Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 37 chapitres

Publiée: 27-03-06

Mise à jour: 17-08-06

 

Commentaires: 220 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Un lien probable entre les histoires de City Hunter et d'Angel Heart... Et si Kaori n'était pas morte !Est-ce que l'amour peut franchir toutes les barrières ? **** Ne tenez pas compte de l'histoire originale d'Hojo, la mienne se repose sur la sienne vis-à-vis des personnages et pour le contexte. Vous comprendrez le dénouement qui se dévoile au fil de l'histoire. **** C'est ma première fics et j'espère que cela vous plaira !

 

Disclaimer: Les personnages de "Une présence si familière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

J'ai envoyé un email, mais je ne peux toujours pas accéder aux fanfictions NC-17.

 

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   Fanfiction :: Une présence si familière

 

Chapitre 26 :: Une première pour Kaori

Publiée: 19-05-06 - Mise à jour: 19-05-06

Commentaires: J’espère que cela vous plaira toujours. Merci à toutes de votre fidélité. Bisous et merci pour vos tonnes de reviews, ça m'encourage mille fois plus à poursuivre ! (^_^) La partie Angel Heart traitée dans ce chapitre est tiré de l'oeuvre originale d'Hojo cf Angel Heart tomes 4 et 5.

 


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Kaori avait l’âme en paix, Ryô était en sûreté chez le Doc et elle était plus que certaine maintenant de son retour prochain. La visite de sa sœur lui avait apporté le plus grand réconfort malgré des adieux déchirants au moment du départ de cette dernière et de son fiancé.  

La jeune femme prit ensuite le chemin du Cat’s eyes pour voir Miki, Falcon et leur petit garçon qu’elle avait à peine vu depuis sa naissance.  

 

Lorsque Kaori entra dans le café, à sa grande surprise, il était bondé de clients ; Miki, au tintement de la clochette de la porte, détourna son regard et lui sourit affectueusement. Elle embrassa sa visiteuse au passage, tout en portant un plateau garnis de deux assiettes de salades et deux verres d’eau pétillante puis se déhancha au milieu des clients qui affluaient aux tables. Quelque peu rêveuse, Kaori s’installa et s’accouda au comptoir puis de l’index, elle faisait de petits cercles de avec l’empreinte mouillée que le verre avait laissé, en soupirant inlassablement. De petits pleurs la firent sortir de sa léthargie ; elle se redressa soudainement tout en tendant l’oreille. Les jérémiades du petit Xin Hong s’amplifièrent mais sa mère était bien trop occupée avec ses clients et Umi était absent, apparemment partit faire des courses. Instinctivement, elle se dirigea vers les vociférations du bébé mécontent ; Miki dépassée, se détourna quelques secondes de ses clients et n’aperçut que la silhouette de son amie écartant le rideau pour se rendre dans l’arrière boutique pour s’occuper du nourrisson.  

L’ex-mercenaire soupira de soulagement puis tout en continuant ses occupations, elle repensa à l’instant où ils avaient pris la décision de la nommer marraine de leur fils. Cette joie avait emplit les traits de son amie à cet instant et ensuite l’avait littéralement bouleversée. Le trop d’émotions accumulées les jours précédents, avait trouvé cette opportunité pour s’évacuer et des grosses larmes de gratitude avaient coulé sur ses joues.  

 

Kaori réapparut quelques minutes plus tard avec le bébé dans les bras, qu’elle berçait affectueusement contre elle tout en lui murmurant de petits mots tendres pour finir de le calmer. Elle se réinstalla au comptoir et positionna le bout de chou devant elle. Le tintement de la porte se fit entendre à nouveau pour laisser apparaître un Géant à la mine patibulaire avec les bras chargés de paquets « alimentaires » ; tous les clients suspendirent leurs gestes à l’entrée du colosse. Falcon, de sa hauteur impressionnante, jeta une regard circulaire sur tous les curieux puis haussa les épaules avant de passer derrière le comptoir ; tous finir par reprendre alors leurs actions interrompues en suivant du regard l’imposante silhouette. Kaori le salua d’un hochement de tête avec un grand sourire, il lui répondit avant de disparaître dans l’arrière boutique pour ranger les provisions. Un sourire angélique apparut sur les lèvres de la jeune femme qui contemplait à nouveau le bambin ; elle se pencha vers le minois enfantin et du bout de son nez, Kaori vint caresser celui du garçonnet qui se mit à gazouiller tout en déposant ses menottes sur le visage rayonnant de la jeune femme,  

- Comme tu es beau mon chéri ! sourit-elle affectueusement. Quand tu seras grand, tu feras tourner la tête de toutes les filles ! ajouta-t-elle en l’embrasant délicatement sur le front.  

Son regard attendri, se posa ensuite sur le Géant qui lavait maintenant la vaisselle accumulée en son absence et sentant la persistance de cette douce attention, il rougit immanquablement,  

- A moins que ce ne soit les femmes qui te fassent tourner en bourrique...  

 

Une jeune adolescente vient s’asseoir à côté de Kaori et fixa le doux portrait,  

- Comme il est beau votre fils ! sourit-elle presque innocemment...  

 

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Xin Hong, déambulant joyeusement dans les rues, avait rendez-vous avec Xiang Ying ; après les multiples recommandations fourreuses de Ryô, du style embrasse la si tu à l’occasion, emmène la dans un hôtel... Il se rendit dans un magasin pour acheter un petit cadeau à sa Belle avant l’heure H.  

En sortant de la boutique, il resta immobile à fixer le petit paquet en souriant affectueusement,  

- J’espère que Xiang Ying va aimer. murmura-t-il en le fourrant ensuite dans sa poche  

Puis il réalisa soudainement qu’une pluie torrentielle s’abattait sur la ville sombre ; il grimaça en pointant son nez sous la pluie qui tombait abondamment mais un parapluie interrompu cette froide chute d’eau,  

- Veux-tu venir sous mon parapluie ?  

Une jeune femme lui proposa fort aimablement de l’abriter et c’est ainsi que Xin Hong se laissa entraîner par cette demoiselle et son amie. Après une conversation amicale, le jeune homme lui avoua qu’il avait un rendez-vous galant et qu’il s’était fait surprendre par la pluie en allant acheter un présent pour son amie,  

- Xin Hong chéri, tu es trop mignon ! rit la jeune femme.  

- Mignon ? s’étonna-t-il.  

- Tu as couru partout pour trouver un cadeau à ta petite amie et tu ne t’es même pas aperçu qu’il pleuvait ! C’est trop chou ! se moqua-t-elle gentiment. Elle a de la chance d’avoir quelqu’un d’aussi gentil que toi qui pense à elle. J’en suis jalouse ! Ce n’est pas juste, alors j’ai bien envie de te kidnapper ! avoua-t-elle en se collant davantage contre lui.  

- Ca suffit !!! Il n’y a pas de raison que vous soyez les seuls à vous amuser ! jalousa la seconde jeune femme.  

Pendant que les deux jeunes femmes se chamaillaient ses faveurs et dû aussi à leurs intimes proximités, Xin Hong se demandait si en fin de compte, il ne pouvait pas avoir lui aussi du succès auprès de la gent féminine.  

Ils décidèrent ensuite d’un commun accord d’aller dans faire du karaoké, Xin Hong accepta sans hésiter ; le lieu choisit par les jeunes femmes était en tout point semblable à un hôtel. Pendant que les jeunes femmes prétextèrent de se relaxer sous une douche chaude, Xin Hong anxieux, buvait avidement la petite bouteille d’eau que lui avait tendu l’une des jeunes femmes. Il ne faisait que penser à ses « femelles » aguichantes qui l’avaient accompagné jusqu’ici mais se sermonnait mentalement en pensant à Xiang Ying, à qui il voulait rester fidèle. Mais plus sa réflexion avançait plus sa vue se troublait et la tête lui tournait ; il finit par perdre connaissance.  

 

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Cela faisait maintenant, un moment que les deux jeunes femmes discutaient ; cette jeune femme semblait fort charmante mais elle éveillait chez Kaori un sentiment de méfiance. Nagisa, paniquée soudainement, regarda sa montre et se leva subitement en prétextant un rendez-vous et sortit en trombe du café,  

- Hé doucement ! cria Kaori à l’intention de la fugueuse. Je veux bien qu’elle soit pressée mais tout de même !  

Mais la jeune femme avait déjà détallée comme une voleuse ; à cette pensée, Kaori palpa le dossier de son tabouret,  

- Mon sac !!!!  

 

Kaori confia précipitamment le petit bout de chou dans les bras protecteur de son père qui semblait bien maladroit avec ce petit être entre ses bras puis elle emboîta le pas rapide de la voleuse. Elle poussa énergiquement la porte vitrée du café puis d’un regard rapide de droite et de gauche, elle sillonna les alentours pour apercevoir la silhouette féminine mais elle avait belle et bien disparut,  

- La peste ! ragea-t-elle en tapant du pied.  

Elle rentra en traînant lascivement des pieds puis elle s’assit lourdement sur le tabouret,  

- Tu n’as pas pu la rattraper ! s’enquit Miki en déposant son plateau remplit de vaisselles sales.  

- Non ! soupira-t-elle en croisant ses bras fatalement sur le comptoir. Heureusement que pour une fois, j’ai mis mon arme à la ceinture de mon jean. ajouta-t-elle quelque peu optimiste, en écartant sa veste pour corroborer ses dires.  

- Mais ne t’en fais pas autant pour ça, je viendrais avec toi pour refaire tous tes papiers...  

- Je ne me soucie guère de mes divers papiers mais...  

Elle rougit quelque peu en se mordillant la lèvre inférieure,  

- J’avais mis dans mon portefeuille une photo de Ryô... soupira-t-elle plus bouleversée qu’elle ne l’aurait imaginé.  

 

Le moindre objet ayant un lien avec Ryô avait déjà une importance capitale pour Kaori alors ces temps-ci, une infime chose représentait une parcelle de vie de son partenaire.  

Falcon ressentit cette peine envahir sa jeune amie qui, pour lui, avait été beaucoup trop éprouvé ses derniers temps, il se devait de trouver quelques chose pour combler cette perte qui pouvait sembler insignifiante à tout autre personne mais il ne comprenait que trop bien la souffrance silencieuse de la jeune femme. Il se retira subitement quelques instants dans leur appartement du haut, en ayant confié au préalable Xin Hong à Miki. Les deux femmes le regardèrent en s’interrogeant du regard puis le sourire en coin et d’un haussement d’épaule commun, elles allèrent s’installer à une table en retrait pendant que les derniers clients sirotaient leur café. Le trouble de Kaori s’envola quelque peu, en s’attardant sur le doux visage du garçonnet qui souriait allègrement à sa mère qui lui faisait des papouilles.  

 

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Quelques instants plus tard, Xin Hong se réveilla et constant qu’il avait perdu son argent ; il ne savait comment faire face à cette délicate affaire,  

- Monsieur Saeba !  

Tout de suite, il prit son téléphone et appela son « sauveur »,  

Allo, ici Saeba... C’est toi Xin Hong ! Pourquoi tu m’appelles en plein milieu de ton rendez-vous ?  

Devant le silence de son interlocuteur, il plaisanta,  

- Ha ! Ha ! Tu veux que je t’apprenne comment on embrasse les filles ?... Hein ? s’étonna Ryô abasourdi.  

Il ne comprenait pas un traître mot de se que lui racontait le jeune homme,  

- Quoi ? Mais qu’est-ce que tu me racontes là ?? Xiang Ying est déjà partie depuis des heures ! Hein... ?  

- Au secours Monsieur Saeba !!! Je n’ai pas de quoi payer l’hôtel !!!  

- L’hôtel... déjà ? s’étonna le Nettoyeur  

Pendant ce temps là, Xiang Ying attendait la venue de Xin Hong.  

 

Au cours récit que lui fit Xin Hong, le Nettoyeur comprit tout de suite le piège dans lequel était tombé son jeune ami,  

- Hé bien ! Tu t’es fait blouser dans les règles de l’art ! se moqua Ryô.  

- Pardon ?  

- Je suppose qu’il y avait des somnifères dans la bouteille qu’elles t’ont donné...  

Xin Hong regarda hébété son aîné,  

- Tu viens de recevoir ton baptême à la mode Shinjuku.  

Il réalisa soudainement qu’elles l’avaient embobiné depuis le départ simplement pour lui voler son argent et il fouilla précipitamment ses poches,  

- Mon cadeau... s’affola-t-il.  

Elles lui avaient tout pris sauf ça,  

- Allez... Dis toi que tu as pris une bonne leçon et oublie tout ça !  

- Ah ! Il est toujours là ! soupira-t-il de soulagement.  

 

Nos deux compères rejoignirent A-Xiang puis allèrent ensuite au Cat’s eyes ; pendant que Xin Hong se confondait en excuse, Xiang Ying fixait le petit paquet que le jeune homme lui offrait. Elle le prit délicatement,  

- Tu t’es servi de l’argent de ton premier salaire... pour m’acheter ça ! Je suis très touchée !  

- Pa... Pardon !  

- Oublie ça et arrête de me faire des excuses ! Je peux l’ouvrir ?  

Le petit paquet ouvert laissa paraître un curieux objet...  

- Un coup de poing américain ? s’étonna Ryô en grimaçant. Quel crétin ! pensa-t-il désespéré.  

- Waouh ! Un coup de poing américain en caoutchouc renforcé, invisible aux détecteurs à métaux !  

Sa « fille » ne semblait pas du même avis que lui et les deux nettoyeurs tombèrent à la renverse  

face à l’enthousiasme de la jeune femme,  

- Oui ! Tu peux même l’emporter dans un avion, je me suis dit que cela te ferait une arme pratique ! clama Xin Hong, content que le cadeau plaise à sa jeune amie. Tu peux le porter en boucle de ceinture.  

- Merci Xin Hong ! se réjouit-elle à nouveau.  

- Ces deux-là... il faut vraiment qu’on leur apprenne la normalité ! rit nerveusement Ryô, encore sous le choc.  

 

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Le pas lourd du Géant se fit de nouveau entendre dans les marches menant au café et il se dirigea immédiatement vers les deux femmes, en pleine discussion. Brutalement, il déposa un petit objet sur la table,  

- Tiens Kaori, si cela peut te servir ! ajouta-t-il en croisant les bras sur sa poitrine en détournant le regard.  

A cette intrusion soudaine, les deux femmes firent un bond monumental mais Kaori, intriguée, saisit le petit objet et l’examina sous toutes les coutures pour avoir la certitude de ce qu’elle avait entre les mains,  

- C’est un coup de poing américain, non ? s’étonna-t-elle.  

- Oui... c’est... c’est cet idiot de Ryô qui me l’avait donné suite à ma cécité... car pour lui, cela pouvait m’être utile pour me protéger ! ragea-t-il doucement. Comme si je pouvais avoir besoin d’un truc pareil... Cela te sera plus utile qu’à moi ! bougonna-t-il faussement en rougissant légèrement par la gêne.  

Bien que cet objet soit insolite à offrir, Falcon ne faisait pas parti des sentimentalistes qui gardaient des photos à droite, à gauche mais il avait pensé que l’importance venait du fait que cela avait un lien avec Ryô. (Il est adorable ce gros nounours, non ?)  

Kaori sourit tendrement en fixant le coup de poing en caoutchouc,  

- Cela ne m’étonne pas de toi, Ryô ! pensa-t-elle. Tu trouves toujours le moyen de taquiner les gens pour leur remonter le moral.  

 

En effet, à cette époque, Umibozu supportait très mal l’idée de devenir aveugle et de devoir se retirer du métier. Le duel qui avait opposé les deux amis, s’était heureusement bien terminé, malgré qu’ils se soient comportés en véritables professionnels. (cf L’issue du combat, City Hunter tome 28)  

 

Son regard se posa sur Falcon qui n’avait pas bougé puis lentement, elle se leva et tout en se hissant sur la pointe des pieds, elle l’embrassa sur la joue,  

- Merci Falcon ! ajouta-t-elle en rougissant légèrement.  

La soupape de ses émotions se mit à bouillonner et il devint écarlate puis d’un petit grognement, il retourna laver et astiquer ses assiettes. Les deux femmes rirent de concert et la journée se termina dans la bonne humeur ; Kaori se sentait revivre au milieu de ses amis.  

 

De retour à l’appartement, Kaori alluma, comme à son habitude, toutes les lumières pour y redonner un peu de vie. L’absence de son partenaire la pesait encore plus le soir quand elle s’y retrouvait seule ; la journée, elle, qui d’ordinaire astiquait chaque recoins de cette habitation, maintenait seulement la propreté et sortait au plus vite ensuite, pour ne plus éprouver ce sentiment d’abandon. Kaori, qui adorait préparer de bons petits plats, surtout pour son « ventre sur patte » même s’il ne faisait que critiquer ses menus, se contenta simplement d’un souper léger puis rangea le tout après les avoir lavés consciencieusement, pour plonger de nouveau les pièces dans l’oppressante noirceur et alla se coucher. Elle gravit lascivement les marches pour atteindre le palier supérieur et pénétra dans sa chambre ; son regard se posa immanquablement sur le porte photo vide et son cœur se serra. Elle s’assit lourdement sur son lit et d’une main hésitante, elle s’empara du cadre de bois et posa la face vierge sur le chevet,  

- Reviens vite, je t’en supplie ! murmura-t-elle.  

Elle se relava lentement et se dirigea vers la salle de bain où une bonne douche chaude l’attendait. Que n’aurait-elle pas donné pour pressentir cette silhouette masculine derrière la porte, lui qui prenait un malin plaisir la lorgner furtivement pendant qu’elle se détendait sous cette cascade d’eau relaxante. Elle connaissait très bien ses oeillades envieuses mais là, elles n’étaient rien que pour elle ; malgré sa timidité légendaire, elle laissait parfois le désir caché du Nettoyeur la caresser spirituellement lui donnant ainsi la sensation d’un effleurement sensuel de la part de son aimé.  

Elle soupira à s’en fendre le cœur et se sécha énergiquement puis s’enroula dans le drap de bain pour se diriger ensuite dans la chambre de son partenaire « absent ». Elle ouvrit la porte de la chambre voisine mais le « froid » était malheureusement la seule chose qui habitait cette pièce ; elle éprouva à cet instant le besoin viscéral de le sentir à nouveau près d’elle. Timidement, elle se dirigea vers la grande armoire et l’ouvrit précautionneusement ; les divers vêtements pendant sur les cintres se balancèrent en se percutant les uns aux autres lorsqu’elle effleura les étoffes. Kaori saisit une des chemises qu’elle serra contre elle puis respira le doux parfum qui y était imprégné. Délicatement, la serviette glissa le long de son corps humide pour être remplacée par le tissu masculin et elle s’allongea dans le lit attenant pour se laisser emporter par le sommeil...  

 

Un désir passionnel envahit le corps inconscient qui répondit à cet appel charnel par la présence d’un mokkori pourtant bien vaillant...  

 

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Ryô, allongé dans l’obscurité de sa chambrée, releva d’un air ahuri son drap, en voyant son fidèle compagnon se dresser ainsi. Les seules fois où son corps réagissait sans aucun préavis, c’était lorsque sa belle partenaire envahissait ses sombres pensées ; il soupira de contentement à ce doux souvenir. Qu’est-ce qu’elle pouvait lui manquer et surtout hanter sa mémoire quoi qu’il fasse. Il sourit tristement mais il ne voulait en aucun cas l’oublier même si son cœur et son âme devaient être meurtris à jamais...  

 

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La nuit avait été douce et apaisante, Kaori s’étira longuement en soupirant, elle bondit du lit et s’afféra dans la salle de bain pour de nouveau prendre une bonne douche et ensuite engloutir un bon petit déjeuner. Son appétit était revenu et la gaîté était de mise aujourd’hui ; bien qu’il soit encore très tôt, Kaori était reposée et d’attaque à faire face à cette nouvelle journée qui débutait joyeusement. Elle descendit dans la salle de tir pour entretenir son entraînement puis se décida de se rendre au tableau des messages...  

 

***  

 

Les deux nettoyeurs de part et d’autres de leurs mondes étaient particulièrement serins et d’un pas léger, ils allèrent à la garde de Shinjuku. Un message était inscrit, le premier client depuis le retour de City Hunter...  

 

***  

 

Le client avait rendez-vous à Ryô qu’il emmena ensuite pour le au café du Cat’eyes où ils pourraient sérieusement parler de l’affaire sans se soucier des oreilles indiscrètes.  

C’était une jeune femme aux formes généreuses et fort séduisante mais ce qui ne lui plaisait guère c’était la manière dont elle se servait de ses charmes pour embobiner les hommes.  

(Et on va les plaindre peut-être, hein les filles !!!).  

Dés leur intrusions, Xin Hong se cacha derrière le comptoir et écouta avec attention la conversation,  

- Alors Nagisa ? C’est bien ça ? Voler les gens en leur faisant avaler des somnifères... Tu as un passe-temps bien dangereux ! Un de mes amis s’est fait piéger par quelqu’un comme toi... ajouta-t-il dédaigneux.  

- Je ne pensais pas que j’aurais des problèmes avec les Yakuzas ! commenta-t-elle anxieuse.  

L’attention de Ryô était à l’affût à ce dernier mot,  

- L’un des types que j’ai piégés était un Yakuza... Il m’a grillé et je me suis fait prendre. Il m’a dit qu’il me vendrait à l’industrie porno ou en Chine, si je ne payais pas toutes les semaines. C’est carrément grave ! Je ne fais plus de bénéfices, je n’ai même plus le temps de m’amuser... C’est comme si j’étais devenue esclave de ces Yakuzas ! (Faut réfléchir avant d’agir !!!) En plus la somme qu’ils demandent n’arrête pas d’augmenter. Je ne peux plus payer et je n’arrête pas de fuir mais ... Je suis terrorisée à l’idée qu’il me retrouve... Ma vie est fichue...  

- Urh... Tu parles d’un premier boulot ! maugréa-t-il mentalement. Qui sème le vent récolte la tempête ! lâcha-t-il ironiquement.  

- Hein ? Ca veut dire quoi se charabia ?  

(Tu ne connais pas cette expression ? T’es blonde ou quoi !!! Ah oui, tu es blonde, lol !!! Je présente mes excuses aux blondes, j’en suis une demie blonde d’ailleurs, lol)  

- Ca veut dire que tu es punie pour tes mauvaises actions parce que tu as dupé des hommes pour les dépouiller ! soupira-t-il. (Oh, les malheureux !!! Pauvres petits sans défense qui se sont fait embobiner par la méchante fille !!! RYO : Oh, l’auteur, c’est quoi ces réflexions féministes ?! (^_^) : Ah bon, féministes ??? J’n’avais pas remarqué ! Bon, continuons !!!)  

- M’enfin les hommes sont des imbéciles ! s’insurgea-t-elle. Je sais bien que vous aussi, vous êtes tout faible face à ça ! dit-elle en se penchant généreusement en dévoilant sa poitrine.  

- Oh ! lâcha Ryô en extase.  

- Ils se mettent à baver et me suivent comme des petits chiens ! Quels crétins !  

- Tu me fais mal aux oreilles ! marmonna-t-il entre ses dents en riant nerveusement.  

Puis elle lui raconta que pas plus tard qu’hier, elle était tombée sur un jeune homme qui n’avait pas hésité à la suivre alors qu’il avait une petite amie et qu’en utilisant ses charmes, il l’avait suivi sans aucuns problèmes. En entendant ce récit, Ryô s’étonna d’une similitude qu’il connaissait déjà mais où ? Xin Hong accroupi derrière le comptoir, simulant un vertige, écoutait l’histoire moqueuse de la cliente,  

- C’est prêt, porte leur ! déclara Falcon en posant le plateau contenant les deux tasses de café.  

 

- Ca va, ça va, j’ai compris... Tu veux que je donne une leçon à ton Yakuza, c’est ça ? soupira le Nettoyeur.  

- Youpi, vous acceptez ! Bon alors... Je n’ai pas beaucoup d’argent sur moi mais j’ai ça... dit-elle en sortant une enveloppe de son sac.  

Réalisant que ce ne pouvait être que son salaire volé, Xin Hong bondit avec son plateau pour subtiliser son bien mais c’était sans compter sur la rapidité et le flaire de Ryô qui lui saisit le bras,  

- A quoi tu joues Xin Hong ?  

Puis le regard du nettoyeur se posa sur l’enveloppe,  

- C’est... !  

L’emblème du Cat’s eyes y figurait,  

- Xin Hong... ? Ah !!! Xin Hong chéri !!! Le gars d’avant-hier !!!  

- Je m’en doutais... se résigna Ryô.  

- L’homme de son histoire...c’était lui ! s’étonna Falcon.  

Le ton commençait à monter entre les deux jeunes gens,  

- Ne m’appelles pas Xin Hong chéri !!! Méchante femme !!!(L’insulte suprême par excellence, mdr !!!) C’est mon argent !!!  

- Méchante ? Tu te fous de moi !!! C’est ta faute ! T’avais qu’à pas me suivre alors que tu avais déjà une petite amie ! rugit-elle.  

- Je suis venu parce que tu m’as parlé de karaoké ! s’indigna-t-il.  

Les deux nettoyeurs restèrent abasourdis par la naïveté du jeune homme ; durant cette vive « discussion », l’entrée de Xiang Ying passa inaperçu,  

- Menteur ! Quand je t’ai collé mes seins dessus, tu es devenu tout rouge ! se fâcha Nagisa.  

- Pas du tout !  

- Et qui s’est endormi sur le lit de l’hôtel avec son machin bien dressé ? (Elle marque un point là !!!)  

Soudain, Xin Hong ressentit une présence,  

- Xiang... Xiang Ying ! Elle a tout entendu ! marmonna-t-il en réalisant son impair.  

- T’es venu parce que t’espérais bien coucher avec nous ! hurla la jeune femme.  

Ryô était abasourdi par cette conversation abracadabrante,  

- Les hommes n’ont aucun scrupule de coucher avec d’autres femmes alors qu’ils ont déjà une petite amie ! Ils ne comprennent rien aux femmes ! Et c’est quoi ce cadeau bizarre ?! Aucune fille de ce monde ne serait contente qu’on lui offre un truc pareil !  

- Tais toi s’il te plait ! la supplia-t-il entre ses dents.  

Xiang Ying arriva à leur hauteur et Nagisa reconnu le coup de poing américain que la jeune femme portait en boucle de ceinture,  

- Cette femme... c’est une nouvelle camarade à toi, Xin Hong ! demanda naïvement Xiang Ying.  

A l’étonnement général de la réflexion, tous les protagonistes tombèrent à la renverse,  

- Depuis que tu es arrivé... c’est ta première amie ? C’est formidable Xin Hong ! Moi aussi, j’aimerais bien m’en faire vite ! Avoua-t-elle d’une mine réjoui.  

Cette remarque fit sourire Nagisa qui mesquinement chuchota à l’oreille de Xin Hong,  

- Ta petite amie ? Tu rêves ! Tu t’es fait un plan tout seul mon coco !  

Fatalement, la jeune femme avait raison et Xin Hong semblait anéanti,  

- C’est... C’est vrai, j’étais le seul de nous deux à voir notre relation comme ça... ?  

- Ca ne va pas Xin Hong ? s’inquiéta Xiang Ying en le voyant se morfondre.  

Ryô, quant à lui, se moquait gentiment de la situation atypique qui se déroulait sous ses yeux et dans un soupir de désolation, son regard se posa sur une silhouette féminine bien proportionnée qui passait devant le café. Et qui pointe son nez... MOKKORI !!!!! La réaction fut immédiate, le mode Kaori s’enclencha subitement et Xiang Hing, d’un coup de point fulgurant, envoya valdingué Ryô dans la vitrine du café qui se fissura,  

- C’était pourtant des vitres pare-balles ! clama Falcon résigné.  

- Huh... Je suis jaloux ! J’aurais préféré qu’elle me frappe ! pleura Xin Hong.  

- Il faut rester stoïque ! soupira le Géant à l’attention de la jeune nettoyeuse.  

La jeune femme fixa avec étonnement son point qui avait cogné si violemment le pauvre Ryô...  

 

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Kaori se rendit au Cat’s eyes comme l’avait stipulé la cliente mais lorsqu’elle se trouva à proximité de la jeune personne, un drôle de sentiment l’envahit.  

Et lorsqu’elle lui fit face, elle comprit tout de suite ses craintes,  

- Vous ! cria-t-elle furieuse.  

La jeune femme fautive, entra sa tête entre ses épaules comme attendant un châtiment,  

- Vous ne manquez pas de toupet de revenir ici ! fulmina Kaori.  

- Si j’avais su que vous étiez City Hunter, je ne serais bien sur pas venue mais maintenant que je suis là... Acceptez-vous de m’aider ? grimaça la jeune femme en serrant davantage les dents.  

Kaori s’assit silencieusement en croisant les bras sur sa poitrine avec un regard qui se voulait sévère,  

- Racontez moi ce qui vous arrive et j’aviserais ensuite...  

- Merci ! dit-elle euphorique.  

- Attendez un peu... avant toute chose... je veux que vous me rendez mon portefeuille... dit-elle en tendant une main impatiente. J’y tiens beaucoup ! lâcha-t-elle ensuite dans un murmure en rougissant légèrement.  

Honteuse, l’adolescente extirpa de son sac le petit carré de cuir noir et Kaori lui arracha pratiquement des mains,  

- Ne vous inquiétez pas, je ne vous ai rien piqué ! bougonna-t-elle.  

Kaori ne s’attarda pas à regarder les diverses cartes que pouvaient contenir son porte-carte mais son regard se radoucit et s’attendrit en se posant sur l’image en papier glacé puis elle lâcha un soupir de soulagement,  

- Votre fiancé est vraiment beau ! ajouta Nagisa en esquissant un sourire.  

Kaori claqua délibérément le portefeuille,  

- Pour qui se prend-t-elle pour s’immiscer ainsi dans ma vie ? marmonna-t-elle. Si nous passions aux choses sérieuses ! conclut-elle brutalement.  

 

La délinquante juvénile commença par lui expliquer les raisons qui l’avaient poussé à la voler. Un Yakuza des plus virulent, la menaçait de la vendre à une industrie porno si elle ne coopérait pas.  

- Comment en êtes vous arrivé là ? demanda Kaori qui ne laissait pas d’autre choix que la franchise.  

- Hé bien... comment dire... hésita-t-elle à dévoiler en se mordillant la lèvre inférieure. Je joue de mes charmes pour manipuler les hommes.  

Kaori n’eut aucune réaction mais son regard réprobateur en disait long,  

- Comment une gamine peut-elle jouer ainsi avec sa vie ? pensa-t-elle. Poursuivez !  

Kaori n’écoutait que d’une oreille les mésaventures de la jeune femme, tout en la détaillant minutieusement ; un sourire en coin apparut,  

- Est-ce que Ryô se serrait fait embobiner par cette femme-enfant ! s’interrogea-t-elle. Je vais te garder chez moi pour assurer ta protection ! déclara Kaori en se levant tout en se dirigeant vers la porte.  

Nagisa la suivit du regard,  

- Qu’attends tu ?! Tu ne vas pas dormir ici, non ?  

- Non... non ? J’arrive ! bafouilla-t-elle.  

 

Les deux femmes déambulaient dans la rue, Kaori menant la danse,  

- Allez moins vite, j’ai mal aux pieds avec mes talons ! gémit l’adolescente.  

- Tu n’as qu’à pas te vêtir ainsi pour ton âge ! cracha sèchement Kaori.  

- Il vaut mieux être fagoté comme je le suis que ressembler à un homme ! vociféra Nagisa.  

- J’en ai marre de tes caprices de Précieuse ! Si tu es si maligne que ça, pourquoi ne te débrouilles-tu pas toute seule ?!  

- Oui, c’est ça ! Je vais me défendre toute seule ! Au moins, je n’aurais pas un vieux Dragon sur le dos ! ragea-t-elle en s’éclipsant à vive allure.  

- Nagisa ! Nagisa reviens !  

Kaori se jeta à la poursuite de la jeune fugueuse ; cette dernière entra en collision avec deux hommes,  

- Aidez moi ! C’est une folle furieuse...  

Cette gourde ne s’était pas rendue compte qu’elle avait percuté deux Yakuzas appartenant à la bande qui la recherchait,  

- Tiens, Nagisa... Justement, on s’inquiétait de ne plus te voir ! ricana l’un deux en l’attirant dans une ruelle.  

- Au secours ! gémit-elle plaintivement.  

Kaori vit la jeune femme se faire attirer dans un recoin sombre où une personne sensée n’aurait accepté de s’y aventurer ; d’une allure plus pressante, Kaori emboîta le pas des malfrats qui commençaient déjà à malmener la jeune femme qui pleurait désespérément,  

- Lâchez la tout de suite ! gronda Kaori.  

- Qu’est-ce qu’elle veut celle la ? Tu veux peut être jouer avec nous toi aussi ? ajouta-t-il d’un sourire malveillant en s’approchant d’elle dangereusement.  

Kaoir saisit furtivement son magnum calé dans la ceinture de son jean,  

- Je ne répéterais pas ! clama-t-elle d’un ton autoritaire en les mettant en joug.  

Ils poussèrent violemment Nagisa contre un mur et se dirigèrent vers Kaori en la menaçant d’un couteau. Tout en les visant, un sourire se dessina sur lèvres,  

- Ne m’obligez pas à tirer sinon vous allez le regretter !  

D’un pas plus rapide, l’un d’eux se rua sur elle et d’une balle précise, elle visa sa main qui dans une trace ensanglantée, fit tomber le poignard,  

- Elle est folle celle la ! se plaignit ce dernier en exerçant une pression sur sa blessure.  

Son comparse le regarda pétrifié et l’aida ensuite à se relever précipitamment ; ils s’évaporèrent dans une course haletante.  

Kaori désarma son chien et se dirigea vers Nagisa toujours à terre qui pleurait à chaudes larmes en cachant son visage entre ses mains,  

- C’est fini ! clama Kaori d’une voix douce et rassurante, en s’agenouillant à ses côtés.  

Bouleversée, Nagisa se blottit violemment dans les bras de Kaori et son corps secoué de tristes soubresauts enserra la taille de sa sauveuse,  

- J’ai eu tellement peur ! sanglota-t-elle.  

- Ils ne viendront plus vous embêter maintenant. ajouta Kaori d’une voix rassurante...  

 

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Au cat’s eyes, le lendemain, Xiang Ying ne comprenait pas ce qui s’était passé ; elle avait été chargé de ramener Nagisa à leur appartement. Cette dernière, sur un coup de tête, avait échappé à sa vigilance et s’était retrouvée aux prises de Yakuzas. Et tout avait été très vite à ce moment-là, Nagisa avait hurlé, les coups avaient fusé dans tous les sens et pour résultat, les malfrats avaient fini à l’hôpital,  

- Je ne comprends toujours pas... Ce que j’ai fait c’était bien ou c’était mal. se lamenta Xiang Ying en fixant sa tasse de café.  

Dans le liquide sombre apparut un visage souriant,  

- Kaori... souffla-t-elle.  

 

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Perdue dans ses pensées, Kaori fixait en souriant le liquide noirâtre qui s’agitait au grès du mouvement de sa cuillère dans la tasse ; elle venait de mener à bien sa première mission. Sa jeune cliente avait fini par reprendre les chemins des écoles ; cette mésaventure, lui avait servi de leçon,  

- Serais tu fier de moi, Ryô ? soupira-t-elle.  

 

***  

 

Tu as bien agi... pour elle autant que pour toi ! avoua Ryô en souriant.  

 

***  

Ces paroles destinées à réconforter Xiang Ying, Kaori les avait entendu...  

 

Ou était-ce son imagination qui lui avait joué des tours ?  

 

 


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