Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 37 chapitres

Publiée: 27-03-06

Mise à jour: 17-08-06

 

Commentaires: 220 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Un lien probable entre les histoires de City Hunter et d'Angel Heart... Et si Kaori n'était pas morte !Est-ce que l'amour peut franchir toutes les barrières ? **** Ne tenez pas compte de l'histoire originale d'Hojo, la mienne se repose sur la sienne vis-à-vis des personnages et pour le contexte. Vous comprendrez le dénouement qui se dévoile au fil de l'histoire. **** C'est ma première fics et j'espère que cela vous plaira !

 

Disclaimer: Les personnages de "Une présence si familière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une présence si familière

 

Chapitre 25 :: Les liens du cœur (3ème partie)

Publiée: 10-05-06 - Mise à jour: 18-05-06

Commentaires: Défi songfics lancé par Shan in XYZ, il est inserré dans le chapitre... J'espère qu'il vous plaira à toues... Bisous et laissez moi pleins de reviews !!! (^_^) La chanson originale est "Only when I sleep" de The Corrs. La partie Angel Heart traitée dans ce chapitre est tiré de l'oeuvre originale d'Hojo cf Angel Heart tomes 10 et 11.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37


 

Des larmes coulaient sur les joues de la jeune femme qui regardait fixement l’homme endormi...  

 

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Sayuri avait été profondément perturbée en apprenant que le cœur de Kaori « vivait » dans le corps d’une adolescente répondant au nom de Xiang Ying mais elle devait savoir si Kaori avait été heureuse et cette jeune personne l’était aussi. Alors Sayuri avait tenu à passer une journée en compagnie de la « fille » de sa sœur afin de comprendre son milieu et sa vie d’avant. Elle suivit donc sans mot dire, les deux nettoyeurs qui étaient appelés pour une mission.  

Tous trois montèrent sur le toit d’un immeuble en pleine nuit, après de brèves recommandations entre Ryô et Xiang Ying, ce dernier disparut et Sayuri fixa la porte close. Xiang Ying tendit une paire de jumelles à la jeune reporter,  

- Vous voulez voir ce que nous faisons ici alors regardez là bas !  

Puis, Xiang Ying sortit un fusil à lunettes et se mit en joue,  

Sayuri se tétanisa devant la vision qui lui était offerte ainsi ils étaient tueurs à gages puis l’adolescente abattit de sang froid l’homme dans sa ligne de mir. Sayuri regarda dans les jumelles la silhouette bedonnante s’affaisser lourdement devant les regards tétanisés de ses acolytes qui prirent la fuite. L’homme blessé se releva quelques instants plus tard, il portait un gilet pare balles et la poche d’hémoglobine n’était qu’un leurre pour la vraisemblance de sa mort.  

Leur nouveau client était un homme las de sa vie de Yakusa et ils avaient mit en scène sa propre mort pour qu’il puisse vivre avec son fils comme bon lui semblait désormais. Sayuri sentit une colère grandissante l’envahir,  

- Comment pouvez-vous faire ça à votre fille ?  

- J’ai la vue qui baisse avec l’âge alors le tir de Xiang Ying... se justifia Ryô tout penaud.  

- Ce n’est pas ça dont je veux parler ! Au lieu de l’envoyer à l’école, vous lui faites faire un travail de Yakuza ! hurla-t-elle de fureur.  

Tout à coup, Sayuri eut une horrible penser qui lui traversa l’esprit,  

- Je suis sûre que vous forciez Kaori à faire la même chose ! Vous l’avez entraîné dans votre monde ! ragea-t-elle.  

- J’ai commencé à faire ce travail pour protéger le bonheur de Kaori !  

- Comment osez-vous ? s’insurgea-t-elle.  

Elle entrevit le regard doux et triste de Ryô,  

- Maintenant, je le fais pour Xiang Ying ! sourit-il tendrement.  

Elle resta pantoise à cette déclaration même honteuse,  

- Ce n’est pas une excuse ! pensa-t-elle. Je dois savoir si ma sœur était heureuse ainsi que sa fille !Je dois en juger par moi-même durant une courte période ! conclut-elle mentalement.  

 

***  

- Une semaine !  

 

***  

 

- La première fois, je vous avais laissé une semaine pour me convaincre du bonheur de ma sœur !  

avoua Sayuri en crispant légèrement ses doigts sur l’avant-bras du Nettoyeur inconscient. Vous avez d’ailleurs su me le prouver grandement ! sourit-elle. Mais que va-t-elle devenir si vous êtes dans le coma et elle, dans cette ville sans fois, ni lois ? Comment comptez vous la protéger maintenant ? gémit-elle.  

 

Les pas hasardeux de Kaori l’avaient emmenés au cimetière ; son cœur avait besoin de se confier à une personne qui avait toujours été là pour entendre ses tristes épanchements. Hideyuki était la seule personne qui écoutait et ne jugeait pas ; il avait toujours su consoler ses peines comme le faisait Ryô ensuite. Mais aujourd’hui, ni l’un ni l’autre n’était là pour la prendre dans ses bras et la réconforter d’une voix murmurante et rassurante. D’un pas lent et presque incertain, elle arriva à l’emplacement aux lettres dorées qui désignait maintenant le lieu de repos de son frère. Elle s’assit prudemment sur la pierre tombale puis elle s’allongea délicatement en caressant le marbre froid qui portant savait si bien la réconforter,  

- Pourquoi la vie n’est pas la même que lorsque nous étions enfants ?  

Terrassée par la fatigue accumulée ces temps-ci et les vives émotions évacuées, elle s’endormit sur ce lieu insolite et une larme finit sa course sur le marbre gris où la perle salée s’insinua dans les dorures familiales...  

 

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Sayuri suivant les moindres faits et gestes de Xiang Ying ainsi toutes le deux se dirigèrent ainsi vers le tableau des messages. Dans un discours se voulant persuasif, la journaliste tentait de convaincre Xiang Ying de quitter cette vie, cette ville qui n’étaient que nocives pour son mental et sa santé,  

- Allons nous en puisque tu n’as pas de client aujourd’hui ! avoua-t-elle soulagée.  

Sayuri entamait un monologue sur les raisons qui poussaient la jeune femme à exercer un tel métier et ses conditions de vie anormales pour une personne de son âge. Xiang Ying n’écoutait pas ; l’adolescente dans un état second se mit à écrire sur le tableau,  

- Papa, rentre vite à la maison !  

Sayuri stoppa son avancé,  

- Xiang Ying !  

- Hein ?  

- Qu’es tu entrain d’écrire ?  

La nettoyeuse observa les mots inscrits sur le tableau comme si elle ne les avaient jamais vu pourtant c’était sa propre main qui avait tracé chaque lettre sur le support ardoisé,  

- Quand elle était petite... Maman Kaori... venait attendre son père qui ne rentrait toujours pas. Elle était incapable d’accepter la réalité de sa mort... alors elle venait ici... tous les jours. Elle pensait que si elle l’attendait, elle verrait son père passer le portique du métro...  

- A-Xiang... ?  

- Elle restait ici pendant des heures jusqu’à que tonton Hideyuki vienne la chercher...  

 

Lorsque Kaori avait disparut, Hideyuki savait pertinemment où retrouver sa petite sœur : à la gare de Shinjuku, aux tableaux des messages. Tristement, la fillette se rendait dans ces lieux, dans l’espoir de voir ressurgir son père. Kaori avait entendu à l’école que le tableau était magique et venait rituellement déposer son message. Quiconque écrirait un message sur ce dernier aurait la chance de voir son vœu se réaliser ! Elle avait demandé à son frère, si tout ceci était vrai, bien que connaissant indubitablement la réponse mais Hideyuki ne savait comment lui annoncer la triste nouvelle et ainsi briser tous ses espoirs. Dans une grande tristesse, elle finit enfin par faire face à la réalité : la mort de leur père.  

En grandissant, Kaori ne se séparait plus d’Hideyuki ; après que ses cours aient fini, elle se rendait immanquablement au commissariat pour attendre la fin du service de son frère, tout en faisant ses devoirs consciencieusement.  

Quand il la regardait mélancoliquement, il songeait parfois à sa première rencontre avec la fillette qui n’était encore qu’un bébé. Hideyuki avait retrouvé son père mort, étendu dans la poudreuse ; ce jour-là, fou de rage, il s’était juré de ne jamais devenir comme son père : un policier.  

Sa rage éclatant, un rire d’enfant se fit entendre ; il souleva le corps inanimé de son père qui protégeait une petite enfant. A ce moment précis, il se jura de prendre soin de cette gamine que son père avait protégé au péril de sa vie et qu’il la considérerait comme sa propre sœur. Rien ni personne ne lui ferait du mal.  

Sayuri savait que les sentiments et émotions dévoilés, découlaient de l’amour de sa petite sœur. Elle avait vécu une enfance heureuse malgré que ces gens ne soit pas réellement de sa famille. Kaori avait aimé avec beaucoup de tendresse, cet homme : Hideyuki Makimuri, son frère.  

 

 

Au fil des heures qui s’égrainaient, Xiang Ying faisait découvrir le quartier si familier pour Kaori et pourtant inconnu d’elle-même ; elle lui montra le premier commissariat où avait travaillé Hideyuki et que Kaori rejoignait après l’école pour faire ses devoirs. Elle lui avoua d’un ton moqueur s’être perdue plus d’une fois et que Ryô avait toujours su la retrouver car c’était les lieux où sa « mère » se rendait souvent ou qu’elle avait habité auparavant.  

Après une harassante journée de marche, elles arrêtèrent leur promenade sur un pont,  

- Je comprends que ce quartier focalise toutes les émotions de Kaori... Mais A-Xiang...  

- C’est sur ce pont que Tonton Hideyuki a été assassiné... c’est lui qui a créé City Hunter... pour protéger ce quartier et parce qu’il souhaitait aussi que les gens, de ce quartier qu’il aimait tant, puisse y vivre le sourire aux lèvres... Papa Ryô a accepté ce métier pour protéger Tonton qui se mettait en danger. Il est devenu City Hunter pour qu’Hideyuki ne soit pas blessé et qu’ainsi Maman Kaori ne soit pas triste ! avoua Xiang Ying tristement.  

Un profond remords s’empara de Sayuri ainsi Ryô disait vrai quand il avait déclaré que son investissement dans le tandem City Hunter était pour protéger le bonheur de Kaori,  

- Mais il n’a pas réussi à le protéger... Personne ne peut imaginer l’étendue de sa tristesse et de son sentiment de culpabilité envers Maman... Mais pour la mort de Tonton, Maman Kaori n’a jamais... blâmé Ryô pour ça ! J’ai plutôt eu la volonté inébranlable de poursuivre l’œuvre de mon frère avec lui.  

Sayuri se figea à ces dernières paroles, la voix de Xiang Ying était devenue plus mûre, plus femme,  

- Le souhait de mon frère était aussi le mien...  

- A-Xiang ?  

La jeune journaliste fit volte face à son interlocutrice qui avait le visage sillonné de larmes,  

- Succéder à mon frère dans son action, vivre dans ce quartier si plein de souvenirs... rester auprès de Ryô... être dans ce quartier... c’est tout pour moi...  

A présent, l’apparition de Kaori avait pris la place de Xiang Ying,  

- Ka... Kaori !  

- C’est pour ça que je ne quitterais jamais ce quartier... quoi qu’il arrive ! sourit-elle malgré ses larmes qui coulaient.  

La tristesse du cœur de Kaori avait pris le pas sur l’existence de l’adolescente pour laisser libre cours à ses émotions.  

 

Après cette bouleversant rencontre avec sa sœur, les deux femmes étaient retournées à l’appartement de City Hunter ; Sayuri déclara,  

 

***  

 

- Je rentre demain à New York.  

 

***  

 

Au cours des diverses réprimandes que la jeune reporter pouvait faire à Ryô, elle avait vu le visage du Nettoyeur passer de la tristesse à la joie, au fil des paroles qu’elle prononçait à l’encontre de sa sœur. Même loin de Kaori, il éprouvait toujours cet amour secret et cette douleur persistante qu’elle pouvait lire sur ses traits tendus. Eloigner sa sœur de ce monde, de ce Milieu ne ferait que la faire souffrir et surtout la séparer de l’homme qu’elle aime  

- Vous aimerez toujours ma sœur quoiqu’il advienne ! sourit-elle. Ne l’abandonnez jamais ou vous aurez à faire avec moi ! clama-t-elle sur un ton qu’elle voulait ferme. J’ai, moi-même, quelqu’un qui m’attend et je ne laisserais pas ma chance s’envoler bêtement comme je l’ai fait jusqu’à présent. La vie est bien trop courte pour s’amuser ainsi ! Merci Mr Saeba ! conclut-elle en l’embrassant sur la joue.  

Puis elle quitta la chambre, le cœur plus léger ; un sourire radieux sur les lèvres,  

- Je ne comprends pas que vous ne soyez toujours pas marié pour autant ...  

 

Il est vrai qu’ils n’étaient pas unis, baste sa nationalité inexistante mais comment aurait-il été capable de lui demander sa main alors que cela a été toute une histoire, simplement pour lui dire qu’il l’aimait. Comment aurait-il réussi à amener le sujet ?Aurait-il été romantique, une pièce jonchée de chandelles avec un doux fond musical, un genou à terre lui demandant solennellement de devenir sa femme ; cela ne lui ressemblait guerre ou plus maladroitement...  

 

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Selon le désir de Sayuki, les deux femmes dormirent ensemble pour sa dernière nuit au Japon ;  

des brides de la vie de sa sœur envahissaient ses propres songes de Sayuri. Un étrange souvenir de Kaori se déroulait devant une Sayuri fantomatique, spectatrice des événements ; elle se trouvait à la gare de Shinjuku. Un homme venait d’inscrire un message sur le tableau ; elle eut juste le temps d’entrevoir sa silhouette,  

- On dirait Mr Saeba ?  

 

Quelque instant plus tard, Kaori se rendait à la gare pour répondre à un potentiel client et son vœux avait été exaucé. Mais le malheur était qu’il s’agissait d’UN client qui lui donnait rendez-vous au Cat’s eyes,  

- Un client qui connaît le Cat’s eyes… ? C’est rare !  

« XYZ, rendez-vous au café Cat’s eyes ! Je compte sur vous !! »  

 

Kaori se rendit donc au lieu dit et y entra,  

- Bonjooouur ! clama Ryô.  

- Ryô à quoi joues-tu ? s’étonna-t-elle.  

- Umi chéri m’a demandé de garder la boutique, c’est la cata !  

- C’est pour les clients que c’est la catastrophe ! Ils vont être obligés de boire ton café !  

- Il faudrait déjà que des clients viennent dans le café de cette tête de billard ! rit-il.  

A cet instant même, Umibozu rampait sur le bitume pour retourner la petite enseigne signifiant que le café était fermé pour laisser une totale intimité entre les partenaires.  

Sayuri regardait abasourdi le colosse se faufiler et regagner son poste,  

- Alors ça s’annonce bien ? s’enquit le Doc.  

- Toute la mise en scène est terminée… maintenant, ça ne dépend plus que de lui ! déclara Falcon.  

- Mais… c’est sûr ? Ryô va faire sa demande en mariage à Kaori ! lâcha Saeko sceptique.  

- Vu comment Ryô semblait tétanisé quant il m’a demandé de lui prêter mon café. Il n’y a aucun doute possible ! Ca va être du grand spectacle ! ricana le Géant d’avance.  

- C’était donc ça ! s’étonna Sayuri.  

- Kaori…  

- Le tableau des messages ? dit-elle tout en buvant son café.  

- Hein ? se tétanisa-t-il. Elle a tout découvert ! pensa-t-il.  

- Le client d’aujourd’hui ! Tu as… essayé de le voir avant moi, c’est ça ?! Tu t’es dit que c’était peut-être une femme alors tu t’es débrouillé pour arriver avant moi et l’attendre ici, je me trompe ?  

Ryô se mit à rire nerveusement, pour une fois qu’il n’avait pas de mauvaises intentions,  

- Pas de chance, c’est un homme ! Avec une écriture aussi moche, c’est sûr !  

- Elle est si moche… cette écriture ? marmonna-t-il en grimaçant.  

- On dit que l’écriture dévoile la personnalité d’un individu ! Alors ce n’est sûrement pas un type bien ! clama-t-elle d’un ton enjoué.  

- Il… Il en met un temps ce client ! lâcha-t-il nerveusement.  

- Cela commence mal ! désespérait Sayuri.  

 

Le temps passa petit à petit et il réussit enfin à aborder le sujet,  

- Mariage ?! s’étonna Kaori.  

Ryô ne savait comment interpréter sa réaction,  

- Ryô, je ne savais même pas que tu avais des envies de mariages !  

- Non… enfin, c’est juste une hypothèse…Je me demandais juste s’il y avait une femme sur terre qui veuille bien m’épouser… demanda-t-il nerveusement. Enfin, tu vois quoi ? Je n’ai pas de nationalité … Je ne connais pas mon vrai nom… Et puis je fais un boulot illégal…  

- Une heure après, ils abordent enfin le sujet ! soupira Saeko.  

- Je vous jure ! Que de la gueule, ce gars ! fulmina Falcon.  

Le petit groupe espionnait le couple par une petite caméra posée dans le café,  

- Et je suis porté sur le mokkori… rit-il mal à l’aise.  

- Aucune chance ! lâcha-t-elle sans ménagement. Ca n’existe pas une femme si indulgente ! pensa-t-elle. (Ah bon et elle alors ?)  

Ryô en tomba littéralement à la renverse, Kaori ne lui rendait pas la tâche aussi facile. Mais combien de temps avait-il attendu pour enfin se déclarer ? N’est-ce pas une vengeance bien méritée ?  

- Ah… ah bon, Je m’en doutais un peu… Il n’y en a pas.  

Il reprit son air sérieux, il n’allait pas se dégonfler encore une fois,  

- Au fait ! Tu as presque trente ans ! clama-t-il. Le temps passe vite ! La première fois que l’on s’est rencontré… tu avais dix-sept ans et j’avais a peu près l’âge que tu as maintenant… mais à l’époque, on ressentait vraiment la différence d’âge… je ne voyais en toi qu’une gamine.  

Une colère sourde s’emparait de Kaori au fur et à mesure des paroles qui résonnaient à son oreille ; à qui la faute si elle se retrouvait dans une telle situation,  

- Et quoi ? Maintenant, je suis une vieille, c’est ça ?!  

- Pas du tout ! J’ai environ quarante ans et toi presque trente ! A nos âges, tu n’as pas l’impression qu’on ressent moins la différence ! Et psychologiquement, on m’enlève cinq ans et qu’on en rajoute cinq à toi, ça nous fait le même âge, non ?!  

- Où veux-tu en venir ? Tu es bizarre aujourd’hui Ryô !  

- Je t’explique pour toi maintenant ! Un homme de dix-sept ans ne serait qu’un gamin pour toi et du ne pourrait même pas envisager de l’épouser …  

- Pas du tout ! s’indigna-t-elle.  

- Hein ?  

- Du moment qu’on s’aime la différence d’âges n’a pas d’importance !  

- Ca marche comme ça ?  

- Ca marche comme ça ! conclut-elle. Et alors ?  

- Et alors… enfin… ça marche comme ça ? Ah bon ? réfléchit-il tout haut.  

Kaori le fixa interrogative ; Falcon, de l’autre côté de l’écran commençait à perdre patience quand au Doc, il s’était endormi,  

- Quand une femme a trente ans… elle pense à…  

- Tu me fatigues depuis tout à l’heure avec mes trente ans ! Trente ans ! Trente ans !… ragea Kaori.  

Elle le prit énergiquement par le col,  

- Je n’ai que vingt huit ans ! Où est-ce que tu veux en venir à la fin ?! T’essaies de me dire que je suis trop vieille pour marier, c’est ça ?! fulmina-t-elle.  

- Toi aussi… tu as envie de te marier ! la questionna-t-il.  

Elle le lâcha subitement, honteuse,  

- Euh… c’est…enfin… moi aussi, je… enfin… je veux dire…  

Une inquiétude traversa l’esprit de Ryô,  

- Ne… ne me dis pas que… tu es amoureuse d’un homme… ? Toi ?  

- Oui !  

Une horrible angoisse s’empara du Nettoyeur,  

- Ah… ? Et c’est qui ?  

- L’homme qui a toujours… été auprès de moi… pour mon anniversaire !  

- Toujours… mais je ne l’ai pas vu ce type ? s’angoissa-t-il mentalement.  

- L’homme qui a toujours…  

- Toujours… ? marmonna-t-il.  

- … qui a toujours été là dans les moments importants de ma vie…toujours… toujours…  

- Mais c’est qui ce type ? Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé ?! hurla Ryô fou de jalousie.  

Les « espions » tombèrent à la renverse face à cette réflexion ; pouvait-il être aussi aveugle ou idiot ?  

- Vous sortez ensemble depuis si longtemps que ça ?! Et il t’a fait attendre pendant tout ce temps ?! - Ce gars n’est pas un type bien ! ragea-t-il.  

- Tu as raison, ce n’est pas un type bien… Je ne comprends rien à ce qu’il raconte… on est pourtant toujours ensemble… déclara-t-elle tristement.  

- Mais qui est ce type, à la fin ?! fulmina-t-il.  

- Tu comptes… m’obliger à le dire… ? demanda-t-elle lascivement.  

- ce n’est pas possible… ?! comprit-il soudainement.  

- Idiot !! souffla-t-elle tristement, en se levant brusquement de son tabouret pour fuir à son tour.  

Mais c’était sans compter sur la rapidité de Ryô qui la rattrapa par le poignet,  

- X… XYZ, Kaori ! hurla-t-il. Il y a une grande différence d’âge entre nous et je ne suis pas un homme bien… Je n’ai pas de nationalité et je ne pourrais pas me marier officiellement… Alors je sais que je n’ai aucun droit de te demander ça…  

- Arrêtes de m’embrouiller ! cria-t-elle.  

Pour finir par se blottir contre lui,  

- Kaori… soit mienne pour toujours… demanda-t-il tendrement.  

Elle se mit à rougir, son cœur s’emballa,  

- Ces mots… je les ai attendus… toute ma vie…  

 

Sayuri se réveilla soudainement ; des larmes coulaient sur son visage. Elle était de nouveau dans sa chambre avec Xiang Ying à ses côtés. Elle se retourna vers elle et des petites perles salées  

sillonnaient ses joues…  

 

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Frissonnante, Kaori avait fini par rentrer chez elle ; lentement, elle gravit les escaliers pour atteindre leur appartement. Elle devait parler impérativement avec sa sœur ! Elle ouvrit précautionneusement la porte mais la pièce plongée dans le noir témoignait de l’absence de ses occupants. Elle déclencha l’interrupteur qui chassa instamment les ténèbres pour laisser place à la lumière ; elle se dirigea vers le sofa où elle s’assit lourdement et déclencha la chaîne Hi-fi. Elle s’allongea puis un bras sur le front, elle se laissa bercer par la douce mélodie...  

 

 

You are only just a dream boat, sailing in my head.  

You swimming my secret oceans of coral blue and red.  

Your smell is incense burning,  

your touch is silken yet.  

It reaches through my skin,  

moving from within and clutches at my breast.  

 

Tu es comme ce bateau, tu navigues dans mes songes, dans ma tête.  

Tu sais devancer mes pensées, mes gestes.  

Un simple regard nous a toujours suffit,  

pour nous comprendre et interpréter nos envies...  

Ton parfum musqué est la seule chose qui reste présente constamment,  

je l’ai senti davantage ces derniers temps  

quand tu t’es enfin décidé à m’aimer, m’enlacer, m’embrasser.  

Il s’insinuait en moi comme une douce caresse,  

à chacune de tes promesses,  

dans chaque parcelle de ma peau,  

de mon cœur, de mon cerveau.  

 

But it's only when I sleep,  

see you in my dreams.  

Got me spinning round and round, turning upside down.  

But I only hear you breath,  

somewhere in my sleep.  

Got me spinning roud and round, turning upside down.  

But it's only when I sleep.  

 

C’est seulement lorsque je trouve le sommeil  

que dans mes rêves, je m’éveille.  

Tu es comme avant...  

Fort, protecteur et vaillant.  

Ta plaisanterie favorite  

me tourner en bourrique.  

Mais maintenant c‘est seulement ta respiration  

dans la réalité ou mon imagination  

qui me font tourner en rond,  

j’ai peur d’en perdre la raison...  

et ce n’est pas seulement dans mes songes...  

 

And I wake from slumber  

Your shadow's disappeared  

Your breath is just a sea mist  

Surrounding my body  

I'm working through the daytime  

But when it's time to rest  

I'm lying in my bed  

Listening to my breath  

Falling from the edge  

 

Je te poursuis à travers ce brouillard  

mais ton ombre disparaît comme par hasard.  

Même ton souffle devient un souvenir  

que de nouveau, moi, j’ai envie sentir.  

Désespérément, je tente de travailler  

mais quand il est temps de me reposer  

je me mets soudain à espérer  

qu’encore cette nuit, je vais te croiser.  

Je m’étends sur mon lit,  

empreinte d’une mélancolie.  

Ecoutant ma respiration,  

j’ai cette drôle de sensation,  

que nos cœurs battent à l’unisson,  

Une seule chose qui me retienne...  

c’est qu’un jour tu me reviennes...  

 

 

Cette chanson était-elle un signe du destin qui lui permettait d’attendre le réveil probable de Ryô ? Elle ne croyait pas aux coïncidences alors tout cela ne pouvait qu’annoncer une bonne chose.  

Kaori sentit son cœur se regonfler d’espoir et de certitudes ; elle éteignit la stéréo et commença à gravir les escaliers lorsque la porte de l’appartement s’ouvrit : Sayuri était rentrée.  

 

Kaori prit une grande inspiration et revint sur ses pas ; à peine faisait-elle face à sa sœur qu’elle dit,  

- Excuse moi pour tout à l’heure !  

- Non, c’est moi qui doit m’excuser ; je n’ai pas pensé une seule fois que je pouvais te blesser en agissant ainsi et encore moins Monsieur Saeba. Nous t’aimons et voulons te protéger peut-être trop, certainement. J’espère que tu ne m’en veux pas trop...  

Kaori se jeta littéralement dans les bras de sa sœur tout en la serrant contre elle ; elles restèrent ainsi quelques minutes puis elles se dirigèrent vers la cuisine pour manger un petit bout. Elles allèrent se coucher dans les deux chambres différentes mais Sayuri insista pour que sa jeune sœur vienne se coucher avec elle. Elles allèrent donc passer la nuit à papoter entre filles,  

- Je rentre demain pour New York...  

- Pourquoi si vite ? s’inquiéta Kaori qui se redressa en s’appuyant sur ses avant-bras.  

- Tu n’as pas besoin de moi ici...  

- Mais bien sûr que si, tu es ma sœur !  

- Tu es bien entourée par tes amis et j’ai du boulot qui m’attend à New-York !  

Sayuri se mit subitement à rougir ; Kaori afficha un large sourire,  

- Tu ne me cacherais pas quelque chose ? la questionna-t-elle amusée.  

(Décidément, elles ne sont pas sœurs pour rien !)  

- Non, non... que vas-tu chercher là ? bredouilla-t-elle.  

- On ne me la fait pas à moi... n’oublie pas que je suis la moitié de City Hunter ! clama-t-elle fièrement. Alors raconte tout à ta petite sœur chérie ! minauda-t-elle.  

Sauyri s’amusa de la moue enfantine de sa sœur,  

- En fait, il y a un homme qui s’intéresse à moi depuis quelque temps déjà et je le repousse sans cesse...  

Elle se leva subitement et ouvrit frénétiquement sa valise et farfouilla quelques secondes dedans avant d’en extirper un cadre photo,  

- C’est David ! sourit-elle en rougissant.  

Kaori prit soigneusement la photographie entre ses mains et examina le jeune homme blond qui y était représenté,  

- Raconte moi tout... je veux tout savoir de mon futur beau frère ! sourit-elle, en faisant un clin d’œil complice...  

 

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Sayuri avait enfin compris que sa petite sœur était heureuse dans cette ville, au milieu de ces gens et que tout ce qu’elle arriverait à faire, c’était de la blesser et de la faire souffrir davantage. Son cœur avait bien assez été éprouvé au cours de ces années passées et si Kaori trouvait la tranquillité dans ces lieux auprès de l’homme qu’elle aimait, même si c’était loin d’elle, Sayuri respecterait son choix quoique cela lui coûte. Cette transplantation était peut-être une seconde chance pour Kaori et elle se devait de la laisser vire comme bon lui semble. C’est ainsi que Xiang Ying et Ryô ramenait Sayuri à l’aéroport pour son avion en partance pour New York mais une panne de voiture vient compromettre ses projets. Pendant que Xiang Ying tentait de faire de l’autostop ; Sayuri et Ryô s’étaient assis dans l’herbe,  

- Je suis désolez pour tout ça... Vous êtes venue au Japon malgré un emploi du temps très chargé, n’est-ce pas ?  

Elle soupira se soulageant ainsi d’un poids qui l’étouffait depuis fort longtemps,  

- Non, ça ne fait rien si on n’arrive pas attend... Ce n’est pas comme si je ne pouvais pas rentrer à New York. déclara-t-elle en s’allongeant dans l’herbe.  

- Vous êtes sûre que c’est une attitude raisonnable pour la rédactrice en chef du Weekly news ?  

- Ils s’en sortiront bien sans moi ! Les rédacteurs sont brillants !  

- Hé bien ! Diable ! Quel changement !  

- Grâce au rêve d’hier soir... J’ai pu faire l’expérience de la vie peu normale que vous meniez avec Kaori... Du coup tous les soucis de ma vie me semblaient bien insignifiant en comparaison... Dans la vie, j’ai toujours donné la priorité à mon travail...J’étais convaincu que ça me permettait d’avoir la vie que j’ai aujourd’hui... mais en même temps j’étais terrorisée à l’idée que si je levais le pieds , je perdrais tout ma carrière, mon avenir... Et puis j’ai découvert votre vie pleine de péripéties... maintenant, j’ai l’impression que je peux tout faire... et que j’ai le droit de faire des détours... Je viens à me demander si je ne me suis pas mis moi-même des chaînes aux pieds...  

Ryô sait de quoi elle parlait car il avait fait de même avec les sentiments qu’il éprouvait pour Kaori, Sayuri continuait de fixer le beau ciel bleu,  

- J’aimerais devenir comme ces nuages qui traversent le ciel, ... portés par le vent, changeant de forme en toute liberté, même s’ils n’ont aucune idée d’où ils vont. Merci Mr Saeba...  

Ryô la fixa avec un air incompréhensif,  

- Grâce à vous, Kaori a vécu une vie plus heureuse que la mienne...  

- Ca, je ne sais pas...  

Sayuri lui attrapa le nez entre ses doigts puis elle ajouta d’un ton taquin,  

- Ne rougissez pas ! Vous avez été avec elle pendant tous les moments de sa vie ! Vous l’avez protégé !  

Son visage s’adoucit,  

- Et puis... maintenant vous protégez sa fille...  

Pendant ce temps, aucune voiture ne s’étant arrêté, Xiang Ying allait employer les grands moyens pour les faire stopper ; sortir son arme...  

Ryô ajouta,  

- Mais ... vous avez aussi quelqu’un comme ça, non ?  

- Mais... pas du tout... je... bredouilla-t-elle.  

Elle se leva pour se redonner de la contenance puis elle déclara,  

- On m’a demandé en mariage... plusieurs fois... le même homme. avoua-t-elle tristement.  

- Et vous avez toujours refusé ? Pourquoi ?  

- Parce que je devais veiller sur ma mère malade... parce que j’avais trop de travail pour fonder une famille... J’ai toujours trouvé de bonnes raisons... mais...en vérité, je crois que j’avais peur de changer de vie... et j’ai essayé de retrouver ma sœur dont j’avais été séparé autrefois... c’était probablement pour retrouver une vie comme avant que ma mère ne meurt... je lui cherchais une remplaçante... J’ai passé mon temps à fuir égoïstement... Je ne suis pas une femme bien...  

Ces paroles faisait écho dans la tête de notre Nettoyeur,  

- Cet homme et moi nous avons été dans la même université ! clama-t-elle joyeusement. Il m’a toujours... toujours... regardé, pourtant moi... mais c’est trop tard...  

conclut-elle tristement.  

- Ah bon ? sourit Ryô. Je croyais que vous vouliez devenir comme les nuages ? ajouta-t-il en fixant les formes cotonneuses du ciel bleu.  

- Oui... c’est vrai...  

Sayuri saisit son portable,  

- Je vais risquer le tout pour le tout...  

- Euh... au fait... rit nerveusement Ryô en se grattant la tête. Ce n’est pas la peine de faire des détours pareils...  

- Hein ?  

Si vous lui disiez... directement !  

Son téléphone sonnait mais l’écho était très proche, la sonnerie retentissait dans les alentours,  

- Vas-y Xiang Ying ! Ouvre-lui !  

La jeune femme se dirigea vers le coffre de la Mini,  

- Ok ! Tadah !  

- C’est pas vrai ! s’enquit Sayuri en courant vers le véhicule.  

- Hein ... rit nerveusement l’adolescente.  

- David ! c’écria la jeune journaliste.  

- Je crois bien qu’il est tombé dans les pommes... enfin c’est normal... grimaça le Nettoyeur.  

- Qu’est ce que ça signifie Mr Saeba ? s’indigna Sayuri.  

- Je l’ai trouvé entrain de tourner autour de l’appartement ce matin... Il m’a raconté votre histoire pendant que vous m’attendiez... Il s’inquiétait que vous soyez parti seule chercher votre sœur au Japon, alors il vous a suivie. Et après vous avoir cherché partout, il vous a enfin retrouvée. C’est un vrai marrant ! sourit-il. Il a décidé lui-même de se cacher dans mon coffre pour vous faire la surprise à l’aéroport...Mais c’est vraiment trop étroit... Quel idiot...  

- C’est le roi des idiots... Si j’épouse un homme comme lui... ma vie sera sans dessus dessous... avoua Sayuri en pleurant de joie.  

 

C’est ainsi que le couple s’envola pour San Francisco et non New York...  

 

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Les deux sœurs avaient passé la nuit à discuter de tout ce qui s’était passé depuis leur dernière rencontre et bien sûr Kaori lui avait raconté la malheureuse aventure qui avait plongé Ryô dans le coma. Mais le ton enjoué de Kaori avait rassuré sa sœur car elle avait compris qu’elle gardait l’espoir de le voir revenir auprès d’elle. Le réveil fut difficile et Kaori passa la première à la salle de bain pour préparer ensuite le petit déjeuner. Alors qu’elle atteignait le salon, quelqu’un frappa à la porte, Kaori étonnée s’y dirigea pour ouvrir à ce visiteur inopportun,  

- Sayuri ! cria l’inconnu en serrant Kaori chaleureusement dans ses bras. Je désespérais de te retrouver...  

- Mais... mais... bredouilla Kaori en rougissant.  

Sayuri apparut dans le salon,-  

- David ?  

Le regard passa de l’une à l’autre en clignant des yeux d’étonnement,  

- Mais qui êtes vous alors ? questionna-t-il confus.  

- C’est Kaori ma petite sœur !  

- Salut ! ajouta-t-elle en riant en rougissant.  

- Vous vous ressemblez tellement ! Pardonnez moi d’avoir fait la confusion. dit il en s’inclinant. Je suis venue te voir parce que tu es partie si précipitamment que j’ai eu peur que tu ne reviennes pas ! ajouta-t-il à l’attention de Sayuri, sur un ton inquiet.  

- Ma petite sœur avait besoin de moi...  

- J’ai pensé tout de suite que tu avais sauté sur l’occasion pour t’éloigner définitivement de moi... Je sais que j’ai été très pressant ces derniers temps mais je t’aime et je ne peux me séparer de toi ! Alors si tu ne m’aimes pas reste au moins près de moi en temps qu’ami...  

Sayuri, très émue lui sauta dans les bras, en se blottissant tendrement contre lui,  

- Je suis désolée d’être partie comme ça... si tu veux encore de moi... Je veux rentrée avec toi à New York... Je...  

David ne lui laissa pas le temps de finir qu’il l’embrassa fougueusement, Sayuri rougit à l’excès mais se laissa emporter par cette vague d’amour. Kaori sourit affectueusement du bonheur de sa sœur puis le couple se sépara et David enchaîna alors,  

- Ca veut dire que tu acceptes de m’épouser ? demanda-t-il enthousiaste.  

Sayuri jeta un regard sur sa petite sœur comme pour lui demander son consentement ; elle eut pour réponse un magnifique sourire,  

- Oui ! répondit-elle joyeusement.  

Il l’embrassa de nouveau passionnément,  

- Ils ne restent plus qu’à fixer une date...  

- J’ai une faveur à te demander avant... ajouta-t-elle timidement en se mordant la lèvre inférieure tout en baissant la tête.  

- Tout ce que tu voudras, ma chérie !  

- Je voudrais attendre le rétablissement de l’ami de ma sœur pour célébrer nos noces ; je veux que ce jour-là, ma sœur soit aussi heureuse que moi et profite pleinement du mon bonheur. clama-t-elle en regardant tendrement sa sœur.  

Kaori baissa la tête et des larmes coulaient sur ses joues et les sanglots firent une boule qui menaçait d’exploser. David fixa la jeune femme et accepta sans aucuns problèmes. Sayuri lâcha la main de son ami et enlaça sa petite sœur qui pleurait maintenant à chaudes larmes,  

- Ne perds pas espoir Kaori ! Ryô ne peut que te revenir ! Tu es la femme qu’il aime et il ne t’a jamais abandonné... Vous êtes fait pour vous retrouver et non l’inverse. Crois en mon expérience ! dit-elle en lui faisant un clin d’œil complice.  

- Alors nous n’allons pas retourner à New York tout de suite... Partons en voyage, tu as bien mérité des vacances ! déclara-t-il. Allons à San Francisco !  

Sayuri le dévisagea avec des yeux tout ronds,  

- Maintenant !  

- Oui... vas chercher ta valise et nous partirons !  

Sayuri s’exécuta sans rien dire, elle avait déjà bien assez attendu pour enfin vivre son bonheur.  

 

Les deux sœurs se quittèrent en larmes mais Sayuri savait qu’elle n’abandonnait pas sa petite sœur car elle avait des amis formidables qui veillaient continuellement sur elle. Kaori était heureuse pour son aînée et lui promit de la tenir au courant de l’évolution de santé de Ryô. D’un signe de main, elle accompagnait la grosse voiture qui s’éloignait,  

- Maintenant Ryô ! Il n’y a pas que nos amis et moi qui attendons ton retour... Le bonheur de ma grande sœur dépend de toi dorénavant...  

 

Ryô sur son lit d’hôpital, sourit instinctivement...  

 

Mais quand reviendra-t-il ?  

 

 

 


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