Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 37 chapitres

Publiée: 27-03-06

Mise à jour: 17-08-06

 

Commentaires: 220 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Un lien probable entre les histoires de City Hunter et d'Angel Heart... Et si Kaori n'était pas morte !Est-ce que l'amour peut franchir toutes les barrières ? **** Ne tenez pas compte de l'histoire originale d'Hojo, la mienne se repose sur la sienne vis-à-vis des personnages et pour le contexte. Vous comprendrez le dénouement qui se dévoile au fil de l'histoire. **** C'est ma première fics et j'espère que cela vous plaira !

 

Disclaimer: Les personnages de "Une présence si familière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une présence si familière

 

Chapitre 18 :: La rêverie d'une rencontre

Publiée: 12-04-06 - Mise à jour: 22-04-06

Commentaires: Bonjour à tous, j'espère que ce nouveau chapitre va contenter vos attentes pour la fameuse rencontre entre Glass Heart et Ryô. Malgré quelques difficultés pour adapter tout ceci, je suis assez contente du rendu. Donnez moi votre avis... Le texte écrit entre les /////////// est tiré de l'oeuvre originale d'Hojo cf Angel Heart volume 2

 


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Kaori, résolue à se servir d’une arme pour protéger ses futurs clients, était descendue au sous-sol pour tenter de s'entraîner au stand de tir mais ses balles partaient dans tous les sens, dans le néon qui explosa sous l'impact, le plafond... comme refusant de toucher la cible de carton qui allait prendre vie si Kaori en avait l'occasion pour se défendre.  

Ryô, jusque là à ses côtés, se chargeait des basses besognes pour éviter à sa Belle de se « salir » les mains ; mais là, il ne pourrait rien pour elle.  

Découragée après plusieurs tentatives, elle se laissa tomber à genoux sur le sol,  

- Décidément, je ne suis vraiment qu'une incapable ! geignit-elle en frappant du poing le sol.  

Elle se rappela soudainement les paroles que Mick avait prononcées lors de leur première rencontre,  

- Ton arme n’est pas calibrée ! Tu ne pourras jamais atteindre ta cible ainsi !  

- C'est vrai… que je suis gourde ! ajouta-t-elle en secouant la tête de reproches.  

Kaori retourna dans l'armurerie et prit une arme qu'elle avait soigneusement emballée dans un chiffon ; d'un geste lent, elle le serra contre sa poitrine en soupirant puis repartit au stand.  

 

Elle déposa avec précaution l'arme et déplia avec autant de délicatesse le morceau de tissu ; le Colt Python 357 magnum se dévoila devant elle.  

Une tristesse incontrôlée s'empara de son coeur,  

- Tu seras toujours à mes côtés comme ça...  

Mick qui était venu à l'improviste, s'étonna de ne voir personne à l'étage et entendit la détonation ; il accourut comme s'il avait le diable aux trousses.  

L'ex nettoyeur, essoufflé, trouva Kaori avachi au sol ; la puissance de feu de l'arme l'avait projeté en arrière.  

La jeune femme se releva et se mit de nouveau en position de tir ; Mick avança lentement et la désarma,  

- Ce n'est pas un jouet, jeune fille ! déclara-t-il d’un ton dédaigneux.  

- Rends le moi, il faut que je m’entraîne car il faut que je sois opérationnelle si nous avons des clients ! ragea-t-elle.  

- Et que penserait Ryô, s’il le savait ?  

- Figure toi qu’il est au courant… affirma-t-elle en reprenant le Colt. Je lui en ai parlé hier quand je suis allée le voir.  

Mick intervint de nouveau,  

- Si tu veux être efficace, prends une arme à ta portée et pas une telle que celle-ci ! ajouta-t-il en désignant le Python.  

Il saisit le Colt 357 Magnum Lawman MK III, y fit quelques « réglages »,  

- Tiens maintenant, tu peux t’entraîner correctement…  

Il ôta sa veste et la posa sur une chaise,  

- Mais je vais m’occuper de toi pour cela car je ne voudrais pas que tu te blesses et que Ryô me refasse le portrait quand il « reviendra » ! soupira-t-il.  

Kaori lui fit un immense sourire et l’embrassa sur la joue,  

- Merci ! ajouta-t-elle joyeusement.  

- Tu ne veux pas m’en donner un autre ! ajouta-t-il en tendant ses lèvres.  

- N’exagère pas ! fulmina-t-elle.  

Il haussa les épaules de fatalisme et s’adossa au mur tout en lui donnant quelques conseils.  

C’est ainsi que Mick devient le formateur de Kaori…  

 

Ils avaient passé la journée dans la salle de tir ; Kaori, très obstinée, réussissait désormais à toucher la silhouette de carton.  

Son tir n'était pas sûr mais elle pouvait blesser un ennemi potentiel.  

Ils allaient faire une courte pause pour engloutir un bon repas ; Mick en profita pour rassurer Kazue en passant un coup de fil.  

(A la place de Kazue, savoir que Mick est seul avec Kaori ; cela ne vous inquièterait pas ?)  

 

Cinq minutes après, une jeune femme à la silhouette arrondie par huit mois de grossesse, sonnait à la porte de City Hunter avec un bon repas ; (Voilà pourquoi Kazue n'est plus l'assistante du Doc et que c'est Tomo qui la remplace...) Mick suspicieux, s'approcha de l'arrivante et lui murmura à l'oreille pendant que Kaori couraient dans la salle à manger dresser le couvert,  

- Tu n'avais pas confiance en nous... ajouta-t-il d'un ton mesquin.  

Elle se retourna lentement vers son interlocuteur, en haussant les sourcils,  

- Ce n'est pas en vous… mais en toi ! clama-t-elle d'un mouvement d'épaules.  

Une libellule s'abattit sur la tête de Mick,  

- La confiance règne ! bougonna-t-il.  

- C'est prêt, vous pouvez venir vous installer ! s'exclama Kaori.  

Les trois amis s'attablèrent et mangèrent dans la bonne humeur ; Kaori sentit une pointe de gaîté poindre dans son coeur en voyant les chamailleries de ses invités...  

 

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Ryô était fou de rage et se dirigea d'un pas pressé chez lui ; il s'allongea pesamment sur le divan puis il soupira pour tenter de reprendre le pas sur ses émotions.  

Il se ressaisit petit à petit en songeant à Kaori mais une pensée envahit son esprit,  

- Qui serait-elle devenue si Kaori n’avait pas rencontré la famille Makimura ? Serait-elle devenue malhonnête comme son père ?  

Aurait-elle été tout de même cette Kaori que j'ai tant aimé ?  

Il sourit ironiquement en fermant les yeux,  

- Décidément, tu es pathétique, Saeba ! Tu es seul à présent et tu avoues naturellement que tu l'aimes !  

Il se redressa énergiquement,  

- Si Kaori existe à travers cette adolescente ; je dois en avoir le coeur net ! Qui qu'elle soit !  

Il partit d'un pas déterminé dans un endroit tenu secret où il aurait des réponses.  

Glass Heart faisant partie de l’organisation Zhen Dao Hui et les responsables lui donneraient ses réponses même s’il devait y employer la force.  

 

Connaissant l’existence d’un laboratoire flottant, Ryô se faufila dans le paquebot où était maintenu en vie un homme d’une soixantaine d’année, précédemment blessé,  

- Qian-De ! murmura-t-il.  

L’homme mal en point n’aura pu lui fournir d’explications ; le malade ressentit la présence de son ami et commença à lui parler par de petits tapotements légers,  

- Ryô !  

L’intéressé se pencha en employant à son tour le morse pour lui répondre positivement,  

- Pardonne nous… Nous t’avons causé un grand tort…  

- Qu’est-ce que tu veux dire ?  

- Demande à mon frère aîné…  

C’est sur ces dernières paroles que Mr Li s’éteignit.  

Bien qu’ayant une petite idée du sens de ces mots, Ryô devait l’entendre de vive voix.  

 

Mochiyama arriva en courrant au Cat’s eyes ; essoufflé, il s’appuya au comptoir sans prêter attention au client silencieux qui se tenait à ses côtés. Annonçant la nouvelle de l’assassinat de Mr Li à Umibozu, il sentit le regard intense de son voisin ; il se tourna dans sa direction et une peur panique l’envahit : Mr Li lui faisait face.  

Ne connaissant l’existence d’un jumeau, Mochiyama crut à la malédiction d’un revenant et se mit à genoux en récitant des incantations pour faire disparaître ce fantôme.  

Arrivant près du café, Ryô ressentit une aura particulière mais non hostile : Mr Li, le frère jumeau de Qian-De, était accoudé au bar à l’attendre. Ce vieil homme, accablé par la mort de son « ombre », venait d’apprendre que le cœur volé pour redonner vie à sa propre fille, n’était autre que celui de la partenaire et unique amour de Ryô Saeba alias City Hunter, nettoyeur numéro un du Japon.  

Serait-il capable de lui pardonner ?  

Ryô passa devant lui sans même un regard pour ce client insolite et alla s’installer à une table en retrait pour l’attendre. Son visiteur s’assit lascivement sur la banquette,  

- Qian-De est mort… Pourquoi m’a-t-il demandé pardon avant de mourir ?…  

- J’ai une explication à te donner…  

- Est-ce vous qui avez volé le cœur de Kaori ? coupa-t-il net.  

- Oui… bredouilla-t-il honteux.  

- Saviez-vous que ce coeur m’appartenait ? demanda-t-il sèchement.  

Mr Li, pourtant parrain de l’unité secrète Xuan Wu de l’organisation Zhen Dao Hui, baissa la tête n’osant faire face à son interlocuteur,  

- Non, je ne savais pas sinon, je n’en n’aurais jamais donné l’ordre…  

Le vieil homme se redressa, les yeux remplis de larmes et triturant son mouchoir,  

- J’ai fait dans l’urgence pour sauver ma fille… Ma pauvre petite que je viens de retrouver et qui disparaît le jour même. Je savais combien cette jeune femme était chère à ton cœur ; je n’aurais jamais fait une chose pareille si ce n’était pour redonner vie à la chair de ma chair…  

 

Dérangés par Mochiyama tentant de s'éclipser discrètement pour répandre la nouvelle du lien unissant Mr Li et Glass Heart, ils décidèrent d’un commun accord de marcher un peu ; leurs pas les guidèrent à l’endroit même où Ryô recueillait dans ses bras une jeune femme prise de malaises : Glass Heart, la fille de Mr Li.  

Après de multiples recherches, il avait enfin retrouvé sa fille qu’il croyait morte dans un accident de voiture onze ans auparavant et lorsqu’il allait la reprendre auprès de lui, Glass Heart, rongée par le remords s’était suicidée en sautant d’un building et son cœur avait été transpercé par une barrière en contre bas.  

 

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Le vieil homme s’arrêta devant l’emplacement vide où le tableau de City Hunter figurait auparavant ; désemparé, sa silhouette se tassa,  

- Tu aurais toutes les raisons de vouloir te venger… Je suis venu ici pour te demander de l’aide…  

Je n’ai personne d’autre vers qui me tourner…  

Il s’appuya rageusement sur la colonne ; l’émotion s’emparant de lui, tous ses membres se mirent à trembler,  

De ma vie… Jamais je ne pourrais serrer ma fille dans mes bras… Je n’ai pas l’intention de lui dire que je suis… son père !  

La tristesse mais la détermination qui émanait de la voix de Li-Dan Ren toucha profondément le cœur de Ryô qui resta silencieux,  

- Cette enfant a dû vivre dans les ténèbres et sans amour pendant onze ans… Après tout ça, comment pourrais-je lui dire qu’elle est ma fille ? Et je ne peux pas non plus l’obliger à retourner dans la pègre…  

Le remord s’empara de la voix tremblante,  

- J’aimerais tant qu’elle mène une vie tranquille… mais… ce n’est plus possible…elle ne peut plus redevenir une personne normale… ma pauvre petite fille…  

L’émotion qu’il tentait de contenir remontait à la surface, sa main nerveusement se referma,  

- Tout ça parce qu’elle a eu la malchance d’avoir un père comme moi…  

Les larmes du désespoir d’un père coulèrent sur les joues du vieil homme,  

- Je t’en prie Saeba… Ma fille… Ma fille…  

Ryô entendait que trop bien les cris de détresse de cet homme ; soudainement son regard se posa sur une empreinte ensanglantée apparaissant juste à côté de la main de ce père implorant.  

Cette marque était celle de Glass Heart recherchant désespérément City Hunter ; elle aussi achevée par la tristesse avait pleuré.  

Etait-ce un signe de Kaori l’incitant à aider ce duo maudit,  

- Je te jure ! soupira-t-il. Le père et la fille qui viennent laissé un message sur un tableau qui n’existe plus.  

Mr Li le regarda perplexe,  

- Cette empreinte de sang… c’est celle de ta fille… Hier matin, elle est venue ici blessée… apparemment, elle est venue ici avec l’intention de m’engager… mais on s’est manqué de peu… avoua Ryô d’un ton faussement désabusé.  

Li Da-Ren fixa la marque rougie comme un objet d’une valeur inestimable et l’effleura du bout des doigts pour ensuite y reposer sa paume.  

Le vieil homme y voyait là un signe du destin, un probable rapprochement avec sa fille ; Ryô ne pouvait rester impassible à ce geste,  

- Désolé mais… J’ai pris pour principe de ne jamais accepter les requêtes d’hommes. ajouta Ryô sur un ton ne laissant aucune contestation possible.  

Mr Li se pétrifia et son désespoir emplit les traits de son visage,  

- Bah… c’est comme ça… ajouta Ryô déterminé en tournant le dos au demandeur en s’éloignant.  

Mr Li anéanti, perdait là tout espoir de rédemption pour sa fille,  

- Ah !... Maintenant que j’y pense… Je ne sais pas pourquoi Glass Heart avait besoin de moi. ajouta-t-il d’un ton interrogatif sonnant faux.  

- Je vais devoir la retrouver pour le lui demander… lâcha-t-il tout naturellement.  

L’espoir envahit le cœur du vieil homme ; City Hunter s’occuperait de sa fille,  

- Saeba…  

- Kaori est Kaori…son cœur est son cœur…  

Son ton se radoucissant,  

- Même si son cœur a une partie de la mémoire de Kaori, ce n’est pas elle…  

ce n’est pas parce que quelqu’un a volé son cœur que je dois le tenir pour responsable de sa mort et le haïr… savoir que son cœur ne sert pas à faire le mal… ça me suffit…  

Mr Li regarda avec beaucoup de gratitude l’homme qui lui faisait face ; Ryô lui fit un sourire complice et s’en alla en reprenant la direction du Cat’s.  

 

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Arrivant sur le lieu dit, il sentit les présences menaçantes encerclés le café ; Ryô y pénétra, s’empara du journal qui trônait sur le comptoir et s’installa.  

Umibozu lui apporta un café en lui signalant que lui aussi avait ressenti cette menace qui planait,  

- Tu as vraiment des amis distingués. Ce sont des clients que je préférerais ne pas voir entrer dans mon café…  

Ryô, le nez plongé dans sa lecture,  

- Je ne connais pas d’autre endroit où je puisse semer la pagaille ! ajouta-t-il ironiquement.  

Falcon regagna son comptoir et ronflant ; Ryô, statique, semblait attendre quelqu’un.  

Mais qui ?  

 

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La journée touchait à sa fin et Kaori n’était toujours pas allée voir Ryô ; elle profita de raccompagner ses amis pour partir ensuite à l’hôpital.  

 

D’un pas rapide, elle franchit les portes coulissantes de l’établissement et ralentit la cadence à proximité de la chambre. D’une courbette, elle salua les deux hommes encerclant la porte d’entrée et y pénétra silencieusement.  

La chambre plongée dans la pénombre laissait briller une petite veilleuse qui permettait aux visiteurs de distinguer une silhouette imposante sur le lit drapé de blanc.  

A petits pas silencieux, elle s’avança vers « l’endormi » et l’embrassa délicatement sur la commissure des lèvres,  

- Pardonne moi de ne pas être venue plus tôt ! dit-elle en soupirant tout en se laissant tomber sur une chaise attenante.  

Elle prit délicatement la main de Ryô et commença à lui conter son entraînement acharné avec Mick. Le silence de la nuit emplit petit à petit la pièce assombrie ; exténuée par les événements de la journée, Kaori déposa sa tête sur ses bras croisés sur le lit tout en serrant entre ses doigts la main de Ryô. Dans un murmure presque inaudible, elle ajouta,  

- Tu n’as plus de soucis à te faire pour moi, je sais me défendre à présent...  

Le sommeil ayant raison d’elle, Kaori partit au pays des rêves…  

 

****  

 

Dans ses songes, de plus en plus profond, Kaori se sentit « flotter » au dessus d’une ville bien connue pour elle : Shinjuku.  

Elle était emplie d’une légèreté qui la libera soudainement ; une joie immense envahit son cœur.  

La présence spectrale qu’elle semblait être, fut attirée par une étrange jeune femme. Cette adolescente solitaire, vêtue d’une tenue sombre, se faufilant dans la pénombre, se dirigeait d’un pas déterminé dans un endroit précis. Une drôle de sensation émanait de cette adolescente ; elle semblait éteinte, sans vie. Ce drôle de sentiment, Kaori l’avait déjà ressentit…  

La première fois qu’elle avait rencontré Ryô !  

Comment une personne si jeune pouvait déjà dégager une telle souffrance ; l’humanité même, semblait l’avoir délaisser.  

Kaori se trouva irrémédiablement happé par ce corps sans âme.  

Cette jeune femme déterminée, entra dans un café, accompagnée par le tintement d’une clochette.  

Elle se dirigea vers un homme seul lisant un journal et elle s’assit en silence.  

Kaori étourdie par le choc, reprit connaissance mais elle semblait « posséder » un corps qui n’était pas le sien. D’un regard apeuré, elle scruta les mains, qui exécutaient selon sa volonté, un mouvement de flexion des doigts,  

- J’étais impatient de te voir !  

Figeant son geste, le cœur de Kaori se serra et s’emballa subitement ; comme au ralenti, elle releva la tête. L’homme assis en face d’elle avait replié le quotidien et la fixait d’un regard doux et tendre. Sous l’emprise d’émotions, de grosses larmes embuèrent les yeux de Kaori et aucuns mots ne purent sortir de sa bouche pourtant ses lèvres remuèrent, répondant ainsi à son interlocuteur.  

Ryô était en face d’elle et semblait la reconnaître malgré son apparence juvénile.  

Pourquoi ne pouvait-elle pas lui parler, ni le toucher, ni l’embrasser et encore moins se blottir dans ses bras ?  

Ses palpitations cardiaques redoublèrent et ses sanglots sous forme de perles salées, ruisselaient abondamment sur ce visage enfantin. Ryô attristé, fixait ce visage inconnu mais dont le cœur dégageait une présence si familière qui lui était si chère.  

 

Une rafale de balles percutant violemment la vitrine blindée du café, expulsa Kaori hors de ce corps qui aurait pu lui offrir ce contact tant désiré.  

Sa légèreté l’éleva dans le ciel, l’éloignant de cette scène de retrouvaille tant implorée ; dans un hurlement de tristesse, à déchirer le coeur le plus insensible, Kaori tendit la main pour se raccrocher à lui mais l’attraction céleste était plus forte.  

 

****  

 

Dans un sursaut remarquable, Kaori sortit de ce drôle de rêve ; était-ce une vision ?  

Du bout des doigts, elle effleura ses joues ; ses larmes qui sillonnaient son visage, étaient bien réelles.  

Son regard rougi et désemparé se posa sur Ryô inconscient ; un sourire se dessinait sur les lèvres d’un visage jusqu'aujourd’hui impassible.  

Elle comprit alors que cet enfant particulier serait le lien entre elle et Ryô.  

 

Kaori n’avait pas rêvé ; elle l’avait bien vu et lui aussi. Elle prit cette grande main entre les siennes et tout en l’embrassant ; elle ajouta d’une voix tremblotante d’émotions,  

- Je suis arrivée à te rejoindre… Je te retrouverais à nouveau et te ramènerais avec moi.  

Je t’en fais la promesse !  

 

Dans le silence et la pénombre d’une chambre d’hôpital, l’espoir regagnait le cœur de Kaori…  

 

 


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