Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 37 chapitres

Publiée: 27-03-06

Mise à jour: 17-08-06

 

Commentaires: 220 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Un lien probable entre les histoires de City Hunter et d'Angel Heart... Et si Kaori n'était pas morte !Est-ce que l'amour peut franchir toutes les barrières ? **** Ne tenez pas compte de l'histoire originale d'Hojo, la mienne se repose sur la sienne vis-à-vis des personnages et pour le contexte. Vous comprendrez le dénouement qui se dévoile au fil de l'histoire. **** C'est ma première fics et j'espère que cela vous plaira !

 

Disclaimer: Les personnages de "Une présence si familière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

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   Fanfiction :: Une présence si familière

 

Chapitre 36 :: Ainsi va la vie

Publiée: 11-08-06 - Mise à jour: 11-08-06

Commentaires: Salut à tous, voilà mon dernier chapitre ; il est un peu plus long que les précédents car je devais le clôturer avec des éléments essentiels. Comme l’on m’a dit que je m’étais un peu « retenue » pour ma scène d’amour entre Ryô et Kaori, j’en ai inclus une seconde dans ce chapitre. Je ne peux décemment pas aller au-delà car cela risquerait de changer de section. J'espère ne pas être vulgaire (é_è). (Je pourrais faire quelque chose d’encore plus poussée mais je réserve cela pour le site « Mokkori Hunter » de Caly.) Je vous remercie à nouveau de votre fidélité, de m’avoir soutenu durant toute mon histoire et surtout de vos multiples reviews si encourageantes et motivantes. J’écrirais un dernier chapitre qui sera plus une explication qu’une suite à ma fic. Gros bisous, bonne lecture et à très bientôt

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37


 

Une voix masculine parvint enfin aux oreilles de Ryô qui ouvrit avec difficultés les yeux,  

- Tu nous as fait une sacrée peur ! clama le Doc tout en lui tenant le poignée pour lui prendre le pouls. Ton histoire avec le Loup Blanc t’a affaibli ; il faut que tu penses à te ménager quelques temps.  

L’esprit de Ryô se mit à bouillonner, de quoi parlait le Doc… Avait-il imaginé son retour auprès de sa partenaire et qui allait-il trouver auprès de lui, A-Xiang ou Kaori ? Le regard interrogateur du Nettoyeur croisa celui du Praticien,  

- Tu as fait une poussée d’angoisse ce qui a entraîné une crise de tachycardie… tu as fait un malaise en somme. Kaori était totalement terrorisée lorsqu’elle m’a appelé ; elle parvenait difficilement à m’expliquer ce qui se passait. Elle n’arrivait pas à te réveiller ; tu es resté inconscient toute la journée…  

- Où est Kaori ? demanda-t-il tout en prenant appui sur ses coudes.  

- Elle se repose dans la chambre voisine… elle a été très choquée par cette nouvelle épreuve. Elle a cru te perdre à nouveau. avoua le Doc sur un ton attristé en se rappelant la mine anéantie de la jeune femme.  

Ainsi, il était bien revenu auprès des siens et Kaori avait été éprouvée une nouvelle fois par sa faute ; Ryô se redressa avec difficulté tant sa tête lui tournait,  

- Reste tranquille ! clama le Doc.  

- Je dois voir Kaori…  

Tout en titubant, il se dirigea vers la chambre voisine où dans un éclairage de soleil couchant se formait, sur un lit blanc, la silhouette de son aimée. Lentement il s’en approcha et délicatement il prit la main molle qu’il porta à ses lèvres et du bout des doigts, il effleura le visage crispé de l’endormie. Ce simple geste réveilla Kaori ; ses yeux s’écarquillèrent en voyant la silhouette masculine qui se tenait à ses côtés et elle leva lentement sa main pour la poser sur la joue de son visiteur,  

- Ryô, j’ai eu tellement peur. sanglota-t-elle.  

Elle se redressa difficilement pour finir par se blottir contre lui,  

- Pardonnes moi de tout ce que je te fais subir en ce moment. murmura-t-il tout en lui caressant sa chevelure ébouriffée. Rentrons à la maison… tu veux bien…  

Elle s’écarta de lui et son regard soucieux croisa les yeux sombres mais confiant du Nettoyeur,  

- Mais le Doc a dit…  

- Le Doc veut que je me repose et quoi de mieux que de rester chez nous. clama-t-il en lui souriant.  

Kaori, dans un geste d’une infinie lenteur lui caressa la joue à nouveau,  

- Je ne veux plus te perdre…  

- Je serais toujours là… mais ma première erreur a été de me séparer de toi lors de ce combat contre le Loup Blanc… Tu es mon ange gardien. sourit-il affectueusement. Tu as su me ramener dans le monde des vivants ; rien ne peut m’arriver tant que tu seras à mes côtés. Tu fais partie de City Hunter autant que moi. Tu es et resteras ma partenaire ; dorénavant, tu t’impliqueras avec moi dans nos missions mais à une seule condition…  

Son regard se fit soudainement dur et froid,  

- Tu ne tueras plus jamais… tu m’entends ! Ceci n’est pas ton rôle, tu pourras me couvrir en cas d’attaques mais seulement si cela devint indispensable…  

Les paroles de Ryô résonnaient dans ses oreilles comme un écho, il avait dit cela avec tellement de conviction tout en lui tenant ses mains dans les siennes. Ainsi il savait tout mais il acceptait dorénavant qu’elle appartienne à SON monde. Sans même prêter attention au reste de ses recommandations, elle étouffa ses paroles d’un langoureux baiser,  

- Je serais ta partenaire pour la vie. sourit-elle.  

D’une précautionneuse délicatesse, il l’enlaça tendrement dans ses bras.  

 

Le Doc fit son entrée à son tour dans la pièce assombrie, les bras croisés derrière le dos, il s’avança vers eux,  

- J’aurais beau dire ce que je veux, vous n’en ferez qu’à votre tête…  

Kaori s’apprêtait à intervenir mais une légère pression du pouce de Ryô sur sa main l’en dissuada,  

- Je vous laisse partir à une condition…  

Il plongea son regard sérieux dans celui du Nettoyeur,  

- Je ne veux aucun surmenage pendant au moins une semaine ! Et ne prends pas à la légère tout ce que je viens de dire, Ryô !  

Les sourcils du vieux Praticien se froncèrent davantage,  

- Tu as tiré sur la sonnette d’alarme et la prochaine fois, tu risques de ne plus avoir le dessus.  

La main de Kaori se crispa sur les doigts de Ryô qui la fixa avec un regard empli de tendresse,  

- Si ce sont les recommandations du vieux Doc, je ne pourrais aller contre ! clama-t-il en arborant une mine boudeuse tout en se dirigeant vers le vieil homme tout en lui donnant une tape amicale dans le dos.  

Un large sourire apparut sur les lèvres de Kaori qui descendit du lit pour s’avancer aux côtés de Ryô et glisser sa main frêle dans la sienne,  

- Nous suivrons vos recommandations, soyez en sûr ! finit-elle par ajouter tout en s’inclinant vers lui pour le remercier.  

 

Sans aucune gêne, ils quittèrent les lieux, la main dans la main comme si cela était naturel ou du moins comme cela aurait toujours dû être.  

 

Le trajet, en direction de leur appartement, se fit dans le silence le plus complet ; Kaori, le sourire au lèvres, voyait le monde qui l’entourait comme pour la première fois. Une lueur brillait dans ses yeux noisette… celle d’une femme comblée et surtout amoureuse. Ryô quand à lui, tenait fermement la main de la jeune femme comme pour ne plus jamais la quitter ; il pensait l’avoir perdu une seconde fois. La vie peut jouer parfois de mauvais tour… (NDA : Quand ce n’est pas l’auteur qui s’acharne, (-_^) !!!)  

 

Mais avant de regagner leur nid douillé, ils firent un détour par le Cat’s eyes pour boire un dernier café. Kaori, d’un pas plus énergique, fut la première à franchir le pas de la porte, tout en clamant,  

- Bonsoir !  

Mais ils restèrent ahuris en voyant le portrait atypique qui se jouait devant eux, Falcon avec Xin Hong attaché contre son torse, finissait de débarrasser les quelques tasses qui traînaient sur les tables. Le Géant passa devant eux sans sourciller tout en rougissant légèrement, Ryô ne pu résister à l’envie de se moquer,  

- Alors comme ça, tu t’es réellement transformé en un papa poule ! Je crois que ton fils va faire des envieux… personne n’a jamais eu un aussi gros nounours. Hein mon doudou d’amour ! se moqua-t-il sur un ton efféminé pour rire à gorge déployé tout en pleurant à chaudes larmes.  

- Arrête de rire bêtement ! Miki est malade et je dois donc m’occuper du bébé ! fulmina-t-il tout en lui fracassant la tête avec un plateau métallique.  

- Ca n’va pas la tête ! ragea-t-il. Tu aurais pu me faire très mal !  

- Arrêtes de te plaindre ! Tu l’as bien cherché ! clama Kaori sur un ton ferme puis elle se tourna vers Falcon. Mais vous auriez dû m’appeler ! lâcha-t-elle sur un ton ennuyé.  

- Tu avais d’autres chats à fouetter… avoua-t-il d’une voix qui se voulait douce, tout en désignant du menton l’énergumène qui faisait des grimaces au bébé qui riait aux éclats.  

- Donne moi le petit, que je te soulage un peu ! suggéra la jeune femme tout en souriant.  

Du coin de l’œil, Ryô examinait les gestes attentionnés de Kaori alors qu’elle prenait le bambin dans ses bras. Cette aura de tendresse et de douceur qui émanait d’elle était palpable à des kilomètres à la ronde,  

- Tu serais une mère parfaite ! lâcha le Nettoyeur d’une voix murmurante.  

- Comment ?  

- Je disais que tu ferais certainement une bonne mère ! réitéra-t-il tout en buvant une gorgée du café fumant qu’Umibozu venait de lui servir, sans pour autant la regarder comme s’il était intimidé.  

Sa poitrine se gonfla d’amour et d’un baiser furtif sur la joue du Nettoyeur, elle ajouta,  

- Merci !  

Puis elle reporta à nouveau son attention sur le bambin qui gazouillait tout en souriant ; pourquoi est-ce si dur de lui avouer qu’il envisageait peut-être, lui aussi, de devenir un parent un jour. Des pas lourds retentirent dans les escaliers menant à l’étage supérieur, ce qui le sortit de sa rêverie ; une silhouette féminine au visage pâle apparut,  

- Tu aurais dû venir me chercher pour me dire que nos amis étaient là ! souffla-t-elle, tout en se cramponnant à la rampe d’escaliers.  

- Ce n’est pas raisonnable de te lever, Miki. Le médecin t’a pourtant dit de rester au lit quelques jours ! rouspéta Umi Chou.  

A ce moment, Kaori fixa Ryô qui lui fit un sourire en coin tout en buvant à nouveau une gorgée de café,  

- Ryô occupe toi de Xin Hong pendant que j’aide Miki à remonter à l’étage… ordonna Kaori.  

- Je t’assure que je vais bien… sourit-elle lascivement.  

- Tu ne discutes pas !  

Kaori déposa avec soin le garçonnet dans les bras de son partenaire qui, tout en clignant des yeux exagérément, tenait le bambin à bout de bras,  

- Allez ! Au lit !  

Kaori prit son amie par la taille et déposa un bras sur son épaule,  

- Appuis toi sur moi, je vais t’aider ! ajouta-t-elle sur un ton doux tout en lui souriant.  

Miki acquiesça d’un signe de tête puis elles gravirent précautionneusement les marches ; tout en fixant les deux silhouettes féminines qui disparaissaient dans la montée d’escaliers, Ryô déposa le bambin sur le comptoir, tout en lui soutenant la tête et plongea son regard sombre dans les yeux innocent du bébé.  

- Dans mon monde, tu étais le seul et unique ami de notre fille ! murmura-t-il tout en soupirant tristement.  

Il ne pouvait s’empêcher de penser à Xiang Ying même s’il éprouvait une joie sans bornes d’avoir retrouver Kaori, une lueur de tristesse voila son regard sombre mais un sourire se dessinait tout de même sur ses lèvres lorsque le bambin le fixa avec de grands yeux tout rond tout en tapotant ses joues alors qu’il gazouillait.  

 

A l’étage, Kaori aidait son amie à s’allonger précautionneusement dans son lit et lui rabattit l’épaisse couverture tout en souriant joyeusement puis prit place aux côtés de son amie. La proximité des deux amies, permit à Miki, malgré sa fatigue, de déceler une gaîté démesurée brillant dans le regard de Kaori et ce même sentiment se dégageait de chaque pore de sa peau,  

- Tu as l’air métamorphosé ! s’enquit l’ex-mercenaire.  

- Tu trouves ? s’exclama Kaori en rougissant avec excès.  

- Oui, je t’assure ! Je ne t’ai jamais vu aussi radieuse ! Y’aurai-t-il eu quelque chose dans ta vie qui aurait changé. renchérit son amie qui tenait absolument que la jeune femme se confit.  

Un rouge pivoine colora le visage de Kaori qui cherchait ses mots pour avouer la nouvelle à son amie ; les yeux de Miki s’écarquillèrent soudainement en réalisant ce qui avait pu se produire,  

- Ryô et toi, vous êtes ensembles !  

- Oui. bredouilla-t-elle tout en essayant de fuir le regard de la jeune femme lui faisant face.  

Miki se redressa lentement et saisit son amie par les épaules tout en l’attirant à elle,  

- Je suis tellement contente pour toi ! Cette tête de mule s’est enfin décidée à se déclarer. Maintenant, il faut penser aux choses sérieuses ! déclara-t-elle tout en frappant du poing sa main, d’une mine décidée.  

Alors que Miki réfléchissait tout haut, à un probable plan d’action, la soupape d’émotions de Kaori explosa littéralement ce qui attira l’attention de la jeune femme,  

- Ne me dis pas…  

- Si… maronna-t-elle.  

- Vous n’avez pas perdu de temps, dis moi ! Remarques, cela faisait déjà dix ans que cela durait ! sourit-elle tout en lui faisant un clin d’oeil complice. Je suis tellement contente pour toi ! sourit-elle tout en lui prenant la main doucement.  

Malgré le large sourire qui illuminait son visage, la mine blême et les traits tirés de la jeune femme révélaient sa grande fatigue,  

- Repose toi Miki ! Tu as l’air exténuée ! Ton front est chaud, tu as besoin de repos.  

- Je te remercie ! Mais ne te fais pas de soucis, d’ici deux ou trois jours, je serais de nouveau sur pieds. sourit-elle tout en soupirant alors qu’elle se blottissait soigneusement dans son lit. Et vous avez déjà songé à fonder une famille ! demanda-t-elle tout en se redressant subitement comme le diablotin sortant de sa boîte.  

- Tu vas un peu trop vite, là ! clama-t-elle tout en la recouchant. Et je ne pense pas que Ryô l’envisage de toute façon. sourit-elle tristement. Bon je te laisse te reposer. déclara-t-elle tout en se redressant pour prendre la direction de la porte.  

- Je suis sûre que tu te trompes ! Laisse lui le temps mais ne passe pas à côté de tes rêves pour autant, je sûre qu’ils se réaliseront un jour ou l’autre.  

Kaori referma lentement la porte derrière elle alors que Miki se recouchait, tout en s’emmitouflant sous sa couverture.  

 

Alors que Kaori redescendait de l’étage tout en rêvassant ; un sursaut, la fit revenir à la réalité, les voix criardes des deux amis résonnaient dans le café,  

- Que se passe-t-il ?! les interrogea-t-elle alors qu’elle arrivait dans la salle.  

- Tu ne trouves pas qu’il est le portrait craché de son père comme ça ?! rit ouvertement le Nettoyeur tout en brandissant le garçonnet déguisé.  

L’enfant, n’ayant que quelques mois, n’avait aucun cheveu sur la tête et les grandes lunettes noires qui lui mangeaient le visage, camouflaient ses petits yeux enfantins. Un sourire qu’elle tentait de cacher de sa main, apparut sur ses lèvres puis un rire s’en échappa alors qu’elle essayait désespérément de garder son sérieux,  

- Arrêtes de faire l’idiot avec mon fils et rends moi mes lunettes ! ragea le cafetier.  

Kaori s’approcha lentement du garçonnet et d’un geste empli de douceur, elle lui ôta ses lunettes qu’il tendit au Géant puis elle embrassa Ryô délicatement sur la joue,  

- Nous devrions rentrer, il se fait tard ! murmura-t-elle.  

En effet, onze heures du soir sonnèrent à la pendule qui se trouvait dans le coin de la pièce ; Kaori embrassa comme un effleurement la joue soyeuse de son filleul qui baillait tout en tentant de garder ses petits yeux ouverts,  

- Je peux aller te le coucher si cela peut te rendre service ! clama-t-elle de sa douce voix.  

- Allez vous reposer tous les deux… Vous avez eu une dure journée, vous aussi. Nous nous débrouillerons bien tous les deux ! déclara-t-il alors qu’il prenant son fils dans ses bras imposants.  

Malgré la carrure impressionnante qu’arbore le cafetier, ses gestes étaient d’une infinie douceur et d’une grande délicatesse lorsqu’il saisit le petit enfant ; Ryô glissa la main de Kaori dans la sienne alors qu’elle regardait avec tendresse le portrait familial,  

- Rentrons chez nous ! ajouta-t-il d’un tendre sourire.  

A la grande surprise de tout le monde, Ryô caressa la tête du bambin qui s’était assoupit malgré ses efforts surhumain pour rester éveiller,  

- Dors bien !  

Son geste se poursuivit dans la continuité du bras potelé de l’enfant,  

- Prends soin de ta famille ! souffla-t-il tout en prenant la direction de la sortie.  

Kaori, happée par le geste de son partenaire, le salua à son tour pour ensuite lui emboîter le pas.  

 

Un vent léger s’était levé, annonçant l’heure avancée de la nuit. Cette soudaine brise semblait s’infiltrer dans chaque être s’aventurant dans cette fraîcheur nocturne ce qui fit frissonner Kaori ; d’un geste preste, Ryô quitta sa veste pour la déposer sur les épaules de la jeune femme qui sourit timidement alors qu’il la dévorait littéralement du regard. Il la prit ensuite par la taille pour ensuite poursuivre leur chemin ; arrivés chez eux, Kaori prépara un souper léger car ni l’un ni l’autre n’avait réellement faim.  

Le repas achevé, Kaori débarrassa la tablée et tout en soupirant, elle fit la petite vaisselle qu’elle déposa dans l’égouttoir mais un assistant des plus étonnant vint à son aide. Ryô saisit le premier bol et tout en lui faisant un large sourire, essuya énergiquement le récipient tout en continuant son occupation. Avec une lenteur infinie, Kaori gravit les marches menant au palier supérieur ; instinctivement, elle prit la direction de sa chambre mais une main l’intercepta en la saisissant au poignée,  

- Où vas-tu comme ça ? demanda-t-il le sourire aux lèvres.  

- Je vais me coucher, quelle question !  

Il l’attira brusquement à lui,  

- Tu comptes faire chambre à part encore combien de temps ?  

Elle se mit à rougir en pensant à la naïveté de son geste,  

- Je ne voulais pas te déranger…  

- Comment peux tu penser que tu puisses me gêner ?!  

Faisant quelques pas à reculons, il posa une main sur la poignée de sa porte et l’ouvrit,  

- Ce sera notre chambre dorénavant et ta chambre servira pour de potentielles clientes…  

- Comment ça des clientes ? ronchonna-t-elle tout en dégageant sa main de son emprise.  

- Décidément, tu as toujours l’esprit à l’affût ! se moqua-t-il.  

- Avec toi, j’ai tout intérêt ! Clama-t-elle tout en fronçant les sourcils tout en croisant les bras sur sa poitrine.  

D’un air amusé, il la saisit vivement par la main ; sous l’effet de la surprise, Kaori se trouva plaquer brutalement contre lui,  

- Si nous allions dormir au lieu de nous chamailler ! murmura-t-il alors que sa bouche n’était plus qu’à quelques millimètres des lèvres de la jeune femme.  

- Oui… tu as raison, nous avons eu une rude journée et il te faut du repos comme te l’a dit le Doc. bredouilla-t-elle.  

Alors qu’il l’entraînait dans sa chambre, elle s’écarta de lui,  

- Vas t’allonger… je reviens !  

A vive allure, Kaori se précipita dans sa chambre et ouvrit un à un les tiroirs de sa commode tout en y farfouillant,  

- Où est-ce que j’ai bien pu le mettre ?!  

Elle continuait tout en rouspétant à fouiller dans ses tiroirs puis elle stoppa son geste,  

- Mais oui… que je suis bête !  

Sans prendre le temps de refermer les tiroirs, elle bondit sur son armoire et saisit un sac de papier où était inscrit le nom de la boutique de son amie,  

- Merci encore Eriko. sourit-elle malicieusement.  

 

En caleçon, Ryô, allongé sur son lit, en avait profité pour se dévêtir et fronçait les sourcils tout en écoutant le ramdam dans la chambre voisine,  

- Que manigances tu Kaori ?  

Tout en soupirant, il ferma les yeux et quelques minutes plus tard, alors que le silence avait gagné la pièce voisine, la porte de sa chambre se mit à grincer,  

- Qu’est-ce que tu fab…  

A cet instant, les yeux de Ryô s’écarquillèrent comme s’ils allaient quitter leurs cavités et le souffle coupé, il ne pu finir sa phrase ; Kaori apparut dans l’entrebâillement de la porte, vêtue de magnifiques sous-vêtements noirs. Un splendide ensemble de dentelles se dessinait sous un déshabillé de la même couleur ; un porte jarretelle assorti, couvrait ses longues jambes fuselées,  

- Où as-tu trouvé ça ? articula-t-il difficilement.  

- C’est joli, non ! demanda-t-elle tout en tournoyant sur elle-même. C’est Eriko qui me l’a offert, il y a quelques mois… cela aurait été dommage de le laisser au placard.  

- Oui… oui ! Très dommage ! répéta-t-il tout en déglutissant avidement alors que la jeune femme se dirigeait félinement vers lui.  

Arrivée à sa hauteur, elle se hissa sur le lit et se positionna à califourchon sur lui,  

- Alors Ryô ! Tu ne trouves plus rien à dire ! demanda-t-elle d’une voix sensuelle, tout en s’inclinant vers lui.  

La malice se lisant dans ses yeux, il la saisit brutalement par la taille et la plaqua contre lui,  

- Alors tu veux la jouer ainsi ? demanda-t-il le sourire aux lèvres.  

Lentement, il glissa sa main sous sa robe de chambre soyeuse et remonta le long de l’échine de la jeune femme pour la positionner derrière sa nuque pour venir embrasser inlassablement ses lèvres. Leurs échanges se faisaient de plus en plus haletant alors que Ryô promenait ses mains sur la peau satinée de sa soumise pour finir par faire glisser le déshabillé le long de ses épaules et dégrafer le soutien-gorge. Les deux seins s’agitaient lentement devant ses yeux alors qu’il caressait avidement tout le corps de Kaori qui se mit à frémir alors qu’il positionnait ses mains sur ses fesses. A sa grande surprise, un insignifiant string parcourait la raie de l’intimité postérieure de la jeune femme ; il les palpa généreusement tout en laissant ses lèvres parcourir dans le cou de la jeune femme qui soupirait. Dans le mouvement du désir, Kaori se trémoussait sur l’entrejambe de l’Etalon qui ne tarda pas à en montrer son excitation ; le rouge aux joues, elle accentua son geste alors que Ryô geignait de désir. D’un geste impatient, il faufila sa main jusqu’à son caleçon et en extirpa le pénis gonflé ; droit comme un pic, son sexe entrait maintenant en contact avec la petite culotte de dentelle qui ne cessait de caresser cette anatomie généreuse. Tout en grognant, il écarta le sous-vêtement et précautionneusement, il caressa lascivement la « fleur vaginale » ; Kaori, dans un soupir de plaisir, se cambra en arrière alors que ses plaintes haletantes se faisaient plus envieuses. Lentement, il guida le « désireux » et s’introduit en elle ; un long gémissement s’échappa des lèvres de Kaori alors qu’il la pénétrait. D’une lente cadence, elle se déhanchait sur son membre gonflé ; il positionna ses mains sur ses hanches comme pour lui intimer l’envie, d’un plus profond contact et l’accentuation de son mouvement. Un gémissement soupirant rythmait l’ondulation plus cadencée de la jeune femme se trémoussant ; de minuscules gouttelettes glissant le long de sa colonne vertébrale, venaient mourir dans la raie de ses fesses.  

Dans un désir encore plus bestial, il la bascula sur le lit et prit la position du dominant tout en amplifiant l’intrusion dans son intimité, d’un va-et-vient sans retenu. Des cris jouissants s’échappaient maintenant de la bouche de Kaori à mesure que le déhanchement de Ryô s’approfondissait ; cette fougue qu’il avait contenue lors de leur première nuit, devenait incontrôlable. De ses mains, il écrasait la poitrine rebondie tout en laissant le mamelon pointé entre ses doigts à mesure que leurs plaisirs s’intensifiaient ; sa langue vint en titiller l’extrémité pour que sa bouche geignante vienne ensuite le happait à présent. D’un brusque déhanchement, il grogna de plaisir alors que Kaori soupirait tout en fermant les yeux ; il s’étendit sur elle,  

- Pardonne moi d’avoir été si brusque !  

- Ne t’en fais pas, tu ne m’as fait aucun mal ! clama-t-elle tout en lui passant la main sur le visage.  

Il se retira enfin pour s’allonger à ses côtés et la serrer contre lui alors que Morphée exécutait son office.  

 

Le soleil encore était encore « endormi » quand Kaori bondit du lit pour se précipiter vers les toilettes pour vomir aigrement. Mollement, tout en se dirigeant vers le lavabo, elle se passa un peu d’eau fraîche sur la figure et elle se regarda dans le miroir,  

- C’est malin ma vieille, tu as dû attrapé le virus de Miki !  

Sur la pointe des pieds, alors qu’elle revenait s’allonger aux côtés de Ryô, un bras puissant l’enlaça de nouveau,  

- Tu es malade ? s’inquiéta-t-il encore tout groggy.  

Elle l’embrassa pour le rassurer,  

- Ne te fais pas de soucis, j’ai dû être contaminée par Miki !  

Sans plus de soupçons, ils s’endormirent à nouveau l’un contre l’autre.  

 

Pourtant plus les jours passaient, moins Kaori se sentait en forme ; ses vomissements répétitifs et cette faim insatiable tenaient le Nettoyeur en soucis et lui intima d’aller chez le Doc pour un examen approfondi. Le Praticien lui fit une prise de sang et l’examina soigneusement,  

- Je pense savoir ce qui t’arrive mais j’attendrais le résultat de la prise de sang pour confirmer mes soupçons.  

- Et c’est grave, Doc.  

- Ne te fais pas de soucis, Kaori mais je ne veux pas te donner de faux espoirs.  

Ses paroles prononcées n’étaient guère réconfortantes alors en sortant de la salle d’examen, la jeune femme se blottit contre Ryô qui attendait patiemment dans le couloir,  

- Alors ?  

- Il me donnera les résultats d’ici deux jours après l’analyse de ma prise de sang. clama-t-elle d’un voix qu’elle voulait pourtant rassurante.  

- Il n’a pas pu te donner un diagnostic pour nous aiguiller.  

- Il a simplement dit qu’il ne voulait pas me donner de faux espoirs.  

Alors que le couple se tenait serré l’un contre l’autre, le Doc, se tenant à l’écart les regardait en souriant,  

- C’est à votre tour mes enfants !  

Puis il retourna dans son bureau.  

 

Deux jours plus tard, le téléphone sonnait dans l’appartement de City Hunter, Kaori bondit sur le récepteur ; Ryô avait lui aussi décroché le combiné à l’autre bout de l’appartement,  

- Kaori ?  

- Oui !  

- C’est le Doc, j’ai tes résultats d’analyse…  

- Et c’est grave ?!  

- Je préfère te voir pour que nous en parlions de vive voix.  

- D’accord, j’arrive dans un quart d’heure.  

Anxieusement, Kaori raccrocha le combiné ; Ryô apparut à cet instant et la serra dans ses bras protecteurs,  

- Je viens avec toi !  

Pour seule réponse, il eut un sourire larmoyant ; il lui prit la main et y déposa un doux baiser,  

- Quoi que ce soit, nous passerons cette épreuve ensemble.  

Main dans la main, ils descendirent au garage et grippèrent dans la Mini pour se rendre chez le Doc pour le fatidique résultat.  

 

Dans les couloirs désertés, seules deux personnes, avançant avec hésitation, arpentaient la grande allée pour se rendre dans la salle d’examens. Le Doc fit entrer Kaori seule et ordonna à Ryô de les attendre dans le couloir, il devait impérativement s’entretenir avec la jeune femme au premier abord. Ryô, pourtant inquiet, ne rechigna pas et s’installa dans la salle d’attente tout en souriant à Kaori qui faisait triste mine. Le Praticien la fit asseoir sur la table d’examens,  

- Comment te sens tu, aujourd’hui, Kaori ?  

- Nauséeuse mais surtout très anxieuse. J’ai tellement peur de ce que vous allez m’annoncer.  

Il sourit et prit les mains de la jeune femme qui tremblait,  

- N’ai pas peur Kaori, je vais t’annoncer une bonne nouvelle…  

- Je suis guérie !  

- Non mais…  

- Mais quoi, arrêtez de jouer avec mes nerfs !  

- Tu es enceinte !  

Une joie immense l’envahit mais ce fut de courte durée, comment allait réagir Ryô,  

- Mais ce n’est pas possible !  

- Toi et Ryô n’avez pas fait de petites galipettes ! demanda-t-il en souriant.  

Rouge pivoine, Kaori répondit par l’affirmatif,  

- Mais comment cela est-il possible ?  

- Tu ne sais pas ? Bon, je vais t’expliquer les principes de l’accouplement !  

Un coup de poing magistral vint s’abattre sur la tête du vieil homme alors qu’un corbeau passait dans la pièce,  

- Ce n’est pas ce que je voulais dire.  

- Ce sont les choses de la vie qui prennent leur droit… Bon, je vais chercher Ryô qui doit lui aussi se faire un sang d’encre et je vais te laisser le loisir de lui expliquer tout ça !  

Tout en se triturant ses doigts, Kaori cherchait toutes les formulations possibles pour lui annoncer la nouvelle ; allait-il être en colère. Toute à ses pensées, Ryô ouvrit lentement la porte de la salle ; Kaori, assise sur la table d’examen, affichait une mine soucieuse ce qui lui fit envisager le pire. Précautionneusement, il s’avança vers elle et il lui prit délicatement les mains,  

- Alors que t’as dit le Doc ?  

Elle prit une grande inspiration et clama,  

- Ryô, je suis enceinte !  

Balayé les belles phrases et tournures pour le ménager, elle détourna la tête et une grande tristesse voilait ses beaux yeux noisette. Son rêve s’était enfin réalisé mais pourquoi tant de peine alors ?  

- Je ne l’ai pas fait exprès, je t’assure… clama-t-elle tout en fuyant son regard.  

Sous le choc, Ryô s’assit, lourdement, sur la chaise de bois à côté du lit ; son regard se posa sur l’allure désemparée de la jeune femme qu’il aimait tant. Un large sourire s’afficha sur son visage lorsqu’il assimila la nouvelle et d’un geste tendre, il prit les mains tremblantes de la jeune femme,  

- Kaori… Kaori, regardes moi, s’il te plait !  

De l’index, il força la jeune femme à lui faire face ; des étoiles pétillaient dans le regard de la jeune femme mais ce n’était pas de la joie mais la désolation. Il déposa une main sur la joue de Kaori et instinctivement, il se mit à la caresser alors qu’une mine réjouie illuminait le visage du Nettoyeur,  

- Kaori… Ne sois pas triste ! C’est la plus belle chose qu’une femme pouvait m’offrir et c’est toi qui me donnes cette opportunité. Je ne sais comment exprimer le bonheur que tu m’offres avec une telle nouvelle… Tu sais que je ne suis pas très fort pour les démonstrations.  

Avec étonnement, Kaori plongea son regard dans celui de son partenaire et une lueur différente y brillait ; elle était encore plus expressive que le moindre son ou parole qu’il aurait pu prononcer. Il se redressa légèrement et d’un doux effleurement, il l’embrassa alors qu’une timide larme sillonnait la joue de Kaori,  

- Tu n’es pas fâché ?!  

- Comment pourrais-je l’être ?! Tu m’offres l'occasion de me racheter de mes fautes passées en vivant une nouvelle vie avec toi et cet enfant… notre enfant !  

Du pouce, il écrasa la larme persistante et la joie vint enfin illuminer le visage de Kaori alors qu’elle se jetait à son cou,  

- Je suis tellement heureuse, Ryô !  

Elle vint se nicher dans le cou de son aimé alors qu’il resserrait son étreinte tout en caressant la chevelure acajou. Le vieux Doc, pourtant accoutumé à ce genre de nouvelle, vit une larme de bonheur brillé dans ses yeux ridés alors qu’un timide sourire étirait ses lèvres.  

- Nous devrions le dire à toute la bande. dit-elle timidement.  

- Tu as raison, laisses moi le temps de les appeler pour qu’ils viennent tous au Cat’s eyes.  

Il saisit hâtivement son portable et avant de quitter la pièce, il embrassa Kaori en lui murmurant,  

- Je t’aime !  

Instinctivement, elle posa une main sur son ventre encore aplani,  

- Mon bébé, je t’aime déjà alors que tu es as peine là.  

Des larmes de joie ruisselaient sur le visage radieux de la future maman ; quelques instants après, Ryô surgissait à nouveau dans la pièce et prit la main de Kaori avec empressement,  

- Ils étaient déjà tous au Cat’s et ils nous y attendent.  

Il embrassa de nouveau Kaori sur la joue,  

- On y va !  

- Oui ! dit-elle en prenant une grande inspiration.  

Dans le couloir, le Praticien attendait avec une fiche d’ordonnance pour lui indiquer les prochaines visites à suivre pour l’évolution du futur bébé. D’une tape amicale mais brusque, Ryô remercie son vieil ami et Kaori se pencha vers le petit homme puis tout en déposant un baiser sur sa joue ridée, elle ajouta,  

- Merci !  

 

Alors qu’ils parcouraient les quelques mètres qui les séparaient de leur point de rendez-vous, Ryô ne cessait de tenir la main de Kaori qui rougissait immanquablement alors qu’elle croisait son regard si doux. Stationné devant le café, Ryô se précipita pour ouvrir la portière de la jeune femme qui le remercia d’un large sourire,  

- Tu es prête !  

- Oui !  

Ce geste attentionné n’échappa pas à l’œil aiguisé de Miki qui les avait entendu arrivé,  

- Que nous manigancez-vous tous les deux ?  

Alors que Ryô poussait la porte du café, un H.V.I (homme volant identifié) s’envolait en direction de Kaori mais un coup de poing fracassant, stoppa son envolé,  

- Ca ne va pas la tête Ryô ! cria Mick tout en se tenant le nez.  

- Ca t’apprendra à te tenir tranquille ! maugréa le Japonais.  

Tout en se relevant, pour regagner sa place, il ajouta,  

- Alors qu’aviez-vous de si important à nous annoncer ? demanda-t-il alors qu’il enlaçait les épaules de son infirmière.  

- Kaori est enceinte ! avoua-t-il fièrement.  

Toute l’assemblée en tomba à la renverse,  

- Arrête de plaisanter et dis nous la vrai raison ! soupira l’Américain.  

- Je suis réellement enceinte… bredouilla Kaori en rougissant.  

Tout en sautant de joie, Miki prit son amie dans ses bras et la serra tendrement tout en pleurant,  

- Je suis tellement contente pour vous ! sourit-elle malgré les larmes qui brillaient sur son visage. Et toi, tiens toi à carreaux, sinon, tu auras à faire à moi ! ajouta-t-elle à l’attention du Nettoyeur.  

- Mais je ne comptais nullement mal agir ! ajouta-t-il tout simplement.  

Des pleurs vinrent interrompre la joie de l’instant,  

- Pourquoi Kaori… pourquoi avoir choisi cet Etalon de pacotille plutôt qu’un bel Apollon américain ?!  

Une massue monumentale s’abattit sur sa tête,  

- Comme ça tu auras une bonne raison de pleurer ! fulmina Kazue.  

D’un pas lent, tout en serrant précieusement sa petite Bai Lan, elle se dirigea vers le couple et les embrassa à tour de rôle,  

- Toutes mes félicitations ! Je suis très heureuse pour vous !  

Falcon sortit une bonne bouteille de champagne,  

- Il faut fêter ça ! crit-il joyeusement.  

- Merci mes amis ! ajouta Ryô d’une voix émue.  

Le Blondinet s’avança vers son homologue japonais et d’une poignée de main, il l’attira à lui tout en le serrant contre lui,  

- Je suis content pour toi mon frère… Tu as le droit d’avoir, toi aussi, ta part de bonheur !  

Mick s’écarta de son ami et on aurait cru voir la lueur d’une larme dans ses yeux puis il se dirigea vers Kaori,  

- Ah ma belle Kaori ! soupira-t-il tout en posant ses mains sur ses épaules. Il en aura fallu du temps pour que cet énergumène ouvre les yeux ! sourit-il.  

- Qui traites-tu d’énergumène ?! ronchonna Ryô.  

- Je vous souhaite tout le bonheur du monde ! sourit-il.  

Kaori, sur la pointe des pieds, l’embrassa sur la joue,  

- Tu es gentil ! ajouta-t-elle tout en souriant.  

- Tu ne veux pas me faire un bisous là ! dit-il tout en montrant ses lèvres.  

Ryô s’interposa entre les deux protagonistes,  

- Tu ne veux pas plutôt un bon coup de poing pour t’offrir une nouvelle dentition ensuite ?  

- Non, ça ira ! rit-il nerveusement. Mais c’est qu’il serait jaloux. se moqua-t-il.  

- Et alors !  

Durant toute la soirée, une ambiance festive émanait du petit café où un attachement sans faille naîtrait au fil des jours à venir.  

 

 

Les mois passèrent et la morphologie de Kaori suivit son évolution ; un ventre rebondi accentuait la forme généreuse de sa poitrine à la grande joie de son partenaire qui ne manquait pas une occasion de la serrer contre lui pour sentir cette opulente rondeur à défaut de la toucher.  

Ryô, bien que dérouté au départ, était d’une attention démesurée envers Kaori et leur futur enfant ; il participait assidûment aux cours d’accouchement sans douleur avec Kaori sans même prêter attention à la gent féminine qui l’entourait. Il se chargeait des tâches ménagères et du repas. Désirant profiter pleinement de la nouvelle vie qui s’offrait à lui et pour subvenir au besoin de sa famille, il n’acceptait que des petites enquêtes de personnes disparues ou des extras venant de Saeko qui n’avait d’autre choix que de payer en espèce et surtout d’avance. Le soir, couchés l’un contre l’autre, Ryô l’embrassait délicatement sur les lèvres et posait une main protectrice sur la rondeur ventrale qui se manifestait pour quelques coups de pieds comme une réponse à son père. C‘est ainsi, chaque soir, qu’ils se blottissaient l’un contre l’autre pour s’endormir paisiblement ; ainsi s’annonçait la vie rangée du célèbre Etalon de Shinjuku.  

 

Une nuit, Kaori fut particulièrement agitée ; à plusieurs reprises, elle s’était levée pour se rafraîchir et les contractions commençaient à faire leur apparition. Tout en gardant son calme, elle se mit à faire les exercices de respiration enseignés aux cours d’accouchement sans douleur puis cette brève douleur disparut et elle regagna son lit.  

Dès huit heures pourtant, la jeune femme était sur le pied de guerre, le sommeil n’ayant pas voulu la regagner ; une nouvelle douleur beaucoup plus vive se fit ressentir. Elle s’agrippa au lavabo tout en respirant difficilement et tout en grimaçant,  

- Ryô ! hurla-t-elle.  

Le Nettoyeur bondit de son lit et courut vers la salle de bain où il trouva Kaori pliée en deux,  

- Je crois que c’est le moment ! sourit-elle péniblement tout en déposant une main sur son ventre.  

Ryô la souleva dans ses bras et la ramena dans leur chambre pour avoir une tenue plus convenable puis il se saisit de la petite valise pour la maternité qu’il confia à Kaori. Rapidement, il descendit les paliers de l’immeuble de briques rouges et déposa soigneusement Kaori dans la voiturette rouge,  

- Ne t’inquiètes pas tout ira bien ! sourit-il tout en claquant la portière pour s’installer à ses côtés.  

Durant le voyage, Kaori, agrippée à la portière du véhicule, pratiquait la respiration enseignée alors que Ryô arpentait les rues de Shinjuku à vive allure pour gagner l’hôpital.  

Stoppant sa cadence effrénée, il stationna devant l’établissement et souleva à nouveau Kaori dans ses bras,  

- MA femme va accouchée ! hurla-t-il en pénétrant dans l’enceinte hospitalière.  

Sous l’effet de la surprise, Kaori interrompit son exercice et fixa amoureusement l’homme protecteur alors qu’un large sourire soulignait ses lèvres.  

Une infirmière et un interne accoururent et lui firent poser son précieux colis sur une chaise roulante ; quelques instants plus tard, ils étaient conduits dans la salle de travail.  

Tout en broyant la main de Ryô qui avait tenu à l’accompagner, Kaori exécutait les recommandations de l’accoucheur et de la sage femme ; alors que des perles de sueurs ruisselaient sur le front de Kaori et une douleur défigurait le visage de la jeune femme, Ryô s’inquiétait de la souffrance que ressentait la jeune femme alors qu’il ne pouvait l’en soulager. Par des paroles d’encouragements et tout en épongeant son visage d’un linge humide, il tentait de contribuer au douloureux événement ; dans une dernière poussée, un cri colérique enfantin résonnait dans la salle d’accouchement. Kaori avait donné le jour à une petite fille ; la sage femme déposa l’enfant sur le ventre de sa mère,  

- Voilà une bien jolie petite fille ! sourit-elle. Comment allez-vous l’appeler ?  

- C'est-à-dire qu’en fait… bredouilla Ryô.  

- Xiang Ying ! clama Kaori en fixant Ryô.  

Une étincelle d’amour infinie brilla dans les yeux du Nettoyeur qui l’embrassa,  

- Merci Kaori !  

 

 

Quelques instants plus tard, la jeune mère fut reconduite dans sa chambre et tous ses amis étaient là pour l’accueillir,  

- Comment vas-tu Kaori ? demanda Miki tout en l’embrassant sur le front.  

- Je suis fatiguée mais tellement heureuse.  

Ryô qui lui tenait la main, arborait un sourire béat ; alors qu’il répondait brièvement aux questions de leurs amis. Une infirmière toqua légèrement à la porte pour amener le nouveau né à ses parents,  

- Voilà notre fille ! clama fièrement le Nettoyeur.  

Miki et Kazue entourèrent le berceau joyeusement,  

- Comme elle est belle !  

Mick s’approcha du berceau à son tour et examina le nourrisson,  

- Cela se voit qu’elle a prit la beauté de sa mère !  

- Ca veut dire quoi ça ! ronchonna le Japonais.  

Miki, s’attardant sur l’étiquette nominative, les questionna,  

- Pourquoi un tel prénom ?  

- C’est une longue histoire ! coupa Ryô tout faisant un clin d’œil à Kaori.  

Le bébé commençait à pleurnicher et Miki saisit la fillette puis la déposa sur le ventre de Kaori pour  

se calmer subitement. D’un effleurement, Kaori caressa la joue rosie de sa petite fille et son attention fut attirée par le regard protecteur de Ryô,  

- Tu peux la prendre si tu veux ! sourit-elle.  

- Non, je risque de la faire tomber !  

- N’aie pas peur, je sais que tu prendra grand soin d’elle… tu es son père.  

Son père… ses mots atteignirent directement son cœur comme s’il réalisait concrètement son rôle pour cette enfant et précautionneusement, il la prit dans ses bras puis la cala contre lui,  

- Bienvenue chez toi ma chérie ! dit -il en déposant un baiser sur le front du nourrisson.  

Alors qu’il sentait les regards attendris de ses amis,  

- Quand elle sera majeure, je l’emmènerais en discothèque et je draguerais toutes ses amies mais j’espère qu’elle ne développera pas le comportement agressif de sa mère ! ajouta-t-il en fixant Kaori délibérément.  

La jeune femme, à bout de force, ne tenta même pas la réplique mais à la surprise générale, le regard horrifié de Ryô se posa sur le nouveau né… une mini massue s’était matérialisée dans ses petites menottes,  

- Non !!! Tout mais pas ça ! pleurnicha-t-il.  

Un large sourire étira les lèvres de Kaori,  

- Je crois que tu devras te tenir deux fois plus à carreaux !  

Alors que la joie et la bonne humeur envahissaient les lieux, une infirmière entra pour demander aux visiteurs de se retirer pour que la maman et le bébé puissent se reposer.  

Les uns après les autres, leurs amis quittèrent la pièce tout en embrassant la maman et une bonne tape amicale dans le dos du père. Alors que Ryô l’embrassait pour quitter à son tour les lieux, Kaori le retint par la main,  

- Ryô… J’ai une faveur à te demander !  

- Que veux tu me demander ? la questionna-t-il tout en lui prenant délicatement la main.  

- Je voudrais que Mr Li soit le parrain d’A-Xiang. Ce prénom, je l’ai choisi pour toi mais à l’origine c’est celui de sa fille. Il a été bon pour moi durant ton coma et je conviens qu’il sera être un bon protecteur pour notre fille…  

- Comme tu le voudras ! dit-il en lui embrassant le front. Tu m’as donné une famille, je peux t’accorder cette faveur.  

Alors qu’il quittait la pièce sur la pointe des pieds ; les paupières d Kaori devinrent lourdes et le sommeil eut raison d’elle. Quelques instants plus tard, il rejoignit ses amis, qui vu l’heure avancée de la soirée, ne tardèrent pas rentrer.  

Seul dans l’hôpital, ses pas s’emboîtèrent les uns derrière les autres machinalement ; Ryô déambulait dans les couloirs, sans même un regard pour les belles infirmières qui les arpentaient. Une lueur illumina ses yeux sombres et d’un pas assuré, il avança précipitamment. Son front vint se coller contre la vitre qui le séparait de la nurserie et d’une caresse lointaine, il sourit en disant,  

- Ma fille ! Je t’ai retrouvé !  

 

Dans un souffle de quiétude, il quitta l’hôpital ; tout en enfonçant ses mains dans ses poches, il saisit son téléphone portable. Il composa un numéro et quelques secondes après, une voix bougonne répondit,  

- Non mais tu as vu l’heure, Saeba ?  

- Je sais mais j’ai une grande nouvelle à t’annoncer…  

- Vas-y, je suis tout ouie ! soupira son interlocuteur.  

- Je suis le père d’une magnifique petite fille…  

- Quoi !!! Tu me fais marcher !!!  

- Non et d’ailleurs Kaori et moi, nous voudrions que tu sois le parrain !  

- Je serais flatté ! Mais comment s’appelle ma filleule ?  

- Xiang Ying !  

- Xiang Ying…  

La voix du vieil homme se fit tremblotante lorsqu’il prononça à nouveau le prénom de l’enfant,  

- Merci de ce cadeau !  

Alors que Ryô continuait à s’entretenir avec le Parrain, la seule réponse qu’eut le Nettoyeur fut les sanglots incontrôlés du vieil homme…  

 

Ainsi la bouclée est bouclée ; les deux mondes se sont totalement confondus pour en faire une belle et grande famille…  

 

 

Le plus ironique dans l’histoire est que Xiang Ying est née, un an jour pour jour, à la date anniversaire de l’incident qui aurait pu lui coûter la vie à Ryô.  

 

 

 


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