Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 37 chapitres

Publiée: 27-03-06

Mise à jour: 17-08-06

 

Commentaires: 220 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Un lien probable entre les histoires de City Hunter et d'Angel Heart... Et si Kaori n'était pas morte !Est-ce que l'amour peut franchir toutes les barrières ? **** Ne tenez pas compte de l'histoire originale d'Hojo, la mienne se repose sur la sienne vis-à-vis des personnages et pour le contexte. Vous comprendrez le dénouement qui se dévoile au fil de l'histoire. **** C'est ma première fics et j'espère que cela vous plaira !

 

Disclaimer: Les personnages de "Une présence si familière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une présence si familière

 

Chapitre 19 :: Un lien de parenté...

Publiée: 15-04-06 - Mise à jour: 19-04-06

Commentaires: Bonjour à tous... comme le veut la chronologie d'histoire, je fais apparaitre le personnage Xin Hong ; j'espère que mon lien avec le monde où vit Kaori vous plaira. Bonne lecture. Le texte entre les /////// est tiré de l'oeuvre originale d'Hojo cf Angel Heart volume 2 et 3

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37


 

Kaori reprenait du poil de la bête après cette « rencontre » avec Ryô ; elle était toujours très entourée de ses amis. Miki, sa meilleure amie, venait souvent la voir ; cela faisait pratiquement un an qu’elle était mariée avec Falcon. La jeune mariée, si l’on peut toujours l’appeler ainsi, était une femme heureuse et épanouie bien que son mari soit d’un tempérament impressionnant au premier abord.  

Dans leur intimité, il savait se montrer doux et aimant.  

(Vous vous imaginez Umi chou tout mamour ?! Moi, non ! lol !)  

Malgré la certitude de voir Ryô sortir du coma, la jeune femme avait les traits tirés, le teint pâle et avait maigrir à vue d’œil.  

Kaori décida de passer au Cat’eyes avant d’aller à la gare pour voir le tableau des messages ; Miki l’accueillit d’un sourire tendre et amical.  

Tout en lui servant son café, Miki posa une main sur son abdomen en soufflant ; son ventre arrondi révélait une grossesse bien avancée,  

(Mais c’est une épidémie !!!)  

- Tu es enceinte de combien déjà ? demanda Kaori.  

- De huit mois et demie. répondit-t-elle en rougissant.  

- Déjà… soupira-t-elle. Que le temps passe vite ! Pardonne moi de ne pas être plus attentive en ce moment ! clama-t-elle tristement.  

- Ne t’en fais pas, je te comprends ! sourit Miki.  

- Huit mois et demi… j’ai l’impression que c’était hier que vous nous l’annonciez.  

Kaori sourit en repensant, aux taquineries de Ryô vis-à-vis de Falcon,  

- Alors tu caches bien ton jeu ! Hein, Umi chou ! ricanait-il.  

Le géant, rouge écarlate, ronchonna tout en essuyant soigneusement ses verres.  

 

Kaori rêveuse était partie bien loin, la future maman l’interpella,  

- Kaori, ça va ! s’inquiéta-t-elle.  

- Oui pardonne moi ! Au fait, c'est un garçon ou une fille ?  

- Un garçon ! avoua-t-elle fièrement.  

- Je suis tellement contente pour vous !  

Kaori regarda sa montre et avala d’une traite son café,  

- Oh, la, la ! Il est déjà onze heures ; je dois passer à la gare pour voir le tableau des messages et Ryô ensuite ! Si je ne me dépêche pas, je risque d’être bloquée dans les bouchons à cause de l’heure de pointe.  

- Mais tu ne peux pas te débrouiller seule !  

- Ne t’en fais pas, je suis la digne partenaire de City Hunter !  

ajouta-t-elle tout en se redressant fièrement en frappant du poing sa poitrine.  

L’assurance de ses paroles retentissait comme un défi pour elle-même et la crainte probable pour ses ennemis  

- Prends soin de toi tout de même !  

- Oui, oui ! cria-t-elle en franchissant la porte qui se referma en tintant.  

- Je me fais du souci pour toi, Kaori ! murmura Miki.  

 

La jeune femme déambulait dans les rues, tout en soupirant, qu’est-ce qu’elle enviait ses amies,  

- Être mère… qui n’en rêverait pas ?  

 

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A Shinjuku, la guerre était déclarée entre l'unité du Quing Long et le nettoyeur bien décidé à protéger coûte que coûte, Glass Heart ; Ryô venait tout juste de retrouver "Kaori", ce n'est pas maintenant qu'ils allaient se séparer.  

Ce corps d'élite menaçait de tirer sur tout ce qu'il bouge afin d'obtenir reddition de Glass Heart.  

Alerté, Ryô prit les choses en main pour éviter toute tuerie  

Ils se rendirent dans un endroit atypique où les Japonais se relaxent dans divers décors comme un wagon de métro, dont la scène est surnommée « le métro du Satyre ».  

(Ca a dû être créé exprès pour Ryô !!!).  

Glass Heart regardait inquiète ce décor étrange,  

- Pourquoi nous faire semblant être dans le métro ? Ici, pièce bizarre, non ?  

(Je tenais à vous dire que Glass Heart ne parle pas bien japonais !)  

Pour bruit de fond, un petit poste produisait le son de la rame de métro ; la gérante des lieux entre sur cet entre fait,  

- Tu crois que c'est le moment de rigoler ! intervint l’arrivante.  

- Oops ! ajouta Ryô hébété.  

Comme s'il pouvait oublier la délicate situation où ils se trouvaient ; Glass Heart le regarda d'un air consterné.  

Tous les trois se dirigèrent vers un seconde pièce « entraînement au corps à corps nocturne »,  

(Mais c’est que pour les pervers, ma parole ?!). Un sac de munitions et d’armes réels, était dissimulé au milieu des armes fictives ; qui serait venu les chercher ici ?  

Armés jusqu’aux dents, Ryô détourna les commandes des caméras de surveillances de la police pour avoir une idée d’ensemble de la situation. Après avoir provoqué la colère du chef de l’unité Quing Long qui explosa la caméra d’un tir précis,  

- Pourquoi te battre alors que tu pourrais fuir ? demanda Glass Heart dans une totale incompréhension.  

- Pour te protéger ! ajouta-t-il d’un ton adouci.  

Son sourire et cette voix si rassurante firent battre le cœur de Glass Heart à vive allure.  

Ils quittèrent l’endroit rapidement car il fallait agir vite ; Ryô, accroché à un arbre et se plantant devant l’une des caméras de surveillance, trouva ainsi le seul moyen de contacter la police, plus exactement Saeko,  

 

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- Youhou !! Tu m'entends Saekooooooo ?!  

Un énorme nez apparu sur une caméra de surveillance de la police puis le visage du nettoyeur apparut,  

- Ryô ! s’étonna le Lieutenant.  

- Tu m’as l’air complètement aux abois, Saeko ! ajouta-t-il d’un ton enjoué. Je suis prêt à accepter  

ta requête… Dis les mots magiques… Allez ! clama-t-il d’un ton trop calme connaissant la situation.  

Saeko connaissant l’enjeu et la situation critique dans laquelle la ville se trouvait ; leur seule survit dépendait de cet homme. Elle saisit le micro fébrilement, elle savait qu’elle l’envoyait irrémédiablement à la mort.  

(Tiens ! Elle a mauvaise conscience ! D’habitude, ça ne la travail pas autant, lol !)  

- Dis les ! sourit-il sereinement.  

- X…Y…Z…  

 

Ces mots retentirent dans sa mémoire comme une douce mélodie, peut-être celle de sa mort ; City Hunter reprenait officiellement du service.  

- Ryô… C’est ta vie que… je… gémit-elle.  

- Okkkkay ! Je prends l’affaire en main !! hurla-t-il.  

Pour ma rémunération, je veux un petit coup de Mokkori avec Saekoooo !  

Les officiers tombèrent à la renverse,  

- Tu me dois pleins de petits coups, alors tu devras tous me payer dans la foulée, on est d’accord, hein !?  

- Mokkori ? Coup ? s’interrogea Glass Heart.  

- Viens tout de suite à l’hôtel du vieux château, Saeko ! N’oublie pas la boîte de préservatifs !  

- Le vieux château ? Il a pas fait faillite le mois dernier… ? s’interrogea un agent.  

- Et ta culotte de combat ! D’ac ? A tout de suite !!  

 

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Le message était passé, Saeko donna l’ordre de boucler le secteur un autour du dans le quartier Kabuki-Cho, autour de la rue des hôtels.  

Saeko quitta la pièce en silence,  

- Tu ne changeras jamais… Kaori… Glass Heart… mais aussi moi… et la ville… tu veux toujours nous protéger tout seul… au péril de ta vie… même dans un moment pareil… Tu joues les insouciants… alors que ça pourrait bien être notre dernière conversation… Idiot !  

Une larme coula lentement sur sa joue.  

 

Les hostilités étaient lancées, Ryô ouvrit le feu sur l’unité Quing Long et les affriola en montrant dans le viseur ennemi son postérieur, avant de disparaître…  

 

La Guerre était déclarée…  

 

 

 

Dans les appartements même de Mr Li, Zhang, son homme de main et traître qui avait commandité la mort de Li Dan-Ren, se délectait des échauffourées qui se tramaient dans la ville et annonçaient sa probable montée aux pouvoirs…  

 

 

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Kaori fondait tous ses espoirs sur le tableau noir ; cela devenait indispensable qu’ils aient du travail. La foule était dense comme à son habitude dans la gare ; les voyageurs s’agglutinaient dans le hall et se dirigeaient d’un pas pressé vers la rame pour s’engouffrer dans les wagons.  

Kaori dû jouer des coudes pour atteindre son but,  

- Faites qu’il y est des messages, faites qu’il y est des messages… Juste trois petites lettres… suppliait-t-elle.  

Elle se dirigea vers « l’ardoise » en fermant les yeux ; plantée devant, elle ouvrit un œil craintif en grimaçant… Rien… Désespérément rien…,  

- Pourquoi tout le monde va bien ?! dit-elle en s’avachissant sur le sol en pleurant démesurément.  

Des corbeaux volaient au hasard dans la gare au dessus des têtes des passagers qui s’étaient arrêtés, interloqués par la réflexion de la jeune femme…  

 

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Durant cet affrontement, Glass Heart se trouverait être une alliée précieuse ; son talent et sa rapidité de professionnel étaient remarquable. Ryô et Glass Heart parcourait main dans la main le quartier sous une pluie de balles, (Comme c’est romantique ?!) afin d’attirer le Quing Long dans le secteur précédemment évacuer par les agents de police.  

 

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Ils allèrent entrer dans l’hôtel du vieux château et Ryô stoppa,  

- C’est calme… C’est ici que nous allons mourir ? lâcha-t-il pathétiquement.  

- Mais cet endroit est bizarre. Pourquoi y a t il seulement des hôtels ? remarqua Glass Heart en scrutant de droite et de gauche.  

Le regard fixe, Ryô silencieux et serein, s’immobilisa,  

- Qu’est-ce que tu regardes ? le questionna la jeune femme.  

Il sourit,  

- Je faisais mes derniers remerciements à Shinjuku… enfin, tu vois. Autrefois… c’est le quartier qui m’aidé à me souvenir de toutes ces choses que j’avais oubliés.  

Glass Heart écoutait avec tristesse l’épanchement de ce cœur meurtri,  

- Les choses que toi aussi, tu as oubliées… dit-il d’un sourire de connivence.  

- Moi aussi ? questionna la jeune femme.  

- C’est le quartier qui m’a permis de redevenir « humain ». C’est pour ça que je le protégerai… et même seul s’il le faut ! ajouta-t-il fermement décidé en pénétrant dans le « vieux château ».  

 

Il tomba soudainement à la renverse, tous ses amis étaient là ; en l’attendant, ils avaient organisé un combat de bras de fer entre Umibozu et l’hôtesse travesti d’un bar gay. Personne ne manquait à l’appel même Saeko finit par apparaître non sans montrer son mécontentement à Ryô d’avoir voulu la laisser à l’écart. Doc et Tomo étaient de la partie pour soigner les éventuels blessés.  

 

Mais l’euphorie des retrouvailles furent de courte durée ; Glass Heart ressentit une menace.  

Soudain, elle s’immobilisa ; quelqu’un d’autre s’était infiltré dans l’immeuble. Ryô laissa la jeune femme remédier à cette assaillant qui ne semblait pas si terrifiant.  

Elle gravit les escaliers à vive allure mais avec une grande discrétion ; une présence était tapie dans l’ombre…  

 

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Un frisson lui parcourut l’échine de Kaori,  

- Miki !  

Un mauvais pressentiment envahit la jeune femme qui se ressaisit et courut vers sa voiture pour prendre la direction du café…  

 

Kaori arriva à vive allure et poussa énergiquement la porte qui tinta brutalement,  

- Miki !  

Un regard circulaire lui révéla la position retirée de la future maman ; des gouttes de sueur perlaient sur son front et son teint pâle, révélaient sa souffrance soudaine.  

Miki appuyée sur une chaise, soufflait par saccades prononcées tout en essayant de garder son calme,  

- Je crois qu’il veut sortir…  

- Mais… mais… mais… ce n’est pas possible ! bafouilla-t-elle. Où est Falcon ?  

- Bien qu’il se fasse du souci, je lui ai dit d’aller faire les courses mais il ne devrait pas revenir de si tôt ! avoua Miki d’un sourire grimaçant.  

Kaori se ressaisit, son amie avait besoin d’elle,  

- Où sont tes affaires ?  

- Sous le comptoir ! souffla-t-elle.  

Kaori s’empara énergiquement de la valisette et se précipita vers son amie.  

D’un bras assuré, elle enlaça la taille de Miki et passa le bras de la jeune femme sur ses épaules pour qu’elle prenne appuis,  

- Allez, on y va ! clama d’un ton rassurant.  

Miki acquiesça d’un signe de tête.  

Lentement, elles se dirigèrent vers la Fiat ; Kaori installa la jeune femme sur la banquette arrière où elle serait plus à son aise, ferma le café tout en griffonnant un message sur la porte à l’intention d’Umibozu et « jeta » la petite valise dans le coffre.  

La voiturette vrombissante partit à vive allure dans les rues de Shinjuku mais comme le craignait Kaori une heure auparavant, l’heure de pointe bloqua la circulation.  

 

Les klaxons retentissaient dans les rues encombrées et les automobilistes ronchonnaient à tout va sur la lenteur du flux routier.  

Les gémissements étouffés de sa passagère, inquiétaient quelque peu Kaori qui s’acharna à son tour sur le klaxon,  

- Poussez vous, je suis pressée ! cria-t-elle.  

Un autre conducteur clama à son tour,  

- Ma petite dame, c’est pour tout le monde pareil ! clama l’automobiliste en haussant les épaules.  

- Mais j’ai une femme enceinte que je dois amener d’urgence à l’hôpital ! s’insurgea-t-elle.  

- Urgence ou pas… Ca ne change rien ! A moins qu’il y est un miracle ! ironisa-t-il.  

Appuyant un bras sur son fauteuil, Kaori se jeta un regard soucieux sur la future maman qui tentait désespérément de se calmer en lui souriant.  

Kaori lança un regard furtif sur sa droite, une idée traversa son esprit,  

- Accrocha toi Miki ! se résigna-t-elle.  

- Mais pourquoi ? s’inquiéta-t-elle.  

Quand Miki vit le sourire malicieux de la jeune femme déterminée, elle se cramponna à la portière et à la poignée du plafond ; Kaori effectua une rapide marche arrière et appuya sur l’accélérateur nerveusement,  

- Il va l’avoir son miracle !  

Brutalement Kaori tourna le volant vers la droite et grimpa sur le trottoir où la foule des piétons paniqués s’écartait au passage du véhicule furieux.  

De grands gestes de bras signifiant au gens de s’écarter, Kaori appuyait énergiquement sur le klaxon de la voiture folle,  

- Poussez vous ! Poussez vous ! ragea-t-elle.  

Le miracle s’exécutait devant les yeux ahuris du conducteur, la marée humaine se séparait en deux laissant le passage au bolide.  

(Rappelez-vous Moïse, poursuivi par les Egyptiens, sépara la mer rouge en deux pour laisser le passage aux Hébreux, lol !)  

Une plainte alerta Kaori qui jeta un coup d’œil dans son rétro, maintenant la cadence effrénée,  

- Kaori, je perds les eaux… ! geignit la jeune femme.  

Surprise, elle se retourna d’un bloc,  

- Quoi ?  

La mare se formant au pied de la jeune mère ne faisait que prouver la véracité de ses dires,  

- Attention Kaori ! cria Miki.  

Le véhicule fonça dans l’étale d’un marchand de fruits et légumes mais elle reprit le contrôle d’un coup de volant rapide,  

- Ca n’va pas la tête ! fulmina le commerçant en leva le poing de mécontentement.  

Kaori passa la tête par la portière et lui fit un hochement de tête signifiant ses excuses,  

- Pardonnez-moi ! dit-elle en se mordillant la lèvre inférieure.  

- Une femme… J’aurais pu le parier ! s’exaspéra le marchand.  

Kaori furieuse lui lança une massue « macho » qui finit d’achever l’homme en colère.  

 

La voiture reprit la route quelque peu dégagée qui menait vers l’hôpital ; quelques minutes plus tard, Kaori soutenant son amie, l’assit dans un fauteuil de la salle d’attente et se précipita vers l’accueil,  

- Dépêchez-vous mon amie va accoucher ! Elle a perdu les eaux…  

La réceptionniste appela une infirmière qui installa la future maman dans une chaise roulante et la mena dans une chambre ; soulagée, Kaori soupira,  

- Vous êtes le père ! s’informa l’hôtesse.  

Une libellule s’abattit sur la tête de Kaori qui rit nerveusement,  

- Ca n’va pas ! Vous êtes aveugle ou quoi ! Vous ne voyez pas que je suis une femme ! s’insurgea-t-elle.  

Son interlocutrice la détailla du regard en affichant un air hautain,  

- Vous êtes lesbiennes ! cracha-t-elle.  

Kaori tomba lourdement à la renverse sous une nuée de corbeaux zigzaguant dans la pièce et se hissa difficilement jusqu’au comptoir,  

- Le père ne devrait plus tarder ! grommela-t-elle.  

Furibonde, Kaori rebroussa chemin et s’empara de la petite valise laissée dans le coffre,  

- Pour qui elle nous prend cette bonne femme ! marmonna-t-elle, en tirant à langue à l’autre femme en repassant devant la réception.  

Puis elle prit le chemin emprunté par les deux femmes précédemment.  

 

Pendant ce temps, Falcon, arrivant devant le Cat’s eyes, décrocha la feuille puis surgit dans le café, déposa précipitamment les paquets qui s’étalèrent sur le comptoir et bondit dans sa jeep.  

La circulation n’était pas devenue plus fluide ; il emprunta le même chemin que Kaori quelques instants plus tôt. Le commerçant rangeait précautionneusement ses légumes qui avaient roulé sur le trottoir par la faute de la furie ; il déposa joyeusement la dernière orange qui finissait de former la pyramide de fruits. Il tapa ses mains l’une contre l’autre fier d’achever sa besogne quand soudain un ronflement de moteur attira son attention.  

Le marchand se figea devant son établi et agitant ses mains en secouant la tête d’un signe négatif,  

- Non, non… Attention ! Attention ! supplia-t-il.  

La jeep vit voler en éclat le comptoir de bois ; le pauvre commerçant bondit dans les cartons d’emballages de ces produits en évitant de justesse le véhicule puis constatant le désastre,  

pleura son désespoir,  

- Deux fois… deux fois en quinze minutes ! Ils sont fous ces gens-là !  

 

Le véhicule militaire se gara devant l’hôpital et Falcon s’engagea dans l’entrée,  

- On a dû vous amener ma femme, il y a peu de temps de cela ! aboya-t-il.  

La réceptionniste grimaça d’effroi devant la carrure impressionnante de son interlocuteur et bredouilla ; Kaori alertée par la voix « mélodieuse » de son ami, accourut vers lui,  

- Je suis contente de te voir ! Ne te fais pas de soucis, Miki va bien ; elle est dans sa chambre et ne va pas tarder à accoucher ! ajouta Kaori d’un ton enjoué.  

- Ah c’est vous le géniteur ! intervient l’hôtesse.  

Un corbeau désabusé passa au dessus de la tête de Falcon et Kaori se prit la tête en main d’exaspération,  

- Mais qu’est-ce qu’elle raconte celle-là ! hurla Umi.  

- Calme toi ! Je te raconterais plus tard… déclara Kaori d’une douce voix en lui posant une main amicale sur l’épaule de mercenaire.  

La réceptionniste avait fait un pas en arrière par peur de la réaction du colosse,  

- Va rejoindre ta femme, elle t’attend !  

Il s’exécuta en jetant un regard réprobateur vers l’hôtesse qui baissa la tête dans ses registres.  

Kaori, ravie de la tête terrorisée de cette mégère, ajouta mesquinement,  

- Le géant que vous venez de voir est le père du futur enfant de mon amie ! Ne vous avisez pas de le mettre de nouveau en colère car je ne suis pas sûre de pouvoir le maîtriser et je ne donne pas cher de votre peau ensuite !  

Devant la mine déconfite de son interlocutrice, Kaori rejoignit fièrement ses amis ; Miki partit en salle de travail dix minutes plus tard…  

 

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Après une brève altercation, Glass Heart prit le dessus sur son attaquant ; lorsque la lune révéla le visage de l’inconnu, Glass Heart reconnut son ami d’enfance qu’elle croyait avoir tuer durant les entraînements de la Zhen Dao Hui,  

- Numéro 27…J’avais tellement envie de te revoir… ma seule amie… murmura-t-il.  

- Numéro 36 ? Ce n’est pas possible ! Tu es mort lors de la dernière épreuve de l’entraînement !  

- Tu as arrêté ta lame avant de me blesser mortellement !  

- Pourquoi l’instructeur m’a dit que tu étais mort ? s’insurgea-t-elle.  

- J’ai été dans un état pitoyable mais j’ai survécu pour… te revoir ! ajouta-t-il d’un sourire timide.  

- Pour quoi faire ? Tu es venu te venger car j’ai voulu te tuer ! A moins que ce ne soit un piège de Quing Long ! ragea-t-elle en le menaçant de son cran d’arrêt.  

Rapidement, il la neutralisa en la plaquant contre le mur et l’embrassa ; choquée, elle ne réagit pas mais elle reprit vite ses esprits et tenta de le blesser mais il esquiva le coup d’un salto arrière,  

- Liu Xin Hong… s’il te plait ne l’oublie jamais c’est mon vrai nom ! dit-il d’une voix presque plaintive.  

Glass Heart, stupéfaite se figea,  

- Il connaît son nom ! pensa-t-elle intérieurement. Et moi ! Quel est le mien ? se demanda-t-elle mentalement.  

- Je pense que cette vie, je l’ai reçu de toi ! cria-t-il. Alors je l’utiliserais pour te protéger. Je voulais juste te revoir une fois… Pour imprimer sur ma rétine… ton visage de maintenant… déclara-t-il d’une voix douce avant de sortir par la fenêtre.  

Xin Hong pénétra dans un autre hôtel et lança l’assaut de ce même immeuble ; une fois, les hommes engouffrés dedans, il déclencha le processus de mise à feu des divers explosifs.  

Suite à cette déflagration, Glass Heart comprit soudainement le sens de ses mots.  

- J’utiliserais ma vie pour te protéger !  

Glass Heart déboula dans les escaliers en direction de l’explosion ; toute la bande la suivit dans le rue et restèrent abasourdi devant les dégâts provoqués.  

Un incendie mangeait les débris,  

- Numéro 36 ! Xin Hong !  

Glass Heart allait se précipiter dans l’incendie pour chercher son ami mais Falcon la retint par le bras,  

- Arrête ! cria-t-il.  

- Lâche moi ! Xin Hong !  

Les larmes qui coulèrent sur ses joues exprimaient sa tristesse et sa colère face à ce sacrifice.  

 

Une silhouette se détacha de la fumée de l’incendie ; Ryô transportait un corps inanimé : Xin Hong.  

 

Le jeune homme inconscient reposait sur la banquette de l’hôtel ; Tomo finissait de lui prodiguer des soins et s’éloigna.  

Monchiyama (Hé oui, il est là lui aussi !) profita de l’occupation des divers intervenants pour signaler à Mr Li que l’assassin de son frère était dans l’hôtel du vieux château !  

Quelques minutes plus tard, des gazes soporifiques furent lancées dans la réception ; l’unité Xuan Wu profita de la somnolence gagnant les occupants pour capturer Xin Hong et l’amener à leur Patron qui a des comptes à régler avec lui.  

Lorsque Xin Hong reprenant petit à petit connaissance,  

- On t’a fait une piqûre pour te réveiller ! T’inquiète pas ta migraine va disparaître dans quelques instants !  

Se sentant menacer, Xin Hong allait s’attaquer à la silhouette se tenant dans la peine ombre,  

- Ne bouge pas ! Si tu tiens à la vie !  

Deux ninjas se tenaient derrière lui et leurs présences étaient indétectables,  

- Il y a deux nuits de cela… tu as abattu un homme, n’est-ce pas ? Qui est cet homme ?  

- Réponds ! lui ordonna un des ninjas.  

La lune se dévoilant, Xin Hong se trouva face à face avec Mr Li,  

- Ce n’est pas possible ! Je vous ai tué !  

En effet, le jeune home avait bien tué un Mr Li mais c’est le frère jumeau de Li Da-Ren : Jian-Qiang.  

Après une longue explication sur ses motivations liées au meurtre de son jumeau, Mr Li comprit que le jeune homme n’avait fait qu’exécuter les ordres de son supérieur Mr Zhang, le bras droit de son propre frère. Suite à la trahison de son unité et sa coopération avec City Hunter, le Parrain ressentit les attentions sincères du jeune combattant vis-à-vis de sa propre fille mais cela suffirait-il à calmer sa souffrance liée à la mort de son frère et le fait d’avoir trahit son unité.  

Le vieil homme ajouta,  

- Connais tu la punition réservé aux traîtres ?  

- Oui !!! Cette vie m’a été donnée par Glass Heart !! J’ai juré que je l’utiliserais pour elle !!! Je n’ai vécu que pour ça !!! Je n’ai aucun regret !!! déclara Xin Hong fermement.  

- Ton crime est lourd, tu le sais !  

- Oui ! soupira-t-il.  

- Par conséquent ta punition sera… la mort ! clama le Parrain en pointant une arme sur son interlocuteur.  

 

La détonation retentissante attira l’attention de Ryô et de Falcon qui se fixèrent de concert, en s’interrogeant silencieusement du regard.  

 

Les coups de feu retentissaient dans tout le quartier, l’ennemi tombait mais restait encore nombreux ; un vieille homme apparu soudainement aux côtés de Ryô et Falcon  

à couverts dans une ruelle,  

- Je suis le serviteur de Li Da-Ren. Mon nom est Mr Chen…  

- Il est près d’ici ! ajouta Ryô surpris.  

- Il m’a demandé de vous conduire jusqu’à lui Mr Saeba ! dit-il d’une voix calme.  

- Vous ne voyez pas que nous sommes occupés ! Je ne peux répondre à deux invitations à la fois.  

rétorqua Ryô ironiquement.  

- Rassurez-vous tout ce vacarme va bientôt cesser…  

En effet, quelques minutes plus tard, l’attaque avait cessée ;  

les agents de l’unité secrète Xuan Wu, tapis dans l’ombre avaient capturés puis étranglés les divers ennemis de l’unité Quing Long.  

 

Pendant ce temps, sur le toit d’un des hôtels, Li Da-Ren laissait la vie à Xin Hong qui n’avait fait qu’obéir aux ordres donnés ; la balle n’avait fait qu’érafler la joue du jeune homme,  

- Tu vivras dorénavant pour celle que tu aimes ! ajouta Li Da-Ren, d’un regard tendre.  

Il s’éloigna pour disparaître dans la pénombre.  

 

Quand le nettoyeur rejoignit Mr Li, Glass Heart, qui avait suivi les traces des assaillants pour retrouver son ami, gisait inconsciente dans les bras du jeune homme. Le père, camouflé dans l’obscurité, pleurant à chaudes larmes, rendait sa liberté à sa fille et la confiait à Ryô Saeba pour une vie plus « normales ».  

Rongé par la vengeance, Xin Hong déposa délicatement la jeune femme et partit en courant pour régler son affaire…  

Ryô, écoutant son instinct, suivit le jeune homme ; celui-ci voulait tuer l’homme qui voulait abattre la jeune femme qu’il aimait.  

 

///////////////////////////////////////////////////  

 

Mi Li réapparut et prit délicatement la jeune femme dans ses bras et appela Zhang,  

- Si tu as un testament, je suis prêt à l’entendre Zhang …  

- Li Da-Ren… Ce… Ce n’est pas possible… Vous êtes en vie… conscient… ajouta l’interlocuteur terrorisé.  

- Je suis mort… à moitié ! ragea-t-il.  

- Je… je ne sais comment exprimer ma joie de vous savoir en bonne santé ! bredouilla Zhang.  

- Je n’ai que faire des attentions des traîtres… Si tu as des dernières volontés, je t’écoute !  

ajouta-t-il calmement.  

- Je ne comprends pas du tout ce que vous voulez dire… Je…  

- L’unité Quing Long a été anéantie par mon unité Xuan Wu ! Ton complot prend fin ici !  

Tu as fait assassiné ma femme… la mère de ma fille en faisant croire à un accident…Tu nous as piégé ma fille et moi… Et tu as ensuite essayé de nous faire tuer. Tu vas payer ses crimes de ta vie !  

 

Choqué, Zhang tenait toujours le combiné à son oreille, la bouche béante ; il savait pertinemment que ses heures étaient fatalement comptées.  

Ce dernier, mort de peur, plia baguage au plus vite ; dans le hall de l’immeuble, Xin Hong l’attendait. Apercevant, l’homme à abattre, il sortit de sa cachette mais fut stopper par un vieil homme, le Chambellan Chen,  

- Vraiment… Quel enfant téméraire ! C’est le rôle de l’unité Xuan Wu ! Ne te mêle pas de ça !  

Le jeune homme n’écoutant que son courage, allait tout de même intervenir,  

- Je te dis que tu nous gênes ! Tu dois vivre, il n’est pas besoin d’autres sacrifiés que nous !  

L’homme menacé, reconnut tout de suite ses potentiels agresseurs et cria,  

- L’unité Xuan Wu… Tirez ! Feu ! Feu !  

 

Ces paroles à peine prononcées, une balle atteignit en plein crâne le traître qui s’écroula ;  

les agents n’avaient eu le temps d’agir que quelqu’un d’autre avait accompli la besogne.  

Xin Hong suivit du regard la trajectoire possible de la balle et se jeta à la poursuite du tireur,  

- Tu as déduit la trajectoire de la balle et deviné d’où j’avais tiré grâce au type de balles et son impact sur la fenêtre… ? avoua le tireur admiratif.  

- City Hunter ! J’en étais sûr c’est toi qui a tué Zhang !?  

- Je n’ai fait que payer ma dette ! L’unité Xuan Wu à sauver mes amis, tu vois…Si la fusillade s’était prolongée, quelqu’un aurait sûrement été blessé… Alors ? Tu as quelque chose à me dire ? C’est pour ça que tu es venu jusqu’ici. Non ? ajouta-t-il en descendant de son perchoir improvisé.  

- Je ne vous ai pas encore… remercié… de m’avoir sauvé… encore à l’instant. bredouilla Xin Hong.  

- C’est normal d’aider ses amis…  

- Amis… Moi… ? s’étonna le jeune homme.  

Pris de rage, Ryô l’attrapa par le col de sa veste,  

- Si tu te sens assez redevable pour me remercier, fais-moi une faveur et arrête de courir à la mort ! Et si tu penses vraiment que Glass Heart t’a offert cette vie, pense un peu à elle que tu laisserais derrière toi !!  

Ryô le relâcha énergiquement,  

- Pense à vivre, à survivre même pitoyablement plutôt qu’à mourir en héros !  

Ryô avança de quelque pas,  

- On y va… Xiang Ying nous attend !  

- Xiang Ying ?  

- C’est le nom de Glass Heart ! A-Xiang, c’est chou, non ? ajouta-t-il d’un clin d’œil.  

Elle ne sait pas encore qu’elle a un nom… va le lui apprendre !  

Xin Hong courut comme un dératé pour apprendre la bonne nouvelle à sa jeune amie.  

Ils se trouvèrent nez à nez avec Mr Li qui portait Glass Heart inconsciente dans ses bras, elle souriait,  

- C’est ce que l’on appelle le sourire de l’ange ! affirma Ryô.  

- Le sourire de l’ange ? l’interrogea Li Dan-Ren.  

- Si ça se trouve, elle sait qu’elle est dans les bras de son papa…  

Xin Hong se glaça d’effroi,  

- Papaaaa Li Da-Ren !  

- Elle doit faire un joli rêve… enfin… la voilà libérée de ce cauchemar ! ajouta Ryô soulagé.  

 

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Lorsque Falcon pénétra dans la salle d’accouchement, Kaori en avait profité pour s’éclipser et rejoindre Ryô. Tristement, elle avançait dans les couloirs en songeant presque jalousement du bonheur de ses amis. Elle entra précautionneusement dans la chambre et s’assit près de son aimé en lui prenant la main tendrement,  

- J’aurais tant aimé avoir un enfant de toi moi aussi ! sourit-elle tristement.  

Ses pensées allèrent vers la jeune adolescente de cette étrange rencontre, un sourire s’afficha sur son visage en repensant à l’amour qui émanait de Ryô face à cette adolescente.  

Elle déposa la main de l’homme sur son cœur pour établir le « contact »,  

- Si cette enfant a tant d’importance pour toi… Je veux que tu la considères comme notre fille…  

 

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…Dans la chambre d’auscultation, Xiang Ying se réveilla en faisant face à Ryô ;  

ses premiers mots furent,  

- Papa !  

Elle s’étonna même d’avoir prononcé ses mots ; d’abord surpris, il accepta fièrement son nouveau rôle de parent.  

N’était-ce pas après tout, le souhait de Kaori, que la personne qui recevrait son cœur ou un autre organe soit considéré aux yeux de Ryô comme son enfant.  

 

Une nouvelle vie allait commencer pour les deux jeunes gens ; Xiang Ying retrouvait un père en la personne de Ryô et Xin Hong était sous la protection de Falcon tout en travaillant à ses côtés au Cat’s eyes…  

 

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Dans une autre aile de l'hôpital de Shinjuku, Miki accouchait de leur petit garçon :  

 

XIN HONG  

 

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Dans les pensées de Ryô, quoi de plus naturel pour Falcon  

que de prendre sous son aile,  

SON PROPRE FILS ...  

 

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