Chapitre 17 :: Destins croisés

Publiée: 10-04-06 - Mise à jour: 22-04-06

Commentaires: Pour les chapitres à suivre, vous devrez tenir compte que tous faits et gestes de Kaori, auront une incidences sur les actes de Xiang Ying. Les paroles dites dans l'entourage de Ryô ne feront qu'apportées des avançées dans le monde parallèle.

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A l’hôpital, Kaori, au chevet de Ryô, tenait délicatement sa main dans la sienne,  

- Je me sens tellement perdue sans toi… Que vais-je devenir si tu ne me reviens pas ?! murmura-t-elle  

Elle commençait à perdre un peu espoir. Cela fait maintenant trois semaines que Ryô était dans le coma ; il n’a plus besoin d’être sous assistance respiratoire mais il ne se réveille toujours pas.  

Elle sourit mélancoliquement,  

- Pourtant ce n’est pas faute d’avoir voulu m’éloigner de toi ! soupira-t-elle. Mais tu n’avais pas jauger à qui tu avais affaire… sourit-elle ironiquement. Tu n’as cessé de me repousser durant ses dix années ; je pense même parfois, que tu as dû penser à disparaître de ma vie !  

Une pointe de colère l’envahit et ses doigts se cramponnèrent à la main molle,  

- Si tu m’avais abandonné, j’aurais parcouru tout le Japon pour te rechercher même la Terre entière s’il avait fallu ! clama-t-elle fermement.  

Ses traits se radoucirent,  

- Mais tu m’as enfin ouvert ton coeur ! sourit-elle en laissant une larme coulé sur la main qu’elle tenait sur sa joue.  

Dans le couloir, un groupe d’hommes armés, se dirigeaient dans leur direction…  

La porte s’ouvrit soudainement sur un homme d’une soixantaine d’année entouré par deux hommes vêtus de noir se positionnant de par et d’autre de la porte de la chambre tout en la refermant après le passage du vieil homme.  

Kaori, méfiante, bondit de sa chaise et se dressa devant le lit de Ryô faisant rempart de son corps,  

- Pardonnez moi de vous avoir fait peur Mademoiselle Makimura ! ajouta l’inconnu en souriant.  

- Comment connaissez-vous mon nom ? demanda-t-elle vivement.  

- Nous avons un ami commun… L’homme derrière vous, Ryô Saeba !  

- Comment l’avez-vous connu ? l’interrogea-t-elle suspicieuse.  

- Pour faire court, il a sauvé la vie de mon frère il y a de ça plusieurs années en Indonésie, à Aranyaprathet ; je lui avais demandé de libérer mon frère emprisonné des mercenaires. Il a tenu sa promesse ; mon frère est mort il y a deux jours,… assassiné ! fulmina-t-il entre ses dents.  

- J’en suis navrée ! ajouta-elle spontanément.  

- Je vous remercie de votre sollicitude !... avoua-t-il d’un ton attendri.  

Mr Li, se figeant devant la jeune femme compatissante, ressentit tellement de bonté dans l’aura de cette belle inconnue et son faciès si angélique n’inspirant que la confiance, il sentit le besoin de se confier à elle,  

- J’ai également perdu ma femme et ma fille il y a fort longtemps ; elle serait une adolescente aujourd’hui… Leurs deux corps reposent aujourd’hui dans le cimetière de Taiwan. Ma petite fille s’appelait Xiang Ying, mon frère l’aimait comme sa propre enfant ; j’aurais tout fait pour la protéger si elle était encore là comme Ryô a tenté de le faire pour vous durant toutes ces années. Je ne comprends que trop la peine que vous devez ressentir aujourd’hui mais ne perdez pas confiance… dit-il d’une voix presque suppliante.  

Mr Li prit précautionneusement la main frêle de Kaori,  

- Le souffle de vie est encore en lui ! Si elles avaient été encore en vie, j’aurais prié pour elles de toute mon âme. Alors garder espoir !  

Les traits du visage du vieil homme s’étaient radoucis, la peine qu’il éprouvait encore aujourd'hui après le décès de sa femme et de leur fille était palpable.  

Il se ressaisit et se redressa fièrement,  

- Je voulais qu’il sache que je suis là. Si vous aviez besoin de quoique ce soit ; je laisserai deux de mes hommes à votre disposition au cas où quelqu’un tenterai de profiter de son état.  

Kaori s’inclina en signe de remerciement et le vieillard sourit puis s’en alla ; elle se pencha vers Ryô,  

- Tu te rends compte que l’histoire de cette gamine est similaire à la mienne sauf que je suis toujours en vie…  

***  

Dans son subconscient, naissait petit à petit une adolescente rebelle au grand coeur :  

Xiang Ying  

***  

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Une jeune femme, totalement paumée, continuait à déambuler au hasard des rues ; ses pas la guidaient à travers cette grande ville pourtant inconnue mais sa conscience semblait connaître la voie.  

Machinalement Ryô prit une route toute autre que celle qu’il devait emprunter pour raccompagner Saeko, son instinct le guidait dans Shinjuku ; à ce carrefour, un bouchon impressionnant réduisait à néant toutes manœuvres.  

A quelques mètres de son véhicule, une adolescente, plantée en plein milieu de la rue, fixait le croisement qui avait causé la morte d’une jeune femme un an auparavant : Kaori.  

Un groupe de deux hommes sous les ordres d’un troisième, Mochiyama, un petit homme bedonnant, tentèrent de l’intimider et devant la désinvolture de la jeune femme, ils tentèrent de l'attaquer…  

Quelques instants plus tard, ayant fait explosé une voiture et amoché les deux truands, un flash lui vient à l’esprit ; elle marmonnait sans cesse trois lettres X Y Z… D'abord étonné puis clamant en connaître la signification, elle bondit sur Mochiyama et le menaça d’un cran d’arrêt ; l’information donnée, le désir de l’égorger semblait irrémédiable mais son geste avait été stoppé….  

Pourquoi ?  

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Quelque jours plus tard, Mick et Kazue passèrent à l’appartement de City Hunter ; Mick, peiné par le désarroi de la jeune femme, fit comme à son habitude et « vola » dans sa direction pour tenter d’obtenir un baiser de cette dernière mais Kazue était là pour veiller en assénant un coup de massue « incorrigible ».  

Kaori sourit en repensant à ses échanges semblables avec Ryô...  

Le soir venant, elle monta dans sa chambre et reprit sa poupée de chiffon et sourit en repensant à la dernière fois où elle l’avait eu dans les bras.  

Elle rougit même en se remémorant le baiser que Ryô lui avait donné,  

- Tu me manques tellement ! murmura-t-elle en cachant son visage dans le cou du pantin.  

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Ryô, acharné continuait son introspection ; il se retrouva, malgré lui, dans une ruelle où le souvenir d’un premier baiser échangé lui revint à l’esprit. Saoul comme un cochon, il dormait dans cette même ruelle alors qu’ils étaient en hiver et Kaori, inquiète était venue le chercher ; c’est à ce moment maladroit qu’il l’avait embrassé,  

- Quel souvenir as-tu gardé d’un si minable baiser ?  

Il baissa la tête, honteux en souriant mélancoliquement ; ses yeux furent attiré par une inscription gravé au couteau dans le ciment : X Y Z.  

Une idée lui traversa l’esprit ; la gare est de Shinjuku, le tableau des messages.  

L’adolescente, émue, resta statique devant le mur où se trouvait le dit tableau ; son cœur exprimait, par un battement emballé, son enchantement.  

Elle n’osait imaginer qu’elle était arrivée à destination ; d’un geste de main apeurée, elle toucha « l’ardoise » mais tout ceci n’était que mirage.  

Son cœur attristé se serra ; une immense peine s’empara de tout son être.  

La tête commença à lui tourner, lentement elle tomba…  

dans les bras de Ryô.  

Ryô ne sachant que faire l’emmena chez le Doc. pour un examen approfondi ; il en profita pour consulter aussi car Mokkori ne s’était pas manifesté lors de cette rencontre inattendue avec cette belle jeune femme.  

Après un coup de massue de Tomo, l’infirmière et donc rassuré son état, il laissa l’inconnue entre les mains expertes du Doc. et continua ses recherches.  

Dans la soirée, le praticien entendit la jeune femme en grande conversation avec une personne imaginaire répondant au nom de Kaori ; à l’évocation de ce prénom, il ouvrit subitement la porte de la chambre mais la jeune femme s’était enfuie.  

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Plus les jours passaient plus Kaori songeait qu'elle devait trouver une solution pour subvenir à leurs besoins ; une seule semblait s'offrir à elle. Les factures de l'hôpital s'accumulant, elle avait pris une grande décision après mûre réflexion,  

- Ryô... Il faut que je travaille... ajouta-t-elle hésitante. Il faut que City Hunter refasse son apparition !  

clama-t-elle d'une voix déterminée mais tremblante. Je ne serais jamais aussi douée que toi alors je ne m’occuperais que de simples affaires de disparitions de personnes.  

Elle resserra nerveusement ses doigts sur la main de Ryô,  

- Je sais que ce que je vais te dire ne te ferra pas forcément plaisir...  

Elle prit une grande inspiration pour puiser dans son courage comme si Ryô pouvait lui sortir une réplique cinglante à tout moment,  

- Il faut que je sois efficace jusqu'au bout... Pour nos futurs clients… je dois appendre à me servir correctement d'une arme...  

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Ryô avait beau être dans un monde imaginaire, la vie n’était pas pour autant plus paisible ; le parrain d’un cartel mafieux : la Zheng Dao Hui, Mr Li, venait d’être éliminer et la ville allait être à feu et à sang si la nouvelle se répandait. Le successeur voulant devenir le maître incontesté, avait trouvé le pigeon idéal pour un tel message : Mochiyama. Il avait été témoin de l’attaque de la dénommée Glass Heart et il était aux côtés de Mr Li lors de son assassinat.  

Bien que faisant parti de la pègre, il ne brillait pas par son intelligence ; il était le candidat rêvé pour rependre cette nouvelle et déclancher ainsi une vague de terreur en moins de deux car la place étant libre, tous les malfrats tenteraient leur chance.  

Mochiyama cria à qui voulait l’entendre que Glass Heart s’était débarrassée du Grand Patron ; leur plan avait bien fonctionné. Il avait une photo de la coupable et la brandissait fièrement en  

donnant les instructions que l’on avait confié :  

Trouver Glass Heart et l’éliminer.  

Son chemin croisa celui de Saeba et Saeko à qui, il ne manqua pas de divulguer l’information,  

- Mr Li a été assassiné et je l’ai vu de mes yeux, vu ! clama-t-il presque fièrement. J’ai la photo de celle qui pourrait chercher à vouloir ta peau ensuite… Tu ne veux pas la voir ! Elle serait tout à fait ton genre ! clama-t-il joyeusement.  

- Cela va faire du grabuge dans le Milieu… Il aurait du t’éliminer ! lâcha Ryô sans ménagement.  

Mochiyama, effrayé, blêmit et ses doigts échappèrent la photographie.  

- A combien de personnes l’as-tu annoncé ? ajouta Ryô en se penchant vers le petit homme.  

Il se mit à compter sur ses doigts qui ne cessaient de se redresser,  

- Ils ont bien calculé leur coup ! sourit le nettoyeur ironiquement. Si j’étais toi ; j’irai planquer mes fesses et attendre que tout ça se tasse.  

Mochiyama commençait à s’en aller et Ryô ramassa la photo,  

- Tu n’oublies pas quelque chose…  

Amusé, Ryô fixa la silhouette bedonnante revenir à lui ; son regard se posa sur la visage figé sur papier glacé,  

- Ce n’est pas possible ; cette femme ne peut être Glass Heart !  

Son cœur se serra ; Ryô sentit une rage incommensurable l’envahir et agrippa le pauvre Mochiyama par le col,  

- Le cœur de Kaori ne peut être dans le corps de cette femme ! Dis moi que c’est faux !  

Kaori ne peut pas revenir sous l’apparence :  

D’UN TUEUR A GAGES …  

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