Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 37 chapitres

Publiée: 27-03-06

Mise à jour: 17-08-06

 

Commentaires: 220 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Un lien probable entre les histoires de City Hunter et d'Angel Heart... Et si Kaori n'était pas morte !Est-ce que l'amour peut franchir toutes les barrières ? **** Ne tenez pas compte de l'histoire originale d'Hojo, la mienne se repose sur la sienne vis-à-vis des personnages et pour le contexte. Vous comprendrez le dénouement qui se dévoile au fil de l'histoire. **** C'est ma première fics et j'espère que cela vous plaira !

 

Disclaimer: Les personnages de "Une présence si familière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

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   Fanfiction :: Une présence si familière

 

Chapitre 35 :: Une nuit… rien qu’à nous.

Publiée: 04-08-06 - Mise à jour: 04-08-06

Commentaires: Salut à tous !!! Me revoilà de nouveau pour une suite que la plus part d’entre vous m’ont demandé plus « explicite » entre nos deux tourtereaux (-_^). Ne vous cachez pas les filles, tous le monde sait de qui je parle (cf mes reviews. Je ne dénonce pas, je fais constater, mdr !!!) Merci à Saintoise, Kithawke, Grifter et Laeti pour vos conseils avisés. J’ai traité ce chapitre de manière plus poussée entre Ryô et Kaori, seul un passage peu se montrer « choquant » (bien que je l’ai écrit sans aucune vulgarité.) mais je dis ça pour les personnes mineures qui me lisent. Je n’ai voulu léser personne alors j’espère que cela vous plaira. Gros bisous et encore merci de votre fidélité et surtout de vos multiples reviews. Bonne lecture.

 


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Vers deux heures du matin, les tablées se vidaient petit à petit de ses occupants ; seul un groupe d’amis continuait avec entrain leurs discutions. Ryô ayant fini par retrouver les grâces de sa Belle, avait posé à nouveau son bras autour du dossier de la chaise voisine tout en bavardant sur un ton moqueur, avec Mick et Falcon de leurs récentes paternités. Malgré la mine presque « horrifiée » qu’il affichait, si on n’y prêtait plus attention, une pointe de nostalgie piquait sa voix lorsqu’il parlait de ce rôle de père qu’il n’aurait jamais, à ses dires. Ce « titre » lui avait pourtant été incombé pendant un court laps de temps et il l’avait joué avec beaucoup de ferveur et surtout énormément d’amour. Cette adolescente, bien qu’imaginaire, avait pris une grande place dans son cœur et de plus, elle était LEUR fille ; leur enfant n’aurait pu être différente car Xiang Ying avait le cœur et la passion de sa mère et le professionnalisme et la fougue de son père bien qu’étant d’une timidité maladie parfois… trait caractéristique de sa mère suivant le contexte. Tout en échangeant ses propos avec les deux compères, du coin de l’œil, Ryô prêtait attention à chaque expression du visage de la jeune femme et surtout à ce radieux sourire qui se dessinait sur ses lèvres lorsqu’elle croisait discrètement son regard sombre. Bien que leurs « échanges » restent silencieux, les émotions qui chargeaient ses moment furtifs, étaient débordantes de tendresse. Kaori, quand à elle, s’entretenait avec la gent féminine qui entourait la table tout en enlaçant tendrement, les deux petits bambins qui avaient fini par s’endormir. Kazue fut la première à se lever pour donner le signal du départ tout en prenant délicatement la fillette ; d’un geste las, Bai Lan remua légèrement pour finir par se blottir contre sa mère pour prolonger sa nuit alors que Mick enlaçait les épaules de son infirmière. Miki fit de même et Kaori déposa un doux baiser sur les joues rosies du garçonnet tout en effleurant les cheveux châtains ; le bambin ne fut nullement perturbé dans la continuation de son somme. Les uns après les autres, les invités se levèrent pour quitter la soirée pendant que « le petit personnel » débarrassait les tables désertées.  

 

Sur le parking, les amis s’éloignèrent à tour de rôle, tout en se saluant d’un signe de la main et le petit groupe regagna les voitures. Kaori, ayant pris la Fiat, se mit au volant ; Ryô la fixant interrogatif, resta stoïque alors tout en fronçant les sourcils, elle se pencha vers la portière du côté passager et ouvrit la fenêtre,  

- Alors Ryô, qu'est-ce que tu fais ?  

- Je ne vais pas me laisser conduire...  

- Tais toi et montes… tu ne dois pas conduire, ordre du Doc ! Si tu ne te dépêches pas, je te laisse ici !  

Voyant, le regard décidé de sa partenaire, il ravala sa fierté machiste tout en prenant place à ses côtés. Il prit ses aises en reculant le siège passager pour s'étendre de tout son long,  

- Cela tombe bien, je pourrais dormir.  

Kaori mit le contact et ils prirent la direction de l'appartement ; il fallait environ une bonne heure de route pour rentrer.  

 

Tout le long du trajet, le silence paisible régnait dans le véhicule ; Ryô, les yeux clos, s'était apparemment endormi. Son souffle régulier se faisait de plus en plus discret et ses traits tirés exprimaient sa fatigue mais qu'elle était heureuse de l'avoir de nouveau à ses côtés. Tout en fixant la route qui se dévoilait à la lueur des phares, Kaori, d’un geste presque volatile, caressa le visage du Nettoyeur tout en repoussant la grande mèche noire qui arpentait son visage. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres puis elle déclencha l'autoradio qui, dans un murmure, entonnait une de ses mélodies préférées et doucement, elle se mit à chantonner pour ne pas réveiller le dormeur. Les phares des voitures et les néons des bars de-ci de-là, étaient rares et seulement quelques lueurs témoignaient des quelques noctambules. Jetant un coup d'oeil dans son rétroviseur, elle admira l'homme paisible ; il lui tardait à elle aussi d'arriver.  

Les immeubles et les rues se faisaient de plus en plus familiers à mesure que son véhicule s’engageait dans les diverses avenues, ils arrivaient enfin. Kaori salua de la main la voiture de Mick et Kazue qui se gara vers le porche de l'immeuble voisin et elle s'engagea dans la cour en direction du parking souterrain. Quand la petite automobile s'immobilisa, Kaori tenta de réveiller la marmotte,  

- Réveille toi Ryô, nous sommes arrivés !  

- Non, laisse moi dormir encore un peu... bredouilla-t-il en se tournant à l’opposé, sur le fauteuil passager.  

- Tu ne vas pas dormir dans la voiture !  

- Je suis fatigué… laisse moi !  

- Je t"aiderais s'il le faut mais sors de là !  

Il s'exécuta avec une lenteur infinie et s'étira de tous ses membres en un bâillement qui aurait pu lui décrocher la mâchoire. Kaori s'approcha et lui prit un bras qu'elle enroula autour de ses épaules,  

- Prends appui sur moi, je t'assisterais au mieux.  

Un large sourire taquin se dessina sur es lèvres car Ryô pensait bien profiter de la situation en pesant pratiquement tout son poids sur les épaules de la jeune femme,  

- Qu'est-ce que tu es lourd ?! soupira-t-elle.  

- Je suis crevé… bougonna-t-il.  

Mais elle se redressa et sans plus de plaintes, entreprit la montée des escaliers.  

Les uns après les autres, les pas chancelants gravissaient les interminables marches qui se dévoilaient à mesure de leur ascension. Arrivés sur le seuil, elle lâcha un long soupir de soulagement et ouvrit péniblement la porte car Ryô se donnait un malin plaisir de se laisser aller ; elle l'aida à s'asseoir sur le canapé pour ensuite refermer la porte,  

- J’ai cru que l’on n’allait jamais arriver ! la taquina-t-il.  

Découvrant subitement le petit jeu mesquin de son partenaire, elle ajouta,  

- La prochaine fois, je te descendrais une couverture dans la voiture et tu monteras par toi-même, le lendemain.  

- Tu es méchante ! clama-t-il sur un ton presque enfantin.  

Le nettoyeur riait intérieurement en suivant, des yeux, la montée d'escaliers qui menait aux chambres,  

- Il ne reste plus qu'un palier pour arriver au lit ! clama-t-il sur un ton détaché.  

Une libellule s'écrasa sur la tête de la pauvre Kaori qui soupira puis rassembla son courage ; elle maudissait les marches à voix basse puis se dirigea vers son partenaire pour lui venir, à nouveau, en aide. La montée d'escaliers étant plus étroite que la précédente, Ryô se resserra volontiers contre la jeune femme. Le but atteint, elle le laissa s'allonger sur son lit ; un éclair malicieux passa alors dans ses yeux, il tapota sur son lit,  

- Viens te reposer à côté de moi ! Tu sembles exténuée !  

Elle le regarda, pas dupe pour un sou, de son petit manège,  

- Parce que tu vas me laisser dormir ?  

- Bien sûr ! ajouta-t-il le sourire en coin, d'un air presque innocent.  

- Je ne sais pas si je dois te faire confiance !  

Ryô, se dévêtit instantanément pendant que sa partenaire réfléchissait et en caleçon, se glissa sous les draps,  

- Regarde, je suis près à dormir ! dit il en écartant les couvertures.  

Kaori, jouant à son petit jeu, se positionna de dos et commença à faire glisser lentement le petit châle qui couvrait ses épaules. D’un geste ample, elle jeta le petit bout de « tissu » sur le lit ; le décolleté plongeant dorsal dévoilait la parfaite chute de rein. Ryô, aux abois, contenait ses ardeurs tant bien que mal, elle fit glisser une première bretelle et jouant les mijaurées, ajouta,  

- Il fait froid dans ta chambre !  

- Viens, je vais te réchauffer dans mes bras ! ajouta Ryô, un rictus aux lèvres, n'ayant perdu une miette de petit spectacle improvisée par sa partenaire,  

- Je ne sais pas...  

Elle se pencha vers lui et saisit, du bout des doigts, son châle qu'elle avait posé sur le lit pour le repositionner sur ses épaules ; elle se détourna de lui en prenant la direction de la porte. Kaori déposa une de ses mains sur la poignée,  

- Bonne nuit Ryô ! ajouta-t-elle un sourire en coin.  

L'Etalon ayant comprit le manège de la jeune femme, s'était envolé mais il n'eut, pour récompense, qu’une rencontre percutante avec la porte. Kaori entendit le choc et son partenaire regagnant son lit tout en lui criant ensuite,  

- Juste un petit câlin ! pleurnicha-t-il.  

Elle passa la tête dans la porte entre ouverte,  

- Tout à l'heure, tu étais à bout de force… presque incapable de monter les escaliers. ajouta-t-elle sur un ton faussement plaintif. Alors profites en pour reprendre des forces.  

- Ca va mieux maintenant... allez viens !  

Elle ne prêta plus attention à ses paroles et referma la porte ; elle entendit les pseudos pleurs de son partenaire mais elle était vraiment épuisée. Elle se déshabilla en prenant garde aux moindres bruits suspects puis elle enfila son large pyjama jaune pour finir par s'allonger à son tour dans son lit et le sommeil ne tarda pas à la gagner.  

Quand à Ryô, dans sa chambre, il tournait en rond ; il avait dormit tout l'après-midi pour profiter au maximum de la soirée en perspective. C’est ainsi qu’il resta éveillé, en faisant les cents pas tout en arpentant sa chambre de long en large, sans cesser de penser à sa douce partenaire qui était belle et bien à ses côtés.  

La vie avait décidé de lui ouvrir les yeux et de lui donner ainsi une seconde chance.  

 

Cinq heures du matin, l’affichage digital brillant dans la sombre nuit narguait le Nettoyeur qui n’avait toujours pas trouvé le sommeil. Ryô, tournait et retournait dans son lit essayant désespérément de s'endormir. De petites plaintes parvinrent à ses oreilles ; Kaori avait le sommeil agité. Elle avait beau savoir que Ryô était dans la pièce à côté, cela n'empêchait en rien que d'horribles pensées insurgent ses songes.  

Un horrible cauchemar s'emparant de ses pensées, l’emmenait dans une toute autre version de la réalité… Ryô ne s'était jamais réveillé et était mort de lésions cérébrales. Un sursaut la fit sortir de sa tourmente, quelques larmes avaient coulé sur ses joues. Elle douta tout d'un coup de la véracité de la réalité et voulut en avoir le coeur net ; elle se leva subitement et se dirigea dans la chambre voisine. Elle tourna silencieusement la poignée et l’ouvrit avec une infinie précaution. Soudain, elle se figea d'effroi, le lit était vide ; son cœur dans sa poitrine l’oppressa et un tremblement incontrôlé la saisit. Affolée, elle fit quelques pas dans la pièce,  

- Ryô ! Où es-tu ? articula-t-elle difficilement.  

- Je suis là.  

A pas de velours, il s'était glissé derrière la porte de la chambre pour lui jouer un mauvais tour, ayant entendu ses pas dans le couloir,  

- Tu ne dors pas ! s’étonna-t-elle tout en essuyant les petites perles salées qui s’acharnaient à vouloir couler.  

- Tu ne crois pas que j'ai assez dormi pendant plus de deux mois ! ajouta-t-il d'un sourire que seul lui en avait le secret tout en se dirigeant vers elle.  

D’un geste impulsif, elle se blottit brutalement contre lui,  

- J'ai fait de nouveau un cauchemar et quand je ne t'ai pas vu dans ton lit. J'ai cru… j’ai cru que j'avais imaginé ton retour. dit-elle d’une voix tremblotante.  

Il lui releva le menton et la fixa droit dans les yeux,  

- Je ne te quitterais plus jamais, mon amour !  

Les larmes, sans retenues, coulaient de nouveau sur les joues de Kaori,  

- Je ne veux plus que tu pleures par ma faute. susurra-t-il au creux de son oreille. J’ai trop souvent été le responsable de tes pleurs durant toutes ces années et encore plus ces derniers temps.  

Délicatement comme un effleurement, ses lèvres vinrent écraser les larmes qui sillonnaient le visage de Kaori pour enfin embrasser ses lèvres sucrées. Tout en continuant cette douce torture qui se faisait presque suffocante, il recula lentement vers son lit et l'y étendit. Il commença à caresser envieusement cette peau soyeuse tant désirée, elle frémit à ce contact pressant. Passant ses mains sous le pyjama, il sentit les frissons de plaisirs parcourir le corps de sa Belle et un léger gémissement s’échapper de ses lèvres. Les yeux entre ouverts, Kaori lut soudainement le doute dans le regard de son partenaire qui ne su comment interpréter les sensations de la jeune femme puis lentement, elle se redressa pour l'embrasser timidement. Un sourire de satisfaction illumina le visage de Ryô et il reprit là où il en était resté ; il avait l’approbation de sa bien aimée. Les soupirs de la jeune femme redoublèrent au contact des lèvres gourmandes de l’Etalon sur chaque parcelle de sa peau. A mesure que ses mains expertes rencontraient un obstacle de tissu, il l’écartait pour finir par la dévêtir ; il s'arrêta, quelques instants, pour admirer ce corps parfait,  

- J'ai vraiment été un idiot de dire que tu étais un travesti ou encore un garçon manqué ! ajouta-t-il d’une voix emplie de désirs.  

La jeune femme intimidée rougit en voyant ce regard si troublant ; ses yeux malicieux s’attardaient avec une envie démesurée sur chaque forme rebondie et longiligne de la soumise. D'une infinie douceur, il continua son exploration tactile et retira à son tour, le caleçon qui restait le seul rempart à ce suave contact. Peau contre peau, les caresses et les soupirs envahirent la petite chambre ; il palpa généreusement la poitrine pointante et ses lèvres finirent par prendre le relais avec une sensualité voluptueuse. Le désir de l’Etalon grandissait à mesure que ses mains caressaient la jeune femme soupirante alors d’un léger frôlement, du bout des doigts, il effleura l’intérieur des cuisses de Kaori qui se mit à frissonner davantage à cette douce sensation. Pendant que sa bouche inassouvie parcourait les rondeurs satinées de Kaori, d’une main assurée, il guida son pénis qui n'attendait que son entrée en action et c’est dans une immense précaution que son souhait fût exaucé. Les doigts de Kaori se crispèrent sur les draps chiffonnés tant son désir était grandissant ; sa bouche demandeuse recherchait les lèvres charnues de son amant. Dans une étreinte sauvage, elle lui mordit la lèvre inférieure dont il prolongea l’échange par la caresse des deux langues s’entrelaçant. Sur fond de grognements et de soupirs haletants, une danse sensuelle s’engagea alors entre les deux corps désireux et transpirants. Dans un déhanchement cadencé et de pus en plus avide, il la fit sienne ; les gémissements de Kaori se faisaient de plus en plus affamés et saccadés. Ses soupirs trouvèrent pour écho les lèvres de Ryô qui vinrent se sceller aux siennes tout en accentuant le mouvement. Les doigts de Kaori, parcourant la musculature impressionnante, se crispèrent dans le dos de son amant à chaque fiévreuse ondulation, elle gémit encore et encore à en perdre la raison. Elle caressait avec ardeur les épaules, le dos et les fesses musclés de l’amant alors qu’il se cambrait. Ryô excité à son comble continua cette torride étreinte en approfondissant son geste en s’immiscent davantage entre les jambes de sa partenaire qui soupira jusqu’à atteindre la jouissance fusionnelle des deux amants. Il s’écarta lentement pour la contempler et du bout des doigts, dégagea les mèches rebelles qui cachaient les yeux de son aimée. De petites perles de sueurs arboraient les deux corps en effervescence, les souffles haletants se faisaient de plus en plus modérés pour finir dans un rythme plus reposant. Délicatement, il effleura les lèvres de Kaori avec les siennes,  

- Je t’aime mon Sugar Boy… Je t’aime Kaori ! souffla-t-il alors qu’un baiser passionné finissait sa phrase.  

Elle lui offrit un sourire resplendissant,  

- Je t’aime tellement Ryô !  

Kaori se blottit contre lui et déposa sa tête sur son torse pour s’endormir au rythme régulier des battements de cœur de son amant qui ne tarda pas, non plus, à la rejoindre au pays de Morphée.  

 

Le soleil filtrant au travers des stores, venait par ses doux rayons réveiller deux amants ; avec difficulté, Kaori leva une paupière pour lâcher un long soupir avant de finir de se réveiller totalement, tout en baillant discrètement. Avec étonnement, elle scruta les alentours pour finir par ce rendre compte qu’elle était belle et bien dans la chambre de Ryô ; ainsi cette nuit n’était pas un rêve (NDA : A ce niveau, c’est pas un rêve mais un fantasme, mdr !!!), Ryô l’avait aimé comme une femme et l’avait faite sienne. Ryô, reposant à ses côtés, avait un bras qui enlaçait sa fine taille ; ses cheveux broussailleux et le lit sans dessus dessous révélaient « l’action nocturne ». Comme pour se conforter dans ses déductions, elle souleva précautionneusement le drap pour découvrir sa nudité,  

- Que fais-tu ?  

Dans un sursaut monumental, elle reposa le drap et une rougeur flamboyante empourpra ses traits,  

- Rien… Je… Je…  

Il se redressa dans le lit tout en l’attirant à lui,  

- Nous avons fait l’amour cette nuit si c’est cela que tu vérifiais… ajouta-t-il le sourire en coin. A moins que tu ne profitais de mon sommeil pour me reluquer !  

Ni une, ni deux, une massue s’abattit sur son crâne,  

- Je ne suis pas obsédée comme toi ! fulmina-t-elle en s’enroulant dans le drap tout en prenant la direction de la salle de bain.  

Tout en rampant, il la suivit puis d’une voix plaintive, il cogna contre la porte,  

- Je peux venir avec toi !  

- Non ! Tu réfléchiras à deux fois avant de dire des âneries !  

L’eau de la douche se fit entendre de l’autre côté de la porte et un soupir de soulagement retentit dans la petite pièce carrelée lorsque la jeune femme entrait sous l’eau fumante,  

- Laisse moi entrer ! pleurnicha-t-il à nouveau.  

Mais ses faibles plaintes ne parvinrent plus aux oreilles de la jeune femme qui était déjà partie dans le monde des souvenirs nocturnes. Dépité, Ryô regagna son lit et tout en s’allongeant lourdement sur son lit, il s’imaginait les gouttelettes de la douche chaude glissant le long du corps de la jeune femme ; se faufilant dans les moindres recoins, même les plus intimes de son anatomie, pour finir leurs courses le long de ses longues jambes.  

D’un geste rapide, il se saisit de son coussin et se mit à le mordre rageusement comme pour étouffer le désir qui montait en lui. Tout en fermant les yeux pour se sermonner mentalement, la seule vision qui se dévoilait à lui était la parfaite silhouette ruisselante de sa partenaire qui se savonnait généreusement sous la douche. Une plainte sourde puis déchirante s’échappa de ses lèvres alors que Kaori sortait de sa douche ; affolée par ce cri brisé, elle s’enroula précipitamment dans une serviette de bain et bondit dans la chambre,  

- Ryô que t’arrive-t-il ?  

Il se redressa subitement dans son lit et les yeux écarquillés, il examinait avec minutie la jeune femme légèrement vêtue. Les quelques gouttes qui perlaient le long de ses cheveux humides s’écrasaient sur son épaule pour venir mourir dans le creux de ses seins ; il déglutit avec difficulté en suivant du regard la gouttelette peu farouche,  

- Alors Ryô ! Que t’arrive-t-il ? demanda-t-elle tout en s’approchant de lui.  

Il la saisit par le poignet pour la réceptionner dans ses bras et ajouta d’une voix sensuelle,  

- Je n’ai même pas eu droit à un baiser de ta part, ce matin !  

Sans même attendre de réaction de la jeune femme, il l’embrassa passionnément tout en baladant ses mains sur l’étouffe moelleuse. A bout de souffle, Kaori s’écarta de lui puis ajouta,  

- Je dois finir de me préparer et faire le déjeuner… Il est déjà onze heures…  

- Tu n’es pas bien là ? lui demanda-t-il tout en embrassant le lobe de ses oreilles.  

- Si… souffla-t-elle d’une voix gémissante.  

Mais elle se ressaisit soudainement et se dégagea de son étreinte,  

- Il faut vraiment que je me prépare… J’ai rendez-vous avec les filles en début d’après-midi donc si je ne veux pas être en retard. Il faut que j’y aille.  

A regret, il desserra cette prison musclée mais avant de s’échapper, elle lui vola un dernier baiser pour ensuite s’enfermer dans la salle de bain. Du bout des doigts, il effleura « l’empreinte » sucrée et sourit de ravissement,  

- Comment aurai-je pu continuer à vivre sans t’avoir « goûté » ! soupira-t-il.  

Deux minutes plus tard, Kaori repassait en trombe dans la chambre pour descendre dans la cuisine préparer le déjeuner ; Ryô, surpris, n’avait eu le temps de tenter de l’intercepter. Alors tout en haussant les épaules, il se dirigea à son tour dans la salle de bain aux senteurs féminines.  

 

Tout en chantonnant, Kaori faisait frire les divers aliments qui bondissaient énergiquement dans la poêle ; les arômes, petit à petit, se répandaient dans l’appartement pour finir par titiller les narines du Nettoyeur qui dévala les escaliers.  

Toute à sa rêverie, Kaori n’avait entendu l’arrivée pourtant peu discrète de son partenaire ; le sourire aux lèvres, il se dirigea vers la cuisinière et enlaça sa taille,  

- Ca sent bon ! J’ai une faim terrible !  

- Tu me préviendras le jour où cela ne sera pas le cas. dit-elle d’un ton taquin tout en lui déposant une assiette copieusement garnie.  

Tout en se passant la langue sur les lèvres, il ajouta sur le même ton jovial,  

- Le jour où tu ne me feras plus dépenser autant d’énergie que cette nuit ! clama-t-il en lui faisant un clin d’œil tout en enfournant une fourchette bien emplie dans sa bouche.  

La rougeur aux joues, Kaori s’attabla à son tour sans relever la dernière parole puis ils bavardèrent calmement de chose et d’autre.  

Comme à son habitude, Ryô se leva pour se diriger dans le salon dans l’attente de son café mais une chose changea, un baiser furtif sur la joue de la jeune femme alors qu’il s’étirait bruyamment pour s’asseoir sur le sofa.  

Tout en pianotant sur le plan de travail, Kaori regardait avec impatience les gouttes brunes qui tombaient avec une lenteur infinie. Dans un geste d’agacement, elle regarda sa montre ; elle n’aurait pas le temps de prendre le café avec Ryô alors elle devrait se contenter de celui du Cat’s eyes en attendant les retardataires. Tout en versant le liquide fumant dans la tasse à l’effigie de Ryô, elle la posa hâtivement sur la table basse et se dirigea ensuite vers la montée d’escaliers pour se saisir de sa veste,  

- Tiens prends ça ! dit-elle en lui lançant quelque chose. Comme ça si tu veux sortir, tu n’auras pas besoin de m’attendre.  

La main du Nettoyeur se referma sur le trousseau « volant »,  

- Tu n’as pas le temps de boire ton café avec moi ! geignit-il.  

- Non, je vais être en retard !  

 

Tout en fixant la jeune femme qui se préparait avec entrain, son large sourire moqueur se figea et un étrange regard se posa sur sa main droite. Un petit objet de forme peu commune reposait dans la paume de sa main ; il écarta péniblement ses doigts blanchis qui s’étaient crispés instinctivement sur le petit objet. Son cœur s’oppressa comme pour l’empêcher de battre, son regard se posa sur le trousseau où se balançait un étrange porte clé en forme de massue. Comment cela se pouvait-il ? Il ne pouvait se trouver en possession du cadeau de Xiang Ying dans CE monde ! Même si les événements vécus étaient ceux de Kaori, les objets lui appartenant étaient restés dans l’autre monde. Pétrifié, les pupilles dilatées, il ne pouvait détacher ses yeux de l’insignifiante massue ; sans un mot, son regard se posa à nouveau sur la jeune femme. Mais ses contours se faisaient de plus en plus flous et sa voix sourde ; où était la réalité de la fiction. Le décor environnant se faisait trouble à son tour comme dans une spirale temporelle...  

 

Il se refusait à croire que le monde où vivait son aimé était…  

 

une pure imagination de son esprit tourmenté…  

 

 

 

 


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