Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 37 chapitres

Publiée: 27-03-06

Mise à jour: 17-08-06

 

Commentaires: 220 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: Un lien probable entre les histoires de City Hunter et d'Angel Heart... Et si Kaori n'était pas morte !Est-ce que l'amour peut franchir toutes les barrières ? **** Ne tenez pas compte de l'histoire originale d'Hojo, la mienne se repose sur la sienne vis-à-vis des personnages et pour le contexte. Vous comprendrez le dénouement qui se dévoile au fil de l'histoire. **** C'est ma première fics et j'espère que cela vous plaira !

 

Disclaimer: Les personnages de "Une présence si familière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une présence si familière

 

Chapitre 28 :: Une enfant... pour cliente

Publiée: 08-06-06 - Mise à jour: 08-06-06

Commentaires: Salut à toutes !!! Mille excuses pour mon retrad mais je vous remercie de votre patience. Voilà un nouveau chapitre qui me semblait falloir traiter pour montrer la fragilité de Ryô. La carapace du Héros s'atténue chapitre après chapitre annonçant ainsi un retour probable. Vous comprendrez que je ne peux pas le faire revenir du jour au lendemain... S'IL DOIT REVENIR (-_^) Bisous et encore merci pour vos tonnes de reviews. La partie Angel Heart est tirée du texte originale de Tsukasa Hojo cf Angel Heart volume 5.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37


 

Le soleil n’avait pas encore pointé ses premiers rayons dans le ciel assombri que Kaori était déjà bien réveillée. Depuis le départ de Mick, Kazue et de leur petite Bai Lan, Kaori se sentait un peu plus « vidée » ; bien qu’ayant une amitié sans faille avec Miki, Mick était le sosie de Ryô et par ses pitreries, il lui savait lui remonter le moral. Mais sur qui pouvait-elle s’appuyer maintenant ? Miki et Falcon avaient d’autres chats à fouetter et elle n’allait pas continuellement s’épancher sur eux. Ils étaient une famille et Eriko était partie pour un défilé... Où ? Elle ne s’en souvenait plus, son esprit était beaucoup trop embrouillé ; Ryô était dans chaque recoin de sa mémoire. Il lui arrivait parfois même d’entendre sa voix et sentir sa présence physique,  

- Je dois devenir folle ! souffla-t-elle tristement.  

Kaori pensait qu’elle se comportait comme une gamine ; pleurer sans raison soit en voyant une photo de Ryô ou en pensant à ce qu’il aurait pu lui dire dans les diverses contextes qui pouvaient emplir sa nouvelle vie. Mais qui n’aurait pas besoin de soutien dans une telle situation ?  

(Alors les filles, là, rangez votre massue, je sais que c’est de ma faute si elle se trouve dans cette situation (é_è) mais Tsukasa Hojo ne donne pas sa part aux chiens... Aïe euh (ç_è) !).  

Elle trouvait que son existence, ces temps-ci, était sans intérêt, ennuyeuse... que n’aurait-elle pas donné pour retrouver sa vie antérieure même si à cette époque-là, Ryô était odieux avec elle, il la blessait sans cesse alors qu’il savait se montrer si affectueux. Mais elle aurait tout donné pour qu’il soit là physiquement, il savait la consoler, se montrer tendre à de trop rare instant. Bien qu’avant cet incident, Ryô était aimant, doux et très entreprenant ; à cette réflexion, Kaori se mit à sourire tout en rougissant et son cœur se regonfla de joie et d’amour infini,  

- A ton réveil, tu seras fier de moi et surtout de mes prouesses. clama-t-elle en bondant le torse tout en gonflant ses petits pectoraux.  

Dans un soupir apaisé, Kaori bondit de son lit et s’affaira dans la salle de bain, engloutit un copieux petit déjeuner puis d’un pas décidé, alla à la gare pour faire face à la demande d’un éventuel client. Elle se sentait prête à soulever des montagnes aujourd’hui.  

 

D’une démarche légère et enjouée, Kaori se dirigea vers le tableau des messages ; aucune « marque de craie » sur le tableau ne laissait présager d’un futur client. Elle s’apprêtait à repartir lorsqu’un petit bout de papier griffonné tourbillonnant devant elle, vient se poser à ses pieds. Les trois lettres écrites en gros caractères attirèrent son attention ; elle se pencha pour saisir le message. Un nouveau client faisait appel à City Hunter… Pourquoi l’avoir laissé sur ce minuscule bout de papier et non sur l’imposante « ardoise » ?  

Sourcils froncés, elle examina de plus près le petit mot et tout en marchant, elle essaya de mettre un visage à son potentiel demandeur ; son petit jeu favori. Quelque chose la dérangeait cette fois-ci, elle n’arrivait pas à déterminer le probable sexe du client. Bien que les lettres parfaitement formées, se lisaient agréablement ; les mots mal attachés laissaient transparaître la main hésitante de cette personne. Mais comment un adulte pouvait écrire ainsi ? Une idée saugrenue lui traversa l’esprit,  

- Et si justement ce n’était pas un adulte ?  

Devant l’absurdité de sa réflexion, elle stoppa net son pas cadencé et fut vite ramenée de sa rêverie par un passant pressé qui la percuta violemment. Maîtrisant avec une certaine difficulté sa colère grandissante, Kaori secoua sa tête de droite à gauche pour reprendre le fil de sa réflexion. Instinctivement, elle retourna le petit bout de papier,  

- Starbacchus coffee ! Si c’est un client régulier, il devrait s’y trouver !  

Le numéro de portable joint, l’aiderait à identifier son inconnu…  

 

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Xiang Ying avait subtilisé le message accroché au tableau des messages sous l’air faussement inattentif de son père ; elle partit précipitamment en prétextant une course urgente. Ryô avait très bien compris le subterfuge bidon de la jeune femme mais il la laisserait agir tout en gardant un œil sur elle. Il soupira soudainement en repensant nostalgiquement au passé ; combien de fois avait-il agi ainsi avec Kaori ?  

 

Xiang Ying se rendit à l’adresse du café figurant sur le bout de papier qui n’était autre qu’un ticket de caisse. Perdue dans ses pensées, elle se dirigea vers le comptoir et tout à sa déduction, elle n’entendit pas la question de la serveuse,  

- Puis-je prendre votre commande ?  

La jeune femme qui n’avait pas l’habitude de ce genre d’endroit ne savait que répondre. Une fillette qui attendait impatiemment son tour, passa sa commande puis retourna s’asseoir. Xiang Ying, étonnée ne s’attarda pas sur ceci mais ne sachant pas à quel type de client elle avait à faire, elle se résolut à appeler le numéro écrit sur la demande. Les sonneries d’un portable se firent entendre, la fillette sortit son portable de son petit sac  

- Allo ?  

Xiang Ying, interloquée par l’allure de son client, raccrocha le combiné et s’avança vers cette dernière mais un homme s’avançait déjà vers l’enfant qu’il voulait déposséder du téléphone portable. Pour seule défense, la fillette emboucha un petit sifflet dont elle fit sortir un son strident en s’époumonant.  

Xiang Ying qui avait bondi pour lui venir en aide, se retrouva tout penaud devant la fillette. L’enfant la regarda des pieds à la tête mais son regard se posa sur le petit bout de papier qu’elle avait laissé quelques heures auparavant à la gare de Shinjuku,  

- C’est vous City Hunter ? s’étonna l’enfant.  

 

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Kaori assise à une table un peu à l’écart des regards, scrutait les alentours ; Ryô lui avait appris à se positionner toujours dans les points stratégiques des divers lieux où ils se rendaient. Ils devaient rester discrets tout en ayant une vue d’ensemble sur les allées et venues des divers protagonistes qui pouvaient entrer en jeu mais pour aussi parer à toutes éventuelles agressions.  

Tout en buvant une gorgée de son café, son regard se posa sur un enfant, elle s’apprêtait à aller à sa rencontre quand le garçonnet fut rejoint quelques secondes plus tard par une jeune femme ; probablement sa mère. Kaori se réinstalla puis apercevant une cabine non loin d’elle, elle s’y dirigea et composa le numéro figurant sur le ticket puis fit de nouveau face à la salle en détaillant minutieusement chaque client. Une fillette non loin de là, qui était cachée par une groupe de personnes, extirpa son petit téléphone,  

- Allo ?  

Kaori raccrocha instantanément le combiné et prit son gobelet cartonné au passage ; un homme, au même moment, se dirigeait vers la fillette. Son air peu catholique ne présageait rien de bon pour l’enfant ; Kaori, instinctivement accéléra le pas. Perdant patience pour quelle que raison que se fut, l’inconnu s’apprêtait à lever la main sur l’enfant lorsqu’un son strident fit fuir l’assaillant. Kaori sourit en le voyant courir comme un dératé puis lentement, elle tira la chaise faisant face à la fillette ; cette dernière la fixa interrogative,  

- Je crois que nous sommes en affaire Mademoiselle ! clama Kaori en souriant.  

Ce magnifique sourire, le visage doux et l’aura remplie de tendresse émanant de son interlocutrice rassurèrent l’enfant,  

- City hunter ?  

- Enchantée, je suis Kaori ! A qui ai-je l’honneur ? déclara-t-elle solennellement en tendant la main à la fillette.  

Malgré son jeune âge, elle devait avoir six-huit ans à tout casser, cette enfant était une cliente et Kaori jouerait le jeu,  

- Tanya ! sourit-elle en saisissant la main tendue.  

La menotte de l’enfant se perdait dans celle de la jeune femme qui était loin d’être grande,  

- Je croyais que City Hunter était un homme ?  

- C’est mon partenaire…  

Son visage se ferma quelque peu mais elle tenta de lui sourire tout de même,  

- Il est « indisponible » pour l’instant.  

Kaori se leva lentement tout en avalant la dernière goutte de café,  

- Viens avec moi ! dit-elle en lui tendant une main amicale. Je vais t’emmener dans un endroit plus approprié pour parler de ton affaire.  

Tanya la regarda quelques secondes et vit dans ses yeux, cette tendresse qui lui était propre ; la fillette bondit de sa chaise et saisit vivement la main tendue. Toutes deux se rendirent au Cat’s eyes…  

 

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Après avoir prouvé à Tanya la véracité de son identité, elles s’assirent toutes les deux à une table pour savoir enfin en quoi retournait sa nouvelle mission : retrouver son père. Quand A-Xiang demanda une description de ce dernier, la familiarité de cette apparence ne pouvait la tromper. Elle en eut la confirmation lorsque l’Etalon de Shinjuku entra dans le café et que la fillette lui sauta au cou en l’appelant,  

- Papa !  

 

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Tanya lui expliqua qu’elle était à la recherche de son père qui jouait depuis trop longtemps à cache-cache selon les dires de sa mère.  

- Comment un homme qui aimait sa famille pouvait-il l’abandonner ? Avait-il une liaison et avait fuit avec cette dernière ? Ou se pouvait-il qu’il soit en danger et ainsi disparu, il épargnait la vie de sa famille ? Cela ne pouvait être que ça ! conclua-t-elle mentalement. As-tu une photo de ton papa ? demanda Kaori tout sourire.  

La fillette sortit avec beaucoup de précaution une grande feuille de papier et la tendit à la Nettoyeuse,  

- C’est mon papa. ajouta Tanya pas peu fière de son chef d’oeuvre.  

Kaori grimaça un sourire,  

- Cela ne va pas être facile ! murmura-t-elle.  

Son regard s’adoucit puis se posa sur la belle feuille à carreaux où une forme vraisemblablement humaine se dessinait. Mais son sourire fut de courte durée ; le visage même étant que très peu identifiable, la tenue vestimentaire était bien trop familière à son goût pour n’être qu’une coïncidence. Un jean noir, un tee-shirt rouge remonté au trois quart, une veste bleue...,  

- Ryô, c’est ta fille ? souffla-t-elle en fixant effarée la fillette qui lui faisait face à présent.  

La main tenant le dessin commença à trembler avec excès et son coeur se serra,  

- Peut on aller voir ta mère ma chérie ? Je pense pouvoir t’aider à retrouver ton père...  

L’enfant bondit de la banquette et tout en sautillant, elle cria,  

- Tanya va retrouver son papa ! Maman ne va plus pleurer maintenant !  

Les yeux de Kaori se posèrent de nouveau sur le « griffonnage »,  

- Est-ce vraiment toi son père, Ryô ? souffla-t-elle les larmes aux bords des yeux.  

Kaori se leva et la fillette se pendit à sa main pour l’attirer d’un pas presque courant vers la sortie pour rejoindre sa mère et lui annoncer la bonne nouvelle...  

 

La fillette sautillait joyeusement en agrippant la main de Kaori qui ponctuait ses bonds par un balancement plus prononcé de son bras. Dans d’autres circonstances, la jeune femme aurait aimé s’occuper de cette enfant mais elle n’était pas n’importe qui… elle se disait être la fille de Ryô.  

Tanya stoppait sa joyeuse avancée devant un bar à hôtesses,  

- Ainsi cette femme était une « entraîneuse ». Comment peut on faire un métier pareil en ayant une enfant ? fulmina-t-elle intérieurement.  

La Nettoyeuse n’avait pas pour habitude de critiquer les quelconques manières de vivre des gens qu’elle pouvait croiser mais là, c’était un moyen de défense, une jalousie qui s’insinuait en elle. Cette inconnue devait être superbe, était-elle liée à Ryô par cet enfant ? Cela pouvait être probable, elle n’avait pas été toujours derrière lui pour le surveiller et durant ses nuits dans les « love-hôtel » ; il avait trouvé le moyen de mettre une femme enceinte. La fillette qui avait disparut dans l’un des bars, réapparut quelques minutes plus tard agrippant la main d’une magnifique jeune femme,  

- Cette femme aurait tout à fait été de son goût ! murmura-t-elle.  

 

L’aura de bonté et de douceur avait laissé la place à une incommensurable jalousie puis à une immense tristesse. La jeune femme s’apercevant du mal être de sa visiteuse envoya l’enfant lui rechercher son sac à main pour créer une diversion. Kaori profita de cet intermède pour brandir le dessin sous le nez de la jeune mère,  

- Est-ce que Ryô Saeba est le père de Tanya…  

 

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Il fallait avoir le cœur net des affirmations de l’enfant et pour cela, il fallait retrouver la mère. Les traits de l’enfant rappelaient ceux d’une hôtesse qui travaillait au club Carnival. En effet, arrivés sur les lieux, Tanya alla chercher sa mère qui n’était autre qu’Irinia, l’hôtesse en question. Voyant le visage surpris de la jeune femme, Ryô comprit tout de suite l’erreur de l’enfant ; Irina avait besoin de s’entretenir avec Ryô. Pour seule diversion, elle envoya Tanya chercher son sac à main resté aux vestiaires du club. Une fois la fillette disparut, Ryô s’approcha de l’hôtesse,  

- Ce n’est pas bien Irina... Demander de l’aide à une enfant ; c’est contraire aux règles de cache-cache...  

 

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Irina, la mère de Tanya avait tenu à s’entretenir avec la jeune femme dans un endroit plus discret qu’une rue pleine de curieux en tout genre. La fillette épuisée par ses démarches incessantes, s’endormit, la tête reposant sur les genoux de sa mère,  

- Non… Ryô n’est pas le père de ma petite Tanya ! avoua-t-elle en caressant la chevelure enfantine. Ryô est un ami et rien de plus.  

A cette déclaration, Kaori souffla de soulagent instantanément et un sourire se dessina sur ses lèvres. Une drôle de flamme emplissait son regard, la joie de la « fidélité » de Ryô ,  

- Ryô m‘a dit que si j’avais besoin d’aide, je pouvais compter sur lui. Mais je vois qu’il n’est pas venu par lui-même alors je suppose que vous devez être Kaori ?  

- Oui, oui ! avoua-t-elle en rougissant. Comment connaît-elle mon nom ? pensa-t-elle.  

- Vous êtes tout à fait comme il vous a décrit...  

- Je suppose qu’il a dû vous dire que j’étais un garçon manqué, sans aucune féminité, une furie !  

La colère commençait à emplir la voix de Kaori qui crispa instantanément ses doigts sur le rebord de la table,  

- Détrompez-vous Mademoiselle... sourit-elle. Il a beaucoup d’affection pour vous et l’alcool aidant, il finissait par se confier. Je n’en dirais pas plus pour respecter le secret de la confession ! (Mais on est où là ? !!! Ce n’est pourtant pas une religieuse (^_^) !) Ma petite Tanya m’a souvent entendu parler de Ryô et a dû faire l’amalgame avec tout ça... Il ne faut pas lui en vouloir... sourit-elle tristement. Elle est encore si petite, elle n’a jamais connu son père...  

Les deux présences féminines qui faisaient face à Kaori dégageaient tellement de tristesse qu’elle en fut bouleversée mais elle devait savoir le fin mot de l’histoire pour agir. Lorsqu’Irina raconta le récit de la vie professionnel de son fiancé ; sa fuite était due à son patron véreux, Kishimoto et ses magouilles immobilières. Sentant le vent tourné en sa défaveur, il n’avait pas hésité à faire porter le chapeau à son collaborateur. Mais ce dernier avait de quoi le faire plonger et devenait donc une gêne dont il fallait se débarrasser. Kaori entendant les frasques de ce malfrat, était hors d’elle ; il n’avait eu aucun remord à sacrifier l’un de ses associés pour couvrir ses malversations. Restant silencieuse tout en serrant rageusement les poings, Kaori attendit la fin du récit et se leva subitement,  

 

***  

 

Très bien, je vais tout de suite régler ça !  

 

***  

 

A peine ces quelques mots prononcés, A-Xiang sortait d’un pas pressé du café ; son but réunir cette faille et éliminer tout ceux qui s’y opposeraient. La jeune femme s’éloigna sous le regard abasourdi d’Irina et un bref soupir de Ryô qui la voyait décidément s’emporter trop vite à son goût,  

- Là, je reconnais tout à fait Kaori ! Dès qu’une famille est en danger, elle fonce tête baissée ! pensa-t-il en souriant en suivant la silhouette qui s’efface derrière la porte vitrée.  

 

Xiang Ying avait mis peu de temps à retrouver la trace de Kishimoto ; elle aurait voulu le descendre chez lui mais les vitres pare balle auraient freiné toutes ses tentatives. Elle devait le filer pour repérer toutes ses habitudes et ainsi trouver un lieu approprié pour pouvoir l’éliminer...  

 

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Il commençait à se faire tard mais Kaori décida tout de même de rendre visite à Ryô à la clinique du Doc. Elle salua d’un large sourire Tomo, à l’accueil, qui rangeait les divers formulaires et entra lentement dans la chambre que la clarté du jour commençait à quitter. Elle s’assit lentement sur la chaise se trouvant au chevet du patient et elle lui prit la main dont elle déposa la paume sur sa joue. Malgré son inconscience, la chaleur de cette main était réconfortante et sécurisante,  

- J’ai une nouvelle cliente ! sourit-elle tendrement. Une enfant séparée de son papa à cause d’un homme sans cœur...  

Elle se mit à bailler démesurément et posa lentement sa tête sur ses bras,  

- Comment vais-je faire pour retrouver son père ? lâcha-t-elle dans un murmure avant de s’endormir profondément en tenant précieusement la main de Ryô dans la sienne...  

 

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Pendant ce temps, Ryô et Tanya se rendaient au centre commercial ; la fillette était toute excitée de passer la journée avec son « papa ». Pourtant, lorsqu’elle vit Monsieur Nounours, la mascotte du grand magasin, elle se précipita vers lui. Le personnage de carrure impressionnante à la bouille câline avait des gestes particulièrement tendres avec la jeune fille. Tanya se pendit à la main de la « peluche » et clama joyeusement,  

- Je suis venue avec mon papa aujourd’hui !  

Subitement, Monsieur Nounours laissait échapper les ballons colorés qui s’envolèrent au grès du vent ; la fillette regarda boudeuse le nuage coloré s’éloigner. Cette réaction incongrue n’échappa pas à notre Nettoyeur,  

- Tanya, tu ne veux pas aller jouer aux jeux d’arcade !  

La fillette acquiesça et courut joyeusement vers les « diaboliques » machines...  

 

***  

 

Kaori était une nouvelle fois en terrain connu mais comme la première fois où elle avait « rencontré » Ryô, son allure spectrale l’amenait malgré elle dans un lieu qui lui était familier. Cela ressemblait à un centre commercial. Elle allait continuer son exploration quand son attention fut attirée par un homme et une fillette,  

- Mais c’est Tanya ! clama-t-elle surprise.  

Son regard se posa immanquablement sur son accompagnateur,  

- Ryô ! souffla-t-elle.  

Elle voulait s’approcher, le toucher, qu’il la serre dans ses bras mais son corps se refusait à lui obéir ; il fallait qu’elle reste là à observer la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle n’entendait aucuns mots sortir des bouches des divers protagonistes mais la fillette sautillait joyeusement en rejoignant un doux personnage, emblème de la grande surface. Elle ne comprenait pas pour quelle raison ce dernier laissait échapper son beau bouquet coloré mais Ryô s’entretint quelques secondes avec la fillette qui s’éloigna pour s’engouffrer dans la salle d’arcade. Les deux hommes se retirèrent à leur tour pour discuter et son spectre les suivit. Leur discussion paraissait trop sérieuse pour être de la simple courtoisie puis le visage de Ryô se fit plus doux, plus compatissant,  

- Ryô va aider cet homme ! sourit-elle tendrement.  

Elle connaissait sa façon d’agir sans même entendre le son de sa voix pour savoir qu’il allait agir pour le bien de cet homme. L’homme rasséréné, ré enfila son costume juste au moment où Tanya allait interrompre leur conversation qui durait trop longtemps à son goût. Kaori regardait le Nettoyeur prendre précautionneusement l’enfant par la main pour leur retour mais quelle ne fut pas la surprise de Kaori en voyant la réaction de Monsieur Nounours,  

- Mais qui est cet homme ? A-t-il un lien avec Tanya pour la regarder avec autant de tristesse mais aussi tant de tendresse ? Mais ce n’est pas... son père « volatilisé »?  

Cette logique s’empara immanquablement de son esprit mais avant qu’elle ne réalise totalement ce qui se passait le processus du retour à la vie réelle exerçait son rapatriement. Kaori aurait tout donner pour parler à Ryô ne serait-ce qu’une seconde mais le mutisme de leur rencontre rendait ce malheureux contact improbable. Dans un cri du cœur, elle hurla son nom avant de disparaître ; Ryô se retourna subitement à cet élan déchirant. La fillette impatiente, commençait à lui tirer sur la manche,  

- Ca ne va pas papa ?  

- Si, si, tout va bien ma chérie ! ajouta-t-il en riant nerveusement tout en se grattant la tête.  

Il jeta un dernier coup d’œil en arrière, il aurait juré entendre son prénom... Fatalement, il haussa les épaules et reprit sa route...  

 

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Kaori se réveilla en sursaut tout en scrutant frénétiquement les environs, elle n’avait malheureusement que rêvé une nouvelle fois. Mais pourquoi une songe aussi étrange s’il n’y avait pas un message derrière tout ça ? Kaori fixa amoureusement l’homme « assoupi » et l’embrassa délicatement sur les lèvres,  

- Je te remercie de ton aide précieuse.  

Il fallait qu’elle se renseigne de la probabilité de l’existence de cet mascotte et qui, mieux que Tanya, pouvait la renseigner.  

 

Ayant attendue une heure plus convenable pour contacter sa jeune cliente, Kaori lui donna rendez-vous quelques minutes plus tard en bas de son immeuble pour l’emmener faire un tour dans les grands magasins. La joie non dissimulée de la fillette réchauffa le cœur de la Nettoyeuse qui tout à sa bonne humeur arpentait gaiement les rues de la grande ville ; la jeune fille avait insisté pour l’amener dans son coin préféré.  

Quelle ne fut pas la surprise de Kaori en apercevant la silhouette bedonnante de Monsieur Nounours distribuant des ballons colorés à toute la joyeuse marmaille qui l’entourait,  

- Il existe vraiment ! clama-t-elle comme à bout de souffle.  

Tanya lâcha la main de son accompagnatrice pour se jeter sur la grosse peluche qui l’enlaça affectueusement,  

- Merci Ryô ! sourit-elle.  

Suivant les actions de son rêve, Kaori éloigna la fillette pour s’entretenir avec le nounours.  

 

L’homme abattu ne fit que corroborer les dires de sa femme ; son parton sans vergogne n’avait eu aucun scrupule à le dénoncer à sa place. La seule chose qu’il restait à faire dénoncer les escroqueries de ce minable homme d’affaire mais cela n’allait pas être une mince affaire. Pourtant Kaori emporta les précieux documents confiés par le père de Tanya...  

 

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Après plusieurs jours de traque, Xiang Ying avait trouvé le lieu adéquat pour l’élimination de cette ordure et la régularité de ses déplacements l’avait mené dans les escaliers de secours d’un building surplombant l’avenue principale de la circulation automobile. La jeune nettoyeuse mit en joug le véhicule qui avait quelques minutes d’avance aujourd’hui mais cela ne faisait rien car elle était prête à infliger la punition due à un homme sans moral. Dans la lunette de son fusil, le visage souriant de sa future victime se dessinait mais son geste refusait d’exécuter sa volonté. Tout en gardant sa cible à bout de canon, la voiture s’éloigna sans qu’aucune balle ne soit tirée,  

- Pourquoi ? Pourquoi je n’arrive pas à tirer ? Qu’est-ce qu’il m’arrive ? s’offusqua-t-elle...  

 

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- Pas la peine de te tuer... La justice va se charger de ton cas... Profite de tes dernières heures de liberté...  

Kaori se retourna et descendit lentement les marches métalliques d’une issue de secours ; la légère brise du matin, faisait virevolter ses cheveux courts mais non loin de là, quelques marches plus haut, reposait un quotidien relatant une grave affaire impliquant un important homme d’affaire... L’article était signé Tachiki Sayuri...  

 

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- C’est ton cœur ! Tu ne fais plus partie du monde du crime et il t’empêche de replonger à nouveau ! sourit Ryô qui observait silencieusement la scène.  

- Mais je ne pourrais plus être City Hunter...  

- Le travail de City Hunter ne consiste pas seulement à tuer...  

Il lâcha bruyamment un journal avec un gros titre impliquant un homme d’affaire important,  

- Il y donne tous les détails sur les magouilles de Kishimoto avec preuve à l’appui...  

 

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Le jour tant attendu par la petite Tanya arriva « la journée des papas », elle avançait tristement en tenant la main de sa maman. Tous les enfants environnant étaient accompagnés de leur papa et elle était la seule à ne pas en avoir. De grosses larmes d’incompréhension vinrent embuer ses petits yeux enfantins. Kaori attendant à l’entrée de la cour de son école, vit ce triste spectacle et activa son pas pour les rejoindre. Kaori se mit à sa hauteur et ajouta d’une voix tendre,  

- La partie de cache-cache est terminée ma chérie !  

La fillette reniflait mais ses yeux larmoyant montraient son incompréhension,  

- Ton papa ne pouvait pas manquer ce jour si important... Il a toujours était là à te veiller...  

La tête de la fillette scrutait les environs rapidement,  

- Il s’est toujours montré gentil avec toi et il t’a donné des tas de choses pour te montrer son amour... comme des ballons...  

Une enfant non loin de là s’écria,  

- Oh le beau ballon...  

 

Tanya regarda Monsieur Nounours avec des yeux remplis d’étonnement mais lorsque ce dernier ôta son déguisement, elle se rua sur lui se dégageant de l’emprise maternelle. Sa jeune mère en pleurs rejoignit le couple...  

 

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Cette scène, Xiang Ying ne peu s’empêcher de pleurer mais elle ne comprenait pas le pourquoi de ses larmes,  

- Pourquoi... je pleure pour eux... je ne tourne pas rond...  

Ryô s’approcha et la prit délicatement  

dans ses bras,  

- C’est très bien comme ça ! Le cœur de Kaori lui joue décidément de drôle de tours ! sourit-il mélancoliquement.  

 

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A la vue de ses troublantes retrouvailles, les larmes de Kaori avaient coulé sur ses joues laissant un sillon sur son visage qui souriait malgré tout. Mais une douce chaleur l’enveloppait... une présence aimante et tendre...  

Sa mission touchant à sa fin, Kaori s’en retourna le cœur en paix. Elle devait retrouver Ryô coûte que coûte ; il était comme Monsieur Nounours pour Tanya, il veillait sans cesse sur elle sans pour autant monter être là concrètement et à cette pensée, Kaori se sentit plus sereine...  

 

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Le soir même, A-Xiang ne se remettait pas de son impuissance à tirer sur cet homme qu’elle avait pourtant dans son viseur. Pour se rassurer quelque peu, elle avait beau vidé chargeur sur chargeur ; elle ne se sentait plus digne d’être City Hunter. La colère l’envahit, comment pouvait-elle être City Hunter si elle ne pouvait plus tirer,  

- Ces impacts de balles comment crois tu qu’ils ont été faites ? demanda-t-il en pointant le plafond du sous sol. Ce sont des traces de balles laissées par Kaori quand elle visait sérieusement la cible !  

Devant l’aberration de cette déclaration Xiang Ying restait pantoise en entendant,  

- C’est dire à quel point Kaori était nulle en tir... Elle ne savait pas se battre... Mais c’était un très bon City Hunter... avoua-t-il tristement. Quand tu as vu ce père serrer sa fille dans ses bras, tu as pleuré... Tu as assez de cœur pour verser des larmes pour les autres... Ca te rend digne d’être un City Hunter ! Tu as le même cœur généreux que Kaori...  

 

Son âme était enfin en paix ; une grande fatigue s’abattit sur ses épaules et la jeune femme sans aucunes autres paroles prononcées, partit se coucher et s’endormit instantanément.  

Quand à Ryô, une bonne douche lui ferait du bien ; l’affaire n’avait pas été particulièrement difficile mais le contact de plus en plus fréquent avec Kaori le laissait de plus en plus affaibli sur le plan émotionnel. Il avait toujours su se ressourcer sous la cascade d’eau chaude qui lui offrait un rempart supplémentaire à ses sentiments trop personnels.  

Avant de se coucher à son tour, il avait eu besoin de passer voir sa fille ; la voir profondément endormi ne l’avait guère étonné. Ces trois jours de filature avait du la fatiguer ; il entra silencieusement dans la chambre,  

- Je ne te demande pas de comprendre tout de suite... ça viendra avec le temps...  

Ryô avait besoin d’un contact intime avec Kaori alors il posa une main sur le cœur de l’endormie,  

- Lentement sans précipitation... Hein Kaori... sourit-il nostalgiquement.  

- Si tu as raison !  

Une réponse si soudaine le déstabilisa,  

- Elle parle en dormant ?! Non, cette voix s’était ... !! Impossible !!!  

- Un jour elle comprendra...  

- Kaori ?!  

Il repensa soudainement aux paroles qu’il avait prononcées lorsqu’ils étaient en compagnie de Falcon,  

- Retenir son geste de sa propre volonté est très dur pour un tireur  

Le cœur de Ryô tressautait dans sa poitrine mais il entendait d’autres palpitations... celui du cœur de Kaori,  

- Kaori ?! C’est toi ! C’est toi qui l’a empêchée de tirer !  

Un sourire se dessinait sur les lèvres de l’endormie,  

- Le cœur de cette enfant est bien plus pur que tu ne le crois. Il est parfois si fragile... mais c’est une enfant généreuse et intelligente ... Ryô... prends soin... de notre précieuse fille...  

Cette fois, c’était le visage de Kaori qui lui faisait face ; elle avait pris possession du corps de l’adolescent pour s’adresser directement à lui. Que n’aurait il pas donner pour la tenir contre lui et l’embrasser ? Que n’aurait-il pas donner pour rattraper ce temps qu’il avait perdu par peur des représailles de ses ennemis et l’aimer encore une fois ?  

Mais lorsque la proximité se fit plus intime, l’apparition se dissipa ; la carapace du héros venait d’être durement éprouvé. Son cœur était chamboulé même meurtri...  

 

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Dans la pénombre de la chambre d’hôpital, Kaori, à ses côtés avait posé la main de son amant sur son cœur pour établir le contact puis elle la reposa soigneusement sur le lit. Elle avait tenu à lui parler le plus sincèrement possible, il lui manquait tellement.  

Kaori ne savait pas s’il avait entendu toutes ses paroles mais cela lui avait fait du bien à elle... Elle se releva en l’embrassant sur le front en repositionnant soigneusement les mèches de la chevelure épaisse sur son front...  

 

Pourtant si elle avait eu, même ne serait-ce qu’une infime clarté dans cette cruelle obscurité, elle aurait vu la larme qui coulait sur la joue de son amour...  

 

 

 

 


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