Chapitre 15 :: Une raison de vivre

Publiée: 07-04-06 - Mise à jour: 10-04-06

Commentaires: A la demende générale, je vous envoie le nouveau chapitre... J'aurais voulu être plus ignoble et vous faire languir mais vos cris du coeur ont eu raison de moi, lol. J'espère que vous aimerez cette MAJ que je peaufinais encore ce matin. Bonne lecture à tous

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Le temps s’égrenait au rythme d’une lente cadence ; la masse musclée, qui retombait lourdement sur le lit, déclenchait un sursaut nerveux et horrifié chez Kaori.  

Portant ses mains jointes devant sa bouche pour étouffer ses cris, chaque soubresaut déclenché par la pulsion électrique, emplissait davantage ses yeux, de larmes incontrôlées.  

De petits murmures s’échappaient de sa bouche mi-close dont les dents en écorchaient les lèvres,  

- Tu m’avais promis… tu m’avais promis… répétait-elle inlassablement  

Les docteurs s’acharnaient sur ce corps dont la vie ne semblait pas vouloir regagner sa place…  

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Plus Ryô s’enfoncerait dans sa peine, moins il aurait de chance de revenir auprès de Kaori ; sa tristesse était telle que la terre semblait se dérober sous ses pieds : était-ce ça l'enfer ?  

Un doux murmure revint à ses oreilles,  

- Si tu sais que quelque part dans ce monde, vit mon enfant… même si je meurs, tu seras un peu moins triste, non ?  

A ce moment-là, elle lui avait offert le plus beau des sourires ; à l’idée de sa disparition, il n’avait pas pu garder le sérieux de la conversation et par une boutade habituelle, il l’avait faite rire.  

Il aimait tant la voir rire, la voir rougir au moindre gestes d'attentions qu'il s'autorisait envers elle mais plus jamais...  

plus jamais, il ne pourrait la toucher, la caresser, ni même sentir son parfum envahir la pièce le matin quand elle venait le réveiller.  

Et sa massue... il sourit mais un soupir las gonfla sa poitrine,  

- Comment vivre sans elle ?!  

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Le médecin chef se recula et d'un signe fataliste, ordonna à ses adjoints de cesser l'acharnement ; Kaori, désemparée, tourna la tête de l'un à l'autre en espérant que quelqu'un l'aide.  

Tous restèrent figés dans un silence macabre et tous leurs regards se tournèrent vers elle, exprimant leurs compassions.  

Un pas vif et déterminé, elle se dirigea vers le médecin responsable et saisit rageusement les poignets du défibrillateur puis les posa sur la poitrine désespérément aplani ; comme si son geste pouvait le faire revenir,  

- Aidez-moi ! implora-t-elle.  

Le docteur navré, la dessaisit de l'instrument dont les doigts crispés finir par lâcher prise.  

Kaori regarda ce corps sans vie ; cet homme, qu'elle avait tant aimé, était étendu sur ce lit.  

Ses lèvres tremblèrent et un gémissement apeuré sortit de sa gorge ; un sanglot presque animal surgit de ses entrailles,  

- R yyyyyyyyyôôôôôôôô !  

Elle se laissa tomber sur le torse où elle aimait tant se blottir,  

- Tu es le seul homme que je n'ai jamais aimé, que vais-je devenir sans toi ?! Pourquoi m'abandonnes-tu ?  

Ses pleurs résonnaient dans la chambre d'hôpital dont l'atmosphère plaintif figeait les protagonistes sur place.  

La colère prenant le pas sur la tristesse, elle martela énergiquement la poitrine,  

- Tu n'es qu'un menteur... Tu n'es qu'un menteur, Saeba !!!  

Essayant de contenir sa fureur, elle essuya ses larmes du revers de sa main,  

- Réveilles toi ! ordonna-t-elle. Où que tu sois, je te retrouverais même si je dois aller en enfer pour ça ! cria-t-elle.  

Une infirmière attristée, s'approcha et entoura les épaules de la jeune femme,  

- Venez avec moi ! murmura-t-elle d'une douce voix.  

- Non, il a besoin de moi ! ragea-t-elle.  

- Mais il n'y a plus rien à faire... il est mort !  

D'un regard affligé, elle fixa son interlocutrice.  

Ces mots bourdonnaient dans ses oreilles ; la triste réalité résumé par  

IL EST MORT...  

Toute la misère du monde s’abattit lourdement sur les épaules de Kaori.  

Un regard doux et tendre se posa sur le nettoyeur, elle avança doucement dans sa direction ;  

Kaori se pencha lentement au dessus de lui et l'embrassa,  

- Je t'aime Ryô !  

Une larme vint s'écraser sur la joue de l'homme que l'on aurait pu croire endormi, tellement il semblait détendu ;  

Kaori, abattue, tourna les talons et s'éloigna lentement...  

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Machinalement du bout des doigts, Ryô dessina un parcours bien défini sur sa joue comme si quelque chose l'avait effleuré,  

- Ceux qui recevront mes organes seront une partie de moi...  

Une lueur d'espoir traversa son regard,  

- Si cette personne existe, je la trouverais ! déclara-t-il en frappant énergiquement son poing dns la paume de son autre main.  

Même si je dois ratisser tout le Japon... je te retrouverais Kaori ! clama-t-il d'une voix ferme.  

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La tête rentrée dans ses épaules, Kaori, le pas lourd, avançait résigner ; un son aigü et régulier retentit dans la chambre.  

Elle fit volte-face,  

- Ryô ? soupira-t-elle d'espoir.  

L'infirmière accourut vers le lit et tâtant les divers boutons, elle se dirigea d'un pas rapide dans le couloir à la poursuite des médecins,  

- Docteur... Docteur, attendez ! implora l'infirmière.  

- Qu'y a t il ? demanda le responsable.  

- Monsieur Saeba...  

IL EST VIVANT !  

Kaori se tenait sur le pas de la porte, son coeur dans sa poitrine palpitait à tout rompre.  

Elle avança d'un pas lent puis accourut pour se jeter contre lui,  

- Je t'aime tant ! Ne me fais plus jamais ça ! dit-elle en pleurant à chaudes larmes.  

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Ryô se redressa de toute son impressionnante taille et se dirigea vers la douche ; tout en se savonnant généreusement le torse,  

(Personne ne va avec lui sous la douche, c'est compris ! ^_^)  

- Par où pourrais-je commencer ?  

Un rictus pervers releva les commissures de ses lèvres,  

- La piscine ! Les femmes ne sont que très légèrement vêtues et je pourrais voir si l'unes d'elles a subi une intervention ! clama-t-il fier de lui.  

Un rire de gorge retentit sous la douche puis un hurlement ;  

il venait de s'ébouillanter.  

Il écarta le rideau,  

- Je suis sûr que c'est ton oeuvre, Kaori ! dit-il en regardant le plafond tout en souriant.  

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