle.  

- Ce n’est rien, ce n’est rien ! lui murmura-t-elle.  

Sayuri Tachiki plongea son regard dans celui de son interlocutrice ; elle y vit tellement de tristesse mais aussi de la douceur et son éternel bonté. Elle était pourtant là pour la réconforter mais à ce moment même, les rôles étaient inversés,  

- Vous avez coupé vos cheveux ! ajouta Kaori en caressant la chevelure raccourcis.  

- Oui... dit-elle fièrement, en essuyant les larmes qui coulaient. J’ai suivi votre conseil... il faut avoir une tenue pratique pour son travail. Et comme je suis essentiellement en reportage maintenant, j’ai opté pour la facilité.  

(Ce qui est sûr aussi maintenant c’est qu’elles ne pourront plus nier leur lien de parenté.)  

Kaori eut une drôle de lueur dans le regard en détaillant la jeune femme qui lui faisait face, un amour infaillible.  

Falcon ressortit du sous terrain,  

- Kaori, pense à venir nous voir un de ses jours... cela fera plaisir à Miki !  

(Gros bêta, on sait que tu l’aimes bien Kaori alors pas besoin d’excuses.)  

Elle se retourna et lui fit l’un de ses plus beau sourire,  

- J’en serais ravie et il y’a tellement longtemps que je n’ai pas vu Xin Hong... Je suis une marraine indigne ! finit-elle par ajouter en baissant la tête.  

Le Géant s’approcha et posa une main amicale sur son épaule,  

- Ne t’en fais pas, il ne t’en veut pas. déclara-t-il d’une voix presque douce.  

Elle sourit de nouveau,  

- Merci Falcon !  

Il devint rouge écarlate et trouva l’excuse de l’attente de Miki pour s’éclipser.  

Sayuri regarda tendrement le tableau de cet homme fort et de cette frêle jeune femme dont une amitié certaine les liait.  

- Montons ! clama Kaori. Vous devez être fatiguée de votre voyage.  

Elle s’empara de la valisette et elles grimpèrent les escaliers tout en papotant.  

Le cœur de Kaori était débordant de joie suite à cette visite à l’improviste,  

- Ryô... Sayuri est de retour au Japon ! Voudra-t-elle encore m’éloigner de toi ? murmura-t-elle en refermant la porte de l’appartement, avant de rejoindre avec enthousiasme son invitée...  

 

Dans sa chambre, Ryô troublé par le retour de Sayuri, vit resurgir à la surface les souvenirs d’une certaine jeune femme à la recherche de sa sœur : Kaori...  

 

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Falcon était en train de ranger la vaisselles dans les étagères quand il ressenti une aura troublante,  

- Xin Hong !  

- Oui ?  

- Est-ce que c’est Xiang Ying qui se trouve depuis tout à l’heure devant le café ? s’enquit le Géant.  

Xin Hong se redressa et fixa la silhouette qui faisait des allées et venues devant le Cat’s eyes sans pour autant oser entrer dans le café,  

- Non, ce n’est pas Xiang Ying ! C’est une femme...  

Falcon de dos, attendant le verdict avait stoppé son rangement ; celle-ci décida enfin à y pénétrer,  

- C’est...  

- Kaori ! dirent les deux hommes de concert.  

- Vous connaissiez ma sœur ! se réjouit-elle.  

 

La jeune femme s’installa au fond de la salle, attendant un homme, réputé dans la profession ; ce dernier allait pouvoir lui apprendre où se trouvait sa sœur. Une joie immense mais une terrible anxiété l’habitaient ; dans quelque instant, elle allait peut-être retrouver sa sœur qui avait disparut il y a plus de vingt ans de cela.  

 

Dans la cour extérieure du café, les deux nettoyeurs s’entretenaient,  

- Sa sœur...  

- C’est ce qu’elle dit ! Au début, j’ai cru que c’était Xiang Yin... je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse y avoir une autre personne dont l’aura ressemble à celle de Kaori...  

Ryô semblait intrigué par cet révélation ; les sens de Falcon sont irréprochables,  

- Ca me rappelle la première fois que Xiang Ying est venue dans mon café... Si ça se trouve cette femme est vraiment...  

- Ca ne sert à rien de tergiverser ! coupa Ryô. Je vais aller la voir.  

Sur ces derniers mots prononcés, Ryô entra dans le café ; il devait tirer au clair ces allégations. Lorsqu’il la vit, il se figea, à quelques pas d’elle,  

- C’est vous la cliente qui recherche sa sœur ?  

- Vous êtes City Hunter ! demanda la jeune femme impatiente.  

- C’est vrai qu’elle se ressembla ! pensa-t-il tristement. Votre sœur s’appelle Kaori ... Kaori Makimura ? demanda-t-il par simple formalité.  

L’émotion envahit instantanément la jeune femme,  

- Je le savais... avoua-t-elle les larmes aux yeux. Ma sœur... est avec vous...  

- Elle ne sait pas que sa sœur est morte ! conclut-il instinctivement.  

Son enthousiasme la fit bondir de la banquette et elle se cramponna aux bras du Nettoyeur,  

- Ma sœur ! Kaori... emmenez moi la voir ! Je vous en prie ! supplia-t-elle.  

Ryô se devait de lui avouer la vérité même si cela devait lui faire une peine immense et lentement, il l’a fit rasseoir,  

- Kaori...  

Il ne savait comment lui annoncer la nouvelle,  

- Kaori est morte ! finit-il par lui avouer.  

Sous le choc, la jeune femme s’immobilisa ; pétrifiée par l’horrible nouvelle, ces recherches l’avaient amené sur la bonne voie mais hélas trop tard.  

 

Ryô la ramena à son appartement pour parler plus posément ; la jeune femme se confia tout naturellement à lui. Lors d’un divorce difficile, les deux sœurs avaient été séparés ; étant très jeune à l’époque des faits, Sayuri avait tout d’abord pensé à des rêveries en repensant à sa petite sœur car ses souvenirs s’estompaient au fil des années. Sa mère n’avait fait que lui confirmer l’invraisemblance d’un tel souvenir mais sur son lit de mort et peut-être par remords aussi, elle avait fini par lui avouer la vérité,  

- Le seul souvenir qui me restait de ma petite soeur, c’était la douce caresse de sa main dans la mienne. J’étais folle de joie d’apprendre que tout ceci n’était pas un mauvais tour de mon esprit ! Mais je suis arrivée trop tard... sanglota-t-elle.  

Ryô se devait de lui montrer les lieux où avait vécu sa sœur et implicitement, il la guida dans la chambre de Kaori. Sur cette entrefaite, Xiang Ying arriva à vive allure,  

- Que fais-tu dans ma chambre, Papa ? dit-elle en continuant à avancer dans sa direction. Ah ! Tu as une visite...  

Une aura meurtrière envahit soudainement la pièce,  

- Vous avez déjà une maîtresse !!! Et en plus, vous la logez dans la chambre de ma sœur !!!  

Sans lui laisser la moindre chance de s’expliquer, une massue gigantesque s’abattit sur la tête du pauvre Ryô,  

- Elles sont bien sœurs... il n’y a pas que par le visage qu’elles se ressemblent... murmura-t-il.  

- Maman Kaori ! s’interloqua l’adolescente.  

- Maman Kaori !? s’étonna Sayuri.  

- C’est la fille de Kaori ! Pour être plus précis, son cœur vit en elle ! Xiang Yin... a reçu le cœur de Kaori en transplantation ! avoua Ryô sur un ton triste et doux à la fois.  

 

Face à ce troublant aveu, Sayuri commençait à se trouver mal ; le cœur battant, elle dévisagea soigneusement cette jeune fille. Malgré la mort qui les avait séparé, les deux sœurs étaient de nouveaux face à face...  

 

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Les deux jeunes femmes étaient joyeuses, le cœur de Kaori semblait plus apaisé malgré la tristesse intérieure qui la dévorait. Elle ne voulait en aucun cas brisé ce moment unique en compagnie de Sayuri avec qui elle se sentait particulièrement proche et trouvait en elle le réconfort qu’elle avait besoin. La jeune femme tenait à rendre visite à Ryô, Kaori l’avait accepté mais elles s’y rendraient qu’en début de journée. La matinée se déroula à grande vitesse entre potins de femmes et les divers péripéties de la jeune reporter. Kaori était admirative devant la détermination et l’intelligence de son interlocutrice ; ses yeux remplis d’étoiles s’illuminaient au grès des aventures rocambolesques de la jeune femme.  

 

Après un bon repas et un café pour finir le tout, Kaori comme à l’accoutumer, faisait la vaisselle puis en rangeant les tasses, elle aperçut celle de Ryô. Elle la prit délicatement en fixant la grimace humoristique à l’effigie de son partenaire ; du bout des doigts, elle l’effleura la caricature comme pour imprégner chaque contour davantage dans sa mémoire, chaque centimètre carré qui la replongeait irrémédiablement dans le souvenir douloureux d’une séparation d’esprit qui la torturait. Un triste sourire souleva timidement les coins de sa bouche puis dans un long soupir, elle finit par la reposer. Quelque peu morose, Kaori réprima sa mélancolie et rejoignit Sayuri qui était installée dans le salon selon ses recommandations alors qu’elle voulait participer à la besogne,  

- Avant d’aller voir Ryô, nous passerons voir le tableau des messages...  

- Le tableau des messages ? coupa Sayuri interloquée.  

- Oui ! Il existe toujours des personnes qui ont besoin de City Hunter malgré l’absence de Ryô ! sourit-elle. Nous sommes parfois leur dernier espoir !  

Sayuri pâlit et une mine effarée revêtit son visage souriant, il y a encore quelques minutes,  

- Vous ne pouvez pas être Nettoyeuse ! se lâcha-t-elle furieusement.  

Kaori la dévisagea mais elle comprenait tout à fait les motivations de son interlocutrice mais elle n’accepterait pas qu’elle s’immisce ainsi dans ses projets,  

- C’est beaucoup trop dangereux ; Mr Saeba n’est plus là pour veiller sur vous. Vous ne pouvez pas prendre autant de risques.  

- Je me dois d’accomplir les missions qui me sont confiées. lâcha-t-elle exaspérée. Je ne dois pas faillir à mon partenariat... Et puis... vous êtes vous soucier de mon avis avant aujourd’hui, je ne crois pas ! J’entreprendrais ma vie comme bon me semble ! Et je ne reviendrais pas sur ma décision !  

Le ton commençait à bien monter entre les deux sœurs qui se défièrent du regard,  

- Je ne le tolèrerais jamais ! Il est impensable que vous tuiez un jour !  

- Je suis la partenaire de City Hunter et je dois assumer mon choix, aujourd’hui plus que jamais ! cria-t-elle en frappant fermement la petite commande à proximité.  

- C’’est impossible ! Vous n’auriez jamais dû appartenir à cet univers ; comment Mr Saeba a-t-il pu vous laisser un tel fardeau ? (Comme si on le faisait exprès d’être dans le coma ! Elle est marante, elle !). Dès que tout ceci sera finit, je vous emmènerais loin de tout ça. Loin de la mort et de la peur, loin de ce monde si sombre et dévastateur !  

- J’ai peut-être mon mot à dire, en tiendrez-vous compte aujourd’hui ou vous contenterez de le prendre pour moi !  

Sayuri avait, soudain, peur de comprendre,  

- Je n’ai pas besoin d’être maternée, je l’ai bien été assez pendant toutes ses années. Ce qu’il me faut c’est une confidente, j’ai besoin... de ma sœur ! bredouilla-t-elle en s’affaissant sur le divan, les mains cachant ses yeux qui finirent par laisser couler ses larmes. Pourquoi est-ce si dur à comprendre ? sanglota-t-elle.  

Sayuri se figea, ainsi Kaori avait tout découvert. Pétrifiée, elle ne savait plus quoi faire mais sa petite sœur avait besoin d’elle de son soutien, de son amour pour franchir ce douloureux moment alors elle finit par s’asseoir à ses côtés et à l’enlacer tendrement tout en la berçant,  

- Pardonnez moi Kaori pour tous ses mensonges, je pensais que si vous ignoriez la vérité. Je pensais que cela serait moins dur de nous séparer ainsi !  

- Cela n’a pas été le cas ! ajouta-t-elle en s’écartant pour la regarder droit dans les yeux, d’un air réprobateur. Et fini les vouvoiements, nous sommes deux sœurs et non plus des inconnues. Pourquoi Ryô et toi, m’avez-vous menti ? Vous me pensiez trop bête pour ne pas comprendre ?!  

- Non, ce n’est pas ça... on voulait te protéger !  

- Arrêtez ! J’en ai marre ! hurla-t-elle en se levant brusquement le visage noyé de larmes. Je ne suis pas en sucre ! Je suis une femme... une femme adulte qui prend et assume ses actes ! Rentrez vous ça dans le crâne, bon sang ! Ryô aussi, m’a caché tant de choses pendant ses longues années, pour me protéger. Le résultat est que maintenant qu’il me donne son amour, il est dans le coma à lutter contre la mort chaque jour ! Je l’aime tellement que je ne pourrais vivre sans lui...  

Les larmes, s’écoulant de ses grands yeux noisette, venaient mourir à la commissure de ses lèvres. La colère et l’incompréhension prirent le pas sur sa tristesse,  

- Pourquoi ne prenez-vous pas le temps de me consulter avant de prendre des décisions pour moi ?! Ai-je l’air si stupide ?  

- On ne pensait jamais à mal...  

- Le résultat est tout le contraire ! cria-t-elle en tremblant démesurément.  

- Calme toi Kaori ! Tu es au bord de la crise de nerfs ! dit-elle inquiète, en se dirigeant vers elle.  

- Et alors ! Pour ça aussi, il faut que je demande la permission...  

Sayuri attristée par l’état de sa sœur, fondit sur elle et lui donna une raclée magistrale ce qui fit redoubler les pleurs de Kaori. La main sur sa joue rougie, Kaori foudroyait du regard son aînée ; tétanisée devant son geste, Sayuri s’approcha d’elle pour s’excuser mais Kaori, blessée dans sa fierté, partit en trombe en claquant la porte. Les yeux embuées de larmes, elle sillonnait les rues de la ville bondée sans but précis, elle avait désespérément besoin d’être seule.  

Sayuri, statique au milieu du salon, commençait à sangloter à son tour,  

- Reprends toi Sayuri !  

Brusquement, elle saisit son sac à main ; il fallait qu’elle « demande » des comptes à Ryô.  

 

D’un pas déterminé, Sayuri se rendit à la clinique et se dirigea dans la chambre du Nettoyeur qu’elle avait pris soin de demander le numéro à Tomo qui lui avait donné sans rechigner, totalement troublée par la ressemblance avec la partenaire de city Hunter.  

Furieusement, elle ouvrit la porte ; la chambre baignait dans une plénitude sans précédant où en son centre trônait un lit où un homme reposait. Elle avança timidement vers le patient, malgré son inconscience, Ryô dégageait toujours un charisme impressionnant puis saisit une chaise qu’elle déposa soigneusement à son chevet,  

- Vous rendez-vous compte qu’elle veut prendre votre place et être Nettoyeuse à son tour !  

avoua-t-elle en crispant légèrement ses doigts sur l’avant-bras du Nettoyeur. Comment comptez-vous la protéger maintenant ?  

 

 


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